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Texte intégral

(1)

MASARYKOVA UNIVERZITA V BRNĚ

PEDAGOGICKÁ FAKULTA

Katedra francouzského jazyka a literatury

Les excursions dans l’univers de la bande dessinée

Diplomová práce

Brno 2007

Autor práce : Vedoucí práce :

Monika Lašková PhDr. Miroslava Novotná

(2)

Bibliografický záznam

LAŠKOVÁ, Monika. Les excursions dans l’univers de la bande dessinée : diplomová práce. Brno : Masarykova univerzita, Fakulta pedagogická, Katedra francouzského jazyka a literatury, 2007. 143 l., 0 l. příl. Vedoucí diplomové práce Miroslava Novotná.

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Prohlášení

Prohlašuji, že jsem diplomovou práci zpracoval/a samostatně a použil/a jen prameny uvedené v seznamu literatury.

Souhlasím, aby práce byla uložena na Masarykově univerzitě v Brně v knihovně Pedagogické fakulty a zpřístupněna ke studijním účelům.

V Brně dne 18.4.2007 Monika Lašková

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Poděkování

Děkuji tímto paní PhDr. Miroslavě Novotné za odborné vedení a pomoc, kterou mi poskytla při zpracování této diplomové práce.

(5)

Sommaire

Introduction... 7

Partie théorique : 1.0 La bande dessinée 1.1 Qu’est- ce que la bande dessinée ?... 9

1.2 Terminologie de la bande dessinée... 13

1.3 Anatomie d’une bande dessinée... 14

1.4 Les Français et la bande dessinée... 15

1.5 La bédéthèque... 15

2.0 Évolution abrégée de la bande dessinée 2.1 Les formes archaïques... 16

2.2 Le Moyen Age... 17

2.3 La Renaissance... 17

2.4 Le XIXe siècle... 18

2.5 La fin du XIXe siècle... 19

2.6 Les années 1900... 21

2.7 Les années 1910-1925... 23

2.8 Les années 1926-1930... 25

2.8.1 Biographie de Georges Rémi... 26

2.8.2 Georges Rémi et le développement de la BD belge.. 27

2.8.3 Le journal de Tintin et le Studio Hérgé... 29

2.8.4 L’Appréciation de l’œuvre d’Hergé... 29

2.9 Les années 1930-1935... 30

2.9.1 Jungle Jim... 32

2.9.2 Flash Gordon... 32

2.9.3 Secret Agent X-9... 33

2.9.4 Mandrake le magicien... 34

2.9.5 Betty Boop... 35

3.0 Les années 1936-1940... 36

3.0.1 Phantom... 37

3.0.2 Prince Valiant... 37

(6)

3.0.3 Superman... 38

3.0.4 Batman... 40

3.0.5 Journal de Spirou et la bande desssinée Spirou... 43

3.1 Les années 1940-1950... 45

3.2 Les années 1950-1960... 48

3.2.1 Astérix le Gaulois... 50

3.2.2 Tanguy et Laverdure... 51

3.2.3 Barbe-Rouge... 51

3.3 Les années 1960-1970... 52

3.3.1 Aux États-Unis et en Amérique du Sud... 54

3.4 Les années 1970-1980... 54

3.4.1 Écho des Savanes... 56

3.5 Les années 1980-2007... 57

3.5.1 La bande dessiné franco-belge... 58

3.5.2 La bande dessinée dans d’autres pays... 59

3.5.3 Titeuf... 60

3.5.4 Lanfeust de Troy... 61

3.5.5 Maus... 62

4.0 Le dictionnaire biographique... 63

Partie pratique : 4.0 Présentation d’une bande dessinée contemporaine... 119

L’Histoire d’Alsace 5.0 Transformation didactique – les fiches pédagogiques... 125

Conclusion... 131

Resumé... 133

Summary... 133

Bibliographie et webographie... 134

(7)

Introduction :

Au début, je voudrais introduire et expliquer ce qui m’a motivé pour créer ce travail, y compris les raisons pour lesquelles j’ai choisi ce thème. Puis, je vais esquisser les procédés et les modes de travail que j’ai utilisés et ensuite, je vais parler de la bande dessinée actuelle et de sa position dans la société et dans la culture.

En réflechissant sur le thème idéal pour mon travail final, je me suis rendue compte de la nécessité de chercher celui-ci dans le domaine socio-culturel; de trouver un sujet qui touche tout le monde sans exception et en même temps, permettant de faire une liaison entre celui-ci et la culture française. La bande dessinée remplit tout ces suppositions.

En préparant mon mémoire, je me suis décidée à mettre au point l’évolution de la bande dessinée. J’ai commencé par les formes archaïques qui l’ont précédé et à travers des siècles, j’ai suivi son développement jusqu’à l’époque contemporaine.

Puis, j’ai traité les biographies des auteurs qui figurent dans mon travail et j’ai présenté une bande dessinée contemporaine. Finalement, j’ai essayé de transformer cette thématique dans la pratique, par l’intermédiaire des fiches pédagogiques.

La création des chapitres peut sembler un peu artificielle, mais en tout cas, pour décrire un processus d’une très longue durée, il faut diviser le passé en plusieurs parties selon les laps de temps. L’étendue des chapitres les plus éloignés est plus large, mais d’un autre côté, le contenu n’est pas tellement détaillé. Par contre, les parties dédiées aux années récentes sont plus volumineuses. Donc c’est la raison majeure pour laquelle les périodes de temps sont moins longues, par exemple par dizaines d’années.

Il faut toujours avoir à l’esprit que le travail est appelé Les excursions dans l’univers de la bande dessinée, ce qui veut dire que le but n’est pas une description étouffante de faits, mais une excursion, un coup d’œil dans ce domaine.

Quand même, j’ai montré quelques détails concernant les bandes dessinées qui sont célèbres dans le monde ou celles que je connaîs moi-même. Pour illustrer, j’ai fait des chapitres qui traitent des bandes dessinées et des perssonages concrets, par exemple : Spirou, Astérix le Gaulois, Titeuf, etc.

En constituant un grand chapitre, j’ai eu l’intention de créer des sous- chapitres concrets qui éclairciraient les tendances typiques pour l’époque, pour le

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genre ou bien pour l’auteur. Quelques fois, ce n’était pas possible à cause de sources limitées.

Mon mémoire est basé sur les sources informatiques, éléctroniques et communicatives.

L’existence d’Internet a facilité l’accès aux informations, mais sa capacité n’est pas absolue. Il faut compter avec les faits que les pages sont bloquées, les informations ne sont pas complètes et elles ne sont pas toujours vraies.

Mais en général, l’Internet a beaucoup aidé à la faveur de la bande dessinée.

Grâce à lui, elle est accessible à tout le monde, dans n’importe dans quel coin de la Terre. En plus, ils existent des établissements culturels, des bibliothèques et des bédéthèques où on peut les lire, les emprunter et les acheter. Depuis les années quatre-vingt-dix, la bande dessinée est très populaire. Elle offre une grande quantité de genres et elle sait captiver l’attention de tout le monde, à n’importe quel âge.

Dans le contexte mondial, elle est diversifiée selon les pays et les continents, c’est-à-dire qu’on peut parler d’un groupe de membres alliés. Il est régné par la bande dessinée francophone, par le comics qui est lié aux pays anglo-américains. Les grandes puissances de la bande dessinée sont la France, la Belgique, le Canada et les Etats-Unis.

La bande dessinée française n’a pas évolué toute seule, elle a été souvent influencée par le comics soit américain, soit anglais et elle-même les a inspirés. Les liaisons parmi les grandes puissances sont fortes. Les artistes trouvent l’inspiration chez leurs collègues et ils ne regardent pas les frontières. Alors, on peut imaginer que tout cela forme un système compliqué qui n’a pas de relations simples.

