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Avis d AQUAWAL relatif aux projets de plans de gestion par district hydrographique wallon

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Academic year: 2022

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  Namur, le 18 décembre 2012  (Doc. AQUAWAL 12‐195) 

     

 

Avis d’AQUAWAL relatif aux projets  de plans de gestion par district 

hydrographique wallon 

Directive 2000/60/CE   

________________________________________________________________________________________________

(2)

 

Sommaire 

Préambule...3

Remarques générales ...5

Remarques sur le fond... 5

Remarques sur la forme ... 5

Remarques sur les documents mis à disposition... 6

Remarques particulières sur le programme de mesures ...7

AQUAWAL est favorable à : ... 7

AQUAWAL s’interroge : ... 7

AQUAWAL propose comme mesures additionnelles : ... 8

Mesure par mesure ... 10

Remarques particulières sur les chapitres du document papier ...16

Chapitre 1 : Description générale des caractéristiques du district hydrographique ... 16

Chapitre 2 : Résumé des pressions et incidences importantes de l’activité humaine sur l’état des eaux de  surface et des eaux souterraines... 16

Chapitre 3 : Identification et représentation cartographique des zones protégées ... 18

Chapitre 4 : Les réseaux de surveillance... 18

Chapitre 5 : Liste des objectifs environnementaux ... 18

Chapitre 6 : Analyse économique de l’utilisation de l’eau ... 19

Chapitre 7 : Résumé du programme de mesures proposé... 20

Chapitre 14 : Glossaire... 23  

 

AQUAWAL est l’Union professionnelle des opérateurs publics du cycle de l’eau  en  Wallonie  regroupant  les  principaux  producteurs  et  distributeurs  d’eau  potable, l’ensemble des organismes d’assainissement agréés de  la Wallonie et  la Société Publique de Gestion de l’Eau (SPGE). 

Le  présent  Avis  a  été  réalisé  avec  la  collaboration  de  l’ensemble  des  sociétés 

associées  d’AQUAWAL, en  ce  y  compris  la  SPGE  qui  ne  remet  donc  pas  d’avis 

distinct. 

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Préambule 

AQUAWAL prend acte de l’état actuel des masses d’eau de surface et souterraines ainsi que des  exigences de l’Union européenne en la matière. Le constat est clair : tous les acteurs de la société  doivent se mobiliser pour assurer le bon état des masses d’eau le plus tôt possible dans le respect de  la cohésion sociale et du développement économique de la Wallonie. 

AQUAWAL considère le programme de mesures proposé comme étant une opportunité et non  comme une  contrainte.  Ce plan de gestion représente en effet une occasion de développer  l’économie par la création de filières spécialisées en matière de gestion de l’eau, que ce soit au  niveau de la collecte et du traitement des eaux usées, de la réhabilitation morphologique des cours  d’eau, de la recherche appliquée, etc. AQUAWAL insiste par conséquent pour qu’une véritable  politique de développement de la recherche appliquée en matière d’eau soit mise en place et qui  irait bien au‐delà du seul monde académique, en faisant participer l’ensemble des opérateurs publics  et privés, ainsi que pour la création d’une filière industrielle liée à l’eau, pendant wallon de  l’European Innovation Partnership. 

AQUAWAL insiste pour que le principe du pollueur‐payeur soit appliqué de manière plus équitable,  notamment au niveau de l’assainissement pour les industries. Aucun acteur et aucune utilisation de  l’eau ne doivent pouvoir échapper à cette règle. Une réflexion doit être également menée sur  l’utilisation des ressources alternatives en eau, notamment par les ménages. 

AQUAWAL souligne l’intérêt de la réalisation d'un état des lieux complet de la qualité des eaux de  surface et d'un réseau de mesures qui permettra, à l'avenir, d'objectiver l'effet des efforts importants  consentis par le secteur de l'eau notamment pour l'assainissement des eaux usées, même si cet état  des lieux est sans doute perfectible (exemple référentiel de base s'étalant sur plusieurs années et  non sur une seule, recours fréquents à l'avis d'experts, etc.). 

AQUAWAL préconise que pour le deuxième plan de gestion, une comptabilité des flux d’eau soit mise  en place conformément à la volonté européenne en la matière. Cette comptabilité doit tenir compte  des flux d’eau entre masses d’eau souterraines et masses d’eau de surface, de la demande en eau  des écosystèmes, des besoins en eau pour la population, l’agriculture et l’industrie, du changement  climatique, … .  

AQUAWAL souhaite que ses remarques soient prises en compte dans le plan de gestion définitif et  propose d’être associée à l’établissement des futurs plans de gestion. 

AQUAWAL suggère notamment qu’à l’avenir une démarche plus participative ait lieu auprès des  stakeholders. C’est, d’après AQUAWAL, le meilleur moyen pour que la population et les stakeholders  s’approprient ce projet, y participent activement et in fine, le soutiennent. AQUAWAL considère en  effet que les deux précédentes consultations du public sont des échecs notamment par le fait que les  suggestions reçues sont en décalage avec l’état des lieux et les objectifs de la Directive (ex :  promotion de l’eau de pluie alors que l’état quantitatif ne pose pas de problème). Le manque  d’informations sur les enjeux à moyen terme et sur le rôle des différents acteurs est criant. Le 

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processus d’information est un processus à long terme et doit dès aujourd’hui être mis en œuvre  pour les futurs plans de gestion. 

Dans la suite du document sont reprises les remarques générales, tant sur le fond, la forme que les  documents mis à disposition, ainsi que les remarques particulières sur le programme de mesures et  sur le contenu des documents soumis à enquête publique. 

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Remarques générales 

Remarques sur le fond 

AQUAWAL constate que le programme de mesures est assez similaire pour les différents bassins  hydrographiques, particulièrement en ce qui concerne les eaux de surface. En outre, les mesures  proposées se limitent souvent aux seules mesures de base. La philosophie de la Directive est  pourtant d’émettre des mesures par masse d’eau. Si on comprend bien que certaines mesures  doivent être prises pour l’ensemble des masses d’eau, certaines mesures supplémentaires aux coûts  faibles auraient pu être prises pour des masses d’eau qui connaissent des pressions particulières. 

Le programme de mesures comprend plus de 130 mesures. Le coût de la mise en œuvre de celles‐ci  n’a été évalué que pour 91 d’entre elles. Cependant, les critères d’évaluation du coût des mesures ne  sont expliqués que pour une seule d’entre elles (Mesure 0590 « Interdiction d’accès du bétail au  cours d’eau »). En outre, concernant le coût des mesures d’assainissement collectif, qui représentent  à elles seules 2/3 du coût total du programme de mesures, il est sous‐entendu au paragraphe 3 du  document d’accompagnement n°3 que les mesures ont été évaluées sur la base de coûts unitaires ;  ce qui est erroné car elles l’ont été sur la base des montants inscrits dans les programmes  d’investissement de la SPGE mis à jour. 

Le choix des mesures réalisé par le SPW ne suit pas exactement l’avis remis par tous les groupes de  travail. Ainsi, à titre d’exemple, la mesure 0360 « Moyens d’investigation efficaces pour identifier les  entreprises qui doivent demander un permis d’environnement » bénéficiait d’un haut degré de  priorité (cote de 13 sur 15) mais n’a pas été reprise dans le projet de plan de gestion contrairement à  d’autres mesures bénéficiant d’un moindre degré de priorité d’après le groupe d’experts. 

