HAL Id: jpa-00208743
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Submitted on 1 Jan 1978
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Convection thermique dans les films nématiques orientés obliquement
E. Guyon, P. Pieranski, M. Boix
To cite this version:
E. Guyon, P. Pieranski, M. Boix. Convection thermique dans les films nématiques orientés oblique-
ment. Journal de Physique, 1978, 39 (1), pp.99-103. �10.1051/jphys:0197800390109900�. �jpa-
00208743�
CONVECTION THERMIQUE DANS LES FILMS NÉMATIQUES
ORIENTÉS OBLIQUEMENT
E.
GUYON,
P. PIERANSKI et M. BOIXLaboratoire de
Physique
desSolides,
UniversitéParis-Sud,
91405Orsay,
France(Reçu
le 29juillet 1977, accepté
le 9septembre 1977)
Résumé. 2014 Nous discutons l’apparition d’instabilités de convection thermique dans un film nématique lorsque l’orientation du directeur est oblique par rapport aux
plaques
limites. Cetaligne-
ment peut être obtenu à partir d’une double évaporation oblique
préalable
sur ces plaques. Uneinstabilité convective peut être obtenue sur le même échantillon à la fois en chauffant par le haut ou
par le bas, les rouleaux convectifs étant à angle droit entre les deux cas. D’autres configurations obliques sont décrites.
Abstract. 2014 We describe the occurrence of convective thermal
instability
in a nematic film contained between two parallel plates when the director orientation n is oblique with respect to these plates. This alignment can be obtained from surface treatment by two consecutive oblique evapora- tions. A convective instability can be obtained on the samesample
by heating from below (with rolls perpendicular to n) and from above (with rolls at right angle). Other oblique configurations arediscussed.
Classification Physics Abstracts
61.30
1. Introduction. - Les
phénomènes
de convectionthermique
dans un film de cristalliquide
néma-tique (C.L.)
orienté contenu entre deuxplaques
hori-zontales
parallèles (e
àz)
sont tout à faitoriginaux
par
rapport
à ceux observés pour unliquide
iso-trope
(convection
deRayleigh-Bénard).
Dans le casd’un C.L. l’instabilité convective résulte d’un
couplage
entre l’écoulement convectif induit par la
poussée
d’Archimède en
présence
d’uneinhomogénéité
detempérature,
la distorsion de l’orientation causée par lesgradients
de vitesse et lafocalisation
de la chaleur due à l’orientationinhomogène
etqui
renforcel’inhomogénéité
detempérature.
L’effet de focalisa- tionprovient
du fait que, dans les matériauxétudiés,
la composante du tenseur de conductivitéthermique parallèle
à l’axe moléculaire moyen(le
directeurcaractérisé par un vecteur unitaire
n)
est environ 50% plus grande
que celleperpendiculaire.
Dans le cas de l’orientation
homéotrope (direc-
teur
n(// z) perpendiculaire
auxplaques limites)
la convection est obtenue en chauffant par le haut : DT =
TB - TH
0[1].
L’orientation
planaire (n(// x) parallèle
auxplaques limites)
peut être obtenue si lesplaques
ont étépréala-
blement recouvertes d’un film mince
(SiO, Au) déposé
sous vide sous incidence
oblique (l’angle d’évapora-
tion avec la normale au
plan
d’incidence61 N
60à
70° ;
voir encart de lafigure) [2].
Dans cettegéométrie
le seuil de convection est très abaissé par rapport à un
liquide isotrope
de mêmespropriétés
moyennes[3].
Dans cette note, nous décrivons
qualitativement
lesrégimes
de convection obtenus pour une orientationoblique
du directeur(caractérisée,
en l’absence deconvection,
par unangle
(p avec l’axex)
en montrantqu’il
estpossible
d’obtenir de la convection aussi bienen chauffant par le bas que par le haut le même échantillon.
Nous avons réalisé
l’alignement oblique
àpartir
d’une méthode de traitement de surface des
plaques
permettant d’obtenir des
angles d’obliquité
variablesdu directeur.
Nous comparons ces résultats avec ceux obtenus par d’autres méthodes
d’alignement oblique (champ magnétique, cisaillement).
