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Le malheur c'est que j'ai toujours eu l'impression que le foot et le hockey souffraient, comme la plupart des entreprises, de la crise économique

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WSTÏÏ

REFLETS FR/BOURGEOIS REVUE BIMENSUELLE 21 AVRIL 1995 N°7/8 Er. 3.70

Le printemps des musiciens fribourgeois

Un avion de ligne «Fribourg» dans le ciel européen Cuisines et électroménager: création et expérience-pilote

Katarina Witt: une grande championne

(2)

s

PAR GÉRARD BOURQUENOUD

Fric et sport

La crise frappe vraiment beaucoup de monde. Et l'année en cours ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices, ni dans la reprise, ni dans la diminution du chô¬

mage. Elle est donc pénible pour bon nombre d'entreprises, commerces et journaux.

Une crise qui touche également des équipes de foot et des clubs de hockey comme le HC Fribourg-Gottéron, qui n'a pas réussi à faire le plein lors des demi-finales, ou encore le HC Bienne, qui tombe en ligue B avec plus de trois millions de dettes.

Bien qu'étant un passionné de foot et de hockey sur glace, je ne suis pas un spécialiste de ces deux sports. Le malheur c'est que j'ai toujours eu l'impression que le foot et le hockey souffraient, comme la plupart des entreprises, de la crise économique...

Y croire, c'est se mettre le doigt dans l'œil, ou alors tout simplement une illusion. Et c'est souvent l'amour-propre qui engage à se tromper soi-même. Dans le foot et le hoc¬

key, ce n'est pas le boulot et l'argent qui manquent, puisque les dirigeants et les entraî¬

neurs vous accordent toujours ou presque ce message optimiste: «Il faut se mettre sérieusement au travail.» En période de chômage, voilà une phrase qui devrait faire plaisir...

Pour ma part, la crise est ailleurs. Certains disent que le moral est à la baisse, qu 'il y a un manque de contact et de foi, que le message des dirigeants comme celui des entraî¬

neurs ne passent plus, ce qui provoque un malaise, une hostilité entre joueurs. La crise du hockey est essentiellement morale, psychique, dans la tête ou dans les jambes, et non dans le porte-monnaie...

Quotidiennement je croise un ami qui, après deux ans de chômage, a retrouvé du boulot.

Heureux! «C'est nettement moins payé que dans l'ancienne entreprise, mais j'ai du tra¬

vail, dit-il. Les collègues du chantier? Une équipe sympa, plusieurs nationalités diffé¬

rentes, mais une excellente ambiance. Et ça bosse, parce qu'il faut garder sa place, en ces temps difficiles...»

A cet ami que j'ai invité à prendre un café, je lui ai posé cette question: «Si on vous pro¬

posait demain le même salaire qu 'un joueur de foot ou de hockey, feriez-vous des jolies?»

- «Je ne suis pas footballeur, ni hockeyeur, donc je ne peux prétendre gagner 200 000 à 300 000 francs par année. Je me contente de mes 3300 francs par mois pour nourrir ma femme et mes trois enfants. Lorsque vous avez déduit 1400 francs pour l'appartement, plus les charges, les assurances, les frais d'écolage des gosses, etc..., il ne reste pas grand-chose à se mettre sous la dent. Je reconnais cependant qu 'un salaire de hockeyeur me donnerait du cœur à l'ouvrage et je pourrais ainsi, une fois dans ma vie, offrir une semaine de vacances à ma famille. Ce qui, surtout, est regrettable, c'est que le sport soit devenu uniquement une affaire de fric.»

Mettons-nous à sa place et cela nous permettra de mieux le comprendre, lui qui travaille avec la tête et les jambes et les bras!

(3)

SOMMAIRE

mim

21 AVRIL 1995 N° 7/8

Cuisines pour la vie LES AILES

Un avion nommé «Fribourg»

THEATRE

«La Guerre du Gravier»

à Domdidier Le besoin de communica¬

tion au sein de chaque famille croît et contribue à la revalorisation du lieu où l'on cuisine avec un équipement électroménager de plus en plus moderne. Il est vrai qu'une cuisine bien agen¬

cée facilite la vie quoti¬

dienne de la ménagère, augmente la qualité du logement et offre une atmo¬

sphère familiale détendue.

^ à

Fribourg dans le ciel européen

3

*-j.

Nouvelle rubrique:

l'horoscope

Expérience astrologique consistant à interpréter la carte du ciel d'un individu selon l'heure et la date de sa naissance, afin d'établir son profil psychologique et de dégager les lignes de tendance de son devenir.

Alors que toute puissance, en notre monde, est gouver¬

née par ces mouvements, tentez vous aussi de connaître votre destin.

/ '

CROQUE-NOTES

Le destin de la fanfare de Courtion Toujours plus de jeunes

dans les fanfares ^2~

CUISINES POUR LA VIE La création pour assurer l'artisanat Expérience-pilote

sur l'électroménager Ry NOS AÎNÉS

La retraite n'est pas synonyme de

vieillesse ! 24

LE PATE D'INTCHE-NO Lè martchi è lè fêrè dè Friboua

NOUVEAU (une fois par mois) L'horoscope

25 26 HUITIEME DISTRICT

Fribourgeois de Vevey

et du Landeron-Cressier ! 28 REGARDS SUR...

Gare CFF de Fribourg 34 ENVIRONNEMENT

Encore trop de gibier victime du trafic Castration des chats

Elevage de chiens

à Montagny-la-Ville 3g ART DE VIVRE

La sexualité des personnes âgées i 47 HOMMAGE À...

Ceux qui nous ont quittés ' 43

C'est à l'aéroport de Berne- Belp que les autorités du canton et de la ville de Fribourg ainsi que la com¬

pagnie Air Engiadina ont, récemment, baptisé un avion de ligne du nom de

«Ville de Fribourg», avec lequel les Romands auront la possibilité d'atteindre toutes les capitales de l'Europe et de découvrir le monde à bord d'un Dornier 328 dont le confort vous

NOTRE COUVERTURE:

Entre fleurs et neige

Un printemps encadré de neige: parce que dans le lointain, les montagnes sont encore habillées de blanc. Un paysage authentique de notre terre qui, en ce mois d'avril, marque la séparation entre les beaux jours qui viennent et l'hiver qui perdure, alors que le décor qui prête à la rêverie se découvre entre fleurs et neige, entre soleil et brume.

G. Bd PHOTO TIRÉE DU LIVRE NIQUILLE, ÉDITIONS FRAGNIÈRE, FRIBOURG.

(4)

LE RAIL, LA ROUTE, LES AILES

UN AVION «VILLE DE FRIBOURG» DANS LE CIEL EUROPEEN:

une initiative qui va inciter les Romands à découvrir le monde

O

-^amedi 25 mars 1995, par une belle journée de printemps, autorités du canton et de la ville de Fribourg ont baptisé un Dornier 328 de la compagnie

«Air Engiadina», basé à l'aéroport de Berne-Belp, en présence d'un très nombreux public, dont quelques centaines de Fribourgeois qui en ont profité pour effectuer un vol sur la capitale fribourgeoise et sur les Alpes.

C'est aux accents du corps de musique «La Concordia» que le nouvel avion «Ville de Fribourg» a reçu le baptême au champagne par le syndic de la cité des Zaehringen. Une

manifestation qui était hono¬

rée par le conseiller d'Etat Michel Pittet, homme clé de l'Espace économique du Plateau central sur lequel se trouve l'aéroport de Berne-

l.'avion baptisé «Ville de Fribourg».

I.es autorités du canton et de la ville de Fribourg en compagnie de Charles Schnider, vice-président d'Air Engiadina.

Dominique de Human, syndic de la ville de Fribourg, et Charles Schnider, vice-président d'Air Engiadina.

Belp, carrefour de liaisons avec les principales villes d'Europe. Le président du Gouvernement fribourgeois était encadré par une déléga¬

tion de l'Exécutif de la ville de Fribourg conduite par son syn¬

dic Dominique de Buman, qui a félicité la direction de l'aéro¬

port de Berne-Belp pour l'ex¬

cellente initiative de baptiser l'un de ses avions de ligne

«Ville de Fribourg».

