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EVALUATION DU VECU PSYCHOLOGIQUE DES PATIENTS HEMODIALYSES CHRONIQUES AU COURS DE LA PANDEMIE COVID 19

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Academic year: 2021

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Session Septembre 2020 ROYAUME DU MAROC UNIVERSITE MOHAMMED V

FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE RABAT

Unité de pédagogie et de recherche en psychiatrie, psychologie médicale et d’histoire de la médecine

Directeur : Pr Abderrazzak OUANASS

Evaluation du vécu psychologique des patients

hémodialysés chroniques au cours de la

pandémie COVID 19

Travail élaboré par : Dr. Wisal BAMAAROUF

Encadrant : Pr. Abderrazzak OUANASS

Co-encadrant : Pr assistant Hind NAFIAA

Mémoire de fin d’études

pour l’obtention du diplôme national de spécialité en psychiatrie

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Je tiens tout d’abord à remercier Dieu le tout puissant et miséricordieux, qui m’a

donné la force et la patience d’accomplir ce modeste travail. Je souhaite adresser

mes remerciements les plus sincères aux personnes qui m’ont apporté leur aide et

qui ont contribué à la réussite de ces formidables années d’études.

A mon Maître, Mr le Pr Abderrazzak OUANASS,

Je vous remercie énormément d’avoir accepté de m’encadrer dans ce travail, et de

m’avoir soutenu le long de ma formation.

Vous avez toujours été pour nous un enseignant disponible, à l’écoute de ses

résidents et qui nous a toujours poussés à maitriser notre discipline et à nous

stimuler pour continuer à aller de l’avant, à nous impliquer davantage dans la

prise en charge de nos patients et dans différents travaux de recherche.

Que votre compétence, votre sérieux et vos nobles qualités humaines soient pour

nous le meilleur exemple à suivre.

Veillez trouvez, cher Maitre, le témoignage de notre estime et de notre sincère

reconnaissance.

A mon Maître, Mr le Pr Jallal TOUFIQ,

Je vous remercie pour votre accueil et de vos efforts considérables consentis

durant ces années, pour donner à l’hôpital psychiatrique l’image qu’il mérite.

Veuillez trouver ici, Cher Maître, le témoignage de mes respects et remerciements

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3

A mon maitre, Mme le professeur Fatima ELOMARI,

Nous vous remercie infiniment pour l’encadrement et la formation de qualité que

vous nous avez délivrés tout le long de ces quatre années.

Votre confiance et soutien nous ont profondément touchés, ainsi que votre sens

critique et votre pertinence scientifique qui nous ont donné toujours matière à

réfléchir.

Veuillez trouver ici, Chère Maitre, le témoignage de nos respects les plus sincères.

A mon Maître, Mr le Pr Hassan KISRA,

Nous vous remerciant sincèrement pour votre disponibilité, votre gentillesse et

pour la qualité de votre encadrement.

Nous avons pu auprès de vous et grâce à vous approfondir nos connaissances et

notre amour pour la pédopsychiatrie.

Veuillez trouver ici, Cher Maitre, le témoignage de nos respects les plus sincères.

A mon Maître Mr le Pr Mohamed KADIRI

Nous vous remercions pour votre disponibilité et la qualité de votre encadrement.

Qu’il nous soit permis de vous exprimer notre reconnaissance, notre profond

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4

A mon maitre, Mme le professeur Maria SABIR

Nous vous remercions pour la qualité de votre enseignement passionnant au

cours de notre formation.

Vous êtes et vous resterez, à nos yeux, un exemple d’excellence à suivre, aussi

bien pour vos compétences professionnelles, que pour vos qualités humaines.

Acceptez chère Maitre l’expression de notre admiration et notre respect les plus

sincères.

Au Pr assistant Hind NAFIAA

Je tiens tout d’abord à vous remercier pour la qualité de votre encadrement pour

ce travail.

Nous avons grandement apprécié votre soutien, votre implication et votre

disponibilité tout au long de notre formation.

Vous avez et vous resterez un exemple de rigueur et de dévouement.

Veuillez accepter mes sincères remerciements et ma profonde gratitude.

Au Pr Assistant Siham BELBACHIR

Nous vous remercions pour la gentillesse avec laquelle vous nous avez accueillis

dès le début et tout au long de notre formation.

Nous avons énormément appris auprès de vous.

Veuillez trouver ici, le témoignage de notre estime et de notre sincère

reconnaissance.

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Au Pr Assistant Fouad LABOUDI

Nous vous remercions d'avoir enrichi nos connaissances et de nous avoir guidés

durant notre formation.

Veuillez accepter ma profonde gratitude pour l’aide considérable que

vous nous avez apportée.

Au Dr Noureddine BELAHNICHI,

Nous vous remercions de votre soutien et de votre disponibilité. Vous avez

toujours été l’exemple de la bonté, de la gentillesse et de la bienveillance.

Veuillez trouver, le témoignage de notre estime et de notre sincère

reconnaissance.

A tout le personnel et les résidents de l’Hôpital universitaire psychiatrique

Ar-razi,

Nous avons partagé des moments inoubliables, pour tous ces merveilleux

souvenirs ensemble et à notre esprit de groupe

A Ma famille,

Ce travail est dédié à mes parents, ma mère qui m'a toujours poussé et motivé

dans mes études ainsi qu’à la mémoire de mon père décédé trop tôt, que son âme

repose en paix. Puisse Dieu, le tout puissant, l'avoir en sa sainte miséricorde !

A mon mari qui a toujours été là pour m’aider et m’encourager à aller de l’avant.

A toute ma famille que ce travail soit le symbole de toute l’affection et tous le respect

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I. Introduction ……….9

II. Partie théorique ………..13

A.LaCOVID19 :……….…………..14

1-Définition……….14

2-Epidemiologie………..15

3-Clinique………...……….16

4-protocole de prise en charge……..……….22

B. Troubles anxieux :………23 1-Définition………..………23 2-Epidemiologie………..……….25 3-Diagnostic positif………..25 4-diagnostic différentiel………..27 5-prise en charge :…...………28 C. Trouble dépressif :………33 1-Définition………..……….33 2-Epidemiologie………33 3-Diagnostic positif………...………34 4-diagnostic différentiel………..……….36 5-prise en charge……….….37

D. Insuffisance rénale chronique et hémodialyse :……….39

1-Insuffisance rénale chronique………..39

2-Hémodialyse………..39

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III. Partie pratique………42

A. Objectifs du travail :……….43

B. Méthodologie :………44

C. Résultats :………...46

1-Données sociodémographiques et cliniques………46

2-Evaluation de l’anxiété et de la dépression……….47

3-Facteurs de risque pour l’anxiété……….48

4- Facteurs de risque pour la dépression………49

D. Discussion :………50

IV. Conclusion………..55

V. Résumé………57

VI. Annexes………64

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Malgré le développement considérable des services médicaux et la science de la médecine, la santé et le bien-être dans le monde demeurent menacé par les maladies infectieuses, en particulier les épidémies virales.

Celle-ci a marqué le XXIème siècle particulièrement le SRAS, le MERS et l’Ebola.