(9)

1.0 La bande dessinée

1.1 Qu’est- ce que la bande dessinée ?

La bande dessinée, appelée encore par l’acronyme BD, ou bédé, est un art littéraire et graphique, souvent appelé le neuvième art. Il s’agit d’une histoire racontée grâce aux images et dessins qui sont accompagnés généralement d’un texte, organisé dans les bulles ou phylactères. Les amateurs de bande dessinée sont appelés des bédéphiles.

L’auteur et le théoricien de la bande dessinée Scott McCloud1 a définit la BD dans son fameux ouvrage l’Art invisible de la sorte : « Images picturales et autres, volontairement juxtaposées en séquences, destinées à transmettre des informations et/ou à provoquer une réaction esthétique chez le lecteur. »2

Cette définition restant neutre sur le contenu (séparation du fond et de la forme) semble être la meilleure pour définir ce que c’est la bande dessinée, en excluant ce qu’elle n’est pas. Elle semble important compte tenu du fait que la BD est victime d’amalgames entre le fond et la forme.

La BD est un art car elle est une création en elle-même. Il faut dire qu’il existe beaucoup de définitions de la « bande dessinée » qui ne sont pas tout à fait exactes.

Le nom « bande dessinée » devrait permettre de définir la bande dessinée comme un moyen de raconter des histoires par le biais d’une séquence d’images, mais le mot suggère d’autres notions : « Une bande dessinée mêle l’image au texte, ce dernier étant présent de manière plus ou moins artificielle. La bulle de bande dessinée est loin d’offrir une solution gracieuse ou naturelle au problème de l’insertion du texte dans l’image, c’est-à-dire du croisement entre deux régimes de signes fondamentalement différents. »3

Otto Soglow4 a dit qu’une bande dessinée doit être forcément encombrée de texte, bien que de nombreuses bandes dessinées soient muettes, comme le très classique « petit roi ». Les phylactères existaient avant la bande dessinée.

1 http://fr.wikipedia.org/wiki/Scott_McCloud

2 http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Art_invisible

3 http://fr.wikipedia.org/wiki/Bande_dessin%C3%A9e

4 Otto Sogow, http://fr.wikipedia.org/wiki/Otto_Soglow

(10)

Ils ont été utilisés d’une manière très proche de celle de la fin du XVIIIe siècle, en Grande Bretagne ou en France.5

Pour certains, « la bande dessinée » n’est ni plus ni moins qu’un album aux couleurs criardes, avec des dessins médiocres, des scénarios stupides et des types avec des gros nez.

Pourquoi pas, mais une telle affirmation est plutôt relative à une concrétisation possible de la bande dessinée.

« Les autres pensent que la bande dessinée est un simple moyen d’expression (un médium, une boîte à outils), est un « genre ». On retrouve cette opinion chez les amateurs de la bande dessinée qui disent : « J’aime la science fiction, le roman- policier et la bédé. », comme chez leurs détracteurs « Ce film est une vraie bande dessinée ». La phrase qui sous-entend : ce film est fantaisiste et simpliste. Il est à noter que ceux pour qui la bande dessinée est un « genre » considèrent souvent que cette dernière phrase est réservée à un public enfant ou adolescent.

Ceux qui vont plus loin, voient la bande dessinée comme un style graphique, allant jusqu’à qualifier des dessins non-séquentiels de dessins « BD », parce que ceux-ci incluent des détails empruntés au graphisme mis au point par des auteurs de bandes dessinées, tel que le « gros nez ».

Enfin, il y a des gens qui affirment que la bande dessinée est essentiellement un média de masse, destiné à exister sous forme imprimée (multiple). Le rapport très étroit qui lie la bande dessinée aux moyens de reproductions mécaniques leur donne sans doute raison. »6

La lithographie (XVIIIe siècle) a facilité le travail de dessinateur qui est désormais rapide, solitaire et sans limite du nombre d’impressions. En plus, ella a permis à l’estampe de se développer et de se démocratiser. La photogravure a encore ôté certaines contraintes aux auteurs. Les progrès de l’offset au cours des années quatre-vingt ont permis à la couleur directe d’éclore, etc.

Dans le dictionnaire Larousse, on trouve la définition suivante :

« Bande dessinée ou BD est la séquence d’images accompagnée d’un texte, relatant une action dont le déroulement temporel s’effectue par bonds successifs d’une image

5 http://fr.wikipedia.org/wiki/Bande_dessin%C3%A9e

6 http://fr.wikipedia.org/wiki/Bande_dessin%C3%A9e

(11)

à une autre sans que s’interrompent ni la continuité du récit, ni la présence des personnages.» 7

D’après le Le Nouveau Petit Robert, la bande dessinée (B.D., bédé) est une suite de dessins qui racontent une même histoire ou présentent une même personne (dans un journal, une publication).8

Dictionnaire culturel en langue française dit : L’expression française qui désigne cette forme artistique, bande dessinée, n’est pertinente que par l’allusion au dessin.

Bande y correspond à l’anglais strip dans comics strip, réduit plus tard à comics, où c’est de contenu qu’il s’agit, non de forme graphique.9

Une autre définition de Jean-Jacques Blain : « Quand il parle de « bandes dessinées » au pluriel, on pense au contenu. Et, dans la famille « bandes dessinées », on va en trouver de toutes sortes et pour tous les goûts : fantastique, comique, étude de mœurs, aventure, etc. Au singulier, « la bande dessinée », c’est le contenant, en l’occurrence un moyen d’expression artistique.

Cette terminologie, de même que la constitution littérale du terme « bande dessinée » et les définitions utilisées, n’est qu’un secours très relatif pour comprendre quelle est la vrai nature de la BD. Pour en savoir plus, il nous faut aller aux spécialistes qui ont approfondi la question.

Le mot « bande dessinée » induit une perception très restrictive du genre.

Parler de « dessinée » évoque une figuration par des lignes et éventuellement des tramés ou grisés pour les valeurs de lumière et d’ombre, au crayon, à la plume ou au pinceau, sans couleur. Quant à « la bande », elle caractérise la succession de cases de même hauteur, placées horizontalement à côté les unes des autres sur la largeur de la feuille.

L’expression « bande dessinée » s’est formée dans les années trente pour désigner les bandes publiées dans les journaux quotidiens.

A l’époque, les publications sur des pages et des livres ont été appelés « illustrés ». Dans les années cinquantes, le terme « la bande dessinée » a pris une signification plus large. Historiquement, le terme était assez exact, mais il a été

7 http://perso.orange.fr/jjblain/new_site/apprendr/theorie/page/defini.htm

8 Le Nouveau Petit Robert; Paris, 2004, p. 219

9 Dictionnaire culturel en langue française sous la direction d’Alain Rey, le Robert, tome 1, p. 753, Paris, 2005, ISBN 285036302-8

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décalé par la dérive du genre vers les albums et des techniques picturales variées, alors que les bandes quotidiennes des journaux périclitaient.

Plus tard, c’était Pierre Couperie qui s’est en 1972 fendu d’une définition laborieuse, tout cela pour bien illustrer la difficulté de l’exercice.

« La bande dessinée » est un récit constitué par des images dues à la main d’un ou plusieurs artistes, mais il faut éliminer le cinéma, le roman-photo, les images fixes et juxtaposées .»10

Une telle définition permet d’éliminer ce qui n’est pas de la BD, mais n’écarte pas certaines œuvres historiques comme les bas-reliefs de la colonne Trajane et la tapisserie de Bayeux, que l’on hésite quant même à considérer comme des bandes dessinées, même si elles en présentent certaines caractéristiques.

