2 7m• AN N É E
NOUVELLE SÉRIEREVUE PEDAGOGIQUE DE L'INSTITUT COOPERATIF DE L'ECOLE MODERNE
C.E.L., boui. Vallombrosa, CANNES - C/C 115 03 Marseille - Tél. 947-42
PARAIT
3
FOIS PAR MOISDans ce numéro
C. FREINET: Un grand Congrès.
E. FREINET: Impressions de Congrès.
Le déroulement du Congrès A propos de l'association :
25 élèves par classe
J .
ROUX : Rencontre internatio-nale interlinguistique.
PARTIE DOCUMENTAIRE Comptes rendus des travaux des
commiss<ons du Congrès.
Palmarès du concours de dessins 1955.
Tarit des abonnements
France Etran- et U.F. ger L' Educateur (3 n°•
par mois) . . . . . 900 11 OO La Cerbe (bimen-
suel) . . . . . . . . . 600 700 Bibliothèque de
Travail (hebdo- madaire). La sé-
rie de 20 n°•. . . 750 950 La série de 40
numéros . . . 1500 1900 Albums d'enfants.. 500 600
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L'a.f\tlen pont du Drac, à Grenoble (Po11t à arcs supérieurs en béton armé)
Extrait de lë., BT n° 306"~< Les ponts» (Photo Cep, La Tronchej
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30 AVRIL - l 0 MAI 1 · 9-SS CANNES (Alpes-Maritimes)
EDITIONS DE L'ECOLE M 0 DER N, _ E · FR AN ÇA 1 SE
..
DÉROULEMENT
DU CONGRÈS
La formule actuelle de notre revue ne nous permet pas de suivre strictement, dans ce numéro de compte rendu, 1'ordre exact du déroule- ment du Congrès. C'est pour permettre aux lecteurs de mieux s'y recon- naître que nous donnons ce résumé.
MARDI 5 AVRIL. - Séance d'ouverture (compte rendu feuilles offset).
Inauguration des expositions : allocution d'Elise Freinet (feuilles en offset).
Première séance plénière de synthèse. - Les procédés audio-visuels : nous avons · cru devoir accorder une grande place au compte rendu de ces discussions qui sont plus que jamais d'actualité (offset).
Le soir : première séance plénière générale. - L'art et la poésie de l'enfant. Nous en donnerons le compte rendu dans le prochain numéro.
La discussion, qui avait un instant passionné le Congrès, a été reprise dans la séance J?.lénière du jeudi soir.
MERCREDI 6 AVRIL. - Nous ne suivons pas un ordre strict dans le compte rendu des travaux des commissions. Nous avons tenu surtout à accorder toute la place désirable aux questions essentielles qu'on trouvera longuement exposées et débattues. Une partie de ces comptes rendus qui ne trouvera pas place dans ce numéro déjà si copieux, paraîtra dans le numéro suivant.
Deuxième séànce de· synthèse. - Histoire et Connaissance de !'En- fant. Nous en parlons à diverses reprises, notam:ment pour l'histoire. Compte rendu régulier réduit.
Deuxième séance plénière : La Santé de ['Enfant. - On trouvera, à la fin de ce numéro, le compte rendu de cette séan· ce passionnante et émouvante.
25 élèves par classe. - Nous en avons donné les · conclusions. Nous reviendrons encore sur le sujet dans le prochain numéro pour apporter les réserves faites au Congrès sur certaines mesures antilaïques qui risquent d'être présentées comme solutions à la surcharge des classes.
JEUDI 7 AVRIL. · - L'après-midi a été marquée par une visite collec- tive de Marseille, avec dix cars débarquant sur le port : visite du port, visite de « Le Corbusier », et, par un _ groupe « d'officiels )) , réception à la Mairie de Marseille et conférence à la Chambre de Commerce sur l'Ecole et !'Enfant. (Nous en reparlerons plus tard.)
VENDREDI 8 AVRIL. - Nous ne parlons pas longuement du stage ni de la séance de clôture du stage. Nous y reviendrons quand auront été dépouillées les réponses au questionnaire remis aux jeunes.
Dernière séance de synthèse. - Toutes les commissions ont fait leur rapport_ . Vous trouverez ces rapports dans le présent numéro et dans le prochain. Nous · n'avons pu nous résoudre à couper ou à résumer ces communications qui sont essentielles pour notre travail.
Sé_ance internationale. - Compte rendu en fin de ce numéro.
Excursions. - - 2 à 30,0 congressistes sont passés à Cannes et Vence.
Les groupes qui ont visité la Camargue pour les uns, l'Italie pour les
autres, se sont dits enchantés.
un &HARD
con&RÈS
La Rotonde, à Aix-en-Provence
(Photo Henry Ely, Aix)
Nous venons de vivre le plus grand Congrès de notre mouvement de. l'Ecole Moderne. Ef c'est l'esprit e.t ... les . yeux pleins encore de cette incommerisurable richesse - matérielle, artistique, pédagogique et morale - que je m'applique
· pour nous tous, et pour notre oeuvre,· à en analyser les éléments essentiels,
aussi bien à l'intention des participants que. pour place1· dans le bain aussi les milliers d~ camarades QUÎ .n'avaient pu se joindre à nous ..
Essayons d'abord de donner aux a.bsents une idée réconfortante de nos assises.
l 0 Jamais nous n'avons eu une masse âussi imposante de congressistes. 11 y a eu 630 inscriptions et on a dû refuser .du monde les derniers jours. Si l'on tient compte des participants de la région et des passants, c'est un millier de congressistes qui sont venus à Aix.
2° Jamais nous n'avions eu un congrès si (( jeune)), Nous avons fait monter, un soir, à la tribune, tous les Normaliens et Normaliennes. Ils étaient plus d'une tren- taine: 'la Directrice de l'E.N. de Cahors, .qui a pa.rticipé a1J ·Congrès, en a nmené à el:e seule une dizaine (avec une dizaine de ses anciennes élèves). Plusieurs groupes dépar- tementaux avaient invité des normaliens, à qui ils a.vaient payé le voyage.
Mais· le cara.ctère jeune venait aussi et surtout de la grande masse d'instituteurs et d'institutrices de. 25 à 45 ans qui constituaient le gros des effectifs.
3° Depuis de très nombreuses années, nous n'avions plus assisté à un Congrès de si to.t.ale amitié .et camaraderie.
Aucune note discordante. Des critiques. certes - ·nous en vivons - mais à aucun moment nous n'avons senti ni cette suspicion, ni ce dénigrement - souterrains ou apparents - qui avaient empoisonné tous ·nos récents Congrès.
Cette unité retrouvée est la grande conquête et la révé- lation de ce Congrès. Nous pouvons maintenant ~lier à nol.lvea4 de
l
'aYi•nt en toute confiance.4° Richesse et sùccès croissants de nos exp~sitions artis- tiques :
a) Au· centre·'d'accueil du ·tourisme; les Eouches-du- Rhône avaient leur salle a.vec des ·peintures, des poteries, des· tapis, des rideaux qui ont émerveillé tous les visiteurs.
b) · Oans · 13 grande salle historique des ·Etats Généraux, à ·!'Hôtel de Ville, !'Exposition artistique montrait aux visi- teurs un choix sans précédent d'œuvres d'une trentaine d'Ecoles, avec une variété ·incomparable d'albums et de céramiques.
Si une teiie' expos.ition pouvait cfrculer dans les· diverses régions de France, elle ferait partout la preuve émouvante qu'il y a quelque' chose de changé dans la pédagog.ie.
c) Et que ·mre de la si belle Maison de !'Enfant, insta.llée à !'Ecale maternelle de l'E.N. de filles, avec son inGroyable diversité de chefs-d'œuvre qu'il fauqrait absolument faire admirer non seulement aux éducateurs, mais· aussi· aux ma.- mans, aux administrateurs, aux amis de !'Ecole laïque.
