HAL Id: jpa-00206391
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Loi de distribution en probabilité des coordonnées collectives. Application à certains problèmes de
mécanique statistique
Joseph Lajzerowicz
To cite this version:
Joseph Lajzerowicz. Loi de distribution en probabilité des coordonnées collectives. Application à certains problèmes de mécanique statistique. Journal de Physique, 1966, 27 (3-4), pp.220-228.
�10.1051/jphys:01966002703-4022000�. �jpa-00206391�
PHYSIQUE 27, 1966,
LOI DE DISTRIBUTION EN
PROBABILITÉ
DESCOORDONNÉES
COLLECTIVES.APPLICATION A CERTAINS
PROBLÈMES
DEMÉCANIQUE STATISTIQUE
Par JOSEPHLAJZEROWICZ,
Laboratoire de
Physique Générale,
InstitutFourier,
Grenoble.Résumé. 2014 A l’aide des
techniques
du calcul desprobabilités,
nous avons établi la loi de distribution des coordonnées collectives. Nous avons, au moyen de ceslois,
étudié le modèled’ Ising
et établi le caractère purementprobabiliste
de certainesapproximations.
Nous avonspu retrouver
simplement
des résultats obtenus àpartir
destechniques
dediagrammes.
Nousavons aussi fait une
application
auphénomène d’adsorption.
Enappendice,
nous avonsindiqué quelques propriétés
des coordonnées collectives.Abstract. 2014
Using probability methods,
distribution laws of collective coordinate, have been established. With theselaws,
studies of theIsing
model have been caried out, esta-blishing
thepurely probabilistic
character of certainapproximations.
It has beenpossible
torederive results
previously
obtained withdiagram techniques.
Anapplication
toadsorption
has been made. Some
properties
of collective coordinates aregiven
in theappendix.
1.
Introduction.
- Enmécanique statistique classique,
l’ensemble despropriétés thermodyna- miques
est donné par la connaissance de la sommed’états ou fonction de
partition :
et où
U(s)
estl’énergie
de laconfiguration
s.Nous allons nous limiter au cas où v est une somme
d’énergie
parpaire
etpeut
s’écrireDans cette
expression, V(ri
-rj) représente
lavaleur du
potentiel
d’interaction entre lespoints
riet ri et ne
dépend
que de la différence(ri
-rj)
Précisons que, dans
l’expression (2),
la fonctionV(r)
est scalaire
mais,
dans certainsproblèmes (inter-
action
dipolaire
parexemple),
nous avons un ten- seur d’interaction. Le formalisme que nous allonsdévelopper s’applique
tout aussi bien au cas ten-soriel ;
pi traduit aupoint
rai laprésence d’un’élément
(masse, charge, dipôle, spin, etc...)
ainsi que la valeur de cet élément. Pour transformerl’expres-
sion
(2)
nous allons considérer la densitép(r)
de cetélément et nous allons
prendre
le cas d’une densité vectorielle:-au point ri
nous avons un vecteur V., et, dans cesconditions,
la densité vectorielle s’écrit :où
~(r)
est la fonction de Dirac.L’expression (2)
devientUne
configuration (s)
est donnée par les valeurs des et des ri et :où f.L2 ... yN, r1, r2 ...
rN)
est la loi de dis- tribution des Vi et des ri en absence d’interaction.Dans le cas
général,
cette loi estsimple,
etcompte
tenu de
l’indépendance,
se met sous la forme :Si nous
arrivons, grâce
à unetransformation, à diagonaliser U,
le calcul de la fonction de
partition
se ramène 3celui de
l’intégrale :
où
...)
est toutsimplement
la loi de distribution desXa
et peut,théoriquement,
se cal-culer à
partir
de(6).
La forme des
Xa dépend
dechaque problème particulier, néanmoins,
dans la mesure où nouspouvons
prendre
des conditionscycliques
si nousprenons pour
Xoe
lescomposantes
de Fourier de la densité p,l’énergie
Ûprend
la forme(7).
II.
Développement
en série de Fourier. Coor.données collectives. -
Développons p(r)
en série deFourier :
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01966002703-4022000
221
La sommation s’effectue dans
l’espace réciproque, l’énergie
s’écrit alors :où
Vk représente
les coefficients de Fourier deV(r).
