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La cathédrale et son clergé (XIIIe-XVe s.)

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La vie de la cathédrale au Moyen Âge

JEAN-MICHEL MATZ

Au Moyen Âge, la vie d’une cathédrale engage une multiplicité d’acteurs : évêques, bien entendu, dignitaires et chanoines du chapitre, bas-chœur souvent pléthorique, mais aussi fidèles et représentants des pouvoirs civils. La fonction d’une cathédrale ne se limite pas à la seule sphère du religieux car elle joue un rôle dans tous les domaines de la vie quotidienne (culture, économie, politique…). La cathédrale de Quimper est un véritable édifice identitaire pour la communauté urbaine et, à plus grande échelle, pour la communauté diocésaine.

En dépit de la légende hagiographique qui fait de Corentin le premier évêque de Cornouaille, les sources ne conservent pas de trace irréfutable de Quimper comme ville épiscopale avant le IXe siècle – raison pour laquelle la liste épiscopale de Cornouaille présente bien des incertitudes et l’historicité même de certains évêques reste encore à démontrer. Il s’agit donc d’une promotion tardive, mais Quimper a fini par rejoindre Dol, Nantes, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Saint-Pol-de-Léon, Tréguier et Vannes dans le groupe des évêchés de l’ancien duché de Bretagne.

La cathédrale est devenue l’édifice majeur de la cité épiscopale et son personnel un acteur de premier plan dans la vie quotidienne de Quimper. Au XIe siècle, avec l’accession du comte de Cornouaille Hoël au trône ducal de Bretagne, Quimper élargit ses horizons et la ville connaît une forte croissance – dont profitent pleinement les églises – jusqu’au début du XIVe siècle. À quelques années de distance, deux fléaux s’abattent alors sur la cité. La Peste noire de 1348 et ses récurrences aux XIVe et XVe siècles ramènent la population à 4500 ou 5000 habitants. Le second fléau est la guerre de succession de Bretagne (1341-1364) qui voit les maisons de Montfort et Penthièvre se disputer le pouvoir ducal. Comme de nombreuses villes marchandes, Quimper choisit le camp Montfort ; ce choix lui vaut d’être assiégée en 1344 par le parti adverse avant d’être livrée aux pillages et aux massacres. La victoire de Jean IV de Montfort à Auray en 1364 règle l’affaire, mais des troubles ponctuels entretiennent l’insécurité jusqu’au XVe siècle.

Vouloir étudier la vie d’une cathédrale dans son contexte suppose de disposer de sources. Elles sont malheureusement d’une grande pauvreté pour les périodes reculées, ce qui explique que le présent chapitre portera essentiellement sur les XIIIe-XVe siècles – sauf lorsque le cartulaire de l’Église de Quimper, qui rassemble des actes compris entre la fin du XIe et le début du XVe siècle, vient jeter un éclairage antérieur.

LES ÉVÊQUES DE CORNOUAILLE L’évêque, un seigneur

La famille des comtes de Cornouaille a réussi à s’imposer par le biais du cumul des fonctions comtale et épiscopale. Ainsi, au début du XIe siècle, Binidic II est à la fois comte et évêque de Cornouaille ; il se démet de son évêché en faveur de son fils Orscand, évêque également marié auquel succède son propre fils Binidic III jusqu’en 1113. Le cumul de fonctions civiles et ecclésiastiques n’est en rien incompatible avec le droit canon – sans parler du pape dans les États de l’Église, de nombreux évêques sont également comtes ou

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ducs. En revanche, il est clair que le mariage des clercs et la transmission héréditaire des biens et titres d’Église ne sont plus du tout conformes aux nouvelles prescriptions édictées dans le cadre de la réforme grégorienne.

À partir du XIe siècle, les évêques de Cornouaille ne sont plus comtes. Cela ne signifie pas la perte de tout pouvoir temporel. En effet, à Quimper, l’évêque est le principal seigneur car il tient la ville intra-muros presque entièrement en sa main ; hors de sa cité, son temporel couvre en partie ou en totalité le territoire de 32 paroisses. Contrairement à d’autres régions comme la Normandie où les abbayes en ont été les bénéficiaires, les restitutions des dîmes et des églises par les laïcs qui les avaient usurpées – autre facette de la réforme grégorienne – ont bien profité aux évêques dans les diocèses de Basse- Bretagne. Le prélat est détenteur du pouvoir de ban dans ses domaines. Il tient des fours banaux et possède pêcheries et moulins. Police, justice et maintien de l’ordre sont de son ressort, motif pour lequel il a un auditoire dans le palais épiscopal et des prisons ; en 1425, le duc autorise Bertrand de Rosmadec à ériger des fourches patibulaires. Pour la bonne gestion de son temporel, le prélat a depuis au moins 1250 son sénéchal, chargé de lever sur ses dépendants les rentes et devoirs annuels, secondé par des agents subalternes.

