Université Mohammed V Agdal Algèbre S2
Faculté des Sciences de Rabat SMPC
Département de Mathématiques 2019-2020
Fiche de TD n 3 Corrigé Pr. Hafid MOULINE
Exercice 1
On considère l’ensemble F = {M = (
𝑎 𝑏 0 𝑏 𝑎 0 𝑐 0 𝑎
) , a, b, c 𝜖 ℝ}
1. Montrons que F est un sous espace vectoriel de ℳ3(ℝ).
Il y a deux manières de le faire : Soit on prouve les deux conditions a. 0 𝜖 F
b. Si M1 et M2 Sont dans F et si 𝛼 est dans ℝ, 𝛼M1 + M2 est dans F
Soit on prouve que F est engendré par des vecteurs fixes ce qui lui conférera la structure de sous espace vectoriel.
a. Avec la première méthode
i. Si a = b = c = 0 M = 0 Donc 0 𝜖 F
ii. Si M1 et M2 Sont dans F et si 𝛼 est dans ℝ,
Posons M1 = (
𝑎 𝑏 0 𝑏 𝑎 0 𝑐 0 𝑎
) et M2 = (
𝑎′ 𝑏′ 0 𝑏′ 𝑎′ 0 𝑐′ 0 𝑎′
)
𝛼M1 + M2 = (
𝛼𝑎 + 𝑎′ 𝛼𝑏 + 𝑏′ 0 𝛼𝑏 + 𝑏′ 𝛼𝑎 + 𝑎′ 0 𝛼𝑐 + 𝑐′ 0 𝛼𝑎 + 𝑎′
) et cette matrice est bien un
élément de F.
Donc F est bien un sous espace vectoriel
b. Avec la seconde méthode Si M 𝜖 F M = (
𝑎 𝑏 0 𝑏 𝑎 0 𝑐 0 𝑎
) = a (
1 0 0 0 1 0 0 0 1
) + 𝑏 (
0 1 0 1 0 0 0 0 0
) + c (
0 0 0 0 0 0 1 0 0
),
Donc M 𝜖 Vect (I ; J ; K) où I = (
1 0 0 0 1 0 0 0 1
) , J = (
0 1 0 1 0 0 0 0 0
) et K = (
0 0 0 0 0 0 1 0 0
),
Donc F ⊂ Vect (I ; J ; K) Réciproquement Si M 𝜖 Vect (I ; J ; K) alors M 𝜖 F ;
( il suffit de l’écrire ) Donc M = Vect (I ; J ; K) ; C’est donc le sous espace Vectoriel engendré par I ; J et K.
2. La Famille (I ; J ; K) est génératrice de F puisque F = Vect (I ; J ; K) . Est elle libre ? Soient a, b et c trois réels tels que aI + bJ + cK = 0, donc M = 0 donc a = b = c = 0 Donc (I ; J ; K) est libre.(I ; J ; K) est libre et génératrice de F c’est donc une base de F
Exercice 2
A = (
1 0 0 𝑎 1 0 𝑐 𝑏 1
) et B = A – I
1. B = A – I = (
0 0 0 𝑎 0 0 𝑐 𝑏 0
) ; B² = (
0 0 0 𝑎 0 0 𝑐 𝑏 0
). (
0 0 0 𝑎 0 0 𝑐 𝑏 0
) = (
0 0 0 0 0 0 𝑎𝑏 0 0
)
B3= (
0 0 0 𝑎 0 0 𝑐 𝑏 0
).(
0 0 0 0 0 0 𝑎𝑏 0 0
) = (
0 0 0 𝑎 0 0 𝑐 𝑏 0
) = (
0 0 0 0 0 0 0 0 0 )
Calcul de An; Puisque B et I commutent, nous pouvons utiliser le binôme de Newton.
An = (B + I)n = ∑𝑛𝑘=0(𝑛𝑘)Bk = ∑2𝑘=0(𝑛𝑘)Bk = I + nB + 𝑛(𝑛−1)
2 B² = (
1 0 0
𝑛𝑎 1 0
𝑛(𝑛−1)
2 𝑎𝑏 𝑛𝑏 1
)
2. A3 = I + 3B + 3B² = I + 3(A – I) + 3(A – I)² = I – 3A + 3A² 3. An = An – 3 . A3 = An – 3( I – 3A + 3A²) = An – 3 - 3 An – 2 + 3 An – 1.
A = (
0 1 −1
−3 4 −3
−1 1 0 )
1. A² = (
−2 3 −3
−9 10 −9
−3 3 −2
) A² - 3A = A = (
−2 0 0 0 −2 0 0 0 −2
) = -2I
Donc A² - 3A + 2I = 0
2. 32 A - 12A² = I Donc A( 32 I - 12A) = I, Donc A est inversible et A-1 = 32 I - 12A.
