P
UBLICATIONS DUD
ÉPARTEMENT DE MATHÉMATIQUES DEL
YONE. O
UDINDemi-groupes commutatifs réticulés résidués intégralement clos
Publications du Département de Mathématiques de Lyon, 1968, tome 5, fascicule 1 , p. 83-112
<http://www.numdam.org/item?id=PDML_1968__5_1_83_0>
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83
Publicetiom du Département de Matbéiratiquas Lyoa 1963 t. 5-1
DKMI-GROUPES CGîCiuTATirS R E T I C U L E S
RE3IDUES IKTECFALEivEIîT CLOS
On connait trois caractérisations des anneaux commutât if s noethèriens intégralement clos, énoncées res-
pectivement par Van der Waerden - nrtin [4, KruJ 1 - Fagata f7J
# Yoshida i^c] . Les deux dernières caractérisâtions ont été étendues par G. Kaury a ^ demi-groupes commu- tatifs roethériens à clament unité en particulier.
Or, seule la première caractérisâtion * été éten- due par Madame Dubreil- J.^ctin [ Jj aux ç,^rbiers commutât if s résiduel. Le but que nous nous proposonc ect de définir
dans le cas d'un deini-groupe conrnutatif à élénent unité, réticulé, rosidué, une condition xjermettant do généraliser la deuxième caractérisâtion précédente.
Soit D un demi-grc:pe conrnutatif, à élément
unité e, deïTii-réticulé (appelé encore gerbier commutatif [ 3 J ) # c'est - à -dire que D est aussi un demi-treillis tel que la multiplication soit isotone par rapport à l'union, et soit D1 le sous-demi-groupe des éléments entiers, c'est-à-dire inférieurs ou égaux à e. Si de plus, D est résidué, D est dit intégralement clos si l'on a : V a £ 0 , a : a = e .
84
Dern. i-groupes intégralement clot
L'équivalence d'Artir étant définie par : a, b S D, a £L b <—-> e : a = e : b , la première caractérisation sVnonce alors (fej p 2>3) :
| Le gerbier commutatif à élément unité residue D est intégralement clos si e t seulement s'il vérifie l a condition ( M suivante :
' D/^ est un groupe
La deuxième caractérisation faisant intervenir la notion d'anneau des fractions A/p dlun anneau consultatif A relativement à la partie multiplicative A -CP , o C f P e s t un idéal premier de A, nous avons défini tout d'abord une
relation d'équivalence R , , 3 désignant un sous-demi-groupe de D1 contenant l'élément unité . Cette relation Rr,
généralisa la relation d'iquivalence connue dans le cas du gerbier résidus des idéaux fractionnaires d'un domaine d'intégrité noethérien ( [.?] p. 28 ). Cette relation R é t a n t définie, nous avons romarcyjl que si D est l'ensemble des idéaux fractionnaires d'un domaine d'intégrité noethérien A, alors D3 = D /p avec S = [ (9)Q A ; (Q Ç }
3
coïncida a v e r 1 ' p n p o n h l p d<-><* ir^aiîx f r a r v i o n m i r p s de A ^ m
Après avoir introduit la définition d'un élément principal dans le deri -groupe réticulé r e n d u e D, nous avons étudié les propriétés des c!l^vcmpositions en intersection
d'éléments primaires et nous énonçons une condition (B) vérifiée si D e s t intéar^l c^er.t c l o s ou bien si D vérifie la condition (A), sous 1£ hypol-hér>o qvr> 1r-> s ^ " ^ - < ^ n i~ g r o n p 4 * t>*
Demi-groupes intégralement clot 85
soit noethérien. Toutefois, cette condition (B) n'étant pas suffisante pour que D soit intégralement clos, nous pouvons finalement énoncer une caractérisation valable sous la condition suivante : tout élément entier est supé- rieur ou égal à un élément principal.
En supposant de plus l'existence d'une décompo- sition primaire pour tout élément entier, on définit la notion de puissance symbolique d'un élément premier et il est alors possible d'énoncer une caractérisation générali-
sant la troisième caractérisation, sous certaines hypothèses supplémentaires qui sont vérifiées dans le cas où D est
le demi-groupe des idéaux fractionnaires d'un domaine d'inté- grité noethérien [ 1 2 J . La théorie développée redonne
alors les propriétés connues des anneaux et demi-groupes commutatifs noethériens intégralement clos.
86
CHAPITRE I - ETUDE DE Dg -
§ 1 - Hypothèses structure*
Soit D un demi-groupe commutatif à élément unité réticulé residue, cfest à dire :
1 ) D est un demi-groupe commutatif à élément unité e :
# D est muni d'une loi : V a , b £ D (a,b) > ab telle que : V a#b Ê D ab » ba
V a C D ae = ea = a
. Si D possède un zéro# D* = D - '{o") est un sous-demi-grout*
de D#
2) D est un treillis :
# D est muni de deux lois :
V a,b 61 D (a,b) » a V b (a,b) * a A b telles que : V a,b#c e ù
a V b = b V a a A b = b A a
a V (b V c) = (a V b) V c a A (b A c) = (a A b) A c a V (a A b) = a a /\ (a v b) = a
# D est ordonné par la relation d8ordre : a,b €1 D a ^ b <~n> a V b = b A«> a A b = a
. la multiplication est isotone par rapport à l*union : V a ^ c t f D a ( b V c ) = (ab) V (ac)
, si D possède un zéro, 0 est le plus petit élément de On a alors les propriétés :
# V a,b,c e D , a ^ b =4 ac ^ bc Va,b,c fi D t a(b A c) < ab A ac 3) D * est residue :
87 Demi-groupes intégralement clos OY
On pose = D - fo) si D possède un zéro et D * = D si D ne possède pas de zéro. Alors V a j b d D * , l'ensemble
^ x D ; ax ^ b ] n'est pas vide et possède un élément maximum noté bsa et appelé résiduel de b par a0
On a alors les propriétés : V a.,b,c es. D
# bc ^ a b ^ a se c ^ asb . a ^ b =$> asc ^ b:c , c:b ^ c:a . (a.b) se = (asc) :b = a:bc
. a ^bs(bsa) , a:(a:(asb)) = a:b
• a(bsc) ^ absc
. (a A b} se = (a:c) A (bsc) . a: (b V c) = (a-.b) A (asc)
§ 2 - Ensemble a .
