A NNALI DELLA
S CUOLA N ORMALE S UPERIORE DI P ISA Classe di Scienze
F RANÇOIS R OUVIÈRE
Sur la transformation d’Abel des groupes de Lie semisimples de rang un
Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze 4
esérie, tome 10, n
o2 (1983), p. 263-290
<http://www.numdam.org/item?id=ASNSP_1983_4_10_2_263_0>
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des groupes de Lie semisimples de rang
un.FRANÇOIS ROUVIÈRE
Résumé. - A
partir
d’unef ormule explicite
d’inversion de latrans f ormation
d’Abelpour les groupes de Lie
semisimples
de rang un, obtenue directement par réduction àS U(2,
1), on donne uneprésentation
élémentaire del’analyse harmonique sphérique
sur ces groupes : théorèmes de
Paley-Wiener
pour lesfonctions
000 à support com- pact et pour lesfonctions
de Schwartz de type LP, théorème de support, détermination desfonctions sphériques
et de la mesure de Plancherel. Uneformule
d’inversion ana-togue
est valable pour tous les groupessemisimples complexes.
Summary. -
Anexplicit
inversionf ormula of
the Abeltransform f or
rank one semi-simple
Lie groups isproved by
SU(2,
1) reduction. Thisprovides
anelementary exposition for
thespherical
harmonieanatysis
on these groups :Paley-Wiener
theorems
for
000f unctions
with compactsupport
andfor
Schwartzf unctions of
Lp type,computation o f spherical f unctions
and Plancherel measure..A similar inver- sionformula
hd ldsfor
allcomplex semisimple
Lie groups.0. - Introduction.
Soient G un groupe de Lie
semisimple réel,
connexe et de centrefini,
et G =
KAN
unedécomposition
d’Iwasawa. Dansl’analyse harmonique
« sphérique correspondante,
i.e. celle desfonctions f
sur G invariantes àgauche
et à droite par.I~,
on saitl’importance
durôle joué
par la transfor- mation d’Abel:-
[Le
but de cet article est de revenir sur ce rôle dans le cas où G est de rang réel un(dim
.A. =1).
On donne d’abord une formule d’inversion ex-Pervenuto alla Redazione il 17 Settembre 1982.
plicite
de A(théorème 1),
obtenue par réduction àSU(2, 1);
A-1 est unopérateur intégro-difiérentiel
surA, qui
se réduit à unopérateur
différentiellorsque
toutes lessous-algèbres
de Cartan sontconjuguées
dansl’algèbre
de Lie de G. A
partir
de ce seulrésultat,
lesprincipaux
théorèmes del’analyse harmonique sphérique
de Gpeuvent
êtredémontrés
élémentaire-ment,
i.e. par del’analyse
facile sur R. Le théorème 2 relie lessupports
de
f et AI;
c’est la recherche d’une démonstration directe de ce résultatqui
a motivé leprésent
article. La transformationsphérique
des fonctionsC°° à
support compact
sur G bi-invariantespar K peut
être définie soit encomposant
les transformations d’Abel et de Fourier surA,
soit àpartir
des fonctions
sphériques
qq.. Lepremier point
de vue fournit aussitôt le théorème dePaley-Wiener
pour la transforméesphérique (théorème 3).
Le deuxièmepermet,
en combinant l’inversion d’Abel et l’inversion deFourier, d’expliciter
les CPÂ au moyen des fonctionshypergéométriques
et de démon-trer le théorème de Plancherel en calculant la mesure
(fonction le(Î) 1-2
deHarish-Chandra) :
voir théorème 4.L’explicitation
de A et facilite l’étude de leur extension à d’autres espaces de fonctions oudistributions;
on caractérise ici les transformées
sphériques
des fonctionsf
eIP(G) (espace
de Schwartz de fonctions E-bi-invariantes de
type Lp) :
voir théorème 5.Les méthodes de démonstration de ces théorèmes doivent se
généraliser
aux groupes de rang
quelconque,
dès lorsqu’on dispose
d’une formule d’in- version de la transformation d’Abel.Enfin,
une formuleanalogue
pour W1 est valable aussi pour G semi-simple complexe,
sans restriction de rang; elle est démontrée ici en admet- tantl’expression
des 99, dans ce cas(théorème 6),
mais il serait sûrementinstructif d’en obtenir une démonstration directe.
Bien
entendu,
les théorèmesd’analyse harmonique
2 à 5 ci-dessus sontconnus
depuis longtemps.
Nousespérons
seulement en avoir renduplus
élémentaires les
démonstrations,
surtout pour lethéorème 5 ;
dans cetesprit,
on s’est efforcé de démontrer entièrement tous les résultats
utiles,
avec leminimum de références à la littérature
et,
à cetteoccasion, d’expliciter
toutes les constantes. Les théorèmes 2 et 3 sont dus à
Helgason [3],
lethéorème 4 à Harish-Chandra
[1 ],
le théorème 5 àHelgason [4] (pour
p =1)
et Trombi
(cf. Trombi-Varadarajan [1]).