Les pk sont souvent
appelés
les coordonnées collec- tives[1, 2]
et leurs valeursquadratiques
moyennesjouent
un rôleimportant (voir appendice I)
car ellespermettent
de définir lapolarisabilité
dusystème,
son
énergie interne,
ainsi que l’ordre àpetite
etgrande
distance.En ce
qui
concerne le nombre de coordonnées collectives : dans le casgénéral,
elles sont en nombreinfini,
alors que le nombre deparamètres
dusystème
est
grand,
maisfini;
s’il y a 1Vparamètres,
ceciimplique
que seuls N
parmi
les pk sontindépendants
- onpeut
effectivement trouver la relation entre cesexpressions (appendice II) laquelle
est non linéaire.- Ceci fait que,
quoique l’expression (10)
semblcdiagonalisée,
elle ne le soit pas. Un certain nombre d’auteurs[1, 2]
ontdéveloppé
des méthodes pouréliminer cette difficulté. Si les
points
ri constituentun
réseau,
c’est-à-dire sontfixes,
le nombre decoordonnées collectives est alors
égal
au nombre deparamètres
et la sommation de la formule(10)
selimite à la
première
zone de Brillouin. Nous nouslimitons à ce cas.
D’autre
part,
la forme des coefficientsVk dépend
de la loi d’interaction et il n’est pas
impossible qu’un
certain nombre d’entre eux soient nuls. Dans ce cas,
on ne s’intéresse
qu’à
la loi de distribution des Pkqui
interviennentexplicitement
dans leproblème.
III. Loi de distribution des coordonnées collec.
tives Nous allons maintenant établir la loi de distribution des coordonnées
collectives,
et ceciindépendamment
de la loid’interaction,
à l’aide detechniques
du calcul deprobabilité.
Nous allons considérer un
système
dedipôles
delongueur
yassujetti
à neprendre
que deux orien- tations(selon
l’axe des z parexemple).
Ceci corres-pond
au modèled’Ising.
On a alors :avec :
Si K est un vecteur de
l’espace réciproque
decoordonnées
(h’, k’, l’), l’expression (11)
s’écrit alors :Les conditions
cycliques imposent :
où
h, k, l
sont des nombres entiers etN z, Ny, Nz
sont
respectivement
le nombre de mailles élémen- taires dans lesdirections x, y,
z avec la relationNz Nv Nz
= N(nombre
de maillesélémentaires).
Ilest facile de voir que, dans ces
conditions,
il existeN
triplets (h, k, 1) [ce qui
limite les valeurs de K à lapremière
zone deBrillouin]
donnant des valeurs distinctes de phkj.Nous cherchons à déterminer la loi de distri- bution des phki
qui
sont, enfait,
desquantités complexes.
C’est-à-dire que phklreprésente
deuxquantités :
sapartie
réelle et sapartie imaginaire.
Compte
tenu que p est unequantité réelle,
nousavons la relation :
On voit alors que le
système
esttoujours
carac-térisé par N
quantités
réelles. Pour desquestions
denormalisation,
choisissons les Nexpressions
sui-vantes :
avec
h, k, 1 entiers,
limité à une demi-cellule del’espace réciproque,
Nous choisissons intentionnellement
Nae, Nx impairs
pour que seulbooo
soitidentiquement
nul.Ce choix donne une
expression plus simple
de laloi de
probabilité.
Il faut alors déterminer la loi de distribution en
probabilité
des etbh,k,i, compte
tenu du faitque les Epr¡r
peuvent prendre
les valeurs(iti 1)
avecla même
probabilité (1/2).
Nous pouvons remarquer que les
quantités
donton cherche la loi de
probabilité
sont des coefficients de série de Fourier. Leproblème
de la recherche de la loi derépartition
des coefficients de Fourier de fonctions aléatoiresdépasse
certainement lasimple question
àlaquelle
on s’intéresse.Depuis 1953,
uncertain nombre d’auteurs
[3, 4, 5]
ont étudié les lois derépartition
des facteurs de structure en cristal-lographie.
Ce sont aussi des coefficients de série de Fourier mais les variables aléatoires sont, dans ce cas, nonplus
les facteursde (11)
mais les vec-teurs
Les
techniques
à mettre en oeuvre sont, enprin-
222
cipe, simples
et tout à faitclassiques
en calcul desprobabilités [6].