Soit D1 le sous-demi-groupe des éléments entiers de D et S un sous-demi-groupe de D1 contenant l'élément unité et ne contenant pas l'élément zéro, s'il existe.
Soit a un élément de D et soit l5ensemble s ag = {x
e
D ; 3 se
S j sx ^ a ]On a alors les propriétés suivantes : P 1.1 :
V a
e
D , ae
asP 1.2 :
a#b
e
D , a ^ b =-> a Ç . br.x £ l as= i > ^ s e s ! s x ^ a ^ b ^ x e b g P 1.3 :
V s £ 5
, V
a €LD , a,. = ( a s )ras < a (as)„
SL *
R88 Demi-groupe* intégralement clos
x e a0 = ^ 3 s' e S J s'x ^ c s'sx < as x S (as)r =£• a., £_ (as)r,
P 1.4 :
j
V
a,b <£ û , (a A b )s = ag ^ bs x € (a A b) g =^ 3 s j sx ^ a A bsx ^ a x € a [
sx < b x € . b0 S S x €. (fT\ be =*> x £ a_ =*» 3 s £ S 1 sx ^ a
x €. bg j s '
e
S I s'x ^ b j ss'x ^ s'a ^ a [, j , - . , !=* ss'x • a A b = ^ x €1 (a A b )
[ ss'x ^ sb ^ b j ^ S P I. 5 :
j V a,b
A
D , ag VJJ bs _Ç (a V b )g! x €. a0 3 s £ S '| sx ^ a ^ a v b
x € a S ^ b C = ^ I ° U x e b ^ 3 s' £ S | s ' x < bN<aV b x e (a V b ) 0
P 1,6 :
V s € S , \/a €.0* , aQ = (a:s)^
» ù °
sa ^ a = ^ a ^ a:s ==^ ag Ç_ (ass)s
x £ (a:s) 3 s1 61 G | s1:*: < ass ==> ss'x ^ a = ^ x €. a
§ 3 - Relation d'équivalence R .
— — «— — — —»•• — — — -• — — -*• — — •• —"•"•••••"•••••••vJ
Soit la relation a,b £. D, a ^ a Ç_ b , c'est une relation de préordre dans D, car :
. as £ . ag« = * a ^ a
. a ^ b . b ^ c - ^ a s C b s Ç . c s ^ a ^ c
Soit R la relation d'équivalence associée à cette relation s
de préordre :
89
Demi-groupes intégralement clos
a,b fi D , a R b (a J b et b À a) <T=T> a„ = b
On a alors les propriétés : P 1.7 :
I
|^ a,b e: D , V c e . D , a R 5 b = ^ ( a A c)Rg (b A c) a Rr. b<?=> a = b„ =» a„/Hï c = b0 c <=*
•j b b ij -j b o
(a A c) , = (b A c)., (d'après P 1.4) 4=» (a A c)R (b A c) P I. 8 :
a,beo*, V c £ D * ( a R_ b (a:c)R (b:c)
x
€~ (a:c) 3 s £ S | sx / a:c scx ^ a ex £ a = bcH
s ' € S I s'ex<b
< ^ s'x .< b:c 4=> x <£. (b:c)I ^ &
P 1.9 :
! a,b e D * , Y c € D * , a Re b =* (c:a)R (c:b)
^ _ ^ S o
x éT(c:a)s = » H s ^ . S | sx ^ c : a =3> sax ^ c = * a ^ e s s x =>
a_ « b_ ^ (c:sx) ; b <£, b ^ (c:sx) = ^ 3 s1 fi- S ! s'b ^ c:sx
s-fr S S * b X ^ C S SBX 4 C : b = ^ X & ( C 2 b ^ .
Donc (c:a)_ c (c:b)„ et de même (c:b) ^ (c:a)_, P 1.10 :
j a,b,c fi D , a ^ . b ^ c , a R s c = » b R s c
a X b ^ c = > a C "b C c_ j or a R„ c «=> a = c donc
a
s •
bs
= cs ^
a Rs
b Rs
c-
Soit X une partie non vide de D, on peut alors considérer l'ensemble :
X r= x,„ = î y € D ;
] s e s , ] x e x
|sy 4 x )* x ^ X J
Nous avons alors les propriétés : P 1^11 :
Y a,b C D , soit ae. b « $xy ; x €Ia0,y e b ] , alors (a b )s = ( as. bs)g
90 Demi-groupes intégralement clos
x £ ( a b )0 3 s S G • sx ^ ab ; or a € ag, b <= b,,, donc x <= (a s. ^s)s z C ( a . . b j . =S> 3 x e a „ , ^ y e b , 3 s e.') J sz ^ xy
or x G a 3 s' £ G J s'x ^ a !
-, ! , , ! =?> s's"xy < ab y ê b c « j s" €. S | s"y .<: b | ^ v * alors ss's"z ^ s ' s " x y ^ ab ==» z e ( a b )s
P 1 . 1 2 :
a , b e : D , V c e D ' a a o b (ac)R„(bc)
O »->
a Rs b ag = bs - + as. cs = bg. cs
( a c )s = ( V^ s ' s = ^ S ' V s = ( b c )S (d'aPr è s p *** (ac)Rs(bc) P 1.13 :
| V a,b e D, soit ag U bg = [ x V y ; x e as, y e bg } , alors J < a V b )s - ( as U Ds)s
x G (a V b ) 3 s £ S 1 sx <; a V b ; or a £ a , b e b , donc
x
^
( as
uV s
z <= (a_ U b_)„ <î=* 3 x Ê a_, 3 y <E.b . 3 s €1 S I sz ^ x V y or x €. ag 3 s* e S | s'x ^ a s's"x ^ s"a ^ a
y e b 3 s" €L S ' s"y <: b ^ s" s"y ^ s'b ^ b ^
s's^'x V s* sHy = s1 s" (x Y y ) ^ a V b ss1s"z ^ s1 s" (x v y) ^ a V b
=^ z (a v b )n P 1.14 :
1 w
a,b €. D ,
V
c €1 D , a Rr, b (a V c)R0 (b V c) a R_ b<=> a„ = b a U c0 = b„ U c = *(a V c )s = ( ag VJ c s) s = ( bs U c s) s = ( b ^ c) (d'après P 1 . 1 3 ) (a V c) Rs( b V c ) .