En tant que prélat et comme seigneur, l’évêque de Cornouaille entend régenter la ville close, mais l’autorité du duc s’accommode de plus en plus mal de cette lourde chape à mesure que progresse l’État princier. Dès le XIIIe siècle se pose le problème du périmètre de leurs compétences respectives en matière de défense et de fiscalité. En 1209, l’évêque s’oppose à l’édification d’une maison ducale et jette l’interdit sur le fief du duc ; l’affaire rebondit sous les Montfort qui veulent bâtir un château, mais l’évêque Thibaud de Malestroit excommunie les officiers du duc et jette l’interdit, cette fois sur le diocèse. Un château est toutefois achevé en 1453. Le pouvoir épiscopal ne résiste pas mieux pour la fiscalité. Le XIVe siècle connaît la multiplication des aides de guerre, taxes portuaires et autres fouages auxquels sont soumis les gens de l’évêque. Le même Thibaud de Malestroit dénonce la hausse exorbitante de toutes ces levées fiscales. L’impôt ducal demeure.

Il n’en reste pas moins que le siège épiscopal de Cornouaille est rémunérateur. D’après les comptes des collecteurs pontificaux du milieu du XIVe siècle, il est taxé – comme Rennes et Saint-Malo – à hauteur de 1000 florins, loin devant Vannes (350), Tréguier (460) ou Léon et Saint-Brieuc (800), mais derrière Nantes (1500) et surtout Dol (plus de 3000) qui est le diocèse le moins étendu mais celui où la seigneurie temporelle de l’évêque est la plus puissante.

L’évêque, un pasteur ?

Entre le XIIIe et le XVe siècle, 25 évêques se succèdent sur le siège de Quimper, avec des durées d’épiscopat extrêmement variables. Le plus bref est celui de Thomas d’Anast, nommé le 18 février 1321, qui fait son entrée solennelle le 21 mars 1322 pour mourir trois mois plus tard. Le plus long concerne Alain Morel, élu par le chapitre au printemps 1290, mort le 1er décembre 1320.

Liste des évêques de Cornouaille (XIIIe-XVe s.)

1192-1218 : Guillaume 1335-1352 : Alain Le Gall

1219-1245 : Rainaud 1352-1357 : Geoffroy de Coëtmoisan

1245-1261 : Hervé de Landeleau 1357-1383 : Geoffroy Le Marhec 1261-1267 : Guy de Plouvenez 1383-1408 : Thibaud de Malestroit 1267-1280 : Yves Cabellic 1408-1416 : Gatien de Monceaux 1283-1290 : Even de La Forêt 1416-1444 : Bertrand de Rosmadec 1290-1320 : Alain Morel 1444-1451 : Alain de Lespervez 1321-1322 : Thomas d’Anast 1451-1472 : Jean de Lespervez

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1322-1324 : Bernard du Pouget 1472-1479 : Thibault de Rieux 1324-1326 : Guy de Laval 1479-1484 : Guy du Bouchet 1326-1330 : Jacques de Corvo 1484-1493 : Alain Le Maout 1330-1333 : Yves de Boisboissel 1493-1501 : Raoul Le Moël 1333-1335 : Alain Gontier

La situation a été particulièrement instable au début du XIVe siècle quand 6 évêques se succédèrent en 15 ans, car Quimper était alors une simple étape dans la foire aux bénéfices organisée par la papauté d’Avignon. À la mort d’Anast, Jean XXII nomma Bernard du Pouget, transféré à Nîmes sans même avoir été consacré à Quimper, tout comme son successeur Guy de Laval, transféré au Mans. Jacques de Corvo quitta Quimper pour Toulon en ayant à peine résidé, et le suivant, venu depuis le siège de Tréguier, laissa Quimper pour Saint-Malo. La carrière d’Alain Gontier s’est faite en sens inverse : évêque de Saint-Malo, il vint finir ses jours à Quimper. La cathédrale a donc été privée de son évêque pendant bien longtemps !

Le droit canon précise avec minutie les tâches de l’évêque, responsable du salut de son peuple. Investi d’un pouvoir d’ordre, il doit présider aux célébrations liturgiques, administrer les sacrements, ordonner prêtres et diacres et jouer un rôle éminent pour la pénitence des cas qui lui sont réservés. Le prélat exerce un magistère et doit diffuser l’Évangile et pourvoir à l’instruction de ses ouailles par la prédication. Pour remplir ces missions, il dispose d’une administration et d’instruments : le synode diocésain regroupe – souvent dans la cathédrale – le clergé autour de l’évêque, en principe deux fois par an, pour traiter d’affaires diverses et promulguer des statuts synodaux ; la visite pastorale, annuelle, doit mener le prélat en personne dans les paroisses et les établissements ecclésiastiques de son diocèse pour inspecter les églises et le clergé et contrôler la conformité de la vie des fidèles à la norme – mais en 1423, Bertrand de Rosmadec reçoit du pape licence de faire visiter par procureur.

