A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
R OGER D ESQ
Construction des demi-groupes ayant tous leurs sous- demi-groupes homomorphiques
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 4
esérie, tome 29 (1965), p. 35-52
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1965_4_29__35_0>
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Construction des demi-groupes
ayant tous leurs sous-demi-groupes homomorphiques
par
Roger DESQ
Un
demi-groupe
estappelé Hd-demi-groupe [resp. H-demi-groupe]
siet seulement si tous ses
sous-demi-groupes
sonthomomorphiques
à droite[resp. homomorphiques].
Cesdemi-groupes
sont caractérisés dans[ 1 ] .
Le but duprésent
travail est d’en donner une construction effective.Les
p-demi-groupes
étudiés parKIMURA,
TAMURA et MERKEL[2]
sontévidemment des
Ha-demi-groupes particuliers. Rappelons qu’un
demi-groupe D est un
p-demi-groupe
si et seulement si tous lessous-demi-groupes
de D sont des idéaux à droite. Il est donc naturel que les constructions de cette étude
généralisent
celles de[2] .
.1. .
Hd-demi-groupes unipotents.
Soient F un
demi-groupe unipotent, e
sonidempotent,
r son sous-groupe maximum.D’après
lapropriété
3.1 et le théorème 3.6 de[1],
F est unHa-demi-groupe
si et seulement si r est un groupepériodique
et si leproduit
de deux élémentsa, b
de F estégal
à a2 ouappartient
à r; dansce dernier cas, ab = abe = ae . be.
Considérons les sous-ensembles suivants de
F,
D’après
la remarquequi
suit lapropriété
3.1 de[1] ,
F3 =r, d’où F=M+N+P+r.Si
x E N,
x = yz et comme yz =y2
et deplus y EM.
Si nousappelons
«l’application
de M dans F définie par«(x)
= -«x = x2, « estune
surjection
de M sur N.Soient x et y deux éléments de
F,
supposons que leproduit
xyn’appar-
tienne pas à r. On a alors xy = x2 g r, d’où
x E M,
d’autrepart,
commeF3 =
r,
on en déduit + P.Définissons les
applications
suivantes :36
Théorème 1. - Soient F un
Hd-demi-groupe,
e sonidempotent,
r sonsous-groupe maximum. Il existe une famille
M, N,
P de sous-ensemblesdisjoints
deF,
uneapplication
y de F dans r et si M n’est pas vide deuxapplications,
« de M dansN, f3
de M X(M +P)
dans{0,H
telles que :1) F= M+N+ P.+r;
2)
a: soit unesurjection;
3)
V =1 ;
4) y) )
= 1implique
y x = y y ;5 ) ) x) _ (y x)
2 ~ j6) V xEr,
yx= x.Inversement,
soientM, N, P,
r des ensembles deux à deuxdisjoints
tels que r soit un groupe
périodique.
SoitF = M + N + P + r,
considéronsy:F~r,
et siM ~0,
des
applications
vérifiant lespropriétés 2, 3, 4, 5,
6. L’ensemble F muni de la loi interne suivante :est un
Hd-demi-groupe.
Pour la
partie
directe duthéorème,
il reste seulement à vérifier lespropriétés
4 et 5.y )
= 1implique
xy = x2, on en déduit xe . ye =(xe ) 2
cequi
dans r donne xe = ye.
aX=X2
implique (~« x) e
=(xe ) 2.
Pour démontrer la
partie réciproque,
vérifions d’abord que F est undemi-groupe. Soient x, y, z
trois éléments de F.Si
x * y = y x ,
y y, on en déduit(x * y ) * z = ~(y x y y )
y z.Si x * y = a x, alors
f3(x, y)
= 1 etd’après 4,
y x = y y; en utilisant succes-sivement 5 et
4,
on en déduit(x*y)
yz=(yX)2
yz=(yx yy)
yz.On vérifie de même que x *
(y
*z) =
yx(y
yyz).
.F est
unipotent,
eneffet,
supposons x * x = x, alors x = x * x * x =(y x)
aest donc un
idempotent
de r, c’est-à-dire e.D’après
le théorème 3.6 de[ 1 ] ,
pour vérifier que F est unHd-demi-
groupe, il suffit de montrer que l’on a x * y = x * x ou:r * ï/ = (:r * 6) * (y*e)
Or si x * y = « x,
x E M, == 1,
x*x=aX; deplus, x * e = y x
y e = y x, cecicomplète
la démonstration.Précisons la construction des
applications
données. Il faut évidemment que lapuissance
de M soitégale
ousupérieure
à celle deN,
onprend
pour « une
surjection quelconque.