Un chiffre d'affaires en progression

Air Engiadina. qui se nommait auparavant Air Engadina, avec siège social dans les Grisons, est une compagnie régionale suisse qui, après avoir acquis deux Dornier 328 portant les noms de «City of Bern» et

«City of Thun», a fait l'achat récemment d'un troisième ap¬

pareil auquel il a été décidé de donner le nom de la capitale fribourgeoise. La compagnie

«Air Engiadina» qui, l'an passé, a réalisé un chiffre d'af¬

faires de 17 millions de francs et totalisé 52(XX) heures de vol, a la ferme intention d'in¬

citer les Romands à choisir ses

(5)

LE RAIL, LA ROUTE, LES AILES

avions de ligne plutôt que de faire le trajet jusqu'à Cointrin ou Kloten. L'aéroport de Berne-Belp n'est en effet qu'à 35 minutes en voiture et 50 minutes en car GFM de Fribourg, donc intéressant pour cette ville où chaque année se tient une centaine de congrès et séminaires.

L'Office du tourisme de la ville de Fribourg envisage de proposer des forfaits avion- hôtel par le canal des agences Air Engiadina en Suisse et en Europe, en particulier à desti¬

nation de Vienne, Francfort, Munich, Londres, l'île d'Elbe, Amsterdam, etc.

Et ce qui est très agréable à l'aéroport de Berne-Belp, c'est que les voyageurs bénéfi¬

cient d'un parking gratuit, alors que le temps d'accès à l'avion pour les passagers ne dépasse guère quinze minutes.

Et en plus des hôtesses se Quelques hôtesses de la compagnie.

Baptême aux accents de la Concordia.

chargeront de votre bien-être à bord du «Ville de Fribourg»

qui comprend trente et un fau¬

teuils. Si le cœur vous en dit...

Texte et photos G. Bourquenoud

Im délégation fribourgeoise devant le Damier 328.

Extrait de l'allocution de

M. Dominique de Buman,

L'

syndic de la ville de Fribourg

événement que nous vivons aujourd'hui est révélateur de l'époque que nous traversons. Je dirais même que l'histoire poursuit son cours. Fribourg et Berne, villes et cantons, d'abord, liés par une fondation d'origine connue, celle de la famille des ducs de Zaehringen, de longs siècles les unissent jusqu'à ce que la Réforme vint jeter un voile d'ignorance et de méfiance réciproques. Il n'y eut alors guère que les eaux de la Sarine et de l'Aar qui se mêlèrent, guère que les parlementaires des deux Etats qui se côtoyèrent sur les bancs politiques, guère que les fonctionnaires fribourgeois à arpenter les couloirs de l'Administration fédérale.

Aujourd'hui, non seulement Fribourg-Gottéron rencontre le CP Berne dans les joutes de hockey sur glace surchauffées, mais nos deux cantons et leurs capitales partagent une communauté de destin et d'intention dans l'Espace économique du Plateau central.

Parallèlement, la ville de Berthold IV se décloisonne, la région qu'el¬

le anime connaît un développement réjouissant, attirant par sa posi¬

tion géographique, son patrimoine culturel et sa palette d'instituts de formation, ses multiples entreprises et son secteur tertiaire, notam¬

ment.

C'est donc un sentiment de très grande satisfaction que les autorités de la ville de Fribourg expriment à la direction d'Air Engiadina qui nous fait l'honneur et le plaisir de baptiser la dernière acquisition du nom de la capitale fribourgeoise. Nos hommes et femmes d'affaires sauront apprécier cette accessibilité par des transports publics rapides leur permettant de rayonner dans l'Europe économique et culturelle que l'électorat de notre ville avait manifesté le 6 décembre 1992.

Je suis heureux de saluer l'initiative de coordination entre l'avion et le car, c'est-à-dire entre Air Engiadina et les GFM. Cette démarche dynamique confère à ces nouvelles liaisons un intérêt supplémentai¬

re sur le plan touristique. Du haut du ciel, Saint-Exupéry doit se dire aujourd'hui que le destin n'a pas de limite dans le temps et que nous sommes tous disposés à reprendre l'expression de Biaise Cendrars:

«Citoyens du monde». Bon vol à tous les Fribourgeois!

Dominique de Buman

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LES ARTS

L'ARTISTE DES VITRAUX DE GRANGETTES:

Anselmo expose au Château de Gruyères

«Le Massacre», ii'uvre monumentale qu 'Anselmo dédie aux opprimés et aux victimes de tous les génocides.

Etienne Chatton, le dynamique conservateur du Château de Gruyères, nous étonnera toujours au sujet des expositions qu'il organise périodique¬

ment dans la cité comtale. Et cette saison plus que jamais puisque, ainsi qu'il en convenait lui-même:

«Après la collection Ernst Fuchs en été 1994, que pourrait-on bien exposer sans prendre le risque de décevoir le public?»

Il importait évidemment de faire appel à un artiste dont la manière d'expres¬

sion différerait totale¬

ment de eel le du maître de 1994. Un pari réussi, de toute évidence, car Anselmo Franceseoni, ce Vénitien de Ravenne, nous arrive avec une pa¬

lette et un pinceau aussi personnels et différents que le sont ses thèmes

opposant la vie et la mort, la terre et le ciel, et autres paradoxes issus de sa cul¬

ture riche de sa diversité.

L'homme engagé

Né à Lugo, près de Ravenne. en 1921, An¬

selmo a suivi un parcours artistique et social très varié: Milan. Paris.

Londres. Téhéran en ont constitué les étapes es¬

sentielles. A première vue, on serait tenté de dire que des tranches de vie aussi brèves dans chaque pays ne pouvaient lui permettre d'approfon¬

dir la culture rencontrée au gré de séjours trop courts pour cela. Preuves en seraient les sujets de ses tableaux, si étrangers les uns aux autres. Une seconde réflexion, par contre, amène à penser que cette si grande diver¬

sité l'a. au contraire, enri¬

chi parce qu'il s'est tou¬

jours trouvé là où se passaient des événements politiques ou sociaux im¬

portants, souvent doulou¬

reux pour cet Italien très marqué par la guerre de

1939/45.

Le peintre du mouvement

Peintre, Anselmo est aussi sculpteur et, si son œuvre picturale tient une place de plus en plus pré¬

pondérante dans sa créa¬

tion, le maillet du sculp¬

teur apparaît visiblement dans la composition de ses toiles. L'équilibre des formes et des volumes, des taches et des vides leur donne une puissance qui n'est cependant pas lourdeur: «Le Massacre»

en est un exemple frap¬

pant avec ses silhouettes tendues vers le ciel en un geste d'imploration grou¬

pée et non pas individuel¬

le, comme pour en aug¬

menter l'effet de force.

La nouvelle exposition présentée au Château de Gruyères interpelle assu¬

rément les visiteurs.

Ceux-ci doivent accepter cette mise en question qui dérange au premier abord, mais dont on sai¬

sit le message au fur et à mesure de la découverte de l'artiste.

Texte et photo J.S.B.

L'exposition est ouverte tous les jours, jusqu'au 11 juin, de 9 h à 12 h et de 13 h à 17 h.

(7)

THÉÂTRE

CRÉATION THÉÂTRALE

«La Guerre du Gravier»

renvoie Domdidier à son histoire

Fresque historique en plein air, «La Guerre du Gravier» retrace le passé de Domdidier.

Interprétée par la troupe dideraine «Ludimania» - qui fête son dixième anniversaire - la pièce va plon¬

ger le village dans les années 1830, le temps d'un week-end, les 23 et 24 juin prochains.

Du gravier en abondance pour satisfaire les spectateurs.

Retour en 1832. Les Diderains se révoltent contre le Conseil d'Etat fribourgeois. Emmenés par les femmes du village, les habitants crient haut et fort leur colère. Le charroi (entretien avec du gravier) des routes, à la charge des communes, et l'aug¬

mentation de la dîme (impôt), pèsent trop lourd dans la bourse des villageois. Trop c'est trop.

La commune s'insurge contre le gouvernement, estimant que celui-ci pourrait la décharger un peu. Mais les Diderains se re¬

trouvent dans l'obligation de charroyer leurs routes, le

PHOTO G III) quelque 5(X) soldats et deux pièces d'artillerie pointées sur leur église. «C'est l'histoire de toute une région. Une guerre entre les citoyens et l'Etat», souligne Daniel Grandjean, président du comité d'organisa¬

tion. Dans le genre «politico-sa¬

tirique», la pièce présente beau¬

coup de personnages pris entre deux eaux, tiraillés entre la commune de Domdidier et le canton. Page mouvementée de la vie broyarde, «La Guerre du Gravier» ravive l'histoire de Domdidier et des villages avoi- sinants. Cent pour cent his¬

retour au passé des plus mouve¬

mentés, les 23 et 24 juin pro¬

chains.