En décembre 2019, la flambée d'une nouvelle maladie virale, due au coronavirus, a été signalé à Wuhan, la capitale de la province du Hubei, en Chine. Ceci pour se propager par la suite au reste du monde.

Le 11 février 2020, l’Organisation Mondiale de la Santé avait officiellement annoncé la nouvelle appellation de l’atteinte due au nouveau coronavirus sous le nom de COVID-19 et a exprimé sa crainte par rapport à l’expansion du virus dans le monde entier.

Le 11 mars 2020, la situation a été déclarée comme une pandémie et état d’urgence sanitaire par l’OMS.

L'émergence de ce virus et sa nature pandémique ont exacerbé les craintes à l’échelle mondiale à cause de son taux d'infection extrêmement élevé et sa mortalité relativement importante surtout au sein de la population

immunodéprimée, entre autres chez les personnes suivies pour une insuffisance rénale nécessitant une hémodialyse à long terme.

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L'anxiété et la dépression sont des troubles psychiatriques courants chez les patients subissant l’hémodialyse [1,2].

En effet, plusieurs facteurs semblent déclencher ces deux pathologies si

fréquemment retrouvées comme comorbidités chez les patients hémodialysés tels que les pathologies sous-jacentes, la fréquence des hospitalisations [3], la douleur chronique, les troubles du sommeil [4], la fatigue accrue et la

dépendance aux soins notamment en milieu hospitalier [5].

L'hémodialyse oblige également le patient à s'adapter à certaines restrictions, telles que le contrôle du régime alimentaire, de l’apport hydrique, de plus la présence de la fistule artério-veineuse et l’absence de visibilité sur leur devenir génère chez ces patients une sensation d’inconfort et des symptômes de

dépression et d'anxiété [2, 6, 7].

La source de l'anxiété des patient est également liée aux procédures invasives accompagnant l'hémodialyse tels que: l’insertion d'une aiguille dans la fistule artério-veineuse et les alarmes retentissent dans le dialyseur [8].

La nécessité d’une hémodialyse chronique conduit à une mauvaise image de soi et provoque de nombreuses émotions négatives telles que le découragement, la colère, l’insatisfaction et la déception. De plus, les patients éprouvent des inquiétudes au sujet de leur bien-être après chaque d’hémodialyse d’autant plus qu’ils ne peuvent prédire comment serait la réponse au traitement, d’où le sentiment d'impuissance [9].

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Le recours à l’hémodialyse modifie considérablement les relations des patients avec leur environnement et leur capacité à assumer à la fois leur rôle social et familial.

La nécessité de renoncer à leur emploi avec les difficultés financières qui en découlent, devoir respecter les horaires fixes des séances d’hémodialyse, les hospitalisations répétées et la prise de conscience de leur dépendance croissante à d'autres personnes du fait de leur état de santé affaibli contribue également à l’effondrement de leur estime de soi. La chronicité de la maladie et ses

complications peuvent conduire à une perte du gout de la vie et l’émergence voire l’aggravation des symptômes dépressifs [9].

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A-La COVID 19

1-Définition :

La famille des coronavirus est responsable d’infections respiratoires chez les mammifères et les oiseaux. Il s’agit de virus à ARN, regroupés en quatre sous-familles : Alphacoronavirus, Betacorona, Gammacoronavirus et

Deltacoronavirus.

Chez l’homme, quatres sont responsables de pathologies bénignes chez les patients immunocompétents (HCoV-229E, HCoV-OC43, HCoV-NL63 et HKU1) [10].

Deux sont responsables de pathologies sévères et potentiellement mortelles : le SARS-CoV-1 et le MERS-CoV, identifiés respectivement en 2003 et 2012 [11,12].

L’origine de ces deux virus était zoonotique : le SARS-CoV-1 avait

probablement été transmis à l’homme à partir de la civette, du raton laveur ou du furet et le MERS-CoV à partir du dromadaire [13]. L’hôte naturel était dans les deux cas la chauve-souris [10].

En décembre 2019, l’apparition de plusieurs cas de pneumopathies d’origine inconnue dans la province de Hubei en Chine a conduit à l’identification, en janvier 2020, d’un nouveau coronavirus [14], appelé SARS-CoV-2 par le groupe de travail Coronavirus du Comité international de taxonomie des virus [15]. Il

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s’agit d’un bétacoronavirus probablement transmis à l’homme par le pangolin, sur le marché de fruits de mer de Huanan, situé dans la ville de Wuhan [16].

La transmission interhumaine a entraîné la propagation du virus vers la Thaïlande puis vers d’autres pays, causant une pandémie aujourd’hui [17].Le SARS-CoV-2 provoque une maladie respiratoire parfois sévère, nommée « COVID-19 » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Après l’Asie, le virus s’est rapidement propagé au reste du monde.

2-Epidemiologie :

Au début du mois de septembre 2020, le taux d’infection avoisine les 27 Millions avec une mortalité dépassant les 890 000 à travers le monde. Au Maroc, le taux d’infection enregistré ce mois avoisine les 72 000 sujets atteints avec une mortalité de plus de 1360 patient atteint [18].

3-Clinique:

3.1- Incubation :

La durée médiane d’incubation, définie comme l’intervalle entre la date d’un premier contact potentiel avec un patient suspect ou confirmé de COVID 19 et la date d’apparition des symptômes était estimée à 5,1 jours et 97,5 % des patients développaient des symptômes dans les 11,5 jours [19].

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3.2- Mode de transmission :

La transmission interhumaine du virus SARS-CoV-2 a été démontrée en février 2020 après qu’une contamination intrafamiliale ait été rapportée [20].

L’étude de Jefferson, en 2009, avait montré que le port de masque N95

diminuait de 91 % le risque d’infection par le SARS-CoV-1. Le port d’un tablier ou sur-blouse diminuait ce risque de77 %, le port de masque chirurgical de 68 %, et le lavage fréquent des mains de 55 % [21]. Ces observations suggéraient bien une transmission interhumaine par voie aéroportée (gouttelettes ou

aérosols), oro-fécale ou contact.

L’étude de Van Doremalen a montré que ce virus pouvait rester viable pendant 3 heures dans les aérosols et 72 heures sur les surfaces inertes, suggérant une contamination de type air et contact [22]. La diminution du SARS-CoV-2 par l’utilisation de masque de type N95, la désinfection et le lavage régulier des mains confortait cette hypothèse [23].

Par ailleurs, la présence d’ARN viral dans le sang ou les selles a fait évoquer les possibilités d’une contamination sanguine ou oro-fécale, qui n’ont toutefois pas été démontrées à ce jour [24,25]. La contamination par voie muqueuse oculaire semble possible [26], tandis que la transmission maternofoetale reste controversée.

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3.3- Outils diagnostiques :

Le diagnostic de certitude repose sur l’identification du virus par RT-PCR effectuée sur prélèvements respiratoires. Cependant, devant l’accessibilité à la RT-PCR parfois limitée et la fréquence élevée de faux négatifs de cette

technique (environ 30 %), le diagnostic de COVID 19 peut être porté par l’association de signes cliniques évocateurs et d’une image scannographique compatible.

