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Nouvelles méthodes de fabrication des réseaux
Thomas Merton
To cite this version:
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
ET
LE
RADIUM
NOUVELLES
MÉTHODES
DE FABRICATION DESRÉSEAUX
Par Sir THOMAS MERTON, F. R. S.
(1).
Sommaire. 2014 On décrit des méthodes
perfectionnées pour copier des réseaux en gélatine durcie. Ces réseaux donnent une très bonne définition et sont susceptibles d’être convertis en réseaux de réflexion par métallisation de la surface.
Le réseau original sur lequel on copie ces réseaux n’est pas nécessairement plan, mais il peut se
composer d’un filet de vis fin tracé sur un cylindre poli. De telles vis tracées au tour présentent de
grandes erreurs périodiques, mais on a trouvé que, par l’emploi d’un écrou doublé de liège et portant
un diamant à tracer, un écrou inexact sur une partie du cylindre peut servir de vis mère pour tracer
une vis rectifiée sur une autre partie du même cylindre.
TOME 13. 1~~ 2. FÉVRIER 1952.
Il y a maintenant
quelque
soixante-dix ans queRowland a fait ses machines à tracer pour la
pro-duction des réseaux. Les réseaux
fabriqués
avantl’époque
de Rowland étaient d’unequalité
inférieureet l’on ne connaît pas
grand’chose
ausujet
desméthodes
employées
dans leur fabrication. Rowland avaitcompris qu’une
visparfaite
est l’essentiel d’une machine à tracer. Rowland filetait au tourune vis de la
plus grande
précision
possible
et la munissait d’un écroulong
coupé
longitudinalement
en
quatre segments.
Lesquatre segments
étaientserrés ensemble pour former l’écrou à meuler que
l’on faisait ensuite passer et repasser le
long
de lavis en se servant de l’émeri et de l’huile comme
abrasifs. Il est évident que, par
l’emploi
de cetteméthode,
lespoints
saillants de l’écrou comme de lavis se réduisent sélectivement à la meule et l’on
peut
serrer peu à peu les
segments
de l’écroujusqu’à
ceque, par
l’emploi
d’abrasifs deplus
enplus
fins,
un contact
parfait
et effectif s’établisse entre lefile-tage
de l’écrou et celui de lavis,
d’un bout à l’autre. Rowland a pu faire des vis dont les erreurs nedépas-saient,
en aucunpoint,
0,25 ¡J.
et,
par l’étude laplus
soignée,
il réussit à construire des machines oùmaintes
possibilités
d’erreur étaient écartées à telpoint
qu’il
parvint
à tracer un certain nombre deréseaux d’une
qualité
qui
n’ajamais
étéégalée.
On
sait,
cependant,
quebeaucoup
de réseauxqui
ont été construits à cetteépoque
étaientmanqués
pour une raison ou pour une autre. D’autres
cher-cheurs ont construit des machines à tracer fondées
sur l’oeuvre de
Rowland,
mais il reste douteuxqu’on
ait,
jusqu’à
présent,
produit
des réseaux réellementsupérieurs
aux meilleurs échantillons de Rowland.Les trois erreurs
principales qui
se trouvent dans les réseaux sont des erreursaccidentelles,
des erreursde pas et des erreurs
périodiques.
Les erreursacci-dentelles,
si elles sont peunombreuses,
ne tirent pasplus
àconséquence
que lespetites
soufflure
dan-sune
grande
lentille. Une erreur de pas oud’espa-cement se trouve dans
beaucoup
de réseaux etconsiste souvent en une
petite
variation uniformeet
progressive
dansl’espacement
entre les traits d’un bout à l’autre duréseau;
engénéral,
cetteerreur
n’importe
pastrop
puisque,
comme Cornu lepremier
l’aindiqué,
elle donne au réseau despro-priétés
focalesqui n’empêchent
pas sérieusement sonemploi
dans unspectrographe.
Les fautes lesplus
ennuyeuses des réseaux sont les erreurspériodiques
dans
l’espacement
des traitsqui
font naître les «ghosts
» ouspectres
secondaires bien connusqui
accompagnent
les raies duspectre
etqui
peuvent
être assez forts pour
gêner
le fonctionnement duréseau. La
plupart
des réseaux faits par Rowlandavaient 6 ooo ou 8 ooo traits par centimètre tracés
sur des surfaces
planes
ou concaves de métal pourmiroirs. Vu la
grande
difficulté déproduire
desréseaux de haute
qualité,
il n’est passurprenant
qu’on
ait faitplusieurs
tentatives pourcopier
oupour faire des
répliques
de réseauxdéjà
existants. Les,premières
tentatives pourcopier
des réseaux neréussirent pas
complètement
et lapremière
méthodepratique
fut celle deThorpe qui
a fait desempreintes
50
de réseaux en
pyroxyline.
