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HAL Id: hal-01496539

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Submitted on 5 Jul 2017

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Travail du préconscient à l’adolescence

Adèle Assous

To cite this version:

Adèle Assous. Travail du préconscient à l’adolescence. Adolescence, GREUPP, 2016, 34 (1), pp.191 -198. �10.3917/ado.095.0191�. �hal-01496539�

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à L’adoLesceNce

adèLe assoUs

Psychologue clinicien, psychanalyste (iPP/sPP) et maître de conférences à l’UFr études Psychanalytiques de Paris diderot-Paris 7, Mickaël Benyamin propose avec ce livre une approche tout à fait originale et forte du préconscient. tandis que nous considérions le préconscient comme une simple instance, il se révèle véritable topique. en effet, dans cette approche méthodologique, défendue avec rigueur, le préconscient se situe à la frontière entre les deux topiques (1900 et 1920) définies par Freud. J. c. rolland écrit dans la belle préface du livre : « La démarche de Benyamin, qui, tout au long de sa recherche, ne perd jamais de vue (c’en est presque le fil directeur) l’écart séparant ces deux topiques, reprend et développe cette question » (p. 6) et d’ajouter « retrouvant la conviction freudienne de la créativité du préconscient, Benyamin s’attache à “ décomposer ” aussi loin que possible sa structure » (p. 6). Les dés sont jetés et le voyage à travers le préconscient peut commencer.

citons d’emblée l’auteur. M. Benyamin écrit : « Le Pcs est le liant entre le modèle représentationnel de la première topique et le modèle pulsionnel de la deuxième topique » (p. 403). volontairement, nous rentrons dans le vif du sujet à l’instar du livre qui se confronte à la sorcière métapsychologique. ainsi, l’auteur appréhende sans détours les enjeux du préconscient afin d’en exprimer les implications théoriques et cliniques. La clinique choisie est celle de l’adolescence, moment charnière pour le travail du préconscient. Une compréhension renouvelée du préconscient

* Note de lecture du livre de Mickaël Benyamin, Le travail du préconscient à

l’épreuve de l’adolescence (Paris : PUF, 2013). Les pages en regard des citations

renvoient à ce livre.

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permet une lecture novatrice de la psychopathologie de l’adolescence. Le psychanalyste tient là « un outil diagnostic et un outil d’évaluation » (p. 401) du fonctionnement psychique, défend l’auteur. Le travail du préconscient peut-il aider à penser les ratés du processus d’adolescence et du processus de subjectivation ?

M. Benyamin a toujours à cœur de recentrer l’intérêt que présentent la recherche et la discussion théorique autour des implications cliniques. Les cas cliniques présentés ne sont pas de simples illustrations d’une théorisation rigide. Bien au contraire, le psychanalyste ne contourne en aucun cas les impasses, les énigmes, voire l’échec de certaines tentatives. ces dernières sont l’occasion d’une ouverture sur de nouvelles questions. ce style clinique est saisissant de sincérité. Le caractère incisif, non sans une pointe d’humour, rend accessible une métapsychologie dense. Les cas cliniques se démarquent dans la construction du livre et il est possible d’avoir une lecture dynamique entre clinique et théorie.

Le texte définit le travail du préconscient grâce au rôle crucial qu’il joue à l’adolescence. L’expérience adolescente exerce un effet loupe sur les processus enclenchés par le préconscient. Le sujet adolescent vit l’attaque pubertaire : le pulsionnel fait effraction. comment lutter contre une excitation venant de l’intérieur du corps ? c’est ici l’une des hypothèses majeures de l’auteur. il se propose ainsi de définir « le travail

du Pcs comme un “ pare-excitations du dedans ” » (p. 12). véritable

digue psychique, il opère une psychisation de la pulsion en lui associant représentation et affect. rappelons avec l’auteur que le préconscient est le lieu où s’opère la liaison entre les représentations de mot et de chose. seul le surinvestissement des représentations de chose par les représentations de mot va leur faire perdre leur charge pulsionnelle. L’idéal de fonctionnement psychique est celui de la sublimation et du plaisir de penser. Le passage à la pensée met à mal l’acte de décharge physique.

Le préconscient intervient ainsi en tant que médiateur pulsionnel, véritable roi du compromis. cette exigence impérieuse d’une maîtrise de l’acte ne peut-elle conduire à une rage envers la pensée qui paralyse le sujet ? certes, la pensée permet d’éviter le passage à l’acte et ses conséquences désastreuses sur le lien à l’autre. Mais elle est aussi la marque de l’impuissance, celle du non-passage à l’acte. Quelle frustration

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pour le sujet d’être bridé par la pensée ! La décharge qu’offre la pensée est un compromis, certes valorisé par le social mais qui implique un renoncement à l’immédiateté. Le sujet scelle la promesse de ne pas être dans un rapport de force acté avec l’autre. La victoire est celle de l’évitement d’un conflit physique avec l’autre qui s’opère au prix d’un conflit psychique avec soi-même. La pensée s’avère alors douloureuse en confrontant le sujet à sa réalité psychique. L’activité fantasmatique peut être mortifère et les scénarii de la pensée catastrophiques pour le sujet en prise avec une activité libre, déchaînée. Le travail du préconscient ne conduit-il pas parfois à une pensée plus douloureuse que l’agir qu’il évite ? ce sont les questions que nous posons à l’auteur tant la lecture invite à la réflexion.

