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Les lieux de la ville : entre projets, innovations et prospective

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Academic year: 2022

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Appel à communications Colloque scientifique international

Les lieux de la ville : entre projets, innovations et prospective

Les 17 et 18 octobre 2013 à Nancy

Ce colloque international a été impulsé par des enseignants-chercheurs et des doctorants relevant aussi bien de la géographie que de la sociologie et de l’architecture, et travaillant ensemble dans le cadre des activités de recherche de l’Université de Lorraine (UDL). Cette manifestation aura lieu sur deux sites : le Campus Lettres et sciences humaines (CLSH) de l’UDL et l’Ecole d’Architecture de Nancy, les 17 et 18 octobre 2013.

L’objectif de ce colloque est de comprendre comment les chercheurs et les professionnels de l’aménagement et du développement urbain se représentent, construisent et participent à l’évolution des villes (en Lorraine mais pas seulement), plus précisément au travers de trois échelles : logement, quartier, espace public. Pour cela, nous mobiliserons bien évidemment des acteurs locaux, mais aussi nationaux et internationaux, qui viendront présenter leurs projets innovants par leurs usages et leurs interpellations (effets et conséquences) territoriales. Ce faisant, ces acteurs nous feront partager leurs visions prospectivistes pour mieux penser et adapter la ville d’aujourd’hui et de demain.

Ce colloque s’adressera, non seulement à tous les chercheurs et étudiants dont les projets de recherche croisent les questions urbaines locales, nationales et internationales, mais aussi aux praticiens intéressés par les regards scientifiques et les projets concrets sur le sujet. En effet, dans leurs activités professionnelles, les praticiens reçoivent et/ou encadrent des étudiants et favorisent du même coup

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l’intervention de chercheurs. Peut-être éprouvent-ils le besoin d’un regard universitaire différent, à moins qu’ils ne ressentent le devoir de participer eux aussi à la formation des professionnels de l’aménagement et du développement territorial de demain ?

Du côté universitaire, la professionnalisation des formations, la contractualisation de la recherche ou encore l’intérêt de confronter et d’enrichir les avancées théoriques aux réalités du « terrain urbain », sont autant de facteurs qui incitent à imaginer des lieux d’échange, de rencontre, de réflexion et, in fine, de production. Ici, à n’en pas douter, les interactions entre le(s) monde(s) des praticiens de la ville et le(s) monde(s) universitaire(s) sont fécondes et méritent alors d’être systématisées et dynamisées, tel est l’un des objectifs de ce colloque.

C’est dire si l’intérêt de cette manifestation réside dans le fait que « la science se mette au service des opérateurs de la ville ». En effet, par les orientations problématiques et les intervenants présents, nous essayerons de mieux comprendre et de rendre explicite la diversité des visions sur les trois échelles retenues ici pour appréhender la ville et, plus largement, le fait urbain. Aussi essaierons-nous tout au long de ce colloque de saisir comment les acteurs (professionnels et universitaires) se représentent, construisent et participent à l’évolution des logements, des quartiers et des espaces publics en Lorraine et ailleurs.

Bien évidemment, ce colloque sera l’occasion de revenir sur les façons de penser et d’aménager le

« Sillon lorrain », entre autres ; ce dernier pouvant en effet être comparé à un formidable laboratoire d’innovations et de projets urbains. À ce propos, la question de l’articulation des échelles territoriales (communes, intercommunautés de communes, pays, départements et régions) sera abordée. Si l’option est en l’occurrence de défendre le local, c’est pour deux raisons essentielles. La première est de prendre en compte la diversité des expériences et des activités urbaines qui se jouent et qui se mettent en place à l’échelle locale. La seconde consiste à prendre toute la mesure de la multiplicité des acteurs impliqués dans l’aménagement et le développement urbain (collectivités territoriales, bailleurs sociaux publics et privés, associations, entreprises, promoteurs, usagers…). Cette complexité fait émerger une multitude de réalités perçues en fonction de la position de chaque acteur. Or tous n’ont pas voix égale au chapitre : si les scientifiques, les acteurs nationaux et régionaux sont présents au sein des arènes du débat, les strates locales tendent à être moins présentes.