Les théorèmes 1 et 6 d’inversion de A n’ont pas étépubliés
à maconnaissance,
sauf pour G =SOo(1, n)
(cf.
Takahashi[1], qui
donne des résultats trèscomplets
pour cecas);
S.Helgason
a obtenuindépendamment
une démonstration du théorème 1(communication personnelle).
Les notations sont définies au
paragraphe
1. Auparagraphe
2 on calculela
partie
radiale de an par réduction à’ U(2,1 ) .
Auparagraphe
3 on rem-place A
par unopérateur intégral
F surR, puis
E sur[1, + oo[
par lechangement f (t)
=t).
Lesopérateurs E, F,
et A sont inversés au pa-ragraphe
4. Leparagraphe 5
donne lespremières applications
àl’analyse harmonique sphérique,
leparagraphe
6 aux espacesIp(G).
Leparagraphe 7,
yindépendant
desautres,
donne la formule d’inversion de A pour Gcomplexe.
1. - Notations.
(a)
Notationsgénérales.
On noteN, Z, R,
C l’ensemble des nombres entierspositifs
ounuls,
entiersrelatifs, réels,
etcomplexes respectivement.
Pour
chaque
espace de fonctions sur R à valeurscomplexes,
l’indice+ signifiera
le sous-espace des fonctionspaires: C
parexemple,
ou+ (fonc-
tions Coo à
support compact, paires).
On noteraOr l’espace
des fonctions 000 sur[1, -~- oo[ (indéfiniment
dérivables à droite en1),
et D la dérivationpour 99 E
Cr,
Si G est un groupe de Lie
réel,
on note e, g, exp,Ad, ad,
l’élémentneutre, l’algèbre
deLie, l’application exponentielle,
lareprésentation adjointe
deG,
et de g
respectivement. L’algèbre enveloppante complexifiée U(g)
seraidentifiée à
l’algèbre
desopérateurs
différentiels invariants àgauche
surG,
à coefficients
complexes.
(b)
Notact2onssemisimples.
Dans la suite G seratoujours
un groupe de Liesemisimple réel,
connexe noncompact
et de centre fini. Soient Bla forme de
Killing
de g, 0 une involution deCartan,
g = î+ p
la décom-position
de Cartancorrespondante;
notons(X, Y) = - B (X, 0 Y)
pourX,
Y E g, d’où la norme ==
(X, X )1~2.
Soient a un sous-espace abélien maxi- mal dep,
de dual(réel) a* ;
poura, fJ E a*,
on définitH(XE
a para(H)
-
H)
pour tout H e a,puis (a, ~)
=H,)
etlai
==(a,
Soient 1le
système
de racines(restreintes)
associé aucouple (g, a), ~+
le sous-en-semble des racines
positives
défini par le choix d’une chambre deWeyl
de a, et g = 1
+
a+
n ladécomposition
d’Iwasawacorrespondante;
n estsomme directe des
pour a E
1’.
Soit ma == dim ga lamultiplicité
de a ea* ;
a est donc racine si et seulement si ma >0 ;
on poseSoient G =
KAN
ladécomposition
d’Iwasawacorrespondante
pour le groupe, 0 l’involution de G définie par celle de g, et W le groupe deWeyl
de
(g, a).
Pourx E G,
on note2?(.r) l’unique
élément de a tel que Enrevanche,
dans ladécomposition
deÇartan
G =il y a seulement unicité modulo W de la
A-composante d’un
élément de G.On note
coo(GIIK), l’espace
des fonctions à valeurs com-plexes, C°°,
resp. Coo àsupport compact,
sur Gqui
sont invariantes à droite et àgauche
par et resp.l’espace
des fonctions resp.Coo à
support compact,
sur Aqui
sont W-invariantes.log désigne
l’inversede exp: a
- A ; cependant
il sera souvent commode d’identifier a etA,
enomettant d’écrire exp ou
log
dans ce cas. Enfin on notef
1-*f A
la restric-tion à A d’une fonction sur
G;
pourf E COO(GIIK),
on af AE C-(.4).
(c) Transformation
d’Abel. Précisons d’abord la normalisation desmesures invariantes
dH, da, dn, dx
utilisées sur a,A, ~, N, G respecti-
vement. dH est la mesure de
Lebesgue
associée à la structure euclidienne(, )
sur a, da luicorrespond
par exp:d(exp H)
=dH,
dk est normaliséepar =
1,
dn par la conditionclassique
K
et dx par
La
transformations
est définie parpour
f
E ac E A. Encomposant
avec la transformation de Fourier ^ de a, on obtient latransformée sphérique
Un excellent
exposé
sur A estdonné,
parexemple,
dans Duistermaat et al.[l],
mais nous n’en utiliserons pas les résultats.Rappelons
seulementque
A(f * g ) _ ~ f ~ Ag,
oùf, g e 3)(Cjj~)
et *désigne
laconvolution,
dans G et dans A.
