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PARTIE 3 – QU'EST-CE QU'UNE PERSONNE POUR LE DROIT CHAPITRE 5 – LA PERSONNALITE JURIDIQUE

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Academic year: 2022

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PARTIE 3 – QU'EST-CE QU'UNE PERSONNE POUR LE DROIT CHAPITRE 5 – LA PERSONNALITE JURIDIQUE

I. La personnalité juridique A. Définition

Les personnes juridiques sont celles qui ont l’aptitude à devenir titulaires de droits et débitrices d’obligations.

B. Classification des personnes juridiques

Les personnes juridiques peuvent être classées suivant différentes modalités.

Un premier classement permet de distinguer : – les personnes physiques que sont les individus ;

– les personnes morales que sont les groupements de personnes, qui se voient reconnaître une personnalité juridique propre.

Un second classement prend en compte l’objectif poursuivi par le groupement de personnes :

– certains poursuivent des intérêts strictement privés (ex. : une société anonyme poursuivant un but lucratif) ;

– d’autres ont une mission de service public (ex. : un lycée).

II. Les personnes physiques

A. La reconnaissance de la personnalité juridique

La personnalité juridique est accordée aux seules personnes physiques et à certains groupements de personnes sous conditions (ex. : une société doit s’immatriculer au Registre du commerce). Ainsi, un animal ne possède pas la personnalité juridique ; il peut être objet de droit, peut appartenir à un propriétaire qui exerce sur lui son droit de propriété (il peut le vendre, le prêter…).

B. Les droits de la personnalité

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1. Définition des droits de la personnalité

La personnalité juridique est protégée par un certain nombre de droits dits

« extrapatrimoniaux », car ils ne font pas partie du patrimoine de la personne et ne sont pas monnayables.

Ces droits de la personnalité qui sont attachés à la personne humaine sont aussi

appelés « droits de l’homme ». Il en est ainsi du droit à la dignité humaine, du droit au respect de la vie privée, du droit à l’honneur ou du droit à l’image.

2. La protection des droits de la personnalité

Les atteintes aux droits de la personnalité (ex. : atteinte à la vie privée) peuvent faire l’objet de poursuites pénales et ouvrent un droit à réparation pour la victime (sur le fondement de l’article 1382 du Code civil).

C. La progression de la reconnaissance des droits de la personne 1. La reconnaissance des droits de l’enfant

La Convention des droits de l’enfant oblige les pays qui l’ont signée à mettre leurs lois internes en conformité avec son contenu.

La loi du 6 mars 2000 institue un défenseur des enfants, qui est une autorité indépendante dont la mission est de défendre et promouvoir les droits de l’enfant.

2. La protection des droits de l’homme au niveau international

Au plan international, deux juridictions assurent la protection des droits de l’homme : la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) et, plus récente, la Cour pénale internationale (CPI).

La CEDH (instituée par la Convention européenne des droits de l’homme) a pour finalité de faire évoluer les lois nationales dans le sens d’une plus grande protection et de sanctionner les atteintes aux droits de l’homme. Peuvent s’adresser à la CEDH les États contractants ou les particuliers qui estiment avoir été victimes d’une violation de ces droits.

La CPI a pour mission de juger les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les génocides, en particulier quand la justice locale ne le fait pas. Elle contribue ainsi à la protection des droits de l’homme.

III. Les personnes morales

A. L’intérêt de la personnalité juridique

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La personne morale dotée de la personnalité juridique possède un patrimoine propre, qui est distinct des patrimoines des personnes formant le groupement.

La personne morale dispose d’autres prérogatives, comme le droit d’ester en justice, le droit de disposer d’un nom (dénomination sociale) ou d’un domicile (siège social)…

B. La personne morale : une technique d’organisation des activités La personne morale a un objet lucratif (société) ou non lucratif (association).

Pour le réaliser, elle dispose de ressources d’origines diverses. Ainsi pour une association d’utilité publique, celles-ci proviennent de dons, legs et subventions.

L’association possède la pleine capacité juridique : elle peut ainsi passer des contrats et organiser son activité.

IV. L’existence des personnes

A. L’existence des personnes physiques

La personnalité juridique s’acquiert en principe à la naissance. Il faut cependant que l’enfant soit né vivant et viable.

La personnalité juridique peut précéder la naissance lorsqu’il y va de l’intérêt de l’enfant. On admet ainsi que l’enfant simplement conçu et non encore né dispose de la personnalité juridique, par exemple pour recueillir une succession.

B. L’existence des personnes morales

L’existence d’une nouvelle personne morale doit être signalée, d’une part à l’État, car elle pourra être appelée à verser des impôts ou des cotisations sociales, d’autre part aux tiers, car elle pourra être appelée à passer des contrats.

L’existence juridique de la société commence à compter de son immatriculation au Registre du commerce et des sociétés. Elle peut prendre fin de différentes façons, notamment par :

– la volonté des associés de dissoudre la société ;

– l’arrivée du terme de 99 ans d’existence (sans volonté de la part des associés de poursuivre).

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