Le meurtre de Régis
Une nouvelle de Gilles DERAMAIX
9h du matin…
Dringggg, dringggg, dringggg !
- Allo, police de Bruxelles, bonjour ! répondit le policier.
- Bonjour, je viens de découvrir un corps, dit la dame.
- Donnez-moi des précisions s’il vous plait ! demanda l’agent.
- Il s’agit d’un homme de 40 ans, il s’appelle Régis Delarue, répliqua la dame.
- Pouvez-vous me donner votre identité ? demanda le policier .
- Oui, je m’appelle Amanda Verstraete et j’ai 36 ans, expliqua la femme.
- Nous arrivons tout de suite ! répliqua l’homme.
La police arriva rapidement sur les lieux du crime. Le commandant Dupont fut
chargé de l’enquête au vu de sa grande lucidité. Dupont examina la scène de crime.
Il nota que le corps était celui d’un homme et qu’il avait été abattu de deux balles dans la poitrine. Le commandant nota aussi que la victime vivait dans un
appartement assez moderne et qu’il n’y avait pas de signes d’effraction.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé ? demanda Dupont à la scientifique.
- Il s’agit bien de Régis Delarue. Le meurtre a sans doute eu lieu hier soir. Il a été tué de deux balles dans la poitrine et, vu les impacts, il est mort sur le coup, expliqua la scientifique.
- Venez voir mon commandant ! Regardez, il y a des traces de cannabis je pense.
Dupont sentit, car il était réputé pour avoir un odorat magique, et conclut que c’était bien du cannabis. Il remarqua aussi que rien n’avait été dérobé.
Dupont alla interroger les témoins et il commença par la dame du téléphone.
- Pouvez-vous me dire comment vous avez trouvé le corps ? demanda le policier.
- J’habite à 150 mètres d’ici et je venais apporter des courses à ma maman qui a du mal à se déplacer. Quand j’ai vu la porte grand ouverte, j’ai crié pour savoir s’il y avait quelqu’un et là, personne n’a répondu. Je suis alors entré et j’ai découvert le corps à ce moment-là, expliqua Amanda.
Il continua avec le concierge de l’immeuble.
- Avez-vous entendu quelque chose de particulier hier soir ?
- Oui, hier vers 22h, une voiture s’est arrêtée devant l’immeuble mais je n’ai pas vu ni la voiture ni le conducteur. Par contre, j’ai entendu hier matin Régis et son ex- femme se disputer. J’ai vu qu’elle s’en allait très énervée.
Dupont et ses hommes partirent immédiatement interroger son ex-femme, une femme assez grande, mince avec de beaux yeux bleus .
-Pouvez-vous me dire où vous étiez hier soir ? -Chez moi, répondit la dame.
De retour au commissariat, Dupont établit un tableau avec toutes les informations qu’il possédait et pour l’instant, il avait un seul suspect : l’ex-femme.
- Commandant venez voir ! Régis Delarue était un trafiquant de drogues et il a fait de la prison avec Thomas Dewez pour trafic de stupéfiants, expliqua le jeune policier.
En plus, le portable de Thomas a borné près de chez Régis le soir du meurtre.
Dupont partit chercher Dewez avec ses hommes et lorsqu’ils arrivèrent chez lui, Thomas fut pris la main dans le sac en train de vendre de la drogue. La police l’emmena au poste pour l’interroger.
- Pour la drogue, on verra après ! commença le commandant. Où étiez-vous hier durant la soirée ?
-Chez moi, répondit Thomas.
-Et pourquoi votre téléphone a-t-il borné près de chez Régis Delarue, votre ami ? -Ok, hier soir, je n’étais pas chez moi. Je suis allé faire une course dans un night shop car je n’avais plus de cigarettes, expliqua Thomas.
-Et comment cela se fait-il que vos empreintes aient été retrouvées chez Régis ? Thomas ne répondit pas et se retrouva en garde à vue. Dupont décida le lendemain matin d’aller perquisitionner chez Thomas en espérant retrouver l’arme du crime.
Mais les enquêteurs ne trouvèrent rien pouvant mettre en cause Thomas. Les messages entre Régis et Thomas ne semblaient pas suspects et d’ailleurs en lisant les messages, Delarue et Dewez avaient l’air d’être les meilleurs amis du monde.
Le commandant Dupont demanda à la ville de fournir les vidéos de caméras de surveillance mais celles-ci ne fonctionnaient pas au moment du meurtre à cause d’un problème d’alimentation. Voilà ce qui compliquait encore un peu plus la tâche du commandant.
Dupont décida de repartir à zéro et de réentendre les témoins. Il fit venir les
habitants du bâtiment pour les interroger, dont le concierge mais aussi la dame du téléphone. Un nouvel élément vint aider le commandant Dupont car il se souvint que la portière de la voiture signalée par le concierge grinçait. Il interrogea à nouveau la dame qui lui répéta la même version. Il la raccompagna à sa voiture après la
déposition, l’interrogatoire était clos. Mais lorsqu’elle ouvrit sa portière, Dupont entendit un gros grincement. Il fit le rapprochement tout de suite et il l’arrêta et procéda à son interrogatoire.
-Avez-vous tué Régis Delarue madame ? demanda le policier.
-Oui, répondit la dame.
-Pourquoi ?
-Régis était mon amant et au début ça allait. Puis on a voulu emménager ensemble mais d’un coup Régis a commençé à devenir de plus en plus distant. Puis il est devenu méchant, il m’insultait, me frappait. J’avais vraiment peur de lui. Ce soir-là, je revenais du travail et Régis m’a appelée car il voulait me voir. J’y suis allée. Je savais que Régis avait une arme avec un silencieux. Je suis arrivée puis lorsqu’il est allé aux toilettes, j’ai pris l’arme et le silencieux et là , j’ai tiré deux balles dans sa poitrine. Le lendemain, j’ai fait croire que j’avais découvert le corps pour ne pas qu’on me suspecte.
-Vous allez être inculpée du meurtre de Régis Delarue, conclut le commandant.
Le commandant venait encore de résoudre une affaire et ce ne serait pas la dernière…