Notre ambition est, on l’aura compris, de rassembler les acteurs de la ville, présenter des projets urbains innovants afin de saisir les intentions des réalisations urbanistiques et architecturales qui feront la ville de demain. A cet effet, la réflexion sera articulée autour de trois ateliers :

1. Atelier « Le logement comme objet de recherche urbaine »

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Les recherches contemporaines tendent à étudier le phénomène urbain en tant que dynamique (ségrégation, mobilité, etc.), reflet des modes de vie (entre-soi, mondialisation, etc.) ou encore en tant que support de faits sociaux (violences urbaines, étude des minorités, etc.) ou de mode de production et morphologies de la ville (géographie prioritaire, périurbanisation, etc.). Alors que l’on s’interroge pour savoir qui du spatial ou du social produit l’autre, les habitants de l’urbain se tournent de plus en plus vers leur logement. Le récent succès des enseignes de bricolage et les nouvelles émissions télévisées de décoration intérieure ne sont que deux exemples parmi d’autres qui illustrent leur besoin de s’approprier leur logement, voire d’y trouver un refuge face à la complexification du monde urbain.

Les recherches classiques (H. Lefebvre, H. Raymond, P. Chombart de Lauwe, etc.) ont montré la pertinence du logement comme objet d’étude — notamment comme objet sémantique, de la recherche du bien-être ou encore de la négociation résidentielle — qui permet une lecture originale de phénomènes plus larges. Pourtant, une distance semble s’être aujourd’hui instituée entre des axes de recherche principalement consacrés à la compréhension de phénomènes globalisés (ghettoïsation, périurbanisation, clubbification, etc.) et les préoccupations quotidiennes des habitants. Nous souhaiterions discuter des possibilités pour les chercheurs de renouer avec la problématique importante du chez-soi.

Cet axe se propose donc de réfléchir à la place que le chercheur peut donner au logement comme objet étude pour comprendre les évolutions du monde urbanisé. Si la pertinence de cette échelle d’étude ainsi que l’apparition de nouveaux usages du logement se doivent d’être discutés, de nombreuses questions se posent quant aux méthodes à utiliser et quant à la nature des recherches menées à partir du logement. Par exemple, quelle est la place du logement dans le raisonnement des acteurs ? Il s’agit aussi de s’interroger sur les tensions qui existent entre les deux extrémités du continuum, autrement dit entre l’urbain mondialisé et le logement. Enfin, une question demeure : que peut nous apprendre l’étude du logement — quel que soit l’angle sous lequel il est considéré (représentations, pratiques, support identitaire, etc.) — sur le phénomène urbain actuel ?

2. Atelier « Le quartier, une réalité pour l’individu urbanisé d’aujourd’hui ? »

Même si P.-H. Chombart de Lauwe, dès le début des années 1950, a montré combien le quartier était une échelle spatiale significative dans la vie quotidienne des ouvriers, il reste que c’est à M. Young et P. Willmott (Le village dans la ville) que revient le mérite d’avoir le plus insisté sur le rôle du quartier comme catalyseur d’une sociabilité communautaire. Les études de R. Hoggart (La culture du pauvre) et de W. F. Whyte (Street corner society) ont également souligné, chacune à leur manière, à quel point le quartier populaire pouvait être le lieu de rapports et de pratiques sociales spécifiques. Aujourd’hui,

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il n’est pas rare de voir s’organiser ici et là des repas de quartier ou encore des fêtes de quartier, quand ce ne sont pas des actions destinées à préserver la qualité de vie de son quartier.

Cependant, la notion de quartier, aussi séduisante soit-elle, doit être interrogée : cette figure traditionnelle du quartier décrite par Young et Willmott, ou P. Sansot (Poétique de la ville), n’est-elle pas en voie de disparition dans un contexte urbain marqué, entre autres, par la mobilité, l’hyperconnectivité (TIC) et l’extension des agglomérations urbaines ? Le quartier exerce-t-il encore des « effets » sur la vie quotidienne d’individus qui sans cesse se projettent hors de leur quartier via Internet et la télévision notamment ? Et si le quartier peut encore jouer le rôle de support pour des sociabilités, quelles sont-elles ? Quelles formes revêtent ces dernières dans la ville contemporaine ? À l’inverse, quels rôles ont les individus dans le développement ou la « mort » des quartiers ? Autrement dit, qu’est-ce qui permet de s’approprier (ou non) un quartier : de faire d’un quartier un espace de vie significatif ?

Il faut ici interroger le mot pour savoir s’il y a encore une chose qui lui correspond ; ou du tout du moins pour savoir ce que recouvre vraiment cette notion de « quartier » qui, à bien y regarder, peut être aussi bien un analyseur social qu’un piège de la pensée.

