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Regards Croisés Mathématiques & Physique Bloc 1 : De la lumière rapide à la lumière lente

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(1)

Regards Croisés Mathématiques & Physique Bloc 1 : De la lumière rapide à la lumière lente

Lucie Le Briquer 18 décembre 2017

1 Historique des connaissances sur la vitesse de la lumière

Quelque soit l’époque, jusqu’au 18ème siècle, débat : lumière instantanée ou rapide ?

• Instantané : Aristote (-384), Descartes (1596), Kepler (1571)

• ou rapide ? Empedocles (-Ve), Ibn al Haytham (965), Galilée (1564)

1.1 Römer

Ole Römer (1676), astronome, constate et prédit des retards dans des observations astronomiques (eclipses de Io par Jupiter : selon la position de la Terre autour du soleil, l’eclipse du satellite n’avait pas la même durée) ; phénomène qu’il va expliquer par la “propagation successive” de la lumière.

1.2 Fizeau : expérience de la roue dentée

Hippolyte Fizeau (1849) : première expérience probante de la mesure de la vitesse de la lumière.

L’expérience de la roue dentée, on obtient une première approximation de la vitesse de la lumière (V=313 000 000 m/s).

+schéma

Deux lunettes astronomiques alignées à 9km de distance, une roue dentée est placée entre les deux pour créer des impulsions lumineuses. Pour une vitesse faible de la roue on observe un clignotement. Si on dépasse la capacité de l’oeil à voir les clignotements, on observe de la lumière en continu. En continuant d’augmenter la vitesse la lumière revient sur un cran de la roue, l’observateur ne perçoit plus rien.

1.3 Foucault : Méthode de miroir tournant

Léon Foucault (1862) : Méthode du miroir tournant (cf. musée des Arts et métiers). Il obtient une meilleure approximation (V=298 000 000 m/s). Un miroir tournant réfléchit la lumière sur un miroir sphérique. La réflexion ne se fait que pour une certaine plage d’angles du miroir, ce qui créé des impulsions lumineuses. En mesurant la distance entre la source et la réflection (miroir/miroir sphérique/miroir) sur l’écran,

(2)

1.4 Maxwell, Michelson, Morley : Interféromètre

Maxwell (1831) : fait le lien entre électricité et magnétisme, il démontre qu’une onde électro- magnétique se déplace à une vitesse V=300 000 000m/s. À l’époque, il ne peut pas concevoir qu’une telle onde puisse se déplacer sans un milieu permettant la propagation par interaction proche : il suppose l’existence de l’ether luminifère.

Par la suite, Albert Michelson (1852) et Edward Morley (1887) vont chercher à démontrer l’exis- tence de cet ether. C’est ce qui va motiver l’expérience de Michelson et Morley : l’interféromètre.

+ schéma

En faisant tourner un interféromètre dans un bain de mercure, il cherche à composer la vitesse de la lumière avec celle du vent d’éther. Refait l’expérience à plusieurs reprises et cumule les échecs→dépression nerveuse.

1.5 Lorentz, Poincaré, Einstein

Lorentz (1853), Poincaré (1864), Einstein (1979) vont expliquer la constance de la vitesse de la lumière dans le vide ; théorie de la relativé par Einstein en 1905.

1.6 Récemment

La vitesse de l’impulsion lumineuse est négative dans certains milieux (vapeur atomique + lasers)

2 Propagation des ondes lumineuses dans le vide

2.1 Rappels

divE(r, t) = ρ(r, t) ε0

(1)

rotE(r, t) =−∂B(r, t)

∂t (2)

divB(r, t) = 0 (3)

rotB(r, t) =µ0j(r, t) +µ0ε0

∂E(r, t)

∂t (4)

Définition 1(équations de Maxwell)

Remarque.Les équations de Maxwell. Se souvenir que le champ électromagnétique n’est qu’un moyen pratique de décrire les forces qui s’exercent sur une charge ponctuelle.

Remarque.Ce sont les charges qui créént la lumière : par exemple l’agitation thermique dans le filament thermique fait émettre un rayonnement aux charges qui le traversent.