(d)
Cas du rang Dans lesparagraphes
2 à 6 on supposera deplus
que G est de rang réel un, i.e. dim a = 1. L’ensemble
~+
a alors un oudeux éléments: ce, et éventuellement 20153. Définissons H E a par
a(.g)
=1;
on notera
simplement e
le nombreToutes les démonstrations sont faites dans le cas où 2a est
racine; d’après
des résultats
d’Araki,
ma est alorspair
etimpair (cf.
e.g.Helgason [2],
p.
530).
Pour le cas(plus facile)
où 2a n’est pasracine,
il suffira de rem-placer partout
m« par0 ;
le cas où toutes lessous-algèbres
de Cartan sontconjuguées dans g correspond
à mapair
etm,,, = 0 (ibid.
p.429).
D’autre
part
n =g(X +
g2(X’ avec[ga,
etn]
= 0.On a aussi:
en effet
= B(.Ha,
= tr(adHa)2,
etadHa
admet les valeurs propresj: oc(.E) = b a j2
avecmultiplicité
maet ± 2 j a j2 multiplicité
@ d’oùlot 12
Au moyen de la base H et de
l’exponentielle,
onpeut
identifier a et A àR; alors, compte
tenu desnormalisations, d(exp tH) = BHI dt == dt,
où dt est la mesure de
Lebesgue
usuelle de R. La mesure dn seraexplicitée
au
paragraphe
3.Enfin le groupe W est réduit à
~-+- 1, -1~,
et les fonctions W-invariantessur A s’identifient aux fonctions
paires
sur R: =C-, U)W(A) = ~+.
Pour x E G notons
s(x)
lenombre >0
tel que(décom- position
deCartan);
alors = pour2. - Réduction à
S U( 2,1 ) .
Dorénavant,
etjusqu’à
la fin duparagraphe 6,
on suppose G de rang réel un, enadoptant
les notations ci-dessus. Le lemme suivant est fonda- mental pour nous:DÉMONSTRATION. Le lemme s’obtient par réduction à
SU(2, 1) (techni-
que de
Helgason-Schiffmann).
La méthode étantexposée
en détail dansHelgason [2],
ch.IX, §
3(ou [4],
ch.III, §1),
nous ne donnons iciqu’un
résumé des calculs
qui
conduisent à(3), généralisation
facile de ceux de[2];
la relation
(4)
est démontrée dans[2],
nousn’y
reviendrons pas.l Fixons X
et X’ non nuls. Alors lasous-algèbre g*
de gengendrée
par les vecteursX, X’, OX,
OX’ estisomorphe
àl’algèbre
go =su(2, 1)
desmatrices :
avec z, et A matrice 2 X 2 antihermitienne. Pour montrer cela on
définit une
application
p :g*
- go sur lesgénérateurs
deg*
paroù les
normes 11 )
sont calculées au moyen de la forme deKilling
de g, et60
est l’involution de Cartan
00Z = - tZ
de go(
tdésigne
latransposée);
encalculant dans g et dans go, on vérifie que p se
prolonge
en unisomorphisme d’algèbres
de Liequi
transforme l’élément H =X]
deg*
enNotons
Xo
=p(X), X’ 0
=p(X’), Ho
=p (H).
SoientGo
=S U(2, 1), simple-
ment connexe et
d’algèbre
de Lie go(le
sous-groupecompact
maximalKo = ~’ U(2 ),
yd’algèbre
étantsimplement connexe),
y et G* le sous-groupeanalytique
de G défini parg*. L’homomorphisme n: Go - G*
défini parp-1:
go -¿.g*
donneGo
comme revêtementsimplement
connexe de G. Enappliquant n
à ladécomposition
de Cartan(pour Go)
k1,
on obtientdans G* c G. Comme
0p"~ = p-100 d’après
la définition de p, on ac ~,
d’où
n(Ko)
c.~’;
par suite so coïncide avec le nombres(x) cherché,
pourx =
k - exp tH . exp (X + X’ ),
et s’obtiendrasimplement
par calculsd’expo-
nentielles de matrices 3x3.
En observant que
et en
explicitant
lesexponentielles,
on obtient(3)
sansdifficulté,
d’où lelemme.
REMARQUES. 1) L’égalité (3)
montre ques(x» iti
avecégalité
seule-ment si x =
k - exp tH;
voirHelgason [3],
p. 306 pour une démonstrationgéométrique
de ce fait.2) Lorsque 0,
leségalités (3)
et(4)
restentvalables,
avec X’=0;
elles s’obtiennent alors
plus simplement
par réduction àS D’(1, 1 )
en con-sidérant
l’algèbre
de Lieengendrée par X
et OX.3)
On remarque ques(x)
nedépend
que des normes de X et X’(et
de
t) ;
pourl,cela s’explique
par un théorème de Kostantd’après lequel
Ad Magit
transitivement sur lessphères
unité de ga et(111
lecentralisateur de A dans
K ;
cf. Wallach[1],
p.265).
3. - Les
opérateurs E
et F.Avec les notations du
paragraphe 1 (d),
la transformation d’Abel s’écritoù et la
restriction f.
def
à A est identifiée à une fonctionpaire
surR;
la convergence del’intégrale
estclaire, t
étant àsupport
com-pact
et Il est iciavantageux
de considérer A commeopérateur intégral
surA,
i.e. sur R: on où .F’ estdéfini par
Explicitons
la mesure dn au moyen de(1)
et(4).