Les données utilisées sont souvent anciennes et la situation a parfois fortement évolué (positivement  ou négativement). Notamment, les données d’occupation du sol datent de 2008, celles de la  population de 2006 et 2008, les données d’assainissement de 2005 à 2009, celles relatives à  l’agriculture de 2000 à 2007, celles de l’industrie de 2005 et les zones de protection de captage ne  sont pas à jour. Des chapitres 2 à 7, les dates de mise à jour des données ne sont pas harmonisées. Il  aurait été préférable, à défaut de données plus récentes, d’au moins prendre la même année de  référence pour toutes les données. 

Remarques sur la forme 

AQUAWAL souligne que le document final n'est pas d'un accès aisé. Il pourrait être mieux organisé  de façon à le rendre plus facile à lire et à comprendre.   En effet, il fait référence à de multiples  endroits à des annexes ou d'autres documents (état des lieux notamment) sans préciser de manière  synthétique  les  notions  importantes  reprises  dans  ces  annexes  ou  autres  documents.  Cela  permettrait de ne pas passer chaque fois d'un document à un autre pour comprendre l'analyse  réalisée. 

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AQUAWAL regrette qu'il soit impossible, pour une masse d'eau donnée, de lister les mesures précises  qui sont envisagées pour atteindre l'objectif qui lui est assigné. En effet, certaines zones étant  délimitées fort largement, l'état des lieux masque certaines situations plus locales, soit fortement  dégradées soit, au contraire, de bonne qualité. AQUAWAL estime que ces points devraient être  corrigés dans le deuxième plan de gestion. 

AQUAWAL  aurait  souhaité  pouvoir  identifier  aisément  les  mesures  de  base,  des  mesures  complémentaires et des mesures supplémentaires. 

Remarques sur les documents mis à disposition 

Il est regrettable qu’il faille devoir jongler entre documents papier et documents web : l’entièreté des  mesures n’est accessible que via le site internet ; les mesures relatives à un thème ne sont pas toutes  reprises dans le document papier mais elles le sont sur internet, des classifications différentes sont  opérées entre documents papier et documents web. 

Il semble étonnant que, dans les annexes cartographiques ne soit pas reprise la carte de l’état des  masses d’eau de surface, alors qu’il s’agit de l’objectif principal de la Directive. De même, le lecteur  n’a pas à sa disposition, la carte des objectifs environnementaux. Il n’existe pas non plus d’analyse à  ce sujet, ni d’explication sur l’état des masses d’eau de surface. Par contre pour les masses d’eau  souterraines, un résultat est fourni, même s’il date de 2008, et comprend également l’évolution de  leur état. Le même exercice aurait pu être réalisé pour les masses d’eau de surface et fourni dans ces  projets de plans de gestion. 

Les cartes annexées au document papier ne sont pas numérotées ; ce qui rend difficile le lien avec le  texte qui fait référence à un numéro de carte. De plus, les codes repris sur les cartes papier ne  correspondent pas toujours à ceux repris dans les tableaux. Il est donc difficile de s’y retrouver. Les  échelles de représentation ne permettent pas toujours d’identifier ce qu’elles présentent. Il aurait  peut‐être été plus adéquat de réaliser des zooms sur l’élément ou les éléments à mettre en  évidence. 

On fait référence aux régions naturelles et aux territoires écologiques à partir desquels s’est  effectuée la classification des masses d’eau notamment. Aucune carte papier n’est disponible à ce  sujet, seulement un tableau. A partir de ce format, il est très difficile de se rendre compte des  délimitations de ces régions ; une carte aurait été le meilleur moyen pour la représentation de ces  régions et territoires. 

L’analyse économique du programme de mesures (analyse des coûts « disproportionnés ») a été  réalisée par le VITO, sous la coordination de la SPGE. Les documents résultant de cette analyse,  pourtant disponibles, auraient utilement dû être intégrés dans l’enquête publique en tant que  documents annexes. Par conséquent, le lecteur ne dispose pas des éléments et des critères qui ont  justifié la sélection des mesures reprises dans le programme. 

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Remarques particulières sur le programme de mesures 

AQUAWAL est favorable à : 

La réforme du régime fiscal d’application sur les déversements d’eaux usées industrielles. 

AQUAWAL considère que cette réforme, dans le sens d’une plus grande contribution du secteur  industriel aurait dû être réalisée depuis longtemps. AQUAWAL rappelle par ailleurs que le niveau  des taxes équivalentes est nettement supérieur aux Pays‐Bas alors que ce pays a un taux de  chômage nettement inférieur à celui de la Wallonie. Cette taxe pourrait par ailleurs être un  déclencheur pour le passage d’une fiscalité sur le travail à une fiscalité verte. De plus, AQUAWAL  considère que des contrats de services devraient pouvoir être conclus avec des industries qui  déversent directement dans les eaux de surface et pas uniquement avec celles qui déversent en  égout public. En parallèle, AQUAWAL insiste également pour que des contrats particuliers  puissent  de  nouveau  être  passés,  sous  conditions,  entre  distributeurs  d’eau  et  certaines  industries. L’objectif étant de rééquilibrer les taux de récupération des coûts entre les agents  économiques tant au niveau de la production‐distribution qu’au niveau de l’assainissement des  eaux usées. 

La révision de la contribution de prélèvement sur les prélèvements d’eau souterraine non  potabilisable. AQUAWAL souhaite être davantage informée des modalités pratiques de cette  révision qui auraient dû être inscrites dans le projet de plan de gestion. Elle souhaite donc qu’elles  soient mentionnées dans le plan de gestion définitif. De plus, elle prône une revue à la baisse du  seuil en‐deçà duquel une contribution est due. 

La réforme du régime fiscal d’application sur les déversements d’eaux usées domestiques non  issues de la distribution publique. AQUAWAL considère que la méthode la plus pragmatique pour  mettre en œuvre cette réforme au niveau des ménages, en l’absence de cadastre des prises d’eau  souterraines particulières, de cadastre des citernes d’eau de pluie ou de l’utilisation de sources  pour des usages intérieurs au logement, serait d’adapter la structure tarifaire de l’eau. 

La mise sur pied du Service Public d’Assainissement Autonome (SPAA) et l’intégration du  financement de l’assainissement autonome au niveau du CVA. AQUAWAL plaide par ailleurs  pour que ce service soit organisé dans les meilleurs délais et intégré au sein de la SPGE. 

AQUAWAL s’interroge : 

Quant au mécanisme d’introduction d’une redevance régionale sur les coûts environnementaux  générés par  les prélèvements d’eau de  surface non potabilisable.  Si AQUAWAL  soutient  entièrement le principe sous‐jacent, elle tient à insister sur la fragilité d’un financement du  programme de mesures qui reposerait de manière trop importante sur ce seul outil. En effet, les  discussions actuelles sur le devenir de la production électrique basée sur l’énergie nucléaire nous  incitent à rester prudents sur l’avenir du financement du programme de mesures par ce moyen. 

(8)

Quant  à  la  situation  des  producteurs  d’eau  n’ayant  pas  signé  de  contrat  de  services  d’assainissement  avec  la  SPGE.  AQUAWAL  considère  que  le  CVA  est  un  mécanisme  de  mutualisation des coûts de l’assainissement au niveau de l’ensemble de la Wallonie, et, par ce  biais, un mécanisme de solidarité territoriale et interpersonnelle. Elle estime opportun d’inciter  ces producteurs à se rallier au système du financement de l’assainissement par le CVA. 

Quant à l’assainissement collectif, AQUAWAL craint que les résultats de la surveillance des  masses d’eau de surface ne modifient en permanence les objectifs (échéances de bon état). Elle  rappelle que les opérateurs de l’eau ont besoin de stabilité dans la planification, l’étude et la  réalisation des investissements. 