Il existebeaucoup
de variantes de la méthode deThorpe,
mais au fondelle consiste à verser sur la surface du réseau à
copier
une solution depyroxyline
dans l’acétated’amyle
et à laisser, le solvants’évaporer.
Unevariante de la
méthode consiste
àétaler,
sur leréseau,
une solution
visqueuse
d’acétate de cellulose dans l’acétone au moyen d’un tranchant droit en seservant de fils de fer de grosseur convenable comme
pièces
d’écartement. Si l’on aemployé
lapyroxy-line,
on met le réseau dans une cuvettepleine
d’eau etaprès
quelque
temps
lapellicule
se détache. Si l’on aemployé
l’acétate decellulose,
onpeut
détacher la
pellicule
sansmouillage.
Onpeut
alors monter lapellicule
sur uneplaque
de verre, soit engélatinisant
laplaque
et en montant lapellicule,
la surfacerayée
au-dessus,
sur lagélatine
gonflée;
soit en serrant lapellicule,
la surfacerayée
au-dessousen contact avec une
plaque
nongélatinisée,
maiscouverte
d’eau,
les bords de lapellicule
étant,
dansce cas, couverts d’une solution de
gélatine
ou dequelque
autre ciment pour la tenir enplace.
Dans la
première
des deuxméthodes,
l’eauqui
était dans lagélatine gonflée s’évapore
à travers lapellicule
et elle tient enplace
en séchant. Dans laseconde
méthode, l’eau,
qui
était entre lapellicule
et laplaque
de verres’évapore
de la mêmefaçon,
le
spectre
de diffractionn’apparaissant
clairementqu’après
l’évaporation
complète
de l’eau. Lescopies
faites par cette méthode montrent desspectres
brillants,
mais on ne les ajamais
trouvées assezbonnes pour les travaux délicats. Cela pour deux
causes :
d’abord,
il ne faut pas que lapellicule
se déformependant qu’on
ladéplace
du réseauoriginal
pour la
transporter
sur sonsupport
final. En second’
lieu,
lapellicule
n’estjamais
d’uneépaisseur
uni-forme. En la maniant avec
grand
soin onpeut
empêcher
lapellicule
de sedéformer,
mais unediffi-culté
plus
sérieuse naît de la variationd’épaisseur.
En couvrant uneplaque
de verre bienplane
d’une solution depyroxyline qu’on
laisseévaporer,
on s’attend à ce que la couche depyroxyline qui
enrésulte soit
plane optiquement,
mais ce n’estjamais
le cas.Lorsque
lespellicules
sontépaisses,
onpeut
remarquer une surface
qui
ressemble au zested’orange
et,
malgré
lapossibilité
de réduirebeaucoup
cet effet dans le cas de couches minces et d’uneévapo-ration très lente du
solvant,
on ne réussitjamais
àl’éliminer tout à fait. J’ai
remarqué
que si unepellicule portant l’empreinte
d’un réseau estserrée,
la surface
rayée
endessous,
sur uneplaque
de verrerecouverte de
gélatine,
cettepellicule
peut
être enlevée de laplaque
lorsque
l’eauqui
se trouvaitdans la
gélatine
s’estcomplètement évaporée
etqu’une
empreinte
du réseau reste à la surface de lagélatine.
Onaperçoit
bienl’avantage
de ceprocédé.
Il est
beaucoup
plus
facile depréparer
une surface. plane
degélatine
que depyroxyline
et lapellicule
quelque
peuinégale
qu’on
fait depyroxyline
oud’acétate de cellulose est laissée de côté dès que la
gélatine
apris l’impression
de lapellicule.
Si lagélatine
esttrempée
dans une solution 2 pour 10o de bichromated’ammoniaque
avantd’y
serrer lapellicule,
il reste un réseau engélatine
bichromatéeet si ce réseau est chauffé lentement
jusqu’à
2000C,
il se forme un émail extraordinairement
dur,
qu’on
peut
laver à l’eau ou à undétergent
bénin sansdommage,
etqu’on
alumine facilement. Un autreavantage
de lacopie
gélatinisée
se trouve dans sasusceptibilité
d’être couverte d’acétate de cellulosepour en faire de nouvelles
copies
si le réseauoriginal
n’est
plus disponible.