SoitdX,
resp.dX’,
la mesure de
Lebesgue
sur g0153’ resp. définie par lesproduits
scalairesinduits par
(, ) ;
alors dn =CN
dXdX’,
si n == exp(X + X’),
oùCN
estune constante
positive.
Commeet de même avec g2a et le nombre
CN
estdéterminé, d’après (1)
et(4),
par
Les deux
intégrales
se ramènent à des fonctions Béta(cf. Magnus
et al.[1),
p.
7),
au moyen deschangements
de variablesdans
l’intégration en r’, puis v =
dans celle en r. On trouveet
donc,
pourL’expression (3)
de ssuggère
lechangement
de fonctionf(t)
=t)
autorisé par le lemme suivant:LEMME 2. - Munissons
l’espace C+
desfonctions paires
C’° sur R de latopologie
induite parC°°(R),
etl’espace
desfonctions
C°° sur[1,
des semi-normes sup
1,T(k)(U) 1, a 1,
Alorsl’application
99 i-->f définie
par
f (t)
=t)
est unisomorphisme d’espaces
de Fréchet deCî
surC+.
DÉMONSTRATION.
(Cf.
Takahashi[~ ],
p.328;
la preuveci-dessous, plus élémentaire,
ne fait pas intervenir les fonctionssphériques).
Le seulpoint
non évident est que
l’application réciproque f
« 99 est biendéfinie,
et con-tinue.
D’après
l’identité ch t =2sh2(t/2) + 1,
lechangement
t « 2sh(t/2)
sur la variable de
f(COO-difféomorphisme impair
de R surR),
et la transla- tion u u -1 sur la variablede cp permettent
deremplacer
la fonction t ~ ch t par t ~t2/2
dans l’énoncé dulemme,
etl’espace Ci
parl’espace analogue
défini sur[0,
supposons cela fait.Pour
f
donnée dansC~, l’égalité f (t)
=99 (tl~/2)
définit cp EC’ (]0, + oo[);
il reste à étudier la dérivabilité en 0. Or
g~’ (t2/2 )
=et par récurrence
Le
comportement
desf ~P~(t)
est donné par la formule deTaylor
avec
2n ~ p
etfonction C°° sur R. En
reportant
etréordonnant, compte
tenu de = 0pour g
impair,
il resteoù les
en,q sont
de nouveaux coefficientsindépendants
def,
et.Si f
est unpolynôme pair
dedegré 2n, Rn
est doncidentiquement nul,
d’oùMais 99 est alors un
polynôme
dedegré
n, et l’examen des termes deplus
haut
degré
def et q
donne directement dans ce casd’où par identification pour
En revenant au cas
général f
EC~
on voit donc que, pour t > 0Par suite a une limite
lorsque u
> 0 tend vers0,
d’où 79 EC°°([o,
+ oo[),
avec lesmajorations
(ac
> 0donné, bn
constante >0), qui
entraînent la continuité def
1--* g~ ; d’où le lemme.COROLLAIRE.
(i) L’application f
~ g~ est unebijection
del’espace 0+
desfonctions C+
àsupport compact
surl’espace 5),
desfonctions
àsupport compact
dans[1, + 00[.
(ii)
La restriction à A :f
1--*f A
est unebijection
deCOO( GIIK)
surC-+,
et de sur
1)+.
DÉMONSTRATION.
(i)
est immédiat. Pour(ii)
il suffit de définir le pro-longement
p :C+ --~
parpg(x)
=g(s(x)~,
g EC+, x E G;
pg est C°°car
pg(x)
=s(x)),
où V ECi correspond
à g par le lemme2,
et x 1--* chs(x)
est Coo sur
G, K-bi-invariante,
par le lemme 1.Revenons à
.F’;
pourf
E1)+
ett)
=f (t),
on a doncLes
expressions (3)
et(6),
et leschangements
de variableconduisent à
avec
par suite
Ff e 0+.
Introduisons
l’opérateur
E : défini paravec
~>1;
si 2oc n’est pasracine,
cette définition doit bien sûr être rem-placée
par4. - Inversion de la transformation d’Abel.
L’opérateur
E:~1
sedécompose
enproduit d’opérateurs
élémen-taires,
cequi permet
de l’inverser. Soit.E’o:
définie parla transformation E associée au groupe Alors
d’où,
en introduisant la dérivation .c’est-à-dire
La transformation E associée à
~S.L(2, R),
soitEo,
est donc inverséepar
l’opérateur intégro-différentiel EoD;
celle deSL(2, C),
soitE2,,
parl’opé-
rateur différentiel D. Généralisons cela.
