La baisse du change allemand et la situation financière de la Hollande

Trente-unième Année. — > N» 4 P r i x d u n u m é r o : 10 centimes

Samedi 15 Janvier 1916 Bureaux: R u e de l a S e r r e , 58

ABONNEMENTS

Un an Six mois

Suisse . . . . Fr. 6.— Fr. 3.—

Union postale » 12.— > 6.-*-

Compte de Chèques postaux I V b 4 2 6

ParaiKUt le Mercredi et le Samedi I la tai-de-Fondi On s'abonne à tons les bureaux de poste

A N N O N 6 E S

suisses 20 et, offres et demandes de places 10 et. la ligne, étrangères 25 centimes la ligne

Les annonces te paient d'avance

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels Les C o n s u l a t s s u i s s e s à l ' é t r a n g e r r e ç o i v e n t l e j o u r n a l

Bureau des annonces : Soc. an. Suisse de publicité, Haasenstein & Vogler, 22, rue Leopold Robert, La Chaux-de-Fonds et succursales en Suisse et à l'étranger.

Faut-il naturaliser ?

Faut-il? Ne faut-il pas? — Oui ! Non! — Les opinions, les arguments se croisent;

s'entrechoquent : Hélas ! Lés arguments ne sont pas toujours comme les pierres à feu qui font jaillir la lumière en s'entrecho- quant. : ; •.' :. y.'- ! .

A la vérité, c'est l'opinion négauVé qui fait le plus de bruit depuis quelques se- maines dans la presse romande. «Non, ne naturalisons pas pendant la guerre les étrangers qui briguent notre droit de cité, disent maints patriotes; leurs motifs sont"

impurs et leur caractère équivoque. D'au- tres, plus pressants et plus directs, écrivent

«Le trafic des naturalisations bat son plein en Suisse, à tel point qu'une vague de ré- probation passe sur le pays ».

Que l'on me permette de trouver cette indignation exagérée et cette vague de ré- probation plus dangereuse que saine; Non pas que j'aime l'équivoque, non point qu'un trafic louche me paraisse excusable. Mais il ne faut pas que quelques faits regretta- bles troublent notre jugement. Il y a des abus. Combattons-les., Mais il y en a beau- coup moins que le public ne l'imagine.

Première catégorie d'abus : :dans trois ou quatre cas, certaines autorités locales ont accordé à des candidats à la naturalisation de faux certificats de séjour. (Affaire Taton, etc.) Chaque fois que pareil agissement s'est découvert, le Conseil fédéral a cassé la naturalisation et déféré les coupables aux tribunaux. Il serait bon que ceux qui se sont publiquement indignés de ces scandales apprennent et publient l'inter- vention énergique et sévère de l'autorité supérieure.

Deuxième catégorie d'abus: certaines communes (par exemple dans le canton de Zurich, dans le Jura bernois) profitent de quelque lacune de telle ou telle loi canto- nale pour admettre à la bourgeoisie, sui- vant grasse indemnité, des étrangers qui ont accompli dans une autre région du pays le séjour préalable de deux ans, qui est indispensable. Dans ce cas, le candidat remplit strictement les conditions, compli-

quées et sévères, de la loi fédérale, mais ses nouveaux combourgeois ne le connais- sent que de nom, et ne peuvent apprécier les motifs qui le poussent à se faire Suisse.

Il: est légitime que l'opinion publique réa- gisse contre ces pratiques, et l'on peut parler peut-être, dans certains de ces cas, d'un trafic du droit de bourgoisie. Mais re- marquons que la suppression ou la dimi- nution, des taxes de réception aurait pour eflet de faciliter les naturalisations et non de les gêner. Questions délicates, qui doi- vent être traitées avec beaucoup de tact et de prudence. Il vaut mieux s'en remettre aux autorités compétentes que d'entrepren- dre une campagne publique qui dépasse- rait certainemement le but.