A-1 = 3
2 I - 1
2A.=
(
3 2 −1
2 1 2 3
2 −1
2 3 2 1
2 −1
2 3 2)
3. Méthode du pivot de Gauss (
0 1 −1
−3 4 −3
−1 1 0
) (
1 0 0 0 1 0 0 0 1 )
On permute les lignes L1 et L3 (
−1 1 0
−3 4 −3 0 1 −1
) (
0 0 1 0 1 0 1 0 0 ) 𝑂𝑛 𝑚𝑢𝑙𝑡𝑖𝑝𝑙𝑖𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖è𝑟𝑒 𝑙𝑖𝑔𝑛𝑒 𝑝𝑎𝑟 −1
(
1 −1 0
−3 4 −3 0 1 −1
) (
0 0 −1 0 1 0 1 0 0
)
On remplace L2 par L2 + 3L1
(
1 −1 0 0 1 −3 0 1 −1
) (
0 0 −1 0 1 −3 1 0 0
)
On remplace L3 par L3 – L2
(
1 −1 0 0 1 −3
0 0 2
) (
0 0 −1 0 1 −3 1 −1 3
)
On divise L3 par 2 (
1 −1 0 0 1 −3
0 0 1
) (
0 0 −1 0 1 −3
1 2
−1 2
3 2
)
On remplace L2 par L2 + 3L3
(
1 −1 0 0 1 0 0 0 1
) (
0 0 −1
3 2
−1 2
3 2 1
2
−1 2
3 2
)
On remplace L1 par L1 + L2
(
1 0 0 0 1 0 0 0 1
)
(
3 2
−1 2
1 2 3 2
−1 2
3 2 1 2
−1 2
3 2)
Donc on retrouve A-1 = (
3 2
−1 2
1 2 3 2
−1 2
3 2 1 2
−1 2
3 2)
Exercice 4
f est l’endomorphisme de ℝ3 dont la matrice dans la base canonique ℬ0 est A
A = (
2 −3 3
−3 2 3
−3 3 2 )
1. Pour montrer que f est un automorphisme, il faut montrer que A est inversible ou bien par exemple que la famille des colonnes de A est libre.
Notons u’ = (2 ; -3 ; -3) v’ = (-3 ; 2 ; 3) w’ = (3 ; 3 ; 2). Soient a ; b et c trois réels tels que au’
+ bv’ + cw’ = 0. Montrons que a = b = c = 0. Nous avons à résoudre le système {
2𝑎 − 3𝑏 + 3𝑐 = 0
−3𝑎 + 2𝑏 + 3𝑐 = 0
−3𝑎 + 3𝑏 + 2𝑐 = 0 ⟺ {
2𝑎 − 3𝑏 + 3𝑐 = 0
−5𝑏 + 12𝑐 = 0 𝑏 − 𝑐 = 0
⟺ {
2𝑎 − 3𝑏 − 3𝑐 = 0
−5𝑏 + 12𝑐 = 0 7𝑐 = 0
Donc c = 0 Donc b = 0 donc a = 0 Donc la famille (u’ ; v’ ; w’) est libre. C’est donc une base de ℝ3 et donc f est un automorphisme.
2. (x ; y ; z) 𝜖 ℝ3 f (x ; y ; z) = (2x – 3y + 3z ; -3x + 2y + 3z ; -3x + 3y + 2z) 3. Posons u = (1 ; 1 ; 0) v = (1 ; 1 ; 1) w = (0 ; 1 ; 1).
a) Montrons que (u ; v ; w) est une base de ℝ3. Il suffit de montrer qu’elle est libre. Soient a ; b et c trois réels tels que au + bv + cw = 0.
Montrons que a = b = c = 0. Nous avons à résoudre le système {
𝑎 + 𝑏 = 0 𝑎 + 𝑏 + 𝑐 = 0
𝑏 + 𝑐 = 0 ⟺ {
𝑎 + 𝑏 = 0 𝑐 = 0 𝑏 + 𝑐 = 0
⟺ a = b = c = 0.Donc (u ; v ; w) est libre et donc (u ; v ; w) est une base ℬ1
de ℝ3 car card(u ; v ; w) = dim ℝ3.
b) La matrice de passage P de ℬ0 à ℬ1 est P = (
1 1 0 1 1 1 0 1 1
) Calculons P-1. u = e1 + e2 v = e1 + e2 + e3 w = e2 + e3
e3 = v – u e2 = w – v + u e1 = v – w.
Donc P-1 = (
0 1 −1 1 −1 1
−1 1 0 )
c) f(u) = (-1 ; -1 ; 0) = -u f(v) = (2 ; 2 ; 2) = 2v f(w) = (0 ; 5 ; 5) = 5w.