Elles consistent à utiliser la fonctioncaractéristique :
Pour avoir ensuite la loi de
distribution~des ak
et
bh,
il suint de faire l’inversion de Fourier de la fonctioncaractéristique.
Enfait,
ces calculs sontcomplexes
mais du fait dugrand
nombre de va-riables
aléatoires,
la tendance vers la loi deLaplace va j
ouer et cette loi deprobabilité
ressemblera à uneloi
gaussienne.
La fonctioncaractéristique s’écrit,
compte tenu de ce que les si
prennent
les valeurs(=b 1)
avec laprobabilité 1/2,
(l’indice
ireprésente
unpoint
decristal, l’indice
kun
point
del’espace réciproque).
Avec :
en
posant :
on a, en
développant
le cosinus en série : -.On
peut
évaluer les termes successifs de(20),
ontrouve que est d’ordre
1,
estd’ordre 1 IN,
etc... En se limitant aux termesd’ordre
1,
on trouve,après
inversion de la fonctioncaractéristique :
En tenant
compte
des termes ent jllT,
onobtient,
est cette lai :
avec,
pour S, l’expression polynominale
suivante :où est le
polynôme
de l’Hermite d’ordre n de la variable ak. Ledéveloppement (23)
estappelé
le
développement
de Gram-Charlier et fait essen-tiellement intervenir les corrélations entre les ak et
les
bl.
En conclusion de ce
paragraphe
et avant d’uti-liser ces résultats en
Mécanique Statistique,
il estintéressant de remarquer
qu’en
Calcul de Proba- bilité laqualité
desapproximations
n’est pas intrin-sèque
maisdépend
del’usage
que l’on se propose de faire de la loi de distribution. Eneffet,
dans le casque nous venons
d’étudier,
si nous utilisons cerésultat
(21)
pourprévoir
le nombre de situationsobtenues à la suite
d’unj
trèsgrand
nombred’épreuves,
alorsl’approximation
est excellente.Mais
si,
d’autrepart,
nous utilisons cette loi dedistribution
pour évaluer la valeur moyenne d’unefonction,
alors lecomportement
de la fonction donton calcule la valeur moyenne
joue
un rôleimportant
et, de ce
fait, l’approximation peut
devenir assez pauvre.IV.
Approximation
desphases aléatoires.
- Nous allonsprendre
comme loi dedistribution, l’expres-
sion
(21)
et évaluerZ, l’énergie
U s’écrit en fonc-tion des variables définies par
(14) :
avec :
Le calcul de Z se réduit donc à celui de
l’expres-
sion suivante :
223 Cette
expression
n’est valable que si toutes lesquantités (1
-pvk)
sontpositives.
Nous avonsétendu
l’intégrale
de - oo à+
oo et onpeut
faci- lement voir que ceci n’introduit une erreurimpor-
tante que si
* T ---
vark
est de l’ordre delrlV (nous
avons choisi Vo
plus grand
que vkquel
que soitk).
On obtient alors pour Z et pour F
(l’énergie libre)
les
expressions
suivantes :Dans ces
conditions,
lespolarisabilités
s’écrivent(voir appendice 1) :
Rappelons
que si nous avions des coefficients dechamp rnoléculaire 2k
telsqu’au
niveau d’undipôle,
en absence de
champ extérieur,
lechamp
effectifsoit
égal à £ 2~k
~k nous aurions :Les coefficients (X,k obéissent à des lois de Curie- Weiss et si Vo est le
plus grand
de tous les Uk,lorsque
la
température
~’ tend vers :a 0 tend vers
l’infini,
> ouP5
> tendent aussi versl’infini,
cecicorrespond
à l’établissement d’un ordre àgrande
distance dutype ferromagné- tique.
Nous voyons donc que
l’approximation qui
con-siste à
découpler
entre elles lescomposantes
de Fourier de lapolarisation généralise
la méthode duchamp
moléculaire.VALEUR ET NATURE DE L’APPROXIMATION. - - Pour discuter la nature de cette
approximation,
nous devons
distinguer
deux choses :a)
Elle n’est valable que si T >Te
oùTe
est définie par(29).