Troisième catégorie d'abus : les annonces des spécialistes en naturalisation (Natura- lisation rapide par bureau spécialiste... etc.) L'extrême complication de la procédure actuelle force la plupart des candidats à recourir aux services d'un juriste. Que ceux qui le déplorent s'en prennent aux détours de la loi. Mais qne les juristes sans travail et les agents d'affaires mal achalandés re- courent à la publicité pour offrir leurs bons offices aux néophytes, cela est inadmissi- ble. Ces annonces qui se sont multipliées depuis la guerre, donnent à croire aux gens mal informés et surtout à nos voisins étran- gers, que la Suisse vend sa protection ma- ternelle par l'intermédiaire de courtier mar- rons et de tripots louches. Nous savons de bonne source que l'autorité fédérale mène une campagne discrète mais sévère, contre ces annonces malencontreuses. II est per- mis de souhaiter que cette campagne soil moins discrète peut-être mais plus efficace encore, ' , ; • - ;

Cela dit, le lecteur conviendra qu'il n'esl point excessivement facile de se faire adop- ter par la famille suisse. Des journaux étran- gers affirment que leurs ennemis se dédui- sent en Suisses comme bon leur semble.

Au lieu de se faire l'écho de ces allégations absurdes, la presse suisse devrait réfuter cette calomnie chaque fois qu'on la répète.

On a jugé bon dans certains cantons de suspendre les naturalisations jusqu'à la fin

de la guerre. Certes, le meilleur moyen.de nous laver du soupçon d'être trop accueil- lants, c'est certainement de ne plus accueil- lir personne. Mais sans me permettre de blâmer les cantons qui ont fermé leur re- gistre civique, je suis cerlain que celte ré- serve exlrème serait fort dangereuse si elle s'étendait à toute la Confederation.

Nous sommes à tel point submergés par 1« flot étranger;-qtr;il^ne"tiou8^: reste qtrer trois alernalives : ou bien expulser nos hô- . tes et fermer nos frontières (et c'est parfai- tement impossible!); ou bien nous laisser envahir et annexer à bref délai, comme la république des Boers envahie par,les Afri- kanders et conquise par la nation dont ceux-ci se réclamaient (et nous ne voulons pas abdiquer ainsi!); ou bien nous résou- dre, à naturaliser graduellement nos hôtes et à les assimiler (cette solution, malgré . ses dangers indéniables, sera adoptée, puis- qu'elle est seule praticable).

Si nous devons demain ouvrir la porte toute grande, ce serait folie de la cadenas- ser aujourd'hui. Allons-y prudemment, mais allons-y tout de même. Ce mot de la sagesse vaudoise est ici le mot de la si- tuation.

v- •

Les étrangers en Suisse

Le problème, des étrangers,..dont nous avons déjà parlé, e s t . ^ u n moindre degré une question économique qu'une question politique ou de droit public.

: Le. nomhre des étrangers s'élevait,, en 1850, à 71,570 (30 pour 1000 de la popu- lation résidente); il s'est accru, au. cours de ces soixante années, de 480,441 âmes.

En 1910, il y avait donc, en Suisse, 552,011 (147 pour 1000) étrangers.; L'élément étran- ger a le plus progressé dans le canton de Zurich (3243 par année, en moyenne) et le moins dans le canton d'Un..

De tous les étrangers, les Italiens sont ceux qui accusent la plus forte augmenta- tion. Les Autrichiens et les Allemands se sont aussi très fortement accrus relative- ment ; les Français, beaucoup moins.

' ^ v ^

22 LA F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E Voici la répartition des étrangers en

Suisse, par nationalité :

Allemagne 219.530 France et Monaco 63.708

Italie 202.809 Autriche . . . . . 39 005

Hongrie, Bosnie-Herzégovine . 2.417 Belgique et Luxembourg . . . 1.097

Danemark 1.127 Pays-Bas 1.363 Suède et Norvège 434 Grande-Bretagne et Irlande . . 4.118

Espagne et Portugal 1.118 Russie d'Europe 8.453

Grèce 381 Bulgarie i.- 509

Roumanie 530.