En l’état de la documentation, les évêques de Cornouaille se signalent davantage comme administrateurs que sous le jour de pasteurs zélés. En matière d’administration, Alain Le Gall a procédé à la remise en ordre de la vie ecclésiastique dont le diocèse avait besoin après la forte instabilité épiscopale des années passées et les débuts de la guerre de succession de Bretagne. Ancien vicaire général de Corvo et de Gontier, donc rompu au gouvernement diocésain, on lui doit l’initiative – en date du 18 octobre 1351 – de rassembler toutes les chartes de la cathédrale dans un cartulaire afin « de garantir de la ruine les droits et libertés de l’Église de Quimper notre épouse. […] Une triste expérience nous a appris combien depuis dix ans, par le malheur des guerres, elle a eu à souffrir dans ses droits et dans ses personnes, dans son chef et dans ses membres. »

Mais les pasteurs existent aussi. Alain Morel est de ceux-là. Il réglemente en 1294 la nomination aux bénéfices vacants – pour que le soin des âmes ne soit pas trop longtemps mis en péril – et obtient quelques années plus tard, avec d’autres évêques de Bretagne, une bulle pontificale qui rappelle aux religieux mendiants – un couvent de Franciscains s’est ouvert à Quimper en 1232/3 à l’initiative de l’évêque Rainaud – l’obligation qui leur est faite de laisser aux curés des paroisses dans lesquelles ils ont quêté le quart des aumônes reçues. Avec la même volonté de préserver le cadre paroissial, Geoffroy Le Marhec promulgue des statuts synodaux par lesquels il impose aux curés de respecter la résidence, d’assurer la célébration rigoureuse de l’office, l’administration des sacrements et l’éducation du peuple ; il affirme aussi le monopole paroissial en matière de sépulture et il est le premier évêque à formuler l’obligation pour chaque curé de tenir un registre des baptêmes, mariages et sépultures – mesure reprise à Nantes, Saint-Brieuc ou Rennes au

XVe siècle. L’ensemble de sa législation permet de le ranger au nombre des évêques réformateurs de Bretagne à la fin du Moyen Âge.

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Si Thibaud de Malestroit et Gatien de Monceaux se sont montrés soucieux de la vie religieuse, leur successeur Bertrand de Rosmadec est sans doute la grande figure de l’épiscopat de Cornouaille de la fin du Moyen Âge. Par son gouvernement et sa vie exemplaire, il est mort en 1445 en « estime de sainteté » – on dit aussi qu’Hervé de Landeleau est mort en odeur de sainteté et en 1313, une femme aveugle recouvrit la vue auprès de son tombeau. Rosmadec est l’entrepreneur du grand chantier de la cathédrale à partir de 1424 (portail, tours, sacristie…). Quimper lui doit aussi la fondation d’une aumônerie et l’assignation aux pauvres d’un fond de 260 livres en faveur des autres hôpitaux de la ville. Il offrit les orgues à la cathédrale, fonda six enfants de chœur avec un maître (donc une psalette), fit réaliser des images de la Vierge et de saint Jean et légua au trésor de son église de très nombreux objets précieux.

Après lui, les indices d’une pastorale active sont bien plus ténus. Jean de Lespervez fait construire la chapelle du Sacré-Cœur, Gui du Bouchet tient un synode à Quimperlé en 1483 et Alain Le Maout établit plusieurs fondations pieuses dans sa cathédrale, notamment une chapellenie de quatre messes hebdomadaires dans la chapelle dédiée à Marie Madeleine dans laquelle il élit sa sépulture.

Le recrutement des évêques

Le duc Pierre Mauclerc s’était engagé en 1218 à respecter le libre choix des évêques par les chapitres cathédraux, ce qui revint en fait à laisser s’exercer l’influence des rois de France dans les diocèses bretons. Le prélat du XIIIe siècle est devenu un agent actif de la pénétration capétienne en Bretagne. L’évêque Rainaud – qui en 1239 accorda à la fabrique les annates (la première année de revenu) de toutes les églises à sa collation, en vue des travaux du chevet – est dit « Français d’origine ». En 1302, Alain Morel adhère à la sentence du roi Philippe IV le Bel contre le pape Boniface VIII. Dans la première moitié du XIVe siècle, avec l’appui des papes d’Avignon, les évêchés de Bretagne continuent à relever du réseau des bénéfices dont la monarchie dispose facilement pour ses serviteurs.

Du Pouget et Coëtmoisan sont promus par la faveur du roi – sans jamais venir, ni l’un ni l’autre à Quimper – et le dominicain Jacques de Corvo est confesseur de la reine.