Si la valeur d'.une entreprise se mesure à ses œuvres, celles-ci témoignent sans réserve ·en faveur des techniq.i.ies et de l'esprit de notre Ecole Moderne.
5° Quelqyés
ca~arades
se sont~ plai~;a·:;:.;~,~~~e
decette si grande richesse artistique, l'exposition technolo- gique ait fait figure de parent pauvre, malgré les belles réalisatiQns dl.l Var, d~1 Va·LKluse, de la Hqllançle1 etc:,
Nous pensons qu'il faudrait redonner à cette manifesta- tion indispensable son allant et son dynamisme et, dès maintenant, nous retenons la proposition qui nous a été faite d'une vérita.l:île « foire» pédagogique. Chaque groupe, ou chaque ca·marade ayant réalisé quelque chose d'utile, aménagerait un stand où des opérateùrs se tiendraient tous les après-midis, de .14 heures à .1 7 heures. Nous pourrions avoir là : tissa.ge, modelage, tapis, décoration par les divers procédés: filicoupage, pyrograveur, clichés, etc. Il y a assez dt! fertilité chez nous pour qu'une telle manifestation soit d'emblée une grande réussite. Certains groupes pourraient même vendre. Nous en reparlerons.
6° Elise Freinet était présente au Congrès. C'tjst dire que toutes les activités de son rayon ont eu, de ce fa.it, un gros regain d'intérêt : peinture, albums, santé de l'en- fant, etc.
7° Le stage réunissait plus de 150 participants qui ont pu s'initier aux Techniques Freinet, éditer deux journaux de stages, s'informer et discuter et surtout s'intégrer à ·1a vie fervente d'un Congrès dont ils· ont tiré le maximum d'avantages.
Un .questionnaire a été rempli le dernier jour par tous les stagiaires. Les instructeurs dépouilleront et classeront les réponses qui nous serviront pour, l'an prochain, faire mieux encore que cette année.
8° Les camarades parlaient de commissions fantômes, Or, toutes les commissions de l'ICEM ont travaillé avec une conscience et une camaraderie qui impressionnaient les nou- veaux venus qui entrouvraient parfois les portes.
Rien ne nous est plus précieux, pour notre œuvre com- mune, que cette applica.tion générale à reconsidérer tout notre effort dans le cadre effectif de la plus totille des coopérationtJ.
Toutes les questions se rapportant à nos techniques ôiit été examinées et rapport en a été fait aux assemblées plé- nières qui en ont discuté. Les camar2des absents du Congrès en seront informés par « L'Educateur » qui en fait le point en vue du travail nouveau à entreprendre ou à continuer.
Encore une fols, nous avons collectivement ré~lisé ce tour de force de grouper 6 à 700 camarades à qlJi nous n'imposons aucune spécialisation et qu~. dans le complexe de nos congrès, choisissent librement les activités qui répon- dent à leurs besoins et à leurs tendances. Pendant les heu- res de travail des commissions, tout le monde était occupé.
Et le plus pap.illonnant, c'était sans doute moi-même qui devais, au cours des trois jours de trava.il, prendre 'contact avec toutes les commissions, pour faire le point et envisager les conclusions pratiques en vue des synthèses indispepsables.
9" La grande affluence des étrangers était également
une des caractéristiques de ce Congrès. Quarante Hollandais, sous la direction èle nos amis Lange ; une dï'zaine d'ltaliens avec notre camarade Tamagnini ; le camarade Montanari, de la République de Saint-Marin ; des Suisses, des Sarrois, des Allemands, deux Anglaises qui sembl2-ient d'ailleurs perdues et ont quitté le Congrès avant la clôture ; un Espagnol, des camarades de Tunisie, d'Algérie, du Maroc ; Lagr9ve, du Cameroun. Et même, nouveauté à noter : deux camarades Corses qui vont désormais faire du bon travail.
Malheureusement, et pour la première fois dept,Jis vingt ans, les Belges manquaient
à
l'appel. Nous ignorons encore pour quelles raisons et s'il s'agit là seulement d'un accident<1 technique ».
1 OO Nous avions à notre Congrès deux Inspecteurs pri- maires, une Directrice d'Ecole Normale, quelques profes- seurs, rares encore.
Nous souhaitons que s'élargisse, l'an prochain, le cercle des participants qui, par delà le premier degré, pourront un jour nous apporter la -certitude que notre œuvre ne s'arrê- tera pas à la limite de notre de~ré primaire et que ~er11
reconsidéré, à tous les degrés, tout le problème de l'E.cole et de !'Education.
11° Nous avons amorcé à ce Congrès la lutte contre la mécanisation de nos techniques et contre la sc:Olastisation 'qui nous menacent.
Il nous fallait faire comprendre et sentir à ces nouveaux venus én quête de solutions pratiques que les voies de la scolastique habituelle ne sont pas les seules en éducation, qu'elles ne sont pas forcément les plus rapides et les plus efficaces.
Au cours de notre conférence sur l'Art et la Poésie à !'Ecole, nous avons osé un certain nombre de prises de position qui ont suscité quelques remous dans le Congrès.
A tel point que nous avons dû reparler, deux jours après, de notre position scientifique en ~ace de la science com- mune.
Après ma conférence, notre ami Dani·ei est venu préci- ser ainsi la tendance perma.nente d~ notre pédagogie.
Il avait été interrogé par deux normaliennes qui dési- raient traiter le sujet des Techniq~es Freinet.
Or, l'une voulait montrer comment, par les Techniques Freinet, on pouvait enseigner la grammaire, le français et l'orthographe.
L'autre se proposait de montrer comment, par les Tech- niques Freinet, on pouvait toucher en profondeur l'âme de l'enfant pour lui donner des ailes.
Et Daniel conclu~it : « La première normalienne se trompe. C'est la. deuxième, pour si paradoxal que cela pa- raisse, qui est sur la bonne voie. »
La part ·donnée à notre Congrès a.Ux réalisations affec- tives, à l'appel à ces 6• ou 7• sens, dont nous ne devrions parler, semble-t-il, que lorsque la science psychologique en aura prouvé la réalité, toute cette atmosphère de poésie, de bea-uté, de recherche, d'idées en pointe, ce souéi de ne pas nous satisfaire de ce qui est, de chercher et de trouver dans les voies que la scolastique nous avait interdites, c'est ce besoin de dépassement de notre fonction par un retour au bon sens et à l'humanité qui va, au cours des années prochaines, redonner à nos techniq4es le sang· nouveau sans lequel elles se scléroseront à l'usage d'un matériel et dans des systèmes qui en arrêteraient à jamais l'évolution.
Oui, nous gardons plus que jamais les pieds sur terre, mids nous nous arrogeons a.ussi le droit de réfléchir, de )Jhi- losopher, de créer, de construire et même de rêver.
Je crois que rien n'était plus apte, dans notre Congrès, à faire réfléchir les jeunes et à l~s mettre sur la voie de l'Ecole Moderne, même et surtout si elle est difficile.
Ils étaient venus avec leur carnet et leur stylo-bille, parce qu'on va ·dans les .Congrès po1Jr écouter et pour pren- dre des notes. Quelques-uns de ces jeunes ont été étonnés de voir Freinet en· chair et en os. On leur avait fa.it des cours sur les Techniques Freinet. Ils en avaient conclu que Freinet était mort ...