Demême,
on définit uneapplication /3
arbitraire en tenant
compte
seulement de la condition 3.Dans M +
P,
considérons la relation~ suivante, a g{ b
s’il existe xo, xi, ...., ,xn ~ M
+ P tels quea = x,o, b = xn,
pour 1 E ~ 0,1,
... n-1 ~, ~3(xi,
= 1 ou)
= 1.La restriction
fR’ de R
à M est une réelationd’équivalence, désignons
par R l’ensemble et par 03C6 la
surjection canonique
de M sur R.Dans R considérons la fermeture
transitive ~
de la relation p, x,y E R,
x p yC=> ~
x E x,y E
y tels que aX=ay.Désignons
par S l’ensemble etpar Ç l’application canonique
de R sur S.Soient y une
application quelconque
de S dans l’ensemble des carrés des éléments de r,y’
uneapplication
de R dans r telle que, yx E R, [y’(x) ] 2
=x). L’application
y = de M dans rremplit
la condition4,
les conditions 5 et 6permettent
deprolonger
y à N + r et ceci d’une manièreunique puisque implique (03B3x)2 = (03B3y)2.
Si l’élément y de P est lié par la relationfi
avec un élément x deM,
on pose y y = y x,si y n’est lié avec aucun élément de M on
peut
choisir arbitrairement y y.Les
applications
«,/3,
y ainsi construites vérifient les conditions du théorème.Corollaire 1. - Si r
_ ~ e~,
on obtient le théorème 2 de[ 2 ] .
Corollaire 2. - F est un
H-demi-groupe
si et seulement si leshypo-
thèses du théorème 1 sont
précisées
de lafaçon
suivante :- r est un groupe abélien
périodique
ou un groupehamiltonien ; - fi
n’est définie que sur M X M ety)
= 1implique
yx = yy, x :r == x ï/.Au
sujet
de cecorollaire,
remarquonsqu’il
y a uneimprécision
dans lethéorème 3.7 de
[ 1 ] .
Pour la définition duproduit
on doit écrire :le reste du théorème est
inchangé.
Cet oubli serépercute
dans le corollaire3.6,
où l’on doit écrire :Le corollaire 2 résulte alors du théorème 1 et du théorème 3.7 de
[1].
La construction des
applications
«, ypeut
être modifiée de lafaçon
sui-vante : « est
toujours
unesurjection quelconque, /3 application
de M X Mdans
~0, 1}
est telle que, pour tout x deM, /?(.r, x)
=1,
etf3(x, y)
= 0 sia x
5~
« y. Rien n’estchangé
pour la construction de y, la restriction de y à P est arbitraire.Corollaire 3. - F est un
H-~demi-groupe
abélien si et seulement si leshypothèses
du théorème 1 sontprécisées
de lafaçon suivante :
- r est un groupe abélien
périodique,
-
(3
n’est définie que sur M X M etf3(x, y)
=implique
En effet x.Y = x2 doit entraîner yx = x2.
Le
demi-groupe unipotent
F est donc caractérisé par la suite(M, N, P, r, ~, ,~, y)
que nousappellerons
suitecaractéristique
de F.Théorème 2. - Soient
(M, N, P,
r, «,fi, y)
et(M’, ~ N’ ~ P’ ~ r’ > a’ >R y’)
lessuites
caractéristiques
de deuxHd-demi-groupes unipotents
F et F’. Uneapplication (p
de F dans F’ est unhomorphisme
si et seulementsi,
REMARQUE. -
Lespropriétés 1, 2,
3 sontéquivalentes
auxpropriétés
suivantes :DÉMONSTRATION
DU THÉORÈME. -Supposons
Soit unhomorphisme,
vérifions
successivement
lespropriétés :
l’) q(r)
est un sous-groupe dudemi-groupe
F’qui
ne contientqu’un
seulidempotent,
donc r’.8) Supposons,
dans ceshypothèses, y)
=1,
on en déduit(~ x)~2
EN’,
ceci estimpossible,
car q~ y E N’+ r’ cequi, d’après
le théo~rème
1, implique
~ x ~ yET’’.