Rappel. Équation de propagation :

2E

∂z2 − 1 c2

2E

∂t2 = 0 (5)

(3)

a pour solution :

E(z, t) =f(z−ct) +g(z+ct)

2.2 Notion de paquet d’onde

On cherche à simplifier l’équation précédente (5). Le champ est associé à une énergie finie, la fonctionE(z, t)est donc une fonction de carré sommable, on peut donc en prendre la transformée de Fourier.

E(z, t) = Z +∞

−∞

E(z, ν)e˜ −i2πνt

= Z +∞

−∞

E(z, ω)e˜ −iωtdω 2π On réinjecte dans (5).

Z ï ∂2

∂z2

E(z, ω)e˜ −iωt− 1 c2

E(z, ω)(−ω˜ 2)e−iωt òdω

2π = 0 Z ñ

2

∂z2(z, ω) +ω2 c2

E(z, ω)˜ ô

e−iωtdω 2π = 0

On obtient alors l’équation de propagation pour les composantes de la transformée de Fourier :

∆E(r, ω) +ω2

c2E(r, ω) = 0

2E

∂z2 + ω2 c2

|{z}

k2

E= 0

E(z, ω) =˜ A(ω)eikz+B(ω)e−ikz E(z, t) =

Z

A(ω)ei(kz−ωt)dω 2π

| {z }

f(z−ct)

+ Z

B(ω)e−i(kz+ωt)dω 2π

| {z }

g(z+ct)

Impulsion lumineuse :

E(z= 0, t) = Z

A(ω) exp−iωtdω 2π Exemple.Exemple d’une impulsion Gaussiennee

A(ω) = exp−(ω−ω0)2 2∆ω2 E(0, t)αexp

Å −t2 2∆t2

ã

exp(−iω0t)

∆t= ∆ω1

La symétrie dans l’espace des fréquences→prendre la partie réelle.

+ schéma paquet d’onde (enveloppe + fréquences)

(4)

Remarque.On ne détecte que l’enveloppe du signal, pas de technologie pour détecter la varia- tion temporelle.

Propagation dans le vide.

E(z, t) = Z

A(ω)e−iω(t−zc)dω 2π =E

0, t−z c

α e−iω0(t−zc)e (t−zc)2

2∆t2

3 Propagation dans la matière

Les lois de la réfraction sont observées dès l’antiquité.

Exemple.Problème du sauveteur sur la plage. On obtient comme loi sinvθ1

1 = sinθv 2

2 . On peut de la même façon associer le changement de milieu de propagation de la lumière à un changement de vitesse de la lumière. On définit l’indice optiquencomme :

v= c n

3.1 Dispersion

Chaque charge est ponctuelle δ(r−ri). Opération de lissage :δ(r−ri(t))→ f(r−ri(t)). On supprime les singularités.

Pour un atomeAdonné : ρ(r, t) =X

qif[r−rA(t)−ri(t)]

≈X

qif[r−rA(t)]−X

qiri(t)gradf[r−rA(t)]

car on doit avoirkr~ik<< L+ DL.

La densité de charge libre est définie par : ρlibre=X

A

qAf(~r−r~A) Polarisation.

−2e

2e

ri

rj

pA

ρ(r, t) =X

A

qAf[r−rA(t)]−X

A

pA(t)gradf[r−rA(t)]

ρ(r, t)≈ρA(t)−div

"

X

A

pA(t)f[r−rA(t)]

#

ρ(r, t)≈ρA(r, t)−div[P(t)]

P(t)représente la densité de polarisation. On obtient alors de nouvelles équations de Maxwell.

(5)

Première hypothèse purement phénoménologique : P proportionnel à E. Ce n’est pas toujours vrai (anisotrope, ...).P est la réponse de la matière.

En vérité, la réponse de la matière doit dépendre de toute l’histoire du champ magnétique. On cherche plutôt une relation :

P(t) =ε0

Z

χ(t−t0)E(t0)dt0

On a toujours la proportionnalité mais dans l’espace de Fourier cette fois.