La deuxième grande surprise' a été pour· eux l'absence de discours où on prend des notes. Nous manquions de discou- reurs. Alors, les jeunes se sont mis eux aussi à travailler : il5 ont écrit, composé, imprimé, gravé, ils ont dessiné et peint, ils ont découpé au filicoupeur, gravé du contreplaqué, fait fonctionner le téléphone, ils ont dansé sur les disques CEL. Ils ont participé à cette vie intense dans une atmo- sphère d'amitié jamais encore ·rencontrée ...
Ils n'emporteront pas de notes mais ils seront repartis avec des aperçus nouveaux sur la vie, le tra-vail et l'édu- cation. Un espoir leur reste : ex~rcer avec efficience le plus beau des métiers.
12" Et Il nous faut enfin noter que, si notre Congrès a été tout cela, le premier mérite en revient à la belle équipe des organisateurs.
Je me ~ouvien$ du so1,irire c;!es çam;irades qua.nd, à Çh;i-
L'EDUCATEUR 181
Ion, Costa avait annoncé que Aix-Marseille les accueillerait à Pâques 1955.
Et Costa disait cela en galégeant, avec le sourir'e. Et voilà que les méridiona.ux se sont tus. Ils se sont contentés de travailler. Peut-être seules nos techniques pou- vaient-elles réaliser ce miracle. Non, les organisateurs n'ont pas fait de discours, mais ils ont' «monté» le Congrès de main de maître, avec une méthode, un sérieux et un dé- vc.uement qui ont fa.it l'admiration de tous les congressistes.
Et nous avons opéré la relève
Notre mouvement
coopératif était depuisplusieurs années en
criseparce qu'a1lait
s'amenuisantle
groupedu millier de
camaradesqui
avaientfondé, financé et fait vivre la Coopérative de !'Enseigne- ment Laïc. Mais des milliers de
camaradesqui
sa-vaient, par leur travail
etleur dévouement, soutenir l'œuvre commune, ne voyaient pas la nécessité de s'occuper de notre
grande entreprisecoopérative qu'ils
croyaientréservée
aux vieux coopérateurs.Et quand, après
avoirréorganisé
cette entreprisepar la fondation d'une
Société AuonymeTechniques Freinet
(1)qui assurera désormais les fabrications, la distribution redevenant la fonction
essentiellede la Coopérative, nous avons dit la nécessité de trouver des fonds pour continuer l'œuvre
commencée,cer- tains
camaradesse sont récriés : Vous allez encoTe demander de l'argent
! -Nous avons alors posé le problème
àla masse du Congrès, et plus particulièrement
auxjeunes qui avaient été trop longtemps tenus
àl'écart de notre commune entreprise. Et
c'estaux jeunes
absentsdu Congrès que nous nous
adre&sons ici :Notre pédagogie
aprogressé parce que, dépassant )a pédagogie du verbiage, nous nous sommes
appli-qués
àla réalisafio,n des outils nouveaux de !'Ecole Moderne. Nous
avonsprogressé
parceque nous
avonsmis
àla disposition çl.es éducateurs impri- merie, limographe, fiches, BT,
gravure,boîtes élec-.
triques. Ç'est
•parce que !'Ecole peut aujourd'huiuser de ces outils qu'elle modifie progressivement sa
techniquede
travail etson rendement.
Si nous
cessonsde
créer et de produire pour accé-lérer la modernisation' de notre Ecole,
toutela salive que nous poIDTons dépenser dans nos
.Congrès ne fera pas
avancerd'un pas la pédagogie.
Or, tout ce matériel,
tous cesoutils,
celasuppose, pour le passé, des recherches
etdes essais sans nombre, mais aussi des fonds sans lesquels rien ne serait
à cejour de tout
ce qui faitnotre légi-
'lime orgueil.
Le groupe
des anciens
coopérateursva se rétré- cissant. Les
camaradessont las
de tantde sacri- fices, même s'ils
enmesurent
aujourd'huila por- tée
...Ils
attendentla r
elève.Parmi les
camarades attachés ànotre mouvement il y en
a.au moins
4 à 5.000qui peuvent et doivent
entendrenotre . appel. Il
fautque
voustrouviez des fonds
commenous les
avonstrouvés nous dans des conditions qui n'étaient pas plus
favorables.Il faut que billet de mille par billet de mille
vousréunissiez
Notre Plan de Travail
C'est parce que nous avons senti
seréveiller
cettecompréhension nouvelle que nous
avons établiavec
gé~érosité
aussi notre Plan de Travail :
1° Le Congrès
li,àécidé de
cr.éerune Association
Nous savons, certes, que l'organisation de nos Congrès se rode chaque année, par expérience tâtonnée, et qu'il est normal que Aix soit mieux que Chalon, avec l'espoir que Bordeaux, l'an prochain, soit mieux que Aix. Le Congrès 1955 n'en restera pa.s moins dans l'esprit de tous nos cama- rades comme la rencontre la mieux organisée de notre
·histoire « moderne ». C'est, pensons-nous, la meilleure des récompenses pour les dévoués ouvriers du plus beau de nos Congrès.
les millions qui permettront
lesréalisations dont le Congrès
adit la nécessité
etla possibilité.
M'adressant aux
6.000abonnés
auxBT, je leur disais : Vous recevez
àce jour, pour
1.500fr
., les 40BT de
l'année.Si, par faute de fonds la Coopé- rative
cessaitl'édition de
cesbrochures, la maison d'édition qui les reprendrait les livrerait au prix marchand normal de
îOOà
150fr. la brochure. En tablant sur un prix réduit de
100fr., l'abonnement aux
40BT vous
coûterait 4.000fr., sojt
2.500fr. de plus.
Nous vous demandons de réserver une paTtie !J.U moins de ces fonds économisés
àla produdion d'œu- vres nouvelles.
La Coopérative de !'Enseignement Laïc
·vous ap-partient. La Société Anonyme Techniques Freinet vous
appartiendra de même .dès que vous aurez versé·
1es fonds nécessaires.
·Vous n'avez
·a·ailJeurs pas le choix:
-
Ou bien vous versez chacuri une quote-part qui, multipliée par
2 ou 3.000permettra de continuer l'œuvre de !'Ecole Moderne. Et
alorsle pro·chain Oongrès marquera un nouveau pas en
avant.Ou bien vous renoncez
à fairel'effort
·jndispen-sab)e, même s'il
. estmomentanément· sacrifice.
Alors, vous pourrez venir l'an prochain
avecun bloc notes
etun stylo
.Vous
écouternzdes dis-
cours,mais !'Ecole Moderne
sera stop.Pée. ·L'Assemblée Générale
· de la Coopérative.a étudié de très près tous les problèmes techniques corres- pondant
àcet
appel.Jamais unanimité n'avait été plus
émouvante.Aussitôt après des listes circu)aient dans les réfectoires. Jamais
ellesn'avaient été si
généreusementremplies. Celles que vous recevrez bientôt par votre Groupe Départemental seront rem- plies
avec lamême compréhension, avec le même souci
essentielde ne pas laisser détourner de ses buts généreux la
grandeœuvre de l'Ecole Moderne.
Sachez
entous
casque nul ne travaille pour vous.
L'Ecole Moderne, sous tous ses aspects com.plexes, sera ce que vous la ferez.
Nous
comptonsdans nos rangs
suffisammentde
compétence,de dévouement et d'idéal pour ne pas douter un instant,
aprèsce
grandCongrès, du suc-
cèsdéfinitif de notre
œuvrecommune.
·( 1) Noter que le CCP de la S.A. Techniques Freinet est 2288-62 Ma~seille.
Nationale
25Elèves par classe qui mèneta· la cam- pagne pour
l'abqutissementde notre mot d'ordre.
.
