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BOUTEFLIKA PRÉSIDERA DEMAIN LE CONSEIL DES MINISTRES

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LE JEUNE

INDEPENDANT

N° 5871 - LUNDI 5 SEPTEMBRE 2017 www.jeune-independant.net direction@jeune-independant.net

CE SOIR AU STADE CHAHID HAMLAOUI DE CONSTANTINE

Algérie-Zambie : sauvez au moins

l’honneur !

Page 13

33 immigrants clandestins appréhendés par l’ANP

Page 5

EN RÉPONSE AUX PARTISANS DE L’APPLICATION DE L’ARTICLE 102

Ould Abbès fait le parallèle avec le scénario de 1998

Page 3

Le plan d’action gouvernemental à l’ordre du jour

Le président de la République, Abdelaziz

Bouteflika, présidera mercredi prochain la réunion du Conseil des ministres. C’est ce qu’a annoncé hier le Premier

ministre Ahmed Ouyahia qui a précisé

devant les parlementaires que la réunion sera consacrée

essentiellement à l’examen et à l’adoption

du Plan d’action du gouvernement. Ce plan

sera présenté à l’APN dans une dizaine jours.

Mais au préalable, le chef de l’Etat devra donner son quitus à Ouyahia, désigné depuis peu à la tête de l’exécutif suite à la crise

ayant conduit son prédécesseur à la porte

de sortie

Page 3 DR

BOUTEFLIKA PRÉSIDERA DEMAIN LE CONSEIL DES MINISTRES

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION FONDÉ LE 28 MARS 1990 – ISSN 1111-0115. PRIX : ALGÉRIE 10 DA, FRANCE 1 EURO Page 5

Des dizaines d’Algériens qui devaient rejoindre la Mecque pour accomplir le cinquième pilier de l’Islam, le Hadj, ont vu leur rêve s’évaporer à cause de la grosse arnaque d’une femme. Cette «artiste» en escroquerie a pu subtiliser 66 millions de centimes

à chaque victime grâce à ses fausses promesses de visa.

DES CANDIDATS AU HADJ VICTIMES D’ESCROQUERIE

DR

UNE FEMME LEUR AVAIT PROPOSÉ D’ORGANISER LEUR PÈLERINAGE

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A LA UNE

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LE JEUNE INDÉPENDANT # 5871 DU MARDI 5 SEPTEMBRE 2017

A chaque élection, c’est la même hantise pour les candidats. A la recherche effrénée de formulaires de signatures individuelles pour leur candidature, à trouver encore des bureaux ouverts et tenus par des élus APC pour valider et légaliser ces formulaires, des milliers de candidats font un véritable parcours de combattant.

A

cculés surtout par la date butoir et le délai de rigueur imposé par la loi sur le dépôt de ces dossiers, ces candidats éprouvent d’énormes diffi- cultés pour passer cette première épreuve.

Ils n’ont pas cessé de réclamer une plus grande souplesse dans cette opération que les dispositifs de la loi électorale exigent.

Qualifiée de bureaucratique, cette valida- tion des formulaires constitue quand même un examen important que certains voient comme une mesure inutile et super- flue, qui n’apporte rien politiquement aux élections elles-mêmes. Des candidats à des élections précédentes avaient contesté et adressé des réclamations dues à l’absen- ce aux heures de travail des présidents d’APC ou des préposés aux bureaux de validation des formulaires et des légalisa- tions. De même qu’on a dénoncé les attentes interminables devant ces bureaux dans l’espoir de voir surgir un P/APC ou un élu. Lors des dernières législatives de

mai, des candidats malheureux ont adressé des doléances, non seulement au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, mais aussi à la Haute instance indépen- dante de surveillance des élections (HIISE).

Apparemment, le département de Bedoui a répondu favorablement à ces réclama- tions en décidant la mise en place de per- manences au niveau des 1 541 communes et de leurs milliers d’annexes sur tout le territoire national. Ces permanences vont

certainement faciliter la légalisation des formulaires des signatures individuelles au profit des listes de candidats. Bien plus que cela, le ministère a décidé de l’institu- tion d’une prolongation des heures de tra- vail jusqu’à vingt heures pour ces perma- nences et ce durant tous les jours de la semaine, sauf les vendredis. Ces perma- nences seront ouvertes jusqu’au dimanche 24 septembre prochain, dernier délai du dépôt des dossiers de candidature.

M.Kouini

ELECTIONS COMMUNALES ET DE WILAYA

Permanences et prolongation des heures de travail dans les APC

ALGÉRIE – ITALIE Vers l’actualisation de l’accord sécuritaire bilatéral de 2009

L’ALGÉRIE ET L’ITALIE ont décidé d’actualiser, en octobre prochain à Rome, l’accord qu’ils ont signé en 2009 portant notamment sur le domai- ne sécuritaire, a indiqué hier à Alger le ministre italien de l’Intérieur Marco Minniti. Dans une déclaration à la presse à l’issue de son entretien avec le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, M. Minniti a souligné avoir abordé avec son homologue algérien le volet portant sur «la lutte contre le terrorisme et la sécurité en généra- le».

«Nous avons décidé d’améliorer l’ac- cord de 2009, en créant un nouvel accord actualisé, étant donné que beaucoup de choses ont changé ces dernières années dans le monde», a-t- il affirmé, précisant qu’une décision a été prise pour la création de deux groupes de travail mixtes qui devront

«se pencher sur leur mission afin que nous puissions signer, fin octobre pro- chain à Rome, cet accord «.

Tout en saluant le rôle «crucial» de l’Algérie dans la lutte contre le terro- risme, le ministre italien de l’Intérieur a rappelé les «fortes relations» qui existent entre les deux pays, notam- ment dans le domaine sécuritaire.

«Nous avions déjà des relations excel- lentes et nous les avons renforcées aujourd’hui, étant donné que la coopération entre nos deux pays est tout à fait cruciale dans ce domaine», a-t-il souligné, rappelant que l’Algérie

«est un pays avec lequel l’Italie entre- tient des relations très anciennes».

Le ministre italien de l’Intérieur est arrivé lundi à Alger pour une visite de travail. Il a été accueilli à son arrivée à l’aéroport international Houari-Bou- mediene par M. Bedoui.

R. N.

PARTENARIAT Yousfi s’entretient avec l’ambassadeur de France

LE MINISTREde l’Industrie et des mines, M. Youcef Yousfi, s’est entre- tenu, lundi à Alger, avec l’ambassa- deur de France en Algérie, M. Xavier Driencourt, des différents projets de partenariat économiques, en particu- lier ceux en cours de maturation, a indiqué un communiqué du ministère.

L’entretien a permis de procéder à une évaluation globale de la coopération bilatérale dans les secteurs de l’indus- trie et des mines et d’examiner les moyens de la consolider davantage.

Les deux parties ont mis en exergue le renouveau que connait la relation bilatérale, notamment dans le domai- ne économique depuis la visite d’Etat qu’a effectuée en Algérie l’ancien pré- sident français, François Hollande, en décembre 2012.

A l’occasion de cette rencontre, le ministre a rappelé les grands axes de la nouvelle vision économique de l’Algérie axée sur la promotion de l’industrie pour contribuer à la diver- sification de l’économie nationale.Il a également exprimé à son interlocuteur sa disponibilité à soutenir les partena- riats entre les opérateurs économiques des deux pays, en souhaitant voir les entreprises françaises saisir davantage les opportunités qu’offre l’économie nationale.