3.4- Formes asymptomatiques :

L’étude des 3711 passagers ou membre de l’équipage du bateau de croisière « Diamond Princess », restés en quarantaine au port de Yokohama (Japon), représente un modèle quasi expérimental de l’infection par le SARS-CoV-2. Parmi 634 cas confirmés d’infection à SARS-CoV-2, 17,9 % étaient

asymptomatiques [27]. Il pourrait toutefois s’agir d’une sous-estimation, sachant que l’âge élevé des passagers (plus de 60 ans pour la majorité) exposait à des formes plus sévères de l’infection.

Dans une étude de 24 patients infectés lors de contacts intrafamiliaux et

hospitalisés pour surveillance et monitorage des symptômes, 29,2 % de patients ne présentait ni symptômes, ni anomalies scannographiques [28]. La durée médiane de suivi des patients n’était cependant pas disponible.

Enfin, les formes asymptomatiques semblent plus fréquente chez l’enfant : estimées à environ 30 % des cas.

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18

L’impact épidémiologique de ces formes asymptomatiques n’est pas encore clair, mais plusieurs cas de contamination durant la période d’incubation ou à partir de patients asymptomatiques ont été rapportés [29].

3.5- Formes symptomatiques :

L’infection par le SARS-CoV-2 se manifeste essentiellement par une atteinte respiratoire, mais une sémiologie plus riche commence à également été

rapportée.

Dans les trois études de Wu et al, Guan et al et Zhou et al, les signes cardinaux du COVID-19 associaient une fièvre supérieure à 37,5◦C, une toux, des

expectorations et une dyspnée, survenant dans les premiers jours de l’infection [30,31,32].

Par ailleurs, des myalgies étaient fréquentes et des signes digestifs pouvant être inauguraux étaient également rapportés, tels que diarrhée et nausées et ou vomissements [29,30,31,33].

Certains patients présentent une atteinte neurologique, qui avait déjà été rapportée lors de l’épidémie provoquée par le SARS-CoV-1 [34]. Dans l’étude de Mao et al, 36,4 % des 214 patients inclus présentaient des signes

neurologiques à type de confusion (14,8 %), atteinte neuromusculaire (19,3 %) et des accidents vasculaires cérébraux (5,7 %) [35]. Par ailleurs, des cas

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19

le tropisme neurologique viral pourrait participer à la détresse respiratoire provoquée par le SARS-CoV-2 [34].

Une augmentation des consultations médicales pour anosmie et agueusie sans obstruction nasale a également été rapportée dans le contexte de la pandémie provoquée par le SARS-CoV-2, rappelant l’atteinte olfactive qui avait été rapportée pour le SARS-CoV-1 [39,40].

Une souffrance myocardique est retrouvée chez 10 à 20 %des patients, documentée par une élévation de la troponine, des modifications

électrocardiographiques et ou échocardiographiques. Elle est plus fréquente en réanimation [31,36,41].

Des atteintes ophtalmologiques à type de conjonctivite ont également été décrites, dont une a été objectivée par RT-PCR sur prélèvement conjonctival. Elles semblent associées aux formes sévères de la maladie [26].

Une atteinte rénale spécifique de l’infection n’a à ce jour pas été décrite, même si elle est suspectée. Les études réalisées en réanimation retrouvent jusqu’à 19 % d’insuffisance rénale aiguë, dont le mécanisme reste à préciser [36].

L’hyperglycémie était retrouvée chez 45 % et 52 % des patients dans les études de Wu et al et Chen et al, respectivement [32,42].

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Enfin, des lésions cutanées ont été évoquées en association avec l’infection COVID-19. Des lésions maculo-papuleuses érythémateuses touchant

exclusivement le visage, et des lésions à types d’engelures possiblement liées au COVID-19 [43]. Des réactions urticariennes ont aussi été observées au décours de l’infection, bien qu’elles puissent être aspécifiques.

3.6-Évolution de l’atteinte clinique :

L’infection par le SARS-CoV-2 semble évoluer en trois phases :

La phase d’incubation est suivie d’une phase symptomatique qui apparaît dans un délai médian de 5 jours après le contage et qui concernerait 70 % des patients infectés.

Une phase d’aggravation des symptômes respiratoires est possible et environ 3,4 % des patients développeraient un SDRA dans un délai médian de 8 jours après les premiers symptômes [30,42]. La mortalité liée au syndrome de détresse respiratoire aigu est élevée, autour de 50 % [32].

3.7- Formes sévères chez les patients immunodéprimés :

L’âge supérieur à 50 ans apparaissait comme fortement associé à la survenue d’un syndrome de détresse respiratoire aigu(SDRA) et l’âge supérieur à 65 était associé à la mortalité [32]. En France, 89 % des patients décédés étaient âgés de plus de 65 ans et 90 % étaient porteurs d’une comorbidité dont les principales

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21

étaient le diabète, une pathologie cardiaque, une HTA, une pathologie pulmonaire ou une obésité morbide [43].

Dans les études de Zhou et al. et Wu et al, l’HTA et le diabète étaient

significativement associés à la survenue d’un SDRA et à la mortalité [31,32]. L’existence d’une coronaropathie était également un facteur de risque de

mortalité [31].

Les premiers cas américains admis en réanimation semblent être plus souvent atteints d’insuffisance cardiaque et d’insuffisance rénale chroniques [36,44].

Enfin, un indice de masse corporelle élevé a été rapporté chez 24 patients admis en réanimation à Washington (IMC moyen 32,3), suggérant que le surpoids et l’obésité pouvaient être un facteur de risque d’infection sévère à SARS-CoV-2 [45].

3.8- Taux de létalité :

Le taux de létalité dépend de la stratégie diagnostique. Il sera plus faible dans le cadre d’un dépistage de masse qui identifie les personnes symptomatiques et asymptomatiques, alors qu’il sera plus élevé en cas de diagnostic ciblé chez les patients symptomatiques qui présentent des facteurs de risques de maladie sévère ou des critères d’hospitalisation.

Au Maroc le taux de mortalité a atteint au début du mois de septembre 2020, plus de 1360 sujets infectés par la COVID 19 [46].

(23)

22

4-Protocole de prise en charge du ministère de la santé au

Maroc :

4.1-Prise en charge des cas confirmé :

Les cas symptomatiques sont pris en charge en milieu hospitalier et mis sous traitement de 1ère intention pendant une durée de 10 jours.

Les cas asymptomatiques sont mis sous traitement de 1ère intention pendant une durée de 7 jours : ils sont pris en charge à domicile en l’absence de facteurs de risque avec un isolement durant les 7 jours de traitement et 7 jours

supplémentaires soit un total de 14 jours d’isolement.

4.2-Protocole thérapeutique :

-De 1ère intention :

Chloroquine 500 mg, 2 fois par jour pendant 7 jours ou sulfate d’hydroxychloroquinine 200 mg, 3 fois par jour pendant 7 jours.

En association avec l’azithromycine 500 mg à J1 puis 250 mg/ jour de J2 à J7 -Traitement de 2 ème intention :

Association lopinavir/ ritonavir : 400mg, 2 fois par jour pendant 7jours.

