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Qu est-ce qu un bon croquis?

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Méthodologie : Réaliser un croquis de géographie

Le texte officiel : BO n° 43 du 21 novembre 2013

2. L'analyse de documents ou la réalisation d'un croquis

L'exercice d'analyse de document(s), en histoire comme en géographie, comporte un titre, un ou deux documents et, si nécessaire, des notes explicatives. Il est accompagné d'une consigne visant à orienter le travail du candidat.

En géographie, un exercice d'un autre type peut être proposé : réalisation d'un croquis d'organisation spatiale d'un territoire.

2.2. En géographie deux types d'exercices peuvent être proposés :

- soit l'analyse d'un ou de deux document(s). Le candidat doit mettre en œuvre les démarches de l'analyse de document en géographie. Il doit faire la preuve de sa capacité à comprendre le contenu du ou des document(s) ainsi que les enjeux spatiaux qu'il(s) exprime(nt), à en dégager les apports et les limites pour la compréhension de la situation géographique abordée.

Lorsque deux documents sont proposés, on attend du candidat qu'il les mette en relation en montrant l'intérêt de cette confrontation ;

- soit la réalisation d'un croquis d'organisation spatiale d'un territoire, en réponse à un sujet (dans ce cas, un fond de carte est fourni au candidat).

Noté : 8 points sur les 20 de la note globale de l’épreuve Temps à consacrer à l’épreuve : maximum 1 heure

Le terme de croquis convient au traitement cartographique d’un sujet. Il s’agit d’une démonstration, c’est pourquoi devant le sujet on peut au brouillon poser une problématique à laquelle on répondra par la légende organisée.

Qu’est-ce qu’un bon croquis ?

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Les éléments du croquis

1. Le titre : en haut ou en bas de page, il reprend l’intitulé du sujet

2. La légende : elle doit être structurée et expliquée

o Elle doit être construite au brouillon avant de réaliser le croquis puisqu’elle en constitue l’architecture

o Elle doit être ordonnée pour répondre à la problématique du sujet, construite et réalisée comme un plan détaillé de composition o Elle est réalisée sur les deux pages intérieures d’une copie double ; jamais au verso du croquis !

3. Des figurés adaptés : Principes à respecter :

o Représenter des faits de même nature par des figurés de même nature : point pour une ville o Représenter des faits proches par des figurés proches : flux/flèches

o La dimension des symboles ou l’intensité des couleurs doit être proportionnelle à l’importance du phénomène étudié et doit correspondre à la légende (figuré identique sur croquis)

o Ne pas hésiter à forcer le trait car il s’agit d’une interprétation de la réalité et non d’une simple transcription de celle-ci

o Il est possible de superposer plusieurs couches aux significations différentes, à condition de commencer par les surfaces colorées, sur lesquelles on ajoute des surfaces hachurées par exemple

Les types de signes 1. Les figurés ponctuels

o Pas de symboles figuratifs (arbre, soleil…)

o Uniquement des symboles géométriques : carrés, cercles, triangles, losanges, barres, demi-cercles et respecter : Taille du symbole Couleur du symbole  Epaisseur du trait Couleur du trait

2. Les figurés linéaires

o Les traits de divers types : continus, tirets, pointillés, pour figurer des limites par exemple o Les flèches, pour figurer les flux

3. Les plages ou figurés de surface

o S’efforcer d’utiliser des couleurs proches des phénomènes quand c’est possible :

Préférer les jaunes ou orange pour des céréales, le rouge ou le violet pour la vigne et par extension pour les cultures délicates irriguées et intensives, le vert pour les prairies, les cultures fourragères et l’élevage

Couleurs chaudes pour régions chaudes, couleurs froides pour régions froides

Teintes tristes pour régions en déclin (gris marron), teintes vives pour les régions dynamiques o Varier l’intensité de la couleur, du clair au foncé en fonction de l’importance du phénomène étudié

Gamme des teintes chaudes (jaune, orange, rouge, violet)

Gamme des teintes froides (vert, bleu, violet)

Dégradé d’une même couleur, du clair au foncé

Gamme noir et blanc, à partir de pointillés et hachures avec deux méthodes pour foncer : soit rapprocher, densifier les traits ou les points, soit les épaissir, soit les deux simultanément.

