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Etat de la colonisation des décapodes invasifs du genre Hemigrapsus sur le littoral normand-picard (COHENOPI)

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Academic year: 2021

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Etat de la colonisation des décapodes invasifs du genre Hemigrapsus sur le littoral normand-picard (COHENOPI)

Mélanie ROCROY et Jean-Claude DAUVIN, UMR M2C UCBN, Caen Chloé DANCIE et Yannick JEGO, CSLN, Le Havre

Thierry RUELLET et Billie LECORNU, GEMEL-Picardie, Saint-Valery-sur-somme

Les prospections 2013 permettent d’avoir une vision synoptique et globale de l’invasion des côtes de la normandes et picardes par les deux espèces de décapodes invasives du genre Hemigrapsus et une première évaluation de la compétition interspécifique entre Carcinus maenas autochtone et les espèces colonisatrices. Tous les milieux a priori favorables (une centaine de stations), à la fois dans les milieux ouverts et dans les milieux portuaires et estuariens, ont été prospectés. Il apparaît que l’expansion de ces deux espèces le long du littoral normand-picard est rapide et pérenne. Les densités d’H. sanguineus ne sont importantes qu’en rade de Cherbourg et au nord-est du Cotentin jusqu’à la Hougue puis dans la partie occidentale du Calvados (jusqu’à 100 ind. m-2). La seconde espèce invasive H. takanoi est beaucoup plus discrète que la première. L’essentiel de la population est cantonnée aux côtes du Calvados ; elle est également présente dans l’estuaire de la Seine aussi bien en rive gauche (Honfleur) qu’en rive droite dans les bassins portuaires havrais évitant comme H. sanguineus les zones dessalées. Ses densités ne dépassent pas 20 ind.m-2 comme à Honfleur et dans les bassins portuaires havrais. C. maenas est présente sur tout le littoral ; seules quelques stations éparses en Basse-Normandie ne sont pas colonisées. Elle est également présente dans les zones dessalées du canal du Havre et du canal de Tancarville. Elle est connue des milieux estuariens et à ce titre elle est présente sur tous les sites prospectés de la baie de Somme. La colonisation des zones littorales par les deux espèces introduites pourrait avoir de nombreux impacts négatifs nécessitant un suivi à long terme de stations spécifiques. A l’issue de ce projet, il est proposé un suivi pluriannuel à long-terme de 24 stations réparties sur onze secteurs définis pour l’ensemble du littoral.

Les stations ont été définies selon l’importance des espèces invasives en 2013 et des données acquises auparavant dès 2008 pour le littoral du Cotentin. Ainsi, des stations très colonisées devraient permettre de suivre l’évolution des C.

maenas et des stations sur lesquelles aucun ou peu d’individu des espèces invasives ont été récoltés devraient servir d’observatoire de l’expansion de la colonisation. Enfin, quelques zones d’installations commerciales (mytilicultures et ostréicultures) pourraient être suivies annuellement pour évaluer l’impact de ces deux espèces sur le littoral moyen et supérieur sur C. maenas et sur les autres espèces. Les techniques d’échantillonnage devraient être les mêmes : évaluation de la densité des crabes sous les pierres dans un quadrat de 1 m² (trois replicats) et évaluation de l’abondance des trois espèces de crabes sous trois lots de 30 blocs. Il est cependant recommandé de soulever des pierres de taille moyenne et dans la mesure du possible de taille homogène sur chaque station étudiée. D’autres pistes d’études pourraient être menées à l’issue de ce projet : évaluation des conséquences de l’introduction des Hemigrapsus sur la structure et le fonctionnement des habitats touchés et évaluation du rôle des Hemigrapsus dans le réseau trophique : proies éventuelles pour les poissons fréquentant à pleine mer les zones littorales.

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