R. N.

NONOBSTANT la date de clôture des listes de candidature prévue pour le 24 de ce mois, qui se rapproche inexorablement, la Direction de la réglementation et des affaires générales (DRAG) de la wilaya de Tizi Ouzou n’a pas encore distribué les CD (compact disc) aux candidats concer- nés par la course aux fauteuils des APC et APW, et lesquels doivent comporter tous les renseignements les concernant. Le support en question doit, selon la loi élec- torale en vigueur, comporter la filiation des candidats formant la liste donnée ainsi que les signatures nécessaires considérées comme un parrainage. Il faut une cinquan- taine de signatures pour chaque liste, et chaque signataire doit être identifié comme tel. Cette opération exigera donc automatiquement beaucoup de temps. Un agent de saisie rapide mettrait au moins deux minutes pour saisir toutes les don- nées concernant un signataire. Et si le nombre de listes de candidats libres et ceux issus de partis politiques n’est pas encore connu, il est cependant quasiment certain qu’il sera important. Ceci implique donc qu’il est urgent pour l’ensemble des parties concernées d’entrer en possession CD en question. Et au rythme où vont les préparatifs, il n’est pas exclu que l’admi- nistration, avec l’aval de la tutelle du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, prolonge le délai pour le dépôt des listes de candidature. En effet, en sus de certaines complications d’ordre technique

en corrélation avec ce CD, les sièges de l’APW, notamment celui du président, suscitent nombre de convoitises. Les convoitises portent en fait sur le fauteuil sénatorial dont la libération par son occu- pant actuel et sa récupération par un autre sont prévues pour le mois de décembre prochain.

Au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, et certainement ailleurs aussi, c’est le prési- dent de l’APW qui a plus de chance d’être élu sénateur que ses autres concurrents, pour peu qu’il se porte candidat à cet effet.

En tout cas, les exemples du passé ont

prouvé le bien-fondé de cette thèse. Le Dr Moussa

Tamardataza, l’actuel sénateur, qui est appelé à libérer au mois de décembre son fauteuil, avait été élu d’abord président de l’APW. Son successeur à la tête de la pre- mière institution élue de la wilaya fut Hocine Haroun. Celui-ci finit par devenir sénateur à son tour. En tout cas, bon nombre d’hommes et de femmes poli- tiques de la wilaya de Tizi Ouzou ayant manifesté leur volonté de participer à ce rendez-vous du 23 novembre prochain ont clairement affiché leur intérêt pour le fau- teuil de l’APW. Toutes et tous ont déclaré que leur volonté est «d’apporter un plus pour la wilaya et, en même temps, partici- per un tant soit peu à la construction de la démocratie dans notre cher pays», omet- tant volontairement de préciser que le salaire de sénateur se trouve en fait parmi

les motivations premières. Enfin, nous devons relever que d’anciens cadres de partis politiques, du FFS notamment – c’étaient de vrais ténors de la politique – nourrissent l’ambition d’arracher un fau- teuil à l’APW. Rabah Brahimi, ex- cadre dirigeant du FFS et ex-premier secrétaire fédéral, est partant pour la course à l’Hé- micycle. Selon ses affirmations, il est sur une liste indépendante et compte représen- ter l’Alternative citoyenne.

L’Alternative citoyenne, devons-nous rap- peler, est sous tutorat de la Fondation Amirouche. Selon des sources proches des milieux politiques, d’autres grosses cylin- drées ayant fait autrefois le bonheur du FFS, à l’instar de M. Kaci Rahem, Ali Bel- khir et Amar Benhamla, se seraient réunies à maintes reprises dans la perspec- tive de faire leur entrée à nouveau dans l’espace de l’Hémicycle. Des hommes et des femmes ayant quitté les rangs du RCD ne semblent pas, eux aussi, se contenter du rôle de spectateurs. En définitive, les par- tis traditionnels, comme le RCD, le FFS, le RND et le FLN, n’ont plus le monopole de la présentation et celui de la conduite des listes des candidats, comme c’était le cas autrefois. Toute cette situation, que les néophytes de la «gymnastique politique»

peuvent trouver confuse, suggère que les futurs gagnants des sièges APC et APW, notamment celui de sénateur prévu pour le mois de décembre, n’auraient pas volé leur victoire. Saïd Tissegouine

ELECTIONS LOCALES À TIZI OUZOU

La DRAG n’a pas encore distribué

les CD aux futurs candidats

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A LA UNE

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PARLEMENT

Plusieurs projets de loi ordinaires et organiques à l’ordre du jour

LE PRÉSIDENT du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a affirmé lundi à Alger, que la session ordinaire du Conseil pour l’année 2017-2018 sera

«riche en son contenu», annonçant dans le même contexte plusieurs projets de loi prévus à l’ordre du jour de la chambre haute du parlement. «Les travaux de cette session se poursuivront tout au long de l’année, et de ce fait, nous ne pouvons définir précisément l’ensemble des points inscrits à l’ordre du jour et énumérer tous les projets de lois», a précisé M. Bensalah dans son allocution d’ouverture de la session ordinaire du Conseil de la nation, ajoutant que «cette session sera riche en son contenu vu qu’elle durera dix mois, d’autant que le gouvernement compte mettre en place un programme riche au volet législatif».

Parmi ces textes, ceux soumis actuellement pour examen au niveau du parlement, tels le projet de loi relatif aux règles générales de la prévention des risques d’incendie et de panique, le projet de loi portant code de justice militaire, le projet de loi fixant les règles générales relatives à la poste et aux communication électroniques, a-t-il dit. M. Bensalah a évoqué également plusieurs textes à examiner dont le projet de loi de finances 2018, le projet de loi portant règlement budgétaire de 2015, le projet de loi relatif aux activités publicitaires, le projet de loi relatif au E-commerce, le projet de loi relatif à l’apprentissage, le projet de loi modifiant et complétant la loi sur les mines, le projet de loi modifiant et complétant la loi organique relative aux compétences du Conseil d’Etat, à son organisation et à son fonctionnement, le projet de loi modifiant et complétant le code portant organisation pénitentiaire et réinsertion sociale des détenus et le projet de loi modifiant et complétant la loi relative à la protection du consommateur et à la répression de la fraude. Selon M. Bensalah, le Conseil de la nation prévoit d’examiner, de débattre et d’adopter plusieurs projets de lois organiques et ordinaires relatives à d’autres secteurs, citant le projet de loi organique fixant les conditions et modalités de création des associations dont les associations caritatives ainsi que le projet de loi relatif à la révision du code communal et de wilaya. Un projet de loi complétant l’ordonnance 03-11 du 26 aout 2003 relative à la monnaie et au change pourrait également être débattu, selon M.

Bensalah. Les membres du Conseil de la nation débattront, en outre, du plan du nouveau Gouvernement qui sera présenté par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Tous ces projets de loi et bien d’autres dénotent le souci des hautes autorités du pays, sous la direction du président Abdelaziz Bouteflika, de parachever l’»ambitieux» programme de réformes visant à «renforcer l’arsenal juridique disponible et réunir les conditions favorables à la mise en œuvre des dispositions de la Constitution amendée», a ajouté M. Bensalah.