Première en plein air Entre l'église, l'ancienne école et le château des sœurs de Domdidier, «La Guerre du Gravier» va se dérouler en plein air. La scène et les décors natu¬

rels existants seront utilisés au maximum, et des gradins avec 500 places assises seront instal¬

lés. Défi pour la troupe diderai¬

ne «Ludimania», qui joue pour la première fois en plein air, et pied de ne/ au vent et à la pluie.

«Comme on ne peut pas tabler sur le mauvais temps, il fera beau de toute manière», relève avec assurance Daniel Grandjean.

Créer un mouvement de foule Vingt-sept acteurs principaux et 130 figurants répètent déjà d'arrache-pied depuis plus de quatre mois. Inspirée du livre de Jeanne Niquille, «Une com¬

mune fribourgeoise insurgée contre le gouvernement», ainsi que des archives communales et cantonales, la pièce a été écri¬

te, pour l'occasion, par le syn¬

dic de Domdidier, Pascal Corminbœuf. «Avec un grand attrait pour l'histoire, Pascal Corminbœuf connaît son villa¬

ge et sa région comme person¬

ne», note Daniel Grandjean.

Mise en scène par le fondateur de «Ludimania», Raphaël Delley, la fresque historique va s'étaler sur un week-end. Deux représentations, de deux heures et demie chacune, l'une le ven¬

dredi 23 juin et l'autre le samedi 24 juin, de 21 heures à 23 h 30, déboucheront sur une fête villa¬

geoise dans la rue, avec une soupe à l'oignon à la clé. La journée de samedi accueillera

l.e syndic de Domdidier, Pascal Corminbœuf est l'auteur du texte «Im Guerre du Gravier»:

«C'est un peu un défi, ça me démangeait d'écrire ça depuis l'âge de IS ans.»

tistes de rues et commerçants d'antan, et un théâtre de ma¬

rionnettes pour les petits.

«Nous voulons créer une am¬

biance particulière, une anima¬

tion spéciale, un mouvement de foule», souligne Daniel Grandjean. Pour ce marché, des peintres et divers artisans sont recherchés.

L'affiche de la manifestation fait l'objet d'un concours dans les écoles de la région.

D'Avenches à Estavayer, les classes primaires et secondaires ont été sollicitées. Un jury dé¬

terminera la meilleure création.

Un air de déjà vu

Avec un budget de 50 (MX) francs, la troupe espère couvrir ses frais avec les entrées, qui se¬

ront fixées entre 20 et 25 francs - 1000 personnes sont attendues - et avec les annonces publici¬

taires du libretto de la fête. «Ça commence à bouger réelle¬

ment», se réjouit Daniel Grandjean. «La grande aventu¬

re» promet également des cos¬

tumes d'époque, récupérés pour la plupart au fond des greniers du village. Ht si certains y trou¬

vent un air de déjà vu - lien avec- la fresque historique «Pierres de sang» oblige - le président de l'organisation répond qu'il n'y a absolument rien à voir entre les deux pièces.

(8)

LES SPORTS

ENTRETIEN

La carrière de la patineuse artistique Katarina Witt foisonne de grands moments : deux fois championne olympique, quatre fois championne du monde, six fois championne d'Europe !

Katarina

^ 6

Texte : Edgard Fuchs Journaliste

Les victoires ne sont pas les seuls meilleurs souvenirs de Katarina Witt. I.e fait d'avoir été choisie, il y a un an, pour participer à l'inauguration du Musée Olympique reste pour elle un événement marquant. Elle a évoqué ces moments pour Olympic Magazine.

- Il y a un an, vous avez porté le flambeau et allumé la flamme pour le Musée. Qu'avez-vous ressenti ?

- Outre l'honneur qui m'était fait, c'était aussi une grande joie de me voir choisie par le CIO pour jouer un rôle dans cette cérémonie cinq ans après mon dernier grand championnat. Et j'ai pu imaginer ce que ressent un athlète lorsqu'il porte le flambeau et allume le feu olympique. Cela a été un grand mo¬

ment de bonheur.

- Et quel sens a pour vous la création d'un Musée Olympique f

- Une des tristes conséquences de l'allure à laquelle vont les choses au¬

jourd'hui est que même le champion le plus célèbre ne compte qu'au moment où il réussit, pour être oublié aussitôt

(9)

LES SPORTS

23 Juin 1993.

Katarina Witt porte le flambeau olympique qui illuminera le Musée Olympique de Lausanne.

PALMARES JEUX OLYMPIQUES

• Médaille d'or à Sarajevo (1984) et Calgary (1988)

CHAMPIONNATS DU MONDE

• Championne (1984, 1985, 1987 et 1988)

CHAMPIONNATS D'EUROPE

• Championne (1983, 1984, 1985, 1986, 1987 et 1988)

Witt

après, ce qui fait que même les plus beaux Jeux n'ont qu'un temps. Or, le Musée est le seul lieu où le travail des athlètes et des nombreuses personnes qui consacrent tous leurs efforts et tout leur temps à la grande fête du sport soit perpétué et reste vivant. C'est le lieu qui démontre à quel point le projet olym¬

pique a été, est et sera toujours justifié.

- Pourquoi le projet olympique est-il si important ?

- Parce que c'est un symbole dans le¬

quel peuvent se reconnaître tous les ha¬

bitants de la planète, un symbole du rê¬

ve d'un monde pacifique, où les races, les religions, les cultures, les couches sociales, les philosophies pourraient co¬

habiter. Parce qu'il répond à un désir éternel, à un espoir auquel ne pouvons pas renoncer. Et ce n'est pas une uto¬

pie, comme cela a été démontré au cours de ces dernières années lorsqu'à cessé l'hostilité entre l'Est et l'Ouest.

- Ce qui signifie que le monde a changé et continuera à changer. Pen¬

sez-vous que le projet olympique doi-

La championne porteuse

de flambeau

ve lui aussi évoluer, se moderniser ? - Le projet de base ne doit pas chan¬

ger : il faut continuer à montrer au monde que les gens peuvent s'unir pour conjuguer leurs forces sans que le but soit de blesser ou de détruire les autres.

Il y avait longtemps que cet objectif ne s'était pas traduit par des faits concrets... et ce sont les spectateurs de Lillehammer qui l'ont accompli en fai¬

sant fête aux vainqueurs tout comme aux autres participants. En se compor¬

tant de la sorte, ils sont parvenus à donner l'impression que tous les efforts prodigués le long du chemin vers l'Olympe - un chemin plein de priva¬

tions, un chemin parfois douloureux - n'ont pas été vains, même s'ils n'ont pas été récompensés par la moindre mé¬

daille. A Lillehammer, les Jeux ont été comme une grande fête entre amis.

C'était vos troisièmes Jeux. Pouvez- vous les comparer avec ceux de Saraje¬

vo et ceux de Calgary ?

- En 1984 et en 1988, j'ai vécu un vé¬

ritable rêve. J'étais enfin championne

olympique ! La fierté et le bonheur se mêlent à un sentiment presque indes¬

criptible. Mais, à Lillehammer, j'ai vou¬

lu et j'ai pu me prouver à moi-même que, malgré mes 28 ans et le fait de sa¬

voir qu'il est impossible de décrocher une médaille à cet âge, je pouvais enco¬

re être motivée. Cela m'a pris long¬

temps, mais je suis fière d'avoir réussi à faire passer mon message : il était très important pour moi de transmettre le message de paix des Jeux Olympiques, ne serait-ce que par mes figures libres, et de montrer que le patinage artistique peut être autre chose qu'une simple dé¬

monstration de prouesses sportives.

- Comment voyez-vous l'avenir après les Jeux de Lillehammer?

- Les Jeux sont bien sûr toujours em¬

preints du lieu où ils se tiennent. Mais il y a tout de même quelque chose qu'il ne faudrait jamais oublier : il est indispen¬

sable d'éviter le gigantisme effréné. Na¬

turellement, il est bon que les villes pro¬

fitent de l'occasion pour se rénover, mais cela ne doit pas se faire, comme cela a malheureusement été le cas trop souvent par le passé, au détriment de l'environ¬

nement. Il faut s'en tenir à cette maxime : les hommes doivent y gagner, mais la nature ne doit pas y perdre. ■

(10)

LES SPORTS ARTISANAT

«L'olympisme est un symbole du rêve d'un monde pacifique»

Reproduction autorisée par le Musée olympique de Lau¬

sanne. PHOTO J. DONATSCH (C) CIO

Le début d'une grande aventure 1979 - Première expérience internationale aux Championnats d'Europe à Zagreb. Katarina Witt est 14e à même pas... 14 ans! Déjà une sorte d'exploit. Jugée encore fragile, elle ne sera pas alignée aux Championnats du monde à Vienne.