P 1.15 :
Î V c, â € D , soit c_.d = { x d ; x £ c "l , alors V a , b£ D * ( ( a : b )s = { x £ D ; bg. x _ £ ag j x C (a:b)„ 3 s e S ! sx ^ a:b sbx ^ a
O
or V Y € bg , 3 s ' € s | s'y s< i
9 1 Demi-groupes intégralement clos
donc V y e b ^ s s ' y x - ^ sbx ^ a = ^ V y C b M y x £ a ^ =^ b_.x C a Soit x €T D tel que b^.x C a - alors bx .€ b.^.x C a, ~ >
S — S z> — S
3 s £ S ! sbx ^ a= 3> s x ^ a : b = " $ > x e (a:b)r
§ 4 - Eléments premiers et grimaires dans D.
Définition I.1 :
D1 étant le sous-demi-groupe des éléments entiers de D, un élément p, p € Df, est premier si :
x,y £ D1 , x y < p = ^ x 4 p o u y ^ p et un élément q, q 6 D1 , est primaire si :
x , y 6 Df / x y ^ q = 4 x ^ q o u 3 n ^ U* ! y1 1 ^ q On a alors les propriétés :
P 1,16 :
!
! Soit a entier :
a) s1 il existe s <£L S tel que s ^; a, alors a Rg e. En parti- culier V s e S , s R e#
i *^
j b) si V s £ S , s i a , alors a n'est pas congru à e nodulo R .
\ _ :
Sa) a < e =?> ag C e„
x C e„ 3 s* e. S ! s'x ^ e et, par hypothèse, 3 S < SS is < a =»
ss'x a ==» x £ ==» e^ c a - Finalement ac = e et a R e.
b) Supposons que a Rg e, alors ag »G g e e eg = ag =3> 3 s E S | se a, ce qui est exclu par hypothèse, donc a n'est pas congru à e modulo R .
P 1.17 :
i .
! Soit p entier premier tel que V s e S, s < p, alors p est
!
: maximum parmi les éléments entiers congrus à p modulo R • x G D1, x R p <*=> pn = x0 ==» x <£ p0 3 s e S | sx < p et
S ^ P Pa r hypothèse, donc x ^ p car p est premier. Donc p est maximum parmi les éléments entiers congrus à p modulo R .
w>
92 Dem i-groupes integralem ent clos
P 1.18 :
! Soit q entier primaire tel que V s € S [s ^Q, alors q est
|^ maximum parmi les éléments entiers congrus à q modulo x e. Df , x Rg q <=* qg = xg =t> x <=: qg 3 s € S | sx ^ q etf par hypothèse, V s C S # s ^ q = » V s S S , V n £ Kx, s1 1 ^ q, alors sx ^q,
V n e N *# s1 1 ^ q =4> x ^ q car q est primaire. Donc q est maximum parmi l e s éléments entiers congrus à q modulo R •
o
§ 5 - Ensemble c m o t ^ ^ t D0.
Etant donné la relation d'équivalence R0 # on p^ut considérer l'enseT^v.e qv.otic-nt D / Ro / que nous noterons D » Corme la relation d'équivalence R est compatible avec la multiplication, l8union et l'intersection, nous avons :
1) est un demi-croupe commutatif à élénont unité pour la loi V a,b C D a b = a b , avec l'élément unité e
et si D possède un zéro, D* = Dc - [o ] est un sous-domi-arour*
de D0 #
2) Do est un treillis pour les deux lois :
»-»
V a.b € T DS a V b = a V b , a A b = a A b
(en notant encore V et A Ie union et 1*intersection dans D 1 avec la relation d'ordre :
a , b Ç Dg , a ^ b a A b = a <=^> a V b = b ( ^ désignant aussi la relation d'ordre dans D )
S
e t si D possède un zéro, 0 èst le plus pstit élément de D S*
Nous avons alors les propriétés : P T,19 :
j a,b 6 Ps # V c ^ Dg , a ^ b = ^ > a c ^ b c a ^ b <—> a v b = b = a V bO*> (a V b )s = bg, alors
93
Demi-groupes intégralement dot
(ac V b c )g = ( ( a v b ) c )s = ( ( a V b )s. cs)s = (t>s.<=s)G » ( b c )s (d'après P I. 11) donc a c V b c = a c V b c » b c = b c à=$ a c 4 b c.
P 1.20 :
V a,b,c € D , a ( b v c ) = a b v a c
O
a(b V c) = a(bv c) = ab v ac « a b V a c P 1.21 :
| a,b € : D , a ^ b = 3 > - a ^ b
a ^ b a V b = b (a V b) = b 4=> a V b =» b a 4 h Alors, étant donné ces propriétés, D est un demi-groupe commutatif à élément unité réticulé.
Etant donné la relation de préordre considérée précédemment dans D : a,b e D a ^ b 4 = » ag C bg
nous avons défini la relation d'équivalence associée R . Alors, par passage au quotient, on peut définir une relation d1ordre associée dans D par : a,b a < _ b 3 x e a, 3 y <£: b < x y
<*=> Y x <£ a, V y e b , x ^ y Nous avons alors la propriété :
P 1.22 :
| a,b £ D g , a ^ b ^ as < 3 b
a ^ b a V b = b <*=> (a V b) = b ; or a ^ a V b
ae fE_ (a V b) 0 = be a ^ b et, conur«e a € a .b € 1 b_, a 4 b.
