• Aucun résultat trouvé

Aux Ateliers des Arques et dans les bibliothèques de la communauté de communes Cazals-Salviac

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Aux Ateliers des Arques et dans les bibliothèques de la communauté de communes Cazals-Salviac"

Copied!
22
0
0

Texte intégral

(1)
(2)

Points de vue

Exposition d'automne des Ateliers des Arques Collection Artothèque du Lot

Du 19/10 au 19/12/2020

Aux Ateliers des Arques et dans les bibliothèques de la communauté de communes Cazals-Salviac

Avec les œuvres de Dove Allouche, Abdelkader Benchamma, Sylvie Bonnot, Salah Bouanani, Jérôme Brézillon, Viriya Chotpanyavisut, David Coste, Pierre Fauret, Gaëlle Hippolyte, Julien Lombardi, Caroline Le Méhauté, Vincent Mauger, Thomas Merret, Marion Normand, Bernard Plossu, Jean Rédoulès, Sophie Riestelhueber, Dominique Ruiz, Alain Séchas, Laurent Sfar, Michèle Sylvander, Florian Tiedje, Claire Trotignon, Lenni Van Dinther, Erwann Venn, Mélanie Vincent, Zao Wou-Ki

Les œuvres choisies dans la collection de l'Artothèque du Lot évoquent des paysages, réels ou imaginaires. En y regardant de plus près, on découvre que derrière les images se cachent des histoires, personnelles, familiales ou collectives. Ce sont les points de vue qu'ont les artistes sur ces paysages qui nous questionne : Dans quel contexte les ont-ils traversés ? Pourquoi nous les présentent-ils de cette manière ? Plus tard, ce sont les points de vue des publics qui s'ajoutent à ceux des artistes : à quoi ces paysages vous ramènent-ils ? Quelles impressions, sensations, expériences, souvenirs vous procurent-ils ? Cette automne, venez aux Ateliers des Arques et dans les bibliothèques de la communauté de communes Cazals-Salviac pour voyager à travers les œuvres d'artistes qui perturbent nos points de vue sur le monde.

Ouverture aux Ateliers des Arques Pendant les vacances de la Toussaint :

Du Lundi au Vendredi de 10h à 12h et de 14h à 17h Puis sur rendez-vous jusqu'au 19 Décembre

Ouverture dans les bibliothèques de la communauté de commune Cazals-Salviac Aux jours et heures d'ouverture habituels

Accueil de groupes

• Visites commentées sur réservation / gratuit / 15 personnes maximum.

• Ateliers d'arts plastiques / 30 euros par groupe / 15 participants maximum.

Informations et réservations :

Clémence Laporte, chargée des publics et de l'action culturelle 05 65 22 81 70

clemence.ateliersdesarques@gmail.com

(3)

Aux Ateliers des Arques

Verrière

Michèle Sylvander, Sans titre, 2017

C’est à partir d’une photographie découverte dans les archives de son père, ancien militaire, qu’est née cette sérigraphie. Les lettres « ART » se détachant sur la carlingue, sont un probable acronyme militaire sans lien avec toute idée de création, mais elles revêtent dans cette réappropriation d’image une toute autre dimension. Ce saut dans le vide, qui peut aussi évoquer celui d’Yves Klein, est un entraînement de parachutiste. Il devient, pour Michèle Sylvander, la métaphore du travail de l’artiste. Ce hasard poétique, qui touche à l’intimité de l’histoire de Michèle Sylvander, artiste et fille de militaire, nous interpelle aussi sur le sens que l’on peut donner aux images selon leur contextualisation.

(4)

Zao Wou-ki, Lune bleue, 1921 - 2007

Au dessus d’un paysage montagneux parsemé d’arbres se lève une lune bleue. La simplicité du trait, l’apparente rapidité d’exécution avec ce que l’on connaît de l’œuvre de Zao Wou-Ki rappelle une des inspirations qui a permis à l’artiste de passer à l’abstraction : Paul Klee. Que ce soit au niveau du thème ou de la facture, Lune bleue opère comme un hommage, tout en gardant la poésie et le lyrisme de l’artiste chinois.″ Adagp, Paris, 2018

Dominique Ruiz, N°1166, 2016

(5)

L’œuvre de Dom et Jean -Paul Ruiz ne se révèle pas d’emblée. En allant vite, on distingue un vaste aplat noir parsemé de touches de couleurs, une coulure blanche. On devine une série de gestes et on comprend que des strates de matières se superposent. Vue de près et vue de loin changent radicalement la compréhension de l’image. Ce qui pourrait apparaître au départ comme un traitement purement abstrait, une ambiance quasi stellaire, laisse apparaître un paysage végétal.