S. N.

«I

l n’y aura aucun revire- ment par rapport au plan d’action gouvernemen- tal adopté auparavant ; et le nou- veau gouvernement va respecter entièrement les démarches entre- prises, car il s’agit de mettre en application le programme du Pré- sident de la République «. C’est ce qu’a indiqué M. Seddik Chi- heb, député et porte-parole du RND, au Jeune Indépendant, hier lors de l’ouverture de la session d’automne de l’APN. Et d’en- chainer : « Le président de la République est le seul à avoir les prérogatives permettant de tracer les grands axes à suivre et les objectifs de la politique de l’Etat, et à l’exécutif de déterminer les priorités et la manière de concré- tiser tout cela sur le terrain».

Le porte-parole du RND a, souli- gné également, que le gouverne- ment Ouyahia « envisage de

maintenir le même canevas avec un léger changement suggérant une légère hausse des taxes, ainsi qu’une révision pour ce qui est de la subvention «. « Il ne faut pas que ces subventions se font à tort et à travers «. « Il n’y aura pas de mesures exceptionnelles, mais cette révision est une logique qui s’impose « a-t-il dit.

Pour le RND, et au sujet du chan- gement tout récent qu’a connu le gouvernement, « il n’y a pas de sensibilité entre le Cabinet par- tant et celui qui vient d’être ins- tallé, car ils ont plusieurs dénomi- nateurs communs. Les sensibili- tés peuvent exister au niveau des personnes, sans qu’elles affectent l’orientation globale de l’Etat».

«Nous ne nions pas que le FLN reste toujours l’allié stratégique du RND», nous a fait savoir aussi le proche collaborateur d’Ahmed Ouyahia.

Par ailleurs, Nacer Hamda- douche, président du groupe par- lementaire HMS, a estimé que

« l’opacité règne sur la feuille de route de l’exécutif «, et que « les craintes sont, d’ores et déjà, là suite au changement qu’il a eu à la tête du gouvernement au mois d’août dernier «. « Cette atmo- sphère va, assurément, se réper- cuter sur le travail du gouverne- ment actuel et le quotidien du citoyen algérien». Et de pour- suivre : «Cependant, nous atten- drons la présentation du plan gouvernemental, et à ce moment, nous pourrons nous prononcer «.

De son côté, Slimane Chenine député du parti Nahda –Adala- Bina demande à ce que les méca- nismes de lutte contre la corrup- tion soient mis en fonction par le gouvernement, à l’instar du Cour des comptes et d’inviter le gou- vernement à tirer les enseigne-

ments des expériences précé- dentes. Le député, commentant la scène politique nationale, quali- fiera les discours de certains res- ponsables politiques d’»irrespon- sables».

À propos de la projet de loi de finances 2018, M. Benkhellaf Lakhder, député du Front pour la Justice et le Développement (FJD) a indiqué que « l’Algérie passe par l’une des périodes les plus difficiles, et cela est dû à la crise financière et le déficit bud- gétaire couvert auparavant par le Fonds de régulation des recettes «. Et de prédire : « Je pense que la loi de finances 2018 va être la pire depuis le début de la crise économique, donc nous ne serons pas surpris de voir des augmentations drastiques des prix de certains produits et l’im- position de nombreuses taxes «.

Aziza Mehdid

OUVERTURE LE LA SESSION DE L’APN

Ouyahia rassure, l’opposition craintive

LE SECRÉTAIRE général du FLN, Djamel Ould Abbès dénon- ce les appels à l’application de l’article 102 de la Constitution en affirmant que le président de la République continue d’exercer ses fonctions de façon «naturel- le» et que l’état de sa santé est

«normal». «Ceux qui clament l’application de l’article 102 nous rappellent le scénario de 1998 lorsque des gens ont demandé le départ de Zeroual. Mais cela ne nous inquiète pas et nous ne pou- vons que rire de leurs propos, car le Président continue à exercer ses fonctions de façon naturelle», a-t-il répliqué hier lors un point de presse en marge de l’ouverture de la session ordinaire parlemen-

taire. L’article 102 de la Constitu- tion dispose que lorsque le prési- dent de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir véri- fié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, pro- pose, à l’unanimité, au Parlement de déclarer l’état d’empêche- ment.

Le porte-parole du vieux parti insiste que l’article 102 n’a pas lieu d’être cité dans le cas de Bouteflika. «Je le dis et le répète en tant que médecin, sa santé est ordinaire. Il assume naturelle- ment ses responsabilités en tant

que Premier magistrat du pays», a-t-il répondu aux journalistes qui focalisaient sur l’état de santé du Président. Ould Abbès qui se voulait plus convainquant, n’a pas hésité à citer l’exemple de l’ancien président américain Franklin Roosevelt, qui a été à la tête des Etats Unis entre 1933 et 1945.

A une question sur un éventuel cinquième mandant pour Boute- flika, Ould Abbès a répondu en substance que chaque chose en son temps et qu’il a même inter- dit aux instances de son parti de l’évoquer afin d’éviter toute confusion. «Nous sommes sortis des législatives et nous nous pré- parons pour les locales «, a-t-il dit

en annonçant à ce propos 51 000 militants du FLN qui ont présenté leurs dossiers de candidatures aux élections locales du 23 novembre 2017.

A propos de rentrée sociale le SG du FLN a assuré qu’elle sera ordinaire, estimant normal qu’il y ait des mouvements sociaux cette année. « D’ailleurs nous avons l’habitude des ébullitions», a-t-il affirmé. A propos de la crise financière et ses répercussions sur la situation sociale des algé- riens, là encore il s’est montré rassurant en affirmant que la crise est mondiale, tout en assurant que les acquis sociaux ne seront pas remis en cause.

Z. M.

EN RÉPONSE AUX PARTISANS DE L’APPLICATION DE L’ARTICLE 102

Ould Abbès fait le rapprochement avec le scénario de 1998

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, présidera demain la réunion du Conseil des ministres, a annoncé hier le Premier ministre Ahmed Ouyahia.

«L

a réunion sera consa- crée essentiellement à l’examen et à l’adop- tion du Plan d’action du gouver- nement, qui sera présenté devant les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) dans une dizaine jours», a-t-il déclaré hier à la presse à l’occasion de l’ouverture de la session parle- mentaire ordinaire pour l’année 2017-2018 de l’Assemblée popu-

laire nationale et du Conseil de la nation. «Si le Plan d’action est adopté par le Conseil des ministres, il sera soumis à l’APN ce week-end pour examen», a-t-il ajouté. Concernant la conjoncture économique du pays après la baisse drastique des recettes pétrolières, le chef de l’exécutif a écarté le recours de l’Algérie au

Fonds monétaire international (FMI) en considérant que ce refus de solliciter le FMI ne concerne pas uniquement le gouvernement mais c’est l’affaire de tous les Algériens car «il s’agit», dit il, de la souveraineté nationale».

Ouyahia a parlé en parallèle d’un nouveau mode de financement hors hydrocarbures, mais sans donner plus de précision. A pro- pos des usines de montage des véhicules en Algérie, le Premier ministre s’est montré totalement favorable au maintien de ce genre d’investissent en considérant que l’Algérie doit passer par cette étape pour faire émerger une industrie automobile locale.

