Croisement C
! Attention : version TP : nous 'découvrons' ici que des gènes peuvent être liés. ! Le jour du baccalauréat, vous saurez que ça peut être le cas, il faudra donc d'abord émettre
l'hypothèsequ'ils sont indépendants, pour ensuit la réfuter et constater qu'ils sont liés.
Conclusion du croisement B
: la ségrégation des exemplaires d’un gène lors de la formation des gamètes est indépendante de la ségrégation des exemplaires d'un autre gène. On dit alors que les gènes sont indépendants.
Mettons cette conclusion à l’épreuve du croisement C.
Ce la revient à poser l'hypothèse (que nous intégrons à l'hypothèse cidessous) : "La ségragétion des allèles est indépendante, c'estàdire que les gènes considérés sont indépendants."
On considère les 2 caractères suivants : la forme des ailes et la couleur des yeux
On considère pour chacun deux états de caractère : ailes longues ou vestigiales et yeux bruns ou rouges.
Hypothèse
: à chaque caractère correspond un gène et à chaque état de caractère correspond un allèle. Les deux gènes sont imdépendants.
On note v les ailes vestigiales et v+ les ailes longues, b les yeux bruns et b+ les yeux rouges.
On a croisé des parents homozygotes car de lignée pure. Le parent [v+ b+] produit 100% de gamètes (v+) et (b+), son phénotype est [v+ b+] et son génotype est (v+/v+ b+/b+). L’autre parent produit 100% de gamètes (v b), son phénotype est [v b] et son génotype est (v/v b/b). On peut donc construire l'échiquier de croisement :
γ/γ (v+ b+) (v b) (v+/v b+/b)
En croisant ces deux parents, on obtient donc un hétérozygote de génotype (v+/v b+/b).
On en déduit que v+ est dominant par rapport à v et que b+ est dominant par rapport à b.
Ainsi on a une F1 de phénotype [v+ b+] que l’on croise avec une F1 de phénotype v b . Les premiers produisent. On peut proposer l'échiquier de croisement suivant :
γ/γ (v+ b+) (v+ b) (v b+) (v b)
(v b) (v+/v b+/b) (v+/v b/b) (v/v b+/b) (v/v b/b)
phénotype [v+ b+] [v+ b] [v b+] [v b]
% expérience 37 % 15 % 12 % 36 %
% théorique en faveur de notre conclusion de croisement b
25 % 25 % 25 % 25 %
Contrairement à ce qu’on a pu voir dans le croisement b, certaines combinaisons alléliques sont favorisées : (b+) a tendance à rester avec (v+) et (v) avec (b) à 37% et 36% lors de la formation des gamètes ; tandis que d’autres sont défavorisées car elles apparaissent en petites portions (b+ v) et (b v+) à 12% et 15%. Tout se passe en fait comme si les allèles présents de la combinaison allélique des parents était maintenus au cours des croisements successifs. On dit pour cela que les 2 gènes sont liés. Il nous faut donc modifier la notation des génotypes : les allèles sont de part et d'autre d'un même trait de fraction.
Dans le premier croisement, les parent étaient (v+ b+/v+ b+) et (v b/v b), les individus F1 étaient (v+ b+/v b) et dans le deuxième croisement peut être représenté comme ceci :
γ/γ (v+ b+) (v+ b) (v b+) (v b)
(v b) (v+ b+/v b) (v+ b/v b) (v b+/v b) (v b/v b)
phénotype [v+ b+] [v+ b] [v b+] [v b]
Dans le croisement B, par contre, les deux gènes étaient indépendants : lors de la formation des allèles, toutes les combinaisons alléliques sont fabriquées dans les mêmes proportions.
Notre hypothèse initiale est donc fausse : on a bien deux gènes avec chacun deux allèles, mais les deux gènes ne sont pas indépendant : ils sont liés.