Un « vrai faux » paysage nocturne, car si l’ambiance de ce qui parait être un sous-bois est crépusculaire, l’écume de la cascade étincelle comme en plein jour. La nature se livre plein cadre, le paysage est sans ciel, tel un prélèvement de paysage beaucoup plus vaste qui immanquablement nous dépasse. Paysage à la fois atemporel et sans attache, on le regarde sans vraiment le saisir, comme ébloui par un soleil absent. La pratique de Dom et Jean-Paul Ruiz se fonde sur une patiente et fusionnelle mise en relation au paysage, dans leur travail comme dans leur vie quotidienne, tout autour de leur maison. D’abord photographié, le paysage est ensuite retranscrit par le dessin à la mine de plomb, puis gravé. L’épaisseur sombre de la linogravure est adoucit par des rehauts colorés.

Rez-de-chaussée du Presbytère / salle du milieu

Dove Allouche, Fungi 1, 2 et 3, 2017

Avec la série « Fungi », Dove Allouche recentre son travail sur le vivant et utilise ainsi des espèces de spores dangereuses pour l’homme. Il recueille des échantillons auprès de différents musées et les met en culture afin d’observer leur croissance, en cercles qui s’élargissent. A un moment donné de leur développement, il les photographie, puis les reproduit selon différents procédés d’impression.

(6)

Jean Rédoulès, Le désert de Laïpidi, 2006

Cette série comprend une quarantaine d'éléments, réalisés sur une période de deux mois suivant l'annonce de la disparition imminente de son épouse, compagne d'une vie. Comment représenter la souffrance, la violence de la séparation, la mort à venir ? Rédoulès attaque le papier : Scarifications, déchirures, superpositions, rehaussées des couleurs du désert qui s'invente à ses yeux.

Van Dinther Lenni, Paysage, 2005

Une forme, aux teintes marron voire orangées, occupe l’essentiel de la surface de cette photographie. Sa partie supérieure est plongée dans l’obscurité, alors qu’une forte lumière est projetée sur cette forme au premier plan. Une tache d’ombre en obscurcit la partie gauche. A bien y regarder, il est possible de distinguer comme un pelage ras : probablement celui d’un cheval, d’où

(7)

le nom de l’œuvre. Lenni van Dinther développe une réflexion sur l’image photographique. S’agit-il d’une œuvre figurative ? Ou bien le traitement en gros plan, avec cet éclairage particulier, confère- t-il à cette photographie un statut abstrait ? La photographie ne montre plus, mais devient le matériau d’une histoire contée autrement, délicatement, silencieusement.

Salah Bouanani, La rivière, 2019

Au premier regard, la photographie de Salah Bouanani s’apparente esthétiquement à un tableau peint, en offrant une densité de lumière et une présence de la matière singulières. Comme un petit morceau prélevé sur un paysage en mouvement, le moment capturé dans un cadrage serré porte en lui autre chose que sa simple représentation, l’image en devient presque abstraite. Pleine de paradoxes, elle propose un rapport au temps impressionniste, en figeant l’infini de l’eau qui coule, et une facture romantique, tendue de couleurs, d’obscurité et de fracas. L’œuvre laisse ainsi deviner un « tout », extérieur à l’image, mais préserve une forme de mystère, sans trop en dire sur les lieux ou les identités. Elle ouvre un nouvel espace, un entre-deux impalpable, où nous pouvons nous projeter jusqu’à nous imaginer des sensations, des sons, un récit. Pour réaliser cette image, Salah Bouanani est allé plusieurs fois par jour, pendant plusieurs jours, au même endroit de la rivière Lot jusqu'à réaliser cette image ; "juste une photo", comme dit l'artiste qui attribue avec humilité la plus grande place de créateur à la nature.