Il estpossible
d’améliorer le domaine de validité mais assez peu, il faut le dire. Nous allons néanmoinsindiquer
comment car nous repren- drons cette méthodeplus
loin dans uneapproxi-
mation
plus
intéressante.Nous évaluons la fonction de
partition
Z en fonc-tion de ao
qui
est leparamètre qui
devient infini àla transition et nous obtenons ainsi
l’énergie
libreF’ao
fonction de ao :S(ao)
est la loi de distribution exacte de aoseul,
c’est donc la loi binomiale et l’état
d’équilibre
ther-modynamique
est donnée par :Nous voyons que, dans la mesure où les
quantités
restent
positives,
il estpossible
d’étendrele domaine de validité de cette
approximation.
~)
Dans la mesure où latempérature
T estsupé-
rieure àT,,
il est intéressant depréciser
laqualité
de
l’approximation.
Pour cefaire,
nous allonsévaluer le
premier
terme que nousavoiisnégligé
dans le
développement (23).
C’est-à-dire que nous incluons les termes en1 IN
dans le calcul de la fonction departition.
Ce calcul n’offre aucune diffi-culté à condition de tenir
compte
de ce que :ce
qui
traduit la non-interaction d’undipôle
aveclui-même. Nous trouvons alors :
r . 1 ~~ - 1 n -
on
Zo
est donné par(25).
Le terme correctif
possède
une bornesupérieure ;
en
effet,
on a :et donc :
Nous allons maintenant définir la
portée
de l’inter-action par la
quantité
zqui représentera
le nombrede coordination et nous proposons :
Cette définition donne un nombre sans dimen-
sion ;
onpeut
vérifier sur les cassimples qu’il
estégal
au nombre d’atomes aveclequel
un atomedonné
interagit.
A l’aide de ceparamètre,
on voitque l’erreur commise sur Z est inférieure à :
On
peut
aussi montrer que le terme suivant est en On démontre ainsi que,lorsque
laportée
de l’interaction devient
infinie, l’approximation
duchamp
moléculaire devientrigoureuse.
Dans cesconditions,
on peuttoujours
écrire Z sous laforme
ho,
et ceci seprésente
en fait comme uneapplication
du théorème central limite(tendance
vers la loi de
Laplace)
et entraîne la remarque sui-vante : la loi de distribution
!T(ci)
de la variable sine
joue qu’un
rôle secondairelorsque
N devienttrès
grand.
Si nousprenions
pour~(Ei)
une loigaussienne,
le calcul de Z serait alors exact[7].
Onpeut
doncdire,
sans faire de calculscomplexes,
que le théorème central limite fait quel’expression (24)
sera
pratiquement toujours
vraie et que, par consé- quent, une classe de modèles(sphériques,
etc...)tendra
toujours
vers lechamp
moléculairelorsque
le
paramètre 1 Jz
tendra vers 0.Evaluons dans cette
approximation
Cette
expression
viole larègle
de somme(voir Appendice I).
Onvoit,
si l’ondéveloppe
en se limi-tant au terme en
~2,
que :Cette
règle
est d’autant mieux vérifiée aux hautestempératures
que z estplus grand.
Ainsi,
en conclusion de cechapitre,
nous pouvons dire que le modèlegaussien
au sens de Kac et Berlinrevient à
négliger
les corrélations entre les compo-santes de Fourier de la
polarisation ;
dans la mesureoù aucune de ces
composantes
ne devientimpor-
tante,
l’approximation
est bonne. Auvoisinage
dupoint
detransition,
les fluctuations deviennent trèsimportantes
et l’on nepeut plus négliger
les termesd’ordre
supérieur.
Cette discussion a le mérite de bien montrer la nature deshypothèses simplifi-
catrices du modèle du
champ
moléculaire. Eneffet,
le calcul des fonctions de
partition
met enjeu
deuxtermes : celui relatif au facteur de Boltzman
(le
terme
énergétique)
et un termepurement proba-
biliste
(le
termeentropique).
Nous voyons que lessimplifications portent
essentiellement sur le termeentropique,
le domaine de validité(T ~ Te,
nombrede
dipôles
eninteraction, etc...)
étantimposé
par leterme
énergétique.
Remarque :
Nous avonssystématiquement
envi-sagé
le cas d’uncouplage
detype ferromagnétique
Puisque vo
était leplus grand
de tous les vk. Cesconsidérations se
généralisent
si un vk(K # 0)
estplus grand
que tous les autres, comme dans le casdes
couplages antiferromagnétiques
ou hélicoïdaux.V. Choix d’une autre loi de
probabilité, couplage entre ao
et les ak,bk.