Soit .R
l’opérateur
défini par.R est un
isomorphisme d’espaces
de Fréchet deCî
surlui-même,
et unebijection
dei)1
sur lui-même. E s’écrit alors commecomposé
deet de
d’où,
enprenant
dans ga et g21X des basesorthonormales,
ladécomposition
annoncée de
E,
valable sur~1:
D’après (10)
on a pour ou mieux la formule «rédui- te »E~ m - Egn(m+e)/2
avec a = 0 si m estpair, e
= 1 sinon. La conven-tion d’écriture .
faite en accord avec
(10), permet
d’écrireplus simplement E¡;m = Dm/2,
yquelle
que soit laparité
de m. D’autrepart (2u)wDu,
cequi
conduit à faire la convention
De là on déduit la formule d’inversion
(non réduite)
(en particulier
et la formule réduiteles formules
(12)
et(12’)
sont valables surl’espace
Le retour à
l’opérateur
F:~+ -¿. ~+
s’effectue via lechangement f (t)
=
t)
du lemme 2. On voitd’après (3)
queEo correspond
àF,,:U)+ -> ~+,
et à
Fô : U) -> ~+
selon les relationsavec
f
e~+, t E R; Xo,
resp.Xo,
est un vecteur de norme 1 dans g, resp.g2a ·
Po
et sont doncindépendants
du choix deXo
et ets’interprè-
tent comme transformations d’Abel
partielles
associées aux sous-groupes àun
paramètre
de N. Ladécomposition (11)
de E donneen notant - c’est-à-dire
(transformations
d’Abelpartielles
sur exp gx et exp g2a; si ~2~==0 ) .
D’autre
part D,
resp.(2~)-1D : ~1 correspond
à - resp.~+-¿.~+.
On fera donc les conventions:les
opérateurs séparés
par. commutent entre eux. Les résultats de ce para-graphe
se traduisent alors par leTHÉORÈME 1
(inversion
de latransformation d’Abel).
Soient G un groupe de .Lieréel, semisimple
connexe de centrefini,
de rang-¿.
9)w(-4) = +
latransformation
d’Abel associée à unedécomposition
d’lwa-sawa de
G,
et F -Aop: 5)+ --> ~+ où p
est leprolongement ~J+ --~
Alors I’ = = est une
bijection
de~+
surest
bijectif,
et on af (egp tH) _ (F-1 Af) (t)
avecf
E =1,
non
réduite),
ou encore(formule c f.
conventions ci-dessus sur lespuissances demi-entières).
La constante C est donnée par
(8),
et leprolongement
p par le corollaire du lemme 2.REMARQUES. 1) D’après
les calculsprécédents,
toutes lesdérivées
écritesse
prolongent
continûment en t =0 ;
voir ci-dessous à la fin duparagraphe
5.2)
Au membre de droite de(13), les
deuxpremiers opérateurs
commutententre eux, ainsi que les deux derniers. Cette formule est surtout inté- ressante
lorsque m.,, = 0;
elle se réduit. alors àL’opérateur
.F’2 est inversé par unopérateur
différentiel dans ce cas.3) D’après (13’)
F lui-même estinversé
par unopérateur
différentiellorsque
ma et m2a sontpairs. D’après
les résultatsrappelés
auparagraphe 1 (d),
cela ne seproduit
que si g n’aqu’une
classe deconjugaison
desous-algèbres
de Cartan.5. -
Applications.
THÉORÈME 2
(supports).
Sous leshypothèses
du théorème1,
soitf
E5)+.
Alors supp
f
et suppFf
ont mêmeenveloppe
convexe.DÉMONSTRATION.
D’après
le théorème1,
Ùli et I’-1 sont desproduits d’opérateurs
différentiels et depuissances
dePo
etF’.
Commes(egp tH. n)
~
itl d’après (3)
pour toust E R,
n EN,
on voit que suppf
c[- R, R] équi-
vaut à supp
FI c [- .R, RJ,
pour tout .R >0,
d’où la conclusion.THÉORÈME 3
(Paley-Wiener) .
Sous leshypothèses
du théorème1,
les tracns-f ormées sphériques f
desfonctions
telles que(R
>0)
sont lesfonctions
entières g surC, paires,
telles que pour toutCela résulte immédiatement des théorèmes 1 et 2 et du théorème de
Paley-Wiener
de R. Un résultatanalogue
pour les espaces de Schwartzsera donné
plus
loin(théorème 5).
La transformée
sphérique
s’écrit icipour noter que, dans l’identification de A à
R,
on ad(exp tH)
=dt,
où dt est la mesure deLebesgue usuelle, d’après
nosnormalisations. La
majoration
c’est-à-dire
montre que, pour
chaque À, l’application f « f(À)
est une distribution surG,
bi-invariante par
K,
définie par une fonction mesurable que nous notonsD’après
lespropriétés
de Aet ^,
on ad’où on déduit aisément que
Il en résulte que 99, est une
f onction sphériques
surG ;
enparticulier
cp). estcontinue,
et = 1(sur
toutceci,
voirHelgason [1],
p.410).
Deplus
99Â =
puisque Af et f
sontpaires.