Les études ont été faites enutilisant du MBBA
(méthoxy-benzylidène p-n-butyl aniline)
dans saphase nématique
entre 18 et 47 °C.2.
Alignement
du cristalliquide.
- Il estpossible
d’obtenir un
alignement oblique
d’un film decristal liquide (~-
30 à 40° suivant le cristalliquide utilisé)
en
déposant
sur lesplaques
un film mince sous inci- dence rasante(02 - 85°) [4].
Cette méthode a été récemmentgénéralisée [5]
afin d’obtenir unangle
(p variable : unpremier
filmd’épaisseur dl
estévaporé
sous un
angle 03B81 N
70°(plan
d’incidence yz ; voirencart de la
figure 1), puis
un deuxième filmd’épais-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197800390109900
100
FIG. 1. - Donne la variation de l’angle d’obliquité du directeur,
(p, défini dans l’encart, lorsque le C.L. est déposé sur une plaque
de verre ayant reçu deux évaporations d’épaisseur dl puis d2
[Gives the variation of the angle of tilt of the director, cp (defined
in the inset) when the L.C. is deposited on a glass plate which
had previously been exposed to two evaporations under angles
seur
d2
estdéposé
sous unangle rasant e2 (plan
d’inci-dence
xz).
Dans nosexpériences
la double couche de SiO estdéposée
sous un vide de10-6
torr àpartir
d’un seul creuset chauffé par effet Joule et donnant
un taux
d’évaporation
constant(- 16 A/s
pour le filmdb
2Â/s
pourd2).
Les deuxangles d’évaporation
sont obtenus en tournant de 90° sous vide le substrat de verre sur
lequel
estdéposé
leSiO, l’angle d’évapo-
ration étant modifié dans la même
opération.
L’étalon-nage en
épaisseur
a été faitoptiquement
àpartir
decouches
plus épaisses
formées sous lesangles 01
ete2
et la mesure des
épaisseurs
a été danschaque
casdéduite du
changement
defréquence
d’une balance de quartz.L’angle d’obliquité
ç d’une couche de C.L. formée entre deuxplaques
ainsiévaporées
est mesuré enutilisant la méthode
optique
décrite en[6].
Onplace
la cellule de
C.L.
dans unchamp magnétique
dont onpeut varier la direction autour d’un axe
parallèle à y
et on observe que, pour la valeur
particulière (ç)
del’angle
duchamp
avec la normale auplan
dufilm,
la
figure conoscopique
formée en lumière convergente à travers le C.L. n’est pas modifiée parl’application
du
champ.
Les résultats de l’étude sont rassemblés dans la
figure
1. Pour une série de filmsd’épaisseur dl
cons-tante,
l’angle (p
augmente continûmentjusqu’à
unevaleur maximum qJ "-1 40°
qui correspond
à peuprès
à la valeur obtenue en l’absence de sous-couche
di.
Cette loi de variation est
pratiquement indépendante
de
’l’épaisseur dl
tant que celle-ci restesupérieure
à 300
À.
Par contre, ç décroît relativement brutale- mentlorsque dl
diminue en dessous d’une valeurcritique (di -
200A pour d2
fixe - 50À).
Notonstoutefois que la
présence
de la sous-couchedl
n’est pasindispensable
pour obtenir une variation del’angle
çet que celle-ci peut être
obtenue uniquement
en variantl’épaisseur
ded2
pour des faibles valeursd’épaisseur.
3. Convection
thermique.
- Nous avons utilisé unecellule
horizontale,
limitée par deuxdisques
transpa-rents de
saphir d’épaisseur
1 mm, décrite dans la référence[3].
Les deuxtempératures TB, TH
sontdéfinies par des circulations d’eau. En l’absence de
gradient thermique,
nous avons obtenu des échantil- lons bien orientésjusqu’à
desépaisseurs
de 2 mm.3.1 CHAUFFAGE PAR LE BAS, 4ÀT =
TB - TH
> 0.- 3.1.1 Cas de
l’alignement oblique (Fig. 2a). -
Dans un
liquide isotrope,
la force d’Archimède est alors déstabilisante pour unliquide
à coefficient de dilatationpositif.