-- Nous avons vu que la loide
probabilité peut
se mettre sous la forme d’unegaussienne
quemultiplie
unpolynôme.
La loi deprobabilité
exacte se calcule àpartir
de la connais-sance de tous les moments mais le
polynôme
est unesérie infinie. On doit choisir dans cette série infinie les termes
qui
sontimportants
pour leproblème posé. C’est,
enfait,
leprincipe
d’une séried’articles,
initiée par les travaux de Brout
depuis
1960 où lesauteurs ont
employé
des méthodes dediagrammes [8, 9, 10]. Toutefois,
les méthodes dediagrammes,
dans
l’esprit
des auteurs, sont dérivées du calcul desperturbations
et laséparation
entre les termes éner-gétiques
etentropiques
dans le calcul de la fonction departition,
n’est pas claire.Nous allons
employer
une méthode trèssimple,
basée sur l’utilisation de la fonction
caractéristique mais,
enfait,
nous allons traiter lacomposante qui
devient infinie au
point
de transition defaçon
diffé-rente et
plus
exacte.avec : o o
en traitant les
composantes u, (i ~ 0)
commeprécé- demment,
il vient :après quelques manipulations [11]
pour la loi deprobabilité :
Le théorème de
probabilités composés
nousapprend
que la loi deprobabilité
conditionnelle des a1,bl
... connaissant ao est donné par :225
Cette
expression
que nous ne savons pas calculerexplicitement
va nouspermettre
le calcul des valeurs moyennes conditionnelles. Calculons>ao :
OPour
cela,
calculons la dérivée seconde de(cos
Les
propriétés classiques
des transformées de Fourierpermettent d’écrire,
en notantF[y]
pour la transformée de Fourier d’une fonctiony(ao) :
Compte
tenu del’expression
deak2
ontrouve :
,r 0 0
en
négligeant
les termes d’ordre1 JN.
On trouveraà la même
approximation :
Ce sont les valeurs moyennes d’une distribution
gaussienne
d’écartquadratique
moyen(1- a2fN),
c’est-à-dire que l’on pourra écrire la loi de
répar-
tition conditionnelle à la même
approximation
queprécédemment
maislorsque a0
n’estplus petit
sousla forme :
Calculons la fonction de
partition conditionnelle,
fonction de ao :Dans ces
conditions, F
s’écrit :Cette
expression
estidentique
à celle trouvée parBrout,
Horwitz et Callen par des méthodes de dia- gramme.J (a~)
est la loi de distribution exacte de ao.L’état
d’équilibre
est donné par la relation(31).
Posons
l’équation
à résoudre devient :nous voyons que x = 0 est
solution,
c’est le casdésordonné. Il existe une autre solution stable ordonnée si T est inférieur à
Tc,
avecTc
solution del’équation
transcendante :c’est-à-dire que le
point
de Curie n’estplus
le mêmeque
précédemment ;
il ne lui estégal
que si les vk sont tous nuls àl’exception
de v..L’expression (50)
s’écrit aussi :
Donc,
tout se passe comme s’il y avait un coef- ficient dechamp
moléculaire fonction de x et T :Cette
approximation présente
un certain nombred’inconvénients discutés en détail dans l’article de Brout
[8].
Ainsi,
en traitant lacomposante
d’ordre àgrande
distance de
façon plus
correcte, nous avons uneapproximation qui
revient à introduire un coefficients dechamp moléculaire,
fonction de latempérature.
Une fois de
plus,
on retrouve lechamp
moléculaire habituellorsque
les Ut sont trèspetits,
c’est-à-direlorsque
l’interaction est àlong
rayon d’action. Cetteapproximation, compte
tenu du faitque E vk
=0,
redonne aussi celle du
champ
moléculaire à hautetempérature.
Parrapport
au modèlegaussien,
nousavons tenu
compte
d’une certaine corrélation entreles ale et ao par le biais de la valeur moyenne. Toute-
fois,
larègle
de somme relative aux ax n’esttoujours
pas vérifiée.