Tout change à partir du milieu du XIVe siècle, quand la guerre de succession est remportée par Montfort, avec l’appui des Anglais, contre un prétendant, Charles de Blois, ardemment soutenu par les rois de France – et par Geoffroy Le Marhec, ce qui lui valut de sérieuses frictions avec ses chanoines. La Bretagne prétend désormais à l’autonomie de la décision politique. « L’évêque devient à certains égards le premier représentant du duc sur place, bien plus que l’émanation des populations locales, car l’entente entre Bretagne et Saint-Siège aux XIVe et XVe siècles laisse peu d’espace de liberté aux chanoines en matière d’élection épiscopale » (J. Kerhervé). Avec Thibaud de Malestroit – conseiller du duc et frère de Jean, chancelier de Bretagne – s’ouvre l’ère des protégés du prince. Monceaux est conseiller et ambassadeur, Rosmadec également conseiller, les Lespervez sont respectivement frère et fils de Charles, second président de la Chambre des comptes et Le Maout président de cette même institution ; quant à Bouchet, il a été vice-chancelier du duc. La plupart des évêques cumulent donc charges ecclésiastique et civile – ce qui contribue sans doute à expliquer leur faible inclination pastorale.

Le renforcement du pouvoir ducal a permis au prince de dialoguer directement avec la papauté. Les nominations d’évêques ont respecté leur entente scellée par le concordat de Redon (14 août 1441). Le pape s’y engage à désigner des évêques fidèles et agréables au duc ou recommandés par lui. En 1453, le pontife accorde qu’aucun étranger au duché ne serait nommé à un bénéfice en Bretagne, sauf si le prince le demande.

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LE CHAPITRE CATHÉDRAL ET LES CHANOINES Organisation et fonctionnement du chapitre

Comme dans la plupart des cathédrales, les desservants de l’église Saint-Corentin formèrent d’abord une communauté régulière, sous la direction d’un abbé. Cependant, le

XIIe siècle fut marqué par un ample mouvement de sécularisation des chapitres cathédraux – même si Saint-Malo n’a été sécularisé qu’en 1319 – qui passa par l’abandon de la vie commune et la partition de la mense capitulaire, tenue jusqu’alors collectivement, en un certain nombre de prébendes attribuées désormais personnellement au titulaire de chaque canonicat. La chronologie du processus reste indécise dans le chapitre de Cornouaille : il était encore régulier d’après un acte de 1128, mais chaque chanoine avait sa prébende en 1173. Le chapitre comprenait alors 12 chanoines, puis 15 à partir de 1213 et enfin 16 ; le chiffre de 15 fut retrouvé en 1460 quand le pape Pie II unit une prébende à la mense épiscopale pour permettre à l’évêque de participer aux délibérations du chapitre.

Quatre d’entre eux avaient rang de dignitaires. Le diocèse étant divisé en 2 archidiaconés (Cornouaille et Poher), il y avait 2 archidiacres, représentants de l’évêque dans leur circonscription qu’ils étaient tenus de visiter chaque année – même si l’archidiacre Pierre de Kerloaguen (1463-1497) avait reçu le droit de visiter le Poher par procureur. Le trésorier avait la charge des finances capitulaires. Quant au chantre, il avait la direction du chœur pour le chant et l’ordonnancement des cérémonies.

Une fois la prébende décrochée – par collation épiscopale, nomination pontificale… –, le chanoine était solennellement reçu membre du chapitre. Il devait prêter serment d’en respecter les statuts et acquitter une sorte de droit d’entrée appelé « droit de chape », pratique dont le coût n’a cessé de s’élever : 8 livres en 1271, 12 en 1357, 15 en 1469 et 20 en 1486. Il était ensuite installé dans sa stalle du chœur. Chaque prébende avait une stalle attitrée, désignée par le nom de la paroisse qui formait sa prébende ; le chanoine était tenu d’assurer la charge d’âmes dans cette paroisse, mais elle était remplie par un vicaire, qu’il devait présenter à l’évêque depuis la décision prise en synode diocésain en 1270.

Les chanoines de Quimper devaient comparaître en réunions appelées chapitres. Les chapitres ordinaires, hebdomadaires, les rassemblaient pour la gestion des affaires courantes. Les chapitres extraordinaires se tenaient plusieurs fois par an, au lendemain de certaines fêtes, à l’occasion desquels étaient promulgués des statuts de réforme. Ils devaient encore se réunir à chaque vacance épiscopale pour élire un nouvel évêque, mais l’interventionnisme pontifical dans la désignation aux bénéfices a limité les occasions d’élection : sur les 19 évêques entre la fin du XIIIe et la fin du XVe siècle, 6 seulement ont été élus (Morel, Le Gall, Monceaux, Rosmadec, le second Lespervez et Le Maout).