Inversement, soit 03C6
uneapplication
de F dans F’qui
vérifie les conditions du théorème. Prenons deuxéléments
x, y de F. Nous avons lespossibilités
suivantes :(1) ~ est le signe d’inclusion.
a) M, alors, d’après 1, M’,
le théorème 1 donne xy = y x. y y, cp x (p y = x y; d’où = qp x qp yd’après
4.b) x E M, y fi.
M +P, d’après
1 et3, qo y E M’+
P’. On a comme dansa)
xy = y x cp x ï/.
c) y E M
+P, y) )
=0, alors, d’après 7,
= 0 ou n’estpas
défini ;
il en résulte xy = y x y y, qp x q~ y =y’rp
y.d) {3(x, y )
=1, d’après 8,
ceci n’estpossible
que dans les deux cas suivants :d’) ) :r~?"(M’),
,y E y-‘ (M’ + P’ ) , alors, d’après 7,
=1 ;
d’où«’(~o x) et, d’après 5,
~(~« x) _ x) =
9~ y~d")
x E M-~y-’ (M’l,
alors xy = « x, ~ x q~ y = x y,d’où, d’après 6,
=
x)
et =x)
.L’étude du cas a montré est
égal
àl’idempotent e’
deF’,
ondéduit alors de
4,
« xy e) =
c’est-à-direx)
=y’
(p « x.D’autre
part, d’après
le théorème1,
la relation xy = « ximplique
y x = y y et ya x =(y x)’2
= y x y y. On a donc =y’
~ « x =x)
= x yy)
(p est bien un
homomorphisme.
Corollaire 4. - Soient
(.M, N, P,
r, «,~3, y) )
et(M’, N’,P’, r’;«’, ~’, y’) )
lessuites
caractéristiques
de deuxHa-demi-groupes unipotents
F et F’. Unebijection
cp de F sur F’ est unisomorphisme
si et seulement si :Si qp est un
isomorphisme,
les conditionsl’, 2’,
3’ de la remarquequi
suit le théorème 2
appliquées
à qp et les conditions1, 2, 3,
du théorèmeappliquées
àl’homomorphisme réciproque
donnentrespectivement :
On en déduit
r’, O M’, N’, P’,
comme ~ est estsurjective,
les conditions1, 2, 3,
4 du corollaire sont bienremplies.
Les
propositions 5, 6,
7 du corollaire résultent alors des conditions4, 5,
7 du théorème.Inversement,
si q~ est unebijection
de F sur F’ vérifiant lespropriétés
du corollaire
4,
les conditions du théorème 2 sontremplies
car lesensembles M - et
(M
+P)
-y1(1VI’
+P’ )
sont vides.Remarque. -
On obtient comme casparticuliers
du théorème 2 et du corollaire 4 les théorèmes 3 et 4 de[2].
Dans le théorème 4 de[2],
lacondition 7 est
superflue,
eneffet,
avec les notations de[2],
si 03A3 est unebijection qui
vérifie1, implique
d’où x’ ~= e et x2 ~, = e’d’après
4.2.
Hd-demi-groupes
dont ledemi-groupe
desidempotents
estrectangulaire.
Soit D un
Hd-demi-groupe quelconque,
l’ensemble E desidempotents
deD à la structure
indiquée
par le théorème 2.2 de[1] ;
E = B + UB;,
oùiE~ i B est un
demi-groupe rectangulaire
et lesB~,
sont deszéro-demi-groupes
à
gauche. D’après
le théorème 3.5 de[1],
lesensembles £
= UFe,
U
FB
sont dessous-demi-groupes
de D. Nous allons d’abordPEBz:
indiquer
le moyen de construire cesdemi-groupes.
Considérons ~
= UFe. D’après
les théorèmes 3.5 et 3.6 de[1],
leseEB
fuseaux Fe sont des
Hà-demi-groupes unipotents
dont la structure est déterminée par les suitescaractéristiques (Me, Ne, Pe,
re, ae,ye) (théo-
rème
1). D’après
un théorème deMiller-Clifford, rappelé
dans[1],
U re est un
sous-demi-groupe de R isomorphe
auproduit
direct deB par un groupe r. Pour
chaque e E B,
il existe unisomorphisme
8~ de re sur r. L’ensemb.le desapplications
8e o ye définit uneapplication
y de~
dans r.Soient
a, b
deux éléments de~, d’après
lespropriétés
déduites du théorème 3.5 dans[1],
si aE Fe,
si et si ab = a2 = ~«e a.Ceci n’est
possible
que si{e, f }
est unzéro-demi-groupe
àgauche
et sia
E Me, b E M,
+P,.