* < s
a b ^ a s — bsz € (a V b )s = (ag VJ bs)g (d'après P I . l 3)=*3s E S, 3 x e ag,
"3 y €. bg | sz V y
x € ag C_ bg 3 s ' £ s | s ' x ^ b l j s'sMx ^ s"b s< b y £ l >s ^ 3 s" e S | s"y ^ b j ^ | s's"y ^ s'b ^ b
94 Dcm i-groupes intégralement clos
alors ss«s'»2 ^ s!s"(x V y) = s's"x V s's"y 4 0 = ^ ? . e bg ( donc (a v b ) s Ç _b g
b ^ a V b =t> b3 Ç_ (a V b )g. Finalement (a V b )g = bg <=>
a v b = a V b = b a ^ b
Ainsi la relation d'ordre dans Df l peut être définie par les conditions équivalentes : a,b €1 D
a ^ b a V b = b «=5> a A b = a
<^> 3 x <E. a, 3 Y e b xr £L Y o
<=e> V x c a, V y e b . x ^ Ç y
Nous avons de plus la propriété : P 1.23 :
y €1 D*,y b ^ a 4=*> (yb) ^ ar (d'après P 1.22) = 4 yb € ao ==> 3 s £ S syb 4 a ^ sy ^ a:b =t> (sy)0 = v„ c (asb)c< (d'après P 1.3) <5=*>
— —_____ ^ ~*
y 4 (a:b).
(a:b)b ^ a =t> (a:b) b ^ a
De plus a;b ne dé;:,and pas .les représentants choisie, dans les
classes a et b, mais seulement des classes car a Rg a' =±> (a:b)Rg (a1 *b) et b R b' (a:b)R (a:b8) (d'après P I. 8 et P 1.9).
Ainsi l'ensemble des éléments y D * tels que y b ^ a possède un élément maximum a:b bien déterminé, qui est résiduel de a par b, noté a:b.
Finalement D0 est un demi-groupe conmutatif à élément unité réticulé résidué.
Nous avons alors : Proposition 1.1 :
| Si D est intégralement clos, alors ûg est intégralement
| clos.
u >
95
Dexn ivgroupct intégralement dot
Si D est intégralement clos, ai a « e pour tout élément non nul a de D.
Alors V a s . D * , a:a * a:a » e, car a e D*# le seul élément de O étant 0, donc est intégralement clos.
§ 6 - Elément maximum d'une classe entière»
Dans cette partie nous supposerons de plus que le sous-demi- groupe D1 des éléments entiers est noethérien, c'est à dire que D*
vérifie la condition de chaîne ascendante.
Nous avons alors les propriétés : P 1.24 :
! Soit a a ^ e, alors il existe un élément maximum parmi J les éléments entiers de la classe a.
Soit a €L a, alurs a s a A e = a, donc a A e est un élément de a et toute classe entière contient au moins un élément entier. Alors, d'après la condition de chaîne ascendante dans D', i l existe un entier maximal m parmi les éléments entiers de a. De plus, soit x € O ^ x f i a x V m € D1 x v m « x \ / w = a, donc x V m ^ v ^ 4! ^
m * x V m car m e3t maximal parmi les éléments entiers de &• Ainsi m est maximum parmi les éléments entiers de la classe a*
? I»25 :
* \/
Soit a e D1* , alors Z. ((a:s) /\e) est maximum parmi les
S ^ » o
éléments entiers congrus à a modulo Rg
Soit a <£. Df* et x R a avec 2: e D * , alors x « a x a
, s s
ss
J 8 e S J sx < a «*> x ^ a:s «5> x A e = x 4; (a:s) A e. D'autre part (a:s)Rc a (dfaprès P 1.6) donc (a:s)R_ x et comme x ^,(a:s) J\ e S a:s et que les classes modulo R sont convexes (d'après P 1.10),
s
x Rs((a:s) A e ) Rg a.
Soit l'ensemble des éléments de la forme (a:s) A e avec s € S, c e t ensemble n'est pas vide, car il contient l'élément
9 6 Demi-groupes intégralement clos
(a:e)A e = a A e « a. Alors comme D1 est noethérien, ^c( ( a : s ) A e) s S
existe et est union finie d1éléments de cette forme.
Soit ((a: s) A e)Rg a# ( (a: s1 ) A e)Rs a , s, s1 e s
((a:s)A e) v ((a:s') A e ) R ( a V ((a:s*) A e)) car l'équivalence R
^ S est compatible avec l'union et (a V((a:s') A e)R (a V a) = a, donc
(((a:s)A e) V ((a:sl)A e))R a. Donc toute union finie d'éléments de la forme (a:s)A e, s e S, est équivalente à a module Rg et en parti- culier ( V ( ( a! S) A e ) ) R0 a.
S fe. s s
Finalement V x s D', x R a, x ^ ^ ((a:s) /\ e) et l'élément _Ç e((a:s) A e) est maximum parmi les éléments entiers congrus à a modulo R avec a £ D1, a / 0 si D possède un zéro.
§ 7 - Eléments premiers_et primaires dans D c. Proposition 1.2 :
! Soit p entier prenier, alors p est premier dans D'
i S
Soit x ^ e,y ^ e,x y < p, alors x y = xy ^ p 4fï> (xy) Ç_ p 1
-, I S
(d'après P 1,22) ^ 3 s e s ] sxy ^ p
x ^ e = ^ xc £ e 3 s* <£I S ; s!x y e ^> yg £_ es 3 s" S S | s"y ^ e
Finalement ss'x ,^e,s"y ^ e, ss,xs"y v< p ss'x ^ p ou sMy ^ p c a r
p est premier (ss»x)s = xg pg ou (s"y)s) = yg pg (d*après P 1.3) 4** x ^ p ou y < p, donc p est premier dans D£
Proposition 1^3 :
j Soit q entier primaire, alors q est primaire dans D1
I S Soit x ^ e, y ^ e, x y <<: q, x ^ q, alors x y = xy ^ q
(xy)s = ( xs. ys)s qs (d'après P I.'ll)
x ^ q < ^ x s <ji qs 3 z e xs #z ^Lqs 3 z < S xs, V s ç s sz ^ q
' 2 e Xs, y e .y,,, ^ V ^ s — qs 3 S' <£S | s ' z y ^ q
9 7 Demi-groupes intégralement clos
x ^ e 4f=> x 0 e„ z e x„ C = ^ 3 s . £ S I s.z ^ e
Finalement s * s2 z ^ s* ^ e' - 43' s % S2z siy ^ Sls2q ^ q'
( V s e S, sz 4 °ï ^ s l s 2 Z ^ q * 3 n € M* | (s,y)n<T q car q est primaire [[(s^)1 1] C . qg ( s ^ )1 1 = s~y = y ^ q (d»aprôs P 1.3
et P 1.12), donc q est primaire dams D*.