Il a semblé
qu’il
devrait êtrepossible
de tracerun réseau sous forme de pas de vis très fin sur un
cylindre
etqu’on pourrait
ainsiapporter
dessimpli-fications à la construction d’une machine à tracer.
Si l’on
peut
se servir duprocédé
pellicule-gélatine
avec succès dans lapréparation
decopies
de réseauxplans,
on devra aussi réussir à revêtir d’unepellicule
un
cylindre
tracé et,après
avoir ôté lapellicule
ducylindre,
à la coucher sur une surfaceplane
degéla-tine de la même manière
précisément
que celle donton a traité la
pellicule produite
àpartir
d’un réseauplan.
Dans lapréparation
d’unepellicule
au moyend’un
cylindre,
on attache un fil de fer fin aux deuxbouts du
cylindre
au moyen de rubanadhésif,
de sorte que le fil
longe
la surface ducylindre
paral-lèlement à l’axe. Pour couvrir le
cylindre,
on verse sur unerègle
tenue dans leporte-outil
du tourune solution d’acétate de cellulose et l’on fait tourner le
cylindre
lentement au tour. Avec de lapratique,
onpeut
facilement étendre ainsi despellicules
uniformes et
lorsque
lespellicules
sontsèches,
il suffit de les déchirer
longitudinalement
enreti-rant le fil de fer pour les détacher facilement du
cylindre.
Il était manifestequ’il
ne vaudrait pas lapeine
des’embarquer
dans unprojet
considérablepour faire des réseaux au moyen du
cylindre
avantde démontrer tout d’abord que cette manière de
faire des
copies
étaitcapable
déproduire
desrépliques
sensiblementparfaites
de réseauxorigi-naux. Ce
problème
a été étudié tout récemmentpar le Docteur L. A.
Sayce
et ses collaborateurs auNational
Physical Laboratory,
àTeddington
et une Note sur ce travail a étépubliée
(Proc. Roy.
Soc.,
A,
1951,
207,
278).
Au cours de cetteenquête,
un réseauplan
étaitemployé
et il fallait tout d’abordpréparer
des
plaques gélatinisées optiquement parfaites.
Drew etSayce
y ont réussi en coulant lagélatine
entre deux
plaques optiquement
planes
dont l’une a étéexposée
à la vapeur dechlorméthylesilane.
Parl’incorporation
dans la solution degélatine
d’unepetite
quantité
de LubrolW.,
unagent
demouillage,
on a trouvé que lagélatine
durcie n’adhéraitqu’à
laplaque qui
n’avait pas étéexposée
à la vapeur de silicone. Onpouvait
ainsiséparer
lesplaques
en les faisantglisser
et, de cettefaçon,
des couchespu être
préparées.
Dew etSayce (loc. cit.)
ont examiné aussiplusieurs
substances dont onpeut
former unepellicule
sur le réseauoriginal
et,
parl’emploi
depellicules
faites enméthacrylate
deméthyle
et enpolystyrène,
ils ont réussi à faire des réseaux engélatine
durciequi
sont descopies
effectivementparfaites
du réseauoriginal
en cequi
concernel’exactitude du tracé et la
planéité
de surface. Il se trouve,cependant,
unepetite
variation de ladistri-bution d’intensité dans les ordres différents entre
l’original
et lacopie.
Desexpériences
destinées àétudier la
technique
pour tracer une hélice fine ont été commencées entraçant
une vis de 800 traits : cm sur uncylindre
d’acierinoxydable qui
avait 2,5 cmde diamètre et environ 3o cm de
longueur.
On a fait cesexpériences
enemployant
un tour deprécision
et l’on a fait les traits au moyen d’un diamant
qui
produisait
un creux ou une rayure par déformationplastique
dumétal,
lapression
du diamant étantcontrôlée par un
petit poids,
et le diamant se trou-vant soutenu dans leporte-outil
dutype
conven-tionnel dont on se sert pour tracer. On a
apprécié,
dès le
début,
que l’exactitude d’un bontype
de tourde
précision
devrait êtremultipliée
par uncoeffi-cient de 100 à zoos si l’on voulait faire des réseaux
acceptables
de cettemanière,
mais on sentait queces
expériences pourraient
établir s’il vaudrait lapeine
de faire une telle machine. On a rencontré degrandes
difficultés àpréparer
lescylindres qui
étaient tournés et
polis
avec leplus grand
soinpossible,
mais les résultats laissaient à désirer et l’on nepeut
guère
douter que certains résultats peu satisfaisants du début sont dus à desimperfections
de surface et de forme descylindres.