Pour étayer ses propos, il a cité l’exemple des pays asiatiques devenus leaders dans le domaine de la production de véhicules. «

Le Japon et la Corée du Sud, qui sont les leaders mondiaux dans ce domaine, avaient débuté avec le boulon et le tournevis», a-t-il argué au Sénat en marge de l’ou- verture de la session du Parle- ment, écartant par la même la révision du cahier des charges de l’activité de montage de véhi- cules, initié par son prédécesseur Abdelmadjid Tebboune.

Celui-ci avait dressé un bilan peu reluisant de l’industrie automobi- le en exigeant un plus grand taux d’intégration des pièces produites localement. L’ex-Premier ministre avait également dénoncé le paradoxe da la hausse vertigi- neuse des prix des véhicules alors que les chaînes de montage ins- tallées par les constructeurs auto- mobiles prospéraient.

Z. M.

LE PLAN D’ACTION GOUVERNEMENTAL À L’ORDRE DU JOUR

Bouteflika présidera le Conseil

des ministres demain

(4)

M

ême chose au niveau des mos- quées, où on fait ses ablutions avec de l’eau conditionnée. Ven- dredi dernier, premier jour de l’Aïd-el- Adha, plusieurs émeutes on été signalées à travers plusieurs communes de la wilaya d’Annaba. La raison de cette colère : l’ab- sence totale d’eau dans les robinets.

Cette rentrée sociale ne ressemblera pas aux précédentes avec son lot de dépenses destinées à l’achat de vêtements et de four- nitures scolaires, et ce pour la simple raison que l’achat du mouton de l’Aïd-el-Adha a, en quelque sorte, «ruiné» les familles au revenus modestes. Même les papeteries en sont conscientes. Ainsi, tous les articles scolaires proposés sont de 2e ou de 3e choix.

Les pères de famille qui ont réussi à épar- gner un peu d’argent devront faire face à des dépenses qui vont creuser le déficit des budgets des ménages, déjà mis à mal par les flambées récurrentes des prix des fruits et légumes mais pas seulement. C’est dire

que les foyers socialement défavorisés et démunis doivent compter, comme d’habi- tude, sur la solidarité institutionnelle pour permettre à leurs enfants d’effectuer une rentrée scolaire avec le sourire.

On annonce, à ce propos, que près de 62 000 primes de solidarité scolaire seront dis- tribuées aux enfants de familles nécessi- teuses, soit à peu près le même nombre que celui de l’année précédente.

Un acquis qu’il faut désormais préserver en ces temps des vaches maigres parce qu’il représente une bouffée d’oxygène pour les familles nécessiteuses, lesquelles sont contraintes de tendre la main pour subsister aux dures réalités auxquelles elles sont confrontées, et ce en l’absence de perspec-

tives de développement, plus précisément dans certaines localités pauvres.

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, le complexe sidérurgique d’El-Hadjar est à l’arrêt pour cause de manque d’eau pour le refroidissement de ses systèmes.

Ainsi, ce sera la première fois depuis son existence que le complexe sidérurgique d’El-Hadjar est à l’arrêt pour «panne sèche».

Toutefois, les sidérurgistes croient dur comme fer que leur outil de production va reprendre ses activités un jour ou l’autre.

Côté culture, le Festival d’Annaba du film méditerranéen ne se tiendra pas cette année pour manque d’argent.

Nabil Chaoui

A LA UNE

LE JEUNE INDÉPENDANT # 5871 DU MARDI 5 SEPTEMBRE 2017

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CONTRÔLE QUALITÉ ET RÉPRESSION DES FRAUDES À BÉJAÏA 301 infractions enregistrées le mois dernier

PAS MOINS de 148 millions de centimes est le montant de l’évasion fiscale ou de défaut de facturation enregistré par les services de la DCP de la wilaya de Béjaïa, a-t-on appris.

Ces derniers à travers leurs brigades déployées sur le terrain ont réalisé, dans le cadre des activités du contrôle économique et de la répression des fraudes, 980 interventions sur le terrain au cours du mois dernier. Ces opérations ont permis le recensement de 301 infractions au code du commerce, a-t-on précisé. Les agents de contrôle de la DCP ont également procédé à la rédaction de 285 procès- verbaux de poursuites judiciaires à l’encontre des commerçants mis en cause, a-t-on souligné. Le manque d’hygiène, l’exposition de produits dont la date de péremption a été atteinte, l’exercice d’activité commerciale sans registre du commerce, le défaut de facturation, le défaut d’étiquetage sont les principales infractions relevées par les agents de la DCP durant cette période, a-t-on relevé. La DCP a par ailleurs dressé, à l’issue des opérations de contrôle, 14 PV de fermeture de locaux commerciaux et deux autres de cessation d’activité commerciale à l’encontre de commerçants coupables.

Les mêmes agents ont saisi 3 407 kg de viandes que leurs propriétaires voulaient commercialiser sans l’aval d’un vétérinaire agréé, a-t-on encore informé. La valeur financière de la marchandise saisie qui a été détruite est estimée à 137 millions de centimes. La direction du commerce de la wilaya de Béjaïa souligne que

«les actions de contrôle engagées ont touché tous les niveaux de la mise à la consommation des produits, soit de la production, en passant par la distribution en gros et en détail, aux services». N. B.

UN PROGRAMME d’investissement d’ur- gence a été adopté à court terme à Annaba pour faire face à la pénurie d’eau potable liée à une baisse du niveau d’eau des deux barrages d’Echaffia et Meksa, principales sources d’approvisionnement en AEP de la population locale, a annoncé le wali Moha- med Salamani. Ce programme porte sur la requalification de 32 forages du champ de Boutheldja (wilaya d’El-Tarf) pour la mobilisation, à court terme, de 35 000 m3/jour d’eau potable et le doublement sur 22 km de la canalisation Meksa-Lehnichet, et ce pour éliminer le problème des fuites qui dilapident 60% du volume d’eau desti- née à l’alimentation de la population, a pré- cisé le chef de l’exécutif local dans une déclaration à la presse.

Le programme porte également sur la réha- bilitation des deux stations de pompage de Meksa et Chaïba, le fonçage de nouveaux forages à travers la wilaya, la résolution d’urgence du problème des fuites et la mobilisation de citernes pour renforcer l’alimentation en AEP des habitants des

«points noirs» (zones), a ajouté M. Salama- ni, affirmant que la première priorité dans

la wilaya est désormais l’approvisionne- ment de la population en cette ressource vitale. «Cette phase critique exige, pour être surmontée, la conjugaison des efforts de tous et un haut sens de responsabilité de la part des responsables, des élus, de la société civile et des citoyens», a-t-il soute- nu.

Ce programme d’urgence, de court terme, est déjà activé et le système d’approvision- nement adopté en cette période prévoit, en fonction des quantités d’eau mobilisées, une alimentation à raison d’une journée sur quatre dans tous les réseaux de distribu- tion, a indiqué le wali.

Les besoins d’alimentation en eau potable de la population de la wilaya d’Annaba sont estimés à 160 000 m3/jour et 60% de ces besoins ne sont plus satisfaits après la baisse critique du niveau d’eau du barrage Echaffia (160 millions m3) qui l’a rendu inexploitable, selon les données de l’Algé- rienne des eaux. Ce barrage avec celui de Meksa (60 millions m3) fournissent l’es- sentiel de l’eau potable de la wilaya, est-il indiqué.