226
VI. Renorimalisation de Z. --- Cette dernière
remarque;va
nouspermettre
de donner une nouvelle forme de Z en utilisant larègle
de somme pour renor- maliser notre loi de distribution. Pourcela,
nousallons
toujours découpler
entre elles les différentescomposantes ax
etbk
et choisir une loigaussienne :
Pour
l’instant,
nous choisissons OE comme inconnueet nous calculons Z. Un calcul élémentaire donne pour Z la valeur :
On
peut,
dans cesconditions,
calculer Cak
>et l’on trouve :
La
règle
de somme s’écrit alors :Cette relation
permet
de déterminer 0-2. Enparti- culier,
lepoint
de transition est donné par la rela- tionP~
Vo = 1. Dans cesconditions,
larègle
de somme devient :
Si l’on
prend
les notations de Berlin[7],
consi-dérons la fonction
F(y) :
la
température
de transition est donnée parF’~1~
---~c
vo, ce résultat estanalogue
à celui dumodèle
sphérique
mais on y arriveplus simplement.
Les
conséquences thermodynamiques
sontanalogues
aussi à celles du modèle
sphérique.
On
pourrait
penser à choisirplusieurs
valeursde s, par
exemple
so et (Jk, et à utiliser d’autres relationssupplémentaires
dutype
de larègle
desomme, en
particulier :
si nous choisissons de
découpler
entre elles cescomposantes,
lapremière règle
de somme donne :la seconde :
et ceci
implique :
Or,
ceci estimpossible
car si l’on calcule la valeur moyenne de(ak
-aJ§)2
on trouveak
> -G4 k
> 0.Donc,
ledécouplage complet
entre les compo-santes de Fourier ne
permet
pas de vérifier desrègles
de sommesupplémentaires.
Onpeut
dire que,dans le cadre de
l’approximation
desphases
aléa-toires,
il sera certainement difficile de faire mieux que le modèlesphérique.
VII.
Application
àl’étude de l’adsorption.
--Considérons
l’adsorption
d’atomes ou de moléculessur un réseau cristallin. Nous avons en tout M molécules de masse m, n d’entre elles sont adsorbées
sur lV sites
régulièrement
distribués dans unplan.
Si les molécules adsorbées
interagissent
avec lessites, l’énergie
étant u etqu’elles interagissent
entreelles par l’intermédiaire d’un
potentiel 2V~, l’énergie
totale s’ écrit :
Le
premier
termecorrespond
àl’énergie cinétique
des molécules non
adsorbées, ;
vaut 0 si le site iest
inoccupé,
ou 1 s’il estoccupé.
Dans ces condi-tions,
la fonction departition
totale s’écrit :La dernière valeur moyenne étant
calculée, n
étantfixe et O =
V(27r mkT)3/2,
si l’on pose : on voit que Fipeut prendre
les deuxvaleurs ::l: 1.
L’énergie
d’interaction s’écrit :On retrouve une forme tout à fait
analogue à
celle
déjà
utilisée et en utilisant les mêmesnotations,
on trouve : Il existe entre n et
ao la
relation suivante :227
2n
= aoy/N +
N. Dans cesconditions,
l’on adirectement
F(ao) qui
est donnée par :est alors donnée par
l’expression (49).
Si Mest très
grand,
c’est-à-dire si le nombre de molécules adsorbables estinfini,
onpeut négliger
l’avant-dernier terme, et alors on trouve pour
l’adsorption
une
énergie
libreidentique
à celle d’unsystème
dedipôles placé
dans unchamp électrique
constant.Eo
tel que :
Si l’on pose = x,
l’équation
d’état estdonnée par :
Si tous les vk sont nuls à
l’exception
de vo, onretrouve l’isotherme de Fowler
Guggenheim, laquelle prédit
unchangement
dephase
de laphase
adsorbée.Pour trouver
l’équation d’état,
on admet que laphase
gazeuse obéit à la loi des gazparfaits,
et que,par
conséquente C
est inversementproportionnelle
à la
pression.
L’intérêt del’équation
d’état ainsitrouvée réside dans le fait
qu’elle peut prédire
différents
changements
dephase
au fur et à mesureque le recouvrement, c’est-à-dire :
augmente.
Eneffet,
1 - x2 estégale
à40(l - 0)
et le mode .~ aura tendance à s’instaurer
lorsque :
si VK est le
plus grand
de tous les vk.Ainsi,
onpeut
justifier
l’existence de différentesphases
ordonnéesadsorbées à la surface des
cristaux,
existence fré-quemment
observéedepuis
deux ou trois ans àl’aide de la diffraction des électrons lents
[13].