Cette Association sollicHer. a l'adhésion de toutes
les organisations synàicçi,lei;; et iaïcpie&
~t Ms a.sêg,ciations de parents·· dont elle
coordonneral'action pour l'aboutissement des revendicàtions dont nous avons montré l'urgence.
Toutes
explications complémentaires ettoutes ins-
tructionsseront données séparément,
soitdans
l,'Educateur,soit par le
canaldes D.D.
2° Le Congrès
adécidé un
certainnombr
ed'
entre-prises nouvelles que nous
sommesdésormais en
me-s~re
de mener
àbien :
a) Bibliothèque de
Travœil Te:i:les cl'au/.mrs (BTT)paraissant toutes les
semaines sur formatBT
de16 à 24 pages
et comportant :-
Textes d'auteurs.
- Documents d'Histoire.
- Documents
_psychologiques.
-
Documents scientifiques
.Cette nouvelle revue se présentera
commeun m
a- gazine documentaire pour maitres
etélèves.
La BTT sera
envente
à50 fr., mais les
abQnnésla recevront avec une réduction de
40 %,soit
auprix de 30 fr.
Souscrivez d' urgence si
vous voulezque la publi- cation débute
au1•r octobre.
(Les prix actuels de souscription
à 900fr.
·ne serontvalables que jusqu'au 1"' juin)
.b) Films fixes 35 mhn
noirs et couleurs :Les films fixes 35 m/m
existantdans le commerce, ne répon- dent pas à nos besoins, Nous
seuls,usagers, som- 111es en mesure de faire d.e la projection fixe l' outil précieux qui nous
estindispensable.
Nous prévoyons:
:_ Une série de films historiques en noir.
-
Des. films scientifiques en noir.
- Des films de détermination de plantes
etd'in- sectes, en couleurs.
- Des films géograp}l.iques en
couleurs,Nous organiserons immédiatement le travail col- jectif pour la réalisation pédagogique-de ces films
. 'En
.attendant, souscrivez.
c) Revue Internationale d'Art
enfantin ·qui aura
,pour mission de promouvoir cette
expression artis- tique de l'enfant dont nous avons révélél'étonnante tnattrise.
Abt aux 4 n°• de l'année : 500 fr.
d) Albums BT: Nous avons porté au
.Congrèsles
1 premiers albums réalisés : L'Energie - La Mer -
L'Av~ation L'Afrique.
1
Ils
i:o~portentsous une
bellecouverture carton,
t
•
u•
illuminée de
beaux dei;;sins en couleurs, six BT grou-pées
par centred
'intérêts.Ils apporteront,
sous trne forme plus pra tique
et plus maniablela
matière de notre belle collection BT. Ch
aque albu
m sera vendu
lf50fr.
·e) L'ivres c/.c Lecture 11ow· CP
et
CE sur luhu
sc desT
extesLibres de nos journaux scolair
es et de notre collection Enf an lines.f) Ca1'lcs 71ostales cle 71ei11/nres <l'c11fa11ts: Une pre-
mière sér
ie· deneuf
cartes a été mise en vente au Congrès el a obtenu un gran d
succès. ·Ln carte : 35 fi'.La
pochette de 9: 300 fr.g)
Réalisati
on de noues :;cient:ifiq'ltes /lDlWCllcs:moteur, aviation, optique, '111écanique, etc. (Tou
tes information
s seront données en temps voulu).h)
Lancement d'un m
àgnétophone CEL, cle manœu- vre simple etdonnan
t desr
ésultatsp
arfaits.i) Pr
éparation
de nouveaux disquesd
edanses (danses provençales,
danses normande.
). Qui s'offrepour r
éaliser desdisques d
'autresrégions de Fronce?
.i) Nous
port
erons toute
notre at!.ent.ion sm·]'H is-
toire,le
Calcul vivant.Nous
faisons
appel aux travaill
eurs.3° Le
Congrès adécid
é dem
ener une gra nde
campagne de propagande pour faire connaitre
nosproductions,
et notamment :-
nos BT
;-
notre Llmograp
be automatique
i -nos Boites
scientifiques ; -nos Poudres de co uleurs
CEL.Nous
avons participé au Salon de!'Equip
ement scolaire où notre stand tropréduit a
cependantinté- ressé bien des
visiteurs. Nous comptons exposer auprochain Salon
0 d·e !'Enfance.Nous ferons
connaitre
aux camarades~t
aux grou-pes nos divers
projet~ pour ledéveloppement de cette
campagn~.©®©
Ce compte rendu trop succinct de nos discussions et
de nos décisions
vousdonne cependant
une idée del'ampleur
denos
projets.Ils n
'ont
rien d'ambitieux. Un mouvement qtii a l'avantageuniqu
e de compter sur
plusieurs milliersd'ouvriers
compétents etdévou
és peut voir grand et large.Le
mouvement de!'Ecole
Moderne sera cequ
evous le ferez,
ce quenous le ferons.
Au travail!
C.
FREINET
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ère en1955-56, par bobin
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Paris-17•. Tél
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classe : .CE2 - CP ... .RTCOME,
Oaux(Hérault) .
20 élèves 25 élèves
35 élèves
L'EDUCATEUR 183
La monta~ne Sainte-Victoire
QUELQUES NOUVELLES IMPORTANTES
L'ORGANISATION NOUVELLE DU
l\'IOUVEJiVIEN,
'l' ECOLE
NIODERNE Ellecomporte désormais :
-
L'Institut Coopératif
del'Ecole
l\'Icdei-ne,organisme pédagcgique coo- pératif, qui
étudieles pi·oblèmes, pré- pare les
éditions etle matériel et garde la responsabilité de nos pério- diques
etde nos collections.
·
- La
S.A,Techniques Freinet, qui as.sure désormais la fabrication du · matériel
etdes collections diverses de livres et
éditions.La Société
sollicitedes souscriptions d'actions
etdes prêts d'argent. Les Délégués Départementaux vous rensei-
gneront.- La Coo1>érat.ive de !'Enseignement
Laïc(CEL) qui distribue matériel et éditions produits par les deux orga- nismes ci-dessus.
- Les Groupes Départementaux qui, par
suited'une réorganisation mise
aupoint
àAix, deviendront vraiment la base de toute l'organisation. Ils pol,lr- ront constituer un dépôt de matériel et d'éditions, organiser la 'propagande, produire et contrôler : ET, films fixes, disques, etc.
. C'est aux
délégués départementaux
de chaque département que nous
vousconseillons d·e vous adres.ser pour tout ce qui concerne
lavie de notre mou-
vement.Voir p. 185 la liste de nos délégués dé- partementaux. Quelques groupes ne sont pas actuellement constitués d'une fa-
çon
. active et vivante. Nous deman-(Photo
Henry
Ely, Aix)Un congrès
est,peur nous tous qui le vivons
enprésence réelle ou en pensée lointaine, un grand événement.
J'ai certes, de loin, préparé tant de congrès, que je ne m'attendais point
à avoirtrop de
surprises àen vivre un, une bonne fois, pour
ycueillir l'amitié, la joie créatrice, m'enrichir de valeurs nouvelles et aussi accepter les risques de servitudes tout naturellement
sortiesdes authentiques responsabilités.
J'allais donc, ingénue sous mes cheveux blancs, l'âme ouverte, l'esprit aux aguets, serrant des mains, rencontrant 'des visages, agrandie des fraternités vaillantes qui amplifient le chœur aux mille voix.