Dans le cas d’un filmplanaire nématique,
onobserve,
au-dessus d’un seuilAT(0),
la formation de rouleaux convectifs d’axe perpen- diculaire à la direction du directeur
(n // x) ;
lesrouleaux sont observables seulement en lumière
polarisée parallèlement
à n et sont dus à une distorsionpériodique
de n dans leplan
vertical xz lelong
de x.FIG. 2. - En l’absence de convection en rouleaux, une orientation
oblique peut être obtenue : a) par alignement oblique sur les sur-
faces limites, b) par un champ magnétique oblique, c) par l’effet du rouleau convectif d’ensemble existant pour un faible gradient
thermique (TB - TH k 0).
[Below the roll instability threshold, an oblique orientation can
be obtained : a) by oblique alignment on the limit plates, b) by
an oblique magnetic field, c) under the effect of a global convective
roll existing under a small temperature gradient (TB - TH > 0).]
Pour un film
d’épaisseur d
= 1 mm, le seuilI1TcB
=2,3
°C(obtenu
en soustrayant la contribution due à la conductivitéthermique
dusaphir)
est del’ordre de 500 fois
plus
faible que pour unliquide isotrope
de mêmespropriétés
moyennes.Pour des cellules à ancrage
oblique,
on observedeux modifications :
(i)
Le seuil de convectionAT, ,B«p)
augmente avecl’angle
~. Pour unangle
~ de 35° le seuilAT cB
est de 70pour un échantillon de 1 inm
d’épaisseur
et de l’ordrede
1,3°
pour un échantillon de1,6
mm.(ii)
La structure devientasymétrique
avec unealternance de rouleaux
larges
et étroits.L’augmentation
du seuil peut être considérée àpartir
du modèle initial de la convectionthermique
enorientation
planaire.
Dansl’équation
de la chaleur(formule (2.4)
de la référence[1]),
la modification dominanteprovient
duremplacement
du terme defocalisation thermique ka P d~x qui exprime
l’effet dedx
l’anisotropie
de la conductivitéthermique,
enprésence
d’un
gradient thermique vertical
et d’une courburedqJ/dx
fonction de x(autour
de ç =0),
par le termeka P
cos 2 çd(p .
dx Dans le casplanaire,
le seuil estabaissé
proportionnellement
au coefficient d’aniso-tropie ka ;
l’existence del’angle fini 9
cause ainsi uneaugmentation
du seuilproportionnelle
à(cos
2qJ) - 1 .
Compte
tenu du côté trèsqualitatif
de cettedescrip- tion,
il y a un accord raisonnable avec la variation du seuil avecl’angle indiquée plus
haut. Uneanalyse
détaillée de ce
problème,
rendant enparticulier
compte de l’alternance des
rouleaux,
reste à faire.Autres situations
d’alignement oblique.
- Nousavons aussi obtenu un effet d’alternance de taille de rouleaux convectifs en chauffant par le bas un film de C.L. où
l’alignement oblique (dans
leplan xz)
étaitobtenu de deux
façons
différentes :3.1.2 En
appliquant
unchamp magnétique oblique (Fig. 2b)
dans leplan
xzperpendiculaire
à l’axe desrouleaux. On a utilisé un
champ magnétique
H N 2Hc, He, le champ critique
deFreedericksz,
mesurant leseuil de distorsion en
champ perpendiculaire
aufilm,
caractérise l’efficacité de la distorsion sous l’effet d’unchamp magnétique.
Le rapport despériodes
desrouleaux décroît à peu
près
linéairement avecl’angle
que fait le
champ
avec l’axe x. Pour unangle
ç =30°,
lerapport
despériodes - 0,3
estcomparable
à lavaleur donnée par
l’alignement oblique.
Dans ce cas,le
champ oblique
favorise la croissance des domaines où l’orientation de n est dans le même secteur, cequi
cause l’alternance des
demi-périodes.
3.1.3 En inclinant une cellule
planaire (Fig. 2c),
la direction de
plus grande pente parallèle
à x faisantFIG. 3. - La cellule est chauffée par le haut (TB - TH 0). La
figùre
décrit le couplage entre la vitesse, qui crée un couple I-’Ysur le directeur, et l’anisotropie de température le long de y, résul- tant de la distribution inhomogène d’orientation, qui renforce le
mouvement convectif initial.