Nous allons voir que le théorème 1 entraîne la formule de Plancherel
sphérique
deG,
etpermet d’expliciter
directement les99., Â
ER,
et la fonc-tion [
de Harish-Chandra. Soit Par l’inversion de Fouriersur R pour les fonctions
paires,
on aoù d~, est la mesure de
Lebesgue usuelle,
d’où par le théorème 1Admettons
provisoirement
l’écritureoù F-1
opère
sur la variable t de la fonction cos t~.. Enprenant
t =0, puis remplaçant f
parg(x)
cul
classique),
ypuis
Or
î
est un élémentquelconque de 5), (théorème 1)
et .F’-1 costî,
resp.tH)(F-1
costÂ)(O),
sont des fonctionspaires
de~,;
l’identification de(14)
et(14’)
donne doncou si l’on
préfère
F-1 et ~-1
agissant
sur la variable t. Les relations ci-dessus inversent la transformationsphérique,
avec la mesure de Plancherelet
permettent
le calcul des fonctionssphériques.
THÉORÈME 4
(Plancherel).
Sous leshypothèses
du théorème1,
lesfonc-
tions
sphériques
sont données parfonction hypergéométriq’Ue.
Pourf
E on a laformule
d’inversionavec
où B est la
f onction Béta,
et d la mesure de.Lebesgue
de R. est doncla mesure définie par la forme de
Killing
sura*.)
DÉMONSTRATION.
D’après
cequi précède,
il suffitd’egpliciter
F’~ cos tÂet de
justifier (14).
Le retour à la variable u = ch t et le calcul deoù = cos t sont basés sur les
quatre
formules suivantes(cf. Magnus
et al.
[1 ], chap. II):
lorsque c = c~ -f - b -f - 2 , ~c ~ 1 «(transformation quadratique » ) ;
pour
(représentation intégrale d’Euler).
De
(17)
ondéduit,
pourLes
puissances 1/2
de cesopérateurs
s’obtiendront àpartir
duDÉMONSTRATION.
D’après (19)
ils’agit
de transformerl’intégrale
Pour t >
0,
Re a >1/2,
on trouvepar le
changement
devariable y
=tx2(1 +
tv-~- tx2)-1.
La convergence ab- solue desintégrales
écrites et la formule du lemme s’endéduisent
aisément.Rappelons
qued’après
le lemme3,
yon a donc pour Re
D’après (18)
et le lemme 3 on a aussicalcul n’offre
plus
de difficulté:compte
tenu de( 2 0 ) , (22)
et de la définitiondes
puissances 1/2,
y on trouveDe
même,
àpartir
de(21)
si
c = a + b + )
et2q E N.
On déduitalors de
( 8 ), ( 12’ ) , (16)
et de la formule deduplication
l’égalité:
où
~c(~,) ~-2
al’expression voulue;
commeF(a, b;
c;0)
=1,
on en dèduitcelle de 99,
(cf. (15)).
Enfin la
majoration (1 --~-- tv)-a ~ c 1
pourmontre,
avec(19),
quepour Re
a > 0 ,
Re c > Re b >0, u > 1.
D’autrepart
les facteursqui
inter-viennent dans nos calculs devant les fonctions
hypergéométriques
sont desproduits
de facteurs de la formeB(a, e -E- ix)
aveca, P
constantes > 0 etx = 0 ou  ou
~,/2,
ou de leursinverses; d’après
lespropriétés
de la fonc- tion ils sont tous à croissancepolynomiale
en ~,. Cesmajorations justi-
fient
l’application
de h’w sous lesigne f
en(14),
et achèvent la démonstration.REMARQUES. 1)
La démonstration ci-dessusjustifie
donc l’écrituremais non l’écriture formelle
dans F =
l’application
du dernier ne serait en effet paslégi-
time ici
(c’est
le cas Re ac = Be b =1 /4
dans(23),
i.e. Re a = Re b =1/2
dans le lemme
3).
2) Lorsque m2tX == 0, on peut
donner d’autresexpressions
à 199,,, parexemple
ou au moyen des fonctions de
Legendre
depremière espèce ....
Dans ce casSi de
plus
9n« estpair (cas
où g n’aqu’une
classe deconjugaison
de sous-algèbres
deCartan),
cela se réduit aupolynôme
et la formule d’inversion à l’élément neutre
s’écrit, d’après
les théorèmes 1et 4
pour
f
où P estl’opérateur
différentiel à coefficients constants6. - Extension aux
espaces
Pour
0 p 2,
on définit commel’espace
des fonctionsf,
C°° surG,
bi-invariantes parj8~
et telles que pour tout et tout k E Nici 1 1
et!5o
sont définis par_ Itl
pourMuni des semi-normes
naturelles, h°(G)
est un espace de Fréchet contenant Cette définition deIP(G)
est celle utilisée parHelgason [4],
p.14;
mais
l’inégalité t E R,
montre que l’onpeut remplacer ôo
par(e
=(ma/2) + m2a),
cequi
seraplus
commode ici. Dans[1],
Trombi etVaradarajan remplacent ôo
parl’inégalité (2.4.1)
de leur article(que
l’onpourrait
établir ici àpartir
del’expression
de cpo au théorème4)
montre que cette définition deIP(G) équi-
vaut aux deux
précédentes.