Dans la suite nou3 supposerons que le sous-demi-groupe D1 des éléments entiers de D est noethérien.
Proposition 1.4 :
Soit p une classe première de D', p ï e, alors l1élément
o
maximum parmi les éléments entiers de p est premier.
Soit p une classe première de D *# alors p contient un élément
S
entier p maximum, car û! est noethérien (d'après P 1.24) et p ^ e car p fi e. Soit x ^ e, y ^ e, xy ^ p, y ^ p, alors x ^ e, y ^ e, x y ^ p.
Supposons que aiors y V P Œ y \ / p = p ^ t comme p est maximum parmi les éléments entiers de p, y V p = p, soit y ^ p,ce qui est-
exclus, donc y ^ p# Alors x y ^ p , y ^ p x ^ p car p est premier =^
x V p 5 3 p = ^ x V p = p car p est maximum parmi les éléments entiers de p, donc x ^ p et p est premier dans D8.
Progosition^I.^ :
! Soit q une classe primaire de D', q ^ e, alors l'élément
! _
J maximum parmi les éléments entiers de q est primaire.
Soit q une classe primaire de D£, alors q contient un élément
entier q maximum, car D1 est noethérien et q / e car q / e, Soit x < e, y ^ xy ^ q, yn ^ q, V n é H*, alors x ^ e, y ^ e, x y ^ q.
Supposons que yD< ^ q, alors y n\/ q = q = * > ynV q = * q car q est maximum parmi les éléments entiers de q, donc y1 1 ^ q, ce qui est exclus, et yn^ q/ V n e V*. Alors x y ^ q, y n< £ q, Y n e W * = » x ^ q car q est primaire = S > x V q = q = ^ x V q = q car q est maximum parmi les éléments entiers de q, donc x ^ q et q est primaire.
98 Demi-groupes intégralement clos
§ 8 - Appiication_aux idéai^^fractionnaires.
Soit A un anneau commutatif à élément unité sans diviseurs de zéro et K le corps des fractions de A. Soit S un sous-demi-groupe de A ne contenant pas 0 et contenant 1, soit un idéal fraction- naire de A, on considère l'ensemble :
D
S = [ x / y e K ;3
s' e s I s'x/y e } Alors la relation et S I . © * » « „ - S > est une relationd'équivalence dans l'ensemble des idéaux fractionnaires de l'anneau A.
Nous allons étudier le rapport entre cette relation d*équiva- lence dans le cas où S est le complémentaire d'un idéal entier premier de l§anneau A et la relation d'équivalence Ro l précédente définie dans le demi-groupe des idéaux fractionnaires de l1anneau A.
Soit A un anneau commutatif à élément unité, ^ un idéal entier premier de A, S la partie multiplicative A - ^ . Soient (3L et deux idéaux fractionnaires de lfanneau A, la relation d1équivalence est définie par £L £R o>5 C l = ^ c ^v ec
VjLg = J x/y 61 K ; 3 s1 ^ S j s'x/y e OC J avec K corps des fractions de A#
Soit D l'ensemble des idéaux fractionnaires de P a n n e a u A# S1 la partie multiplicative de D :
s ' = [ C l é D;01 Ç . A ,
OLÉ £?}
Soient
CXI^JS
D, la relation df équivalence Rc,, étudiée précédemment est définie par Œ .RO IO L > 4=* &*nt = 3 ^ c i a v e cC î ^ , = | <Ç €1 D ; "3 C p ' e s ^ j O ^ ' C Ç Ç ^ G L j comme nous l'avons défini précédemment.
Soit O t , ^ S D tels que OLllg.^b , alors 0^T =
Soit x/y C. Q LS. alors 3 s' S S | s'x/y C (X . Or
<3.
QT = 3^s, par hypothè se et, c omme O l e a . . . il existe un idéal entier ^ de A,<Ç <É.V , tel que Ç> £ . ®>. Soit s» ^ <Ç> ,s" , alors s"s«x/y £ ® C 1 et x/y e s/ d'où 0 tg C _ ^ g . De même
Demi-C0*1?3* intégralement clos 99
C_ 0 [ et C L , = 3 ^s , entraîne C ? ^ = 5 ^ s - Donc la relation d'équivalence Ro t prolonge la relation d:équivalence j^g.
Soit ce plus A noethérien et C l , ^ ) <£. D tels que C L S ^ S , alors C ts = 5^>s. Soit 6 ? e a s , , alors
<$• £ $ | <Ç'<9 L< 3 L (^'c_ e f £ _ (5LS = Alors pour tout élément 2 d'un svstène de générateurs de CD1 (D , il e::iste un élément s ^ l ^ tel que sz ^ oT> ; soit s1 le produit de ces éléments, en nombre fini, alors sx (Ç 1 Ç> £L^> - De plus sx • dl car s eÇ*
et
<Ç» ^
C$
; alors S ; L<Ç ' Q_ (Ç
• C_a,
S ; l ( 9 « f£J\ s ^ ' Q Ç ^ ^
Ç
e
et C ^ ,Ç_ S >
s i.