Plus synthétique, pour qualifier la bande dessinée, Will Eisner11 a recours en 1985 à l’expression « art séquentiel ». D’après lui, la bande dessinée est basée sur l’enchaînement des images, mais malhereusement, il n’a pas défini son contenu. Au contraire, la musique est aussi un art séquentiel (sonore, cette fois-ci). Alors, parler d’art est peut-être un jugement de valeur. Will Eisner est cependant allé plus loin en indiquant que « l’art séquentiel » allie les mots et les images dans le but de raconter une histoire ou de dramatiser une idée. Il est à la fois un moyen d’expression créatif, une discipline distincte, un art et une forme littéraire.

Cette notion de séquentialité, mise en avant par Will Eisner, est essentielle.

Thierry Groensteen12 l’a précisée en 1999. Il a noté que le principe fondateur de la bande dessinée est uniquement dans la mise en relation d’une pluralité d’images solidaires.13

C’est sans doute une condition nécessaire, mais pas suffisante pour parler de la bande dessinée.

Finalement, il est vraiment difficile de définir « la bande dessinée » d’une manière précise et exacte. Il existe plusieurs définitions qui se diffèrent et il est enfin presque impossible d’arrêter. Chaque définition est rélative, selon les paramètres, y compris le savoir du texte, des bulles, de l’image, du dessin, de temps et de l’espace,

10 http://perso.orange.fr/jjblain/new_site/apprendr/theorie/page/defini.htm

11 http://fr.wikipedia.org/wiki/Will_Eisner http://lambiek.net/artists/e/eisner.htm

12 http://fr.wikipedia.org/wiki/Thierry_Groensteen http://www.editionsdelan2.com/groensteen/

13 http://perso.orange.fr/jjblain/new_site/apprendr/theorie/page/defini2.htm

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etc.

1.2 Terminologie de la bande dessinée

Les appelations de la bande dessinée différent selon les pays. Les noms donnés à la bande dessinée il a y des années restent toujours utilisés et il est possible de les renconter. C’est la raison pour qui je voudrais les mentionner.

Dans le champ culturel anglo-saxon, on a longtemps parlé de « comics », comiques, et de « funnies », amusants. Ces deux mots évoquent un registre thématique bien précis et non un « médium ». Le mot « comic strip », qui signifie une bande comique, donne une meilleure idée de ce que c’est la bande dessinée de manière formelle.

En Italie, la bande dessinée s’appelle fumetti, fumées, car le phylactère est décrit comme un nuage de fumée. C’est donc le phylactère qui définit, ici, la bande dessinée.

En Espagne, c’est le nom de la première revue de bandes dessinées (TBO, 1917) qui a donné leur nom aux bandes dessinées : Tebeos, mais il parle aussi souvent de

« historiettes », historietas.

Au Japon, le mot manga est utilisé. Il est généralement traduit comme les images dérisoires, les dessins libres, dans le sens d’interprétation libre.

En Chine, c’est lianhuanhua, originalement liánhuánhuà, ce qui signifie l’image enchaînée, et parfois manhua ou mànhuà. Il est à noter que, jusque récemment, la bande dessinée chinoise, qui est très riche, est composée de livres qui ne contiennent qu’une image par page. Cette image est accompagnée d’un récitatif, et de phylactères.

Le terme mànhuà désigne principalement les bandes dessinées japonaises traduites en chinois.

En Corée, elle est appelée manhwa, prononcer man-h’oua.

Dans les pays scandinaves, le mot norvégien tegneserie et le suédois tecknad signifient une série de dessins, suite de dessins.

Dans les pays francophones enfin, le mot bande dessinée est utilisé. Souvent, les Français utilisent les abréviation BD ou bédé. Alors, je vais les utiliser, moi aussi.

(14)

Parler des illustrés signifie parler des livres illustrés. L’expression « Petits mickey » peut être comprise comme la bande dessinée destinée au public enfantin.

1.3 Anatomie d’une bande dessinée

Les amateurs s’entendent sur un certain nombre de mots et de définitions pour décrire la composition et les différents éléments de la bande dessinée.

La case est une vignette contenant un dessin.

Le strip est un mot anglais qui signifie la bande, le bandeau, et qui est en fait une suite de cases, disposées sur une ligne.

La planche est un ensemble de cases, souvent sur plusieurs lignes. Le mot planche est généralement appliqué au document original. L’auteur numérote souvent sa planche discrètement dans un coin de celle-ci. La numérotation des planches n’est pas nécessairement égale à la numérotation des pages d’album dans lequel elles paraîtront.

Les bulles ou les phylactères sont des textes intégrés aux vignettes, destinés à la transcription des dialogues des personnages de l’histoire. Les bulles sont souvent rondes, d’où leur nom, et parfois rectangulaires. Pour les pensées, elles ont souvent une forme de nuage. La « queue » de la bulle désigne le personnage qui parle.

Les récitatifs sont des panneaux généralement situés au bord des vignettes et servant aux commentaires, notamment pour donner des indications de temps et de lieu ou pour fournir des informations permettant une meilleure compréhension de l’action.

Un album est un recueil de planches qui peuvent appartenir à une même série, à un même auteur, ou à un même thème « albums collectifs ».

Le mot album est utilisé pour les recueils cartonnés et reliés dans un format proche du A4. Il est possible de distinguer entre les albums plus petits et reliés par des agrafes de comics, de comic book.

Une série est un ensemble d’albums reliés par un thème ou un personnage, parfois dans un ordre chronologique.14

14 http://fr.wikipedia.org/wiki/Bande_dessin%C3%A9e

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1.4 Les Français et la bande dessinée

« Longtemps, elle a été méprisée et eclue de l’institution scolaire. Les parents n’encouragaient pas cette passion de leurs enfants. Elle n’était pas considérée comme un art ou une sous-littérature. D’ailleur, elle est aujourd’hui un loisir légitime aussi bien par l’école que par les parents. Et les parents semblent la préférer de loin à la pratique des jeux vidéo. La BD s’est glissée dans les manuels scolaires où on a fait une place à l’étude de ses codes.

Mais en plus, depuis un certain nombre d’années déjà, la BD a conquis un public d’adultes, en particulier des adultes ayant fait des études supérieures. La BD et la culture peuvent donc faire bon ménage. C’est toujours vrai aujourd’hui : selon une enquête récente, plus de 80 % des enfants entre huit et quatorze ans lisent les B.D..

Le septième art fraternise avec le neuvième. Le cinéma, enfin, contribue à la consécration de la BD puisqu’il en adapte de plus en plus. Il a rempli les salles avec Astérix.

Autre fait remarquable, la BD n’est plus seulement masculine. C’est même une femme qui a remporté le grand prix au féstival d’Angoulême, le « Cannes de la BD », en 2000.»15

1.5 La bédéthèque

En relation avec la bande dessinée, le nouveau mot « la bédéthèque » est né, de même que la médiathèque. Les choses évoluent, il faut bien trouver de nouvelles expressions pour les nommer.

L’inspiration a été trouvée dans le mot « bibliothèque » et dans son sens.

Alors, la collection des bédés est appelée la bédéthèque. Les sites internet offrent des bédéthèques qui comptent des séries de BD à acheter, à échanger ou à collectionner.

2. Évolution abrégée de la bande dessinée

2.1 Les formes archaïques

15 DELF A5, A6, Civilisation française et francofone, p. 125, CLE International, Tours, 2003, ISBN 2- 09-033592-0

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Les peintures rupestres sont considérées comme les formes archaïques de la BD, car elles racontent des histoires au moyen d’images. Les peintures les plus connues sont celles de la Grotte de Lascaux en France. Au sens artistique, il ne s’agit pas d’une vraie bande dessinée mais plutôt d’un précurseur qui avait une fonction magique. Sa qualité narrative n’est pas encore prouvée.

Les rouleaux de papyrus égyptiens, les fresques et les bas-reliefs antiques en Egypte, en Grèce ou à Rome (la colonne Trajane)16 sont plus proches de la définition de la bande dessinée. Ils utilisent une séquence d’images pour raconter une histoire.