On a surmontéces difficultés
aujourd’hui
et unetechnique
depré-paration
descylindres
a étédéveloppée.
De cettemanière,
on a fait des réseaux à 800 traits : cmqui
étaient d’une hrillance extrême
lorsque
le diamant était bienmis,
mais,
comme on doits’y
attendre,
la définition n’était pas nette. Les erreurs
pério-diques
peuvent
être facilement montrées par làméthode suivante : avec une
pellicule
faite sur lecylindre
tracé,
onprépare
un réseau sur uneplaque
gélatinisée.
Le réseau estcoupé
en deuxperpendicu-lairement aux traits et les deux moitiés sont
rassem-blées face contre face.
Ensuite,
ondéplace
l’une desdeux moitiés d’environ la moitié du pas de la vis mère et à
angle
droit avec les traits et on luifail faire une rotation d’un
petit angle.
Onpeut
alorsvoir une moirure. Dans le cas d’un réseau
parfait,
ce moiré doit se composer de
lignes
droitesperpen-diculaires aux traits. Dans le cas des réseaux
cons-truits de la manière décrite
ci-dessus,
la moirurese
composait
d’un dessin trèscompliqué
d’ondulationsqui
serépétaient
très uniformément à des inter-valles de o,G23 cm, cequi
estprécisément
le pas de la vis mère. Il y aplusieurs
causesindépendantes
de ces erreurs
périodiques lorsqu’une
vis est tracéeau tour sur un
cylindre.
Parmi ces causesd’erreur,
les
plus
sérieuses sont la vis mère et son écrou,quoique
le roulement de la vis mère ne soit pas sansimportance.
On doit tenircompte
aussi du roule-ment de lapoupée
du tour -qui
est moinsimpor-tant
ordinairement - et enfin del’engrenage.
J’aitrouvé
qu’il
estpossible
de tracer unespirale
par une méthodequi
élimine toute erreurpériodique
etqui
découle des considérations suivants : si une vis et un écrou sont tous les deuxparfaits,
l’écrou devratourner librement sur la
vis,
méme s’ilépouse
laforme de la vis en tout
point
jusqu’au
coritact oupeu s’en faut.
Puisque
lesvis,et
les écrous ne sontjamais parfaits,
il suitqu’un
écrou nepeut
tournersur une vis que parce
qu’il
estajusté
librement;
Fig. i.
l’ajustage
peut
être d’autantplus
serré que l’écruet la vis sont
plus
parfaits.
Il y acependant
uneautre condition
qui
permettrait
à un écrou des’ajuster
très bien à une vis
imparfa.te
ou défectueuse et detourner,
néanmoins,
assezlibrement;
c’est le cas oû lefiletage
de l’écrou estcomposé
d’unesubstance
qui
a une élasticité suffisante pour absorber leserreurs
périodiques
et c’est parl’emploi
d’un tel écrouqu’on
est parvenu à éliminer les erreurspério-diques. L’appareil employé
est illustré sur lafiguré 1.
C’est uncylindre
poli
et fait en acierinoxydable,
dont un bout est tenu dans le mandrin et l’autresoutenu par la
pointe
arrière du tour. L’écrou n,qui s’adapte
aueyiindre,
estcomposé
de deux moitiés serrées ensemble par desvis,
dont l’une estvisible sur la
figure.
Unetige
attachée à l’écrouse termine par un roulemeni à billes m
qui s’appuie
sur latige plate
aqui
est tenue dans leporte-outil
du tour. L’écrouporte
aussi unetige ajustable
rqui
peut
ètre fixée enposition
par les deux vis quel’on
peut
voir en haut de l’écrou. Cettetige
rporte
52
sur le
cylindre
c unespirale
de 80o t : cm à la manière habituelle sur une distance excédant lamoitié de la
longueur
ducylindre
de ~,5 cm environ(soit
la moitié de lalongueur
del’écrou).
Cettespirale
présente
naturellement toutes les erreurspériodiques qui
sont propres au tour. On assemblel’appareil
enajustant
l’écrou sur lapartie
ducylindre
qui
a été tracée et le diamant sur lapartie ~qui
n’apas été tracée. L’écrou se compose d’un tube de
laiton,
plus
large
que lecylindre’ de
o,3 cm environ et le contact avec lecylindre
est établi au moyende trois feuilles de
liège
squi
ont i cm environ delarge
etqui
s’étendent tout lelong
del’écrou,
les centres de ces feuilles vues en bout formant untriangle équilatéral.