1980 - Aux Championnats d'Europe à Göteborg, Katarina Witt avance d'une case: 13e, mais ne participe pas aux Jeux olympiques de Lake Placid aux Etats-Unis. Elle est présente aux Championnats du monde qui se disputent à Dortmund, sa 10e place étonne.

1981 - Aux Championnats d'Europe disputés à Innsbruck, Katarina Witt ne réussit pas très bien son programme court (6e). Elle a notam¬

ment marqué une sérieuse hésitation dans sa combinaison des sauts.

8e des imposés, 7e au classement intermédiaire, un bon libre lui per¬

met finalement de prendre la cinquième place.

Aux Championnats du monde disputés à Hartford (Etats-Unis), elle remporte brillamment le programme court devant... Denise Biellmann et Elaine Zayakl Ce qui en fait naturellement la vedette incontestée du programme court. Katarina Witt réussissait fort bien la combinaison triple toe-loop/triple rittberger. Elle termine la compétition à la cin¬

quième place.

1982 - A Lyon, lors des Championnats d'Europe, les figures impo¬

sées dureront huit heures. Katarina résiste et occupe la 6e place. Le programme court lui permet de remonter à la 4e place. Quatrième du combiné, Katarina patine un libre génial avec quatre triples sauts.

Katarina est vice-championne d'Europe.

A l'issue des imposés des Mondiaux de Copenhague, Katarina Witt n'est que 9e, mais elle va se surpasser dans les libres - Katarina Witt sera la seule, avec l'Allemande de l'Ouest Claudia Leistner, à réussir un triple en combinaison dans le programme court - et elle obtiendra la médaille d'argent.

1983 - Dortmund. Son premier titre européen à 17 ans. Le premier d'une longue série de victoires dans toutes les patinoires du monde.

ALEXANDRA SCHAFER, AQUARELLISTE

Audace et talent

Alexandra Schafer est une ravissante jeune fille de 22 ans. La beauté est certes un don de la nature, mais en y ajoutant le talent, l'audace et la jeunesse, cela fait beaucoup d'atouts pour réussir dans la vie. Rencontre avec une artiste prometteuse.

Alexandra vit à Avry-sur- Matran, dans la maison fami¬

liale. C'est à dix ans qu'elle commence à manier le crayon, à faire de jolis dessins enfantins. Son chat sera son premier modèle, il y laissera d'ailleurs quelques centi¬

mètres de moustaches. La co¬

quine, les jugeant un peu trop longues... Dessiner devient alors sa principale occupa¬

tion. Dès qu'elle a un moment de liberté, elle croque les images du quotidien. A l'école, elle apprend studieu¬

sement les techniques de cet art, essaie la gouache et dé¬

couvre l'aquarelle. En 1990, Alexandra Schafer expose pour la première fois, dans sa commune. La jeune artiste connaît alors le goût délicieux du succès. Ses toiles se ven¬

dent bien, juste récompense d'un laborieux travail.

Voyage décisif

Kn janvier 1994, Alexandra s'en va au Guatemala ap¬

prendre l'espagnol. Un voya¬

ge décisif qui la guidera vers le portrait. «Les gens sont si beaux, si vrais. Ce pays m'a enthousiasmée! La pauvreté, la simplicité, l'authenticité de la population m'ont donné une irrésistible envie de les peindre», dit-elle. Tous ces vi¬

sages gravés dans sa mémoire et son cœur, la jolie Fribourgeoise les peindra une fois revenue en Suisse.

Oser la couleur

Elle ose la couleur. Vive, écla¬

tante, forte. Ce qui ne se fait pas beaucoup ou pas encore

Alexandra Schaf er: beauté et ta¬

lent.

en l'aquarelle. Tentative plei¬

nement réussie! Sa peinture est fraîche et audacieuse. Les figures qu'elle peint ont un re¬

gard de vérité, grave, heureux et douloureux à la fois. La jeune aquarelliste se sent plus attirée par le portrait qu'autre chose. Les paysages, «c'est pas vraiment son truc». Les visages, «c'est la vie, tout simplement».

Alexandra est volontaire et ambitieuse. Elle aime le com¬

bat et dépasser ses limites.

Etudiante à Fribourg, à l'Ecole normale, elle aspire à devenir institutrice, sans pour autant abandonner ses pré¬

cieux pinceaux. Et au mois de novembre elle exposera son talent à la salle communale d'Avry-sur-Matran, en com¬

pagnie d'autres artisans du village.

Marinette Jaquier 10

(11)

AU FÉMININ

Carol Rich

jongle avec la chanteuse et la femme d'affaires

Tantôt chanteuse, tantôt fem¬

me d'affaires. En touche-à- tout, Carol Rich se partage entre sa voix, ses concerts et ses disques, sa société de promotion et son petit garçon. Gros plan.

Petite, pimpante, les cheveux blonds ébouriffés, elle est fraîche et vive. Dans son pantalon de cuir noir, elle n'a pas changé. Elle est toujours semblable à la Carol Rich des débuts, celle qui chantait

«Moitié-Moitié», en 1987, lors du Grand Prix de PEurovision à Bruxelles.

«C'est vrai que l'Eurovision me colle à la peau, les gens ont gardé cette image de moi. On m'en parle encore souvent aujourd'hui. Participer à l'Eurovision, c'est un tremplin extraordinaire, une carte de visite. Je pense que ce concours m'a beaucoup aidée, qu'il m'a ouvert bien des portes», explique Carol Rich.

Question d'émotions

Sa carrière musicale ne s'étend pas seu¬

lement à la Suisse. Carol Rich est connue et reconnue en France, au Portugal, en Tchécoslovaquie, en Israel, et ses disques se vendent jusqu'en Corée du Sud. Son premier album

«Longs les jours» est à nouveau sur le marché. Le disque a été réédité derniè¬

rement et un mini-CD, «Bleu marine», en a été extrait. «Cette réédition vient de la demande. Les gens voulaient encore ce disque, ils n'en avaient pas assez en¬

tendu parler lors de sa sortie», remarque la chanteuse. En fonceuse, Carol Rich planche déjà sur son prochain album:

elle a écrit les paroles des neuf futures chansons - dans le TGV. «L'évasion m'inspire», dit-elle. Auteur, elle aime laisser mûrir ses textes en elle et les composer d'une traite, lorsqu'il n'y a pas encore de structures, quand la mu¬

sique n'est pas encore prête: «ça permet plus de liberté». Reste à trouver les mu¬

siques pour accompagner ses chansons.

«Je marche à l'instinct; pour travailler avec quelqu'un, il faut que je le sente.

C'est une question d'émotions», dit- elle. En jouant avec sa voix, du ton le plus bas au plus haut, Carol Rich ne laisse aucune place à la monotonie.

Carol Rich présente son fils Jimmy.

Privilégiant «la chanson de qualité», elle écarte d'emblée «la variété légère».

Emouvant de chanter des chants de son pays

Très occupée et organisée, la chanteuse fribourgeoise, aujourd'hui domiciliée à Marsens, jongle entre émissions de télé et de radio. Le 11 mars, la Télévision suisse romande diffusait «De si, de la», une émission musicale consacrée à la Gruyère, tournée aux Colombettes.

Carol Rich, accompagnée du chœur d'enfants «L'Arbre enchanté» de Massonnens, y interprétait deux chan¬

sons de l'abbé Bovet: «Le vieux chalet»

et «Le petit chevrier». «Le choix musi¬

cal et le dzaquillon étaient une premiè¬

re. Et c'est plutôt émouvant de chanter des chants de son pays», note Carol Rich, qui remet ça. Le 8 avril, elle don¬

nera un concert «a cappella» avec le même chœur à l'église du Châtelard.

«Quelque chose de très pur», siffle- t-elle. De plus, elle prévoit de sortir un disque avec des chansons populaires d'ici et de les mettre au goût du jour,

«pour que les jeunes se retrouvent là- dedans».

Le 1er avril, Carol Rich participera à

l'émission «TV à la carte», sur la chaîne romande.