Quant aux éventuelles implications indirectes pour le secteur de l'eau de certaines mesures (par  exemple, les mesures relatives à l'hydromorphologie), AQUAWAL demande à être consultée lors  de l'élaboration des dispositifs de mise en œuvre des mesures envisagées dans les plans de  gestion. 

Quant aux modalités de collecte de certaines données pour les rapportages européens qui  pourraient impliquer une charge importante pour les opérateurs du secteur de l’eau. Une  concertation préalable, dans ce cadre, avec le secteur est indispensable. 

AQUAWAL propose comme mesures additionnelles : 

AQUAWAL constate une disparité importante entre les ménages moyens et les ménages les plus  pauvres en ce qui concerne l’accès à l’eau. L’eau est un bien de première nécessité et doit rester  accessible à tous. Si le Fonds social apporte certainement une aide précieuse, il reste un instrument  curatif qui est arrivé à saturation. Il est donc impératif de revoir ce mécanisme, tant dans son schéma  que  dans  les  montants  qui  lui  sont  alloués.  Un  nouveau  schéma  devra  mieux  cibler  les  consommateurs en difficulté de payement, assurer une réelle solidarité entre les communes et  responsabiliser les consommateurs. A ce titre, AQUAWAL rappelle les recommandations qu’elle avait  adressées au Ministre Philippe HENRY à la fin de l’année 2011 à ce sujet, en collaboration avec la  SPGE et la Fédération des CPAS. Cette remarque s’inscrit dans l’application de l’article 9 de la DCE. 

Par ailleurs, les derniers exercices budgétaires ont imposé une contribution sur les prélèvements  d’eau qui n’était pas destinée à financer spécifiquement la politique de l’eau. Si AQUAWAL comprend  aisément que tous les secteurs doivent faire un effort de contribution en ces temps budgétaires  difficiles, elle insiste pour qu’il s’agisse d’une mesure transitoire destinée à aider de manière  temporaire l’atteinte de l’équilibre budgétaire et non une mesure définitive en vertu du principe du  coût‐vérité. Toute nouvelle augmentation de la contribution de prélèvement pourrait avoir pour  conséquence de remettre en cause la politique d’investissement dans les infrastructures que mènent  les distributeurs d’eau wallons depuis plusieurs années. 

AQUAWAL rappelle que, dans certaines circonstances, les rejets d’eaux usées par temps de pluie  peuvent  contribuer  à  la  non‐atteinte du bon état  des cours  d’eau.  Cette  mesure avait  été  spécifiquement  mise en  évidence  par  la Wallonie  dans  le  plan de  gestion  faîtier  du  bassin  hydrographique de la Meuse réalisé en 2009 par la Commission internationale de la Meuse. 

AQUAWAL pense que, dans le cadre du présent plan de gestion, une mesure à faible coût pourrait 

(9)

être envisagée à ce propos. En l’occurrence, il s’agit de l’adaptation de la législation en matière  d'aménagement du territoire visant à renforcer la prise en compte de la gestion des eaux pluviales le  plus en amont possible lors de l'approbation des plans d'aménagement et des permis d'urbanisation. 

Il est impératif d’appréhender, dans la mesure du possible, la gestion des eaux pluviales autrement  que par leur évacuation, encore trop systématique, par les réseaux de collecte de l’assainissement  collectif. 

AQUAWAL suggère que des mesures complémentaires soient proposées en plus des mesures 0250 et  0450, à savoir :  

‐ Renforcement des outils législatifs et des moyens opérationnels afin de régulariser les rejets  industriels non conformes. En effet, lorsque les OAA sont confrontés à des rejets illicites ayant  une incidence sur le fonctionnement des ouvrages d’assainissement (sur leurs performances  épuratoires ou la qualité des boues produites), si la partie incriminée est conciliante, des  solutions  peuvent  être  trouvées  relativement  rapidement.  Par  contre,  lorsque  l’industriel  rechigne à respecter les conditions de déversement qui lui sont imposées, les procédures  judiciaires peuvent durer longtemps (quelques années) avant que la situation puisse être  normalisée. 

‐ Maîtrise  des  effluents  industriels  au  moyen  de  contrats  liant  la  SPGE,  les  organismes  d’assainissement agréés et les industriels. Ces contrats permettent de maîtriser les rejets  industriels en définissant les responsabilités de chaque partie. 

En vue d’assurer la coordination nécessaire entre les dispositions prévues au sein du Code de l’eau et  du CWATUPE en cours de révision, AQUAWAL propose la mise en place d’un groupe de travail auquel  elle souhaite être associée. 

AQUAWAL propose d’intégrer une étude de vulnérabilité vis‐à‐vis des pollutions essentiellement  diffuses pour compléter la méthodologie actuelle de délimitation des zones de prévention de  captage. 

En ce qui concerne le Programme de Gestion Durable de l’Azote en agriculture (PGDA) en cours de  révision, AQUAWAL propose que les mesures soient optimisées et que les contrôles soient renforcés,  autant sur les mesures à mettre en œuvre spécifiquement en zones vulnérables (APL et CIPAN) que  celles devant être appliquées par tout agriculteur wallon (respect du taux de liaison au sol et des  périodes d’épandage, mise aux normes des infrastructures de stockage). 

Hormis des sanctions se traduisant par des diminutions de primes, des sanctions environnementales  doivent être appliquées : certains agriculteurs ne bénéficient d’aucune prime et n’ont donc, jusqu’à  présent, jamais été pénalisés.  

Plus spécifiquement, en ce qui concerne les mesures qui s’appliquent sur l’entièreté de la Wallonie,  AQUAWAL suggère que les suivantes soient ajoutées au nouveau PGDA : 

‐ Calcul d’un taux de liaison au sol total (LS total) tenant compte de l’azote total (organique et  minéral) ; 

‐ Calcul d’un taux de liaison au sol « réel » tenant compte des superficies où l’épandage ne  peut être réalisé (bandes de 6 mètres d’une eau de surface, les sols en pente de plus de 15% 

et les parcelles en Natura 2000, …) ; 

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‐ Mise en place d’un système de pré‐notification des transferts d’engrais organiques et  clarification de la situation des importations d’engrais organiques provenant de régions  transfrontalières ; 

‐ Extension de la mesure sur le labour des prairies permanentes (périodes, épandages,  légumineuses) restreintes actuellement aux zones vulnérables à l’entièreté de la Wallonie ; 

‐ Renforcement des contrôles effectifs sur le terrain des périodes d’épandage  et des mises aux  normes des infrastructures de stockage des engrais de ferme ; 

‐ Harmonisation des conseils en fertilisation rendus par les différents laboratoires et experts,  notamment pour crédibiliser le PGDA. 

Par ailleurs,  en zones  vulnérables,  AQUAWAL estime  que les mesures  actuelles doivent  être  renforcées ou complétées, notamment par l’application de plafonds d’épandage plus stricts, par un  renforcement des contrôles de l’Azote Potentiellement Lessivable (APL) dans les parcelles situées en  zone vulnérable, une restriction quant au retournement des prairies permanentes, une interdiction  de toute fertilisation azotée sur sol gelé et des conditions d’épandage adaptées en fonction de la  pente de la parcelle. De plus, AQUAWAL préconise : 

‐ Une couverture de sol étendue à 100% ; 

‐ La prise en compte du centile 66 pour l’établissement des droites APL (et plus du centile 75  comme actuellement) ; 

‐ L’amélioration de la qualité du suivi des fermes de référence qui constituent la base du  système de contrôle APL ; 

‐ Une réflexion sur la prise en compte de la forme du profil du reliquat d’azote dans la  détermination de la conformité de l’APL, avec une pondération à intégrer dans le calcul de  l’APL ; 

‐ Une réflexion sur certaines rotations de cultures qui laissent un reliquat d’azote important et,  de ce fait, ayant un impact négatif sur la qualité de l’eau ; 

‐ L’imposition de l’implantation d’une céréale après pommes de terre vu les reliquats azotés  élevés après cette culture. 