Donc la matrice D de f dans ℬ1 est D = (
−1 0 0 0 2 0 0 0 5
)
A = P.D.P-1
Donc An = P.Dn.P-1 = (
1 1 0 1 1 1 0 1 1
) . (
(−1)𝑛 0 0 0 2𝑛 0 0 0 5𝑛
).(
0 1 −1 1 −1 1
−1 1 0 ) =
(
(−1)𝑛 2𝑛 0 (−1)𝑛 2𝑛 5𝑛
0 2𝑛 5𝑛 ).(
0 1 −1 1 −1 1
−1 1 0 ) =
(
2 (−1) − 2 −(−1) + 2 2𝑛− 5𝑛 (−1)𝑛− 2𝑛+ 5𝑛 −(−1)𝑛+ 2𝑛 2𝑛− 5𝑛 −2𝑛+ 5𝑛 2𝑛
)
Exercice 5
f est l’application linéaire définie par f : ℝ4 → ℝ3[X] par f(a ; b ; c ; d) = (a + d) + (b + c)X + (b + c)X2 (a + d)X3
Soit ℬ = (e1 ; e2 ; e3 ; e4) la base canonique de ℝ4 et 𝒞 = (1 ; X ; X2 ; X3) la base canonique de ℝ3[X]
1. Déterminons la matrice M de f dans les bases ℬ et 𝒞 f(e1) = 1 + X3 f(e2) = X + X2 f(e3) = X + X2 f(e4) = 1 + X3
M = ( 1 0 0 1
0 1 1 0 0 1 1 0
1 0 0 1
)
2. Soit ℬ1 = (u1 ; u2 ; u3 ; u4)
avec u1 =(1 ; 0 ; 0 ; 1) u2 = (0 ; 1 ; 1 ; 0) u3 = (1 ; 0 ; 0 ; -1) u4 = (0 ; 1 ; -1 ; 0). Si cette famille est libre ce sera une base de de ℝ4 car dim de ℝ4 = card(ℬ1). Montrons donc que ℬ1 est libre. Soient a ; b ; c et d quatre réels tels que au1 + bu2 + cu3 du4 = 0. Montrons que a = b = c = d = 0. Nous avons le système suivant :
a + c = 0 b + d = 0 b = d = 0 a – c = 0
En combinant les lignes 1 et 4 nous obtenons a = c = 0 En combinant les lignes 2 et 3 nous obtenons b = d = 0 Donc ℬ1 est libre et par suite ℬ1 est une base de ℝ4. 3. Soit P la matrice de passage de ℬ à ℬ1
P = ( 1 0 0 1
1 0 0 1 0 1
1 0
0 −1
−1 0 )
4. M1 est la matrice de f dans les bases ℬ1 et 𝒞 M1 = MP = ( 1 0 0 1
0 1 1 0 0 1 1 0
1 0 0 1
) ( 1 0 0 1
1 0 0 1 0 1
1 0
0 −1
−1 0 ) =
( 2 0 0 2
0 0 0 0 0 2 2 0
0 0 0 0
)
5. f(u1) = 2 + 2X3 f(u2) = 2X + 2X2 f(u3) = 0 f(u4) = 0.
On retrouve directement la matrice M1 = ( 2 0 0 2
0 0 0 0 0 2 2 0
0 0 0 0
)
Soit 𝛽 un réel et la matrice A = (
1 1 2 3
−1 0 𝛽 1
−1 −2
2 3
) 1. Déterminons le rang de A
(
1 1 2 3
−1 0 𝛽 1
−1 −2 2 3
) ~ (
1 1 2 3
0 1
0 1 − 𝛽
1 1
2 − 2𝛽 3 − 3𝛽 ) ~ (
1 1 2 3
0 1 0 0
1 1
1 − 𝛽 2 − 2𝛽 )
Si 𝛽 = 1 A est de rang 2. Sinon A est de rang 3.
2. Soit ℬ la base canonique de ℝ4 et 𝒞 la base canonique de ℝ3
a. rg(f) est inférieur ou égal à 3 puisque l’image de f est incluse dans ℝ3. Dim(ker(f)) est donc supérieure ou égale à 1 donc f ne peut être injective.
b. f sera surjective si rg(f) = 3 c'est-à-dire si 𝛽 est différent de 1
c. Si 𝛽 = 1 Im(f) est de dimension 2. Im(f) est engendré par f(e1) et f(e2) Donc Im(f) = vect((1 ; -1 ; 1) ; (1 ; 0 ; 1))
Soit (x ; y ; z ; t) 𝜖 ker(f) donc x + y + 2z + 3t = 0
-x – z – 2t = 0
Donc x = -z – 2t et y = -z – t donc (x ; y ; z ; t) = (-z – 2t ; -z – t; z ; t) = z(-1 ; -1 ; 1 ; 0) + t(- 2 ; -1 ; 0 ; 1)
Donc kerf = vect(1 ; -1 ; 1 ; 0) ; (-2 ; -1 ; 0 ; 1)) .