Femme d'affaires à ses heures Pas cantonnée à une seule chose, la chanteuse est aussi femme d'affaires à ses heures. En «businesswoman», elle dirige sa société «Carol Rich Pro Rythme SA». Elle s'occupe de pro¬

motion directe, de recherches de sponsors, de relations publiques, de gérance et de création de logos.

Responsable de la publicité et du sponsoring du FC Bulle (son mandat se termine à la fin juin), Carol Rich gère désormais les relations publiques du «Royal Golf» de Ponl-la-Ville.

Touche-à-tout, elle importe également du saumon d'Ecosse pour une clientè¬

le privée.

Tantôt femme d'affaires, tantôt chan¬

teuse, Carol Rich a trouvé son équi¬

libre. «C'est une bonne balance qui complète bien ma personnalité. Ht c'est bien pour gérer sa musique, ça m'a appris à ne pas être naïve», obser- ve-t-elle.

Toujours être soi

Fidèle à son choix - elle avait treize ans quand elle décida d'être chanteuse - sans prétention, Carol Rich a foi en ce qu'elle fait. «11 faut toujours être soi, c'est la plus grande force que l'on puisse avoir», dit-elle. «Chanteuse, c'est un beau métier. Mais il faut sa¬

voir prendre du recul et savoir où on veut aller. Il faut aussi une bonne dose de chance, de talent et de travail», souligne-t-elle. «Cool, mais chic», Carol Rich compte de nombreux fans:

«beaucoup m'écrivent et certains viennent systématiquement à mes concerts». Et quand on la reconnaît dans la rue? «Ça me fait toujours plai¬

sir», répond-elle.

Mariée depuis une année, Anne-Lise Caille-Bérard de son vrai nom, a au¬

jourd'hui un petit garçon de huit mois.

«Jimmy», dit-elle avec un grand sou¬

rire. «Jimmy, ça sonne bien avec Caille, ça fait un peu anglais. Comme Carol Rieh.»

Valentine Jaquier

(12)

CROQUE-NOTES

FANFARE DE COURTION ET JEUNES MUSICIENS:

un pont vers l'avenir

de la musique instrumentale

La partie française du district du Lac est une région qui s'etend dans une campagne géné¬

reuse qui fait le bonheur de ceux qui sont nés sur ce coin de terre et que pour rien au monde ils ne vou¬

draient quitter. La musique instrumentale, elle, par¬

ticipe aussi à la qualité de la vie, en étant la parole vivante de la population, parce qu'elle est un de ces plaisirs qui rend l'homme plus gai, plus sensible, plus ouvert. Et ce n'est pas le président de la fanfare de Courtion qui nous contredira, lui qui joue de la contrebasse depuis trente-cinq ans. Fribourg Illustré l'a rencontré l'espace d'une heure, afin de vous faire découvrir les activités musicales des habitants de cette région lacoise dont la presse ne parle que trop peu.

INTERVIEW de M. Jean-Pascal liiel- mann, cinquante et un ans, président de la société de mu¬

sique «Im Lyre» de Courtion depuis 1987 et de l'ensemble des jeunes musiciens depuis une année.

FI - Quand a été fondée cette fanfare paroissiale, par qui est-elle dirigée ac¬

tuellement et combien compte-t-elle de membres?

Jean-I'ascal Bielmann Notre société de musique fê¬

tera ses septunte-cini] ans d'existence l'an prochain lors d'un week-end de festivités dont l'organisation a été confiée à un comité ad hoc. Sa direction est. depuis 1991. as¬

sumée par M. Serge Mettraux, alors que son effectif est de cinquante membres, dont quatre sont actuellement en congé pour des raisons pro¬

fessionnelles.

- D'où viennent les musi¬

ciens qui forment votre en¬

semble de cuivres?

- De tous les villages de la pa¬

roisse de Courtion, soit de cette localité, de Cournillens, Misery, Cormérod et Corsa- lettes. Quelques membres vi¬

vant à l'extérieur de notre pa¬

roisse sont restés fidèles à

Jean-Pascal Bielmann, prési¬

dent de la fanfare de Courtion et de l'ensemble des jeunes.

notre société. Trente-deux ans est la moyenne d'âge actuelle de nos musiciens.

- Quelles sont en grandes lignes les activités de votre fanfare?

- En plus des prestations lo¬

cales lors de manifestations villageoises et de fêtes reli¬

gieuses, elle donne chaque printemps un concert à la po¬

pulation et participera, en mai prochain, à la Fête cantonale des musiques à Broc. Cette année, elle aura encore le pri¬

vilège de réaliser un voyage à Haguenau, près de Strasbourg, où elle est invitée à la Fête du houblon, et au Festival folklo¬

rique international de cette ville. Lors du concert du 8 avril dernier, trois musiciens de la fanfare de Courtion ont été récompensés pour leur fidélité au pupitre: Bernard Gotting a été gratifié de la mé¬

daille de vétéran cantonal pour 25 ans d'activité; Gérard Rossy et moi-même avons reçu la médaille de vétéran fé¬

déral pour 35 ans d'activité.

- Kst-il exact qu'il existe éga¬

lement un ensemble de jeunes musiciens dans votre région et que vous en êtes l'initiateur?

Im fanfare de Courtion dans son bel et seyant uniforme.

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CROQUE-NÖTES

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L'ensemble des jeunes musiciens de cette région. Photo prise par Philippe Blanc, de Mossel, /«r.v de la Fête cantonale à Châtonnaye, en 1994.

- C'esl une question intéres¬

sante en ce sens que nous avons en effet depuis un peu plus d'une année un en¬

semble de vingt et un jeunes musiciens, dont la plupart font déjà partie de différentes fanfares de notre région. Il a été créé par Jean-Paul Bossy et moi-même, peu avant la Fête cantonale des jeunes musiciens qui a eu lieu à Châtonnaye en 1994. Les musiciens de cet ensemble (tilles et garçons) sont recru¬

tés dans les villages de Belfaux, Grolley, Courtepin, Cressier et Courtion. Ils se rencontrent régulièrement pour des répétitions sous la direction de Fabien Barras. Et comme à douze ou quinze ans la plupart des jeunes ne béné¬

ficient pas encore d'une for¬

mation suffisante pour ré¬

pondre aux exigences des directeurs actuels de fanfares, ils ont ainsi la possibilité de se familiariser avec leur ins¬

trument et d'acquérir une connaissance plus approfon¬

die de cet art qu'est la mu¬

sique instrumentale.

- Que représente pour vous la présidence de la fanfare de Courtion et celle de l'en¬

semble des jeunes musi¬

ciens?

- Ce qui est certain, c'est qu'il faut avoir la tête sur les épaules et sur des épaules so¬

lides, car à l'heure actuelle il est presque nécessaire d'être psychologue pour assumer une telle responsabilité. Un président se doit d'écouter chacun, de se taire aussi, de peser le pour et le contre de chaque parole, faire preuve de diplomatie, avoir un tem¬

pérament conciliateur et en plus il n'est pas autorisé à se tromper. Au point de vue tra¬

vail administratif, la prési¬

dence d'une fanfare est au¬

jourd'hui une lourde tâche qui exige du temps et du dé¬

vouement. mais lorsque l'am¬

biance est bénéfique à l'en¬

semble des membres, on ne rechigne pas à la tâche et on se donne à cent pour cent pour la société qui nous tient à cœur.

Propos recueillis par Gérard Bourquenoud

Fête des céciliennes de la vallée de la Broyé

Le dernier week-end d'avril, la population de Villarepos va vivre quatre jours de liesse dans un village qui sera certainement fleuri et abondam¬

ment décoré pour la circonstance. Pourquoi un tel habit d'apparat? Parce que la société de chant de cette paroisse lacoise s'est vu confier l'organisation de la Fête des céciliennes de la vallée de la Broyé, dont fait partie Villarepos.

Un concert est prévu sous le thème des Quatre Saisons avec les douze chorales du décanat. Neuf d'entre elles participeront également à l'émission du «Kiosque à musique» le samedi matin. Le dimanche, une messe solennelle chantée par l'ensemble des chœurs reli¬

gieux sera célébrée par le chanoine Jacques Banderet, vicaire episcopal, lequel sera encadré par les prêtres des différentes paroisses du décanat de la vallée de la Broyé. Quant à la direction musicale de cette fête et du chant d'ensemble, elle a été confiée au compositeur Francis Volery.