Enfin, AQUAWAL estime qu’il serait souhaitable que la Wallonie définisse un système plus incitatif  pour la valorisation des eaux d’exhaure des exploitations de carrières. En particulier, le produit de la  contribution sur les prises d’eau non potabilisable payée par les carriers doit servir prioritairement au  financement de projets de valorisation des eaux d’exhaure d’origine souterraine. 

Mesure par mesure 

En plus des remarques générales précitées, AQUAWAL émet, mesure par mesure, les considérations  qui suivent : 

Mesures 0010 et 0020 : Mise en conformité des égouts et des collecteurs des agglomérations de  2.000 à 10.000 EH  

Le  texte  introduisant  les  mesures  doit  être  corrigé  comme  indiqué  ci‐après :  « La  Directive  91/271/CEE du Conseil du 21 mai 1991 relative au traitement des eaux urbaines résiduaires impose  en son article 3 aux Etats membres que toutes les agglomérations en zone sensible, dont le nombre 

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d'équivalents‐habitants (EH) est compris entre 2.000 et 10.000, soient équipées de systèmes de  collecte au plus tard pour le 31/12/2005. ». 

Mesure 0050 : Nouvelles STEP (traitement  approprié) pour  les agglomérations de moins  de  2.000 EH et Mesure 0060 : Nouvelles STEP (Traitement secondaire) pour les agglomérations de  2.000 à 10.000 EH 

Le libellé des mesures doit être corrigé concernant l’échéance qui est fixée au 31/12/2005 et non au  31/12/2006. 

Mesure 0070 : Finalisation nouvelles STEP (Traitement tertiaire) pour les agglomérations de plus de  10.000 EH  

Le libellé de la mesure doit être corrigé concernant l’échéance qui est fixée au 31/12/1998 et non au  31/12/2006. 

Mesures 0071 et 0072 : Mise en conformité des égouts et des collecteurs des agglomérations de  moins de 2.000 EH  

L’échéance de cette mesure doit être clarifiée : dans la fiche, il est fait mention de 2005, 2008 et  2012. La bonne échéance est le 31/12/2005. 

Mesure 0165 : Mise en place du principe du coût‐vérité  

AQUAWAL rappelle que le principe du coût‐vérité est un concept qui inclut toutes les mesures de  récupération des coûts (régime fiscal des eaux usées industrielles et domestiques, augmentation  périodique du CVD et du CVA, etc.). 

Or, la mesure 0165 traite uniquement de la réforme du régime fiscal des eaux usées industrielles  comme si c’était la seule mesure envisagée pour la mise en place du principe du coût‐vérité et de la  récupération des coûts. 

Mesure  0170 :  Réforme  du  régime  fiscal  d’application  sur  les  déversements  d’eaux  usées  industrielles  

La fiche de la mesure 0170 présente la proposition de réforme du régime fiscal des eaux usées  industrielles uniquement pour les industries raccordées à une station d’épuration collective. Il  manque le cas des industries raccordées à un égout non relié à une station d’épuration collective  (même si ce point est évoqué dans la mesure 0165) et des industries qui déversent en eau de  surface. Ce cas est repris sous la mesure 0171 « Réforme du régime fiscal d’application sur les  déversements d’eaux usées domestiques non issues de la distribution publique » alors qu’il devrait  se retrouver dans cette mesure 0170. 

Par ailleurs, la fiche de mesure 0170 prévoit la mise en place des contrats de services exclusivement  pour les industries déversant leurs effluents à l’égout public. A ce stade de la réflexion, il est  nécessaire de laisser la possibilité au Gouvernement wallon de faire le choix d’étendre le principe des  contrats de services également aux entreprises rejetant en eau de surface (principe d’équité,  limitation de la concurrence intra‐régionale, etc.). 

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Il est à noter que cette mesure propose une révision du système de calcul de la taxe industrielle. 

Dans ce cadre, il est proposé dans cette mesure d’inclure, dans un premier temps, le nickel et le  plomb dans la composante « N2 » de la formule et, dans un second temps, de mettre en place un  système tenant compte des substances prioritaires et des substances dangereuses prioritaires. 

Aucune explication n’est fournie quant au choix du nickel et du plomb. Cependant, ces deux  paramètres faisant partie des substances de la Directive NQE (2008/105/CE), le SPW a probablement  voulu, au même titre que pour le cadmium et le mercure, augmenter leur impact sur le calcul de la  taxe industrielle. Il est dès lors légitime de s’interroger sur l’opportunité de faire de même pour les  métaux lourds amenés à disposer de normes à l’immission dans le cadre de l’évaluation de l’état  écologique des masses d’eau (éléments physico‐chimiques spécifiques à la Région wallonne).  

Par ailleurs, l’aspect « valorisation agricole des boues » aurait également pu être pris en compte. En  effet, les normes de concentrations maximales dans les boues (en mg/kg de matière sèche) pour la  valorisation sont fixées indépendamment pour sept métaux lourds (cadmium, cuivre, chrome, nickel,  plomb, zinc et mercure). Les coefficients utilisés dans le calcul de la composante « N2 » pourraient  donc être déterminés en fonction de ces concentrations maximales afin de prendre en considération  le coût réel du traitement des eaux usées industrielles en station d’épuration.  

Mesure  0171 :  Réforme  du  régime  fiscal  d’application  sur  les  déversements  d’eaux  usées  domestiques non issues de la distribution publique  

La remarque concernant la notion de « contrat de service » reprise dans la mesure 0170 est valable  également pour cette mesure 0171. 

Mesure 0172 : Augmentation du taux du CVA sur les eaux usées domestiques issues de la  distribution publique  

La fiche de cette mesure présente la réforme du régime fiscal d’application sur les déversements  d’eaux usées domestiques non issues de la distribution publique alors qu’elle devrait se retrouver  dans la mesure 0171. 

Mesure 0203 : Autocontrôle pour les industries non‐IPPC  

La mesure vise à instaurer l’autocontrôle pour toutes les entreprises qui rejettent dans les masses  d’eau à risque.  

Il serait pertinent que cette mesure soit d’application pour toutes les entreprises, qu’elles rejettent  dans une masse d’eau à risque ou pas, dans un réseau ou en eau de surface. En effet, concernant les  rejets en réseaux d’assainissement, ces rejets constituent une importante source de contamination  des boues d’épuration, les rendant impropres à la valorisation agricole. Concernant les rejets en eau  de surface, ces rejets sont une source majeure de contamination et se doivent d’être surveillés dans  le cadre de la protection de la ressource (lien eau de surface – eau souterraine). 

Mesure 0250 : Registre des rejets des eaux usées industrielles  

La mesure prévoit la mise en place, par le SPW, d’un registre des rejets industriels dans les réseaux  d’égouttage et de collecte. 

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Il apparaît pertinent de mettre en place ce registre tant pour les rejets dans les égouts et les  collecteurs que les rejets en eau de surface. Ceci est d’ailleurs prévu et explicité à la page 160 du  projet de plan de gestion. 

Dans un souci d’efficacité, plusieurs acteurs étant à la source des informations et devant les utiliser, il  est en outre indispensable que la mise en œuvre du registre soit réalisée en partenariat avec les  acteurs de l’assainissement en Wallonie (SPGE et OAA) qui, par ailleurs sont les plus à même  d’alimenter le registre en ce qui concerne les charges réellement rejetées (cf. mise en œuvre des  contrats de services). 