Soit d’autre
part Hr,
pour r >0, l’espace
des fonctionsf,
Coo surR, paires, qui
sontprolongeables
en des fonctionsholomorphes
de z E C dansla bande
lIm z~
C r, avecpour tous
k,
1 E N. SoitHo
le sous-espace des fonctionspaires
dansl’espace
de Schwartz usuel des fonctions Coo sur R à décroissance
rapide
ainsi quetoutes leurs dérivées. Munis de leurs semi-normes
naturenes,
les.Hr
sontdes espaces de Fréchet pour
THÉORÈME 5. Sous les
hypothèses
du théorème1,
latransformation sphé- rique f
~f
est unisomorphisme d’espaces
de .Fréchet deIP(G)
surHr,
e avecDÉMONSTRATION. Pour
r > 0
soitSr l’espace
desfonctions J,
C°° surR, paires,
telles que pourtous k,
l E NMuni des semi-normes
naturelles, 8r
est un espace deFréchet;
deplus 80 = Ho.
Soit enfin
Er,
pourr > 0, l’espace
de Fréchet des fonctions cp, C°° sur[1,
telles queLa preuve du théorème consiste à montrer que chacune des flèches sui- vantes est un
isomorphisme d’espaces
de Fréchet:pour r =
( (2/p) -1 ) ~O ;
il suffira bien sûr de montrerqu’elles
sontbijectives
et continues. C’est
l’objet
descinq
lemmessuivants,
dont les deuxpremiers
ont leur intérêt propre.
LEMME 4. Pour P E
U(g)
il existe unopérateur différentiels ~’(P)
surRB0
tel que, pour
f
E t ~ 0L’ordre de
~’(P)
est auplus égal
à celui deP,
et sescoefficients
sont despoly-
nômes en
(e2t-1)-1
et(e4t-1)-1.
(Rappelons
quef A
E est la restriction def
àA,
identifié à R :fA(t)
==- f (egp tH) ).
DÉMONSTRATION. La formule
explicite
du lemme 1 donne ici une dé-monstration élémentaire de ce lemme de Harish-Chandra. Si
évidemment
Pf
= 0. Ladécomposition g
= RH+
n+ ï
montrequ’il
suf-fit de considérer le cas où avec
Alors
Pf(exp tH)
où atl = etc.,
et les dérivées sontprises
pour... =
0,
ou encorePar dérivation des fonctions
composées,
y cetteexpression
est une somme dedérivées d’ordre
c7~ +
1 defA, prises
aupoint s (exp tH)
=t, multipliées
par des
polynômes
de dérivées ent, ul , ... , ~
l de la fonctions(exp
tHprises en t,
et~1= ... _ ~c i = 0 . D’après
le lem-me
1,
cette fonction est donnée paroù A et B sont des
polynômes;
par dérivations successives parrapport
àt,
... , u ~ en ... == ui = 0 on en déduit des relations de la formeoù p est un
multi-indice, Cp
etDD
despolynômes
des dérivées de s d’ordreIp 1,
et ap,b~, c~
des constantes. Cela entraîne par récurrence que les dé- rivées cherchées de s sont despolynômes
en coth 2t =2(e4t-1)-1-f-
1 eten
1/sh
2t =2(e2t-1)-1- 2 (e4t-1 )-1,
d’où le lemme.LEMME
5. L’application de
restrictionf
est unisomorphisme d’espa-
ces de Fréchet de
IP(G)
surSr+e’
avec 0 p2,
r =((2Ip) -1)O.
DÉMONSTRATION
(cf. Helgason [4],
pp.33-34).
Sif e I.P(G),
on a enparticulier
et P E
U(a)
cU(g);
mais dans ce casPf(exp tH) = P f ~(t) (i.e.
~’(P)
= P si P EU(a)
en identifiant à d’où = Lacontinuité
def
~f A
est claire.Inversement,
soient g E8’+e
et =g(s(x))
sonprolongement
en unefonction
(corollaire
du lemme1). Alors Pf(exp tH) = b’(P)g(t) d’après
le lemme4;
les coefficients de~’ (P)
étant bornés pourP f (egp tH)
estmajoré
par une somme finie de dérivéeslorsque Itl ~ 1,
d’où pour
chaque kc-N
L’application
P ~~’ (P)
étantlinéaire,
donc continue sur les sous-espaces de dimension finie deU(g),
il est facile de voir que cetteinégalité
est encorevalable avec au lieu de
P,
et Cindépendant
de Orpour
k1, ~?
d’où pour tout quef
E d’où le lemme.c’est dire
LEMME
6..L’appticaction f,
avecf (t)
=cp(ch t),
est unisomorphisme d’espacces
de Fréchet de1,.
sur8r,
pourDÉMONSTRATION. Il suffit de
préciser
les résultats du lemme 2. Pouroù
Pz,m
est unpolynôme homogène
dedegré
m. Par suiteavec u =
ch t, k > 0,
etC constant. Si 99 e Zr
on adonc f
E8r et T
«f
estcontinue.