G. Bd Le chœur mixte «Im Cécilienne» de Villarepos, société organisatrice de cette fête.

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CROQUE-N0TES

Toujours plus de jeunes viennent grossir les rangs des fanfares

Ç ur la centaine de fanfares que compte a l'heure actuelle la Société cantonale des musiques fri- bourgeoises, une seule a fait la nique à l'assemblée annuelle des délégués qui s'est tenue le dimanche 19 mars 1995, à Ependes. Celle-ci était honorée par un magnifique parterre de personnalités, dont Josef Meier, président de la Société fédérale des musi¬

ques, qui a proposé aux musiciens fribourgeois de faire acte de candidature pour l'organisation de la prochaine fête fédérale prévue en 2001, année de l'Exposition nationale.

Dans son rapport, le prési¬

dent François Raemy a relaté l'activité de la Société canto¬

nale sur le plan musical et a fait part de la subvention de 26 000 francs accordée par la Banque de l'Etat dans le budget 95. Par contre, la Suisa a augmenté son taux de cotisation de 43 centimes dès cette année.

Richard Tarrès, président de

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l'Association des jeunes mu¬

siciens, a manifesté sa joie de constater que le nombre d'ensembles de jeunes affi¬

liés a doublé en l'espace de deux ans, ce qui est très ré¬

jouissant pour l'avenir de la musique instrumentale et pour les fanfares de notre canton. Quant à la manne de 6000 francs distribuée par la Société cantonale aux jeunes musiciens, elle est unique¬

ment destinée aux camps de formation et de perfection¬

nement organisés par les francophones et les germa¬

nophones. Marc Siffert, pré¬

sident des tambours, s'est plu à relever l'intérêt que suscitent les cours de perfec¬

tionnement qui, en 1994, ont vu la participation de 31 so¬

ciétés.

Les délégués ont d'autre part entendu Jean-Pierre Corboz, président du comité d'orga¬

nisation de la fête cantonale de mai prochain à Broc, qui a fait un bref tour d'horizon sur ce que sera cette gran¬

diose manifestation.

Texte et photos G. Bd Im fanfare da Mouret lors d'une

prestation à la halle des sports de l'raroman.

Le bourg chocolatier de Broc, un matin d'hiver.

14

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PATRIMOINE ü

RESTAURATION DE L'EGLISE DE COTTERD Création d'une association de soutien La plus ancienne mention connue

de l'église de Cotterd de la parois¬

se du même nom, sur la commune de Bellerive, est celle de la visite de 1416.

Dédiée à saint Séverin, elle dépendait alors des chanoines de St-Nicolas de Lausanne. Une autre visite, celle de 1453, signalait que le mauvais état du chœur de ladite église mettait en danger les fidèles qui n'osaient plus y pénétrer. La restaura¬

tion qui s'est faite de 1701 à 1702 a vu la suppression de la voûte de pierre et l'incorporation d'un chœur rectangulaire.

Son clocher actuel date de 1730.

En 1914, cette église fit l'objet d'une nou¬

velle restauration: la chaire, les boiseries I.'église de Cotterd.

des murs, les stalles, la table de commu¬

nion, le plafond et le porche. Quant à l'orgue, il fut acquis en 1966, alors qu'une troisième cloche fut hissée en 1979. Une décennie plus tard, comme le sanctuaire ne semble pas stable, la commune de Bellerive sollicite l'EPFL pour une étude approfondie du site. Dans son rapport, le CETI expose plusieurs hypothèses quant au mécanisme et aux causes de l'instabilité affectant cette église. Une fouille de reconnaissance est donc entreprise à proximité immédiate du contrefort de l'édifice. En novembre 1993, le CETI propose une intervention rapide, vu l'évolution des fissures, par la mise en place de micropieux. Les différentes mesures entreprises jusqu'à mi-juin 1994 confirment que le dépla¬

cement continue de plus belle et à une vitesse quelque peu critique pour l'église en question. A la fin septembre de la même année, le Conseil général de Bellerive accepte le projet de consolidation et vote un crédit de 350 000 francs.

Un appel à la générosité

Etant donné que cette conformation, indispensa¬

ble et obligatoire, repré¬

sente une charge très lour¬

de pour cette commune de 490 habitants, celle-ci met tout en œuvre pour obtenir un soutien financier. Une association a été créée à cet effet, dans le but de récol¬

ter des fonds en vue de la restauration de l'église de Cotterd qui est non seule¬

ment un lieu saint et hono¬

rable, mais un site culturel de la paroisse et de la commune de Bellerive à la fois, riche d'un long et inoubliable passé et sym¬

bole d'une vie religieuse touchant chacun à diffé¬

rents moments de l'exis¬

tence.

Fonde en 1945 Route de la Glâne 31

1701 Fribourg

Revue bimensuelle d'information et t!"actualité paraissant le premier et le troisième vendredi de chaque mois. Organe officiel de l'Association Joseph Bovet et des Fribourgeois «hors les murs».

Rédaction et administration:

Route de lu Glâne 31

Case postale 331 - 1701 Fribourg Tél. 037/82 25 25

Telefax 037/24 32 44 Rédacteur en chef:

Gérard Itourquenoud Gruyère, Veveyse, Singine et Lac ( ollahoratrices - Collaborateurs:

Broyé fribourgeoise et vaudoise:

Marinelte Grandjean Sarine et ville de Fribourg:

Jacqueline de Saint-Bon Glâne et faits divers:

Valentine Jaquier Société et culture:

Marinette Jaquier Page du patois:

Albert Bovigny

Fribourgeois «hors les murs»:

Félix Briilhart

Service des abonnements:

Rosette Scherrer

Abonnements 1995 (TVA incluse):

Annuel: Fr. 79.50 - Semestriel: Fr. 40.50 Ftranger: Fr. 91.50 - Par avion: Fr. 117.- Vente au numéro: Fr. 3.70 - CCI' 17-2851-7 Tirage: 6500 exemplaires

La reproduction de textes ou d'illustrations ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la rédac¬

tion. Celle-ci n'assume aucune responsabilité concernant les manuscrits et photos non com¬

mandés.

Kditeur:

Imprimerie Fragnière S.A.

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CUISINES POUR LA VIE

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L'avenir de l'artisanat fribourgeois ne sera assuré que par la création!

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■ artisanat, comme l'art, est une expression. A La celle-ci s'insère la vie, avec ses exigences, son potentiel d'enrichissement, son dessèchement aussi, sa réalité quotidienne avec laquelle il faut, bon gré mal gré, toujours créer. Et selon que l'artisan lui oppose une résistance rigide ou nuancée de sou¬

plesse, poussé qu'il est par un désir ou une aspira¬

tion qui lui vient peut-être de son enfance, il se forge une personnalité qu'il donne à ce qu'il fabrique de ses mains, recherchant par une constante curiosité la satisfaction de son propre style.

Une visite aux fabricants d'agencements de cui¬

sines du canton de Fri- bourg nous a permis de mieux saisir ce qu'est l'artisanat réel.

En effet, ces artisans du bois se perfectionnent sans cesse et enrichissent leurs activités profession¬

nelles autant par nature que par souci du travail bien fait. Ils vous font dé¬

couvrir l'expression de leur artisanat tant au tra¬

vers de leur métier que par l'approche de l'hom¬

me. Bien que réunis sous un même label de qualité au sein d'un groupement

Voici ce qu'était l'éhénisterie Hloechle au début du siècle.

dynamique, chacun tra¬

vaille pour soi, selon son goût personnel. Puis¬

qu'ils sont tous en mesu¬

re d'offrir des agence¬

ments de cuisines d'une réelle beauté et d'une authentique créativité, pourquoi ne pas leur don¬

ner la possibilité d'élargir le champ de leur produc¬

tion? Il vaut donc la peine de battre la campagne pour se familiariser avec cet artisanat bien de chez nous, qui illustre par¬

faitement l'activité du Groupement fribourgeois des fabricants d'agence¬

ments de cuisines qui, depuis quelques années, est présidé par Denis Bloechle, d'Estavayer-le- Lac, un chef d'entreprise qui connaît tous les se¬

crets de ce métier qui lui Cette cuisine modèle «Am¬

biance» est une création de l'en¬

treprise Hloechle I iis, à Esta- vayer-le-lMC.