Eneffet,
sia ~ Me, â2 E r
= re,,M,
+P,,
b !cd,
ab =
(ac)
car ac~ Me.
Si
e f
= e, nous pouvons définir uneapplication
On obtient donc le théorème suivant :
Théorème
3. - Soit unHd-demi-groupe ayant
comme ensemble d’idem-potens
undemi-groupe rectangulaire
B. Il existe des familles de sous-ensembles
de % disjoints
deux àdeux,
indexées par les éléments deB,
un groupe
périodique
r et des familles de fonctions :tels que, pour tout e
E B,
toutf E B avec e f
= e, ae soit unesurjection
deMe
sur
Ne, envoie
Me X(1B1,
+PI) )
dans{ 0,1 ~,
yeapplique Fe
=Me
+Ne
+ Pe + re sur re, 88 soit un
isomorphisme
de re sur r. Soit yl’application de 93
dans r définie par l’ensemble des03B4eo
ye. Ces fonctions vérifient lespropriétés
suivantes :autrement.
Théorème 4. - Soient B un
demi-groupe rectangulaire,
r un groupepériodique,
e e{Pe,
e des familles d’ensemblesdisjoints
deux à deux et tels que, pour toute E B,
lapuissance
deNe
soit inférieure ouégale
à celle deMe.
Donnons-nous deplus,
pour tout.e E B,
une
surjection
~«e deM,
surNe,
pour toutcouple e, f
d’éléments de B telsque e f
= e uneapplication Be, de Me
X(M,
+ dansf 0, 1},
et uneappli-
cation y de A = U
Me
+ UNe
+ U Pe dans r.Imposons
à cesappli-
cations les
propriétés
suivantes :L’ensemble
f3
muni de la loi interne suivante :est un
Hd-demi-groupe.
Prenons trois éléments
On vérifie que
f3
est unHd-demi-groupe
en utilisant le théorème 3.6 de[1] J
par une démonstrationanalogue
à celle duthéorème
1.Les théorèmes 3 et 4 donnent la forme
générale
desHd-demi-groupes
ayant
comme ensembled’idempotents
unsous-demi-groupe rectangulaire.
Dans le théorème
4,
on a identifié tout élément avec sonimage (e,
8ex)
dans B X r. Lesapplications
ae,~3e,
f étantdonnées,
ypeut
être construite par leprocédé indiqué après
le théorème 1.Corollaire 5. --- Si B est un
zéro-demi-groupe
àgauche
et si r ={ 1 ~,
le théorème 4 donne la construction des
demi-groupes ~~
définis au débutdu 2e. Dans ce cas on retrouve
également
les théorèmes 5 et 6 de[2].
On
peut
remarquerdirectement, d’après
lethéorème
3.6 de[1],
que lesQ~
i sont desp-demi-groupes [2] ] puisque
lepoduit
ahappartient
à(a).
Dans
~~.~
on identifie B; X r avecBi, l’application
constante y nejoue plus
aucun. rôle.Corollaire 6.
- ~
est unH-demi-groupe
si et seulement si leshypo-
thèses des théorèmes 3 et 4 sont
précisées
de la manière suivante :- r est un groupe abélien
périodique
ou un groupe hamiltonien.f n’est défini que pour e.=
f
,,~e,~
envoie Me XMe
,dans~0, 1 ~,
(3e e(x, y)
= 1 entraine yx = yy, ae x = ae y.Ce corollaire est une
conséquence
directe du théorèmeprécédent
et ducorollaire 3.
Théorème 5. -
Soient £
et~’
deuxdemi-groupes ayant
une structure décrite par le théorème 4(on
utilise pour~’
les notationsde 93 accentuées ) .
Uneapplication
(pde £
dans~’
est unhomomorphisme
si et seulementsi, 1)la
restriction de (p à B X r est de laforme Ç
X03BE, où 03C8
est un homo-mosphisme
de B dansB’, 03BE
uneapplication
de r dansr’;
Supposons
soit unhomomorphisme, 03C6 (e, 1 )
est unidempotent
de
93’
dont1 )
=(03C8e, 1 ) ;
la restriction à B{1}
,définit un homo-morphisme
de B dans B’.L’image
par cp de{e}
X r est un sous-groupe deffi’ ayant 1 )
comme élémentunité,
Xr) ~ {~e}
X r’. Onpeut
poser
x)
_~e x), ~e
est unhomomorphisme
de r dans r’. Sief
= e, on a p~ (e,x) (f ~ 9) ~
_ ~~~(x~I ) )
(ye, ~e
x .~r g )
_~r
x ~ .~e g )
d’où~r
g =~e
~J.De
même,
si eg = g, on endéduit ~e
x= ~9 x,
B étant undemi-groupe
rectangulaire,
il enrésulte, ~
xe E B, V f
=03BEx.