Chaque titulaire d’une prébende percevait deux sortes de revenus. Les « gros fruits » étaient un revenu annuel fixe, que l’on ne pouvait encaisser qu’après avoir fait acte de trois mois consécutifs de résidence une fois son canonicat obtenu – stage appelé

« rigoureuse » dans les cathédrales de la France de l’Ouest. Les autres revenus, en nature et en argent, étaient les distributions, proportionnelles à la présence aux heures canoniales, à la procession du dimanche ainsi qu’aux chapitres. Avant 1287 fut institué un clerc chargé de distribuer les jetons de présence. Les statuts synodaux (1276, 1284, 1292…) et les statuts capitulaires fixaient les conditions requises pour prétendre à ces distributions et les causes légitimes de dispense (infirmité, études…).

Depuis qu’ils avaient abandonné la vie commune, les chanoines devaient disposer de maisons prébendales. Au début du XIIIe siècle, le chapitre n’en avait aucune. Elles furent obtenues par des donations, le plus souvent de la part de membres du chapitre (1219,

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1220, 1241, 1245…), mais les maisons n’ont jamais été en nombre suffisant ; le chapitre décida donc en 1335 de les affecter aux chanoines résidant continuellement ou au moins depuis deux ans. Leur entretien était à la charge de leurs détenteurs, obligés de les laisser en bon état de réparation. Disposer d’une maison était ainsi un privilège. C’est pourquoi en 1463, quand l’archidiacre Guillaume de Kerloaguen résigna sa prébende et sa dignité en faveur de son neveu Pierre de Kerloaguen, ce dernier, âgé seulement d’environ 18 ans, lui succéda sans tarder dans son bénéfice et dans sa maison canoniale.

Le monde des chanoines

Une étude portant sur les chanoines de Quimper aux XIVe et XVe siècles a permis d’en identifier 192. Parmi eux, 136 sont des Bretons, dont 35 au moins nés en Cornouaille ; mais les origines géographiques d’une cinquante d’individus restent indéterminées et d’autres natifs du duché s’y trouvent sans doute. À l’instar des autres chapitres de la France du Nord, celui de Cornouaille ne posait pas de condition à l’entrée en son sein – seule une naissance libre et légitime était requise, comme dans l’ensemble du clergé. Les chanoines sont pour moitié (98) nobles de naissance, certains issus de lignages de bonne noblesse disposant d’importantes seigneuries (Rosmadec, Lespervez, Tréanna…), d’autres de familles de petite noblesse tels, vers 1300, Olivier de Conq et son frère Yves, neveux de l’évêque Yves Cabellic qui avait fait édifier la chapelle Saint-Nicolas où tous trois furent inhumés. L’extraction sociale de l’autre moitié n’est pas connue. Doivent vraisemblablement s’y cacher des roturiers sortis du monde du négoce et des offices.

Comme dans tout chapitre, certaines familles sont parvenues à s’imposer sur plusieurs générations car cette implantation canoniale leur donnait honorabilité et privilèges et confortait leur position. Les familles Kaer, Kerloaguen, Penquelennec ou Tréanna donnent ainsi de 2 à 4 chanoines au chapitre, mais la palme revient – si, toutefois, ils appartiennent bien tous au même lignage – aux Le Marhec entre 1360 et 1424 : outre l’évêque, il y a un autre Geoffroy (archidiacre), Guillaume (archidiacre), Guillaume le Jeune (official), Jean et Pierre. Le système de la résignation d’un bénéfice en faveur d’un successeur précis joue dans le même sens. Le cas des Kerloaguen, déjà évoqué, n’est pas unique : parmi d’autres, Olivier de Hospitis, chanoine de 1362 à 1424, résigne en faveur de son neveu François qui meurt en 1470. À eux deux, ils occupent un même canonicat pendant plus d’un siècle !

La formation universitaire est devenue fréquente en milieu canonial à la fin du Moyen Âge. Pourtant, peu de chanoines de Quimper sont parés d’un grade : ils ne sont que 25, aux deux tiers formés en droit. La Bretagne n’ayant pas d’université avant la fondation de celle de Nantes en 1460, les natifs du duché devaient en sortir pour étudier. La plupart (15) se rendirent à Angers, université la plus proche ; d’après les suppliques envoyées par cette dernière à la papauté pour obtenir des bénéfices aux gens d’étude, Quimper se range au septième rang des diocèses de provenance de ses étudiants ; d’autres allaient à Paris – pour y étudier la théologie ou la médecine – où un collège pour les étudiants de Cornouaille avait été fondé en 1317 – ou encore à Orléans.