Les images présentent aussi des scènes religieuses, par exemple sur les vitraux.

2.2 Le Moyen Age

A la fin du XVe, Gutenberg a inventé l’imprimerie, ce qui a facilité la distribution des textes et des images. Grâce à l’imprimerie, le livre a pris son essor.

16 La Colonne Trajane (columna Trajani, en original) est un monument antique érigé sous le règne de l'empereur Trajan en 113 après JC, situé de nos jours sur le Forum de Trajan près de la colline du Quirinal à Rome. La colonne est formée de douze blocs de marbre de Carrare, haute de 30 mètres, auxquels s’ajoute un piédestal carré de 8 m. Sur le piédastal sont représentés les épisodes de la guerre des campagnes militaires de Trajan contre les Daces, entre 101 et 106 après JC. Elles sont sculptés en une seule bande continue qui forme une spirale d’environ 200 mètres de longueur ornée de plus de 2.500 figures A l’intérieur se cache un escalier de 185 marches qui permet d’atteindre une plate-forme sommitale.

(17)

Les livres classiques, de même que les livres illustrés, ont été plus accessibles et de plus en plus populaires. Dans le même temps, les bandeaux de textes, les phylactères, sont apparus.

En France, la Tapisserie de Bayeux17 est brodée. Tout le monde a sans doute entendu parler de cette broderie en relation avec la bande dessinée. Mais en fait, elle ne peut pas être considérée comme la B.D, parce que aucun mot ou phylactère n’accompagne pas le dessin.

2.3 La Renaissance

Les histoires en plusieurs panneaux sont peintes dans les églises.

Aujourd’hui, elles sont appelées « chemin de croix ». Elles racontent la fin de la vie de Jésus pendant ses dernières heures.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la littérature populaire et le nouveau genre

« livres bleus » sont nés.

En 1796, les premières images d’Épinal sont imprimées en série par l’Imagerie d’Épinal,18 fondée par Jean-Charles Pellerin.19 L’Imagerie a émis des estamples aux sujets populaires, concernant l’histoire, la musique et d’autres sujets.

Quelques temps après, l’Imagerie a fait des transformations. Grâce à son apport, Jean-Charles Pellerin est le précurseur des maisons d’édition de bande dessinée.

En même temps, la presse en Grande Bretagne s’est évoluée rapidement. Elle est représentée par ces personnages : William Hogarth,20 Thomas Rowlandson21 et James Gillray.22

17 La Tapisserie de Bayeux ou bien Tapisserie de la reine Matylde est un des documents historiques du Moyen Age. Il s’agit d’une longue broderie du XIe siècle, crée entre les années 1067 – 1077. Elle est longue de 70 mètres et large de 0,5 mètre. Elle raconte, en images, les circonstances et le déroulement de l’expédition en Angleterre de l’armée de Guillaume, duc de Normandie. Elle s’achève par la bataille de Hastings (1066) qui permet à Guillaume d’être couronné roi d’Angleterre. Elle contient 623 personnes, 55 chiens, 41 bateaux, 49 arbres et à peu près de 2 milles mots latins. La broderie est bien lisible, elle ne raconte pas seulement l’événement historique, mais aussi le mode de vie, la culture, les coutumes, etc.

18 L’Imagerie d’Epinal (Vosges) a été fondée en 1796 par Jean-Charles Pellerin. Il a fait imprimer les premières images d’Épinal en série. Elle fabrique même aujourd’hui et en plus, elle est devenue un musée qui accueille plus de 200 000 visiteurs par an afin de leur faire découvrir le monde merveilleux des images et ses secrets.

19 http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Charles_Pellerin

20 http://www.ufr-anglais.univ-paris7.fr/activites_culturelles/programme_Hogarth.htm http://fr.wikipedia.org/wiki/William_Hogarth

21 http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Rowlandson http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Rowlandson

22 http://fr.wikipedia.org/wiki/James_Gillray

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En France, la même tendance est marquée pendant la Révolution française.

S’il s’agit de la bande dessinée française, elle utilise régulièrement les phylactères, l’imbrication du dessin et du texte et des personnages stéréotypés, comme le célèbre John Bull.

2.4 Le XIXe siècle

Les bandes dessinées se sont bien répandues sous l’influence de l’imprimerie et avec le progrès de la presse. L’évolution de la bande dessinée moderne commence à cette époque-là. Ce sont les « Histoires illustrées » qui ont leur place dans la presse quotidienne.

Un Suisse, Rodolphe Töppfer23 a eu l’idée de lier le texte et l’image. Alors, qu’avant, le texte était placé dans des bulles et n’était plus séparé en bas de l’image.

Tout cela a été présenté dans son premier livre intitulé Histoire de M. Jabot, qui est paru en 1833. Töpffer a inventé l’album de bandes dessinées. Chacun de ses livres est un long récit.

Voilà un extrait de son livre Essai de physionomie : « C’est vraiment fou, tout pétille de talent et d’esprit ! S’il choisit un jour un sujet moins frivole, et s’il s’applique un peu plus, ce qu’il fera dépassera toute idée ! »24

Les livres de Töpffer ont été réédités et parfois redessinés, par Cham. Ils ont été ensuite diffusés aux Etats-Unis..

En 1893, deux de ses œuvres, Les Amours de M. Vieuxbois et Histoire de M.

Cryptogramme sont adaptées au théâtre et présentées à l’Opéra-Comique de Paris.

Les histoires illustrées ou bien les BD ne sont pas parues seulement en Europe Occidentale mais un peu dans le monde entier.

Voilà l’évolution dans les pays suivants :

Au Japon, Katsushika Hokusai25 a créé une série d’esquisses de dessins grotesques, comparables aux Grotesques de l’italien Léonard de Vinci, qu’il a appelé manga. Ce nom est encore aujourd’hui celui de la bande dessinée japonaise.

23 http://jydupuis.apinc.org/dotclear/index.php/2006/01/02/225-la-bibliotheque-de-mon-oncle-de- rodolphe-toepffer

http://lambiek.net/artists/t/topffer.htm

24 http://fr.wikipedia.org/wiki/Bande_dessin%C3%A9e

25 http://fr.wikipedia.org/wiki/Hokusai http://lambiek.net/artists/h/hokusai.htm

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En Europe, on s’accorde généralement à reconnaître le Suisse Rodolphe Töpffer.

En Allemagne, mentionnons Wilhelm Busch,26 dont les héros Max und Moritz (1865) avaient inspiré Rudolph Dirks27 lorsqu’il a créé Les Katzenjammer Kids une trentaine d’années plus tard.

Aux Etats-Unis, les premières bandes dessinées sont écrites par Richard Felton Outcault, et surtout par Rudolph Dirks en 1897 qui a utilisé le système des bulles ou phylactères dans son œuvre The Katzenjammer Kids, en français Pim, Pam et Poum. La série a commencé en 1867 et elle paraît encore aujourd’hui. Elle existe depuis plus de cent ans.

Plus tôt, Arthur Burdett Frost28, sans utiliser les phylactères, est devenu un des plus sérieux prétendants au titre de premier auteur de la bande dessinée américaine.

2.5 La fin du XIXe siècle

Les premières bandes de comics sont apparus en Amérique, dans les suppléments des journaux du dimanche. En 1895, une action s’est passée At The Circus in Hogan’s Alley. Dans cette rue, il y avait beaucoup de monde, mais un personnage était plus important que les autres.

C’était un garçon irlandais, nommé Mickey Dugan, chauve, aux oreilles décollés et vêtu d’une grande chemise de nuit bleue, puis jaune. Il portait toujours une phrase sur sa chemise.

Tout cela était marqué par le quotidien New York World et intitulé At The Circus in Hogan’s Alley. En 1896, cette BD a été surnommée « The Yellow Kid ».