·de n'étaient là, pourtant, que de toutes pi'emières impressions, prises par
anticipation,sur un événement dont les premiers instantS, peu
àpeu, s'alour- dissaient de gravité et d'inquiétude :
·à peine plongée dans le remous des hommes et dans les immédiate.:> et insolubles difficultés d'installation, je dus m'avouer, tn tout.e simplicité, que j'étais
àtout prendre «une bleue» parmi
«les bleus'» dans l'aventure
qui,progressivement, me posait des énigmes et ensevelissait mes petites intentions et mes vastes
~Jans ...Que faire de ses initiatives
?Que faire de
·sesbras
?« Un bleu» ne sait jamais
àquel instant précis se fait le Qémarrage :
ilobserve à la dérobée et, mine de rien, «
ilse met
aupas », regardant
àdroite et
àgauche, admirant l'aisance des uns, redoutant la désinvolture des autres, subissant les contre-
temps, acceptantmême,
avecle sourire, les gens
àl'aise qui vous marchent sur le;; pieds et que, pourtant - comme Charlot
·-
.vous remerciez d'une quêted'amitié, qui,
toutià coup, vous agrandit et vous dépasse
...Je l'avou'e, alors que les murs de notre Maison de
~'Enfantrestaient déses- pérément nus, je me suis assise un instant, face au bel
arbrefleuri du jardin, comme
«celle qui
amarié ses
'filles»,et ne sait plus se reconnaitre dans la maison trop agrandie. Démolie d'indécision et de crainte, je restais en suspens parmi les grâces du printemps qui sacraient de somptuosité ce décor intime pour jeunes filles.
Et,peu
il.peu, le bel arbre pomponné de blanc jusqu'.l\U plus fin de ses rameaux, allégeait de sa beauté le
remordsde mes mains inactives et le poids de la chute lente des heures au cadran du, temps perdu.
Un temps ·perdu qui, peu
àpeu, se
i·etrouvaitdans la douceur de ce matin d'avril
etm'obligeait
àporter plus haut l'entente avec moi-même, par-dessus mes impatiences et mes contradictions, pour me rendre' participante
àpoint donné, en toutes persévérances et toute humilité, de .la grande geste fra.ternelle
.Alors,
ra.ssérénée,j'ai fait mes premiers pas dans ce coin de monde
qui,pa. r une sorte de miracle,
étaitdevenu
«nôtre» pour quelques radieuses journées.
Je prenais
as.sisesur le jardin secret,
sur les murs accueillants, et sur ces vastes sallesmises, sans
arrière-pensée,à notre disposition par Mme la Directrice
etM. le Directeur des Ecoles Normales d'Aix, pour que
sefasse la preuve d'honneur de notre noble métier d'éducateurs·
Je revenais sur mon passé et, remontant bien loin déjà
àl'endroit où mon
dons aux acthérents de Cês départe- ments de se réunir un jour prochain pour. nommer un bureau, préparer un pïan de travail et prévoir les réunions.
Le travail coopératif est indispen-
sabl'eau progrès de nos techniques.
L'ECOLE FREINET
CENTRE
COOP~RATIFCULTUREL DE VACANCES
En raison des difiicultés qui prési- dent chaque
année àl'installation d'une colonie de vacances dans notre
écolede Vence,
En raison
aussi de l'intérêt croissantdes
éducateursinternationaux pour notre modeste expérience, nous avons décidé, cette
année,de faire de nos locaux un centre de documentation générale
àla
foissur nos techniques
éducatives et surles pratiques d'une vie naturelle, gara.ntes d'une bonne santé.
Nous mettrons donc l'école
àla dis- position des camarades de tous les pays qui voudront venir
yfaire un stage
avecleurs enfants, du
ierjuillet
au15 septembre.
Voici les conditions :
- L'Ecole est
en mesure de recevoil'50
à100 personnes, couchant soit dans des chambres, soit dans les dortoirs,
' soit
sous des tentes qu'il
estfacile
d'installer
àproximité.
- L'organisation de la vie du centre
seracoopérative, c'est-à-dire que ce seront les usagers eux-mêmes
quirè- gleront les conditions de l'accueil.
Nous demandons seulement :
- que nous soyons, naturellement, défrayés de
toutesdépenses ;
- que !'Ecole et ses
abordssoient minutieusement · respectés,
!'Ecolede- vant, d'ailleurs, être visitée comme toutes les
annéespar des centaines de collègues
franç~iset étrangers.
- Les
. enfantsvivront en commu-
nauté. Nous demanderons de joindre
àcette
communauté lesquelques en- fants de l'Ecole Freinet qui ne quit-
tentpas !'Ecole.
La surveillance et la du·ection du
grouped'enfants sera
assiu-éepar les camarades
eux-mêmes, sousla
respon-·
sabilité de deux camarades ayant déjà participé
.à ·la
viede va.canées
à ' !'Ecole Freinet.- Le Centre
assurerales répas,
étant .entendu què ce sontles partici- pants eux-mêmes qul, coopérativement, en règleront menus,
· achats,dépenses,
etc.
' ·- Quelques campements
autonomesne participant pas
àcette commu- nauté poun•ont être
acceptésdans la limite des places disponibles.
- Des visites, des discussions, des
travauxseront
o.rganisés sur les thè- mes principaux de
nostechniques.
- Priorité
sera accprdéepour l'ins- cription
: ·âme
prisonnière d'étudiante découvrit
l'insol'ldable 'l'ésponsabilitêde la libertê, je ressentais encore la rigidité de l'écluse
àjamais
abaisséequi séparait,
irré-vocablement, la normalienne-entre-quatre-murs de l'institutrice-perdue-dans-son- nid-d'aigle, face
àla froide
éternitéde la montagne. Au-dessus de l'écluse fermée, planaitJ le souv.
enirde
«Madamep,
austèredivinité stoïcienne, régente du savoir qui ornait nos cerveaux de petits
agréments logiciensou littéra.ires et laissa.it sans nourritures nos cœurs ivres d'élans.
Ici, dans la claire maison de la. fonction
enseignante,un monde nouveau était né, qui reliait dans la trame d'une même existence l'enfant de la mater- nelle
aunorma-lien, le normalien
àl'instituteur d·
eville ou de village, dans le noble enjeu de ce que l'on
était endroit d'appeler une vocation dont notre
, Qongrès allait
signifier la grandeur
etpressentir les vastes perspectives.
Des jeunes
genspassaient, insouciance
auxlèvres, joie dans les yeUJ{. Non,
ilne
soupçonnaientpas cette surprenante victoire
Quine cessa de me frapper d'étonnement
aucours de ce congrès, devant la
spontanéitédes
enfants,la liberté des adolescents, la gravité des
adulte::;,la ferveur des
anciens,et là, de plain pied avec nous, les gestes accueillants de deux Directrices d'Ecole Normale
etle compagnonnage d'Inspecteurs primaires, de professeurs, peu soucieux de jouer le rôle de clercs.
Peut-être ne
savons-nouspas
encorela
réalitéprodigieuse de telles ren- contres venues de si loin, des points
extrêmesdei la vie huma.ine
etde la vie enseignante, pujsque nous avons laissé
glisserdes taches d'ombre sur notre belle fraternité ensoleillée.
Ne l'avez-vous pas remarqué
?le petit jardin pour jeunes filles
avaitmoins de pureté
etd'éclat
aprèsnotre passage. Des péchés d'inconscience
s'étaientinscrits en petits délits clandestins dans les salles claires
et,peut-être, il ne servait de rien que nous
ayionsfa. it
chanter,comme une kermesse enfantine,
cecoin de rêve, que fut un instant notre « Mai.Son de !'Enfant »
?Au dernier jour de cette belle sema.ine de travail c.ommun, qui nous donna parfois de beaux instants, soudains et
francscomme des. miracles, je
mesuis retrouvée, faisant J.Iles derniers pas dans
cedécor qui, déjà, ne servait plus d'appui
ànos louables engagements. J'ai
vula salle de dessin dévastée par un désordre collégien, les portes entr'o. uvertes, la cour
secrète etrecueillie comme le sont les lieux que le bonheur
afui... Le petit jardin de poupée
avaitme
semblait-il,refermé ses pétales de sensitive et, sur le banc
quim'avait accueillie, j'ai retrouvé le poids de mes
remordsde
sœur a.înée..