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CUISINES POUR LA VIE

va comme un gant et qui, en plus, a le don de rece¬

voir les gens à son expo¬

sition et dans les ateliers sis à la rue de la Chapelle 3. Font partie du groupe¬

ment précité: Henri Beaud, Albeuve; Bloe- chle Fils, Estavayer- le-Lac; Castel-Castella Frères, Neirivue; Ecosa SA, Villars-sous-Mont;

Magnin Frères, Sa¬

les (Gruyère); Steinhauer

& Fils, Chavannes-les- Forts; Armand Toffel, Middes. Ce sont ces en¬

treprises qui, le 16 juillet 1980, ont fondé ce Groupement des fabri¬

cants des agencements de cuisines auquel notre revue souhaite bon vent.

G. Bourquenoud Vue partielle des ateliers liloechle Fils.

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CUISINES POUR LA VIE

Expérience-pilote - constatation FRC

Le nombre limité de ménages ayant participé à l'expérience-pilote ainsi que l'échantillonnage relativement restreint d'appareils testés ne nous autorisent pas à tirer des «conclusions approfon¬

dies». Pourtant les constatations d'ordre général sont intéressantes et nous permettent d'envisager par la suite des tests ou enquêtes ciblées selon des critères mieux définis.

En principe, l'amortissement des appareils est générale¬

ment calculé sur 10 à 12 ans, néanmoins cela ne signifie pas qu'ils soient déjà arrivés à fin de vie et nécessitent d'être changés; bien au contraire, l'expérience a dé¬

montré qu'en matière de gros électroménagers la généra¬

tion des 15 à 20 ans pouvait se porter fort bien et fournir encore de bonnes presta¬

tions. L'économie d'électri¬

cité ou d'eau ne justifiait pas leur renouvellement préma¬

turé.

Si l'on l'ait exception des ré¬

frigérateurs et congélateurs, l'avantage essentiel des ap¬

pareils modernes réside sou¬

vent dans un éventail plus large des possibilités d'utili¬

sation; il serait bienvenu d'évaluer l'utilité réelle de celles-ci avant de se lancer dans un nouvel achat.

Compte tenu que nous ne connaissons pas la qualité et par conséquent la durée de vie de ce qui se trouve ac¬

tuellement sur le marché.

D'autre part, la fabrication de tout objet a nécessité de l'énergie dite «énergie grise», qui entre dans le bilan énergétique global; il faut aussi tenir compte de l'élimi¬

nation de l'ancien appareil, même la généralisation des vignettes ne résoudra pas tout.

Il n 'est pas passible de concevoir une cuisine sans un équipement élec¬

troménager. «CUISINl-S CASTKL NKIRIVUH»

- '«as*

--

/.e marché offre actuellement un grand choix d'appareils ménagers.

PHOTO G. BD Réparation

Kn cas de panne, la FRC conseille donc d'envisager en premier lieu une répara¬

tion et de se renseigner au¬

près du concessionnaire ou d'un autre réparateur sur les points suivants;

- Prix de la réparation, de la pièce à remplacer.

- Demander éventuellement un devis écrit (attention, le devis peut être payant).

- Prendre l'avis d'un second réparateur si le premier esti¬

me que la réparation est im¬

possible.

- Disponibilité des pièces de rechange; s'il y a lieu, se ren¬

seigner auprès du fabricant;

les bonnes entreprises dispo¬

sent de pièces de rechange pendant 12 ans et plus.

De petits ateliers arrivent à faire des miracles et à pro¬

longer la vie d'anciens appa¬

reils au moyen d'un stock de pièces d'occasion ayant été récupérées.

- Kn cas d'incertitude sur l'utilité de faire réparer un électroménager, il est tou¬

jours possible de prendre conseil auprès d'un bureau Consommateurs-Informations de la FRC.

Kt si vraiment la vieillesse a

eu raison de ce précieux auxiliaire ou si le coût de la réparation est bien supérieur à sa valeur, sans assurance quant à son fonctionnement futur... ou encore une autre raison majeure vous incite à changer, dans ce cas, voici quelques conseils pour vous aider à bien choisir:

- Les appareils actuellement sur le marché ont des avan¬

tages par rapport ù leurs aînés, gadgets pour les uns, commodités pour les autres, à chacun de juger selon ses besoins; le consommateur peut être aidé dans ses recherches par une banque de données élaborée par l'INFFL et les fabricants qui prend en considération tous les critères essentiels: dimen¬

sions, nombre de personnes dans le ménage, habitudes, etc...

Pour obtenir les informations contenues dans la banque de données, les consommateurs peuvent s'adresser à:

- Electricité Romande, tél.

155 33 90;

- Bureau Consommateurs- Informations FRC de Genè¬

ve, tél. 022/321 32 17. ainsi qu'auprès de certains distri¬

buteurs d'électricité.

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CUISINES POUR LA VIE

En outre des tests peuvent être consultés auprès de tous les bureaux Consommateurs- Informations de la FRC.

Dans un commerce, grande surface ou concessionnaire privé, le personnel de vente devrait être à même de rensei¬

gner au mieux le client sur les marques offertes en magasin; malheureusement c'est loin d'être le cas. Les ar¬

guments sont à l'innovation, aux multiples possibilités; la consommation d'électricité ou d'eau sont souvent relé¬

guées au second plan.

Or, à nos yeux, c'est au ven¬

deur (à la vendeuse) d'aller au-devant du consommateur et à le rendre attentif aux as¬

pects technique et énergé¬

tique. Cela nécessiterait qu'il soit mieux formé sur les qua¬

lités intrinsèques des mar¬

chandises qu'il vend ou qu'il vante.

Des fiches techniques conte¬

nues dans la déclaration des marchandises donnent aussi des renseignements essen¬

tiels. Le concessionnaire de la marque est censé les avoir et être à même de les expliquer à son client:

- Description détaillée de l'appareil.

- Raccordement.

- Puissance en kilowatts.

- Tension en volts.

- Consommation moyenne pour un travail donné.

- Délai de garantie.

- Pièces de rechange disponi¬

bles durant combien d'an¬

nées.

- Elimination, pièces recy¬

clables.

- Service après vente, rapidi¬

té.

Si dans un premier temps la somme à débourser peut pa¬

raître élevée, il faut calculer le coût à long terme et tous les paramètres pour avoir une idée plus réaliste.

En période de soldes, il est fréquent que soient liquidés des électroménagers incon¬

nus chez nous, de qualité in¬

férieure, dont les perfor¬

mances énergétiques sont moindres, les services après vente inexistants; mais on peut aussi faire une bonne af¬

faire en trouvant un appareil de marque «sacrifié» pour faire place aux derniers mo¬

dèles, dans ce cas, si la consommation d'énergie est dans les normes édictées par la Confédération, pourquoi ne pas profiter de l'aubaine en se renseignant au préalable sur les conditions de vente et de garantie. Attention, si vous acceptez une restriction de garantie ou un défaut qui vous a été signalé, vous ne pourrez faire recours après.

A.-M. Cuenot Création de la menuiserie José Menoud, Vaulruz.

CONSOMMATION DANS L'ELECTROMENAGER Les vieux appareils tiennent la route LJ

appétit des appareils électroménagers est une composante importante du bilan énergétique global. Comment les nouveaux modèles se comportent-ils en comparaison des anciens? Pour le savoir, une campagne de tests a été organisée dans le pays avec la col¬

laboration de cinquante ménages recrutés par voie de presse. Résultat: il est souvent avanta¬

geux de «tirer» les anciens appareils jusqu'au bout.

Pendant deux mois, les ménages sélectionnés ont utilisé normalement leurs propres appareils, en relevant toutefois les données de consommation grâce à des compteurs spé¬

ciaux installés à cet effet. Puis ils ont été équipés en modèles neufs qu'ils ont utilisés pendant deux mois égale¬

ment. Au terme de cette double série de mesures, il a été possible d'établir des données comparatives précises, qui viennent d'êtres publiées dans un rapport technique.

En Suisse romande, la campagne a été pilotée par la Fédération romande des consommatrices (FRC) et par Electricité Romande. Onze ménages et une copropriété ont testé plus de 30 gros appareils domestiques (cuisson, lava¬

ge, conservation). Quels enseignements peut-on tirer de cette action?

Globalement, la consommation d'électricité a diminué de manière significative grâce, surtout, aux nouveaux appa¬

reils de réfrigération dont les besoins en énergie sont incontestablement moindres. Autre résultat positif: les mesures ont confirmé la validité des données des déclara¬

tions de marchandises établies par les fournisseurs. Il appa¬

raît également que les nouveaux modèles offrent des pres¬

tations supplémentaires, dont certaines sont indispensables à une bonne gestion énergétique.