(8)

Sophie Riestelheuber, Track #A, 2012

Dans cette série intitulée « Track », l’artiste offre une approche inédite de son travail en détournant des photographies de paysages, en noir et blanc, prises en 1984 durant la Mission photographique de la Datar. Les nouvelles œuvres de Sophie Ristelhueber sont des photographies peintes, dont les manipulations diverses auxquelles elles sont soumises mettent en relief, tout en les confondant, la matière, la texture et le geste. La ligne de chemin de fer, vue ici comme un passage entre divers espaces et perspectives, est la métaphore d’une réalité que nous voulons modeler et contrôler.

(9)

Rez-de-chaussée du Presbytère / salle du fond

Laurent Sfar, Les Arpenteurs #1, 2012

Le monde de Laurent Sfar, Paul Ardenne le qualifie de "matrice à expériences poétiques". Laurent Sfar redessine un périmètre possible du Domaine national de Versailles, territoire bien ancré dans le réel et cependant invisible. Figure du géomètre-arpenteur, il révèle de nouvelles frontières et lignes imaginaires. Les arpenteurs sont issus d'une production dans les jardins du Château de Versailles où l'artiste arpente à l'aide d'une embarcation trouée les systèmes d'irrigation du domaine. Il va jusqu'à créer de manière ubuesque de nouvelles limites et crée un monde imaginaire mêlant le réel et son imaginaire. Son œuvre interroge alors avec humour et ironie la mémoire des sites patrimoniaux et la symbolique d'une ville monument historique.

(10)

Atelier 1

Caroline Le Méhauté, The reverse, 2017

Une masse grise s’étend à l’infini sur un fond noir, l’œil rencontre des difficultés pour identifier ce qu’elle a voulu représenter, les plissements d’un tissu, une vue au microscope, une étendue de glace ou de tout autre chose. En réalité, l’œuvre « The reverse » est réalisée à partir d’un cliché du robot « Curiosity » qui montre la surface de la planète Mars entièrement reconstruit à partir de roche volcanique.

Viriya Chotpanyavisut, Satellite, 2011

-

(11)

Satellite est une série de photographies sur des environnements éphémères. Tous ont en commun la pénombre, afin que la lumière vienne révéler le contour des objets, accroître la part des matériaux vide et chatoyante comme les étoiles dans le ciel. Cette série est une oeuvre de construction très lente, qui permet de saisir l'invisible dans le visible. Pas l'invisibilité mystique d'au-delà, mais plutôt les pensées dans la forme ou l'immatériel en question. Pour Viriya Chotpanyavisut, ces photographies cristallisent le seuil entre monde intérieur et extérieur. Elles sont le fruit du travail de croquis et de dessins réalisés à partir d'images rêvées et de fantasmes.

Par un jeu de contraste entre jour et nuit, entre les objets et leur situation, Viriya Chotpanyavisut propose un aspect brumeux et une ambiance sensorielle, des sons suggérés, des récits possibles.

Sophie Riestelhueber. À cause de l'élevage de poussière, 2008

Depuis plus de vingt ans, Sophie Ristelhueber poursuit une réflexion sur le territoire et son histoire, au travers d'une approche singulière des ruines et des traces laissées par l'homme dans des lieux dévastés par la guerre. Loin du photoreportage classique, elle s'attache à la mise à nu des faits et à l'empreinte de l'histoire, dans les corps et dans les paysages, en rendant visibles plaies et cicatrices, véritables mémoires des traumatismes.

(12)

Erwann Venn, Les vacances à la mer, 1946, 2017

Suite au décès d’une tante, Erwan Venn récupère une boite de négatifs qu’il met de côté. Quelques années plus tard, il découvre un document daté de 1940 où il apprend que son grand-père a collaboré avec l’Allemagne nazie en vendant du vin aux soldats allemands installés en Bretagne.