4.3-Critères de guérison :

Pour un cas asymptomatique : ne peut être invoquée qu’à l’issue des 7 jours de traitement sans l’apparition du moindre symptôme évocateur de la maladie. Pour un cas symptomatique : la guérison est déclarée après 10 jours de traitement en plus des 2 critères suivants :

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23

Nette amélioration clinique avec apyrexie pendant 3 jours consécutifs et une normalisation du bilan biologique.

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24

B- Trouble anxieux

1-Définition :

L’anxiété est communément définie comme une sensation pénible de malaise profond, déterminée par l’impression diffuse d’un danger relativement vague mais imminent, devant lequel on reste désarmé et impuissant [47]. On parle également de peur sans object.

Elle traduit généralement la réaction du sujet lorsqu’il est confronté à une

situation traumatogène ou soumis à un afflux d’excitations, d’origine externe ou interne.

L’anxiété, qui n’est pas toujours pathologique, appartient à la classification générale des troubles anxieux qui constituent un ensemble de troubles dont les symptômes sont représentés par une anxiété excessive, un sentiment de peur diffuse, des inquiétudes et des comportements d’adaptation. Souvent strictement confondue avec l’angoisse ou associée à la dépression, l’anxiété peut être

polymorphe, comme dans le trouble anxieux généralisé.

Les causes sont nombreuses et variées dans leur expression.

Quant aux manifestations cliniques, elles peuvent être d’ordre psychologique, somatique et comportemental.

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2-Epidemiologie :

L’anxiété est le trouble de santé mentale le plus fréquent : une personne sur dix souffre de troubles anxieux ou de panique et 20 à 30 % des adolescents et jeunes adultes sont concernés par l’anxiété [48].

Le trouble anxieux apparaît souvent dès l’adolescence ou au début de l’âge adulte.

Les troubles anxieux surviennent plus fréquemment chez les femmes que chez les hommes avec un rapport d'environ 2 femme /1 homme [48].

3-Diagnostic positif :

Les symptômes caractéristiques de l’anxiété pathologique sont les suivants : - Symptômes cognitifs: peur de perdre le contrôle; peur de blessures physiques ou de mort; peur de "devenir fou"; peur de l'évaluation négative par les autres; pensées, images mentales ou souvenirs effrayants; perception d'irréalité ou de détachement; mauvaise concentration, confusion, distraction; rétrécissement de l'attention, hypervigilance pour menace; mauvaise mémoire; et difficulté à parler.

- Symptômes physiologiques: augmentation du rythme cardiaque, palpitations; essoufflement, respiration rapide; douleur ou pression thoracique; sensation d'étouffement; étourdi, étourdi; sueurs, bouffées de chaleur, frissons; nausées, maux d'estomac, diarrhée; tremblant, tremblant; picotements ou

engourdissements dans les bras et les jambes ; faiblesse , instabilité, malaise; muscles tendus, rigidité; et bouche sèche.

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26

- Symptômes comportementaux: évitement des signaux ou des situations de menace; évasion, fuite; recherche de sécurité, de réconfort; agitation,

augmentation du rythme; hyperventilation, immobilité; et difficulté à parler.

- Symptômes affectifs: nerveux, tendu, enroulé; effrayé, effrayé, terrifié; énervé, nerveux, nerveux; et impatient, frustré.

Le diagnostic positif repose sur les critères du DSM 5 [49].

Les Troubles anxieux tels que définis dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux DSM-5 sont les suivants :

- Trouble d'anxiété de séparation

- Mutisme sélectif

- Phobie spécifique

- Trouble d'anxiété sociale

- Trouble panique

- Agoraphobie

-Trouble d'anxiété généralisée

-Trouble d'anxiété induit par une substance ou un médicament

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27

4-Diagnostic différentiel :

4.1-Pathologies psychiatriques :

- Trouble obsessionnel compulsif

- Trouble dépressif caractérisé

- L’angoisse psychotique : mais s’accompagne de symptômes délirants et / ou dissociatifs

- Hypochondrie

- Trouble de la personnalité

-Trouble de l’adaptation

- Somatisation

4.2-Pathologies non psychiatriques :

Il s’agit des pathologies :

- Cardiovasculaires : Syndrome coronarien aigu, HTA, trouble du rythme…

- Respiratoire : asthme, etc.

- Neurologiques : épilepsie, sclérose en plaque, crises migraineuses, accidents ischémiques transitoires

- Endocriniennes : hypoglycémie, diabète, dysthyroïdie, phéochromocytome, hyperthyroïdie, syndrome de Cushing, hypoparathyroïdie

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28

- Intoxications par une substance psychoactive : La prise de certaines substances doit être recherchée : amphétamines, cocaïne, hallucinogènes, cannabis

Un syndrome de sevrage doit également être éliminé (alcool, benzodiazépines, opiacés

5-Prise en charge :

Le traitement des troubles anxieux consiste en un traitement pharmacologique et non pharmacologique.

Plusieurs classes pharmacologiques différentes ont montré leur efficacité dans les diverses catégories de troubles anxieux. Il importe de connaître les

caractéristiques psychopharmacologiques de ces produits, ainsi que les inconvénients auxquels ils exposent potentiellement le patient, avant de les prescrire [50,51].

5.1-Traitement pharmacologique :

5.1.1 : Les benzodiazépines :

On distingue les benzodiazépines à demi-vie courte ou longue ; les molécules à demi-vie courte semblent plus efficaces dans les troubles anxieux

paroxystiques tels que les attaques de panique.

L’alprazolam est la benzodiazépine la plus utilisée dans cette indication. Les benzodiazépines à demi-vie longue (diazépam) sont plus utilisées dans le trouble

(30)

29

anxieux généralisé. Elles sont toutefois à surveiller chez les patients âgés du fait du risque d’accumulation plus important.

La durée maximale de prescription dans le cadre de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) est de 3 mois et cette durée inclut le temps de sevrage qui doit être très progressif.

5.1.2 : Les antidépresseurs tricycliques :

L’imipramine a été le premier antidépresseur à montrer son efficacité dans le trouble panique, ainsi que dans le trouble obsessionnel compulsif. Par la suite, la clomipramine a également montré son efficacité dans ces indications.

Leur efficacité dans la dépression et dans certains troubles anxieux apparaît après un temps de latence d’environ 15 jours mais ils peuvent être responsables des nombreux effets indésirables (troubles cardiovasculaires, neurovégétatifs, sédation...) et des contre-indications (adénome de la prostate, glaucome à angle fermé, troubles du rythme...) qui rendent leur utilisation malaisée, en particulier chez les personnes âgées mais aussi chez tous les sujets ayant une vie active (troubles de l’accommodation, tremblements...).

5.1.3 : Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine :

La mise à disposition des antidépresseurs inhibiteurs spécifiques de la

recapture de la sérotonine (ISRS) a permis de transformer la prise en charge des états dépressifs majeurs mais aussi des troubles anxieux. Leur tolérance, leur

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30

souplesse d’utilisation, le faible risque létal en cas de surdosage et leur efficacité globalement comparable à celle des antidépresseurs tricycliques les positionnent largement en première ligne dans la prise en charge.