Le livre débute par une enquête sur l’origine du préconscient et l’écho qu’il a trouvé par la suite, entre autres dans la clinique psychosomatique. La manière dont Freud l’a conceptualisé, notamment en termes de « conscience de pensée » pour désigner les pensées inconscientes devenant conscientes, laisse une part d’ombre, reconnue en tant que telle, puisque Freud écrit qu’il a dû retirer ce qu’il voulait ajouter comme subtilités au système Pcs1. ce dont les auteurs contemporains se

sont emparés chacun différemment. il est alors évident que le préconscient prête à penser et s’inscrit dans des réflexions théorico-cliniques variées, que nous allons présenter.

La seconde partie est une plongée aux sources du fonctionnement psychique et de l’ontogénèse du préconscient. on voit alors à quel point les enjeux métapsychologiques du préconscient traversent les différents temps de la vie : du bébé à l’adulte en passant par l’adolescent. Les liens étroits entre préconscient et narcissisme sont explicités. Le préconscient joue un rôle de médiateur entre la pulsion et le narcissisme. La pulsion représentée ne peut plus attaquer le narcissisme de front. Le Moi en mesure de transformer, psychiser le pulsionnel peut établir des relations d’objet qui ne sont pas submergées par la déferlante pulsionnelle. Les interactions mère-bébé et les aléas de ces échanges au sein de la dyade prennent ici une dimension nouvelle tout en se situant dans la continuité

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de W. r. Bion (1963). Les cliniciens travaillant dans le champ de la petite enfance trouveront dans ce texte des perspectives réinventées. Les rencontres cliniques avec des adolescents relatées font saisir avec force l’ancrage thérapeutique de ses développements théoriques.

Un troisième constat clinique suscite ensuite chez l’auteur un questionnement audacieux : les troubles psychosomatiques ne sont pas prédominants à l’adolescence alors même que tout concorde à ce que ce soit un moment électif avec l’irruption du pulsionnel qui écrase le préconscient. dans la lignée de P. Marty (1976) qui a fait du préconscient la pierre angulaire de l’économie psychosomatique, un préconscient qui dysfonctionne aboutit à des perturbations dans le corps, la libido faisant retour dans le soma, n’ayant pu trouver d’écoulement au niveau psychique. comment comprendre alors cette absence de décompensation psychosomatique à cet âge ? Pour y répondre, les différents modèles psychosomatiques sont discutés. L’auteur convoque ici tous les travaux de l’iPso, depuis ceux de ses fondateurs (Marty, de M’Uzan, david, 1963) jusqu’à ceux qui ont fait évoluer la théorie. il rappelle notamment que l’on doit à M. Fain (1971), M. aisenstein (2006) ou encore c. smadja (2001) l’introduction de la deuxième topique, de la pulsion de mort et des travaux d’a. Green (1993) sur le travail du négatif dans la théorie psychosomatique de P. Marty (1980) – à qui on a beaucoup reproché d’être uniquement « en première topique ».

L’auteur n’appartient pas à l’iPso et n’est pas psychosomaticien, ce qui lui permet peut-être d’avoir cette liberté de se promener mais surtout de discuter et mettre en débat des auteurs comme J. Mcdougall (1978) ou encore c. dejours (2001). ces derniers ont une approche très spécifique de la psychosomatique, qui diffère de celle de P. Marty (1980), et que l’auteur nous relate avec rigueur en nous exposant les différentes conceptualisations, sans jamais perdre de vue le fil de l’adolescence. c’est là une des forces du livre. ainsi il propose, au détour de ces passionnants débats sur les théories psychosomatiques contemporaines, de faire un point sur la psychosomatique de l’adolescence et d’y apporter sa contribution en écrivant par exemple que : « le processus d’adolescence […] est un gardien contre l’émergence de troubles authentiquement psychosomatiques à cette période » (p. 231). il avance l’idée que pour

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parler de troubles psychosomatiques et de pensée opératoire (concept de P. Marty (1980) remarquablement discuté et mis en débat par M. Benyamin), la condition est l’apparition du génital avec ce que cela implique – et que l’auteur développe – d’après-coup de la puberté.