Les bandes deliège
sont collées dans l’écrou de laiton et avant de lesemployer
on les rectifie en frottant l’écrou sur unebaguette
d’acier recouverte de
papier
émeri très fin.Quand
l’appareil
est bienmonté,
l’écrous’ajuste
bien aucylindre
et on le lubrifie avec de l’huile fluide.Quand
lecylindre
tourne,
l’écrou passe lelong
d’une ‘moitié du
cylindre
et le diamant trace une vis surl’autre moitié. Le tour sert ici
simplement
à fairetourner le
cylindre
et saprécision n’importe
pas. Parexemple,
une erreurpériodique
dans le roulement dela
poupée
du tourdéplacerait
l’écrou aussi bien que lediamant. et ne
produirait
pas ainsi d’erreurpério-dique
dans le tracé.Puisque
l’écrou a environ 5 cmde
long
etpeut
couvrir4
ooo filets de lavis,
leliège
probablement,
d’unepart
parcequ’il agit
commeécrou à
filetage élastique
et, d’autrepart,
parcequ’il glisse,
établit la moyenne de l’erreurpério-dique.
Le moiré donné par un réseau fait ainsimontre que les erreurs
périodiques
sontdisparues,
puisque
leslignes
moirées sont à peuprès
droiteset ne
témoignent
que de trèslégères irrégularités.
Un
exemple
se~trouve
sur lafigure
2 où areprésente
Fig. 2.
_ z
le moiré de la
partie
ducylindre qui
a été tracéeau tour et
b,
celle de lapartie qui
a été rectifiée par l’écrou doublé deliège.
On atrouvé,
au NationalPhysical Laboratory,
quel’écrou
estcapable
de fonctionner defaçon
satisfaisante avecjusqu’à
6 ooo traits : cm et il
n’y
a pas de raisons poursupposer que c’est là le dernier
degré
deprécision.
Autrefois,
onjugeait
important
deproduire
des"
Fig. 3.
réseaux à traits très serrés pour obtenir une
grande
dispersion
sans l’inconvénientd’empiètement qui
se trouve dans les ordres les
plus
hauts duspectre.
On a une tendanceaujourd’hui
àemployer
des réseaux où les traitsson moins
nombreux parcentimètre,
mais où l’on s’estpréoccupé
de la formeexacte du creux
grâce
àlaquelle
l’intensité del’image
centralepeut
être relativementaffaiblie,
une
grande partie
de la lumière étant concentréedans un des ordres
plus
hauts. Le réseau échelettede R. W. Wood est le
prototype
de cedéveloppement
et dans la fabrication de tels réseaux on n’enlève
pas de
métal,
les creux étant faits par déformationplastique
au moyen d’un diamant de formeappro-priée.
Les
cylindres gravés
sontsusceptibles
d’êtreemployés
comme élémentsdispersifs
d’unspectro-scope.
Quand
onemploie
un réseauplan,
lecolli-mateur
(ou
unréflecteur)
assure que les rayonstombent sur le réseau sous le même
angle.
Enemployant
le réseaucylindrique
comme élémentdispersif,
cette condition estremplie
parl’emploi
d’une lentille
cylindrique placée obliquement
sur lechemin des rayons
parallèles
ducollimateur,
l’axedu réseau
cylindrique
ayant
étéplacé
exactementparallèle
à celui de la lentillecylindrique
et àangle
droit duplan
de la fente. Unedisposition simple
despièces optiques
illustrant la méthode estindi-quée
sur lafigure
3.Ici,
on se sert del’arrangement
Littrow,
la lentille servant à la fois de collimateuret de
télescope
et la lumièrequi
sort de la fente sedirigeant
vers le collimateur au moyen d’unpetit
prisme
réflecteurà
angle
droit. On fait les obser-vations del’image
au moyen d’un oculairequi
peut
être un
peu
au-dessus ouau-dessous,
ou bien d’uncôté du
prisme
rectangle.
La lumière de la source a converge sur la fente s au moyen du condenseur 1 et est réfléchie vers le collimateur k au moyen duprisme
p. Les rayons tombent ensuite sur la lentillecylindrique
c, dont l’axe estparallèle
à celui dude manière que les rayons
provenant
d’unpoint
au centre de la fente
convergent
sur uneligne
lelong
de l’axe ducylindre
gravé
r. L’axe ducylindre
rest
disposé
parrapport
à l’axeoptique
ducolli-mateur, de telle
façon
que les rayons tombent sur lecylindre gravé
àangle
droit avec les facettesplates
gravées
par lediamant,
l’ordre duspectre
observé dans l’oculaire e est ainsi l’ordre danslequel
laplupart
del’énergie
est concentrée. On verra queles rayons tombent sur le
cylindre
tracé sous lemême
angle.