Abasourdi par cette découverte, Erwan Venn pense aux négatifs photographiques : n’y a-t-il pas dans ces images le témoignage de cette époque ? Il les étudie alors minutieusement, identifie les lieux et les personnes. Peu à peu il en retrace l’histoire. Grâce à la retouche numérique, il supprime les corps et les visages des images qu’il récupère. Seuls restent apparents les vêtements qui semblent flotter comme d’indestructibles icônes d’un temps révolu. En les laissant vides de toute humanité, il met à jour avec subtilité le chemin du développement de l’idéologie fasciste dans sa famille et sonde comment elle peut apparaître dans les images parfois anodines du quotidien de ses aïeux. Ses interventions ne sont pas une censure du passé, elles interpellent plus qu’elles ne cachent. Elles soulignent peut-être aussi la difficulté d’hériter d’une histoire familiale dans laquelle on ne se reconnaît pas. https://www.arte.tv/fr/videos/074719-022-A/erwan-venn/

(13)

Atelier 2

Thomas Merret, 41 ̊ 53'29'' N 3 ̊ 12'06'' E, 2015

"Depuis quelques années au gré des voyages et des opportunités, ce jeune artiste passé par l’École des beaux-arts de Chalon sur Saône et de Clermont Ferrand répertorie les frontières imaginaires des mers et des océans. À l'aide du fichier de l'Organisation hydrographique internationale de Monaco et d'une carte établie en 1953, Thomas Merret suit invariablement le même protocole qui consiste à se rendre sur la côte avoisinante, à pointer sa boussole vers les coordonnées GPS opposées et à tirer une ligne invisible qui quadrille l'horizon à angle droit. C'est à cet endroit très précisément qu'il réalise un seul et même cliché. " Je ne reste jamais sur place, je ne visite pas les environs" commente Thomas Merret qui, pour l'heure, compte à son actif une petite dizaine de d'images prises en Bretagne, en Écosse ou en Espagne. Ces instantanés sont ensuite sobrement inventoriés selon leurs coordonnées géographiques : " 41 ̊ 53'29" N 3 ̊ 12'06" E", "36 ̊ 06'34" N 5 ̊ 20'42" O", " 43 ̊ 46'17" N 7 ̊ 52'09" O" etc. Ses photographies, au format immuable (88 / 109 cm) ont récemment été présentées dans l'exposition "Livret IV" organisé par Irmavep au Musée départemental d'art contemporain de Rochechouart. Il y a du romantisme dans cette posture de l'artiste que l'on se représente tel le "voyageur contemplant une mer de nuages", peinture célèbre de Caspar David Friedrich. Du romantisme mais pas seulement, car ce qui compte avant tout dans la démarche de Thomas Merret c'est l'extrême précision avec laquelle il procède. Une minutie et un sens du détail qui le rapproche davantage de la figure de l'enquêteur ou du détective." Claire Moulène in Catalogue "Les Enfants du Sabbat XIII", édition "Mes pas à faire au Creux de l'enfer".

(14)

Florian Tiedje, Songe, 2007

Florian Tiedje photographie essentiellement des paysages qu'il arpente à pied, en solitaire.

Accueilli en résidence à Saint-Cirq-Lapopie sur une année complète, il a commencé à l'automne 2006 une sorte d'inventaire des espaces naturels autour du village. La variation des saisons et des flux touristiques constitue un des axes de son travail dans le Lot. Sensible à la fragilité de l'environnement somptueux du causse et de la vallée, l'artiste inscrit toujours la trace du passage ou de la présence de l'homme dans ses images.

Marion Normand, Les bains I et II, 2016

La série "Les bains", réalisée en Suisse en 2011, représente des personnes immergées dans une eau trouble. Ces personnages sont difficilement identifiables et se perdent dans un halo de vapeur produite par la chaleur des bains. L’anonymat des baigneurs, l’impossible identification des lieux laisse ainsi une impression d’insaisissabilité du moment, de mystère, créant alors une atmosphère onirique où règnent la rêverie et le fantasme.

(15)

Bernard Plossu, White sands New Mexico 1 et 2, 1980

Les images regroupées ici ponctuent des étapes importantes du chemin de Bernard Plossu. Des déserts photographiés pendant les années 70-80, à la cité phocéenne, objet de la dernière commande du FNAC, Bernard Plossu en a arpenté des territoires, dont celui de la réserve géologique de Digne. Marcheur infatigable, piéton planétaire, il a fait sienne la devise d'un autre marcheur, Hamish Fulton : « No walk, no work », pas de marche, pas de travail. Bien qu'ayant une prédilection pour les espaces naturels, il aime à arpenter la ville en poète flâneur et observateur pertinent des espaces habités par le silence comme par l'activité des hommes.