Non, pas plus
quejadis,
alorsque je n'étais qu'une petite fille, déjà bien pesante de
soucis,je n'ai su prévenir les dégâts de la tumultueuse cohorte des petits frères.
Etje trouverais naturel,
aujourd'huicomme hier, que résonnât
àmon oreille la douloureuse sanction de la chère voix maternelle :
·- Alors, tu ne les
asdonc pas surveillés
?©®©
Mais,
entreces deux
aspects extrêmesde mes scrupules toujours en éveil - ceux• de mon arrivée
et ceux de mon dépa.rt -
il y avaiteu,
endédomma-
gement,.la belle cohél)ion de not1·e gra.nde
semained'amitié et de travail.
C'était
àtort que je me morfondais, dans les premiers
instants,de la lenteur
des mises en place.
1Dans le coude-à-coude des
actesnécessaires,
avecle dévouement sans limites de nos
cherscamarades des Bouches-du-Rhône,
l'incertitudedes premières heures
s'estbien
vitetransformée en solide organisation de travail. Des mains pleines de décision
installaientdes panneaux
ingénieusementsitués pour
agrandirles
smfaces ;les dessins, peu
àpeu, faisaient chanter les murs et,
àla
«Maisonde
!'Enfant>~sembla.it
avoirpassé le Magicien des heures claires qui matérialisait, comme
en sejouant, les rêves de
nostout-petits. Déjà, la splendeur dei l'office du Tourisme visitél par les Muses de Provence, s'annonçait
commele chef-d'œuvre de cette
vasteréussite. On ne
saurajamais combien de petits points
ajoutés su1iune simple étoffe,
combien.la nette lignei
surla rondeur d'un vase, combien le dessin sans bavure
surun papier blanc peuvent
-être' riches de féeriei eU de noblesse. Eb tout cela, c'est notre
émouvanterécom- pense de pionniers de !'Ecole du peuple.
C'est vrai, nous parlons peu du peuple puisque parler de nous, c'est
a.ussi parler de lui. Mais, ne l'honorons-nouspas dans toute
sonhumanité
·quand nous faisons lever l'impatience créatrice de nos
fils de
gueu?Cse trouva.nt
à l'aise
aussibien dans la
technique pédagogique, aussibien dans l'œuvre d'art que dans ces inoubliables danses folkloriques
. .oùla beauté et la grandeur du
travaildeviennent
rythmede vie et figure définitive d'éternité
?D'autres
aspectsdu Congrès
sont, ilest
vra,i,moins spectaculaires mais pourtant si
essentiels ausuccès de nos
grandesrencontres
!Peut-être n
'avez.vous paa, lu; sur le visage de nos
.organisateurs; toujours à 1'aiseen apparence,
-
aux adhérents effectifs de nos sociétés;
-
aux travailleurs de l'ICEM;
- à
nos
abonnés.C>
Nous rappelons que !'Ecole Freinet se trouve
à15 minutes d'auto de
lamer, avec service régulier d'autocar pour les non-motorisés, qu'elle a les avantages de la Côte sans en avoir les inconvénients, qu'elle est dans un site privilégié, avec verdure, fleurs et fruits, piscine, eau
àvolonté.
~aites-"\tous
inscrire sans tarder pour que nous ayons le temps de prévoir l'organisation nécessaire.
L'EbUCA'fEUR 185
la trace des nuits blanches, des longues veilles, des innombrables patiences, des énervements contenus, effacés en un éclair par ce sourire méridional, cette simple gaité, ce style de grande aisance que signifiait, dans tous
·iiesgestes, notre cher Costa, chef de ligne d'une si noble
équipe.Je sais bien, nous n'avons pas l'habitude de tresser des couronnes à nos héros du travail. Nous sommes, par
ailleurs,peu soucieux de belles manières et
.de pathétiques sermons. Quand chacun de nous parle, ce n'est point pour exprimer une
sortede distinction qui le mettrait
àpart de la communauté attentive. Si nous parlons, c'est que, d'abord, nous avons réalisé et, disant ce que nous
a.vons fait, nous allons
au-devantde ce complément de pensée et d'action qui vient de nos semblables, nous parachève et nous enrichit.
Cependant,
ilfaut ouvrir les yeux
etvoir net dans le tumulte de nos
·
contacts : un Congrès de mille participants est une lourde réalité, difficile
àorienter,
àmaniér. Nous nous rendrions service si, dès
aujourd'hui, nous ouvrionsun dossier pour Que chaque observation, chaque critique, chaque suggestion aient chance de· correction, de rétablissement d'équilibre. !Pour ma part, bien
STAGE-RENCONTREDE TRAVAIL que ma, qualité de
i<bleue» m'incite
àquelque prudence dans mes remarques DE SEPTEMBRE • évidemment
tropfugitives, je me hasarderai
àsuggérer quelques modifications A L'tÉCOLE FREINET dans le déroulement de nos progr_a mmes de travail.
L'organisation prévue devant nous laisser un mois de tranquillité, nous
allonstenter de reprendre la tradition de nos stages d'auti·efois
à!'Ecole Freinet.
Ce
stagedurera du 11
au18
septem-bre. Droit d'inscription
pourfrais di- vers d'organisation : 500 fr.,
àverser
auc .c. Freinet Vence : 819 84 Mar- seille.
Les prix de séjour seront établis
'ccopérativement par les usagers eux-mêmes, donc aux meilleures conditions.
Pendant ce même stage se tiendra une grande réunion de travail
à la-quelle nous inviterons les bons ouvriers de l'ICEM. Cette rencontre coïncidera
égalementavec la réunion
annuelle .des divers C.A. Nous en fixerons la
date plus précise en temps voulu.
Ces travailleurs nous aideront pour le stage qui sera, en conséquence, une rencontre d'une richesse sans précé- dent.
Des éducateurs étrangers seront invités.
Faites-vous incrire au plus tôt pour que nous puissions régler l'accueil.
u
LA SANTÉ DE L'ENFAN'.J'"
Le livre d'Elise Freinet semble con- naitre un réel succès. Les directives pratiques qui y sont données vous permettront de mettre vos enfants
àl'abri de la maladie grave que vous redoutez et, surtout, de ces fléaux de plus en plus nombreux que sont les encéphalites, méningites et polio, qui sont devenus la hantise des mères.
Il faut constater, en tout premier lieu, que nos secrétail·es de commissions sont toujours un peu sacrifiés. Esclaves de leurs responsabilités, ils ne quittent pour ainsi dire jamais les lieux de lew·s
travauxet regrettent amèrement d'être coupés des discussions intéressantes et des
activitésde commissions bien sou- vent parallèles. Pour ma pait j
'aurais aimébeaucoup devenir auditrice de Mme Lhuillery et de Madeleine Porquet par exemple et c'est bien volontiers aussi que j'aw·als assisté:
àune commission
f.pécialement consacrée àla. poésie dont nos jeunes poètes auraient été responsables.
