Les capacités des scripteurs novices
Les capacités grapho-motrices
Au niveau du geste grapho-moteur, l’apprentissage puis la maitrise progressive de la cursive présente un cout important.
Cette maitrise très progressive du geste et des formes cursives réduit et ralentit considérablement
la production écrite comme la copie.
Les capacités cognitives
Au niveau cognitif, des études ont montré le rôle prépondérant joué en écriture par la mémoire de travail.
Produire une phrase ou un texte demande de retrouver et de garder en mémoire un nombre très conséquent d’informations ou des unités plus ou moins grandes.
Le jeune scripteur n’est pas en mesure de gérer de façon simultanée et coordonnée les différentes opérations intervenant par exemple dans la production d’un texte.
Les élèves formulent les informations au fur et à mesure qu’elles leur viennent et sont fortement dépendants des
connaissances disponibles.
Les capacités linguistiques
CP : en écriture autonome certains n’attribuent pas encore les lettres de l’alphabet une valeur sonore ou qu’ils ne font pas lien entre la forme sonore des mots et leur transcription en graphèmes.
A la fin du CP, ils sont capables d’écrire phonétiquement quelques phrases, mais l’acquisition de la composante orthographique n’en est qu’a son démarrage.
Difficulté pour les élèves de passer de l’oral très présent précédemment à l’écrit (ponctuation, connecteurs..). D’un point de vue pragmatique, effectuer ce passage de l’oral au scriptural c’est
s’approprier les fonctions de l’écriture.
Décentration du scripteur : son texte sera lu en différé et le lecteur ne dispose pas des mêmes informations.
La dimension affective ou motivationnelle
Certains ont du mal à développer l’envie d’écrire ou un gout pour l’écriture :
-
raisons scolaires ou extrascolaires-
perçoivent pas suffisamment l’utilité de l’écriture-
pratique pas valorisée chez eux-
impression d’etre continuellement en situation d’échecConstruire un rapport positif à l’écriture aide à développer les compétences scripturales.