TS-SPE. PARTIE 1 : Du passé géologique à l’évolution future de la planète Le programme de cette partie :
http://www.inrp.fr/Acces/biotic/environ/paleoclimats/html/prog_off.htm
Introduction.
Extrait « d’une vérité qui dérange »
La bande annonce : http://www.criseclimatique.fr/
Des sites de référence :
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim
http://www.inrp.fr/Acces/biotic/environ/paleoclimats/accueil.htm
Où en sommes-nous ?
« Pour être à même d'estimer si la température du globe augmente et si les activités humaines ont déjà un impact sur le climat, il est indispensable de bien connaître les fluctuations naturelles du climat et leurs causes.
Depuis 1994, date de parution de son dernier rapport, la position de l’IPCC* sur le changement climatique a sensiblement évolué. Ce groupe d’experts estime en effet qu’il existe désormais un faisceau suffisant de preuves pour affirmer que l’essentiel du réchauffement climatique des 50 dernières années est lié aux activités humaines. La variabilité climatique observée à l’heure actuelle intègre donc une composante anthropique qui se surimpose à la variabilité naturelle du climat. Pour appréhender correctement l’évolution future du climat et ses causes, il est essentiel, pour bien séparer ce qui est dû à l’action de l’homme de ce qui relève de la variabilité naturelle et donc d’améliorer nos connaissances sur les climats du passé. Il faut donc à la fois accumuler le maximum d’informations sur le passé et observer le climat actuel pour analyser l’ensemble des données recueillies, qu’elles soient météorologiques, océanographiques, continentales ou paléoclimatiques. CNRS ? dossier « climats »
*intergovrnemental pannel on climate change
Tableau 1 : Récapitulatif de l’ensemble des évènements clés sur le changement climatique de 1992 à 2005 1992 3-14 juin : 1er Sommet de la terre à Rio de Janeiro
Adoption de la Convention Cadre des Nations Unies sur le réchauffement climatique 1994 21 mars : entrée en vigueur de la Convention Cadre
1997 1-12 décembre : 3e conférence de l’ONU sur le climat à Kyoto Adoption du protocole de Kyoto
2001
13 mars : les Etats-Unis annoncent qu’ils ne respecteront pas les engagements souscrits dans le cadre du protocole de Kyoto
23-27 juillet : Accord de Bonn
29 octobre : Finalisation de l’accord de Bonn à Marrakech
2005 1er janvier : mise en place du marché européen de quotas d'émission de CO2
16 février : entrée en vigueur du Protocole de Kyoto
Tableau 2 : Les émissions de gaz à effet de serre par pays en 1990 et les engagements du protocole de Kyoto pour la période 2008-2012._Source Sénat
Pays
Émission de CO2 (en Mt
de carbone)
Émission de des GES
en Mt d’équivalent
carbone (hors sols et sylviculture)
Émission de GES par habitant hors changements d’affectation des sols* et
sylviculture
Émission de GES par habitant y compris changements d’affectation des sols et
sylviculture
Quotas 2008-2012 Par rapport à 1990
en moyenne annuelle
Australie 79 127 7,4 15 +8%
USA 1352 1593 6,4 4,6 -7%
Canada 126 158 6 6 -6%
Russie 651 840 5,7 4,3 0%
Allemagne 277 339 4,3 4 -21%%**
Pays-Bas 47 58 3,9 3,8 -6%**
Royaume-Uni 157 198 3,5 3,4 -12,5%
Italie 117 154 2,7 2,1 -6,5%
Japon 315 329 2,7 1,9 -6%
France 100 135 2,4 1,8 0%**
Espagne 62 85 2,2 1,6 +15%
* Urbanisation, déforestation
** Ces quotas résultent d’un accord de juin 1998 interne à l’Union européenne et relatif au partage de l’objectif de l’union (- 8%)
La recherche en France
Les études portant sur les grands cycles climatiques et sur les changements rapides du climat, la modélisation des climats* du passé font partie des domaines de recherche bien couverts par la communauté scientifique française. Les contributions les plus marquantes concernent aussi bien l’acquisition que l’interprétation d’un ensemble très complet de données portant sur les quatre derniers cycles climatiques. La communauté française, notamment dans le cadre du projet international PMIP d’inter comparaison de modèles, a acquis de solides compétences en modélisation. Par ailleurs, grâce à leurs travaux sur les glaces du Groenland et les sédiments marins, les équipes françaises ont contribué à mettre en évidence l’existence de variations climatiques rapides liées à des décharges massives et soudaines d’eau douce dans l’océan Atlantique Nord. Paléo océanographes, glaciologues et continentalistes français sont très présents sur ce thème. Tous ces travaux ont une excellente visibilité internationale.
Il n’en va pas de même des recherches sur la reconstruction du climat du dernier millénaire. Dans ce domaine, encore émergent en France, les activités portent sur la dendrochronologie*, la glaciologie en régions polaires et tropicales, l’étude des coraux et la reconstruction des forçages climatiques*.
*Forçage radiatif : variation d’énergie (exprimée en watts par mètre carré) par suite d’une modification de l’équilibre énergétique moyen du système terrestre.
*Modèle de climat : représentation numérique du système Terre utilisant de multiples lignes de code informatique. Cette représentation du système Terre est basée sur l’état de nos connaissances des propriétés physiques, chimiques et biologiques des différentes composantes, de leurs interactions et des processus de rétroaction.
* Dendrochronologie : étude des cernes des arbres, dont la croissance est liée aux conditions climatiques.
Pour élaborer un tel modèle, il est nécessaire :
• De retrouver les variations climatiques passées ;
• D’identifier les causes de ces variations
Afin d’envisager les climats du futur et d’évaluer les conséquences de ces variations
Les différents types d’impacts et les différentes échelles On distingue habituellement :
Les impacts liés à l’eau_
- élévation du niveau de la mer - modifications de la couche neigeuse - écoulements superficiels,
- eaux souterraines
Les impacts liés aux milieux et aux écosystèmes - montagne,
- sols
- écosystèmes forestiers, aquatiques
Les impacts liés aux activités humaines_
- production énergétique - sylviculture, agriculture - tourisme
Les impacts sur l’homme et l’organisation des sociétés humaines_
- santé
- relations diplomatiques et politique mondiale
Une conférence en ligne à écouter avec Sylvie Joussaume, (directeur de recherche au CNRS, spécialisée dans la modélisation des climats).
http://www.diffusion.ens.fr/index.php?res=conf&idconf=1343#