Le monde des chanoines est donc un milieu hétérogène par ses origines et sa formation. Il l’est tout autant par le comportement des hommes qui le composent. Il y a ceux qui ne font que passer (mort prématurée, permutation, promotion…), et ceux qui restent – le record de longévité revient à Olivier de Hospitis. Il y a ceux qui résident, ceux qui ne résident pas ou peu car ils sont entrés dans le cumul des bénéfices et les carrières extra-canoniales – enseignement ou service des États. Hugues de Keroulay, noble du diocèse de Léon où il est aussi chanoine, trésorier de Quimper (1370-1383) et doyen de Saint-Malo – qui finit évêque de Tréguier (1383-† 1385) – enseigne longuement le droit à Angers et réside peu à Quimper. Guillaume de Kaer (1391-1413), archidiacre de

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Cornouaille, ancien étudiant de Paris – où il est aussi chanoine de Notre-Dame ainsi qu’à la cathédrale de Nantes – est un actif conseiller du duc Jean V.

Les exemples de ces carrières multiples ne manquent pas et elles contribuent à un absentéisme important. En 1408, pour l’élection de Gatien de Monceaux, le chapitre doit faire chercher les chanoines absents dans toute la province de Tours. Pour les quatre années où les comptes du chapitre sont conservés (1458, 1468, 1469 et 1474), la rémunération des chanoines présents aux chapitres généraux ne concerne que de 8 à 10 individus, et 4 seulement pour le chapitre réuni le lendemain de la Saint-Luc 1474 ; pour la rétribution des chanoines présents à la messe de certaines fêtes (Assomption, Toussaint, Nativité…), elle n’est jamais perçue par plus de 4 d’entre eux ! À l’inverse, certains hommes sont de véritables piliers de la vie de la cathédrale tel Pierre de Quenquis (1416- 1458) : plusieurs fois procureur de la fabrique, auxiliaire dévoué de Rosmadec et official de son successeur, il est inhumé dans la chapelle Saint-Paul.

LA VIE AU JOUR LE JOUR La vie religieuse

Que les évêques soient présents et zélés ou non, que les chanoines résident ou pas, la cathédrale de la fin du Moyen Âge est le lieu d’une vie religieuse intense qui se développe sous des formes très variées. La raison d’être d’un chapitre est la célébration de l’office divin dans le chœur de l’église. Chaque jour, les chanoines doivent se rassembler pour les heures canoniales (primes, laudes, matines, messe du chœur, tierce, vêpres et complies).

L’absentéisme d’un certain nombre de prébendés ne signifie pas un chœur désert car de longue date, ils ont pris l’habitude de se faire assister ou suppléer par un bas-chœur composé de vicaires, de clercs et autres « suppôts du chœur ». Le chapitre pourvoyait à leur entretien grâce au produit des dîmes et des annates et ils prenaient également part aux distributions à l’occasion des obits et des fondations.

En effet, la cathédrale de Cornouaille est une vaste église qui bruit alors en permanence de prières et de chants car les cérémonies des chapelles s’animent au quotidien, succédant à celles du chœur, pour le service de toutes les fondations pieuses : obit (simple messe anniversaire pour l’âme d’un défunt) ou chapellenie (un service hebdomadaire) établie par les plus fortunés. Le mouvement des fondations est tôt amorcé ; après un essor encore modeste au XIIIe siècle, le cartulaire contient la fondation de 110 anniversaires entre 1300 et 1350, dont 62 par des laïcs. D’opulentes chapellenies sont instituées, en particulier par des évêques : en 1376, Geoffroy Le Marhec y consacre 540 francs or, et 36 livres de rente pour un anniversaire.

La cathédrale remplit un rôle central dans la desserte paroissiale de la ville. Au départ, la paroisse unique de Quimper y était desservie par un vicaire appelé « apocrisaire de l’église ». Avec l’essor démographique, elle fut divisée en six parcelles desservies à des autels de la cathédrale par autant de « chapelains majeurs » nommés par le chapitre ; elles vinrent s’ajouter aux paroisses Saint-Mathieu – formée fin XIIe siècle dans la terre ducale à l’Ouest de la ville et qui dépendait aussi du chapitre – et de Locmaria. Par les fondations comme par le service des paroisses, la cathédrale était bien aussi l’église des fidèles.

Elle l’était également au fil de l’année avec les grandes fêtes qui ponctuaient le calendrier. Il y avait le cycle du temporal, commun à toutes les églises, et les fêtes de l’Église universelle autour du Christ, de la Vierge, des apôtres et de quelque martyr ou confesseur ; en certaines occasions, le clergé de la cathédrale se rendait en grande pompe en procession vers tel ou tel sanctuaire – Locmaria pour les Rameaux par exemple. À la

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fin du Moyen Âge, les Églises locales honoraient aussi leurs saints propres. Le manuscrit d’un bréviaire de Paris (1472) a été adapté à l’usage de Quimper (Paris, BnF, ms. lat.

1294) ; on y a alors ajouté divers saints liés à la christianisation de la Cornouaille : l’abbé de Landévennec Guennolé, l’ermite Primaël, saint Ronan – ermite irlandais passé en Armorique, dont les reliques, transférées à la cathédrale à une date inconnue, furent placées en 1219 par l’évêque dans une châsse en vermeil ornée des figures des douze apôtres –, les saints « évêques » Alor et Conogan, et naturellement saint Corentin.