D e m ê n e g ^ , Ç_ ' ' C t , et ^ Lg = 3 \ ' entraîne ^ -c l 5 3 ^ c l . Donc, lorsque A est noethér/en, la relation d'équivalence o^-c coïncide avec la relation d'équivalence Rc l«D'autre part soit A Ieanneau des fractions de A relativement à la partie multiplicative S = A - ù # i l y a correspondance biunivoquo entre les idéaux fractionnaires de A^ et les classes d'idéaux fraction- naires de A module o^ J . Ainsi, dons le cas où A est noethérien, si D est l'ensemble des idéaux fractionnaires de A, D/R c sera l'ensemble des idéaux fractionnaires de Ao, S et S1 étant les sous-demi-groupes de A et D définis précédemment.
100 CHAPITRE II
- CARACTERISATION (B) -
§ 1 - Hypothèses do structure.
Dans ce chapitre, nous supposerons que :
1) D est un demi-groupe commutatif à élément unité réticulé (ayant éventuellement un zéro).
2) D1 est un sous-treillis noethérien de D.
3) D* est residue (voir ch. I, § 1) Nous avons alors la propriété : P II. 1 :
D1 et D* sont des demi-groupes noethériens demi-réticulés complets (ou gerbiers noethériens complets).
D1 est un sous-demi-groupe et un sous-treillis de D. Comme D1 est noethérien, D1 est un demi-treillis complet, c'est-à-dire que tout sous- ensemble non vide de D1 admet un plus petit majorant ( £3^] P 1 p. 33).
De plus Df étant un demi-groupe réticulé et un demi-treillis noethérien complet, la multiplication est distributive sans restriction par
rapport à l,union ( £3"] p. 131). Donc D1 est un demi-groupe demi-rê- ticulé complet ( [[3]] p. 130).
Soit x. < < ... ^ x ^ ... une chaîne croissante d^léments de
1 v 2 n
D*. Soient x? les éléments maximumsdes classes entières x.# alors nous
S X 2»
avons x* ^ x* ^ ... < x1 v < çrui est une chaîne croissante d'éléments 1 N 2 v ^ n ^
de D1, donc cette chaîne est finie, car D1 est noethérien. Alors
3 k S M * I » x £s l, d'où xk - et la chaîne ^ £ *2 $ .. . ^ xr ^ . est finie, donc D£ est noethérien.
De même D1 étant un demi-groupe réticulé et un demi-treillis noethérien, D* est un demi-groupe demi-réticulé complet.
o
Demi-groupes intégralement clos 101
§ 2 - Elément grincipal_de_D.
Définition II. 1 :
Un élément a de D est dit principal, s1i l admet un inverse a 1 dans D0
Nous avons alors les propriétés : P II.2 :
; Si un élément de D est principal/ alors c'est un résiduel de
! I
j e et il est maximum dans sa classe modulo 11 équivalence d'Artin.
Soit a un élément de D . Si D possède un zéro, 0 ne peut être -1
principal, donc a <£: D*. Alors il existe un élément a de ET tel que a a""1 = e et a a "1 = e => a 1 ^ e:a e = a a 1 ^ a(e:a) ^ e, donc a(e:a) = e et a ^ = era. De plus comme a(e:a) « e, (e:a) est principal et nous aurons (esa) ^ = a = e:(esa), donc a est un résiduel de e.
Enfin comme e.(e:a) est maximum dans sa classe modulo ^équivalence d'Artin ( £ 3 ] ] p. 242) , a est maximum dans cette classe.
P H > 3 :
Si a est principal dans D , alors, V n£. H * , a1 1 est principal.
Soit a principal, alors a ^ . D * et a(e:a) = e an( e : a )n = e V n e M * * , donc a1 1 est principal et (a11) ^ = era1 1 = (e:a)n
P II. 4 :
I —
i Si a est principal dans D , a est principal dans D .
^ o
Soit a principal dans D , alors a £ et a e D * . De plus
a(e:a) = e a (e sal_ = e (d1 après P 1.23) et a est principal dans Dg avec a 1 = e:a = a 1. De plus a - e: (esa) a = e:(e:a).
P II 5 :
Soit a une classe principale de Di, a ^ e, alors l1 élément maximum parmi les éléments entiers de a est un résiduel de e, maximum dans sa classe modulo lléquivalence d'Artin.
102 Demi-groupes intégralement clos
Soit a une classe entière de D , alors a contient un élément a, a / e, maximum parmi les éléments entiers de a. De plus a éteint
principal dans Dg, a = e:(e:a), alors e:(e:a) a et, comme a ^ e , e : ( e : a ) ^ e. Donc e: (e:a) ^ a car a est maximum parmi les éléments entiers de a. D'autre part a ^ e : ( e : a ) , soit finalement a « e: (e:a) et a est maximum dans sa classe modulo l'équivalence d'Artin.
§ 3 - Décompositions primaires.
Proposition II.1 :
| Soit q entier, lfensemble ^x D1 ; 3 N & W*# x1 1 ^ q } admet un élément maximum p. De plus si q est primaire#
alors p est premier.
\
—
Soit q entier, considérons l1ensemble des éléments entiers r tels que 3 n ^ rn ^ q, cet ensemble n'est pas vide, car q ^ q.
Alors, comme D1 est noethérien, il existe vin élément maximal p, s o i t 3 k G* H* } ^ q. Soit r un élément quelconque de l'ensemble, alors
n+k s
(r v p) ^ q, donc r v P appartient à l'ensemble et r V p = p c a r p est maximal, d'où r ^ p et p est maximum parmi les éléments entiers r tels que 3 n S M * rn ^ q. De plus q fait partie de l'ensemble
considéré et q ^ p.
Soit q entier primaire, x ^ e, y ^ e, x y ^ p , x ^ p
3 n & »* | x V
{q,V k
<SL N * , X*-» x V 4
q, Xn£ q
3n § S N* | (y1 1)1 1 ^ q car q est primaire y1 1 1 1 ^ q y ^ p# donc p est premier.
Définition II.2 :
L'élément entier p ainsi défini est appelé radical de l'élé- ment entier q. Si q est primaire, on dit que q est p-primaire»
Définition II.3 :
Si un élément entier a peut s'écrire a = q1 A q2A ... A q^^
avec qi p^primaire, 1 ^ i ^ n , on dit que q^ A • • • A q ^ est une
1 0 3
Demi-groupes intégralement clos
décomposition primaire de a et Q ^ f - ' ^ s o n t appelés les composants de la décomposition.