Inversement soit
f E 8,
et =f (A.rg
chu).
De(24)
on déduit faci-lement,
par récurrence surl’inégalité
valable pour >
0, a
étant choisi assezgrand
pour que, parexemple,
quand
i.e.quand
Pour on aurad’après
lesmajorations
du lemme 2. CommetE 8,,
ces deuxinégalités
entraînent 99 E
Er,
d’où le lemme.LEMME
7. L’application
E: seprolonge
en unisomorphisme d’espaces
de Fréchet de surEr,
pourDÉMONSTRATION. Soient
r > 0
etles semi-normes de
D’après
lesexpressions (11)
et(12)
de .E etle lemme résultera des trois remarques suivantes:
1) Eo: Er + (1/2)
est eontinu. En effeton aura donc
par le
changement
de variable x = y d’où l’existence de etl’inégalité
Si r = 0 et 1 >
0,
cettemajoration
est valable sanschangements.
Sir = 1 =
0,
on écrirad’où en
intégrant,
avec le mêmechangement
de variable:2)
R :E2r
est unisomorphisme d’espaces
de Fréchet. Soit 99 E--- Comme
(9,u)-’D,
on a DZR = i etd’après (7),
pour1>1:
donc
Evidemment d’où la continuité de R. Celle de .R-1 se montre de manière
analogue,
àpartir
de3)
D: continu. En effetCela entraine le lemme.
LEMME 8. La
transformation
de Fourier de R est unisomorphisme d’espa-
ces de Fréchet de
8,
sur.Hr,
pourLa démonstration est laissée au
lecteur,
cequi
achèvera la preuve du théorème 5.7. - Cas des groupes
semisimples complexes.
Dans ce
paragraphe
on abandonnel’hypothèse
du rang un, mais on suppose que G est un groupe de Liesemisimple complexe,
considéré commegroupe réel. Les notations sont celles du
paragraphe 1 (b).
Enparticulier 1+
est l’ensemble des racines restreintes
positives,
2 et m2cx == 0 pourex E
I+e
e = Notonsn(Î) = Il (oc, ~,)
pour tout ~,appartenant
à a*ou à son
complexifié.
THÉORÈME 6
(inversion
de la transformationd’Abel).
Soient G un groupe de Lie connexesemisimple complexe,
et A latransformation
dl.Abel associée àune
décomposition
d’Iwasawa de G. Il existe une constanteC =1=
0 telle que pourf
E on aitpour tout H E a tel que 0 pour tout a
Ici
(ce, aH)
estl’opérateur
différentiel à coefficients constants sur a défini par(a, ôg)g~(H) _ (a, g~’(g)),
où99’(H) c- a*
est ladifférentielle
en H de99 e C-(a).
DÉMONSTRATION.
Adoptons,
faute demieux,
la démarche inverse de celle du théorème 4ci-dessus,
en admettantl’expression explicite
des 99,dans le cas
présent.
La transforméesphérique i
de est donnéepar
- -
pour ~, E
a*,
avecpour .g E a et 0 si ce E
27~;
on aposé
(cf. Helgason [5],
p.31). D’après
un résultatclassique
on apour F bi-invariante par
K ; Co
est une constante > 0.Comme
(- H))
etb(wH) =détw.b(H),
on déduitdes relations ci-dessus
c’est-à-dire
par suite
d’où le
théorème,
avec C = card yY.REMARQUES. 1) Compte
tenu de nos normalisations ontrouve,
ens’inspirant
des calculs de Duistermaat et al.[1 ], paragraphe 3.7,
queCo
-
(card -W)-’,
d’où C =n(- 2p).
2)
Par inversion de Fourier sur a, on déduit alors de(25)
d’où la formule de Plancherel
pour
f
E EG;
tlÂdésigne
la mesure duale de dH pour la transfor- mation deFourier,
etPour x = e on obtient en
particulier
la
première égalité
est fournie par lethéorème,
la deuxième par la formule dePlancherel,
en observant que~c(~,) ~-2
est unpolynôme
en ~,.3)
La formule d’inversion du théorème 1 admet donc unanalogue
exact pour les groupes
complexes.
Il serait intéressant d’en obtenir unedémonstration directe
analogue
à celle du rang un.Note
ajoutée
surépreuves.
L’ article ci-dessus estpartiellement recoupé
par le travail deplusieurs
auteurs, commeje
m’en suis aperçuaprès
la rédaction. Il faut citer:J. FARAUT, J. Funct. Anal., 49
(1982),
pp. 230-268;T. KOORNWINDER, Arkiv für
Mat.,
13 (1975), pp. 145-159; etN. LoAOUE - T. RYCHENER, Comment. Math. Helvet., 57
(1982),
pp. 445-468.BIBLIOGRAPHIE
[1] J. J. DUISTERMAAT - J. A. C. KOLK - V. S. VARADARAJAN,
Spectra of compact locally symmetric manifolds of negative
curvature, Invent. Math., 52(1979),
pp. 27-93.[1] HARISH-CHANDRA,
Spherical functions
on asemisimple
Lie group I, II, Amer.J. Math., 80