La quatrième partie donne toutes ses lettres de noblesse au préconscient en montrant qu’il est non seulement un pare-excitations mais aussi un agent de subjectivation. Le travail de la pulsion est le premier pas vers la symbolisation. La capacité langagière est l’indice ultime d’un fonctionnement psychique opérant, en mesure d’être anti-traumatique.

Le fonctionnement psychique à l’adolescence présente des spécificités qui ne peuvent être sans incidence sur le cadre psychothérapique. La tension qui tiraille l’adolescent dans son lien à l’objet, pris entre nécessaire dépendance et besoin d’autonomie, entraîne toute la complexité du travail thérapeutique. La distance bienveillante pour l’adulte peut s’avérer blessante pour l’adolescent aux assises narcissiques fragiles. adapter le cadre semble alors couler de source. Pourtant, ces aménagements, aussi nécessaires soient-ils, soulèvent des questionnements qu’il incombe à l’analyste de penser, faute de quoi les effets risquent de se manifester dans le transfert. M. Benyamin nourrit la discussion en présentant le point de vue de différents analystes. Là encore, l’auteur fait preuve d’une connaissance extrêmement pointue des auteurs. selon lui, après d’autres, la technique psychanalytique avec les adolescents rejoint celle qui a été développée avec les patients somatiques. il reprend, entre autres, le concept de fonction maternelle développé par P. Marty (1980) où l’analyste devra prêter son préconscient au patient qui est en manque de mots pour nommer et dire ses affects et éprouvés. cette fonction maternelle est contenante et pare-excitante et c’est ce qui a manqué au patient dans les premières années de la vie. M. Benyamin étudie les travaux des psychosomaticiens tels que M. Fain (1971, 1986), c. Parat (1991), r. debray (1996) sur la technique avec les patients somatiques et les fait remarquablement discuter avec les psychanalystes d’enfants et d’adolescents (Brusset, 1988 ; denis, 1997 ; cahn, 1998 ; Gutton, 2000 ; richard, 2001, 2005).

au final, il en ressort que le psychanalyste d’adolescents (comme le psychosomaticien) est un analyste qui parle et, n’en déplaise aux gardiens

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de l’orthodoxie, cette parole est précieuse pour les patients. elle est la seule à remobiliser le fonctionnement psychique et à le relancer lorsqu’il est entravé et, ainsi, à favoriser un processus psychothérapique. au-delà des coordonnées infinies du « cadre interne », il en ressort la possibilité d’une rêverie partagée entre l’analyste qui prête son appareil à penser et l’adolescent qui s’en saisit le temps d’une co-narration. Le processus narratif est rendu possible dans un échange où la parole de l’adulte accueille celle de l’adolescent, celui-ci faisant preuve d’une aptitude à s’y référer. ainsi la rêverie du thérapeute, qui correspond bel et bien à un travail du préconscient, est contenante à l’image de ce qui se joue dans le lien mère-bébé où l’un et l’autre sont co-acteurs.

La dernière partie situe dans le champ social le travail du Pcs. Le but ultime du préconscient est de permettre la pensée, la symbolisation pour aboutir à la sublimation. cette dérivation pulsionnelle correspond à une gestion non pathogène de la libido narcissique. L’être social répond à l’injonction groupale de réprimer le but premier de la pulsion, celui de la décharge immédiate, pour canaliser sa libido vers des objets socialement valorisés. Le processus culturel permet donc une transformation psychique. Le choix de la sublimation par le travail du Pcs, l’omnipotence infantile ayant fait l’objet d’un deuil, va permettre au Moi d’investir de nouveaux objets de désir avec lesquels il va entretenir une relation jusqu’à les considérer comme intimes, lui appartenant. Le processus de subjectivation est donc clairement en jeu. or, ce travail de la culture est délicat et complexe à l’adolescence, souligne l’auteur. La psychanalyse joue un rôle déterminant en proposant d’accompagner la personne dans la redéfinition de ses objets d’investissement.

véritable plongée dans le magma métapsychologique, la lecture de cet ouvrage apporte de nombreux éclaircissements sur la clinique auprès d’adolescents, tout en faisant écho au travail que j’effectue avec des enfants présentant des troubles du langage. en effet, les implications théoriques déployées ne peuvent être circonscrites à un champ spécifique. Le travail du préconscient atténue donc bien des frontières. en tenant le pari ambitieux d’une définition du préconscient, l’auteur nous associe en réalité efficacement à une méthodologie. Les psychanalystes trouveront dans le livre de M. Benyamin un éclairage très original et captivant sur le

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préconscient, mais aussi sur la psychosomatique et la psychanalyse de l’adolescence, dans une écriture remarquablement précise et limpide, parfois incisive, ce qui donne l’originalité au livre.

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adèle assous

Univ. Paris diderot-Paris 7, sorbonne Paris cité crPMs, ea 3522

75013 Paris, France adeleassous@hotmail.fr

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