N. C.

LES PÈRES et mères d’enfants scolarisés au salaire modeste voient en la rentrée scolaire

« un gouffre financier «. Le trousseau scolaire moyen est d’un coût de pas moins de trois mille DA. Un trousseau de luxe peut atteindre dix mille dinars. Selon notre enquête, les livres exigés pour les cycles primaire et moyen ne sont pas cédés à moins de 2 000, 00 DA. Le cartable, en forme de sac à dos, et n’étant pas considéré comme un produit de luxe, n’est pas cédé à moins de 1 400 à 1 500, 00 DA. Les cahiers et les stylos reviennent à eux seuls environ 2 500, 00 DA. Pour un père ou une mère ayant trois enfants à scola- riser, un simple calcul arithmétique nous renseigne que la dépense minimale serait d’au moins dix mille DA. Concernant les articles de luxe, il va sans dire que la facture ne peut être considérée qu’à la hausse. En effet, le cartable à lui seul est d’un coût de 5 000, 00 DA. Les cahiers et livres semblent être aussi classifiés selon les catégories même si en réalité ces articles sont sortis de la même imprimerie et, par conséquent, sont de la même qualité. A relever que les véritables achats de la fourniture scolaire n’ont pas encore com- mencé puisque ce n’est qu’après fois la rentrée scolaire que les élèves sauront par le biais de leurs professeurs les articles qui leur seront indispensables pour l’année scolaire.

D’ailleurs, les librairies de Tizi-Ouzou n’ont pas connu jusqu’à hier un grand rush. Ce ne sera pas le cas à partir de demain à midi. Notons en dernier que si pour les familles aux revenus importants, la rentrée scolaire est banale, pour l’écrasante majorité des familles qui appartiennent au monde du travail, cette rentrée est synonyme de « dépenses faramineuses « et donc ruineuses

Saïd Tissegouine

RENTRÉE SCOLAIRE À TIZI OUZOU

Pas moins de 3 000 DA pour un trousseau scolaire moyen

PÉNURIE D’EAU POTABLE À ANNABA

Un programme d’urgence annoncé par le wali

RENTRÉE SOCIALE À ANNABA

Il y a péril en la demeure

Plusieurs particularités viendront marquer la rentrée sociale cette année à Annaba. La «capitale de l’acier» bouillonne actuellement. Il y a une pénurie d’eau au point où l’on se lave avec

de l’eau minérale.

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A LA UNE

LE JEUNE INDÉPENDANT # 5871 DU MARDI 5 SEPTEMBRE 2017

5 ADRAR, NÂAMA ET EL-OUED 33 immigrants clandestins

appréhendés par l’ANP

TRENTE-TROIS immigrants clandestins de différentes nationalités ont été appréhendés à Adrar, Nâama et El-Oued par des détachements de l’Armée nationale populaire (ANP) et des éléments de la Gendarmerie nationale, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). Par ailleurs, et dans le cadre de la lutte contre la contrebande et la criminalité organisée, un détachement de l’ANP «a saisi à In Guezzam (6e RM), une motocyclette, 22 groupes électrogènes, dix marteaux-piqueurs et un détecteur de métaux», ajoute la même source. A Oran et Tlemcen (2e RM), des éléments de la Gendarmerie nationale et des Garde-frontières «ont intercepté un narcotrafiquant et 256 kilogrammes de kif traité, tandis qu’un contrebandier a été arrêté à bord d’un camion chargé de 2 633 unités de différentes boissons à Mostaganem», conclut le communiqué. S. N.

ACCIDENTS

DE LA CIRCULATION 26 morts et 43 blessés durant les dernières 72 heures

VINGT-SIX personnes ont trouvé la mort et 43 autres ont été blessées dans 22 accidents de la circulation enregistrés durant les dernières 72 heures au niveau national, selon un bilan établi dimanche par la Protection civile. Durant la même période, les services de la Protection sont intervenus pour l’extinction de neuf incendies urbains et divers à Alger, Adrar, Constantine, Tiaret, Ghardaïa, Laghouat, Boumerdès et Sidi Bel Abbes. Ces incendies ont provoqué, notamment, des brûlures à deux personnes à Alger, quatre à Laghouat, tandis que d’une personne a été incommodée par la fumée à Sidi Bel Abbes. Par ailleurs, quatre personnes sont mortes noyées à Alger, Boumerdès, Béjaïa et Tlemcen, ajoute la même source. S. N.

BÉJAÏA

Deux individus arrêtés pour trafic de drogue

UNE AFFAIRE de trafic de drogue fabriquée par deux individus pour faire tomber l’une de leur connaissance suite un conflit personnel a été démêlé par des policiers de la brigade de lutte contre les stupéfiants de la sûreté de wilaya, selon la cellule de communication de la sûreté de wilaya. La supercherie a été montée par K.H. 29 ans et O.H. 25 ans, natifs d’Amizour par haine. Ils ont dissimulé de la drogue dans le véhicule de T.A. 31 ans et informé la police que dernier transportait de la drogue. Il sera arrêté mais et après enquête les deux individus seront arrêtés à leur tour et reconnaîtront les faits. Les enquêteurs ont élaboré un dossier pénale à l’encontre des deux individus qui seront placés sous mandant de dépôt pour «trafic de drogue, diffamation, etc.», précise-t- on. N. B.

LES PAISIBLES habitants de la ville bal- néaire de Tigzirt ont vécu l’horreur, avant- hier à l’aube, au moment de la prière d’el- fedjr. Leur imam, Djamel Hamiche, la qua- rantaine, venait d’être égorgé par un de ses fidèles résidant au village de Cheurfa.

Selon de nombreuses sources locales concordantes, le défunt avait eu un échange de propos loin de relever de la courtoisie avec son assassin la veille du drame, lors de la prière d’el-assar.

Nos différents interlocuteurs nous ont appris que samedi dernier, le meurtrier, la quarantaine et souffrant de graves troubles psychologiques, a refusé de faire sa prière derrière l’imam, connu pour sa grande

compétence théologique. « Je ne peux pas prier, car ce serait un péché, derrière une femme «, aurait déclaré le meurtrier à sa future victime.

Gravement offensé, l’imam a mal pris cette agression verbale. Il a alors fait de sévères reproches à l’homme. Loin de reconnaître ses torts le meurtrier aurait déclaré à son antagoniste que les choses n’allaient pas en rester là.

La suite prouva, hélas, que les menaces du meurtrier ne n’étaient pas des propos en l’air. En effet, le lendemain matin, l’hom- me passa à l’acte. Armé d’un couteau, il égorgea l’imam. Les fidèles, nombreux pour cette prière d’el-fadjr, furent surpris

par la tournure dramatique de ce qui aurait pu être un simple différend entre l’imam et un homme ne jouissant pas de toutes ses facultés mentales.

Les services de sécurité, sitôt informés, n’ont pas tardé à arrêter le meurtrier.

L’imam, la quarantaine, était marié sans enfants. Quant à son meurtrier, également la quarantaine, il est marié et père de deux enfants.