26 http://fr.wikipedia.org/wiki/Wilhelm_Busch http://lambiek.net/artists/b/busch.htm

27 http://en.wikipedia.org/wiki/Rudolph_Dirks http://lambiek.net/artists/d/dirks_r.htm

28 http://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Burdett_Frost http://lambiek.net/artists/f/frost_ab.htm

(20)

Un peu plus tard, son auteur a changé de journal et il a commencé à publier pour le New York Journal.

Après un conflit entre les journaux New York World et New York Journal, les deux ont pu publier sa version de la bande dessinée.

Celle de Richard Felton Outcault29 a été finalement appelée The Yellow Kid et elle est née le 16 février 1896 dans un journal qui s’appelle Hearst New York American.

Après un an, les histoires de l’enfant jaune sont parues comme supplément séparé du Sunday Journal. Le prix de vente était cinq cents.

Les maisons d’édition ont publié ces histoires peintes même avec des comics de publicité jusqu’en 1930. C’était quelque chose de nouveau et après The Yellow Kid, il y en a eu beaucoup d’autres qui ont suivi.

Pendant la création, Outcault a utilisé ses propres principes et c’était un évènement qui a enrichi cet art. Il a utilisé les phylactères, les mêmes personnages et il a découpé ses illustrations en vignettes. The Yellow Kid a inspiré le monde du journalisme et l’expression « Yellow journalisme » est devenue le synonyme pour le journalisme à sensation.

2.6 Années 1900

Au début du XXe siècle, les créateurs se sont intéressés à cet art. Il n’y avait pas encore de règles strictes. Alors les auteurs n’étaient pas limités, ils pouvaient donc détende leur imagination et créativité et en profiter.

En 1902, Richard Felton Outcault a lancé une nouvelle série, intitulée Buster Brown. Elle racontait les histoires comiques d’un petit garçon et de son bulldog.

29 http://www.bedetheque.com/auteur-8799-BD-Outcault-Richard-Felton.html http://lambiek.net/artists/o/outcault.htm

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Au début du 20ème siècle, la bande dessinée québécoise est née. Dès 1900, la maison Morissette a lancé dans le magazine Le Canard son Petit chien sauvage et savant, image qui n’avait ni case, ni texte. Puis, en 1902, Raoul Barré30 a fait paraître dans La Presse une courte histoire muette, en six cases, intitulée Pour un dîner de Noël.

En 1904, Albéric Bourgeois31a laissé paraître dans le journal La Patrie une bulle de série Les Aventures de Timothée.

C’était peut-être la première série de BD en langue française. Quelques semaines plus tard, le concurent de La Patrie, La Presse a publié Les Aventures de Ladébauche, dessinées par Joseph Charlebois32. De 1909, les journaux québécois se spécialisent aux comics américains, les BD françaises et anglaises se retrouvent plutôt d’occasion.

En 1905, la Semaine de Suzette a offert aux lecteurs les aventures d’une servante bretonne. Elle est née à Clocher-les–Bécasses, d’ici est venu le surnom Bécassine. Dans cette BD, elle a raconté son enfance, son arrivée à Paris et sa vie pendant la première guerre mondiale. Les premiers auteurs des images sont M.

Languereau et J. Pinchon.

En 1908, la maison d’édition l’Épatant a publié Les Pieds Nickelés. Les personnages sont trois petits malins ou filous, Croquignol, Filochard et Ribouldingue.

Au début de leur « carrière », Les Pieds Nickelés se heurtent sans cesse aux forces de l’ordre. Peu à peu cette bande dessinée a pris un succès grandissant.

30 http://lambiek.net/artists/b/barre_raoul.htm

http://www.bdquebec.qc.ca/auteurs/barre/rbarre.htm

31 http://fr.wikipedia.org/wiki/Alb%C3%A9ric_Bourgeois http://lambiek.net/artists/b/bourgeois_a.htm

32 http://lambiek.net/artists/c/charlebois_joseph.htm

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Ils rencontrent le président de la République, le roi d’Angleterre et le Kaiser.

Pendant la Première guerre mondiale, Les Pieds Nickelés ont pris une nouvelle dimension. Ils transmettaient les valeurs populaires françaises d’ingéniosité et de débrouille.

Louis Forton33 a commencé à dessiner Les Pieds Nickelés en 1908 et il a continué jusqu’à sa mort en 1934.

La série a été reprise par Aristide Perré34 puis par Albert Badert35 et pour la dernière fois publiée en 1990. L’expression « Pieds Nickelés » est devenue une expression du langage populaire et désigne quelqu’un qui est fainéant, qui ne veut pas travailler, elle est aussi utilisée pour les filous et les comploteurs.

2.7 Années 1910 - 1925

La bande dessinée est de plus en plus diffusée dans plusieurs pays, par

33 http://www.bedetheque.com/auteur-5348-BD-Forton-Louis.html http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Forton

34 http://lambiek.net/artists/p/perre_aristide.htm

35 http://lambiek.net/fr/badert_ag.html http://lambiek.net/artists/b/badert_ag.htm

(23)

l’intermédiaire de la presse, qui les a publié presque chaque jour dans les quotidiens et dans les magazines.

En Italie, en Grande Bretagne et en Amérique, notamment aux États-Unies, les revues spécialisées sont apparues. En Amérique, les maisons d’éditions se sont rendues compte que la présence des BD et des séries animées dans les journaux pouvait augmenter les ventes et rapporter plus d’argent.

Alors, elles ont fait des histoires humoristiques et comiques, ce qui a donné le nom « comics ». Parmi les comics les plus connus de cette époque, il est possible de citer Bringing up Father de George Mc Manus36 et Little orphan Annie de H. Gray.37

Les comics américains de cette époque étaient plutôt pour les adultes que pour les enfants.

Par contre en Europe, la production est en général destinée aux enfants. En France, Louis Forton a publié en 1924 Bibi Fricotin. Cette BD est réalisée d’après le vieux modèle, en positionnant le texte sous l’image. En 1925, Alain Saint-Ogan38 a fait Zig et Puce, en utilisant les phylactères. C’était pour la première fois que l’auteur français les utilissait d’une manière systématique.

En Angleterre, le nouveau magazine est paru en 1914. Il s’appelait Rainbow et il a eu un grand succès. Pendant une semaine, il s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires. Cette revue a ouvert la voie à un nouveau genre qui s’est appelé Nursery comics et destiné aux plus petits.

En 1915, William Randolph Hearst39 a créé le King Features Syndicate. Il a rédigé un livre pour la distribution nationale et internationale de bande dessinée.

En 1920, Mary Tourtel40 a créé un ours sympathique et gai, Rupert. Il est apparu pour la première fois le 8 novembre 1920, dans Daily Express et a été publié chaque jour suivant.

36 http://en.wikipedia.org/wiki/George_McManus http://lambiek.net/artists/m/mcmanus.htm

37 http://fr.wikipedia.org/wiki/Harold_Gray http://lambiek.net/artists/g/gray_h.htm

38 http://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Saint-Ogan http://lambiek.net/fr/saint-ogan_alain.html

39 http://fr.wikipedia.org/wiki/William_Randolph_Hearst http://lambiek.net/artists/h/hearst_wr.htm

40 http://www.chrisbeetles.com/pictures/artists/Tourtel_Mary/Tourtel_Mary.htm http://en.wikipedia.org/wiki/Mary_Tourtel

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Originairement, Rupert était brun et puis il est devenu blanc. Mais dans quelques pays, le comics n’a pas réagi à ces changements.

Dans Les Pays-Bas, Rupert n’a pas changé de couleur et resté brun, en Grande Bretagne il a gardé son nom original Rupert Brown Bear.

Dans les histoires, Rupert a eu plusieurs amis, p.e. Bill Badger, Algy Pug et Edward Trunk, un éléphant. La dernière histoire de Mary Tourtel est paru en 1935 et s’appelait Les vacances de Rupert et Bill. Rupert a continué à paraître même après sa mort, grâce à Alfred Bestall41 qui a fait ca travail jusqu’en 1973.