Par ailleurs, ce registre a déjà été évoqué plusieurs fois par les services du SPW. Les OAA ont un  grand intérêt à pouvoir consulter ce registre dans le cadre des remises d’avis et des investigations en  matière de pollution. AQUAWAL réitère sa demande de pouvoir accéder à ces informations. 

Mesure 0340 : Développement des installations d'épuration communes des eaux industrielles  

Pour cette mesure reprenant le « Développement des installations d'épuration communes des eaux  industrielles : zones d’activité économique et mise en place d’un monitoring des eaux épurées  (quand  le  raccordement  aux  stations  d’épuration  publiques  (STEP)  est  cher,  impossible  ou  problématique) », on peut émettre les remarques suivantes : 

‐ Le planning de la construction de stations d’épuration (en ce compris pour le traitement de rejets  industriels existants) est réglé par la Directive européenne sur les eaux résiduaires urbaines  (DERU) en termes d’appartenance à une agglomération < ou > 2000 EH (voir contentieux  européen) ; 

‐ Telle quelle, la mesure ne s’applique qu’aux parcs d’activités économiques isolés en zone agricole  et pour lesquels l’intercommunale de développement économique n’aurait pas prévu ou n’aurait  pas pu réaliser un investissement et un monitoring pour l’assainissement ; 

‐ La note ne dit pas qui prendra en charge l’investissement de la station d’épuration ; 

‐ La note méconnaît les articles 13 et 15 de la Directive 91/271 liés aux eaux usées industrielles  réputées biodégradables. 

Il  est  donc  suggéré  de  maintenir  voire  de  renforcer  le  dialogue  entre  intercommunales  de  développement économique et OAA. 

Mesure 0450 : Meilleure connaissance des rejets industriels  

Les OAA ont besoin de disposer des informations en matière de rejets industriels, particulièrement  lorsque ces rejets ont lieu dans les égouts. 

Mesure 0475 : Mise en œuvre et contrôle de la bonne application du PGDA‐2 

Dans l’explication de cette mesure, on reprend toutes les mesures particulières liées au PGDA‐2 et on  renvoie le lecteur aux fiches spécifiques pour plus de détails alors que celles‐ci n’en comportent  aucun. 

On mentionne l’octroi de dérogations (0510), il aurait été préférable d’indiquer « introduction de  demande de dérogation » afin que l’agriculteur ne pense pas qu’il y ait facilement droit. 

La mesure (0540) portant sur les transferts effectifs d’effluents d’élevage fait référence à une simple  vérification. Des contrôles effectifs de ces transferts sur le terrain devraient être effectués. 

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Mesure 0570 : Contrôle de l’Azote Potentiellement lessivable (APL) 

On  précise  qu’au  moins  3%  des  exploitations  situées  en  zone  vulnérable  sont  contrôlées  annuellement. Pour information, à l’heure actuelle, ce pourcentage est passé à 5% et AQUAWAL  estime que celui‐ci pourrait être supérieur. 

Mesure 0610 : 90% de couverture hivernale des sols 

AQUAWAL préconise un taux de couverture de 100%. En effet, il s’agit de la mesure la plus efficace  en regard de la protection des eaux souterraines par rapport au nitrate. Une augmentation du taux  de couverture de sol à 100% permettrait, selon la modélisation effectuée dans la Convention  QUALVADOS 2, une diminution supplémentaire de 1 à 2 mg/l d’azote pour les eaux souterraines  situées en zone vulnérable à l’horizon 2015. A noter que pour le « Condroz stratégique » où cette  imposition de couverture de sol n’est pas encore applicable, cette modélisation évalue la diminution  des concentrations supérieure ou égale à 5%, soit de l’ordre de 2 à 3 mg/l. 

Mesures 0680 et 0681 : Harmonisation des conseils en laboratoire  Ces deux mesures sont identiques et doivent être regroupées. 

Cette mesure est très pertinente : l’harmonisation des conseils en fertilisation rendus par les  différents laboratoires et experts est primordiale, notamment pour crédibiliser le PGDA. Une base de  données reprenant tous les profils de printemps réalisés par les organismes d’encadrement et les  laboratoires serait intéressante à créer. La valorisation de cette base de données permettrait, entre  autres, d’estimer les profils de printemps selon les critères pédologiques, culturaux, climatiques,  régionaux, etc. 

Mesure 0765 : Zone tampon obligatoire de mètres le long des cours d’eau Mesure 0770 :  Implantation d’une bande tampon le long des cours d’eau 

Ces deux mesures devraient être rassemblées en une seule (incitative ou non) pour obliger les  agriculteurs et autres secteurs à établir une zone tampon d’au moins 6 mètres le long des cours  d’eau et autre « dispositif » dans lequel s’écoulent les eaux (fossés, lacs, égouts). En agriculture, il est  impératif que cette bande soit enherbée de manière permanente dans le but notamment de la  contrôler facilement et efficacement. Sur cette bande tampon, aucun engrais ni pesticides ne  pourront être épandus. Ceci limitera fortement la contamination des eaux par ceux‐ci. 

Mesure 0940 : Sensibilisation aux techniques alternatives à l'imperméabilisation des sols  

Cette mesure reprend  l’information  et la  sensibilisation  des  différents  acteurs  à l'emploi  de  techniques alternatives, en particulier lors d'aménagements nouveaux (chaussées poreuses, noues  d’infiltrations, …). Il semble que cette sensibilisation soit insuffisante. Il serait souhaitable d’avoir une  réflexion et des actions plus volontaristes en matière de réduction du ruissellement des eaux  pluviales (limitation de l’imperméabilisation des sols, re‐perméabilisation, infiltration, etc.). 

Mesures 1175 et 1180 : Traitement et valorisation des boues dépuration  Ces deux mesures sont identiques et doivent être regroupées en une seule. 

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Mesures 1282 à 1310 

Ces mesures, reprises dans le registre global des mesures pour la partie industrie, ne figurent pas  dans le programme de mesures « industrie » (chapitre 7.8.). 

Mesure 3000 : Révision du cadre juridique des cours d’eau 

AQUAWAL souligne l’intérêt de cette mesure. En effet, certains associés d’AQUAWAL sont confrontés  à  des  gestionnaires  de  cours  d’eau  particulièrement  exigeants ;  des  différences  notables  d’application des législations et réglementations en matière de cours d’eau entre provinces sont  alors notées. Vu l’incidence que cette mesure pourrait avoir sur ses activités (implantation de  collecteurs le long ou sous les cours d’eau, rejets, par exemple), AQUAWAL souhaite être associée à  la révision de ce cadre juridique ou, à tout le moins, être consultée à ce propos. 

 

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Remarques particulières sur les chapitres du document papier 

Chapitre 1 : Description générale des caractéristiques du district hydrographique  

Au point 1.1.1, la délimitation des masses d’eau de surface interpelle. Certaines sont très grandes et,  par conséquent, masquent l’intérêt environnemental local potentiel de certains investissements. 

Au point 1.2.2 sur la vulnérabilité des eaux souterraines, on prend comme aléa de référence pour  estimer la vulnérabilité des nappes l’apport diffus de nitrate agricole. La classification de cet aléa est  faible, moyen ou élevé selon que l’apport en nitrate est inférieur à 100, entre 100 et 150 et supérieur  à 150 kg/ha.an respectivement. Il aurait été souhaitable de faire référence à l’étude QUALVADOS  pour justifier les valeurs seuils. Ailleurs, au point 2.1.4 « Agriculture dans la partie wallonne du DHI  Meuse », l’apport total en azote dans le DHI Meuse est de 200 kg/ha. Il est par conséquent ardu de  faire le lien entre ces différentes valeurs d’apport d’azote : 100, 150 et 200 kg N/ha. 