[The cell is heated from above. The figure describes the coupling between the velocity, which gives rise to a torque Tx on the director, and the temperature anisotropy along y, resulting from the inho- mogeneous distribution of orientation, which reinforces the
initial convective motion.]
un
angle
a avec l’horizontale. Enprésence
d’une composante horizontale dugradient thermique,
il nepeut y avoir
d’équilibre hydrostatique :
enrégime
permanent, il existe une cellule de courant dans le
plan
vertical xz, même pour des faibles
gradients
ther-miques.
Legradient
de vitesse résultant crée unedistorsion de la structure dans la masse du cristal
liquide qui
se caractérise parl’apparition
d’un bas-culement du directeur dans le
plan
xz.L’angle
dedistorsion ~max, obtenu dans le
plan
médian dufilm,
varie comme a3 sina/ d3 [7] (’) ;
a3 est lecouple hydrodynamique qui
s’exerce sur des moléculesparallèles
à la vitesse dans un cisaillementsimple.
Pour une
épaisseur
de filmnématique d
=0,5
mm etune différence de
température
AT =2,5
°C(inférieure
au seuil de
convection) l’angle
lpmax est de l’ordre de 7°.Lorsqu’on
augmente legradient
on voitapparaître
des rouleaux alternativement
larges
etétroits,
lerapport
deslargeurs
étant du même ordre degrandeur
que dans le cas
précédent.
Dans ce dernier cas, c’est l’effet ducouple hydrodynamique
dû à la circulation d’ensemblequi
tend à favoriser la croissance des domaines pourlesquels
la circulation des rouleaux convectifs élémentaires est dans le même sens que legrand
rouleau convectif.3.2 CHAUFFAGE PAR LE
HAUT, AT
0. - Dansce cas il est
possible,
avec une orientationhoméotrope,
d’obtenir une instabilité convective au-dessus d’un seuil linéaire de valeur
comparable
à celui obtenu pour unnématique planaire
chauffé par le bas de mêmeépaisseur : pour d
= 1mm, 1 ÓTCH(O) I = 5,5
°C.Lorsque l’alignement
estoblique,
on peut aussiobserver,
au-dessus d’un seuil0394Tch(p)
suffisammentgrand
en valeurnégative,
une instabilité faite de rouleaux convectifs d’axeparallèle
à x(c’est-à-dire perpendiculaire
à la direction des rouleaux obtenue enchauffant la même couche de C.L. par le
bas).
Lapériode
des rouleaux(- 4
foisl’épaisseur)
estgrande
par rapport au cas
planaire.
Cette instabilité linéairene
présente
pasd’hystérésis
engradient
croissant oudécroissant. Le seuil est considérablement élevé par rapport au cas lp
= n/2.
Pour d =1,5
mm et lp =32°,
le seuil vautATH
=TB - TH
= 20 - 46 = - 26 °C.Il n’est d’ailleurs pas
possible
d’obtenir de convectionavec
l’épaisseur plus
faible d = 1 mm.Le mécanisme de cette instabilité peut être
compris qualitativement
àpartir
de celuiqui s’applique
au cashoméotrope (voir figure 3). Imaginons
une boucle deconvection
hydrodynamique
dans leplan
vertical yz.Si l’orientation était
planaire
avec le directeur nparal-
lèle à x, il n’existerait pas de
couplage
entre n et cecourant au moins tant que la vitesse reste suffisam- ment faible
[8].
Par contre, dans le cas d’une orienta- tionoblique,
l’existence de la composante verticale du(’) Tant que le gradient est suffisamment faible pour qu’on puisse négliger la contribution du couple mesuré par 042-
102
directeur nz,
permet l’existence d’uncouple Tx
pro-portionnel
àl’amplitude
de la vitesse. S’il existe unrégime périodique
de rouleaux d’axe //à x,
il en résulte une orientationpériodique
distordue carac-térisée par la
composante n,(y).