APPENDICE
IOn
peut
montrer[11]
que, si l’on se limite aupremier ordre,
laréponse
dusystème
à une excita-Ce travail a été
partiellement
subventionné par laDélégation
Générale à la RechercheScientifique
etTechnique.
tion modulée 8 === 8k etkx
peut
être caractérisée parune
polarisabilité
af telle que :On
peut
relier lasusceptibilité diélectrique
dumode
kXk
à ock mais cette relationn’est pas simple.
En
effet,
la nature coulombienne desinteractions, lesquelles
sont àgrande portée, fait jouer
un rôlefondamental aux conditions aux
limites ;
cequi
faitque la forme de
l’échantillon,
laposition
descharges responsables
duchamp
excitateur sont autant de facteursqui
vont intervenir dans la relationqui
relie ak et
pk.
Il est à remarquerque 8
n’est pas lechamp électrique
défini au sens habituel de l’élec-trostatique,
c’est celuiqui
existe en l’absence del’échantillon
polarisable
etqui
intervient donc dans l’hamiltonien comme une contrainte extérieure ausystème, laquelle
nes’exprime
pas à l’aide des coordonnées des constituants dusystème.
Il est bienévident
qu’en
cequi
concernent lechamp
et l’induc-tion
électrique (E
etD),
les coordonnées dusystème
vont intervenir.
Si nous considérons la fonction de corrélation :
les ock
apparaissent
comme les coefficients de Fourier de la fonction d’ordre et vont intervenir dans la notion d’ordre à courte ougrande
distance. Remar- quons que larègle
de somme, obtenue parapplica-
tion du théorème de
Bessel-Parceval,
donne :Cette
règle
devient uneinégalité
s’il sesurajoute
un moment induit. S’il y a ordre à
grande distance,
seul un
petit
nombre d’entre les oek a une valeurimportante.
Dans le cas d’un ordre à courte dis-tance, tous les oek sont du même ordre. Le calcul des CCk dans les différentes
approximations
que nousavons faites est relativement
simple.
Une dernière
expression s’exprime simplement
àl’aide des c’est
l’énergie
moyenne deconfigu..
ration. En
reprenant
la f ormule :C’est la
version,
enMécanique Classique,
et à unetempérature T,
d’une formule due à Nozières etPines
[14]
donnantl’énergie
de l’état fondamental d’un gaz departicules
en interaction.APPENDICE
IIRelation entre les Pk.-- Nous allons
rapidement indiquer
la méthode de Ott-Avrami[15]
pourtrouver ces relations. Nous avons :
228
Considérons le
polynôme
en z :On a évidemment :
En
multipliant
chacune deséquations précé-
dentes par : u
elî1t’RiIN,
et ensommant,
il vient :Si l’on donne
à s,
N valeurs allant de 0 àN - 1,
nous aurons pour les N coefficients oek, N
équations
linéaires et le théorème de Cramer donne :
Comme on
peut
donner à sn’importe quelle valeur,
on a aussi le déterminant suivantqui
estnul :
On voit que cette dernière relation
permet d’expri-
mer pN en fonction des
Npk précédents ;
cette rela-tion est manif estement très
complexe
dans le casgénéral.
Elle sesimplifie
sur un réseau.Prenons,
parexemple,
le cas d’un réseaulinéaire ;
sont lesracines Nième de
l’unité,
et lepolynôme i(z)
devient :Dans ces
conditions,
on retrouvesimplement :
INÉGALITÉS. - Dans le cas d’une densité
scalaire,
et même
quelquefois vectorielle,
onpeut
traduire le fait que la densité esttoujours
définie nonnégative.
Ceci entraîne un certain nombre
d’inégalités
entreles pk
[16].
Cesinégalités
se déduisent facilement des déterminants écrits ci-dessus(A.6).
Onpeut
aussitrouver des conditions nécessaires
plus
faciles àmanier
qui
sont en fait des combinaisons desinéga-
lités trouvées à
partir
des déterminants. Citons parexemple :
Ceci
peut
entraîner desinégalités thermodyna- miques. Si,
parexemple,
nous avons unpotentiel chimique
variable avec ladistance,
cequi
estle cas pour des électrons dans un
système
contenantdes
impuretés
ou dans le cas del’adsorption
enprésence
d’atomesétrangers,
on a :Manuscrit reçu le 4
juillet 1964, complété
le 20 novembre 1965.BIBLIOGRAPHIE
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