4. La lisibilité :

o Les principaux phénomènes doivent apparaître au premier coup d’œil o Un bon croquis est nécessairement à la fois clair et contrasté.

o Le croquis ne doit être ni surchargé ni simpliste

o Il doit hiérarchiser des espaces et utiliser des procédés graphiques pour l’exprimer : le « tout pastel » est à bannir

5. La nomenclature : l’ensemble des noms qui figurent sur la carte.

o Il faut renseigner la carte en y portant un certain nombre de noms : noms des pays limitrophes, noms des fleuves et des rivières, des lacs, des mers et océans, noms des grandes régions et des villes

o Les noms s’inscrivent horizontalement à quelques exceptions près :

Inscrire le nom des fleuves le long de ceux-ci

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Inscrire le nom des régions selon leur forme et leur orientation : si une montagne est méridienne, inscrire son nom verticalement, de bas en haut (Rocheuses, Oural, Alsace…)

o Eviter de surcharger la carte :

Placer les noms au maximum en dehors de la zone cartographiée (utiliser mers et océans, pays limitrophes…)

Utiliser des abréviations pour les villes (NY pour New-York) avec report et explication en légende o Utiliser l’écriture script

Ecriture minuscule pour certains phénomènes (les régions par exemple)

Ecriture majuscule pour d’autres (les villes par exemple)

o Variables utilisables, que l’on peu associer bien sûr :

taille

de l’écriture, caractères gras, soulignement, encadrement…

6. La réalisation soignée : Il doit être esthétique

o Il s’agit certes avant tout de faire passer un message, mais il s’agit aussi de séduire : il doit évidemment être propre et mieux encore il doit être soigné

o Le choix des symboles et surtout des couleurs est donc particulièrement important. (Attention à la juxtaposition des couleurs : elles peuvent s’étouffer comme par exemple les couleurs complémentaires bleu et orange, rouge et vert)

A bannir !

- Le crayon à papier,

- le stabilo (trop « fluo », surtout pas en à plat), - le correcteur blanc.

A utiliser !

- Des feutres pour les symboles : points des villes, carré des ports…

- des crayons de couleur : à réserver pour les à plats, pour les figurés de type hachures ou pointillés, flux  attention, vos crayons doivent être en bon état, correctement taillés…et de couleurs variées !

Les étapes de la réalisation

Etape 1 : Mobiliser les connaissances au brouillon

* Analyser le sujet :

- définir les limites géographiques de l’espace à étudier - identifier les thèmes du programme auquel il se rapporte - définir les termes du sujet

* Lister les informations à cartographier

Etape 2 : Organiser la légende du croquis au brouillon

* Classer les informations en deux ou trois grandes rubriques,

* Donner un titre à chaque rubrique

* Choisir des figurés adaptés aux informations sélectionnées

Etape 3 : Réaliser le croquis sur la copie

* Dessiner le croquis :

- reporter sur le fond de carte les figurés en commençant par les figurés de surface - écrire la nomenclature

- mettre en forme la légende

* Vérifier la réalisation

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La différence entre le croquis et le schéma

*Le croquis est un exercice à part entière de la 2e partie partie de l’épreuve d’HG du bac (mineure). Le nombre de figurés est plus nombreux (12 à 15) et c’est un exercice complet donc il suit des règles cartographiques très précises. Il se fait sur un fond de carte officiel donné. La légende est organisée de manière précise car c’est elle qui montre que l’on répond au sujet

*le schéma est réalisé à main levée de manière simple et intégré dans une composition de géographie (partie 1 de l’épreuve- majeure ou éventuellement dans un commentaire de document(s) (partie 2 de l’épreuve). Le schéma est simple avec entre 6 et 8 figurés maximum, il fait partie d’une composition et illustre ou résume une partie de ce que l’on explique. Il n’y a aucun fond de carte donné, il est fait entièrement à la main. La légende est organisée de façon simple.