Si x est un élément de
Fe,
il existe un entier n telque xn
=(e, 1 )
cequi
donne =(o/e, 1) )
.On vérifie les autres
propriétés de
lapartie
directe et laréciproque
de ce théorème par une démonstration
analogue
à celle du théorème 2.Précisions
l’homomorphisme 03C8
,de B dans B’;si
on écrit B = L XR,
B’ = L’ X R’ où
L,
L’ sont deszéro~dem~i-groupes
àgauche,
R et R’ deszéro-demi-groupes
àdroite, 03C8
est de la forme03C81 03C82, 03C81 [resp. 03C82 ]
étantune
application quelconque
de L dans L’[resp.
de R dansR’].
Eneffet,
posons
r) = (l’, r’), r) = (f1,
on obtientr)
=~[’(h, r) (1, r) ]
=
(I’1, r’1) (l’, r’)
=f1, r’) ç(L
X~r~ ) ~
L’ X~r’},
onpeut
écrire r =~2r, ~,~,
est une
application
de R dans R’. On a demê~me ~ ( ~ I~
XR ) C { I’}
XR’,
d’oùune
application ~1
de L dansL’, ~1(.I)
= l’. En~définitive, ~ (1, r) = (~,1 I, ~,~ r).
Inversement,
considérons deuxapplications quelconques,
de L dansL’, ,~;~
de R dansR’, ~ _ ~i
X~GZ
est unhomomorphisme
de L X R dans L’X R’.Corollaire 7. -
Soient %
et~’
deuxdemi-groupes ayant
une structure décrite par lethéorème
4. Unebijection
(pde %
sur~’
est unisomorphis-
me si et seulement
si,
1 )
la restriction de (p à B X r est de laforme 0/ X ~ [resp. ~]
est unisomorphisme
de B sur B’[ resp.
r surr’ ] ;
1 I p
Ce corollaire est une
conséquence
du théorèmeprécédent
et du corol- laire 4 si l’on remarque que la troisième condition duthéorème jointe
au fait que 03C6 estsurjectif
montre que la restriction,de p
àFe
est un isomor-phisme
deFe
sur3.
Hd-demi-groupes quelconques.
Soit D un
Hd-demi-groupe quelconque,
D= ffi
+ Uffii,
notations du dé- y ibut du 2. La structure
de %
est définie par le théorème3,
celle des par le par le corollaire 5. Dans la suite de cetexposé,
on i~d~entifiera B avec BX ~ 1 },
on écrira donc arbitrairement e ou
(e, 1 )
pourdésigner
le mêmeidempotent
de
~. D’après
le théorème 3.5 de[ 1 ] ,
leproduit
de deux éléments de D est biendéterminé,
sauf dans le cas où aE Fe,
bE Fr,
eE B, f e f
= e;on a alors
ab E (a) .
Enparticulier, eb E (e) _ ~e};
siab Ere,
ab = eab= aeb = ae.
Supposons af = are, soit g
un élément deBh
c un élément deF~,
on a
fg = f,
,ac = a f . c = a f . gc = a f . g = a f = a
car . Inver-sement,
la relation ac = a donne ac" = a d’où ag = a eta/* ==
a. Dea f
= a,on
~déduit a2 = a f . a = a . f a,
maisf a = ea,
d’où a2E re,
a
E Ne
+Pe.
Si a a = a’2 avec a’E Me,
mais alorsa’ f
= a’~ oua’ f E re
ce
qui
dans les deux cas donnea f
=a’2 f Ere.
La relationa f
= n’estpossible
que si aappartient
à Pour uncouple (e, i),
eE B,
iE I,
telque e. Bi = e, on
peut
définir uneapplication
i dePB dans (0, 1)
parSi b
E ~ i,
ab = a sii(a)
=1,
ab = ae sii(a)
== 0.Si j
est un indice différent de i et tel quee . B,
= e, prenonsf
EB~,
gEB,,
le
produit f g appartient
àB;
les relationsat = a
et ag = a nepeuvent
avoir lieu simultanément pour le même élément a de
Pe,
eneffet,
on endéduirait
atg
= a, alors quea.tg
=ae . f g Donc,
si i~ j, (1 )
est vide.