P(ω) =ε0χ(ω)E(ω) χest appelésusceptibilité.

On obtient de nouvelles équations de Maxwell :

[χ(ω) + 1]divE(r, ω) = 0 rotE(r, ω) =iωB(r, ω)

divB(r, ω) = 0

rotB(r, ω) =−iωµ0ε0[χ(ω) + 1]E(r, ω) Alors,

rot rotE(r, ω) =grad(divE

| {z }

0

)−∆E) iωrotB=−∆E

ω2

c2(1 +χ(ω))E=−∆E Donc :

∆E(r, ω) +

Ån(ω)ω c

ã2

E(r, ω) = 0 k(ω) =n(ω)ω

c n2(ω) = [χ(ω) + 1]

On a :

E(z, t) = Z

A(ω)ei(kz−ωt)dω 2π

∆ω “suffisamment” petit :

k(ω)≈k(ω0) +dk

dω|ω0(ω−ω0) Donc en injectant :

E(z, t) = Z

A(ω)eik0zeidk(ω−ω0)ze−iωtdω 2π

=ei(k0z−ω0t) Z

A(ωeidk(ω−ω0)ze−i(ω−ω0)td(ω−ω0) 2π

=ei(k0z−ω0t)× ∆ω

√ 2πe

(t−dk)

2∆t2

= exp Å

0

Å t− z

vϕ

ãã

× ∆ω

√ 2πexp

Ç− t−dk 2∆t2

å

(6)

k0= n(ω0)

ω0 c vϕ= c

n(ω0) vG= 1

dk |ω0

dk dω =n

c +ω c

dn

dω vG= c n+ωdn

4 Exemple d’une vapeur atomique

Système : 1e de l’atome,~rla position de l’életron par rapport à sa “position d’équilibre”

• −e ~E

• −mω02~r

• −mγ~r˙ On a donc :

m~¨r=−e ~E−mω20~r−mγ~r˙

−ω2~r=−e m

E~ −ω20~r+iωγ~r Orp~=−e~r, d’où :

P~(ω) = −em2E~ ×N

ω2−ω02+iγω =ε0χ(ω)E~ Alors,

χ(ω) = −e2

0N ω2−ω02+iγω Et finalement :

n2(ω) = 1 +χ(ω) = 1− Nωεe2

0

ω2−ω20+iγω Sinfaible :

n(ω)≈1−1 2

N e20

1 ω2−ω02+iγω

Remarque.Ce modèle simple permet au final d’approcher assez bien l’indice.

5 Images et première interprétation

Interprétation possible.Les endroits où des comportements “bizarres” ont lieu correspondent à des lieux de forte atténuations des parties réelles et imaginaires de l’indice (cf. schémas).

Pour une propagation à V > c on a une forte atténuation mais on est toujours inclus dans le signal.

(7)

6 Les mathématiques au secours : l’interprétation de Som- merfeld

On a une impulsion avec le sommet de l’impulsion qui se propage plus vite quec.

→notion defront d’onde

Sommerfeld propose d’étudier un signal simple : une sinusoïde de période τ émise de t = 0 à t=T =N τ.f(t) = sin(ω0t).

1. Exprimer f(ω) =˜ R+∞

−∞ f(t)eiωtdt.

On a h(t) =1t∈[0,T].

˜h(ω) = Z T

0

eiωtdt= 1

iω(eiωt−1) Etg(t) = sin(ω0t).

˜ g(ω) =

Z +∞

−∞

1

2i(e0t−e−iω0t)eiωtdt= 1

2i(δ(ω+ω0)−δ(ω−ω0)) Il ne reste plus qu’à faire le produit de convolution :

f˜(ω) = Z

h(ω˜ −ω0)˜g(ω0)dω0

=

Z 1

i(ω−ω0)

Äei(ω−ω0)T −1ä

˜ g(ω0)dω0

= −1 2

ï 1 ω+ω0

Äei(ω+ω0)T−1ä

− 1 ω−ω0

Äei(ω−ω0)T −1äò

= 1

2(eiωt−1) ï 2ω0

ω2−ω20 ò

= ω0

ω2−ω20(eiωt−1) 2. Ainsi :

f(t) = Z +∞

−∞

ω0

ω2−ω20(eiωt−1)dω 2π Intégration sur les réels. Astuce : on passe dans le plan complexe.