En outre, ce point 1.2.2 relatif à la vulnérabilité des eaux souterraines est peu convaincant. Le lecteur  extérieur en conclura qu’il n’existe rien (c’est écrit comme ça pour la cartographie). On cite trois  approches mais aucune analyse critique de celles‐ci n’est réalisée. Aucune indication du SPW sur le  choix qu’il effectuera entre les trois approches n’est donnée. 

Chapitre 2 : Résumé des pressions et incidences importantes de l’activité humaine sur  l’état des eaux de surface et des eaux souterraines 

De manière générale, les tableaux relatifs aux sous‐bassins d’un même district devraient fournir les  parts relatives de l’occupation du sol en total du sous‐bassin et non la part du sous‐bassin dans le  total du district hydrographique. 

Au point 2.1.5 sur les pressions de l’industrie sur les eaux de surface, en plus du nombre d’Unités de  Charge Polluante (UCP), il aurait été souhaitable d’indiquer les prélèvements en eau de surface non  potabilisable et l’usage qui en est fait. En effet, bien que la Directive n’impose pas nommément le  bon état quantitatif des masses d’eau de surface, celui‐ci est indispensable à l’atteinte du bon état  écologique. A ce propos, AQUAWAL aurait souhaité pouvoir disposer de la ventilation des Unités de  Charge Polluante par composante, notamment en ce qui concerne la différence de température. 

Dans ce même point 2.1.5, le tableau renseigne des pourcentages d’UCP traités en STEP. AQUAWAL  souhaite disposer des données du SPW pour les différents sous‐bassins. En effet, ces informations  permettraient  de  mieux  analyser  les  demandes  d’avis  dans  le  cadre  des  autorisations  de  déversement d’eaux usées industrielles et d’identifier plus rapidement l’origine de pollutions des  réseaux d’assainissement. 

Toujours au point 2.1.5, à propos de la pression des industries sur les eaux de surface, on peut lire  pour le DHI Meuse: « Seuls 5,5% des charges polluantes produites par les industries soumises à  taxation sont collectées par un réseau d'égout et épurés dans une station collective ». Cette phrase 

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interpelle et nécessiterait une brève explication sur le pourquoi de cette situation. Les données de  2005 (selon l'état des lieux) pourraient sans doute expliquer cette situation. 

Au point 2.1.8, en explication au tableau de synthèse des pressions, on dit que « les données  provenant du réseau de mesure de qualité de l’eau et les outils d’évaluation de la qualité SEQ‐EAU  sont à mettre en parallèle » : cette comparaison aurait été intéressante à réaliser et à intégrer dans  le document. On dit également que « toutes les pressions n’ont pas été examinées de manière  exhaustive ou avec la même précision ». Il est dès lors très compliqué de se rendre compte de  l’importance ou non d’une pression. 

Dans ce même tableau, on donne la synthèse de l’évaluation des pressions caractérisées par des – ou  +. La légende ne précise pas ce que signifie un (+). Par exemple, quelle est l’interprétation de 

« ++(+) » ?  

Plus particulièrement, au niveau de la pression venant de la pêche où on lit au point 2.1.7 que cette  pression n'est actuellement pas caractérisée et où le tableau semble montrer, par contre, une  cotation bien précise. Plus particulièrement pour le DHI Meuse, la pression touristique au niveau de  la Vesdre "++" ne s'explique pas bien au regard du tableau du point 2.1.6 des données sur les  établissements touristiques. 

AQUAWAL s’interroge quant à l’intérêt de reprendre dans un seul tableau l’ensemble des pressions  puisqu’elles sont difficilement comparables entre elles. 

Au point 2.2.2, on ne reprend que les pollutions agricoles « nitrate » et pas les « pesticides » alors  que ceux‐ci, avec les nitrates, constituent le deuxième problème le plus important dans les eaux  souterraines. 

Plus généralement, au niveau des pressions sur la qualité des eaux souterraines, on analyse  l’industrie dans le cas des pressions ponctuelles et l’agriculture pour ce qui est des pressions diffuses. 

Pourquoi n’a‐t‐on pas également analysé pour les pressions ponctuelles, le secteur agricole, les  usages des particuliers, des pouvoirs publics ou autre secteur ayant un impact significatif (cf. Tableau  de bord de l’environnement wallon). Le même exercice aurait pu être réalisé pour les pressions  diffuses. Apparemment, ce travail a été partiellement effectué vu le tableau reprenant la synthèse  des pressions en fin de chapitre. 

Au point 2.2.3 sur les pressions sur l’état quantitatif des eaux souterraines, il nous semblerait plus  pertinent de considérer la densité de prélèvements pour l’ensemble des points de prélèvement et  non de se limiter à une densité de points de prélèvement supérieurs à 10 m³/jour. D’autre part, on  parle des prélèvements (captages en eau souterraine essentiellement), mais on ne tient pas compte  des transferts entre eau de surface et eau souterraine, même en période d’étiage. 

Au point 2.2.4 « Synthèse de l’incidence des pressions », étrangement, il semble ne pas avoir de  corrélation entre le tableau de synthèse des pressions et l’état des masses d’eau souterraine. Ainsi,  dans le district de l’Escaut, la masse d’eau souterraine RWE060 subirait des pressions faibles ou  modérées  et  elle  est  cependant  classée  en  mauvais  état.  A  l’inverse,  la  RWE013  subirait  essentiellement des pressions moyennes à fortes et est cependant considérée en bon état. 

Il aurait été souhaitable que, pour chaque masse d’eau en mauvais état, il soit précisé quels secteurs 

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programme de mesures celles qui concernent cette masse d’eau, ce qui est réalisé pour les masses  d’eau souterraine, mais pas pour les masses d’eau de surface. 

Chapitre 3 : Identification et représentation cartographique des zones protégées 

En introduction à ce chapitre pour le district hydrographique de la Meuse, on donne l’interprétation  de deux termes « DWPA » et « DWPAs ». Ces interprétations sont assez laborieuses et gagneraient à  être mieux expliquées. 

Chapitre 4 : Les réseaux de surveillance 

La détermination de l’état des masses d’eau de surface est très souvent donnée par « avis d’expert ». 

Qui plus est, cet avis permet de classifier la masse d’eau en bon ou très bon état, rarement en  médiocre. Il n’y a donc aucune donnée pour déterminer l’état des masses d’eau, avec des critères  bien précis et clairs. La notion de bon ou très bon état ne repose donc que sur peu de choses. Quel  est donc le rôle des réseaux de surveillance qui sont actifs depuis des années ? 

Au tableau du point 4.1.4 sur l’état des masses d'eau de surface, les qualités des masses d'eau 

« bonne » et « très bonne » semblent toutes issues d'avis d'experts et non de mesures chimiques ou  physiques. L'explication pourrait être plus précise quant à la part réelle des mesures et des avis  d'experts. 

Aux points 4.2.2 et 4.2.3, pour les résultats de la classification des masses d’eau souterraine, on  prend en compte les paramètres déclassants tels que nitrate, atrazine, BAM, NH4+, SO4‐‐. Plus loin  dans le texte, ce sont les nitrates, les pesticides et les macro‐polluants qui sont repris. Et enfin, on  analyse le secteur agricole, le secteur industriel, la collectivité et les pollutions historiques. Quelle est  la différence entre ces trois façons d’évaluer l’état d’une masse d’eau ? Il aurait été préférable  d’uniformiser ces trois approches, ou d’expliciter ce que regroupent les pesticides et les macro‐

polluants. 