Sylvie Bonnot, Hokkaïdo-Paris, 2010

La pratique photographique de Sylvie Bonnot est liée à une expérience personnelle singulière qui s’apparente historiquement à celle des marcheurs du land art. Elle s’immerge seule, pendant des jours, parfois des semaines dans les paysages généralement sauvages qu’elle parcourt (Irlande, Australie, Écosse) et entretient avec les éléments un rapport physique à la fois éprouvant et euphorisant. Des images qu’elle en rapporte se dégage une prégnante sensualité. « Le dessin, parfois, envahit la photographie. J'appose des lignes d'oilbars à mes mètres carrés de baryté.

L'huile fixée à cette surface sensible peut paraître sacrilège. Cela revient à cacher des fragments de l'image, à en perturber la lecture, à contraindre celui qui regarde à se concentrer sur des zones déterminées en créant une autre rythmique colorée sur les gammes de gris argentiques. Ces lignes se jouent de la surface et se moquent du regardeur : "je ne te donne pas ce que tu veux voir, mais cherche encore." »

(16)

Bibliothèque de Salviac

Rez-de-chaussée

Vincent Mauger, Sans titre 1 et 2, 2008

Des lignes colorées circulent, prolifèrent, et dessinent un relief étonnement présent, d’une présence presque palpable. Le travail de Vincent Mauger porte sur la représentation, en deux ou trois dimensions, du souvenir ou de la perception mentale d'un espace. Il souhaite ainsi établir une sorte de concurrence entre l'espace réel et la représentation personnelle et subjective que l'on peut en donner. Il traduit d'une façon exacerbée des sensations, impressions ou rêveries associées à des lieux et il cherche ainsi à interroger leur réalité. L'idée de maquette est très présente dans sa pratique mais il crée aussi des univers purement virtuels, comme dans ce dessin numérique, à l'aide de logiciels informatiques.

2eme étage

Mélanie Vincent, sans titre, 2012

(17)

L’alugraphie est une technique d’impression, au cours de laquelle on grave une matrice d’aluminium au laser, avant de procéder comme lors d’une lithographie. Pour réaliser cette œuvre, l’artiste a effectué plusieurs passages, en sérigraphie pour le noir, et en alugraphie pour les différentes couleurs. Mélanie Vincent représente un territoire monochrome riche en reliefs, que le spectateur peut parcourir des yeux jusqu’à rejoindre une zone d’où la couleur semble s’étendre progressivement. « Ces images métaphoriques de montagnes ou de cratères sont des formes affectées, alimentées par de nombreuse lectures de romans et récits de voyages, de souvenirs d’enfances, formes obsessionnelles, tourmentées par « l’appel vertigineux de la profondeur », par ce « trou originaire » à l’intérieur duquel le regard pourrait s’abîmer pour peut-être disparaître. » (Source : Clara Guislain, 2012)

Claire Trotignon, Cold Hillside 2, 2013

"Cold Hillside", expression extraite du poème "La Belle Dame sans merci" de John Keats, est un ensemble de sérigraphies réalisé par Claire Trotignon. Toute sa pratique artistique tourne autour d’un questionnement des codes qui animent notre réel. A travers des séries de dessins, collages ou photographies, elle ne cesse de mettre en crise le présent. Des fragments de gravures du XVIIIe siècle lui permettent de recomposer des paysages fictionnels, presque héroïques. A partir d’un brouillage des échelles, elle y inscrit des morceaux d’architectures modernistes, offrant à voir un paysage presque idyllique, flottant librement dans l’espace. (Source : Bernard Chauveau édition)

(18)

Abdelkader Benchamma, Le tas comme sculpture, 2016

« Au feutre gouache, à l'encre, d'une grande finesse d'exécution mais réalisé sans esquisse préalable, le dessin d'Abdelkader Benchamma est pensé comme une écriture. (...) L'artiste investit des pièces entières avec des dessins muraux, mêlés à des fragments de textes. Les deux modes d'écritures se mêlent, se complètent ou se contredisent. Personnages sans repères, accidents impossibles, objets quotidiens qui se rebellent, morceaux de phrases qui témoignent des silences d'une conversation, sont quelques exemples d'une poétique de l'absurde utilisée comme réponse possible aux limites d'une réalité unique ». Galerie du jour Agnès b. 2014.