Puis, le Rupert a été illustré par John Harrold42 et coloré par Gina Hart.43 Plus tard, Paul McCartney a adapté les histoires de Rupert dans trois vidéos animées.

En 1984, c’était le music video We All Stand Together, puis Rupert called Rupert et Frog Song.

Depuis 1993, Rupert est régulièrement diffusé à la télévision. Il a fait soixante-six épisodes au total.

En Espagne, justement à Barcelone, il est publié pour la première fois une publication de TBO qui a été couronnée de succès. Depuis lors, tous les magazines ou bien toutes les publications de bande dessinée ont été appelées tebeos.

2.8 Années 1926 – 1930

41 http://lambiek.net/artists/b/bestall.htm

http://www.cambridgeprints.com/illustrators/BESTALL.HTML

42 http://www.cambridgeprints.com/illustrators/HARROLD.HTML http://www.art-of-illustration.co.uk/rupert/

43http://en.wikipedia.org/wiki/Gina_Hart

(25)

Aux États–Unis sont parus des comics strip humoristiques et réalistes, de plus en plus populaires. En 1929, c’était le Popeye,44 comisc dans la série Thimble Theater, puis Mickey Mouse qui a débuté pendant ces années.

A partir de 1929, l’Amérique a découvert les BD réalistes, comme Tarzan de Harold Foster,45 inspiré par Edgar Rice Borroughs.46

En 1929 sont parues les bandes dessinées détectives comme Buck Rogers de Dick Calkin et Philip F. Nowlan et Dick Tracy de Chester Gould,47 en 1931.

En même temps, une nouvelle forme appelée « tabloïds » est née. Il s’agissait d’une série de strip publiée dans les journaux américains dont le format provoquait la société et c’est pourquoi elle a été rapidement arrêté.

Pour illustrer, je peux citer les Funnies. Les débuts des nouveaux héros sont mentionnés. Par exemple : Blondie, le magicien Mandrake et le héros de science- fiction Flash Gordon.

Pendant cette période, la bande dessinée francophone, notamment belgique a passé un véritable essor, grâce à Georges Rémi. Cette artiste appartient entre les personnages qui ont le plus contribués au développement de la bande dessinée européenne.

Je me suis décidé à dédier quelques chapitres à ce grand homme et à son œuvre.

2.8.1 Biographie de Georges Rémi Georges Rémi dit Hergé (1907 – 1983).

Il est né 22 mai 1907 à Bruxelles. En 1920, le jeune garçon a entamé des études secondaires au collège Saint Boniface, à Bruxelles. Il s’y est ennuyé à mourir.

En 1921, il est entré dans la troupe scoute du collège où il a reçu le nom totémique de

44Popeye, le personnage de BD et des films d’adaptation, est l’œuvre d’Elzie Crisler Segar. Elle l’a créé en 1929. D’abord, l’invité à The Thimble Theatre, puis personnage principal de la BD du même nom, Popeye. Après la mort de Segar, la série est reprise par plusieurs artists. Cette BD est bien connue même chez nous. Tout le monde connait Popeye, sa fiancée Olive et Bluto.

45 http://en.wikipedia.org/wiki/Hal_Foster http://lambiek.net/artists/f/foster_hal.htm

46 http://fr.wikipedia.org/wiki/Edgar_Rice_Burroughs

47 http://lambiek.net/artists/g/gould.htm http://fr.wikipedia.org/wiki/Chester_Gould

(26)

Renard curieux. Ses premiers dessins sont parus dans Jamais Assez, la revue scoute de l’établissement scolaire puis, à partir de 1923 dans le Boy-Scout Belge, le mensuel des scouts de belgique.

En 1924, Rémi a pour la première fois utilisé son surnom Hergé (les initiales de Georges Rémi, RG), avec lesquelles il signait ses illustrations. En 1925, il a fini ses études et il s’est engagé au journal Le Vingtième Siècle au service des abonnements. En 1926, la création de Totor est mentionnée. Il a eu le chef de patrouille des Hannetons (préfigurant Tintin), dans le Boy-Scout Belge. En 1927, Georges Rémi est obligé d’effectuer son service militaire. En 1928, après son retour à Bruxelles, Hergé est nommé rédacteur en chef du Petit Vingtième, supplément hebdomadaire pour la jeunesse du Vingtième Siècle. Le 10 janvier 1929, il a créé la bande dessinée Tintin et Milou dans Le Petit Vingtième. En 1930, c’était la création de Quick et Flupke, gamins de Bruxelles. En 1932 Georges Rémi a épousé Germaine Kieckens, secrétaire du directeur du Vingtième Siècle. En 1934, la maison Casterman est devenue l’éditeur des aventures de Tintin.

La rencontre avec un jeune étudiant chinois, Tchang Tchong-Jen a marqué un tournant décisif dans la vie d’Hergé. Il s’est persuadé de l’importance d’un scénario bien construit et de la nécessité de se documenter. Il a commencé à prendre au sérieux ce qui n’était alors qu’un simple jeu.

En 1939, à la suite des prises de positions en faveur du peuple chinois exprimées par Hergé dans le Lotus Bleu, le dessinateur est invité par l’épouse de Chiang Kai-Shek à se rendre en Chine. La guerre imminente en Europe a empêché ce voyage.

Le 10 mai 1940, la Belgique est envahie par les allemands. Le Vingtième Siècle et Le Petit Vingtième ont disparu. Hergé a commencé à travailler pour Le Soir, un des rares journaux encore autorisés par l’occupant. Le 26 septembre 1946, le premier numéro du magazine Tintin est publié. C’était un nouvel hebdomadaire créé pour la jeunesse par un ancien résistant, Raymond Leblanc. En 1950, Hergé s’est entouré de collaborateurs et il a fondé les Studios Hergé.

En 1955, Tintin, dont les albums ont eu de plus en plus de succès, était à ce point plus populaire que la publicité s’est intéressée à lui. En 1958, l’album Tintin au Tibet est mené à terme malgré la crise personnelle vécue par Hergé. En 1960, Tintin

(27)

a fait du cinéma et c’est Jean-Pierre Talbot qui a incarné le petit reporter dans Le Mystère de la Toison d’or. En 1964 Jean-Pierre Talbot a récidivé au cinéma dans Tintin et les Oranges Bleues. La même année, Georges Rémi s’est séparé de son épouse.

En 1969, les Studios Bel Vision ont produit un dessin animé long métrage tiré de l’album Tintin et le Temple du Soleil. En 1973, les éditions Casterman ont publié un premier volume des Archives Hergé.

Le 29 septembre 1976, la statue en bronze de Tintin et Milou a été inaugurée.

En 1977, le divorce avec sa première épouse a été prononcé et Georges Remi a épousé Fanny Vlamynck.

En 1982, pour fêter le soixante-quinzième anniversaire d’Hergé, la Société belge d’Astronomie a donné son nom à une planète récemment découverte. La planète Hergé est située entre Mars et Jupiter. Le 3 mars 1983, Georges Remi, dit Hergé s’est éteint.

2.8.2 Georges Rémi et le développement de la bande dessinée belge

L’un des auteurs les plus connus de la BD était sans doute Georges Rémi, surnommé Hergé.

Il a fait des illustrations, des portraits, du lettrage, des photographies. En 1928, Hergé est nommé rédacteur en chef du Petit Vingtième, le supplément jeunesse du Vingtième Siècle. Il a dessiné Les Aventures de Flup, Nénesse, Poussette et Cochonnet.

Il a découvert les comics américains et il a étudié leur système de bulles. Le 10 janvier 1929, dans le numéro onze du Petit Vingtième est paru le premier épisode de Tintin au pays des Soviets. C’était le début des Aventures de Tintin et Milou.