−ω|0

+ω|0

0|

−R R

(U)

On peut réecrire : Z

0

f˜(ω)e−iωtdω 2π = 0 =

Z R

−R

f˜(ω)e−iωtdω 2π +

Z R

+Rsuivant (U)

f˜(ω)e−iωtdω 2π

(8)

f(t) = Z +∞

−∞

f˜(ω)e−iωtdω 2π

=− Z −∞

(U)

ω0

ω2−ω02(eiωT −1)e−iωtdω 2π

=f1(t)−f2(t)

= Z −∞

(U) +∞

ω0

ω2−ω02e−iωtdω 2π −

Z −∞

(U) +∞

ω0

ω2−ω20e−iω(t−T)dω 2π 3. On a :

f1(t) = Z

(U)

ω0

ω2−ω02eiωtdω 2π Pour t <0on prend le chemin :

−ω|0

+ω|0

0|

−R R

(U)

En faisant tendreR→+∞et avec le lemme de Jordan on obtientf1(t) = 0sit <0.

Pour t >0:

−ω|0

+ω|0

0|

−R R

(U)

f1(t) + Z

(U)

|{z}→0

= 2iπRes(−ω0) + 2iπRes(ω0) = sin(ω0t)

(cf Analyse Complexe et théorème des résidus avec sens de rotation autour des pôles) On retrouve donc :

(9)

4. f1(t) =f1(z= 0, t). On sait qu’on vérifie Helmhotz :

∆ ˜f(z, ω) +n2(ω)ω2 c2

f˜(z, ω) = 0 Alorsf˜(z, ω) =Aeikz,k=n(ω)ωc.

f1(z, t) = Z

(U)

ω0

ω2−ω20ei(kz−ωt)dω 2π Rappel :

n(ω)≈1−1 2

Ne2

0

ω2−ω12+iγω Idée de Sommerfeld. Posert0=t−zc t0<0⇔z > ct Pour |ω| →+∞on an(ω)→1 donck(ω)→ ωc, d’où :

f1(z, t) = Z

(U)

ω0

ω2−ω02e(zc−t)dω 2π

Ainsif1(z, t) =f1(t0) = 0sit0<0. Ainsi on vient de montrer que le front d’ondes ne peut pas se propager plus vite que c.

7 Réaliser des milieux “fast” et “slow”

On a déjà vu que :

vg= c

n+ωdn = c ng Donc pour dn <0→“slow light” et inversement.

8 Modèle de l’électron élastiquement lié

8.1 Rappels, forme de l’indice optique

p(ω) = −e2 m

1

ω2−ω20+iγωE Donc :

P(ω) =−N e2 m

1

ω2−ω20+iγωE Ainsi :

n2(ω) = 1−N e20

1 ω2−ω20+iγω De ça on extrait :

n(ω)≈1−1 2

N e20

1 ω2−ω02+iγω

(10)

8.2 Lien avec la mécanique quantique : interprétation

Modèle semi-classique/quantique. On considère la lumière comme un champ classiqueE(z, t) = E0cos(kz−ωt)et l’atome comme un système à 2 niveaux (transition en hω0). Avec ce modèle on obtient :

Ω =−µE0

h pulsation de Rabi n(ω) = 1−f N e2

4mε0ω0

ω−ω0−iγ2 (ω−ω0)2+ (γ2)2+22

oùf s’interprète comme la force d’oscillateur,ω0comme la pulsation associée à la transition, et γcomme l’inverse de la durée de vie de l’état excité.

Pour Ω faible (i.e. amplitude du champ faible, par exemple lumière thermique) on retrouve l’indice optique du modèle de l’atome élastiquement lié.

Ω(doncE0) très grand⇒saturation.