’
Soient a un élément de
Fe, b
un élément deFt,
supposons ab =a2 fi-
re, ceci n’estpossible
que sia E Me,
eneffet, si b ENt + rt,
b =
cd,
or ac = a2 ou acE re
cequi
donne abEre.
Enparticulier, a f
= ae, la relation ab = a2 donne alorsabf
=a2f
= ==(ae ) ~~,
d’autrepart ab f
= a.b f
=a f
= ae, d’où ae ==(ae ) 2
et ae ’~= e.On
peut
définir pour eE B,
tels quee f
= e, uneapplication f3e,,
fde Me 03B3-1e (e)
X(M,
+P,)
dans(0,1)
parSi a E
Me, b E Mf
+Pf,
ab = a2 sib) )
=1,
ab = ae dans les autres cas.Des remarques
précédentes
et du théorème 3.6 de[1]
on déduit le : :Théorème 7. - Soient D un
Hd-demi-groupe,
E = B + UB,
l’ensemble i~Ide ses
idempotents, ~
= UFe,
= UFe
est le fuseau contenanteEB eEBi
l’idempotent e).
Ledemi-groupe
D est la réunionde %
et des(i E I),
~
et lesffii
2 sont desHd-demi-groupes
dont la structure est décrite par le théorème 3. Pourchaque couple (e, i) EB
XI,
tel que = e, il existeune
application
~., ~ deP
e dans(0,1),
si~"~e,i1 (1)
- ~ .Pour
chaque couple (e, f EB
X UB,
tel quee f
= e, il existe uneappli-
i~I
cation de
Me
nY~ ~ (e)
X(MJ
+Pf)
dans{0,1~.
Soient
a E Fe, b EFf
deux éléments deD,
leurproduit
est donné par lesrègles
suivantes :Théorème 8. - ,Considérons un
demi-groupe B
décrit par le théoréme 4(on
identifie B X avecB)
et une collectioni E I,
,dedemi-groupes disjoints
décrits par le corollaire 5.Soit
D= ~
+ U~;. Désignons
pariE i
1 un indice de
I,
munissons E = B +B~
+ UB~
d’une structure dedemi-groupes d’idempotents
décrite par le théorème 2.2 b de[ 1 ] .
Donnons-nous de
plus :
- pour tout
couple (e, i ) E
B XI,
tel que = e, uneapplication
jn.., . ide
Pe
dans~0,1~, imposons
à cesapplications
la relation suivante :i ~ j implique -1e,i (1)
n-1e,j(1) = 03C6;
- pour tout
couple (e, f) ) E B
X UBi,
tel ,queef
= e, uneapplication
I
/?.., de Me
n X(M,
+p) dans (0,1).
Soient
a, b
deux éléments deD,
a bE F f,
- si
e E B, f E B,
ou sif
a * b est défini par le théorème4 ;
;- si e
EBi, f E B,,
l~ j,
posons a * b =e f (calculé
dansE)
;- si . e
E B, f EB;, ef ~
e, posons a * b =(ef,
ya),
b * a =(fe,
ya)
;- si
e E B, f EB;, e f =
e, posonsb * a = ( f e, y a ) ,
, etL’ensemble D muni de cette loi interne est un
Hd-demi-groupe.
D’après
le théorème 3.6 de[ 1 ] ,
il suffit de vérifier que D est un demi- groupe. Soient a,b,
c trois éléments deD, appartenant respectivement
aux fuseauxFe, F,, Fg,
seuls les cas suivants sont àenvisager :
Corollaire 8. - Considérons un
demi-groupe %
décrit par le corollaire6,
une collection
~~,
dedemi-groupes disjoints
décrits par le corollaire 2 danslequel
onprend
ri =~eb~.
Soit D= ~
+ U~b.
Posonsi E f
C = U e;, munissons E = B + C d’une structure de
demi-groupe
d’idem-potents
décrite par le corollaire 2.1 de[1].
Soient a et b deux éléments de
D,
- si
a, b E ~
ou si a, a * b estdéfini;
- si . posons
y a),
,b * a = (eR e, y a)
;- - si a E
~;,
i-~ j,
posons a * b = ~e, e;.L’ensemble D muni de cette loi est un
H-demi-groupe.