Notons enfin que la population de Tigzirt est toujours sous le choc. La victime est le fils d’un grand dignitaire de Tigzirt. Ses frères sont également connus comme étant de braves et paisibles citoyens.

Saïd Tissegouine

HORREUR À TIGZIRT SUR MER

L’imam de la ville égorgé

L

a section des atteintes aux biens relevant de la police judiciaire (PJ) d’Alger a arrêté une femme auteur d’escroqueries dont des dizaines de pèlerins ont été vic- times. Ces derniers ont versé, chacun, 66 millions de cen- times à la femme. Selon un communiqué d’hier de la Direction des relations publiques de la Sûreté d’Alger, l’arrestation de cette femme escroc a eu lieu grâce aux plaintes déposées par trois parmi ces dizaines de victimes au commissariat à Alger.

Ces personnes ont indiqué aux enquêteurs qu’elles étaient vic- times d’une escroquerie com- mise par une femme. Cette der- nière avait promis de leur obte- nir le visa pour la Mecque en contrepartie de 66 millions de centimes chaque personne.

« Elle nous a donné rendez- vous près du siège du ministère des Affaires étrangères.

Nous étions trois lorsque cette femme s’est approchée de nous pour proposer son aide, expli- quant qu’elle pouvait nous aider à obtenir un visa de voya- ge de court séjour pour le hadj

en contrepartie de 66 millions de centimes chacun. Nous avons fait confiance à cette femme et lui avons confié nos passeports ; il ne restait plus qu’attendre son appel télépho- nique pour réceptionner nos documents de voyage une fois à l’aéroport d’Alger.»

C’est ce qu’ont affirmé les vic- times aux policiers. Les décla- ration des plaignants ne s’arrê- tent pas là puisqu’ils ont expli- qué qu’une fois à l’aéroport international d’Alger, là où un dernier rendez-vous a été fixé par la femme à ses victimes, elle leur a remis des billets d’avion dont les places étaient provisoirement réservées en attendant leur paiement. Igno- rant que les billets d’avion n’étaient pas payés, les trois victimes se sont dirigées vers une cafétéria de l’aéroport pour prendre un café, laissant leurs épouses avec la femme.

Cette dernière a soigneusement choisi le moment pour prendre la fuite mais avant, elle a confié les passeports à l’une des trois épouses dans la salle d’attente.

Pour prendre la fuite sans éveiller les soupçons, la femme

a expliqué à l’une d’elles qu’el- le devait retirer une somme d’argent en devises dans une agence de banque dans l’en- ceinte même de l’aéroport, mais en réalité elle s’est évapo- rée dans la nature.

De retour de la cafétéria, les époux ont été surpris par l’ab- sence de la femme, et le doute commença alors à s’installer.

« Nous l’avons appelée à plu- sieurs reprises sur son télépho- ne portable mais sans pouvoir la joindre. C’est évident, elle nous a piégés» dira l’une des victimes.

Les caméras de l’aéroport à la rescousse En commençant les investiga- tions basées sur les propos des victimes et sur le portrait-robot de la femme, les éléments de la Section des atteintes aux biens ont récupéré l’ensemble des images collectées par l’une des caméras de télésurveillance d’une agence de voyage à Alger.

Grâce à ces vidéos, la femme a été très vite identifiée en com- pagnie d’un chauffeur de taxi

qui l’a été à son tour. Après son arrestation, le chauffeur de taxi a déclaré qu’il ignorait tout de cette affaire et que la femme était une cliente parmi d’autres.

Après avoir entendu le chauf- feur de taxi, les enquêteurs ont décidé de passer à l’action.

C’est à partir d’un plan soi- gneusement établi que les poli- ciers ont réussi à arrêter la femme suite à une souricière tendue, avant-hier, à un carre- four de la capitale. Lors de son interrogatoire, la femme a avoué son forfait ajoutant que d’autres victimes, par dizaines, ont subi la même arnaque de sa part.

En perquisitionnant son domi- cile, les enquêteurs ont saisi plusieurs passeports, des for- mulaires de demandes de visa de pèlerinage, un accusé de paiement pour un montant financier portant le nom d’une victime, plusieurs certificats de résidence et des extraits de naissance. Elle a été présentée hier au tribunal d’Alger et mise en détention provisoire, a conclu le communiqué de la Sûreté d’Alger.

Sofiane Abi

UNE FEMME LEUR AVAIT PROPOSÉ D’ORGANISER LEUR PÈLERINAGE

Des dizaines de candidats au hadj victimes d’escroquerie

Des dizaines d’Algériens qui devaient rejoindre la Mecque pour accomplir le cinquième pilier de l’Islam, le Hadj, ont vu leur rêve s’évaporer à cause de la grosse arnaque d’une femme.

Cette «artiste» en escroquerie a pu subtiliser 66 millions de centimes à chaque victime grâce

à ses fausses promesses de visa.

(6)

S

elon lui, les autorités des pays qui ont refusé d’aider les réfugiés de Birmanie «les ont condamnés à une mort imminente». Kadyrov a exhorté

«à arrêter d’urgence la catastrophe huma- nitaire et à donner un coup de main au peuple Rohingya agonisant». En même temps, le dirigeant tchétchène a comparé les méthodes des militaires et des moines birmans à celles des gardes dans les camps de concentration nazis. «Les autorités de ce pays ont privé du droit de vivre plus d’un million de Rohingya. Leurs pauvres habitations brûlent. Les gens sans défense sont déchiquetés, brûlés au bûcher, noyés.

Les enfants sont battus contre le sol, jetés au feu», a-t-il ajouté. Il a également souli-

gné que ce peuple était au bord de la des- truction depuis de nombreuses années, mais ni l’Onu ni d’autres organisations n’imposent de sanctions contre la Birma- nie, la presse mondiale passe sous silence la tragédie de ce peuple. En outre, les manifestants ont appelé Vladimir Poutine à «utiliser toute son autorité dans le monde» pour arrêter le génocide des musulmans en Birmanie. Dans l’État d’Arkan, les militaires birmans et les forces de sécurité mènent une opération contre les résistants armés issus des Rohingya, minorité musulmane implantée dans l’ouest du pays. Les autorités éta- tiques considèrent ces derniers comme immigrés illicites depuis le Bangladesh et

refusent d’octroyer à la plupart d’entre eux la citoyenneté. Les Rohingya ont été réinstallés dans l’État d’Arakan au XIXe et au début du XXe siècle par les autorités coloniales britanniques. Avec une popula- tion totale d’environ un million et demi de personnes, ils constituent actuellement la majorité de la population de l’État. Toute- fois, très peu entre eux ont la citoyenneté birmane. Le conflit entre Rohingya et les bouddhistes locaux a une longue histoire.

Toutefois, l’escalade de ce conflit jus- qu’aux affrontements armés et à la crise humanitaire n’a commencé qu’après le passage du pouvoir du gouvernement militaire à celui civil.

R. I.

M ONDE 7

LE JEUNE INDÉPENDANT # 5871 DU MARDI 5 SEPTEMBRE 2017

GROZNY

Un rassemblement de masse contre le massacre des musulmans en Birmanie

Le chef de la République de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, intervenant lors du rassemblement, a appelé à arrêter le bain de sang en Birmanie, à punir les auteurs et à enquêter sur les crimes contre

l’humanité.