La cathédrale pouvait s’enorgueillir de posséder d’insignes reliques que des indulgences pontificales (en 1439, 1477 ou 1501) encourageaient les fidèles à visiter pour aider à l’achèvement des travaux – reliques également visitées par les pèlerins lors du Tro- Breizh. L’inventaire de 1274 en donne la liste : corps de saint Ronan, avec plusieurs menus restes, dans une châsse d’argent ; chefs des saints Ronan et Conogan, chacun dans une boîte d’argent ; partie d’un bras de saint Corentin dans un bras de bois argenté ; dent du même avec l’os de son bras ; soulier de sainte Anne, dans un soulier d’argent ; reliques de sainte Radegonde et de saint Armel dans une grande coupe d’argent avec une boîte d’ivoire qui contient d’autres reliques… À cet ensemble de restes saints, il faut ajouter dans le trésor des dizaines de coupes d’argent, croix dorées et argentées, calices avec patène, encensoirs, crosses, anneaux et autres pièces.

Une dernière marque de la suprématie de la cathédrale dans la vie religieuse est le nombre des confréries qui y avaient leur siège au XVe siècle : au moins 5 – Saint-Julien fondée au début du siècle, Saint-Crépin et Crépinien pour les cordonniers, Saint-Ronan pour les tisserands et Saint-Corentin, toutes avant 1431, et Saint-Nicolas – contre 1 seulement dans le couvent mendiant voisin et 1 autre à Notre-Dame-du-Guéodet.

La bibliothèque du chapitre et la vie culturelle

Les sources ne semblent pas faire de la cathédrale un haut lieu de vie intellectuelle au Moyen Âge. Le diocèse a eu pour évêque Bernard de Moëlan (1159-1167), ancien chancelier de l’école de Chartres, mais rien ne dit s’il a développé un enseignement à Quimper. Un écolâtre – maître des écoles – est attesté à partir de 1219, mais sans le rang de dignitaire qu’il avait dans la plupart des chapitres cathédraux. On peut aussi rappeler qu’encore aux XIVe et XVe siècles, les chanoines gradués d’université sont très nettement minoritaires dans le chapitre. Pour finir, nous ne savons quasiment rien des livres possédés par ces hommes. Jean de La Tuile, chanoine et chantre de Quimper (1384-1413), longtemps professeur de droit à Angers, lègue à la cathédrale de cette ville un manuscrit contenant l’Historia Trojana et l’Énéide, mais rien à son église de Cornouaille. En 1417, les héritiers de Gatien de Monceaux (mort à Fougères) rendent à la cathédrale un manuscrit du Catholicon du dominicain italien Giovanni Balbi.

La cathédrale Saint-Corentin n’était pas pour autant un désert intellectuel, comme en témoignent les deux inventaires conservés des livres du chapitre. En 1274, il possèdait 49 volumes : une grande Bible, une autre dans les mains de l’évêque, les Décrétales prêtées au chantre et les Sentences de Pierre Lombard également prêtées, les Homélies de Grégoire le Grand, les Moralia sur Job et un psautier glosé aux mains de l’évêque, 4 psautiers, 2 bréviaires, 4 antiphonaires, 7 graduels (dont 3 neufs et 3 vieux), 3 missels, 2 passionnaires (dont un reçu du prieur de Locmaria), les Épîtres de saint Jérôme… En 1361 et 1365, le nombre de volumes était désormais de 103 : 59 intéressent la liturgie, 20 les livres saints et leurs commentaires, 14 la théologie, le reste des nécrologes et autres livres de comptes. La collection paraît somme toute modeste : si Dol n’avait en tout que 67 volumes d’après un catalogue de 1440-1441, Tréguier en possédait plus de 190 en 1491 ; quant à Angers, outre les 149 manuscrits d’étude inventoriés en 1472, le chapitre avait

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près de 200 manuscrits liturgiques à la fin du XVe siècle. Il n’en demeure pas moins que la collection de manuscrits devait paraître suffisante à Bertrand de Rosmadec pour qu’il commande à ses frais la construction d’une bibliothèque.

La vie culturelle ne s’arrête toutefois pas aux livres. La commande artistique en fait pleinement partie. Les évêques et les chanoines de Quimper n’ont pas manqué de vouloir imprimer leur marque dans leur cathédrale avec un foisonnement de blasons sculptés en relief relevés de couleurs éclatantes, en écrivant « la plus belle page héraldique que le Moyen Âge ait gravée en Bretagne sur le granit de ses monuments » (R.-Fr. Le Men). De même, le trésor s’enrichit grâce au travail d’orfèvres locaux – 3 sont connus au début du

XIVe siècle – et une vingtaine d’artistes travaillent au service de la cathédrale dans la seconde moitié du XVe siècle.

