Revue Médicale Suisse
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9 mai 20121031
mêmes à l’hôpital uniquement en cas d’urgence, explique Willy Og
gier. Ces établissements sont donc incités à accepter les patients que leur adresseront les médecins. Ils devront remplir leurs lits.
Les réseaux de soins et assureurs disposent donc d’un moyen de pres
sion pour que les patients envoyés à l’hôpital y séjournent. «Si 60% des patients sont assurés selon le mo
dèle du "managed carte", la pression sur les hôpitaux sera grande», pré
vient Willy Oggier. (...)
24 Heures du 3 mai 2012
Hôpital Riviera : fronde des médecins-chefs
Un conflit «persistant», selon les mé
decinschefs. Un conflit «latent et connu», réplique la Fondation des Hôpitaux de la Riviera, dans le canton de Vaud. Quel que soit le qualificatif de la querelle entre les praticiens et la direction de l’établissement, c’est désormais l’Office cantonal de con
ciliation et d’arbitrage qui devra la dé
mêler. En effet, la Société vaudoise de médecine (SVM) a saisi l’organe qui traite les conflits collectifs de tra
vail. Au grand étonnement de la Fon
dation des Hôpitaux de la Riviera.
La faîtière des praticiens dénonce «le style peu partenarial de la nouvelle direction incarnée par Pascal Rubin», en place depuis janvier 2011. «La con
vention collective de travail (CCT) qui règle les relations entre médecins et hôpitaux privés d’intérêt public n’est pas respectée», accuse JeanJoseph Boillat, président du Groupement des médecins hospitaliers de la SVM. En clair, la CCT reconnaît aux méde
cinschefs «une fonction dirigeante élevée». Par conséquent, ils sont en droit d’œuvrer en partenariat avec la direction des institutions. Or, «Pascal Rubin exerce de façon autoritaire sa direction», note encore JeanJoseph Boillat, médecinchef auprès de l’Hô
pital Riviera. Pour l’exemple, il cite la restructuration du service de radiolo
gie, qui a abouti «à deux départs et
Sentiment de honte et psy
un burnout».
Après de «vaines tentatives de règle
ment du conflit, de guerre lasse», les médecinschefs se sont adressés à l’Office de conciliation. L’action vise
«le respect de la CCT, jusqu’au bout», souligne le cadre. Si le différend de
vait durer, «il pourrait compliquer la mise sur pied du nouvel hôpital de Rennaz, dans le Chablais».
Pierre Rochat, président du conseil et du comité exécutif de la Fonda
tion, relève la «vision unilatérale» de la SVM. La direction a de son côté proposé médiations et rencontres.
Et «les choses progressent», note le municipal PLR à Montreux : «La ra
diologie est en phase de restructura
tion.» Pierre Rochat évoque et com
prend «l’appréhension et les craintes face aux changements». En revan
che, il souhaite que les médecins
chefs «se remettent en question à l’heure de l’évolution et de la moder
nisation de l’établissement, qui re
quièrent un certain degré de hiérar
chisation». (...)
Marco Danesi Le Temps du 4 mai 2012
et pénalement responsable c’est paradoxalement accepter les lettres de créance de cet ambassadeur de l’idéologie islamophobe. Mais c’est aussi pouvoir la combattre sur son propre terrain. En revanche, porter chez Breivik – et contre son gré – le diagnostic de schizophrénie pa- ranoïde, c’est bel et bien ranger cette idéologie et ses différentes formes d’expression dans la caté- gorie du pathologique inaudible parce qu’inacceptable. Mais en ac- ceptant l’espace public du procès (qui plus est médiatisé à l’échelon planétaire), la démocratie offre gracieusement une scène formida-
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