LES TERRORISTES ont été évincés de leurs positions le long de la route Palmy- re-Deir ez-Zor, a annoncé lundi le ministè- re russe de la Défense. Avec l’appui des forces aérospatiales russes, l’armée syrienne poursuit actuellement son offen- sive sur Deir ez-Zor.

«Les troupes gouvernementales syriennes, qui ont lancé l’offensive depuis Al-Soukh- na, ont évincé les terroristes de Daech des positions sous leur contrôle le long de la route Palmyre-Deir ez-Zor et sont arrivées aux abords de la localité de Bir Qabaqeb.

Plus de 80 vols ont été effectués par l’aviation russe pour soutenir l’offensive de l’armée gouvernementale», a précisé le ministère dans un communiqué.

Deux chars, trois véhicules blindés et plus d’une dizaine de tout-terrain lourdement armés ont été détruits dans les frappes de l’armée de l’air russe. À l’heure actuelle,

les forces gouvernementales intensifient l’offensive sur la ville de Deir ez-Zor dans

l’est de la Syrie, est-il indiqué. Les unités syriennes sous le commandement de Sou-

heil al-Hassan ont avancé de huit kilo- mètres en l’espace de ces dernières 24 heures et ont repris le contrôle de deux hauteurs stratégiques.

La victoire sur Daech à Deir ez-Zor et la libération de la ville seront «une défaite stratégique pour le groupe terroriste en Syrie», a expliqué le ministère. Située à 400 km à l’est de Damas, la ville syrienne de Deir ez-Zor compte près de 200.000 habitants. Sa partie orientale est tenue par Daech tandis que les régions occidentales, du sud ainsi que l’aérodrome militaire sont sous contrôle de l’armée.

Les terroristes ont privé plus de 100.000 personnes d’eau, de médicaments et de produits de première nécessité. Seules les denrées larguées par l’aviation syrienne permettent aux habitants de la ville de sur- vivre au blocus inhumain imposé par les

terroristes. R. I.

SYRIE

Daech chassé de ses positions le long de l’axe Palmyre-Deir ez-Zor

EN DÉPIT D’UN ACCORD AVEC HEZBOLLAH

L’aviation US bloque le départ des convois des daeshistes et de leurs familles Le Hezbollah a publié samedi un commu- niqué dans lequel il a révélé que l’aviation américaine bloque dans le désert syrien un convoi transportant les terroristes de Daesh et leurs familles, évacués depuis la frontière avec le Liban. Les avions améri- cains entravent l’avancée de la plupart des 17 bus transportant les terroristes et leurs familles qui ont quitté les zones contrô- lées par l’Etat syrien, et les encerclent au milieu du désert syrien, affirme le com- muniqué. Et d’ajouter : « Les avions US empêchent également quiconque de four- nir de l’aide humanitaire aux familles, aux malades, aux blessés et aux personnes âgées. Si cette situation venait à se pour- suivre, c’est une mort inévitable qui attend ces familles, comprenant pour cer- taines des femmes enceintes ». Face à cette situation, nous voulons expliquer ce qui suit :

1-L’Etat syrien et le Hezbollah ont respec- té leurs engagements, selon lesquels les bus seront évacués sans le moindre obs- tacle des zones contrôlées par l’Etat syrien. Quant aux six bus qui sont tou- jours dans les zones contrôlées par le gou- vernement syrien, ils seront traités confor- mément à cet engagement.

2- Les Américains prétendent qu’ils s’op- posent au fait que les miliciens de Daesh rejoignent Deir ez-Zor et qu’ils combat- tent réellement Daesh. Mais, ceci est en contradiction totale avec l’aide, connue de tous, qu’ils ont fournie -ces derniers jours- à plus d’un millier de combattants de Daesh, notamment étrangers, voulant fuir la ville irakienne de Tal Afar pour se réfugier dans la zone kurde, au nord de l’Irak. Vient s’ajouter à tout cela plusieurs preuves dans ce sens qui confirment que le but des Américains n’a rien à voir avec la lutte contre Daesh. 3- Si ces bus venaient à être bombardés, cela conduirait à la mort des civils, dont des femmes, enfants et personnes âgées.

Ou même, ils sont exposés à la mort évi- table suite à leur encerclement au milieu du désert et à l’interdiction à quiconque de leur fournir de l’aide humanitaire. Rai- son pour laquelle, les États-Unis, eux

seuls, assument la pleine responsabilité.

R. I.

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P UBLICITÉ

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C ULTURE

LE JEUNE INDÉPENDANT # 5871 DU MARDI 5 SEPTEMBRE 2017

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2E SALON DE L’ENFANT À TIZI-OUZOU

Une rentrée festive

Lancée cette année sous le thème L’enfant, le citoyen de demain, la deuxième édition du salon de l’enfant de Tizi-Ouzou se déroulera du jeudi 07 au mardi 12 septembre dans trois établissements

culturels de ville des Genêts.

A

u lendemain de la rentrée des classes, la direction de la Culture de Tizi Ouzou, avec la collaboration de la direction de l’Education, l’Office natio- nal des publications scolaires et le mouve- ment associatif, invite les enfants à partici- per à leur Salon en faisant valoir leur esprit créatif. Les participants devront présenter des objets réalisés à base de déchets en plas- tique, en carton ou en verre. Objets qui seront exposés durant cette deuxième édi- tion du Salon de l’enfant, avant que les lau- réats ne soient récompensés au dernier jour des festivités. La cérémonie d’ouverture, prévue pour l’après-midi de jeudi 7 sep- tembre, sera marquée par une parade de fan- fare, hommes géants et autres clowns. Le coup de starter sera donné au théâtre régio- nal Kateb-Yacine et la parade prendra fin à la maison de la Culture Mouloud-Mammeri où d’autres activités sont prévues, d’après la directrice de la Culture, Mme Nabila Gou- meziane. Cette manifestation vise l’accom- pagnement des enfants dans leur rentrée scolaire en initiant des activités à caractère éducatif et récréatif qui leur seront propo- sées, rapporte l’Agence presse service d’Al- gérie. Cette deuxième édition du Salon sera également une opportunité pour sensibiliser les jeunes générations sur la protection de l’environnement et la lutte contre sa dégra- dation. A ce sujet, un concours est lancé fin août dernier au profit des enfants âgés de 06 à 15 ans, il est consacré au recyclage des déchets autour du thème « Quand le déchet se transforme en œuvre d’art », selon la directrice de la Culture. Quant aux festivités inscrites au programme, elles se dérouleront à la maison de la culture Mouloud-Mamme- ri, au Théâtre régional Kateb-Yacine et à la Bibliothèque principale de lecture publique.

Ces établissements abriteront des ateliers de lecture, de dessin et d’écriture, des exposi- tions vente d’articles scolaires et d’autres activités récréatives destinées aux enfants en bas âge ou aux écoliers. Ces derniers profiteront de leurs derniers moments de détente avant de se consacrer entièrement à leurs cours. La promotion de la lecture publique est également au menu de ce ren- dez-vous culturel dédié exclusivement aux enfants, des séances de lecture en plein air seront assurées par les animateurs du biblio- bus de l’établissement. La maison tradition- nelle -Axxam-nnegh - de la maison de la

culture sera animée par des séances de conte toujours dans le but de stimuler l’imagina- tion et la curiosité de l’enfant et l’inciter à la lecture et l’écriture. Toujours au sujet de la promotion de la lecture publique, Nabila Goumeziane a précisé que 6070 ouvrages sont distribués par la direction de la Culture sur 75 structures dont des bibliothèques communales, des centres culturels, des mosquées, des associations, des comités de villages et des zaouïas, et ce, depuis le début de l’année en cours. De son côté, le biblio- bus a effectué 45 sorties à travers 16 daïras

et 29 communes. R. C

SORTIR

ANDALOU

Lila Borsali en concert La rentrée en nouba.