Il ne fait pas
.de doutei que les contacts entre des personnalités créatrices et jamais prisonnières de leur œuvre, jamais enserrées dans leur univers, sont impérieusement nécessail·es. Il faucll•
aitdonc prévoir des réunions intérieures·
de responsables, réunions qui ne seraient pas - cela va sans dire - des céna- cles
retréciset secrets, mais qUi ne comporteraient qu'un nombr.e limité d'au-
.diteurs, de manière
àlibérer d'avance les simples cwieux qui ne savent trop
à
quelle porte frapper, étrangers qu'ils sont encore
ànotre travail profond
;sonne occasion pour eux d'être accueillis dans les stands de l'eX:position technologique qui les retiendraient plus longtemps, par une· façon neuve de les intéresser au maniement des outils, selon une formule
·qUi donnerait le charme de la foire aux attractions, où l'éducateur serait une manière de came- lot, découvrant
àchacun de ses gestes la iichesse latente qm
-se cache dans chacune de nos techniques. Il faut
ànotre jeunesse, du mouvement, de la
·joie,
de la diversité, de la compétition. Et pourquoi pas des
·enjeux. intelli-gemment
sériésoù des prix pourraient
êtreattribués
auxmeilleures perfor- mances?
.;Il
faut noter aussi comme une
regrettableimpossibilité, le fait de ne pou- voir collectivement visiter les iichesses de nos cités, dans lesquelles se tien- nent nos Cûngrès. (J'ai eu, en ce qui me concerne, quelque regret
àpasser dans la
villede Cézanne sans que me
soientouvertes des fenêtres nouvelles sur le destin si émouvant de ce grand Maitre). Des sorties pourraient. ainsi, tout en intéressant
lescamarades Qui ont encore l'avantage de disposer de leur liberté relative, alléger le travail des dernières journées des responsables dont la conscience est irrémédiablement engagée,
un Congrès a tant de visages
!Mais ce sentiment de réciprocité qui déjà nous tient prêts pour un prochain rendez-vous, fera de nos solitudes une raison de fertile travail pour une compréhension toujours plus haute de nos devoirs et de nos joies.
Elise FREINET.
LES DELEGUES DEPARTEMENTAUX
AIN : groupe
à
reconstituer.AISNE : BEAUFORT, à Nogentel.
ALLIER: GUILLEN, La Guillermie.
ALPES-Mm•• : BROSSARD, Saint-RomMl de Bellet.
ARDÈCHE : PALLIX, Veyras.
. ARDENNES : LALLEMAND, Flohimont
par Givet.
ARIÈCf: MILLET, 30, rue de Loumet, Pamiers.
AUBE: Yvonne MARTINOT, Ecole Klé- ber, Troyes.
AUDE: groupe à reconstituer.
AVEYRON : MALATERRE, Sauga,ne par Villefranche-de-Panat.
B.-ALPES : ROCHE, Château-Arnoux . 8.-RHIN : .groupe
à
reconstituer. En at-tendant, s'adresser à LEROY, .1, pla- ce Sa.int-Nicolas,
à
Strasbourg.BOUCHES-DU-RHONE: COSTA, 1, bou- levard Sakakini, Marseille.
CALVADOS: groupe en voie de reconsti- tution. S'adresser, pour le moment, à BOUVIER, rue de Bienfaite, à Tor- douet par Saint-Martin, ou à BAR- RIER, Sept-Frères par Saint-Sever (Calvados).
CANTAL: LAC, La Feuillade-en-Vézie.
CHARENTE: MICHELON, Sireuil.
CHARENTE-Mm• BOUCLAUD, 206, a.yei:iue Carnot, La Roche! le.
C:HER·: gro.upe_ à. reconstituer. S'adresser
-'E!n gttehdant·. à CHRISTIANY, Le
"Noyer." · '
CORRÈZE : BUCHE, Mallem-ort-sur-Cor-
.. rèze: · · ·
CORSE.: ·'CASANOVA, Vivario.
COTE-D'OR : COQUARD, Ecole de gar-. ... Çôns,' ls-sur-Tille.
COTES-DU-NORD: BOISSIÈRE, Aucalenc par Dinan.
CREUSE : BOUHET, Ec de filles; Guéret.
DEUX-SÈVRES: DORE, 91, rue Cham- pommier, Niort'.
DORDOGNE : RAYMOND, à Eyvirat .. DOUBS: DAVIAULT, 8, rue des Pâque-
rettes, Cifé Palente, Besançon. DROME: GALAND, Châtillon-en-Diois.
EURE : "BONNOT, 23, rue St-Sauveur, Evreux.
EU RE-ET -LOIR~ LECHEVALLI ER, Ecole de garçons, Brezolles.
FINISTÈRE: DANIEL, Moulin Vert Ke- rayen, Penhars-Quimper. ' GARD: GROS, 68, rue Richelieu, Nîmes.
GERS : groupe à reconstituer.
GIRONDE : HOURTIC, Teuillflt.
HAUTES-ALPES : groupe à reconstituer.
HAUTE-GARONNE :' HERVET, Caram;m. ..
HAUTE-LOIRE: Mme GOUPIL, Malre- vers.
HAUTE-MARNE: BOURLIER, Curel. . HAUTES-PYRÉNEES : groupe à recons-
tituer. ·
HAUT-RHIN: CHATTON, Staffelfelden- Village.
HAUT.E-S.AONE: MA~IGNIER, Magny d'Anigon par Ronchamp.
HAUTE~SAVOIE :· BOQUET, Vallorcine.
HAUTE-VIENNE: ·ROCHE; 29, rue de Bessirie, Limoges.
HÉRAULT: "TRINQUIER, Montferrie.r- sur-Lez.
ILLE-ET-VILAINE: MARTIN, directeur Ecole publique, Guipry.
INDRE': groupe à reconstituer.
INDRE-ET-LOIRE: POISSON, Sonzay.
ISÈRE: RICHARD, Ecole de Croix-Rou- ge, Greno):>le.
JURA: PERRON, Châtillon (jura).
LANDES : LAFARGUE,. Soustons.
LOIRE: VOISIN, 105, rue de Ville- Montais, Roanne.
LOIRE-INFÉRIEU·RE: GOUZIL, Château- d'Aux par L.:a Montagne.
LOIR-ET-CHER : groupe à reconstituer.
LO.IRET: groupe·à recohstituer.
LOT: CLAIR, La.gineste Saint-Jean par
· Saint~Céré. ·
LOT-ET-GARONNE : PONS, Montflai:i- qwin.
"·= ·
LOZÈRE: groupe à constituer.
MAINE-ET-LOIRE: VEILLON, 152, _rue Saint-Léonard, Angers. .
MANCHE : LECANU Ëcole d-u Maupas, Cherbourg.
MARNE : CLÉMENT, Rilly-la-Montagne.
MAYENNE·: CORGNET, Saint-Charles- la .. Forêt par Laval Annexe.
MÈUR
0
THE-.ET-MOS~LLE : FRANÇOIS,
Hatrize.' · ·
MEUSE : GUILLAUME, Dug~y-s.-Meuse. MORB.IHAN: MORIEN, Ecole J. le Brix,
: ;.tannes.,
MOSELLE: BLASER, 24, rue Keller- ma.nn, Metz.
NIÈVRE: JEAN-BAP.TISTE, Magny Cours.
NORD : s'adresser à SENCE, Estourmel
··par Cambrai, ou à Madeleine POR- QUET, Walaincourt.
OISE
i
CADET, Saint-Maur· par Grand-· villiers.' · :· ·ORNE: GILIGNY, 9, rue d·es Ti60ns,
Alençon. ·
PAS-DE-CALAIS : groupe à reconstituer.
PUY-DE-DOME : SERANCE, 6, rue _de
!'Abbaye, Mozac par Riom. PYRÉNÉES-ORIENTALES: Mtuc MAIL-
LOL, Trouillas. . RHON.E : LAUBEZOUT, Mon_tmorand. SAONE-ET-LOIRE : JACQUET, H.L.M ..
B · 3, rue· Pierre-Vaux, Chalon-sur-
Saône. .
SARTHE : SAUPE, 55, rue de" Verdun, Le Mans.