Serbie et Montenegro 233 Turquie d'Europe 520 Etats-Unis 1.704 Autres Etats américains . . . 1.290

Afrique 417 Asie 1.072 Australie 81 La fréquence des naturalisations est fai-

ble. 34 580 étrangers se sont fait natura- liser de 1901 à 1910; les deux tiers de ces naturalisations concernant les trois can- t o n s de Bâle-Ville, Genève et Zurich.

D a n s la population étrangère allemande et française, l'élément féminin prédomine, à cause du n o m b r e considérable de per- s o n n e s venues en Suisse p o u r entrer en service ; chez les Autrichiens et surtout chez les Italiens, c'est l'élément masculin, v u le g r a n d n o m b r e d'ouvriers du bâti- m e n t , qui n o u s viennent de ces pays.

Voici les cantons où la population étran- gère est la plus forte :

Zurich . . . . 102.456 étrangers Genève . . . . 62.611 » St-Gall . . . . 53.171 » Bâle-Ville . . 51.101 » Vaud 45.584 » Tessin . . . . 43.983 » Sur 552.011 étrangers, 287.001 (520 p o u r 1000) habitent les villes, 165.294 (299 pour 1000) les districts industriels, 74 365 (135 p o u r 1000) les districis mixtes et 25 291 (46 p o u r 1000) les districts agricoles.

Les relations économiques après la guerre

Nationalisme e t p r o t e c t i o n n i s m e . La Chambre des c o m m u n e s a discuté la question des relations commerciales brir t a n n i q u e s poslérieures à la guerre et di- verses propositions destinées à resserrer les liens économiques et à r e n d r e plus étroite durant la guerre la coopération commerciale entre Alliés.

M. Runciman, ministre du commerce, a dit que les colonies britanniques enten- d e n t conserver la liberté d'encourager les industries et de percevoir les impôts com- me il. leur plaira.

Il né faut donc pas, dit-il, songer au libre échange dans l'intérieur de l'empire. Il ne faut pas songer non plus à un sollverein enlre les Alliés, le Royaume-Uni et ses colonies.

Toutefois, si le Zollverein élait nécessaire pour çomluire à la victoire, nous n'hésiterons pas à conclure un arrangement de ce retire.

L'empire britannique se remettra des con- séquences de la guerre plus rapidement que n'importe quel autre pays. Ce sera son devoir de contribuer dans la mesure de ses forces à remettre sur pied lès affaires de l'Italie, de la France et de la Russie. Il ne faudrait pourtant pas que l'Allemagne fût réduite à la pauvreté pendant une période prolongée, mais nous exigerons qu'en aucun cas le rétablissement des affaires de l'Allemagne puisse causer le moindre préjudice à la France, à l'Italie, à la Russie et à la Grande-Bretagne. Et pour cela nous déclarerons nettement au moment de la signature de la paix que nous ne permettrons

pas que la paix soit pour l'Allemagne une oc- casion de se livrer à une guerre économique victorieuse contre ses voisines. Nos intérêts nationaux économiques seront notre seul guide en cette affaire.

Nous aurons aussi à voir jusqu'à quel point nous pourrons venir en aide à ceux qui ont combattu, toutefois nous n'attendrons pas la paix pour marcher dans cette voie.

Quant à s'emparer du commerce de l'Alle- magne, c'est chose difficile, attendu que nous ne pouvons pas suffire pour exécuter les com- mandes de nos propres clients; néanmoins nous avons déjà fait beaucoup dans ce sens.

M. R u n c i m a n a passé ensuite en revue les efforts faits par la Grande-Bretagne p o u r développer dans le Royaume-Uni les affaires qui étaient jusqu'ici le m o n o p o l e de l'Allemagne.

Solution élégante

O n n o u s écrit :

Certains négociants en horlogerie de l'Allemagne ont trouvé un m o y e n très in- génieux p o u r parer aux conséquences désastreuses du change du mark, d o n t la baisse persiste à s'accentuer.