Jeudi 07 septembre. 20h. Ibn Khal- doun, Alger. Inauguration Andaloussia- te El Djazaïr. En première partie, l’as- sociation Les Beaux Arts d’Alger.

TALENTS

Concert nouveaux talents La musique, de la production à la scène. Vendredi 08 septembre. 19h30. Institut français d’Alger. Avec The Pertur-batteurs Band de Béjaïa: percussions ; Dimastand de Béchar: reggae, gnawi, dub, fusion ; NR2 d’Alger: chansons à texte ; Smoke de Constantine: jazz, funk, blues; Tissi- lawen de Djanet: blues touareg; Clé 13 de Jijel: rock fusion. Concert dans le cadre de la formation, un dispositif d’accompagnement et de professionna- lisation destiné aux groupes émergents de musiques actuelles organisé à Alger par l’Institut français d’Algérie, l’Agence algérienne pour le rayonne- ment culturel et le centre musical FGO- Barbara de la Ville de Paris. Un groupe sera retenu pour jouer au FGO-Barbara à l’automne 2017.

LIVRE

Echange de livres. Le samedi 9 sep- tembre. 11h. Place Emir-Abdelkader, Alger centre. Les passionnés du livre sont invités à venir échanger leurs lec- tures et leurs idées.

CINEMA

15èmes Rencontres cinématogra- phiques de Béjaïa. Du samedi 09 au vendredi 15 septembre. Cinémathèque de la ville. Cycle de films et débats. Et Béjaïa Film Laboratoire, un Forum international de coproduction pour sou- tenir les jeunes talents du Maghreb cen- tral. Consulter rencontrescinematogra- phiquesbejaia.com

SCENE

Concert La vie de François Morel et Antoine Sahler. Le jeudi 14 septembre.

19h30. Institut français d’Alger. Fran- çois Morel au chant, Antoine Sahler : piano, claviers, trompette. Mise en scène de Juliette.

LABO

Laboratoire d’Alger, atelier de création documentaire. Du mercredi 13 sep- tembre à 9h au dimanche 01 octobre à 19h30. Institut français d’Alger. Trois films seront réalisés par des équipes composées d’un réalisateur, d’un cadreur, d’un ingénieur-son et d’un monteur.

Soutien à la création cinématogra- phique en Algérie et la professionnali- sation des acteurs du secteur avec l’Ins- titut français d’Algérie et le Festival Premiers Plans d’Angers. Depuis 2014, une trentaine de professionnels algé- riens seront accompagnés dans l’écritu- re et la réalisation de documentaires projetés à l’Institut français d’Alger puis en France au Festival Premiers Plans d’Angers et dans d’autres festi- vals.

BANDE DESSINEE

10e Festival international de la bande dessinée d’Alger – FIBDA. Du mardi 03 au samedi 07 octobre. Esplanade de Riadh El Feth, Palais de la culture Moufdi-Zakaria. Avec la France l’invi- té d’honneur, découverte de la bande dessinée mexicaine, Triangulaire Alger-La Havane-Bruxelles, expo Cer- vantes, expo Afrique, expo monde arabe, expo Blek le rock/Zambla, ate- liers pour enfants, master class anima- tion 3D, tables rondes, concours Cos- play…

PRATIQUE ancestrale chez les femmes ghardaouies, le tatouage éphémère au henné naturel avec des motifs modernes, assorti de khôl et de souak, continue de constituer des attributs incontournables pour la beauté féminine de la région, à l’occasion notamment de la célébration des fêtes religieuses.

Pour s’embellir lors des réjouissances, particulièrement les jours de l’aïd, les femmes de Ghardaïa recourent encore aux matières cosmétiques naturelles héritées de ses aïeux, dont le henné naturel surtout. Les feuilles de henné cueillies à Biskra et El Oued sont les plus prisées et occupent une place importante dans la préparation de la pâte utilisée dans l’esthétique féminine et le tatouage éphémère avec l’intro- duction de dessins et motifs figuratifs souvent inspirés de l’environnement. Sym- bole de joie, de réunification familiale et de baraka, le tatouage éphémère au henné naturel est effectué depuis des lustres par les femmes sous forme de pate qu’on applique tel un colorant sur les cheveux, ou pour embellir les doigts, les ongles et les paumes de mains, a expliqué Hadja Saïdia du quartier de Theiniet El Makhzen, au sud de la ville de Ghardaïa. « Chaque femme s’applique dans la préparation de la pâte utilisée pour le tatouage au henné », relève- elle, signalant que la recette diffère d’une femme à une autre. Pour ce faire, les

feuilles de henné sont séchées puis broyées pour en faire une poudre, à laquelle sont ajoutés huile d’olive, jus de citron, fleur

d’oranger, huile de cade et un peu d’eau chaude pour constituer une pâte qui sera appliquée sur les paumes des mains, les cheveux et autres pieds. En plus d’être cré- dité de la baraka, l’on continue à prêtre au henné des vertus thérapeutiques contre les champignons et les maladies de la peau, étant même considéré comme un cicatri- sant pour certaines plaies, a soutenu un her- boriste de la région. Pour cela et à l’ap- proche des fêtes religieuses et les cérémo- nies de mariage, les herboristes sont pris d’assaut par la gent féminine qui y vient s’approvisionner en feuilles de henné natu-

relles originaires de Biskra où El Oued, produit incontournable pour l’esthétique et la séduction. La cérémonie de pose du henné est organisée en général en famille autour d’un thé et parfois un repas. Elle peut prendre plusieurs heures durant lesquelles les femmes excellent à dessiner sur la peau des motifs très variés. Pour imprimer sur l’épiderme des figures aussi diversi- fiées, on utilise souvent une seringue sans aiguille de calibres différents et avec une précision et une habilité étonnante, les mains expertes des femmes « artistes » dénommées Hen- naya, tracent leurs dessins et embellis- sent la peau d’une clientèle féminine des plus exigeantes. Ces tatouages sont appréciés à Ghardaïa. Pour ren- forcer la teinte et la fixation du cuir chevelu, des tatoueuses ajoutent à leur pré- paration initiale du paraphényle, appelé aussi le henné noir, qui peut provoquer des allergies retardées avec apparition parfois d’eczémas, a mis en garde un praticien, Dr Mustapha Khenine. Une alerte qui ne semble pas infléchir une tendance à l’utili- sation du henné. Les dessins et motifs sub- tiles au henné ont envahi les réseaux sociaux et chaque femme à Ghardaïa tente d’imiter ces illustrations à l’image de des- sins observés sur les mains et chevilles de fillettes.

APS

TATOUAGE ÉPHÉMÈRE AU HENNÉ NATUREL

Une tradition féminine ghardaouie

Références

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