• Aucun résultat trouvé

di» Service de la Recherche Biologique

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "di» Service de la Recherche Biologique"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

(s_

di»

Service de la Recherche Biologique

Recommandation visant la protection de certains sites afin de prévoir l'observation intensive de l'orignal dans quelques parcs et réserves de la province

par

Pascal. Grenier et

Georges Gauvin

Ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pèche Québec, Canada

Octobre 1975

(2)

intitulé "Projet d'aménagement d'aires d'observation de l'orignal dans le Parc des Laurentides". Ce projet avait pour but d'expé- rimenter un moyen d'attirer l'orignal afin de satisfaire la demande toujours croissante pour l'utilisation non-consommatrice de cette espèce de faune.

A la lumière des résultats obtenus dans le Parc des Laurentides et des connaissances acquises lors du déroulement de ce projet, un certain nombre de conclusions peuvent à ce stade étre tirées. De ces conclusions découlent une recommandation visant la protection immédiate de certains sites dans quelques parcs et réserves afin d'y prévoir l'aménagement éventuel de milieux favorables à l'observation de l'orignal.

Expérience du Parc des Laurentides

1. Effet de la chasse sur l'observabilité des orignaux

Dans le cadre de cette expérience dans le Parc des Laurentides, nous avons visité un grand nombre de plans d'eau (environ 10) où

l'orignal était par le passé reconnu comme abondant pendant la période estivale. De ces visites et des observations effectuées au lac à Pilot, endroit également réputé il y a quelques années pour l'ob- servation de l'orignal en été, il est apparu que la fréquentation de ces lieux avait diminué considérablement, voir presque complètement dans certains cas. En 1974, aucun de ces endroits ne possédait une

(3)

3.

population d'orignaux fréquentant les plans d'eau pouvant être qualifiée d'abondante.

Parallèlement à ces observations, deux autres faits sont digne de mention dans ce contexte. Le premier est la réduction importante des observations d'orignaux le long de la route dans le Parc des Laurentides. En effet, aux dires de nombreuses per- sonnes, il y a une dizaine d'années, beaucoup plus d'orignaux pouvaient être observés en circulant en voiture sur le boulevard Talbot.

Le second fait qui mérite d'être mentionné a trait aux expé- riences de marquage de Y. Roussel dans le secteur de Kiskissink.

Ce dernier a observé une forte réduction de la fréquentation diurne des plans d'eau par l'orignal à mesure qu'il poursuivait les animaux pour les marquer.

A la lumière de ces faits, la question du facteur causal vient immédiatement à l'esprit. Cette question n'est pas facile à répondre et il semble que ce n'est que par l'élimination des facteurs possibles que l'on puisse obtenir certaines réponses plausibles.

On peut d'abord penser à une réduction de la population d'orignaux du Parc. Or cette hypothèse ne se vérifie pas puisque nos inventaires aériens, les résultats de la chasse, de même que le nombre d'orignaux tués sur la route sont relativement stables ou à la hausse.

L'on pourrait également envisager des changements d'habitat qui auraient fait déplacer les orignaux. Cette hypothèse ne peut pas être retenue vu le grand nombre d'endroits en cause.

(4)

Il reste donc l'effet de la chasse. Ce facteur n'ayant pas eu pour effet de réduire le nombre d'animaux dans l'ensemble du territoire mais ayant agit sur la structure de la population, la répartition et sur le comportement de celle-ci. ,I1 a été mesuré que la chasse dans le Parc des Laurentides a rajeuni la population d'orignaux d'où l'effet sur la structure. Il est logique de croire que les secteurs où l'orignal était le plus abondant et le plus vi- sible (plan d'eau) a fait l'objet d'une chasse plus intensive d'où une réduction locale de la population à proximité de ces sites, donc effet sur la répartition. Le troisième effet de la chasse sur l'orignal a trait au comportement de celui-ci. On peut penser à plusieurs effets de la chasse sur le comportement, nous n'en men- tionnerons qu'un seul et à titre d'hypothèse seulement. Il a déjà été mentionné que la chasse a tendance à rajeunir la population, or certaines observations nous laissent soupçonner que les jeunes ori- gnaux sont à la fois plus craintifs etont moins tendance à fréquenter les plans d'eau que les orignaux plus âgés.

Donc de tout ce qui précède, il ressort que la chasse peut vrai- ment avoir un effet important sur l'observabilité des orignaux.

2. Possibilité d'attirer les orignaux par l'utilisation du sel A partir de l'expérience effectuée au lac à l'Ilot et au lac Nordet dans le Parc des Laurentides depuis trois ans, il ressort que le sel ne peut pas âtre considéré comme un outil très efficace pour attirer les orignaux.

(5)

4

5.

Les résultats obtenus jusqu'à date montrent que l'orignal utilise occasionnellement les blocs de sel après qu'ils les ont découverts.

De façon générale, nous n'avons pas remarqué de différence sensible dans la fréquentation des deux sites à l'étude, l'un "traité" (blocs de sel distribués à son périmètre) l'autre "témoin" (n'ayant reçu aucun traitement particulier). Mentionnons ici que les deux milieux à l'étude possèdent un bon potentiel pour l'utilisation estivale par l'orignal.

Donc il ressort de cette expérience que l'on ne peut envisager créer rapidement un milieu à fréquentation élevée par l'orignal en utilisant des blocs de sel.

Concliision et Recommandation

A partir des résultats préliminaires de l'étude effectuée dans le Parc des Laurentides, des observations faites par d'autres person- nes et de visites de sites où l'orignal était reconnu par >1e passé ›' comme très abondant, il ressort deux conclusions:

1- Une chasse d'intensité moyenne réduit considérablement l'ob- servabilité estivale des orignaux.

2- Le sel n'est pas un moyen efficace pour créer un pôle d'at- traction rapide de l'orignal.

A partir de ces deux conclusions, nous croyons important de formuler une recommandation. Celle-ci vise la protection immédiate d'un certain nombre de sites dans quelques parcs et réserves. Il

faudrait prévoir alors dans quels parcs ou réserves le Ministère, désire créer des lieux d'observation de l'orignal. A l'intérieur de ceux-ci

(6)

certains sites â forte fréquentation estivale par l'orignal devraient recevoir une protection immédiate et permanente. La localisation pré- cise de ces sites devrait faire l'objet d'une analyse sérieuse en considérant le plan d'ensemble du développement du territoire et les autres possibilités récréatives qui peuvent éventuellement étre com- prises dans l'aménagement d'une aire d'observation de l'orignal.

Références

Documents relatifs

Vous êtes en vacances, vous écrivez une carte postale à un ami français :.. Vous

Vous êtes en vacances, vous écrivez une carte postale à un ami français :.. Vous

Il en est de même pour l’humidité actuelle et la teneur en matière organique totale, pour lesquelles les résultats se recoupent presque pour les gîtes larvaires

Dans le cadre de la mise en œuvre de l'engagement n°2 "Garantir au quotidien les droits fondamentaux des enfants", de la stratégie interministérielle de prévention

La Convention de Vienne fournit un corps de règles pour l’interprétation des traités – définis comme des accords interna- tionaux conclus par écrit entre États et régis par

Associé à cette croissance de la population, le plan de gestion de l’orignal de la zone 1 prévoit un ajustement des modalités de chasse afin d’orienter l’atteinte des objectifs de

Dans le cas où le marché sous-réagit (baisse des rentabilités à long terme après la date d’événement), la validation de l’hypothèse H1 peut

Quelques mois plus tard, on a offert à Mabel un stu- dio dans une résidence pour personnes handicapées, un endroit bien à elle avec une petite cuisine et sa propre salle de