Au tableau du point 4.2.3 sur la tendance à la détérioration de la qualité des eaux souterraines, on  peut lire « oui non » ou « non (non) » dont la signification mériterait d’être clarifiée. 

Chapitre 5 : Liste des objectifs environnementaux 

Dans ce chapitre, on définit les objectifs environnementaux des différentes masses d’eau : masse  d’eau de surface, masse d’eau souterraine et zones protégées. Pour les zones protégées, les objectifs  sont les objectifs généraux de la DCE et les objectifs spécifiques existant du fait de la classification de  la zone en zones protégées. Dans ce dernier point, on ne parle que des masses d’eau désignées en  tant qu’eaux de plaisance (y compris les zones de baignade) et les zones désignées comme zones de  protection des habitats et des espèces. Qu’en est‐il alors des zones vulnérables (au sens du PGDA) et  des zones de prévention de captage alors qu’elles ont été identifiées comme zones protégées (cf. 

chapitre 3) et qu’elles sont bien reprises dans le chapitre relatif au programme de mesure (chapitre  7) ? Ont‐elles d’autres objectifs environnementaux ? 

 

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Par ailleurs, on donne un nombre de masses d’eau pour lesquelles une dérogation sera demandée. 

Les chiffres donnés pour le DHI Meuse dans les tableaux 42 et 44 (DHI Meuse) diffèrent. Il aurait été  souhaitable d’avoir également un nombre relatif (et pas absolu), par rapport au nombre total de  masses d’eau présentes dans le sous‐bassin par exemple, ce qui aurait pu montrer l’ampleur du  travail encore à réaliser pour atteindre les objectifs. 

 

Au point 5.1.3, il est fait état du probable recours à des « objectifs moins stricts » pour les masses  d’eau dont le bon état ou le bon potentiel est reporté au‐delà de 2027, en particulier « dès que  l’ensemble des justifications auront pu être rassemblées ». AQUAWAL aurait souhaité être informée  de la nature des justifications et du type de masse d’eau concerné dès lors que la planification,  aujourd’hui en cours, de l’assainissement collectif des agglomérations de moins de 2000 EH doit  reposer sur des critères stables. L’objectif environnemental constitue le critère majeur de cette  priorisation par la SPGE dans le cadre de la DCE. 

A défaut d’objectifs environnementaux stables, la salubrité publique, les zones protégées, la taille  des agglomérations associée au débit du cours d’eau à protéger restent de bons critères pour  prioriser l’assainissement collectif. 

Au point 5.2.1 sur les objectifs généraux pour les eaux souterraines, on lit « ... ne compromet pas les  autres usages de l’eau …. ». On aurait souhaité savoir s’il s’agit des usages actuels et potentiels. Pour  l’état chimique, la signification des termes « important » et « à long terme »  (2, 5 ou 10 ans) pourrait  être donnée.  

Un des objectifs vise à maintenir le bon état quantitatif de toutes les masses d’eau et en particulier  celui de la RWM021. Ceci n’est pas mentionné dans l’annexe 8 (DHI Meuse). Quelles sont, le cas  échéant, les dispositions que le SPW compte prendre pour respecter cet objectif ? A l’avant‐dernier  paragraphe, on mentionne « 2027 + » que l’on ne retrouve pas dans la figure correspondante  (figure 20 pour le DHI Meuse). 

Au tableau 20 du point 5.2.2 du DHI Meuse, l’histogramme des objectifs environnementaux pour le  district de la Meuse ne correspond pas au tableau sous‐jacent en ce qui concerne le nombre de  masses d’eau souterraines qui atteindront le bon état en 2027. 

Il en est de même pour les masses d’eau de surface où une différence apparaît entre le tableau des  pages 96 et 97 du DHI Meuse. 

Au point 5.3, en ce qui concerne les zones protégées, on ne reprend de nouveau pas les zones de  protection de captage, ni les zones vulnérables (PGDA). 

Chapitre 6 : Analyse économique de l’utilisation de l’eau 

La clé de répartition des coûts des services de production et de distribution d’eau entre les secteurs  économiques est justifiée par une littérature scientifique étrangère, alors que c’est le plan comptable  uniformisé du secteur de l’eau des opérateurs pris en compte dans l’analyse qui a servi de base à  l’analyse. 

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Il aurait été intéressant de pouvoir disposer de la liste des communes appliquant des taxes sur la  distribution publique. 

Le taux de récupération inférieur à 100% est lié à un déficit historique de la SWDE résorbé depuis  lors ; il aurait fallu le mentionner dans le projet de plan de gestion. De même, les divergences par  rapport au taux de récupération de 100% mériteraient d’être expliquées, de même que la manière  dont est couverte la différence ou la destination des fonds excédentaires. 

Les taux de récupération des coûts de protection des captages sont évalués pour 2006, c’est‐à‐dire  avant la mise en place de la S.A. PROTECTIS, alors que l’année 2007 a été retenue pour la production‐

distribution. Le taux de récupération actuel est donc probablement inférieur à ce qui est mentionné  dans les PGDHw. Les plans de gestion ultérieurs devraient uniformiser les dates des différentes  analyses, tant pour l’analyse économique que pour les états des lieux. 

AQUAWAL aurait souhaité que l’analyse des coûts disproportionnés soit mise à disposition du public  afin de fournir les arguments justificatifs des demandes de dérogation. 

Il aurait été intéressant de pouvoir juger de l’impact des mesures sur les taux de récupération des  coûts des services. Assiste‐t‐on à un rééquilibrage entre les secteurs ? Comment évolue le taux de  récupération pour les différents services ? Quel est l’impact attendu sur la pression sur les masses  d’eau ? 

Enfin, à l’issue de l’analyse économique, il aurait été intéressant de pouvoir disposer des objectifs en  la matière : quels secteurs contribuent trop peu ou pas assez ? Quels objectifs sont prévus ? 

Concernant l’analyse coût‐bénéfices, AQUAWAL regrette que cette donnée soit manquante et  considère qu’une nouvelle estimation doit être menée pour le deuxième plan de gestion. L’analyse  coût‐bénéfices devrait alors être réalisée lorsque toutes les mesures potentielles (pour atteindre le  bon état dans toutes les masses d’eau de surface et souterraine) auront été évaluées en regard de  leur coût potentiel et leur efficacité environnementale. 

Chapitre 7 : Résumé du programme de mesures proposé 

L’analyse de l’efficacité est‐elle alimentée par les simulations de PEGASE ? Auquel cas l’annexe 9  (simulations PEGASE) du DHI Escaut confirme l’utilité non marginale de l’assainissement collectif par   un gain d’indice important sur les matières organiques et oxydables (de 10 à 15 unités) en cas de  mise à zéro fictive de la pression urbaine. Le logiciel indique également le très faible intérêt des  mesures touchant l’agriculture, ce qui interpelle AQUAWAL. Si le logiciel PEGASE n’est pas réellement  utilisé, alors quelle autre analyse d’efficacité est réalisée. 

Au point 7.3, le tableau des coûts totaux (805,8 mios d'euros) et annuels (59,6 mios d'euros) pour un  programme 2010‐2015, soit 5 ans, pose question. Une explication sur la répartition des coûts sur  cette période aurait été nécessaire afin de comprendre ces chiffres. 

Au point 7.6 sur l’assainissement collectif des eaux usées et le démergement, en introduction, il est  précisé : « Ce type de régime étant destiné à disparaître à terme, l’assainissement transitoire ne fait  pas l’objet d’un sous‐thème ». Nous nous demandons si une échéance pourrait être définie pour la  finalisation de ces études. 

