• Aucun résultat trouvé

Le médecin de famille : acteur, observateur et témoin

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Le médecin de famille : acteur, observateur et témoin"

Copied!
1
0
0

Texte intégral

(1)

‘ ‘ ‘

V

oici la deuxième édition d’un numéro de la Revue médicale suisse édité sous la responsabilité des institutions universitaires de médecine de famille en Suisse romande, une belle opportunité pour nous de présenter les activités réalisées tant dans nos cabinets qu’à la faculté. Il s’agit d’une discussion sur notre métier, qui touche plusieurs dimensions.

D’abord, le médecin de famille est non seulement un acteur important dans le domaine de la médecine et des systèmes de santé, mais égale­

ment un observateur et témoin central de leur évolution. Le rôle des instituts est de lui donner les outils nécessai­

res pour cette fonction et de traduire et relayer ses observations.

Ensuite, il y a la question de la spécificité de notre métier. Notre prio­

rité va certainement aux soins de qualité pour nos patients. Nous nous préoccupons toutefois aussi (et de plus en plus…) du contexte de cette prise en charge, des aspects de santé publique, de systèmes de soins et de politique, des questions de formation et d’application critique des outils mis à notre disposition. Le médecin de famille se définit donc moins par le «quoi» que par le «comment», moins par les faits que par un processus.

Il s’agit pour nous d’étudier l’adaptation et l’application du savoir médical dans le contexte ambulatoire, d’investir la formation de la relève, de dé­

velopper des modèles d’intégration des soins, dans les structures exis­

tantes ou à venir, afin d’assurer des soins de qualité. Il s’agit toujours d’un processus circulaire qui part de l’expérience du cabinet, amenant à des questions, traduites pour la recherche et l’enseignement, permettant la construction de nouveaux modèles, qui doivent finalement à nouveau pouvoir servir en retour notre pratique quotidienne. Le rôle des institu­

tions universitaires de médecine de famille, en lien avec les praticiens, est de soutenir ce processus, soit l’académisation de notre spécialité.

Car, finalement, cet engagement en faveur de l’académisation de la médecine de famille est d’autant plus important et d’actualité que nous assistons actuellement à la fusion des spécialisations de Médecine interne et Médecine générale. La création du nouveau titre unique est certaine­

ment un grand progrès, bienvenu pour deux voies de formation aboutis­

sant à des métiers presque identiques. Cette «nouvelle» spécialité réunit deux mondes, l’hospitalier et l’ambulatoire, avec deux philosophies rela­

tivement distinctes. Aujourd’hui, nous avons l’impression que la médecine de famille doit encore trouver sa place dans cette nouvelle construction.

Avec leur lien direct à la réalité du terrain clinique ambulatoire et le sa­

voir scientifique, les instituts de médecine de famille seront alors indis­

pensables comme référence et garantie pour une formation pertinente des générations futures de médecins de famille.

Le médecin de famille : acteur, observateur et témoin

«… deux voies de formation aboutissant à des métiers presque identiques …»

éditorial

Revue Médicale Suisse www.revmed.ch 18 mai 2011 1067

Johanna Maria Sommer

Responsable

Dagmar Haller Hester

Responsable recherche

Unité de recherche et d’enseignement de médecine de premier recours (UREMPR)

CMU, Genève du professeur

Thomas Bischoff

Directeur de l’Institut universitaire de médecine générale

et des docteurs

Lilli Herzig

Responsable recherche de l’Institut universitaire de médecine générale (IUMG), PMU, Lausanne

Articles publiés sous la direction Editorial

T. Bischoff, L. Herzig D. M. Haller Hester J. Sommer

03_35665.indd 1 13.05.11 09:37

Références

Documents relatifs

Nous sommes d’accord avec les conclusions de Persaud et ses collègues selon lesquelles il n’y a pas, à l’heure actuelle, de données probantes claires démontrant que

Nous savons qu’en tant que médecins de famille, nous devons être politiquement engagés, sur- tout lorsque des maladies comme l’Ebola peuvent tra- verser l’océan.. Je crois que

Il fut un temps, pas si lointain d’ailleurs, où des étudiants en méde- cine s’inscrivant au Service canadien de jumelage des résidents pouvaient choisir la médecine

Pour Petrany, la médecine familiale en tant que disci- pline a commencé à l’ère de D r McCoy et est maintenant à l’ère de D r Phlox, dans un système de plus en plus

Ainsi, selon le Sondage national des médecins réalisé en 2010 1 , 50  % des médecins de famille et 67 % des spécialistes utilisaient le courrier électronique avec leurs

ont cherché à savoir s’il existait une relation entre les conseils de santé prodigués par les médecins de famille et, la qualité de vie et l’utilisation des services de

Plusieurs facteurs ont contribué au déclin de l’intérêt des étudiants en médecine pour une carrière en médecine familiale, notamment les plus faibles prestige et

D epuis la réforme des soins de santé 1 , des efforts importants ont été fait au Canada pour modifier la pratique des soins de première ligne passant d’un système basé