Ce moyen consiste à proposer aux four- nisseurs suisses de les régler de la ma- nière suivante : P r e n a n t comme base con- ventionnelle le cours du m a r k égal à celui du franc, le négociant allemand verse dans une b a n q u e allemande le m o n t a n t des fac- tures de son fournisseur en m a r k s p o u r francs, au crédit d'un compte ouvert à ce dernier, et ces sommes restent en dépôt j u s q u ' a u m o m e n t où le m a r k reviendra à son cours normal, ce qui ne saurait tarder, paraît-il, si l'on en croit les affirmations venant du côté allemand.

Ainsi donc, le fabricant suisse qui aura à toucher une facture de 1000 francs d'un client allemand, recevra 1000 m a r k s par le dépôt de cette s o m m e chez un b a n q u i e r allemand où elle restera à sa disposition jusqu'à la réhabilitation du mark. La solu-

tion est élégante a s s u r é m e n t et toute à l'avantage du client. Q u a n t au fournisseur, s'il est assez bénévole p o u r l'accepter, il risquera d'attendre sous l'orme un certain temps avant de toucher ses francs dans leur intégralité, sans compter qu'il n'est pas toujours agréable d'avoir son argent là-bas au lien de l'avoir ici. Il s'agit d o n c d'ouvrir l'œil et le bon !

Un fabricant.

La baisse du change allemand et la situation financière de la Hollande

On a capté les deux radiogrammes suivants envoyés de New-York en Allemagne :

NeAV-York, 7 janvier 1916, 4 h. 5.

Commerz. Disconto Bank, à Berlin.

Impossible vendre les marks ; il n'y a abso- lument pas d'acheteurs en ce moment'; on offre à 74.

International City Bank (New-York.

Et celui-ci :

New-York, 7 janvier. 4 h. 5.

Max Warburg, Ferdinandstr., Hamburg.

Le mark est offert constamment et libre- ment à 73,36, par Speyer et par l'Equitable ; nous pensons qu'ils agissent pour le compte de la Deutsche Bank. Le marché est complè- tement démoralisé, ce qui paralyse les achats de votre troisième emprunt.

L. Resing.

— D'autre part, on télégraphie de Christia- nia :

Les capitalistes allemands, qui, pour la plu- part, ont déjà négocié leur portefeuille de va- leurs Scandinaves, essaient maintenant d'ob-

tenir ici des crédits sur des titres allemands en les escomptant pour 50 °/o de leur valeur.

Mais les banques norvégiennes, en général, se refusent à ces opérations.

— Pendant ce temps, le papier commercial de la Hollande est le plus demandé du monde entier. Depuis la déclaration de guerre, la Banque nationale hollandaise a vu son en- caissé d'or passer de 162 millions de florins à 429 millions, et l'afflux continue, par suite des versements d'or exigés de l'Allemagne en payement des marchandises achetées par le canal de la Hollande.

La situation économique et l'or en Russie

Les Petrogradskiya Viedomosti signalent une hausse excessive des denrées alimentai- res ; le sel se vend à 30 cop. la livre ; le pain atteint des prix exorbitants. A Pétrograde, le laitage a subi la même hausse de prix et n'est plus débité à domicile. On manque aussi de viande, surtout le veau et le porc deviennent de plus en plus rares et coûteux.

De même, il y a une crise grave du combus- tible ; Outro Rossii communique que les ré- serves de charbon à Moscou et à Pétrograde,, tant pour les usines que pour les besoins pri*

vés, sont calculées pour quinze j o u r s ; on, es- père les arrivées dû combustible du bassin de Donetz, où se poursuit un travail fiévreux;

toutefois, si les transports venaient à subir des retards par suite des difficultés de commu- nications actuelles, les deux capitales se trou- veraient dans une situation critique.

Les Petrogradskiya Viedomosti commu- nique ;

Afin d'attirer l'or dans les caisses de l'Etat, une prime spéciale s'élevant à 30 °/» de la va- leur intégrale est accordée à chaque personne qui remettra aux institutions de l'Etat au moins une livre d'or.