Unedisposition
semblable danslaquelle
les lentilles sontremplacées
par des miroirs estévidemment
possible
etpourrait
s’appliquer
à desinstruments destinés à être
employés
dans l’infra-rouge. Onpeut
évaluer lepouvoir
résolvant et ladispersion
de la mêmefaçon
que si l’on se servait d’un réseauplan,
mais tandis que dans le cas d’unréseau
plan
l’étendue du faisceau estproportion-nelle à l’aire de la surface
gravée,
avec la méthode décriteci-dessus,
elle nedépend
pas du diamètredu
cylindre gravé.
Dans les réseauxplans
de trèsgrande
surfacetracée,
le diamantpeut
parcourir
une distance totale assez
grande
pour user le diamantet l’abîmer avant de terminer le parcours : mais
l’emploi
d’un réseau de formecylindrique
réduitbeaucoup
cette difficulté. On est en train dedéve-lopper
très activement ces méthodes au NationalPhysical
Laboratory,
enAngleterre;
et l’onespère
que les différentstypes
de réseaux dont on a besoinseront accessibles avant
longtemps
auxphysiciens,
aux chimistes et aux astronomes.z
Manuscrit reçu le 20 septembre 1951.
L’ÉTUDE
DE LA CONDENSATION DES JETSMOLÉCULAIRES
AU MOYEN DE
RADIOÉLÉMENTS
ARTIFICIELS.Par F. M. DEVIENNE.
Sommaire. - En utilisant un
dispositif classique, on obtient, grâce à l’utilisation des radioéléments
artificiels, des résultats qui montrent que la condensation est possible, en
particulier
pour l’antimoineet l’or, pour des densités de flux de jets moléculaires excessivement faibles. On montre également que la nature de la surface de condensation a une influence assez grande sur le facteur de condensation.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME
’Î3,
FÉVRIER19~2,
PAGE ~3.1.
Historique. Température critique.
Densitécritique.
- Différentsproblèmes
seposent
dansl’étude de la « condensation » des
jets
moléculaires.C’est
Dunoyer
[1] qui,
lepremier,
a mis en évi-dence l’existence desjets
moléculaires et leurconden-sation. Ce furent Knudsen et Wood
[2]
et[3]
qui
étudièrent l’influence de la
température
sur lacondensation
des jets
moléculaires. Ils admettentqu’il
y a fixation de toutes les molécules si latempé-rature de la surface condensatrice est inférieure à
une certaine
température
qu’ils
définissent commeétant la
température critique.
Dans le cascontraire,
il y a réflexion. C’est ainsi que Wood admet que,
pour le mercure, il y a fixation des atomes
lorsque
latempérature
de laplaque
de condensation estinférieure à
- 140°
etqu’il n’y
a pas de fixationdans le cas contraire.
Chariton et Semenoff
[4]
et Estermann[5]
mon-trèrent que la
température critique
décroîtlorsque
l’intensité desjets
moléculaires diminue. Ilsmon-trèrent
également
que la condensation n’est pashomogène
etqu’il
se forme desagrégats
d’atomes ou de molécules sur la surface de la même manièrequ’il
se forme des cristaux.Ce résultat
peut
s’interpréter
par le fait que lesatomes sont
susceptibles
de sedéplacer
sur lasurface.
Cockcroft
[6] reprit
avec le cadmium lesexpé-riences
précédentes,
et il montra, enparticulier,
la variation de la densitécritique
(densité
du jet
moléculaire pourlaquelle
il y a effectivementconden-sation).
C’est ainsiqu’avec
lecadmium,
il trouve pour unetempérature
de laplaque
de condensationégale
à- 9,-) 0,
une densitécritique
de9. 1 o 15
atomes :
cm2,
sec; pour unetempérature
de - ~ ~~°,il trouve une densité
critique égale
à4. 1 o 1-2
atomes
cm2,
sec.Finalement,
il réunit tous cesrésultats par la formule suivante
qui
donne la densitécritique
V en fonction de latempérature
absolue :9asn
T étant la
température
dusupport
surlequel
s’ef_fectue la condensation.
Il