Une décomposition primaire ••• e s t d* t e réduite si aucun des composants ^ ' • • • »<ïn n*est superflu et normale si de plus les radicaux Pj/*-*'Pn d e s composants sont tous distincts.
Proposition II.2 :
J Soit q entier p-primaire non nul, alors pour tout entier a non nul tel que q:a ^ e, q:a est primaire. De plus si a ^ q, alors q:a a pour radical p et si a ^ p, alors q:a « q#
Soit q,a ^: D1* tels que q:a ^ e. Soit x ^ e, y ^ e, xy ^ q:a x ^ q:a = ^ axy ^ q # a x ^ q = £ 3 n 6 N * y1 1 ^ q car q est primaire
3 n € M * | ay11 ^ y n ^ q = ^ 3 n £ N * y \ < q:a donc q:a est primaire.
Soit a et p1 le radical de q:a. p1 est l'élément maximum tel que 3 n 6 M * j p 'n ^ q:a a p, n ^ q et comme a ^ e et a ^ q par hypothèse, 3 ( p *n)n < q ^ p , n n ^ q donc p1 ^ p^ radical
de q. D'autre part p éteint le radical de q, 3 n £ J pU ^ q ^ qs a
p ^ p 1 radical de q:a. Finalement p = p1 et q:a est p-primaire lorsque
Soit a ^ p, alors V n € M*, a1 1^ q et a (qsa) ^ q, qsa ^ e
qs a <ïc a r qe s t primaire. Comme, df autre part, q ^ q:a, car a ^ e, nous aurons finalement q = q:a lorsque a ^ p.
I
Définition^II.4 :
Soit q un élément p-primaire, on appelle exposant de q le plus petit entier n tel que pn ^ q.
Proposition II.3 s
Soit q un élément non nul p-primaire dfexposant n ^ 2 tel que q:p ^ e, alors qsp a un exposant égal à n-1.
104 Demi-groupes intégralement clos
Soit q p-primaire d'exposant n ^ 2 tel que q:p ^ e, alors q:p est p-primaire (d*après PrII.2). De plus pn ^ q, p11*"1 4 donc
n-1 v ne n-2 y . n-1 „
P ^ ^8Pe t o n Pe u t a v o i r P % <I*P# car alors p ( q, ce qui
est exclu. Donc pn q:p et pn 2 ^ qsp, do$c q:p a pour exposant n-1.
Proposition II.4 :
j Soit q un clément p-primaire tel que V s é S , s ^ p#
alors q est p-primaire dans D0.
S
Soit q p-primaire, alors q est primaire dans D et p est premier dans D . avec q / p / e, car V s 6 S ; s p (d'après P 1.16). Soit p' le radical de q# alors il existe un élément entier p* maximum parmi
les éléments entiers de p* et cet élément p' est premier (d1 après Prop. 1.4). p* étant le radical de q, 3 n ' e j p 'n < q = ^
""•n1 — — .n1 k . „
p1 v a = q =^ p1 v q = q car q est maximum parmi les éléments
— n*
entiers de q (cyprès P 1*13) p1 ^1 q =^ p1 ^ p car p est le radical de q = ^ P* ^ P* D?autre part p étant le radical de q,
3 n e N * J pn ^ q p1 1^ q = ^ p ^ pft car p* est le radical de q.
Finalement p' = p et q est p-primaire.
Progosition_II._5 :
j Soit a = q^ A ... ^ ^ (^)u n e décomposition primaire de a avec q^ p^-primaire, 1 ^ i ^ n, telle que :
a) V i , l ^ i < n, V s 6 S , s ^ p ±
b) V i # m+1 ^ i ^ n, 3 sieS S si < pi
alors a = q 1 A ... A (2) et ceci est une décomposi- tion primaire de a dans D . De plus si la décomposition
o
(1) est réduite (resp. normale), la décomposition (2) est réduite (resp. normale).
Soit a » q^ A A ^ décomposition primaire vérifiant les conditions de l'énoncé. V i# m+l>^ i ^ n, 3 s . £ S | s. p. =^
V i, m+1 O ^ n , p± = e (d'après P 1.16) et V i , m+1 < n ,
s* < pk
\/}<LG
il*; or q. est p.-primaire, donc il existe une i ^ ^ i ' v i i105
Demi-groupes intégralement clos
puissance de inférieure à q^f d'où il existe une puissance de s^#
toujours contenue dans la partie multiplicative S, inférieure à et q. ° e, V i# m+1 <C i ^ n.
D'autre part V i , 1 ^ i ^ m, V s S, s => V i , 1 ^ i ^fm, e et p^ est premier. Supposons que 3 S S | sî^ q^, V i ,
1 ^ i ^ m# alors V i, 1 ^ i ^ m, sî^ 4 q^ 4 c e quie s t exclu. Donc V i, 1 ^ i ^ m , V s € S , s ^ qi V i, 1 < i ^ m, q, ^ e et q, est primaire. Enfin# comme V i, 1 < i ^ m, s ^ pi # q^ est p^-primaire
(d'après Prop. II.4).
Alors a = q^ A ... donne en passant au quotient dans Dg, a « A ... A q^ A q ^ ^ A . - . A q ^ ^ q ^ A . . . q^, car q^ = e, V i, m+1 ^ i ^ n et q. < e, V i# 1 ^ i ^ m. i*e plus q^ A ... A est une
décomposition primaire de a dans û .
b
Soit a = q^ A ... A q^ ( 1 ) une décomposition réduite ?Q a. Nous avons a = q^ A ... A q^ (2) et supposons, par exemple, que
q2 A ... A Alors (q^ A ... A q^) V qj 8 q1
(q^ A ••• A q^) V q^ = q^ car q^ est maximum parmi les éléments entiers de q1 =4 q2 A t, # A q^ ^ q^# ce qui est impossible, car la décomposition (1) est réduite. Donc aucun des q^, 1 ^ i ^ m, n'est
superflu et la décomposition (2) est réduite.