La paroxétine est le seul antidépresseur sérotoninergique à avoir obtenu l’autorisation de mise sur le marché à la fois dans le trouble obsessionnel-compulsif, le trouble phobie sociale généralisée, le trouble panique ainsi que dans le trouble anxiété généralisée.

Les autres ISRS ont également un profil efficace mais différentiel en fonction des types de troubles anxieux.

5.1.4 : Les antidépresseurs sérotoninergiques et noradrénergiques :

La venlafaxine a obtenu l’AMM dans le trouble anxieux généralisé.

5.1.5 : La buspirone :

Composé non benzodiazépinique, dont l’efficacité dans le trouble anxiété

généralisée a été montrée pour des doses comprises entre 15 et 20 mg/jour. Cette alternative thérapeutique aux benzodiazépines, qui n’induit pas de phénomènes de tolérance, de dépendance ou d’amnésie, a cependant montré ses limites en pratique clinique du fait notamment d’un délai d’action relativement long (2 à 4 semaines) et de la relative fréquence des effets secondaires (sensations

(32)

31

5.1.6 : Les bêtabloquants (propanolol et aténolol) :

Agissent sur les symptômes physiques de l'anxiété tels que la fréquence

cardiaque rapide, une voix tremblante, la transpiration, les étourdissements et les mains tremblantes. Ils sont très prescrits dans la phobie sociale.

5.1.7 : La gabapentine :

A démontré une efficacité supérieure au placebo dans le traitement du trouble anxieux généralisé.

5.1.8 : Les antipsychotiques:

Plusieurs études sont en cours pour déterminer ou non leur efficacité dans le traitement des troubles anxieux.

5.2- Psychothérapie :

La TCC est largement utilisée actuellement dans le traitement des troubles anxieux. Elle fait référence aux modèles issus des théories de l’apprentissage, ainsi qu’au modèle cognitif fondé sur l’étude du traitement de l’information.

Elle vise le renforcement des compétences comportementales pour que les patients puissent réagir de manière plus adaptative aux situations génératrices d'anxiété.

(33)

32

La thérapie d'exposition est utilisée pour inciter les individus à faire face aux situations et aux stimuli anxiogènes qu'ils évitent généralement. Cette exposition entraîne une réduction des symptômes.

(34)

33

C- Trouble dépressif :

1-Définition :

Le trouble dépressif est le trouble psychiatrique le plus répandu dans le monde, associé à une sérieuse altération de la qualité de vie [52,53] et à une tendance à la récidive et à la chronicité [54].

Le trouble dépressif est considéré comme un problème de santé publique dont la complication majeur est le passage à l’acte suicidaire [55].

2-Epidémiologie :

Le trouble dépressif majeur a été classé comme la troisième cause de morbidité dans le monde en 2008 par l'OMS, qui a prévu que cette maladie occupera la première place d'ici 2030 [56]. Le trouble dépressif majeur est le trouble psychiatrique le plus répandu. Il a une prévalence à vie d'environ 5 à 17%, la moyenne étant de 12%.

Le taux de prévalence est presque le double chez les femmes que chez les hommes [57]. Cette différence a été considérée comme étant due aux différences hormonales, aux effets de l'accouchement, aux différents facteurs de stress

(35)

34

Bien que l'âge moyen d'apparition soit d'environ 40 ans, des enquêtes récentes montrent des tendances d'augmentation de l'incidence chez les jeunes.

Aucune différence de la prévalence n'a été trouvée entre les races et le statut socio-économique.

Les personnes atteintes ont souvent des troubles comorbides tels que des troubles liés à l'usage de substances, un trouble panique, un trouble d'anxiété sociale et un trouble obsessionnel compulsif.

La présence de ces troubles comorbides augmente le risque de suicide [58].

3-Diagnostic positif :

Le début : Le plus souvent progressif et rupture avec état antérieur La phase d’état :

3.1- Humeur dépressive :

Tristesse persistante, aréactive aux stimulations, incontrôlable, non

communicable, qui par son intensité et sa permanence entraine une douleur morale lancinante.

Dégoût de la vie, pessimisme, dévalorisation ou culpabilité.

L’humeur triste n’est cependant pas constante, parfois humeur dysphorique : entrecoupée de colères agressives.

(36)

35

Pertes : du plaisir, l’intérêt et l’énergie : anhédonie (Incapacité à ressentir du plaisir), lassitude, désintérêt.

Idéation suicidaire et équivalents suicidaires : Refus alimentaire, conduites à risque, conduites toxicomaniaques

3.2- Ralentissement psychomoteur :

- Ralentissement psychique : bradypsychie, pauvreté idéique, lenteur du discours, perte de fluidité idéo-verbale, latence de réponses, réponses monosyllabiques, prosodie monocorde.

Diminution de l’aptitude à penser: troubles de l’attention, de concentration, amnésie, distractibilité

- Ralentissement moteur : pauvreté gestuelle et mimique, marche lente et hésitante, diminution des capacités d’effort et d’initiative.

3.3-Symptômes associés:

- Insomnie ou hypersomnie - Anorexie ou boulimie

- Désintérêt ou Baisse de la libido

- Troubles Somatiques : céphalées, lombalgies, douleurs erratiques - Modifications du caractère : irritabilité, agressivité

(37)

36

Les troubles dépressifs comme cité dans le DSM 5 regroupe : le trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle, le trouble dépressif caractérisé, le trouble dépressif persistant (dysthymie), le trouble dysphorique prémenstruel, le trouble dépressif induit par une substance/un médicament, le trouble dépressif dû à une autre affection médicale, le trouble dépressif autre spécifié et le trouble dépressif non spécifié.

4-Diagnostic différentiel :

4.1-Causes psychiatriques :

-Trouble bipolaire type I ou II

-Troubles délirants persistants phases « d’accalmie » du délire ou lors de décompensation

-Schizophrénie : dans le cas d’un épisode dépressif post-psychotique -Trouble de personnalité

-Trouble anxieux -TOC

-Troubles addictifs.

4.2-Causes non psychiatriques :

-Toxiques : usage de substances psychoactives (alcool, cannabis, amphétamines et cocaïne, hallucinogènes).

-Neurologiques : Tm cérébrale, SEP, AVC, début de démence (surtout si patients âgé), épilepsie focale.

(38)

37

-Endocriniennes : hypothyroïdie, maladie de Cushing. -Métaboliques : hypoglycémie, maladie de Wilson, etc.

-Médicamenteuses : (corticoïdes, interféron-alpha, bêta-bloquants, L-Dopa, etc.)

5-Prise en charge :

Le trouble dépressif majeur peut être traité avec diverses modalités :

pharmacologique, psychothérapeutique, et interventionnelle sur le mode de vie. Un traitement combiné, comprenant à la fois des médicaments et une

psychothérapie, s'est avéré plus efficace que l'un ou l'autre de ces traitements seuls [59,60].

Tous les antidépresseurs sont efficaces mais diffèrent par leurs profils d'effets secondaires.

Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) comprennent la fluoxétine, la sertraline, le citalopram, l'escitalopram, la paroxétine et la fluvoxamine. Ils constituent généralement la première ligne de traitement et les antidépresseurs les plus prescrits.

Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (IRSN) comprennent la venlafaxine, la duloxétine et le milnacipran. Ils sont souvent utilisés pour les patients déprimés présentant des troubles douloureux

(39)

38

Les antidépresseurs tricycliques : l'amitriptyline, l'imipramine, la

clomipramine, ne sont plus autant utilisés en raison de la forte incidence d'effets secondaires.

D'autres traitements comme les régulateurs de l'humeur et les antipsychotiques peuvent être ajoutés pour potentialiser les effets des antidépresseurs.

La psychothérapie de type cognitivo-comportementale, thérapie interpersonnelle…

L'électroconvulsivothérapie s'avère très efficace dans le traitement de l’épisode dépressif d’intensité sévère [61]. Elle est proposée si :

Suicidalité aiguë, dépression sévère pendant la grossesse, refus alimentaire, catatonie.

La stimulation magnétique transcrânienne (TMS) :

Traitement d'appoint à long terme pour la dépression résistante au traitement. La Eskétamine :

Spray nasal à utiliser en association avec un antidépresseur oral dans la dépression résistante au traitement.

La luminothérapie :

(40)

39

D- Insuffisance rénale chronique et hémodialyse :

1-L’insuffusance rénale chronique:

L’insuffisance rénale chronique est une maladie grave et fréquente qui, dans sa phase terminale, conduit à un risque de décès élevé ou est susceptible d’altérer considérablement la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes.

L’insuffisance rénale chronique est classifiée en 5 stades de gravité croissante, selon la valeur du débit de filtration glomérulaire (DFG) permettant de

quantifier l’activité du rein.

On parle d’insuffisance rénale chronique lorsque le DFG est inférieur à 60 ml/min/1,73 m². Lorsque le DFG atteint une valeur inférieure à 15

ml/mn/1,73m², on parle d’insuffisance rénale chronique terminale : les reins ne sont alors plus capables d’assurer leur fonction et il faut les suppléer.

Trois modalités de suppléance peuvent être théoriquement proposées au patient en insuffisance rénale chronique terminale : l’hémodialyse, la dialyse péritonéale et la transplantation rénale.

2- L’hémodialyse :

L’hémodialyse consiste à filtrer le sang à travers un dialyseur puis à le réinjecter au malade.

Les séances durent quatre heures environ et sont renouvelées en général trois fois par semaine.

(41)

40

Elles nécessitent la création, en amont, d’une fistule artério-veineuse, c’est-à-dire une communication c’est-à-directe entre une artère et une veine du bras, afin de faciliter le branchement du patient au rein artificiel.

Il existe plusieurs modalités d’hémodialyse : en centre d’hémodialyse avec une présence médicale continue, en unité de dialyse médicalisée avec une présence médicale intermittente, en unité d’autodialyse où la personne peut bénéficier d’une aide infirmière, ou à domicile pour les patients autonomes.

3-Epidémiologie :

L’insuffisance rénale chronique constitue un problème majeur de santé publique au Maroc.

Son incidence est en progression constante ainsi la prévalence de la maladie rénale chronique au Maroc serait de 2,9 % de la population adulte, dont 7,2 % au stade d’insuffisance rénale terminale [62].

Depuis le début du traitement de suppléance rénale, le nombre de patients traités pour insuffisance rénale ne cesse d’augmenter [63].

En 2010, il y avait environ 2,62 millions de patients à travers le monde qui bénéficiaient régulièrement d’un traitement de suppléance rénale sous forme d’hémodialyse [64].

(42)

41

Les estimations de santé prévoient qu’à l’an 2030, plus de 70 % des patients en insuffisance rénale terminale seront ressortissant des pays en voie de

développement [65].

Les principaux facteurs qui contribuent à cette augmentation de proportion sont le vieillissement de la population générale, la prévalence élevée et croissante des comorbidités responsables de la maladie rénale chronique s’inscrivant dans un contexte de transition épidémiologique pour ces pays en voie de développement, l’augmentation de l’accès aux traitements de suppléance dans ces pays qui, précédemment, ne pouvaient l’offrir, et l’augmentation de l’espérance de vie des patients traités [63].

(43)

42

(44)

43

A- Objectifs du travail :

L’objectif de ce travail est d’étudier les scores d’anxiété et de dépression chez les patients hémodialysés chroniques en période de pandémie COVID 19 et les comparer à ceux de la population générale afin de souligner l’impact qu’a eu la pandémie sur cette population vulnérable.

(45)

44

B- Méthodologie :

Type d’étude :

Il s’agit d’une étude cas-témoins descriptive et analytique.

Durée :

Cette étude a été menée entre le mois d’Avril et Mai 2020.

Echantillon :

184 patients répartis sur 2 groupes :

Groupe 1 : Patients sous hémodialyse chronique

Groupe 2 : Population générale

Lieu de recrutement :

Groupe 1 : centre d’hémodialyse (Salé et Tanger)

Groupe 2 : Questionnaire en ligne Critères d’inclusion :

Groupe 1 : - Un âge de plus de 18 ans

- Consentement éclairé

(46)

45

- Absence de maladies organiques ou psychiatriques affectant le jugement

Groupe 2 : - Un âge de plus de 18 ans

- Absence de maladies organiques ou psychiatriques affectant le jugement Critères d’exclusion :

Groupe 1 : - Un âge de moins de 18 ans

Groupe 2 : - Maladies chroniques et notamment une insuffisance rénale sous hémodialyse chronique.

Instruments d’évaluation :

- Score de BECK abrégé pour la dépression

- Score de GAD pour l’anxiété

Outil statistique:

(47)

46

C- Résultats :

1-Données sociodémographiques et cliniques :

Variables

N(%)

Groupe 1 Groupe 2

Age

55(+ /- 13) 31 ans (+/- 15)

Sexe

Masculin Féminin 41 (48,8%) 43 (51,2%) 35 (35%) 65 (65%)

Niveau scolaire

Primaire

Secondaire Supérieur 29 (34,5%) 41 (48,8%) 14 (16,7%) 4 (4%) 35 (35%) 61 (61%)

Statut

matrimonial

Célibataire Marié/e Divorçé/e Veuf/ve 11 (13,1%) 64 (76,19%) 4 (4,76%) 5 (5,95%) 49 (49%) 46 (46%) 3 (3%) 2 (2%)

Profession

Avec Sans 62 (73,8 %) 22 (26,2%) 55 (55%) 45 (45%)

Antécédents

psychiatriques

Oui Non 6 (7,1%) 78 (92,9%) 12 (12%) 88 (88%)

(48)

47

2-Evaluation de l’anxiété et de la dépression :

Variables

N(%)

Groupe 1 Groupe 2

Anxiété

Pas de symptomatologie anxieuse Symptomatologie anxieuse significative 26 (31%) 58 (69%) 55 (55%) 45 (45%)

Dépression

Pas de symptômes

dépressifs Présence de symptômes dépressifs 48(57,1%) 36(42,9%) 70 (70%) 30 (30%)

(49)

48

3-Facteurs de risque pour l’anxiété :

Variables

N(%)