Dans cettesituation,
les
lignes
de courant de chaleur sontdéplacées
par rapport à la situation sans convection. Lesigne
de ceteffet,
tout comme dans le cashoméotrope [1],
est telqu’il
conduit à une accumulation de chaleur dans larégion
de vitesseascendante,
cequi
renforce la convection.e Tout comme dans le cas
homéotrope [9],
uneanalyse bidimensionnelle,
décrivant enparticulier l’augmentation importante
de lalongueur
d’onde desrouleaux par
rapport
à2 d,
est nécessaire.Il est
possible
de modifier le seuil de convectionoblique
enappliquant
unchamp magnétique
vertical.Prenons une couche
d’épaisseur d
donnée assezgrande (Fig. 4).
Il existe 3 domaines enchamp :
(i)
Pour ungradient thermique
insuffisantl’application
d’unchamp magnétique
ne permetjamais
d’observer lerégime
de convection cellulaire.(ii)
Pour ungradient thermique
intermédiaire pourlequel
il n’existetoujours
pas de convection enFIG. 4. - Donne en unités réduites HIH,, (He = champ de
Freedericksz pour la transition en éventail) et âTd3 (en ° x mm’)
les valeurs limites entre lesquelles on a observé une instabilité en
chauffant par le haut. Pour les gradients thermiques trop faibles, l’effet essentiel du champ est le basculement homogène du directeur.
[Gives, in reduced units HIH,, (H,, is the Freedericksz threshold for the splay transition) versus âTd3 (in ° mm3), the limiting values
between which an instability has been obtained when heating
from above. For small temperature gradients, the essential role of the field is to develop the homogeneous splay of the director.]
l’absence de
champ, l’application
d’unchamp
faible(Hl
HHe) qui
permetd’augmenter l’angle ç
dans la masse de l’échantillon permet d’obtenir une instabilité convective du même type que celle que nous venons de décrire
(rouleaux
//x).
Par contre, pour une valeur de
champ supérieure
H >
H2,
l’action stabilisante duchamp
limite ladistorsion du directeur et
bloque
la convection.(iii) Enfin,
pour desgradients
assezgrands
pourlesquels
existe une convection en l’absence dechamp,
seul existe un seuil maximum
H2(OT)
au-delàduquel
la convection est
bloquée.
4. Conclusion. - Nous avons décrit
qualitative-
ment les conditions
d’apparition
de la convectionthermique
dans un cristalliquide
orientéobliquement,
montrant en
particulier qu’il
étaitpossible d’obtenir,
dans une même
cellule,
de la convection en chauffant par le bas et par le haut. L’existence de deuxsystèmes
de rouleaux à
angle
droit l’un de l’autrepeut
êtrerapprochée
de résultats d’études sur la convectionélectrohydrodynamique
dans lesnématiques. Pikin, Ryschenkov
et Urbach[10]
ont étudié la modification durégime classique
d’instabilité deWilliams,
obtenuen orientation
planaire
et enchamp électrique
bassefréquence
et pourlequel
les rouleaux convectifs sontperpendiculaires
audirecteur, lorsque
l’orientation devientoblique :
pour des films suffisammentminces,
ils observent des rouleaux
perpendiculaires
aux rou-leaux de Williams. Le mécanisme utilisé par Pikin
et al.
[1]
utilise uncouplage (semblable
à celuiindiqué
sur la
figure 3)
entre la direction moléculaire et la vitessehydrodynamique.
La distorsioninhomogène
résultante donne lieu à des effets de focalisation de
charge.
Une extension de cetteanalyse
devrait êtrepossible
dans le casthermique
que nous avons décrit et pourlequel
n’existe pas lacomplication
due àl’anisotropie
de la constantediélectrique
rencontréedans le
problème électrique.
Note. - Nous avons eu connaissance d’un travail
indépendant
récent de F. U. Kahn[12] analysant
àpartir
de mesurescapacitives l’angle d’obliquité
variable obtenu par une même succession de 2
évapo-
rations. Les résultats sont en accord avec les nôtres et
indiquent
une intéressante modification decomporte-
ment
lorsque
l’ordre desévaporations di
etd2
estinversé : les résultats se
rapprochent
alors de ceux quenous avons obtenus sans sous-couche
dl .
Remerciements. - Nous remercions Mme Dubois- Violette pour les discussions que nous avons eues avec
elle tout au
long
des études de convectionthermique.
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