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Les grands types de figurés

Pour réaliser les croquis et les schémas vous aurez à utiliser 3 grands types de figurés.

1. En implantation ponctuelle

Ils sont souvent de forme géométrique. La forme est très vite identifiée par l’oeil (moins d’une seconde). La forme d’un élément graphique est définie par les contours de cet élément. Il existe donc de nombreuses formes.

Ils localisent un lieu précis dans l’espace : villes, ports, mines, industries, technopoles, aéroports… Il est possible de les combiner mais attention au-delà de 6 ou 7 formes géométriques différentes votre légende va devenir compliquée à lire et votre carte sera confuse.

Quand c’est possible mieux vaut éviter les figurés expressifs ou symboliques comme dessiner un petit bateau pour le port ou un avion pour l’aéroport, car à la main il est très difficile d’être régulier et vos figurés risquent alors d’être différents ce qui va rendre la carte plus difficile à lire.

Dans un figuré on peut ajouter du noir, et bien sûr de la couleur. Les couleurs n’étant pas neutres, si vous faites un figuré rouge, c’est ce figuré que l’on verra en premier.

On peut faire varier la taille du figuré en fonction de l’importance. Il faut alors garder la même forme et faire par exemple un petit carré, un carré moyen et un grand carré. C’est pourquoi il faut choisir un figuré simple (carré, rond) pour faire varier la taille plutôt qu’un figuré complexe (exemple : étoile, avion…).

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Cette variation de la taille implique un classement : les grandes villes, les villes moyennes et les petites villes. Il vous est possible alors d’établir un classement, comme le montre l’exemple ci-contre (Grandes villes à l’échelle

mondiale).

Dans ce cas il faut garder tout le temps la même couleur.

Mais la couleur peut intervenir pour mettre en place un

autre classement, comme le dynamisme. Dans ce cas-là on choisit des couleurs vives pour les villes dynamiques et des couleurs froides pour les villes perdant des habitants et des activités.

Pour des éléments similaires ou proches il vaut mieux garder le même figuré et faire varier la couleur. Sur une carte si on veut faire la distinction entre pétrole et gaz naturel, on peut garder le même figuré : le triangle et procéder comme ci-contre. Ce choix permettra au lecteur de mieux comprendre votre démarche car les triangles quelle que soit la couleur correspondent aux hydrocarbures.

2. En implantation linéaire

Il existe un nombreux choix de lignes mais on se retrouve vite limité dans le nombre de figurés malgré tout, à la différence des implantations ponctuelles.

Les traits sont très utiles pour tracer des limites (limites climatiques, limites entre pays : frontières, limite Nord Sud, limites de plaques….) ou des réseaux de communication (route, chemin de fer, oléoducs….)

Voici quelques exemples de traits :

En implantation linéaire on peut également faire varier la taille du figuré pour indiquer un classement en fonction de l’importance. Voici ce que cela donne pour un réseau routier par exemple.

Pour différencier les types de réseaux on peut également choisir la couleur, avec les mêmes avantages et inconvénients que pour les figurés ponctuels. On risque de voir en premier le rouge. Le bleu est réservé aux flux maritimes ou fluviaux, le noir et le rouge pour les principaux axes, les flux de marchandises, d’IDE mais on peut aussi avoir du vert (main-d’œuvre, flux migratoires) ou n’importe quelle autre couleur en fonction du thème…

Les pointillés sont souvent employés pour les interfaces et pour les projets (ex : un projet d’extension d’un axe de communication).

Pour montrer des dynamiques, des flux, on va utiliser un type de traits particulier : les flèches. En voici quelques-unes :

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On peut faire varier de la même façon l’épaisseur et les couleurs pour hiérarchiser les flux ou les différencier. La petite flèche présente des flux peu importants et la grosse flèche des flux importants.