Faut-il pour autant remplacer systématiquement les anciens appareils par les modèles les plus récents à seule fin de consommer moins d'électricité? Comme en témoi¬

gnent les résultats de l'étude publiée par Electricité Romande, cette supposition n'a pas été clairement démon¬

trée. Si l'on prend en considération l'ensemble des para¬

mètres énergétiques, y compris «l'énergie grise» investie dans leur fabrication, il s'avère alors souvent préférable d'utiliser les appareils existants le plus longtemps possible.

En revanche, lorsqu'un changement est inévitable, il est utile d'obtenir préalablement plusieurs données: consom¬

mation de l'ancien appareil, estimation de ses propres besoins, comparaison des modèles de substitution en se basant sur la déclaration de marchandises. Tous les appa¬

reils les plus récents ne sont pas obligatoirement les plus performants.

L'étude «Action 50 ménages» est distribuée gratuitement sur demande par Electricité Romande (case 691, 1000 Lausanne 9). La FRC et la Ligne énergie, gratuite (155 33 90), fournissent également toute information utile.

(22)

SÉCURITÉ NOUVEAUTÉ

ELECTROBROC Pour votre sécurité sur la route

Si vous souhaitez découvrir ce centre d'informa¬

tion sur l'énergie, sachez qu'il vous faudra consacrer près de deux heures à la visite qui vous per¬

mettra de remonter le chemin de l'électricité, de la consommation à la production, de voir une centrale hydro-électrique en exploitation, de recevoir des informations utiles sur l'utilisation rationnelle de l'énergie, de vivre la magie de l'électricité et de consulter une documentation spécialisée. Par ailleurs ce centre dispose d'une salle de projection, d'un labo¬

ratoire d'expérience, d'une salle de conférence, d'un réfectoire pour groupes et d'une place de pique-nique.

Ouvert au public en 1990 à l'occasion du 75e anniver¬

saire des EEF, Electrobroc, sis à proximité de la fabri¬

que de chocolat Nestlé, à Broc, a réalisé récemment une route de démonstration d'éclairage public de 100 m de long et de 7 m de large. Cette installation est destinée à tester tous types de luminaires d'éclairage public à différentes hauteurs et distances en vue de déterminer leurs performances techniques et d'optimi¬

ser leur efficacité. Comme l'a relevé Jean-Luc Baeriswyl, directeur des EEF, lors de l'inauguration, cette nouveauté aura pour effet de prévenir des acci¬

dents et de protéger des vies humaines, tout en respec¬

tant les règles édictées par les professionnels de la branche.

G. Bd Im route de démonstration d'éclairage public des EEF à Broc.

BOPLA!

sort une nouvelle «tasse à succès»

Langenthal sort ces jours un nouveau produit doté d'un effet visuel raffiné. La tasse et l'assiette Bopla! sont recouvertes d'une authentique couche d'or et composent ensemble une «anamorphose».

Cette technique particulière, autrefois utilisée par les peintres, permet d'obtenir sur la surface réflé¬

chissante de la tasse une étonnante perspective en provenance de l'assiette!

En hommage à l'amour

Qui dit a...namorphose, pense aussitôt Bopla! L'artiste Mario Grasso a dédié sa première anamorphose à l'amour, un thème aussi éternel qu'inépuisable. Dessins et mots étranges et mys¬

térieux qui ornent l'assiette «Amore mio» se reflètent dans l'or de la tasse «Mon amour» en une image parfaitement lisible. La tasse est en quelque sorte une scène de théâtre sur laquelle le spectacle varie au gré de l'humeur et de la fantaisie du spectacteur. Comme c'est la règle chez Bopla!. d'autres motifs et d'autres couleurs suivront cette première «spécial or».

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LES ELLIPSES DU FRILL

Vers quel horizon?

Après avoir été une douzai¬

ne d'années le rédacteur de l'hebdomadaire «Contact - Week-End», lequel a cessé de paraître en décembre 1994, Jean-Marie Rolle, que nous voyons sur cette photo prise à l'aéroport de Cointrin, est parti sous d'autres cieux, à la recherche de son gagne- pain. Envisage-t-il de devenir l'attaché de presse de Lauda- Air, compagnie créée par l'an¬

cien champion du monde de courses automobiles Niki Lauda? Si tel est le cas, que de voyages à travers le monde! Et même s'il ne s'agit que d'un simple déplacement à Vienne, nous lui souhaitons bonne chance dans ses fu¬

tures activités journalistiques et de relations publiques.

AUGMENTATION DU PRIX DE L'ÉLECTRICITÉ

(UCS) - Comparée à d'autres biens matériels, l'électricité a vu jusqu'à présent continuellement diminuer son prix réel. Compte tenu des coûts de production et de distribution croissants, de la compression des budgets des pouvoirs publics ainsi que des demandes de mesures incitatives et promotionnelles, il se peut que cette époque soit terminée. A partir de 1995, les ménages suisses paient en moyenne un centime de plus par kilo¬

wattheure d'électricité, à cause de l'introduction de la taxe sur la valeur ajoutée. L'électricité n'était en effet pas soumise jusqu'ici à l'ICHA. La facture d'électricité annuelle augmentera ainsi d'environ 50 francs.

La moitié du prix de l'électricité payé couvre les coûts de production de la centrale. Onze pour cent du prix de vente final vont aux coûts de transport de l'électricité en haute tension et près de dix-neuf pour cent à ceux des lignes basse et moyenne tension menant l'électricité jusque chez le consommateur. Quatorze pour cent représen¬

tent les coûts fixes pour le relevé des compteurs, l'amortissement de ces derniers, la facturation, le service de permanence, et autres. Six pour cent sont dus à la taxe sur la valeur ajoutée.

L'électricité coûte 1 centime de plus pcir kilowattheure

kWh )_

3/6 et.

kWh

Service à la clientèl Prix -»»yen ménages: 19,5 cenKmes/kWh (=100%)

JV SE /UCS

(24)

NOS AÎNÉS

La retraite n'est pas synonyme de vieillesse

M

algré leur grand âge, nos aînés ne sont pas aussi vieux qu'on peut le penser. Ceux qui ne sont pas handicapés ou malades n'ont pas à se plaindre de leur moral et de leur santé. Ils vivent une retraite heureuse, même les couples qui ont de la peine à nouer les deux bouts.

Un sociologue de Suisse alémanique affirmait ré¬

cemment que le vieillisse¬

ment de la population n'est pas synonyme de vieillis¬

sement de la société. Non pas que l'augmentation de l'espérance de vie ne soit pas une réalité, mais elle s'est accompagnée d'une prolongation de la période de vie exempte de handi¬

caps. Donc une personne âgée aujourd'hui de 65 ans ne peut plus être considé¬

rée comme vieille.

Selon l'Office fédéral de la statistique, les hommes de 65 ans ont une espérance

de vie moyenne de 15,4 ans. De cette période, 12,1 ans devraient être exempts de handicaps. En ce qui concerne les femmes de 65 ans, elles atteignent 19,6 et 14,8 ans. Si l'on se base sur l'âge donnant droit à l'AVS, le vieillissement de la population paraît impor¬

tant. Entre 1950 et 1990, la proportion de femmes en âge d'obtenir une rente a passé de 13,4% à 20,1% et celle des hommes de 8,5%

à 1 1,6%. Cette constata¬

tion place sous un jour nouveau les discussions sur l'avenir démogra-

Trois hommes d'affaires qui approchent, eux aussi, de la retraite.

Carder son moral sur le chemin des vieux jours.

phique de la Suisse. Elle pourrait même donner de l'eau au moulin de ceux qui envisagent relever l'âge de la retraite des femmes, voire celui des deux sexes.

PHOTO vj

Le Suisse devient plus vieux que l'étranger A l'heure actuelle, notre pays se trouve dans une situation relativement fa¬

vorable en ce qui concerne la structure par âge de la population résidante. Une situation que l'on doit avant tout aux travailleurs immi¬

grés. En 1990, seuls 4% des étrangers résidant en Suisse avaient plus de 64 ans, alors que la proportion corres¬

pondante de Suisses était de 16,7%. A la même époque, les femmes vivaient en moyenne 80,9 ans et les hommes 74 ans. Et à l'ave¬

nir il n'y aura que deux facteurs pour influencer le nombre de personnes âgées: la natalité et l'immi¬

gration. Tout laisse donc croire que l'espérance de vie moyenne se heurtera à une limite biologique.

Texte et photos G. Bd

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