8.3 Ordres de grandeur...

• γ= 1τ,τ la durée de vie de l’état excité est de l’ordre de 1nsdoncγ= 109s−1= 1GHz

• ω≈1016

dn ≈10−34×N e2

0 = 10−34×10−3010−3810−11N = 10−31N

• Ainsi,ωdn = 10−15N

• Donc commenG=n+ωdn, siN >1015atomes parm3le second terme est non négligeable.

• Montrons queN = 1015 atomes/m3 correspond à l’ultra-vide : P V =n k

10−23

T

3.102 àT ∼102K⇒ P =N kt= 10−6≈10−8mbar

9 Exemples de réalisations

9.1 Chu & Wong, Belle Labs

Article.Linear Pulse Propagation in an Absorbing Medium

9.2 Wang, Kuzmich & Dogariu, Princeton

Article.Gain-assited superluminal light propagation

9.3 Stenner, Gauthier & Neigeld Duke, University of Arizona

Article.The speed of information in a “fast-light” optical medium

(11)

9.4 À la maison : l’exemple du cristal photonique

On dispose des câbles vmc ( ?) d’impédance différentes (par exemple alternance de 50 ohm/75 ohm) disposés périodiquement→le milieu est appelécristal photonique.

E(z, ω) +˜ n2(z, ω)ω2 c2

E(z, ω) = 0˜ (Helmhotz) Schrodingër :

−h2

2m∆ϕ(~r) +V(~r) +ϕ(~r) =Eϕ(~r)

∆ϕ(~r) +f(~r)...ϕ(~r) Modes de Bloch.

d2E(z)

dz2 +ε(z)ω2

c2E(z) = 0 équation de propagation avec la particularitéε(z+a) =ε(z). E(z)peut s’écrire sous la forme :

E(z) =u(z)eikz avecu(z+a) =u(z)

cf. Rélexion de Bragg lorsquek→ ±πa Pour des fréquences dans la bande interdite, le signal ne se propage pas.

Cf Haché & Slimani

10 La lumière lente

10.1 Le “must” EIT

Electromagnetically Induced Transparency (1978)

Il faut attendre 1999 pour avoir la démonstration de la lumière lente à 17m.s−1 (sûrement battu depuis). Vestergaard et al., Harvard & Stanford.

(12)

11 Résolution numérique des équations de Maxwell

11.1 Équation de Maxwell en temporel

En temporel, dans le vide :

rotE~ =−∂ ~B

∂t rotH~ =∂ ~D

∂t

B~ =µ0H~ D~ =ε0E~ E~ champ électrique,H~ induction magnétique,ε0? ?,µ0? ?

Elles peuvent être discrétisées directement (système ordre 1). Chaque composante des champs vé- rifie l’équation des ondes en temporel, mais, en l’absence de charges, les champs sont à divergence nulle. Il va falloir réussir à l’imposer dans le schéma numérique.

En milieu conducteur, des courantsJ et des charges apparaissent. L’équation surH devient : rotH~ =~j+∂D∂t

divrotH = 0 =div~j+∂divD~

Nous allons discrétiser les équations en rotationnel, qui impliquent, avec l’équation de conserva- tion de la charge, les équation en divergence au niveau continue mais cette implication doit aussi se retrouver au niveau discret : difficulté spécifique à Maxwell (vérification au niveau discret de la conservation de la charge).

11.2 Quelle méthode numérique pour Maxwell ?

• Les trois principales méthodes numériques, différences finies, éléments finis, (assez peu) volumes finis, ont été appliquées à la résolution des équations de Maxwell.

• La méthode optimale dépend du type de problème à résoudre : taille, complexité géoméé- trique

• Maxwell génère des difficultés spécifiques pour la méthodes des éléments finis, lié à la vérification au niveau discret de la conservation de la charge.

• La méthode en différences finies est la plus simple à programmer et souvent la plus efficace : on se concentrera principalement sur elle, en présentant quand même des alternatives.

11.3 Quelques rappels sur les différences finies

Idée générale. On approxime les opérateurs différentiels dxd

i, dtd apparaissant dans l’EDP à résoudre par des différences finies, ou quotients différentiels.

