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I dentification d'un gène de la sclérose tubéreuse de Bourneville

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NOUVELLES

médecine/sciences 1 994 ; 10 : 601

I

dentification d'un gène

de la sclérose tubéreuse

de Bourneville

gotie pour des allèles situés sur le bras court du chromosome 1 6 a été observée récemment dans des hamartomes ou angiomyolipomes rénaux accompagnant la sclérose tubéreuse. Enfin, on peut rappeler qu'un des loci de la polykystose rénale autosomique dominante, PKD1, (m/s n° 12, vol. 9, p. 1 426) est localisé dans la même région que TSC2, et que des kystes rénaux mul­ tiples peuvent être observés dans la sclérose tubéreuse (mais des kystes rénaux ont également été détectés dans une famille liée à TSC1).

En plus des cinq délétions principa­ les, l ' examen de l 'ADN de 260 malades supplémentaires a mon­ tré dans cinq cas des délétions plus petites. Il est probable que des méthodes plus fines détecteront d'autres types d'anomalies moléculai­ res dans le gène. Un travail analo­ gue devra être accompli pour l'autre

locus de la sclérose tubéreuse situé sur le chromosome 9.

J.C.D. J.P.G.

l. European consortium on tuberous sciera­ sis on chromosome 1 6. Cel/ 1 993 ; 75 :

La sclérose tubéreuse de Bourneville est une affection autosomique domi­ nante, classée parmi les phacomato­ ses, caractérisée par la formation de tumeurs appelées hamartomes (m/s n° 9, vol. 7, p. 978). Celles-ci apparais­ sent dans de nombreux tissus, expli­ quant la variété des symptômes et des complications. Deux temps pour­

raient être nécessaires à l'apparition de la maladie clinique : une perte d'hétérozygotie pour un des allèles, observée effectivement dans certains hamartomes, suivie d'une mutation somatique. Il serait ainsi nécessaire de parvenir à l'inactivation des deux allèles pour que les symptômes se manifestent. Des travaux antérieurs de génétique avaient proposé l'exis­ tence de deux loci génétiques, sur le chromosome 9 en 9q3a.5 (TSC1), et sur le chromosome 1 6 en 1 6p 1 3 (TSC2). Le gène situé sur le chromo­ some 16 vient d'être identifié par le

consortium européen créé à cet

effet (Cardiff et Oxford, Grande­ Bretagne, Rotterdam et Leyde, Pays­ Bas, Lisbonne, Portugal) [ 1 ] . On a précisé la position de cinq délétions dans une région de 1 20 kb. Elle a été clonée dans des cosmides et qua­ tre gènes ont été isolés. L'un d'eux, dénommé TSC2, est interrompu par chacune des délétions. Son transcrit, qui mesure 5,5 kb, a une large expression dans de nombreux tissus. La séquence de la protéine codée, la tubérine, comportant 1 784 acides aminés, est dépourvue de peptide signal et fait prévoir la présence de

m/s n° 5 vol. 10, mai 94

quatre segments transmembranaires et de glissières à leucine. Elle pré­ sente une région de ressemblance avec la protéine stimulant l'activité GTPasique des protéines de la famille Ras, appelée GAP3 (GTPase activating protein 3). A ce titre, la lésion moléculaire de la sclérose tubéreuse de Bourneville évoque celle d'une autre phacomatose, la neurofibromatose de type 1 , dont le gène F1 code pour une autre pro­ téine GAP (m/s n° 4, vol. 8, p. 471). Dans ce cas, divers auteurs ont pro­ posé que la diminution de l'activité GTPasique de la protéine NF1 , ou l'absence de cette protéine, pertur­ berait la désactivation de Ras-GTP liée à sa transformation en Ras-GDP.

Or, Ras étant une plaque tournante dans la transmission de nombreux signaux de prolifération, la perte du contrôle négatif de son activité peut aisément expliquer la survenue des tumeurs. Des travaux complémentai­ res devraient déterminer si un tel mécanisme peut être évoqué pour GAP3, et, dans ce cas, quelles sont les bases des différences des tableaux cliniques de la neurofibro­ matose de type 1 et de la sclérose tubéreuse de Bourneville : différen­ ces de répartition tissulaire, spécifi­ cité pour des protéines Ras distinc­ tes ... ? Quoi qu'il en soit, les gènes NF1 et TSC2, codant pour les deux protéines GAP, se comportent comme des gènes suppresseurs de tumeur ; il est intéressant de noter

à cet égard qu'une perte d'hétérozy- 1 305- 1 5. ---·

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