3. En implantation surfacique ou zonale

Ici, vous allez utiliser des plages colorées pour cartographier des informations qui s’étendent en surface, comme le peuplement (densité), les différents types de régions industrielles ou agricoles… Il va donc falloir choisir des couleurs. Les couleurs ont un code, qu’il faut essayer de respecter. On peut ainsi mettre un aplat vert pour les forêts, mettre un rouge ou un orange pour une région densément peuplée, un violet pour une région industrielle et plutôt un jaune pour une région agricole.

Mais si vous avez plusieurs régions agricoles il faut faire des choix :

Ces aplats sont à faire au crayon de couleur, en coloriant l’ensemble de la surface de façon modérée pour pouvoir ensuite rajouter des informations par- dessus ces aplats.

On peut ensuite faire varier la couleur afin de

montrer les différences entre les phénomènes représentés par les plages colorées. Plusieurs solutions existent :

- On peut faire varier les couleurs selon l’ordre des couleurs de l’arc-en- ciel, ce qui donne la légende ci-contre pour la densité par exemple.

- Pour montrer une opposition (richesse, pauvreté par exemple) Il faut employer une opposition chaud-froid. Les couleurs chaudes (jaune, orange,

rouge) pour les régions et éléments dynamiques et les couleurs froides (verts, bleus et violet) pour les éléments peu dynamiques et marginaux…

Comme notre oeil voit en premier les couleurs chaudes et notamment le rouge, il faut garder cette couleur pour les phénomènes les plus importants, ce que l’on veut montrer absolument.

- Avec les plages colorées on peut combiner des hachures ou des points pour croiser deux informations. Sur une carte, vous avez indiqué les régions peuplées et moins peuplées grâce à un dégradé de couleur (jaune, orange, rouge), vous souhaitez représenter les régions

dynamiques au niveau économique par-dessus. La

solution est alors de faire des hachures ou des points en noir.

Ensuite il faudra faire attention à la superposition. Il faut que les deux plages soient lisibles, celle en aplat coloré et celle en hachure.

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- Donc attention aux couleurs, vous pouvez facilement vous faire piéger par leur utilisation :

Les densités, les niveaux de dynamisme des espaces, l’intégration, la logique centre périphérie sont souvent indiqués par des dégradés de jaune orange rouge.

Le bleu est utilisé pour les éléments en rapport avec l’eau.

Le rouge est la couleur du dynamisme, de la densité, des villes, des centres.

Le vert est souvent utilisé pour les flux migratoires, les éléments en rapport avec la nature…

Le noir est souvent utilisé pour les axes de transport, le pétrole…

Si vos aplats sont réalisés avec des crayons de couleurs, vous pouvez utiliser des feutres de différentes couleurs pour les figurés ponctuels et linéaires. Ensuite il faut habiller la carte.

La nomenclature : Ce sont les noms que vous indiquez sur le fond de carte. Pour cela il faut utiliser un feutre fin et écrire à l’horizontale. Pour les fleuves vous devez écrire leur nom en rive droite en suivant le tracé du cours.

o Les noms des mers et océans : en bleu (majuscule) Ex : OCÉAN ATLANTIQUE

o Les noms des fleuves et cours d’eau : en bleu (minuscule) Ex : Volga

o Les noms d’états : en noir (majuscule), éventuellement encadrés Ex : CHINE

o Les noms des régions importantes : en noir (minuscule) Ex : Californie

o Les noms des villes et des lieux à cartographier (ports, technopoles…) : en noir (minuscule) Ex : Tokyo

N’oubliez pas les majuscules à tous les noms de lieux et relisez au moins deux fois la nomenclature pour éviter toute faute d’orthographe.

La production doit être soignée, claire et lisible : il faut éviter l’utilisation du crayon à papier et du stabilo ; il faut colorier proprement et utiliser une règle pour les tracés linéaires.

Étapes de l’épreuve Temps à prévoir

- Analyse du sujet

- Sélection des informations - Construction d’une légende ordonnée - Choix des figurés cartographiques - Réalisation du croquis ou du schéma

5 minutes

15 minutes

10 minutes

5 minutes

25 minutes TOTAL 1 heure

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