Soit, de plus, la décomposition (1) normale et supposons que
» p2# alors p^ = p2 car p^ et p^ sont maximuns parmi les éléments entie:
de la même classe. Or ceci est impossible, car la décomposition (1) est normale, donc les radicaux p^, 1 ^ i <C m, de la décomposition (2) sont distincts et la décomposition (2) est normale.
Progosition^II^ô :
Soit a = q A q ^ A ,# # A q^ une décomposition primaire normale de a, avec q^ p^-primaire, 1 ^ i ^ n, et q p-primaire tel que p soit un élément premier minimal dans D * . Soit S = { x ^ e ?x ^ p ] # alors, dans Dg f
a = q.
106 Demi-groupes intégralement clos
p étant un élément premier minimal dans D*, alors V i , 1 ^ i ^ n, Pi ^ p, donc V i f .1 £ i £ n, p^ S et, d'après la propriété précé- dente, q ^ = e , V i, 1 ^ i ^ n et finalement a = q.
§ 4 - Condition (B).
Proposition II#7 :
! Si D est intégralement clos, alors tout élément entier j principal admet une décomposition primaire telle que les i
radicaux des composant s soient des éléments premiers minimaux dans D*.
Soit a ion élément entier principal, D l'ensemble quotient D/Ol>
où CL est l'équivalence dTArtin et a la classe de a dans D# Alors
comme D est intégralement clos et De noethérien, tout élément entier de D est représentable de façon unique en produit de puissances d'éléments premiers ou en intersection d'éléments primaires, soit a = q ^ A . - . A ç ^
( £ 3 ] Th. 15 p. 246 et Th. 16 p. 267). Comme l'élément maximum d'une classe primaire est primaire ( [ 3 ] P. 6 p. 246), nous aurons
e:(e:a) = q^ A ... A q ^ . De plus a étant principal, a = e: (e:a) et a
est maximum dans sa classe modulo l'équivalence d'Artin (d'après P II.2) Alors a = q ^ A ••• A qn est une décomposition primaire de a#
Supposons que, par exemple, le radical p^ de q^ ne soit pas minimal dans D^, alors il existe un élément premier p1 non nul tel que
P1 < p^ ^ e. D étant intégralement clos, D!/ C t e st un gerbier de Dedekind ( [2j p. 24) et il y a identité entre éléments premiers non nuls et éléments maximaux, donc p^ = e modulo a et
\/*eK*,
p * * emoduloC3L • De plus p1 étant le radical de q ^ 3 n C N J p^ q ^ et, comme les classes modulo sont convexes, q^ s e modulo a . Alors
a s* ç * 2/^ • • • ^ans /c e CI11*e s t exclus car la décomposition est unique, donc les radicaux des composants sont tous minimaux.
Soit p un élément premier minimal dans D * et S = ^s ^ e ; x ^ p\, alors on peut considérer l'ensemble D_. que nous noterons alors D .
S
p
Demi-groupe! intégralement cloi 107
Nous avons vu précédemment que si D est intégralement clos, alors D^
est intégralement clos (Prop. I. 1).
Définition^II^S :
Nous appellerons condition (B) 1*ensemble des conditions : a) pour tout élément premier p minimal dans D t est intégralement clos#
b) tout élément entier principal admet une décomposition primaire telle que les radicaux des composants soient des éléments premiers minimaux dans D*.
Nous avons alors le résultat suivant : Théorème II.1 :
Si D est intégralement clos, alors D vérifie la condition (B).
§ 5 - Contre-exemple.
Toutefois la condition (B) n'est pas une condition suffi- sante pour que D soit intégralement clos. Soit en effet le demi-groupe D donné par sa table de multiplication et son diagramme de Hasse :
X e e q p » ». pn ...
© © © q p ••• p ... • e
e © e q p ... pn ... ., e
q q q q P pn
1
qP P P P p2* . . p n + ^ . ,; P
. . . . . . .
• • • • • • •
• •
n n n n n+1 2n , n
P P P P P P | P
• • • • • • •
• • • • • • •
• • • • • • .
108 Demi-groupes intégralement cloe
D est évidemment un demi-groupe commutatif à élément unité.
De plus D est réticulé, car D est ordonné en chaîne. Enfin D = D*1
est residue et nous avons le tableau de résiduation : : | © e q p • •• p •• • •
© © © © © . . . © . . .
Nous voyons alors que e q e
j _ D nfest pas intégralement
q J q q © © ... 9 • •• ^ ^
^ ^ clos, en effet p :p « ©,
p p p p © ... © ... ^
. . . . . . Nj^ le fil N*^.
. . . . . .
• • • • • • n n n n n-1 _ p p p p
• . • • . . . . . . . • . . • • • •
D'autre part p et q sont premiers et p est premier minimal. Soit le sous-demi-groupe S » [x ^ e ; x ^ p } = |e,q} , alors 0, e et q sont congrus modulo R . car e,q € S et q 9 = 9 =^ (q © )c = q_ = © et
2
n ° le leP#P #...#P sont distincts modulo R . car V 3 e <SN*, p " * : ( p * )0, le / le+1. . ""le , -k+1 w_ ^ V T*
Alors D = ^e,p,p^, #.. ,pn,... } et D est intégralement clos, car
—-jç ^ P ^. — P
p :p = © = e y ^ ^ et ©:© = © = e# D'autre part il n'existe pas d'éléments principaux dans D, donc D vérifie la condition (B).
Ainsi D vérifie la Condition (B) et D n'est pas intégralement clos.
S 6 - Condition suffisante.
ProgositÎ22-ï!î.§ :
î II y a équivalence entre les conditions ( [[2]] p* 27) : a) x:x = e, V x 6 D *
b) x G. D,* 3 m Ê D8* j roxn ^ e, V n e M * = ^ x ^ e Soit D vérifiant la condition a ) . Soit x 61 D, tel que 3 m « D1* !