Inversement,
ceci décrit la structure d’unH-demi-groupe quelconque.
En
effet,
si D vérifie les conditions ducorollaire, d’après
le théorème8,
D est un
demi-groupe.
Le théorème 3. î de[1] ] complète
la démonstration.4.
Homomorphismes
entreIL-demi-groupes.
Soit 03C6
unhomomorphisme
d’unHd-demi-groupe
D dans undemi-groupe quelconque D’, cp(D)
est unHd-demi-groupe,
nous supposerons donc que D’ est unHd,demi-groupe.
Soit E[resp. E’] ]
l’ensemble desidempotents
de D
[resp. D’],
E = B +1
U
l
Bi,
E’ = B’ + U1’
B’i’,
la structure deces
demi-groupes
est déterminée par le théorème 2.2 de[1] ]
dont nousconservons les
notations; p(E) ~
E’.Lemme 1. - Une
application
q~ de E dansE’,
telle que rencontreB’,
estun homomorphisme
si et seulementsi,
’1 )
Il existe deuxapplications p’
de L dansL’, cp"
de R dansR’,
tellesque, V
(l, r) r) = (~’ l, r) ~
;2)
Il existe unein j ection ~
d’unepartie
J de 1 dansl’,
telle que,Soit cp un
homomorphisme,
si rencontreB’,
prenonse E Bi
aveccp e
E B’,
pour un autre élémentf
deB~,
on af
=f e f d’où
et par suite B’. Le même calcul est valable pour
B,
doncq~(B ) ~ B’,
lesprécisions qui
suivent le théorème 5 démontrent lapremière
condition du lemme.ne rencontre pas
B’,
il existe i’E I’
tel que,B’~-;
eneffet,
sie EBi
etsi 03C6 e ~ B’¢-,
pour un élémentf
deBi,
on nepeut
avoir~
f
EB’;~
car on en déduirait)
= ~ E B’. Posons i’_ ~ i, ~
est une
application
définie sur unepartie
J de I. Soienti E J, j E J, i ~ j, e E Bi, f E Bj,
on ae f E B, donc ~ i ~ ~ j, ~
est uneinjection.
Soit e un élément de
Bi, i ~ 1,
pour tout(1, r) E B,
on a(l, r) e
=(1, r.),
d’où il résulte(~’ l,
e =(ç’ I, ~p " ri ) ,
donc si ~ i~ E J,
r~~ ’
= rz, si.
Soit e un élément de
Bl,
pour tout(l, r) E B,
on a( l, r )
e =(l, r )
, d’oùil résulte
r)
q~ e =(~p’ I, ~" r),
donc si~"
n’est pas constante q~ eEB’1,
1
EJ, ~ 1 = 1,
si~"(R) _ {r’~,
on peut avoirq~(B1) ~
L’ X~r’~ B’.
Soit e un élément
quelconque
deE,
pour tout(l, r) E B,
on ae .
(I, r)
=r),
d’où il résulte ~p e .(~p’ l, ~" r)
=le, ~" r)
et I~ xe~’ le.
~
Inversement,
soient deuxapplications quelconques ~’
de L dansL’, ep"
de R dansR’,
J unepartie
deI, ~
uneinjection
de J dansI’,
supposons.
ces éléments liés par les conditions du lemme où ils interviennent.
Pour
i E J, soit ~~
uneapplication
de B~ dansB’ u
L telle que, Ve E Bi,
l’ =
q~’ le.
On vérifie quel’application
:p de Edans
E’ définie par :morphisme.
Lemme l’. - Une
application 03C6
de E dansE’,
telle que(p(B)
nerencontre pas
B’,
est unhomomorphisme,
si et seulementsi,
il existe unindice une
application
de L dansB’,,
telle que,. pe =
En
effet,
le début de la démonstration du lemme 1 montre quep(B)
est contenu dans un
B’i; ~q~(1, r)
ne~dépend
pas de r, onpeut
poserr)
=(p’
l.Supposons qu’il
existe un élémentf
de E tel queq~ f n’appartienne
pas àB’~,
prenonse E B,
on ae f E B,
(pe . , q~f E B’, q~(B)
rencontreB’,
cequi
contreditl’hypothèse,
doncp(E) ~ B’,.