Anxiété

p

Pas de symptomatologie anxiété Symptomatologie anxieuse

Age

40(+/-15) 38 33 0,2

Sexe

Masculin Féminin 77(41,8%) 107(58,2%) 37(20,1%) 46(25%) 40(21,7%) 61(33,15%) 0,496

scolarité

Primaire Secondaire supérieur 33(18%) 73(39,7%) 78(42,3%) 14(7,6%) 30(16,3%) 38(20,65%) 19(10,32%) 43(23,36%) 39(21,19%) 0,570

statut

Célibataire Marié/e Divroçé/e Veuf /ve 60(32,6%) 112(60,9%) 7(3,8%) 15(2,7%) 33(17,9%) 46(25%) 3(1,63%) 1(0,54%) 27(14,67%) 66(35,86%) 4(2,17%) 4(2,17%) 0,222

profession

Avec sans 77(41,8%) 107(58,2%) 44(23,9%) 39(21,19%) 63(34,23%) 38(20,65%) 0,200

Antécédents

psychiatriques

Oui Non 18(9,8%) 166(90,2%) 79(42,93%) 4(2,17%) 87(47,28%) 14(7,60%)

Hémodialyse

Oui Non 84(45,7%) 100(54,3%) 55(29,89%) 28(15,21%) 45(24,45%) 56(30,43%) 0,003 0,040

(50)

49

4-Facteurs de risque pour la dépression :

Variables

N(%)

Dépression

p

Pas de symptomatologie dépressive Symptomatologie dépressive

Age

40(+/-15) 43 37 0,3

Sexe

Masculin Féminin 77(41,8%) 107(58,2%) 52(28,26%) 66(35,86%) 25(13,58%) 41(22,28%) 0,414

Scolarité

Primaire Secondaire supérieur 33(18%) 73(39,7%) 78(42,3%) 21(11,41%) 42(22,82%) 55(29,89%) 12(6,52%) 32(17,39%) 22(11,95%) 0,150

Statut

Célibataire Marié/e Divorçé/e Veuf /ve 60(32,6%) 112(60,9%) 7(3,8%) 15(2,7%) 38(20,65%) 76(41,30%) 3(1,63%) 1(0,54%) 22(11,95%) 36(19,56%) 4(2,17%) 4(2,17%) 0,098

Profession

Avec sans 77(41,8%) 107(58,2%) 69(37,5%) 49(26,63%) 38(20,65%) 28(15,21%) 0,906

Antécédents

Psychiatriques

Oui Non 18(9,8%) 166(90,2%) 111(60,32%) 7(3,8%) 55(29,89%) 11(5,97%)

Hémodialyse

Oui Non 84(45,7%) 100(54,3%) 70(38,04%) 48(26,08%) 30(16,30%) 36(19,56%) 0,070 0,019

(51)

50

D- Discussion :

La pandémie COVID-19 étant très récente, il existe donc très peu de documentation sur l’impact psychologique de ce fléau.

Une étude menée en chine a évalué la prévalence des problèmes

psychologiques associés au confinement de l'épidémie COVID 19 grâce à un sondage en ligne [66].

Les résultats de cette étude suggèrent un taux plus élevé d'anxiété, de

dépression, de consommation d'alcool et une altération du bien-être mental dans la population chinoise lors de la pandémie du faite de leur confinement à

domicile comme mesure de sécurité contre l’infection et sa propagation.

La comparaison des résultats de cette étude avec l'étude épidémiologique transversale de Huang et al, suggère que le bien-être mental des chinois s’est détérioré en période de la pandémie COVID 19 [67].

Ce taux plus élevé de problèmes de santé mentale peut être dû à l'ambiguïté et au manque d'informations disponibles sur la COVID 19.

Habituellement, aux premiers stades d’une pandémie, les gens sont peu

informés sur la nature, le traitement et sur le taux de mortalité ce qui alimente la peur de la maladie.

Xiang et al ont estimé que la quarantaine peut induire le sentiment de solitude, d'ennui, de colère, d’anxiété et de dépression [68].

(52)

51

Une étude a également montré des différences significatives dans les niveaux de dépression et la consommation d'alcool entre les participants de la province du Hubei, l'épicentre de COVID-19 et d'autres provinces en Chine [69].

Dans notre étude, le taux d’anxiété et de dépression dans le groupe population générale avaient avoisinés respectivement les 45 et 55%.

Par ailleurs, les études ont également suggéré que les femmes seraient doublement exposées au stress et à l'anxiété que les hommes [70].

En effet, dans notre étude les taux d’anxiété et de dépression étaient plus élevés chez les femmes avec respectivement 33 et 22% contre 21 et 13% pour les hommes.

Néanmoins dans une autre étude, cette différence de genre n’est pas

significative face la COVID 19 et suggère des niveaux d’anxiété égaux pour les hommes et les femmes concernant l’émergence de ce nouveau virus et ses conséquences futures [70].

Dans notre étude, le taux d’anxiété et de dépression était significativement plus élevé chez les sujets ayant des antécédents psychiatriques antérieur ce qui correspond aux données de la littérature [71].

Les données actuelles suggèrent que la COVID 19 est particulièrement meurtrier au sein de la population âgée et immunodéprimée [72].

(53)

52

Les patients suivis pour une insuffisance rénale sous hémodialyse chronique sont donc une population à risque de complications si elle contracte le virus. Les données de la littérature antérieure à la pandémie COVID 19 avaient révélé que la prévalence de l’anxiété et de la dépression chez les patients hémodialysés étaient significativement plus élevés que dans la population générale.

Une étude menée chez 395 patients grecs (222 hommes et 173 femmes) sous hémodialyse a montré que 47,8% ont connu des niveaux élevés d'anxiété et 38,2% des niveaux élevés de dépression [73].

Dans notre étude, les taux d’anxiété et de dépression étaient significativement plus élevés que les taux relevés avant la pandémie, avec un taux d’anxiété qui avoisine les 68% et un taux de dépression d’à peu près 44%.

Nous avons également trouvés que les taux relevés dans le groupe des patients hémodialysés chroniques étaient plus élevés que ceux relevés dans le groupe de la population générale ce qui suggère que le recours à l’hémodialyse est un facteur de risque de développer des symptômes anxieux et dépressifs pendant cette période de pandémie.

Ces taux particulièrement alarmants imposent une prise en charge adaptée et urgente.

(54)

53

La prise en charge comprend principalement des mesures pharmacologiques et non pharmacologiques.

Pour la prise en charge pharmacologique, les recommandations de l’European Renal Best Practice (ERBP) suggère un traitement par inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine pour 8 à 12 semaines chez les patients hémodialysés souffrant de dépression modérée à majeure. L'effet du traitement doit être réévalué après 12 semaines pour éviter un prolongement inutile des

médicaments jugés inefficaces dans ces cas.

Les antidépresseurs tricycliques doivent être utilisés avec prudence en raison du risque de syndrome du QT long et de torsade de pointes, en particulier lorsqu'ils sont combinés avec des anti-histamines, des antiarythmiques et des macrolides [74].

Pendant la pandémie de COVID 19, la prise en charge en face-à-face peut s’avérer difficile en raison des mesures strictes du confinement.