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Le point 7.6.3 reprenant la description de la thématique démergement, au niveau du DHI Meuse,  soulève plusieurs réflexions : 

‐ p.152 : « Suite à la décision du Gouvernement wallon du 17 juillet 2003 :‐ (…) ». il faut ajouter un  troisième tiret : « ‐ les OAA sont chargés de l’exploitation des ouvrages de démergement ». 

Par  ailleurs,  de  manière  générale,  la  thématique  « investissement »  est  largement  (voire  exclusivement) développée, au détriment de  la  thématique  « exploitation  des ouvrages ». 

L’exploitation des ouvrages d’assainissement aurait pu être mieux développée. 

‐ p.152 : les chiffres repris dans les deux tableaux ne correspondent pas. 

Le premier tableau de la page renseigne un montant d’investissement (2010‐2014 en travaux) de  26,4 millions d’€ en Wallonie pour le démergement (et 22,4 millions d’€ pour le district de la  Meuse) alors que le second tableau de la page renseigne un montant d’investissement (2010‐

2015 en travaux et autres frais) de 15,2 millions d’€ en Wallonie pour le démergement (et 22,4  millions d’€ pour le district de la Meuse). 

Une explication serait utile sur la différence entre ces montants. 

‐ p. 153 : tableau 89 et p.154 : tableau 91. 

Le tableau comprend une colonne intitulée « coût annuel de fonctionnement ». Il n’y a pas de  définition plus précise sur cette information : s’agit‐il des coûts d’exploitation, autres,…? 

D’autres tableaux reprennent cette colonne. Par exemple, tableau 92 (p.158), tableau 106  (p.176), tableau 107 (p.177), tableau 108 (p.179), etc. 

D’autre part, toujours sur ce point 7.6.3 décrivant la thématique du démergement, AQUAWAL  rappelle que le démergement fait également partie du plan PLUIES, évoqué par ailleurs et trouve que  cette thématique est présentée de manière très succincte. AQUAWAL estime que :  

‐ La fonction du démergement devrait être davantage précisée ;  

‐ Les  zones  faisant  l'objet  d'un  démergement  pourraient  être  présentées  sur  un  fond  cartographique afin d'en visualiser l'ampleur ; 

‐ Les investissements réalisés et à venir pourraient être décrits sommairement ; 

‐ L'impact du démergement sur l'état des masses d'eau devrait être évoqué ; 

‐ La relation entre démergement et aménagement du territoire devrait être abordée.  

Au point 7.7.2 du programme des mesures 2010‐2015 de l’assainissement autonome, AQUAWAL se  félicite de la volonté d’apporter un mode de financement structuré à l’A.A. Qui plus est, le choix du  financement par le CVA permet une plus grande cohérence entre le financement de l’A.A. et l’A.C. 

que ce soient en termes des acteurs présents (SPGE, OAA,..) ou de visibilité et d’équité pour les  citoyens qui s’acquittent du CVA. 

Et,  par  ailleurs,  AQUAWAL  partage  la  volonté  de  progresser  en  matière  de  la  qualité  de  fonctionnement des systèmes d’A.A. par la mise en place de contrôle et de suivi de l’exploitation de  ces derniers. 

Néanmoins, le plan de gestion n’en mentionne ni les acteurs, ni les moyens de financement qui y  seront consacrés, il parait important pour AQUAWAL d’être attentifs à la suffisance des moyens  financiers qui seront libérés et de s’assurer que les moyens humains et logistiques nécessaires soient  mis à disposition par les acteurs déjà présents sur le terrain (OAA, SPGE, …). 

Au point 7.8 sur l’industrie, de manière générale, il serait intéressant de mentionner les objectifs de  planification dans le tableau. 

Plus particulièrement, en ce qui concerne les rejets industriels et permis d’environnement, on ne fait  pas allusion aux raccordements à l’égout de rejets industriels biodégradables qui sont favorisés par la 

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Directive  européenne 91/271  (articles  13 et 15,  extraits  ci‐dessous).  Notamment,  dans cette  Directive, l’article 13 dit : « Les États membres veillent à ce que, au plus tard le 31 décembre 2000, les  eaux  industrielles  usées biodégradables qui proviennent  d'installations  des  secteurs  industriels  énumérés à l'annexe III et qui ne pénètrent pas dans les stations d'épuration des eaux urbaines  résiduaires avant d'être déversées dans des eaux réceptrices répondent, avant leur rejet, aux  conditions  établies  dans les  réglementations  préalables  et/ou les  autorisations  spécifiques  de  l'autorité compétente ou de l'organe approprié pour tous les rejets provenant d'installations prévues  pour un EH de 4 000 ou plus. » et l’article 15 dit : « 2. Les autorités compétentes ou les organes  appropriés surveillent les eaux réceptrices de rejets provenant de stations d'épuration des eaux  urbaines résiduaires et de rejets directs tels que décrits à l'article 13, lorsqu'il y a lieu de craindre que  l'environnement récepteur soit fortement altéré par ces rejets. » 

Les secteurs industriels repris en annexe III de cette Directive sont : 

« 1. Transformation du lait. 

2. Fabrication de produits à base de fruits et légumes. 

3. Fabrication et mise en bouteille de boissons non alcoolisées. 

4. Transformation des pommes de terre. 

5. Industrie de la viande. 

6. Brasseries. 

7. Production d'alcool et boissons alcoolisées. 

8. Fabrication d'aliments pour animaux à partir de produits végétaux. 

9. Fabrication de gélatine et de colle à partir de peaux et d'os. 

10. Malteries. 

11. Industrie transformatrice du poisson. » 

Au point 7.10 sur les pesticides non agricoles et déchets toxiques, on reprend les pollutions liées au  lessivage de surfaces imperméabilisées (voiries surtout) en citant les métaux et HAP mais aucune  mention  des  sels  de  déneigement.  On  ne  fait  pas  mention  de  l’évolution  récente  de  la  réglementation relative à la mise sur le marché des pesticides (modification des affichages et  étiquettes, formation des vendeurs, limitations des produits disponibles pour les particuliers,…) qui  aura une influence sur la pollution du milieu à un coût négligeable car sa mise en application est  obligatoire. On ne cite nulle part la récupération des contenants de produits phytosanitaires dans les  parcs à conteneurs qui permettent d’éviter que les eaux de rinçage de ces contenants se retrouvent à  l’égout ou à même le sol (vieux produits, fonds de flacons,…). 

Au tableau du point 7.11 sur les zones protégées, AQUAWAL s’interroge sur l’intérêt de prendre  uniquement les montants en euros pour la protection. Un indicateur reprenant le nombre de m³  protégés par rapport au volume total prélevé serait plus judicieux. Pour les tableaux 104 et 105 :  même remarque, le montant dépensé est‐il le meilleur indicateur ? Par ailleurs, la mesure 1780 ne  prévoit pas de budget. Qu’en sera‐t‐il de son exécution ? 

Au tableau du point 7.12.1 sur les prélèvements, la mesure relative à l’entretien des cours d’eau  n’est pas définie. Or, certains cours d’eau mal entretenus s’envasent et provoquent la remontée  d’eaux dans le réseau d’assainissement via les déversoirs d’orage. 

De même, certaines voies navigables ne sont pas draguées et pour permettre la navigation, les  niveaux  d’eaux  ont  été  relevés.  Dans  certaines  situations,  cela  perturbe  également  le  fonctionnement des déversoirs d’orage, provoque la remontée du niveau d’eau dans les affluents et  favorise dans certains cas les inondations. 

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