3. Atelier « Espaces publics et nature en ville »

Cet axe de réflexion propose d’approfondir la compréhension de l’espace public de la ville à partir des usages qu’en font les citadins, notamment en considérant les rapports (pratiques et symboliques) qu’ils entretiennent avec les éléments naturels (végétaux). Ainsi, nous pouvons observer différentes formes de spatialisation des groupes ou individus qui sont aux prises avec différents espaces urbains, dont certains sont « végétalisés », « (re)naturés ». Les pratiques quotidiennes, ici considérées, de détournements et d’appropriations de l’espace public, rendent compte d’une dimension « créative » du citadin qui ne se laisse pas facilement abordée. Cet axe sera l’occasion, d’une part, de débattre de la définition de « l’espace public » ou « semi- public », et d’autre part, de préciser les réalités de la nature en ville. Il s’agira de mettre en lumière les diverses motivations qui justifient l’engagement spatial des publics urbains, et de voir en particulier le rôle que les éléments dits « naturels » peuvent jouer dans cet engagement.

Quelle est la place aujourd’hui de la nature en ville ? Peut-on d’ailleurs parler de « nature » en ville ? Les éléments végétaux ou aquatiques insérés dans l’espace urbain ne sont-ils qu’un vernis de bonne conscience, ou apportent-ils réellement aux citadins une plus-value qui se traduirait par une appropriation plus facile de l’espace public ? Mais est-ce là d’ailleurs le rôle de la « verdure » en ville ? Plus généralement, quelles sont les modalités d’appropriation de l’espace dans « l’après-ville »

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de l’urbain généralisé ? Quels enjeux circulent à l’intérieur et autour de phénomènes d’appropriation plus ou moins formalisés ? Quelles dimensions symboliques (de justice spatiale, de revendication, de bien-être, etc.) s’articulent à ces rapports sociospatiaux ?

Nous serons particulièrement attentifs aux propositions de communication qui cherchent à dépasser les cadres disciplinaires ici déployés, ainsi qu’à celles qui emploient des méthodes de terrain croisant l’analyse des populations et celles de leurs espaces de vie quotidiens.

Les propositions de communication prendront la forme d’un résumé de 2000 signes maximum (espace compris) présentant la ou les question(s) posée(s), la ou les hypothèse(s) de recherche, les méthodes utilisées et les résultats. Les propositions doivent faire figurer le titre de la communication, votre nom, votre appartenance institutionnelle et votre adresse email. Elles sont à envoyer à : lieuxdelaville- contact@univ-lorraine.fr, avant le 25 mars 2012 et doivent obligatoirement s’inscrire dans un des trois ateliers cités ci-dessus.

En cas d’acceptation de la proposition de communication, le texte final, d’une longueur maximale de 35 000 signes (espace compris), devra nous parvenir au plus tard le 16 septembre 2013 (les consignes de présentation vous seront présentées ultérieurement).

Inscription au colloque

Tarifs d’entrée comprenant la visite du Plateau de Haye (Nancy), le cocktail du jeudi soir, les pauses café et les documents de présentation.

- Etudiants : 10 euros - Doctorants : 20 euros

- Enseignants-chercheurs, professionnels, autres : 40 euros

Calendrier

- Lancement de l’appel à communications : 28 janvier 2013 - Réception des propositions de communication : 25 mars 2013 - Retour des évaluations : 13 mai 2013

- Réception des communications rédigées dans les normes : 16 septembre 2013 - Journées du colloque : 17 et 18 octobre 2013

Le comité d’organisation

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Marine Beguin, Marc Bertier, Thibaut Besozzi, Julien Biaudet, Dominique Brion, Cécile Fries, Axelle De Gasperin, Julien Gingembre, Virginie Vathelet

Le comité scientifique (composition provisoire)

Vincent BERTRAND (Université de Lorraine - CERGAPE) Vincent BRADEL (ENSA - LHAC)

Hervé GAFF, (ENSA-LHAC)

Pierre HAMEL (Université du Québec à Montréal - INRS) Jean-Pierre HUSSON (Université de Lorraine - CERGAPE) Michel LUSSAULT (ENS de Lyon - IFE)

Hervé MARCHAL (Université de Lorraine - 2L2S) Thierry PAQUOT (IUP - LAB’Urba)

Daniel PINSON (IUAR - CIRTA)

Jean-Marc STEBE (Université de Lorraine - 2L2S)

Anthony TCHEKEMIAN (Université de Lorraine - CERGAPE) Hélène VACHER (ENSA-LHAC)

Lieu du colloque

Journée du 17 octobre 2013 au Campus lettres et de sciences sociales de l’Université de Lorraine Journée du 18 octobre 2013 à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Nancy

Plus d’informations

http://lieuxdelaville.wordpress.com/

Références

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