La psychothérapie à distance peut donc être proposée comme solution alternative pour ces patients pendant la pandémie de COVID 19 en mettant l'accent sur :

1) L'éducation sur l’impact de la pandémie COVID 19

2) Le développement de compétences psychosociales pour optimiser l'adaptation émotionnelle et comportementale pendant le confinement

(55)

54

3) L’expression affective et résolution de problèmes pour gérer les émotions et les problèmes courants rencontrés pendant le confinement

4) La reformulation cognitive pour illustrer les relations entre les pensées, les sentiments et comportements

5) La restructuration cognitive ou modification de pensées irrationnelles sur le COVID

6) Les techniques de relaxation à domicile et apprentissage à la gestion du stress (coping)

7) La thérapie de deuil en cas de perte potentielle de membres de la famille ou d'amis décédés suite à l’infection par la COVID 19

8) La session de groupes de soutien par les pairs en ligne

9) La promotion des mesures de sécurités en vue d’améliorer les stratégies de prévention pour réduire le risque de contracter la COVID 19 [75].

La prise en charge de ces patients pendant la pandémie de COVID 19 se doit d’être multidisciplinaire et doit inclure plusieurs acteurs dans le système de soin y compris les néphrologues, les biologistes, les psychiatres, les psychologues afin d’aider au mieux ces patients à faire face aux enjeux psychologiques relevés pendant cette pandémie.

(56)

55

(57)

56

L’émergence de la pandémie COVID 19 est actuellement considérée comme un problème de santé publique à l’échelle mondiale du faite de son taux

d’infection et de mortalité relativement élevé.

Bien qu'il existe peu d'études observationnelles à grande échelle disponible à ce jour, il est clair que la pandémie de COVID-19 et les mesures de confinement sanitaire ont entrainés des conséquences psychologiques comme l’augmentation du stress, de l’anxiété et de la dépression, chez la population générale, parmi les travailleurs de la santé et les populations vulnérables et notamment les patients hémodialysés chroniques.

Cette étude a révélé une augmentation des troubles psychiatriques chez cette population à risque par rapport à la population générale ce qui impose une prise en charge multidisciplinaire de ses patients vulnérables, associant une

psychothérapie et traitement médicamenteux en cas de besoin afin de préserver au mieux la santé mentale des patients en cette période difficile de pandémie COVID 19.

(58)

57

(59)

58

Introduction :

L'un des défis mondiaux émergents dans la gestion des maladies infectieuses concerne le nouveau coronavirus 2019 (COVID-19).

L'émergence de ce virus et sa nature pandémique ont exacerbé les craintes dans le monde entier notamment du à son taux d'infection extrêmement élevé et une mortalité relativement élevée surtout au sein de la population immunodéprimée et notamment celle des patients suivis pour une insuffisance rénale sous

hémodialyse chronique.

L’objectif :

L’objectif de ce travail est d’étudier les scores d’anxiété et de dépression chez les patients hémodialysés chroniques en période de pandémie COVID 19 et les comparer à ceux de la population générale afin de souligner l’impact qu’a eu la pandémie sur cette population vulnérable.

Matériels et méthodes :

Il s’agit d’une étude cas-témoins descriptive et analytique portant sur un groupe de 184 patients répartis en 2 groupes : groupe des patients hémodialysés et celui de la population générale pendant la période de pandémie COVID 19 entre le mois d’Avril et Mai 2020.

(60)

59

Un hétéro-questionnaire recueillant les données sociodémographiques a été utilisé. Les symptômes anxieux ont été évalués par l’échelle de GAD anxiété. L’évaluation des symptômes dépressifs a été faite par l’échelle de Beck abrégée.

Résultats :

Dans notre étude, les taux d’anxiété et de dépression dans le groupe population générale avaient avoisinés respectivement les 45 et 55%.

Ces taux étaient plus élevés chez les femmes avec un taux d’anxiété de 33% contre 22% chez les hommes et un taux de dépression de 21% contre 13% pour les hommes et ils étaient également significativement plus élevés chez les sujets ayant des antécédents psychiatriques antérieurs.

Dans le groupe des patients hémodialysés chroniques les taux d’anxiété et de dépression étaient élevés par rapport à ceux relevés avant la pandémie, avec un taux d’anxiété de 68% et un taux de dépression de 44%.

Conclusion :

Cette étude a révélé une augmentation des troubles psychiatriques chez cette population à risque par rapport à la population générale ce qui impose une prise en charge multidisciplinaire particulière et adaptée de ses patients vulnérables, associant une psychothérapie et traitement médicamenteux en cas de besoin afin de préserver au mieux la santé mentale des patients en cette période difficile de pandémie COVID 19.

(61)

60

(62)

61

(63)

62

Introduction:

The emergence of the COVID 19 and its pandemic nature have exacerbated fears around the world, particularly due to its extremely high infection rate and relatively high mortality, especially among the immunocompromised population and in particular patients suffering from renal failure under chronic

hemodialysis.

The objective:

The objective of this work is to study the scores of anxiety and depression in chronic hemodialysis patients during the COVID 19 pandemic and compare them to those of the general population in order to underline the impact that the pandemic had on this vulnerable population.

Materials and methods :

This is a descriptive and analytical case-control study involving a group of 184 patients divided into 2 groups: group of hemodialysis patients and the

general population during the COVID 19 pandemic period between the month of April and May 2020.

Anxiety symptoms were assessed by the GAD Anxiety Scale. The assessment of depressive symptoms was done by the Beck Scale.

Results:

In our study, the rates of anxiety and depression in the general population group were around 45% and 55%, respectively.

(64)

63

These rates were higher in women with an anxiety rate of 33% vs. 22% in men and a depression rate of 21% vs. 13% for men and they were also significantly higher in subjects with a history of psychiatric patients.

In the chronic hemodialysis patient group the rates of anxiety and depression were elevated compared to those seen before the pandemic, with an anxiety rate of around 68% and a depression rate of around 44%.

Conclusion:

This study revealed an increase in psychiatric disorders in this at risk population compared to the general population, which requires multidisciplinary

management for vulnerable patients, combining psychotherapy and drug

treatment if necessary in order to preserve mental health of these patients during this difficult period of the COVID 19 pandemic.

(65)

64

(66)

65

Annexe 1 :

Fiche d’exploitation :

Age :

Sexe :

Niveau scolaire : primaire secondaire supérieur

Statut matrimonial : marié divorcé célibataire veuf/ve

Profession : Avec Sans

(67)

66

Annexe 2 : Questionnaire de Beck abrégé pour la dépression

(68)

67 - 0 à 4 : pas de dépression

- 4 à 7 : dépression légère - 8 à 15 : dépression modérée - 16 et plus : dépression sévère

(69)

68

Annexe 3 : Questionnaire GAD pour l’anxiété

Interprétation du score :

- Inférieur à 15 : pas d’anxiété ou anxiété minimale - Supérieur à 15 : anxiété significative

(70)

69

(71)

70

1-Wang, L.; Chen, C. The Psychological Impact of Hemodialysis on Patients with Chronic Renal Failure; Polenakovic, M., Ed.; InTech: Vienna, Austria, 2019,978-953-51-0630-2.

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