Le reporter et son fidèle fox-

terrier ont parcouru le monde pendant

plus de cinquante ans. Le 23 janvier

1930, Quick et Flupke, les deux garnements de Bruxelles, ont fait leur première apparition. Le jeudi 8 mai 1930, Tintin et Milou sont reéapparus dans les aventures

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de Tintin au Congo. En septembre 1931, Tintin est parti pour le nouveau monde, Tintin en Amérique. Hergé a étudié l’histoire des Peaux-Rouges.

En 1934, Casterman, l’éditeur de Tournai, a commencé à publier les albums de Tintin, qui étaient jusqu’là faits par le Petit Vingtième.

Après les Cigares du pharaon, Hergé a désiré envoyer son héros en Chine.

Tout les aventures étrangères de Tintin ont poussé Hergé à se renseigner sérieusement sur les pays que son héros a visité. Il s’est informé sur la situation en Chine et sur l’occupation faite par les Japonais. Lotus bleu, était la première aventure de Tintin dotée d’un scénario solide.

Pour Hergé, la bande dessinée est devenue de moins en moins un amusant passe-temps, et de plus en plus un travail très sérieux. En 1935, l’hebdomadaire français Cœurs Vaillants a trouvé que Tintin n’est pas tout à fait bon pour la jeunesse. Il ne va pas à l’école, il ne travaille pas beaucoup… C’était pourquoi Hergé a accepté l’offre des Cœurs Vaillants de faire une série appelée Jo, Zette et Jocko.

Pour faire un bon modèle pour les enfants et adolescents, il a dû utiliser la language correcte, pas d’abréviations, pas de mots familiers. Enfin, il a publié trois histoires sous forme de cinq albums. Mais ce style ne lui faisait pas plaisir.

Entre 1935 et 1940, il est paru L’Oreille cassée, L’Île noire, Le Sceptre d’Ottokar et Tintin au pays de l’or noir. Cette dernière histoire a été interrompue par la mobilisation de Georges Remi, puis par l’invasion allemande de la Belgique.

Le Vingtième Siècle et son supplément jeunesse ont disparu. La publication de Tintin au pays de l’or noir a repris huit ans plus tard. À partir de 1940, Hergé a travaillé pour le quotidien belge Le Soir, journal contrôlé par les occupants. Les aventures de Tintin sont parus d’abord dans un supplément, Le Soir Jeunesse, puis sous forme de strips noir et blanc. Dans l’histoire Le Crabe aux Pinces d’Or est apparu le Capitaine Haddock.

Le 3 septembre 1944, Hergé est arrêté par la Sûreté de l’État, la police judiciaire, le Mouvement national belge et le Front de l’indépendance. Son domicile est perquisitionné. Pendant l’Occupation, les journalistes et les rédactions des journaux étaient interdits de travailler. Mais Hergé a toujour écrit. Il n’a pas fait attention à la situation politique.

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2.8.3 Le journal de Tintin et le Studio Hérgé

Bien qu’il avait interdit de publier, Hergé a poursuivi la refonte de ses anciens albums. En 1946, il est contacté par Raymond Leblanc,48qui lui a proposé de créer un journal. Le 26 septembre 1946 est paru le premier numéro de l’hebdomadaire Tintin.

De nombreux dessinateurs viennent collaborer au magazine. En 1950, il a fondé les Studios Hergé. Il y avait à peu près une dizaine de collaborateurs qui ont aidé Hergé.

Les aventures de Tintin ont continué d’être publiées dans le journal du même nom.

Pendant sa crise d’identité, il a fait Tintin au Tibet. C’était un de ses albums les plus sombres et les plus intenses. A partir de 1960, il a découvert l’art contemporain qui est devenu une passion chez lui.

2.8.4 L’Appréciation de l’œuvre d’Hergé

Tintin a atteint un grand succès mondial. Il a été traduit en un grand nombre de langues de même que les autres publications d’Hergé.

Pendant sa vie, il a reçu plusieurs prix. En 1973, c’était le Grand Prix Saint- Michel et en 1977 la médaille de vermeil de la Ville d’Angoulême. En 1978, il a pris l’Ordre de la Couronne, à Bruxelles.

En 1979, Andy Warhol49 a réalisé une série de quatre portraits d’Hergé.

En 1980, Georges Rémi est tombé malade de la leucémie et trois annés après, le 3 mars 1983, il s’est éteint à la clinique Saint-Luc de Bruxelles.

Tintin et l’Alph-Art, la dernière aventure du reporter, est paru sous sa forme inachevée en 1986.

2.9 Années 1930 – 1935

La crise économique a gravement influencé la création de ce temps-là. Cette récession économique a apporté une nouvelle inspiration et des personnages peu banals.

48 http://www.fondationrleblanc.be/index.php?page=rl.html http://www.fondationrleblanc.be/En/index.php?page=rl.html

49 http://www.insecula.com/contact/A009109.html

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En 1930, les créations venant des Amériques ont dominé toujours dans les périodiques comme L’Audace, Jumbo, L’Avventuroso et Aventurero (en Espagne), Topolino et Il Vittorioso (en Italie), Yumbo, La Revista de Tim Tyler.

A cause des conflits politiques du temps, les séries anglo-saxonnes ont été interdites en Italie, à l’exception de Mickey Mouse que les enfants du duce adoraient.

Le Ministère de la culture populaire sous le régime mussolinien a interdit les autres bandes dessinées. Tout cela a donné un coup de pouce aux créateurs italiens tels que Rino Albertarelli50 qui a créé les réalistes Alle Frontiere del far West et Il Dottor Faust, Walter Morino, Kurt Caesar et plusieurs d’autres.

En 1934, le premier numéro du Journal de Mickey est paru en France.

Le Journal de Mickey est un magazine hebdomadaire français de bande dessinée qui s’adresse à un public enfantin. Il publie depuis le 21 octobre 1934 mais il a connu une interruption de publication de 1943 à 1952. Introduit en France, grâce aux efforts de Paul Winkler (fondateur de l’agence Opera Mundi, détentrice des droits des BD Disney51 en France).

Il a été un concurrent du Journal de Tintin à ses débuts. Ses pages se répartissent entre bandes dessinées d’univers de Mickey Mouse, de Donald Duck, des bandes dessinées d’auteurs francophones et des parties de magazines axées sur la nature, concernant les nouvelles technologies et le monde actuel.

En 1978, une nouvelle équipe d’artistes a repris le travail et la production s’est multipliée. Entre autre, la division Disney Europe à Paris fait ses propres histoires animées de BD.

Une grande profusion de journaux destinés au public jeune a suivi. Par exemple : Junior, Tarzan, Jumbo, Robinson, etc.

En Amérique, c’était le temps des westerns, de l’aventure, de la science fiction et fantaisie et des intrigues policières. En 1933, Harry L. Wildenberg et Max C. Gaines, les employeurs de Eastern Color à New York, ont lancé le livre de comics Funnies on Parade.

50 http://fr.wikipedia.org/wiki/Rino_Albertarelli http://lambiek.net/artists/a/albertarelli.htm

51 http://lambiek.net/comics/disneyartists.htm#fr http://lambiek.net/artists/d/disney.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Walt_Disney

(31)

En 1934, Max Gaines52 a eu l’idée de standardiser l’agencement des images et de créer de véritables albums, des livres de comics, tout en couleur, vendus sur la rue, de même que d’autres produits de la presse. Et alors, Funnies on Parade a été le premier livre de comics de style moderne qui racontait les histoires de Mutt et Jeff, de Joe Palook ou bien des Regular Fellas. Sauf les histoires, il y avait aussi une publicité de Procter and Gamble. Les Funnies ont sérieusement captivé l’attention des lecteurs et des commerçants, son existence a incité des éditeurs à mettre au monde d’autres publications pareils. Désormais, les comics sont publiés sous la forme du livre, du supplément de journal et du magazine.