La fabrique de la cathédrale

La fabrique est l’institution destinée à pourvoir à la construction et à l’entretien d’un édifice sacré. La fabrique de la cathédrale Saint-Corentin fonctionne depuis le début du

XIIIe siècle. Elle est administrée par un procureur appelé « gouverneur de l’œuvre », désigné pour 3 ans par le chapitre auquel il doit prêter serment (depuis au moins 1268). Il est recruté tantôt parmi les chanoines, tantôt dans les rangs des simples prêtres : le curé de Guiscriff en 1467 ou celui de Laz en 1468 et 1486. Une fois investi, il est le receveur de la fabrique dont il perçoit les revenus et engage les dépenses. Il doit tenir un compte annuel examiné au cours d’une audition devant le chapitre ou ses délégués. Pour son labeur, il reçoit des gages modestes de 100 sous par an.

D’une certaine manière, la fabrique est l’organe dont dépend toute la vie matérielle de la cathédrale. Comme dans toute comptabilité médiévale, recettes et dépenses sont enregistrées séparément. Au chapitre des recettes se trouvent d’abord les rentrées ordinaires (revenus du temporel, augmenté par diverses donations de paroisses par les évêques, revenus des maisons appartenant au chapitre, fondations…) ; les recettes extraordinaires sont évidemment plus aléatoires : offrandes aux reliques, produit des indulgences, annates des bénéfices vacants, droit de chape, dons des chanoines pour les travaux (ils sont 8 en 1477 et 6 en 1478, en échange de la présence de leurs armes sur les voûtes)… Les dépenses présentent la même structure : les mises ordinaires concernent le paiement du personnel (maître de la psalette, organiste…), les frais administratifs (achat de parchemin, procédures…), l’achat de cire pour le luminaire – en 1474 la fabrique y consacre près de 49 livres, sachant qu’en fonction de la qualité, une livre de cire coûte environ 3 sous – et l’entretien habituel de l’église ; les dépenses extraordinaires concernent les mises artistiques (avec un maximum de 185 livres en 1486), la confection d’objets d’orfèvrerie (un coq doré au-dessus de la flèche de l’église en 1469), l’achat ou la remise en état de manuscrits et, surtout, les grands travaux qui engloutissent plus de 700 livres en 1469 et 1478 et 1143 livres en 1486.

Recettes et dépenses de la fabrique de la cathédrale de Quimper (1439-1486)

Année Recettes Dépenses

1439 135 l. 81 l.

1440 164 l. 112 l.

1458 221 l. 167 l.

1468 990 l. 769 l.

1469 895 l. 1026 l.

1474 766 l. 574 l.

1477 902 l. 546 l.

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1478 1200 l. 1077 l.

1486 1511 l. 1459 l.

Sources :

Archives départementales du Finistère, séries 1 G et 2 G, fonds de l’évêché et du chapitre cathédral de Cornouaille (comptes du temporel, comptes de la fabrique et du chapitre, fondations pieuses…).

MORICE Hyacinthe, Mémoires pour servir de preuves à l’histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, 3 vol., Paris, 1742-1746.

PEYRON Paul, Cartulaire de l’Église de Quimper, Quimper, 1909.

—, Actes du Saint-Siège concernant les évêchés de Quimper et de Léon des XIIIe et XIVe

siècles, Quimper, 1915.

Bibliographie :

COLIN Dominique, Les comptes de la cathédrale de Quimper (1439-1514), 2 vol., Mémoire de maîtrise d’histoire, Université de Bretagne occidentale, 1996.

GESLIN DE BOURGOGNE Jules-Henri, BARTHÉLEMY Anatole DE, Anciens évêchés de Bretagne. Histoire et monuments, 6 vol., Paris, 1855-1879.

KERHERVÉ Jean (dir.), Histoire de Quimper, Toulouse, 1994.

LA BORDERIE Arthur DE, « Notes sur les livres et les bibliothèques au Moyen Âge en Bretagne », Bibliothèque de l’École des chartes, t. 23, 1862, p. 39-53.

LE MEN René-François, Monographie de la cathédrale de Quimper, Quimper, 1877.

PEYRON Paul, « Prébendes et revenus du chapitre de Cornouaille », Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1900, p. 3-31.

—, « Les statuts capitulaires de Quimper », Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1900, p. 273-301.

POQUET DU HAUT-JUSSÉ Barthélemy-Anatole DE, Les papes et les ducs de Bretagne.

Essai sur les rapports du Saint-Siège avec un État, 2è édition, Spézet, 2000.

STÉPHAN Bruno, Le haut-clergé de l’évêché de Cornouaille aux XIVe et XVe siècles, 2 vol., Mémoire de maîtrise d’histoire, Université de Bretagne occidentale, 1992.

Références

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