Exemple.(équation d’advection)

∂u

∂t +a∂u

∂x = 0

a pour solutionu(x, t) =u0(x−at)avecu0(x) =u(x,0)la condition initial.

En différences finies, on cherche à calculer une approximation de la solution ud’une EDO ou d’une EDP sur une grille régulière en approximant les dérivées par des quotients différentiels, par exempleu0j= uj−uhj−1.

(13)

En1D cette grille est un ensemble de pointsxj =jhoùhest la taille de la maille.

Dans la plupart des cas pratiques, j est un entier naturel, compris entre 0 et J, une (ou des) condition est imposée en 0 (et/ou enJ).

L’évaluation de l’ordre d’une approximation en différences finies deu0 dans une EDO repose sur des développements de Taylor.

Plus précisément la fonctionuest injectée dans le quotient différentiel. Par exemple, le quotient précédent est d’ordre 1, et si on choisit plutôtu0j= uj+12h−uj−1 on a un schéma d’ordre 2.

Remarque.Ces écritures supposent la régularité de upuisqu’on effectue le développement de Taylor.

L’ordre de consistance d’un schéma est l’ordre de l’erreur dite de troncature.

Un schéma est dit stable s’il donne des résultatsR(∆t, T)bornés, i.e. si∀T,∃C(T),∀h,kR(∆k6 C.

Un schéma instable est analogue à un problème mal posé : croissance non bornée de la solution àT pour des conditions initiales de typeexp(iah)quandh→0.

La transformée de Fourier diagonalise les opérateurs différentiels et les opérateurs aux différences : c’est l’outil de base de l’analyse des schéma.

Dérivation : multiplication pourik. Shift positif :u(xˆ +h) =eikh

Remarque.La transformée de Fourier est une des premières approches, le bon outil pour l’étude des schémas est la transformée de Fourier semi-discréte.

Pour des équations linéaires, on s’assure de la stabilité d’un schéma en vérifiant qu’aucune condi- tion initialeeikx dans[−π/h, π/h] n’est amplifiée.

Exemple.(de condition de stabilié) :a∆t <∆x=h, nombre de Courantη= a∆t∆x borné L’intérêt de monter en ordre est exprimé par le théorème de Lax-Richtmeyer

Un schéma consistant à l’ordrepen espace etqen temps,O(hp+ ∆tq)est convergent à ces mêmes ordres s’il est stable.

Théorème 1(Lax-Richtmeyer)

Sous condition de stabilité, la différence entre la solution de l’EDP et la solution donnée par un schéma d’ordrepen espace sera donc majorée parC(hp+ ∆tq)si la condition initiale est assez régulière.

Remarque.Le théorème de Lax-Richtmeyer permet de ramener un problème (relativement) difficile de convergence de la solution du schéma vers celle de l’EDP à la vérification (relativement) facile :

• de la consistance : on injecte la sol de l’EDP dans le schéma + Taylor pour calculer l’erreur de troncature et donc l’ordre du schéma

• de la stabilité : plusieurs méthodes, la plus simple (Von Neumann) consiste à s’assure que le schéma n’amplifie pas leseikx

Ce théorème est une condition suffisante, mais pas nécessaire : il peut arriver que des schémas convergent en dépit de leur non consistance (ex : upwwind sur un maillage à pas variable).

(14)

11.4 Application aux opérateurs d’ordre élevé 11.5 Deux manières de centrer

• Utiliser une seule grilles, et un schéma type saute-mouton (une équation)

• Utiliser 2 grilles, décalées d’un demi-pas, : si une quantité est définie sur une grille, sa dérivée sera définie sur l’autre.

C’est le plus commode pour les systèmes déquations (ondes notamment). On part soubent de points-milieu (ou centres des mailles) indicésjet de cloisons indicéesj+12 (ou parfois l’inverse).

Schéma sur grilles décalées. L’idée est de stocker certaines quantités au cloisons et d’autres aux point-milieu pour objetnir le bon centrage.

Exemple.Schéma de Yee pour les équations de Maxwell.

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