Pour unélément
quelconque
e deE,
on ar)
=(le, r),
er)
= =Inversement,
pour uneapplication quelconque (p’
de L dansB’,,
larelation 03C6
e = définit unhomomorphisme
03C6 de E dansLemme 2. - Une
bijection
q~ de E sur E’ est unisomorphisme
si etseulement
si,
1 )
Il existe deuxbijections ~’
de L dansL’, p~
de R dansR’,
telles que, V(I~ r) r)
=(~’j~
.2)
Il existe unebijection $
de 1 surl’,
telle que,3)
Pour toutélément e
deE,
=Si une
bijection
q~ vérifieces propriétés, d’après
le lemme1,
p est unhomomorphisme. Inversement,
supposons que 03C6 soit unisomorphisme.
D’après
les lemmes 1 et1’, p
étantsurjectif,
est contenu dans B’. Si prenonsq~(Bi ) ~
L’ X~r’},
avec r’ =q~"r1
ou~ r’ _~q~"(R)
sii =
1,
soit e un élément deB~,
on a =(~q~’IB, r’) )
==
,ce
qui
estimpossible puisque l’application 03C6
estinjective.
Donc J =I, (p(B,) ~ B ’çi
’ deplus
comme Ç) estsujective, ~
est unesurjection, q~(B) = B’~l .
. ’Les autrespropriétés
résultent alors du lemme 1.Considérons à nouveau un
homomorphisme
q~ de D dansD’,
supposons B’.D’après
lespropriétés
de ladécomposition
enfuseaux, ~{~ ) ~ ~’;
si
p(B,) ~ B’çi ~{~~) C ~ ryi ;
sip(B,) ~ B’. q~~~) ~
La restriction de pà ~
ou à~t
est unhomomorphisme
et vérifie donc les conditions du théorème 5. Soit a un élément d’un~~ qui
estenvoyé
dans~’,
on a aae = e, d’où (p a q~ e =
(~
e,a) )
= et a = 1.Prenons deux éléments
a, b
deD,
a EFe, b E F,,
considérons les diverscas
qui peuvent
seprésenter.
Premier cas : e E
B, f
EB;
,e f
~ e. .ab
= ef
ou(ef,
ya), (p(a~)
= (p e ou =((p ~ p/’, y’~ a). S~i ~
eEB’,
~ B’ ~~ ,
on nepeut
avoir, (~ a)
= 1 ni(~
a, ~b) )
= 1. Eneffet, (q~ a )
= 1implique
~p a ’ .~ a ~p b a, q~ e q~f
= ~ e, d’où l’on déduit cequi
estimpossible; /3~. (~p
a, ~b)
= 1implique 03C6 a ~ M’oe, 03C6 a
03C6b
=(03C6 a)2,
03C6 e 03C6f
= 03C6 e d’oùlon
déduitqui
est encore une contradiction. On vérifie de même que si(p(e) EB’, ~ B’,
on nepeut
avoirR’ 00FF ,e,~f
= 1.Deuxième cas : e E
B, f
EBi, e f
= e, d’où ~ e ~q~f
= ~ e.a) = 1,
ab = a,Si
~(BO ~
on a(~q~ a)
= 1 eneffet,
=implique
et ~~ a SiB’,
on aE r’ ,
eneffet,
ou
(~ e, y’ ~ a y’ ~q~ b ) ,
d’où lerésultat.
b) ) b) )
=1,
ab = a’2,~(a ) 2
=(q~a )
2, y a =1.Si
p(B,) C B’‘~ ,
on nepeut
avoir~,‘~e,‘~ {q~ a)
=1,
car il en résulterait 03C6(ab) = 03C6 a 03C6 b = 03C6 a et D’autrepart,
si =on a car et
(~ a) 2
= e.Si
q~~(B~ ) B’
et sif3’,~P,~ f (q~ a, y~ b )
estégal
à 0 ou n’est pasdéfini,
on acp a = (p ~ d’où
(p a)~
= p e.c)
ab =(e,ya),
,~(ab) _ {~e,y’~a).
Si
C
on nepeut
avoir~,’~e,~i {~~ a)
= 1 car il en résulterait. De même la condition
f3’ ©e,mf {~ a, q~ b ) = 1
qui
estimpossible.
Ces considérations
démontrent
lapartie
directe du théorème suivant.Théorème 9. - Une
application Ç)
d’unHd-demi-groupe
D dans unHd-demi-groupe D’,
telle que(p(B)
rencontreB’,
est unhomomorphisme,
si et seulement