Pour activer la production du minerai dans les mines d'or de la Sibérie orientale, où le manque de la main-d'œuvre se fait de plus en plus sentir, le ministère du commerce et de l'industrie a résolu de faire venir pour ces mi- nes d'or des coolies chinois.. ,,.., ?ri<-,s Ï O'0JT

Le cours du rouble est de nouveau tombé à Pétrograde. , . y."-

La foire d'échantillons de Lyon

La foire d'échantillons de L y o n , d o n t n o u s avons eu déjà l'occasion d ' e n t r e t e n i r nos lecteurs, est, c o m m e on le sait, orga- nisée par la Société lyonnaise p o u r le dé- veloppement du commerce et d e Tindus- trie en F r a n c e , o u v r i r a ses portes p o u r la première fois, d u 1« au 15 mars prochain.

Les souscriptions p o u r les participants de Suisse s e r o n t reçues j u s q u ' a u 31 jan-

vier 1916. . _ ^

L'emprunt français

Le Temps annonce que le chiffre global de l'emprunt français atteindra quinze milliards et demi, sur lesquels six milliards d'argent frais.

Une Chambre de commerce suisse à Paris

O n sait que ce projet n'a pas été a p p u y é

par le Conseil fédéral. . N o u s n e voulons pas discuter les motifs

qui ont engagé n o s autorités à ne pas don- n e r suite à ce projet. D ' a p r è s n o s infor- mations, c'est surtout le V o r o r t du Schwei- zerischer Handels- u n d Industrieverein qui ne s'y est pas m o n t r é s y m p a t h i q u e , mais pourtant les conditions actuelles n e seraient a u c u n e m e n t satisfaisantes.

O n sait q u e la Chambre de c o m m e r c e suisse s'est déjà occupée à plusieurs re- prises du m ê m e projet. E n juillet dernier, elle a e n t e n d u un r a p p o r t du conseiller national Alfred F r e y , concluant par des a r g u m e n t s r é s u m é s ainsi, dit le r a p p o r t de l'Union suisse des maisons de g r o s :

L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E 23

« 1. Il n'existe pas à Paris assez de commer- çants établis et s'intéressant à une Chambre de commerce, donc il n'y a pas assez d'élé- ment sérieux et de tout repos pour composer cette chambre avec certitude d'une durée et d'une suite assurées.

« 2. Les Suisses habitant Paris pendant un grand nombre d'années deviennent Français de sentiments et ne seraient plus les défen- seurs des intérêts suisses.

« 3. Les messieurs qui s'intéressent à Paris , à ce projet ont à cœur de trouver un locataire pour leurs constructions, rue des Messageries.

•:'•,•' «4. M. Lardy n'est pas partisan du projet, craignant que la chambre ne fasse double em- ploi et ne s'occupe de choses étrangères à ses attributions. »

O n n e saurait être moins juste ni plus offensant envers la colonie suisse à Paris et il est fort regrettable q u e le r a p p o r t F r e y laisse l'impression qu'il a été inspiré par le Ministre de Suisse à Paris. Ceux qui connaissent Monsieur L a r d y le savent incapable de dire de telles énormités et trop au courant de ce qu'est la colonie suisse à Paris p o u r c o m m e t t r e de telles erreurs d'appréciation.

Passeports pour l'Angleterre Toute personne se rendant en Angleterre devra dorénavant se présenter, munie d'une photographie, au bureau du consul britanni- que de Neuchâtel (Banque Pury), pour remplir un questionnaire spécial. Le bureau est ou- vert de 9 heures à midi.

d t O, « •

On mande de Berne :

La question des cautions à fournir par les clients de la S. S. S. donne lieu à de nombreu- ses plaintes, notamment de la part des petits négociants. En général, on prétend que les cau- tions sont trop élevées. Il serait plus juste de dire que les conditions auxquelles les banques fournissent ces cautions sont trop onéreuses.

Dans les milieux compétents, on envisage la nécesssité d'améliorer cette situation, soit d'«a- tente avec les banques, soit, au cas où cette entente ne serait pas possible, au moyen de la constitution d'un établissement financier.