SAVOIE: M1•1
• DARVES, Ecole maternel- le, Saint-Jean-de-Maurienne.
SEINE: FONVIEILLE, 60, rue Richelieu, Gennevilliers.
SEINE-M{>.RITIME: DENJEAN, Beauvoir- en-Lyons.
SEINE-ET-MARNE: MEIGNEN, Chailly- en-Brie.
SEINE-ET-OISE: RIGOBERT, Groupe F.
E'uisson, Velizy-Villacoublay. SOMME: groupe à reconstituer.
TARN : TAURINES, Groupe scolaire Fontgrande, St-Benoit-de'-Ca.~maux.
TARN-ET-GARONNE : M11" CAPELLE, Négrepelisse.
VAR: PASTORELLO, La. Verdière.
VAUCLUSE;. GENTE, Ecole de Galas, Fontaine-de-Vaucluse.
VENDÉE: RETÀIL, St-Jean-des-Mçm_ts.
VIENNE: MILET, Maison d'Enfants de
Lathus. · ·
VOSGES : FÈVE, Groupe scolaire Buxière, à Thaon-les-Vosges. - YONNE : TEINTURIER, Ecole de gar-
çons, rue du Port, à Auxerre.
LES . APPAREILS à ALCOOL
«Les appareils à alcool font ac- l·ueUemenl., 1w1ts écrit-on, une con- cwTence acharnée aux 'limogra- phe's, même perfectionnés. La CEL ne 110-urrœU-elle envisager, après les avoir cl'écriés, la ven·le cl'avva·
reils à alcool ? Personnelle7nent, j'en cl'i. un dans ma classe .dont je sttis très content >• ..
Je n'ai jamais dit qu,e les appa- reils à alcool, perfectionnement de la piene bumicl.e ou d<i, la gélatine qui ont été tellement tftilisés dans les classes autrefois, ne rendent pas des services pouT la reprod.uc- tion rapide de certah1s documents.
C'e!;lt incontestable ..
M. ais ce que nous 7Jo.irnons. qft'ir-
·m.er, c'est cg1e les appareils,à alcool ne peuvent êfre employés ·qu'acci- cl'entellement · p ou r (e tirage des journaux scolaires. Les textes n'en sont jamais noirs ;
ils
pâlissent rapidement-; et, comme -on ne pel1t jamais faire un-til·q.g;e de· 60 à80 exemplaires, on a des pagès illi- sibles. Pe-l'sonnellement, je n'ai ja- mais vu w1 journal scolaire tiré à
!',appareil ·à alcool el qui soit de pl'ésentation valalJ~e. .
Par contre, le limographe, et sur- tout le limographe automatique, permettent, surtout avec la pel'fo- ratibn à la machine, des tirages à
peu près parfaits. .
Nous sommes donc devant cetle réa(Hé : les· marchands cl 'appàreils ù alc.ool ne se préoccupent pas de pédagogie, mais seul·ement de ven- te. Je crains que· certains cama- rad&s, qui onl· en mains un appareil à alcool (toujoms fort cher) ne s'en servent que pour la reprnduction ô. quelques exemplaires de leurs textes el qu'on s'oriente ainsi vers une situation bâtarde. Cflli serait l 'écllec total de nos techniques.
Si l'introduction ù !'Ecole d'ap-
pareils à alcool doit nous mener à cette faillite, nous ·nous abstien- drons d'en venùre, même si cette vente llevait nous valoir de gros bénéfices.
Reste cependant à voir s'il y au- rait poi;;sibilité et nécessité de sortir un apparnil cle reproduction gente a\cool, très bon marché, qui s'ajou- terait clans nos classes à l'impri- merie et aux limograp.hes pour la polygraphie rapide, à usage j.nter- ne, pour ains_i qire, de certains textes, cartes et dessins.
Qu'en pensent les camarades?
C. F.
•••D•••••p••a•••••••••••u••••••••••••••••••••
Propa.gaude et vente des Editions CEL, notammtmt des BT, qui connais- se!1t un si grand succès. ·
Nous commençons une grande cam- pagpe de diffusion :
- Par le canal des groupes dont tpus les adhérents doivent devenir des propaga.ndistes.
- Par, éventuellement, des repré- sentants qui nous seraient· présentés pifa· les _groupes. ·
Nous tenons des numéros propa- gande à votl'e disposition.
Ex1JOsition de !'Ecole l\'Ioderne à Pa.ris : elle n'aura pas lieu cette a.n- née, le l\'Iusée Pédagogique ne dispo- sant pas, -en ce moment, de salle sùf- fisamment gran.de pour cette mani- festation.
Mais nous aurons, au Musée, cou- rant mai, la grande exposition d'œu- vres d'enfants du Cameroun, organisée par notre ami Lagrave. Une partie de ces documents ont été exposés à.
Aix. Vous irez voir l'exposition à Paris.
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" Au fil du Clain
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cte· la grande·classe ù Sainl-Benoit (Vieiine) ne
paraît pll.ls, BARTHOT étant malade, et s'excuse auprès des correspon- clanLs. La petite classe continue à impl'i.mer.
Vendredi 8 Avril
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L'EbVCÀ tEUR i81
S(~NCl
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CLOJU· R · l
Une danse provençale : la fricanée
Pour celte séance de c!ôtUl'e, le .Comité d'organisation du Congrès a tenu à offrir aux congressiste::; une dernière vision de cette Provence ensoleillée qui les a si bien accueillis. La scène est en effet envahie par . les · élèves de ! 'Ecole d~s l\'.Iartégaux qui, sous la . dire.ction . de Mane-Rose POGGIO feront. rev1vTe les dan~es et les chants du terroir.
ALZIARY appelle ensuite à la tribune d 'horineur céux qui ont été" à la peine, les. artisans du succès de ce beau .Congrès :
COSTA, DEBURGHRAEVE, ,CARLUÉ, CHALLULAU, Mmes ,COSTA QUARANTE GAUTIER; BENS, fyIARTrn, BmoL, VIALLA, TESSEYRE, .BLEIN,
LoMUAR~,
GAILLARD'.M.-R. poGGIO, Thérèse FIORINI, FELIZAT, etc., etc ...
.
.
Ce sont ensuite les délégués étrang·e1'S représentant les pays suivants : - Italie
- République de San Marino - Pays-Bas
- Allemagne - Suisse
- Espagne Républicaine - Sarre.
Sans oublier les représentants des départéments français· d'üutre- Mer:
- Tunisie - Maroc - Cameroun.
C. FREINET prend tout d'abord la parole :
Pendant quatre jours, nous avons fraternisé non point TRAVAIL qui apparaissait naguère comme un~ uwpie par des congratulations plus ou moins équivoques, MAIS et dont la nécessité s'imposera 9eu à peu à la Péda- PAR LE TRAVAIL. . gogie contempora1ne si elle veut échapÎJe1: aux perversions
diaboliques qui la mena.cent. · ·
Nous avons mis en pratique ici, après l'avoir expéri- mentée dans nos· classes, ou dans l'espoir de l'expérimen- ter clans la vie ensemble, cette pensée de Saint Exupéry :
SI TU VEUX UNIR LES HOMMES FORME-LES A BATIR ENSEMBLE TU LES CHANGERAS EN FMRES.
Ne>us avons jeté les bases de cette EDUCATION DU
Nous avons expérimenté la ve1'tu de ce travail fra.ternel au cours cle ces dernières a.nnées dans l'e>rganisation de notre activité clépartementale ..
. Nous ave>ns dit à ne>s camarades :
- II est inutile de continuer à laïusser. D'autres l'ont fait avant nous. Ils l'ont fait et le font mieux que nous.