David Coste, Xanadu 1, 2 et Dorothy, 2010

Reçu en résidences aux Maisons Daura à Saint-Cirq-Lapopie à l’automne 2009, David Coste y avait rencontré l’artiste graveure lotoise Anne Turlais avec qui il s'était initié à la pointe sèche et avait élaboré un projet de trois estampes. Ses images montrent des lieux peuplés d’habitations factices, de montagnes en carton pâte. La nature y côtoie l’artifice, elle flirte avec le vide. Entre réalité et fiction, le paysage devient un décor, évoquant le cinéma et l’architecture de loisirs. Mais la question de fond des recherches plastiques de David Coste est bien celle-ci : l’image deviendrait- elle un document plus certain que la réalité elle-même ? Ses images retournent ainsi les évidences d’un monde sûr de lui, de sa matière et de ses usages. Le titre "Xanadu" possède plusieurs significations. Il est avant tout le nom donné par le poète anglais Coleridge à la ville de « Xandu » siège du palais d’été de Kubilaï Khan, premier empereur mongol de la dynastie Yuan. Le terme

(19)

Xanadu devint célèbre en occident grâce à Marco Polo qui fait la description du palais d’été. Plus tard, Orson Welles dans son film "Citizen Kane", nommera le manoir du héros, Xanadu. Le titre de l’œuvre, "Dorothy", renvoie à la jeune héroïne du Magicien d'Oz, soudainement emportée dans un pays imaginaire par une forte tornade.

Bibliothèque de Frayssinet-le-Gélat

Julien Lombardi, Artefact #1 et #3, 2016

"Artefact" est né de la volonté de vivre une fiction, un rêve éveillé dont les photographies seraient la trace. C’est l’exploration d’un territoire qui bascule dans l’inconnu grâce à l’élaboration d’un mode de perception, la photographie est un médium qui permet de restituer une expérience du réel, mais c’est aussi un outil qui permet de voir au-delà de nos sens. « Des objets insolites s'inscrivent dans le paysage et témoignent d'une esthétique surprenante. Ils attirent le regard et nous proposent un imaginaire comme les vestiges d'une autre réalité. Leurs présences participent à l’élaboration d’un « portrait en creux » des hommes qui les ont dressés. Survivances de l'époque qui les a vus naître, par leur persistance, ces objets et ces formes ne cessent de nous interroger. Ils nous invitent à entreprendre une archéologie du présent et à explorer notre environnement quotidien avec plus de distance. » Julien Lombardi.

Pierre Fauret, BB Man 1 2 3, 2007

Les photographies intitulées BBman font partie des œuvres satellites de Pierre Fauret, généralement faites en collaboration avec d’autres

(20)

artistes. Les mises en scènes de ce bout de cire anthropomorphique ont été photographiées par Bernard Tauran. Bbman est un « personnage d’environ 5cm de haut, issu du modelage sommaire de la cire qui enveloppe un petit fromage » explique l’artiste sur son site. Dans la série bbman 1, 2 et 3, il se retrouve dans diverses situations : au bord d’une flaque, d’une percée dans une pierre, sur une roche verte de mousse. Toujours dans une posture tête penchée, relâchée, il semble songeur, presque mélancolique. Ce même personnage a été mis en scène à Cahors en 2008 lors de l’exposition « Du réel au possible ». Projeté sur le Pont Valentré, on le voit montrer progressivement jusqu’au petit diable installé sur l’angle droite en haut de la tour centrale. AM

Bibliothèque de Cazals

Alain Séchas, Cascades, 2010

Le titre, "Cascades", est suggéré par les coups de pinceau lâches, rendus en frappant blanc sur noir, faisant allusion à la puissance des vagues ou des chutes d'eau. L’œuvre fait partie du coffret

"Roawboat box" édité par la Galerie de Multiples en 2010. Entouré d’amis musiciens regroupés sous le nom Rowboat, le musicien Jeff Rian enregistre un disque intitulé Battle Songs, dont les producteurs exécutifs sont les artistes Dike Blair et Richard Prince. Désireux de produire un coffret associant son travail à des éditions d’artistes contemporains, il a proposé à Vito Acconci, Lewis Baltz, Dike Blair, Stéphane Dafflon, Marcelline Delbecq, Anders Edström, Véronique Joumard, Richard Prince, Alain Séchas et Jean-Luc Vilmouth (artistes pour lesquels il a écrit), de produire une œuvre spécifiquement pour son projet.