Assurances fédérales

Mercredi après-midi, a eu lieu, au Palais fé- déral, à Berne, sous la présidence de M. Schult-

hess, conseiller fédéral, une conférence ayant pour objet de discuter l'avant-projet, établi par le département de l'économie pnblique, d'une ordonnance d'exécution du Conseil fé- déral, relative à l'assurance obligatoire en cas d'accident.

Le directeur de l'Office fédéral des assuran- ces sociales et le chef de la division de l'indus- trie, du département de l'économie publique, ainsi que les inpecteurs de fabriques, prennent part à cette conférence.

En outre, la Caisse nationale suisse d'assu- rance contre les accidents à Lucerne, l'Union suisse du commerce et de l'industrie, lUnion suisse des arts et métiers, l'Union centrale des associations patronales suisses, la Fédéra- tion ouvrière suisse, l'Union suisse des pay- sans, la Société suisse des commerçants, l'U- nion des chemins de fer secondaires et l'Inspec- torat pour les installations électriques à fort courant ont été invités à y déléguer des re- présentants.

Les délibérations seront probablement pour- suivies jeudis. Selon le cours qu'elles pren- dront, la presse sera mise au courant des ré- sultats auxquels elles aboutiront.

Un service civique pour les femmes On a souvent déjà discuté théoriquement sur ce sujet, écrit-on au Journal de Genève, mais la guerre vient de lui donner une actua- lité toute spéciale en montrant les services qu'auraient pu rendre dès femmes déjà grou- pées, disciplinées et organisées pour le service de la collectivité. D'autre part, les sections d'éclaireuses qui commencent à se créer chez nous, contribuent à faire passer dans la prati- que, dans une certaine mesure, cette idée in- téressante, surtout en ce qui concerne la jeu- nesse. Aussi, l'Association genevoise pour le suffrage féminin a-t elle pensé répondre à un dé- sir souvent exprimé en consacrant sa réunion mensuelle de janvier à l'exposé et à la discus- sion de ce sujet, envisagé dans ses rapports àVec la question du suffrage. M"^e Lucy Dutoit, secrétaire de l'Association vaudoise pour le suffrage féminin, a bien voulu venir de Lau- sanne, introduire le sujet, et l'on prévoit une discussion des plus animées. Séance ouverte, comme d'habitude, à tous ceux et à toutes cel- les que le sujet intéresse.

Nouvelle diverse

Les bureaux de télégraphe des gares.

— La direction générale des télégraples, de- vant bonifier à l'administration des C. F . F . 2b centimes par télégramme consigné par ses soins dans les gares, a décidé que le public

non-voyageur ne serait plus admis à consi- gner des télégrammes aux bureaux des gares desservie par le. personnel des G. F- F. Ces dernier offices sont réservés aux voyageurs seulement.

Registre du commerce

E n r e g i s t r e m e n t s : f 21 décembre 1915. — E. Frandelle, fournitu-

res d'horlogerie, rue delà Paix 13, La Chaux- de-Fonds.

23 décembre 1915. — Grosvernier, de la Reu- sille et Cie., société en nom collectif, fabri- catiohde la boîte de montre en or, à tous titres, de toutes formes et de toutes gran- deurs et toutes pièces s'y rattachant, rue du Temple Alleniand33a, La Chauxde-Fonds.

23 décembre 1915. — Gebr. Glatzfelder, so- ciété en nom collectif, ayant pour objet la fabrication de vis et pièces détachées d'hor- logerie, par procédés mécaniques ; Unter Däderitz n° 685, Granges.

7 janvier 1916. —• A. Jeanneret & Co., société en commandite, fabrication d'aiguilles de montres, Gurzelen 21, Bienne.

Radiations:

31 décembre 1915. — Chs. Huguenin, fabri- que de ressorts, Bienne.

30 décembre 1915. — Léon-E. Dénivelle, fa- brique de boîtes de montres plaquées or, Petit-Saconnëx (Genève).

7 janvier 1916.— W. Hartmann, Uhrmacher, commerce d'horlogerie, Zurich I.

10 janvier 1916. — Georges Rosselet, succes- seur de Vve. Lucien Rosselet, fabrication et vente d'horlogerie, St-Imier. . |^:

F a i l l i t e :

15 décembre 1915, — Louis Comte, fabricant d'outils, Route de Chêne 6, Genève.

Escompte et change

Taux d'escompte. —Banque nationale suis' se: Escompte officiel 4'/a Y«- Avances sur ti- tres 5 Y»- Escompte privé 2 °/\ "h> — France b°/o. — Belgique Italie 5 l/ä°/o. — Lon-

4 '/a %. Allema- dres5°/°- — Amsterdam

gne 5°/o. — Vienne 5%>.

Changes à vue. — France 88. 40 d., 89. 40 o

— Belgique —;— d., —.— o. — Italie 75.50d., 77.50 o. — Londres 24.58 d., 24.98 o. — Am^

sterdam- 282.— d., .234.— o. — Allemagne 97.50 d., 99.50 o. — Vienne 64.50 d./66.50 o,

— New-York 4.98 d., 5.38 o.

Cote de l'argent

du i/f Janvier IQI6

Argent fin en grenailles . . fr. 118.— le kiloi Change sur Paris fr. 88 '/i

Tableau comparatif

des poinçonnements effectués et des essais faits par les bureaux de contrôle des ouvrages d'or et d'argent p e n d a n t l e 4« t r i m e s t r e d e c h a c u n e d e s a n n é e s 1914 e t 1916.

Bureaux

1. Bienne . . . 2. Ghaux-de-Fds 3. Delémont. . 4. Fleurier . , 5. Genève . . . 6. Granges (Sotan) 7. Locle . . . .

• 8. Neuchâtel . 9. Noirmont . 10. P o r r e n t r u y . 1 1 . St-Imier . . 12. Schaffhouse 13. Tramelan .

Total Plus 1915 Moins 1915 Objets vérifiés en d

. B e r n e , le 5 j a

Bottes de montres poinçonnées Boîtes d'or

1914

Pièces

1.755 9.440 264 56 675 937 4.411

— 305

— 1.600

— .' — 19.443

Duane à l'in

n v i e r 1916 1915

Pièces

7.791 91.553 3.571 479 3.051 994 10.001

— 5.018

— 8.070

1

— 130.5291

111.086 iportation

19 601

Boîte* d'argent 1914

Pièces

31.076 1.972 11.351 5.186 9.654 33.848 10.021 4.572 26.593 14.644 14.958 3.678 25.125 192.678

—

1915

Pièces

72.151 5 081 17.313 21.777 50.450 108.409 15.138 19.465 91.820 74.641 64.594 6.634 84.883 632.356 439.678 Montres or et argent boites platine en 1914,

» » » 1915,

Total des bottes 1914

Pièces

32.833 11.413 11.615 5.242 10.345 34.785 14.432 4.572 26.898 14.644 16.558 3.678 25.125 212.140

— 60.056

o/o

15,5 5,4 5,4 2.5 4,8 16,4 6,8 2,2 12.7 6.9 7.8 1,7 11.9 100

—

1915

Pièces

79.942 96.834 20.884 22.256 53.850 109.403 25.151 19.465 96.874 74.641 72.668 6.635 84.883 763.486 551.346 133.6458

0 / 0

10.5 12,7 2,7 2,9 7,0 14.3 3,4 2,5 1*2.7 9,8 9,5 0,9 11.1 100 259,0 Bile soit Chaux-de-Fonds 1, Genève 1

» 200, »> 34

Boites double payant

taxe, et Doites refusées

au poin- çonnement

1914

Pièces

155 29 1 11 2

165

— 363

1915

Pièces

94 311 27 20 54 1 20 90 297 1,434 298 _

4 2.650 2,287 nterle et orfèvrerie

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avise tous tiers qu'elle exercera des pour- suites juridiques, civiles ou pénales, contre quiconque aura

contrefait ou imité l'objet du dit brevet, mis en vente ou en circulation ou utilisé industriellement des boîtes contrefaites ou

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