(21)

Gaëlle Hippolyte, L'ouverture des chagrins, 2008

Les dessins monochromes de Gaëlle Hippolyte fonctionnent comme autant de collages composites de paysages industriels et urbains. La pratique de Gaëlle Hippolyte conjugue des sources multiples.

Emprunts revendiqués au dessin animé ou la bande dessinée des années 30, se référant tant à un Oyvind Fahlström qu’à la culture alternative américaine et ses arts graphiques (Robert Crumb, Mike Kelley, etc.), les figures simplifiées ou burlesques développées par Gaëlle Hippolyte souvent à l’échelle un, abordent l’espace de manière sensible.

(22)

Bibliothèque de Rampoux

Jérôme Brézillon, Reykjavik, Iceland, 2004

Outre les grands paysages, Jérôme Brezillon s’intéresse aussi aux effets de la lumière, et notamment le point de rencontre entre la lumière naturelle et la lumière artificielle à la tombée du jour. On peut donc voir ici, alors qu’il fait encore clair, une maison s’illuminer d’une chaude lumière jaune. Le tout accompagné de la silhouette noueuse d’un arbre privé de son feuillage par l’hiver. Le photographe est comme cet arbre, seul et extérieur à ce qui se passe dans la maison, il n’est qu’un témoin. « Je fais juste de la photographie par plaisir, je me promène et je fais des paysages. J'ai un billet aller-retour et pendant ce moment je roule, je m'arrête, je fais des photos, je roule, je m'arrête, je fais des photos, je n'essaye pas de raconter quoi que ce soit, j'évite juste les grosses villes et les gens, c'est à peu près tout. Mon but c'est un peu de me perdre. J'aime bien ces lieux de vie, quand il n'y en a pas. Ce sont des endroits où je suis bien avant tout, je prends du plaisir à cadrer, je prends du plaisir à attendre la lumière. J'aime bien quand les lumières se mélangent, la lumière du jour et la lumière urbaine. Je suis là mais je suis presque plus spectateur qu'autre chose. Ce qui m'intéresse c'est d'être seul, c'est presqu'une fiction, comme un décor et je me promène dans ce décor, et tout ça, vide, c'est juste beau. » AM

---

Les Ateliers des Arques reçoivent le soutien du Ministère de la Culture - DRAC Occitanie, de la Région Occitanie, du Département du Lot, de la Communauté de Communes Cazals-Salviac et de la

Mairie des Arques

Références

Documents relatifs

Abstract: Adding to the resilience model of Kalisch and colleagues, we suggest that resilience is associated with accurate rather than excessively positive or negative appraisal

Comparison of Interstudy reproducibility of cardiovascular magnetic resonance with two- dimensional echocardiography in normal subjectifs and in patients with heart failure

Cette étude qualitative de cas multiples propose d’explorer l’expérience de couples vivant l’hospitalisation de la femme en raison d’une grossesse à risque élevé,

Ein Kostenunterschied, der über 250 Euro betragen kann, macht einen Umweg von bis zu 100 Kilometern rentabel (nur 31 Prozent der Nachfrage nach Benzin und neun Pro- zent für

5 Scénario vers une classification commune

Les oligoéléments (les éléments en petites quantité, du grec oligo = peu), opposés aux macroéléments comme le calcium que l’on trouve dans l’organisme en quantités

Figure 4.8 Boxplots des latences de la cible prénucléaire H relativement au début de la consonne (c0) pour OM (en haut) et AS (en bas), dans les questions (Q) et dans les

Les trois principales communes rurales sont: Rixdorf, près Berlin (18,729 habi- tants), Longerich, cercle de Cologne (16,525 habitants), et Oberneunkirchen, cercle