Les bandes dessinées publiées par les journaux et par les magazines sont les suivantes : Les bandes dessinées de Clarence D. Russell, Peter the Tramp (1932) et Mary Worth (1934). Les bandes dessinées d’Alex Raymond, Jungle Jim et Flash Gordon (1934) et Secret Agent X-9. Mandrake the Magicien (1934) de Lee Falk et Betty Boop (1934) de Phil Davis et.

Pour illustrer, j’ajoute des petits chapitres concernant les bandes dessinées mentionnées si-dessus.

2.9.1 Jungle Jim

Il s’agissait d’un comics strip des journaux américains, publié pour la première fois le 7 janvier 1934. Ses auteurs sont écrivain Don Moore et artiste Alex Raymond.

52 http://www.answers.com/topic/max-gaines http://en.wikipedia.org/wiki/Max_Gaines http://en.wikipedia.org/wiki/Maxwell_Gaines

(32)

Ils se sont occupés des aventures de la jungle, de même que leur précurseur qui avait fait Tarzan. Ils ont situé ses aventures dans le sud de l’Asie.

2.9.2 Flash Gordon

Flash Gordon, parfois connu en France sous le nom Guy d’Eclair, est un comics de science fiction, originalement peint par Alex Raymond et publié le 7 janvier 1935. En France, elle est parue aussi en petit format. (Attention, ne confondez pas ce héros avec Flash, personnage à la vitesse surhumaine). Cette série est basée sur les aventures de Flash Gordon, accompagné par Dr. Hans Zarkov et Dale Arden. Ils doivent sauver la Terre de l’invasion de l’empereur Ming, un tyran cruel, vivant sur la planète Mongo. En plus, ce thème a trouvé cinq adaptations au cinéma et deux séries télévisées.

Le style Art Déco, le bestiaire chimérique, les réminiscences moyenâgeuses, le rythme de narration effréné ont particulièrent inspiré l’un des fans de cette série, George Lucas,53 lorsqu’il a écrit sa saga La Guerre des Etoiles.

2.9.3 Secret Agent X-9

Ce comic strip est créé par l’écrivain Dashiell Hammett54 et artiste Alex Raymond. Il est paru du 22 janvier 1934 au 10 février 1996.

53http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Lucas

54 http://www.answers.com/topic/dashiell-hammett

(33)

X-9 était un agent qui a travaillé pour une agence anonyme. En 1940, il a acquis le nom de Phil Corrigan et désormais, le comics est appelé Secret Agent Corrigan.

L’agence sans nom, était le FBI (Bureau Fédéral d’Investigation) qui a indiqué son nom lorsqu’il était en vogue. Au moment de l’abaissement de sa popularité, elle a caché son nom. Hammett et Raymond ont cessé de faire ce comics, car celui-là n’avait plus beaucoup de succès.

En 1937, c’était Charles Flanders55 qui a continué d’écrire et après lui, de 1938 à 1943, Robert Storm.56 Il a été coloré par Mel Graff,57de 1939 jusqu’aux années 1960. C’était Graff qui lui a donné le nom de Phil Corrigan. Il a été inspiré par Phil Cardigan, personnage de l’autre comics, The Adventures of Patsy. Cet agent était jusqu’à ce moment plutôt professionele, et c’était Mel qui a enrichi sa vie d’aventures amoureuses. Après Mel Graff, c’était un pseudonyme Bob Lewis58 qui a continué cette

création de 1960 à 1966.

De 1967 à 1980, il a été écrit par Archie Goodwin59et peint par Al Williamson.60 Le dernier créateur qui a fait les histoires de Phil Corrigan était le veteran George Evans.61 De 1980 jusqu’à la fin, en 1996, il l’a écrit et aussi coloré.

En 2000, l’agent X-9 est apparu comme le guide dans Flash Gordon Sunday strip.

C’était sa dernière apparition dans les journaux.

2.9.4 Mandrake le magicien

Mandrake le magicien est un personnage de bande dessinée créé par Lee Falk62 et dessiné par Phil Davis.63 La série a été publiée par King Features Syndicate (Popeye, Blondie, etc.) à partir de 1934 sous la forme de triptyque quotidien. En France, le personnage est paru principalement aux éditions du Rempart dans divers

55 http://www.askart.com/askart/artist.aspx?artist=109623 http://lambiek.net/artists/f/flanders_c.htm

56 http://lambiek.net/artists/p/p-storm.htm

http://en.wikipedia.org/wiki/Robert_Storm_Petersen

57 http://lambiek.net/artists/g/graff_mel.htm

58 http://www.lfb.it/fff/fumetto/aut/l/lubbers.htm http://lambiek.net/artists/l/lubbers_bob.htm

59 http://lambiek.net/artists/g/goodwin_archie.htm

60 http://lambiek.net/artists/w/williamson_a.htm

61 http://lambiek.net/artists/e/evans.htm

62 http://en.wikipedia.org/wiki/Lee_Falk http://lambiek.net/artists/f/falk_l.htm

63 http://en.wikipedia.org/wiki/Phil_Davis_%28cartoonist%29

(34)

fascicules dont certains en Petit format. Il est paru également chez Mon Journal, dans les derniers numéros de la revue Janus Stark, ainsi que dans le Journal de Mickey.

Mandrake portait le costume classique du magicien de music-hall avec cape et chapeau haut-de-forme. Il a lutté contre le mal grâce à son pouvoir hypnotique. Il est accompagné de Lothar, son valet africain, et Narda, princesse d’origine balkanique.

Sa propriété s’est nommée Xanadu et était truffée de dispositifs techniques et de gadgets.

Un prestidigitateur canadien du nom de Leon Mandrake64 a connu une très grande popularité en Amérique du Nord des années 1930 aux années 1980. Il a semblé que Lee Falk n’ait pas entendu parler de Leon Mandrake et que ce soit donc un hasard (Mandrake signifie Mandragore et c’est un bon nom pour un magicien) mais après avoir rencontré Leon Mandrake, Phil Davis a modifié le dessin de son personnage pour que les deux Mandrake se ressemblent.

2.9.5 Betty Boop

Betty Boop est l’héroïne éponyme d’une série de dessins animés américains créés par les studios Max Fleischer en 1932, bien qu’elle se soit présentée pour la

64 Leon Mandrake (1910-1993). Magicien canadien qui a fasciné le public nord-américain de 1930 jusqu’aux années 1980. De ses débuts dans les boîtes de nuit clinquantes jusqu’à ses prestations sur les plus grandes scènes, il s’est imposé comme un maître de la télépathie, de la magie à grand déploiement et de la micro-magie. Et il a su s’adapter aux époques, passant avec aisance de la scène à la télévision avec son épouse et partenaire, Velvet.

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première fois le 9 août 1930, dans un autre comics, appelé Dizzy Dishes, créé par le studio 6th Talkartoon starring Bimbo.

Une des premières héroïnes de dessin animé, représentée sous les traits d’une petite femme brune aguicheuse et sensuelle. C’était la chanteuse de Paramount Pictures, Helen Kane qui a été utilisée comme modèle. Elle est devenue un sex- symbole de l’âge d’or de l’animation américaine.

Grim Natwick, un vétéran animateur des Studio Walt Disney et Ub Iwerks Studios, est responsable de l’animation et de la création de son caractère. A cause de sa jupe trop courte et de certains épisodes avec ses compagnons, Betty Boop a été censurée pendant quelques temps (le temps que le studio a rallongé sa robe ...).

Sa voix était doublée par Mae Questel65 dans les années trente. Mae Questel a doublé encore Betty Boop en 1988, dans Qui veut la peau de Roger Rabbit ?, avant de décéder l’année suivante.

Elle a fait connaître Popeye le marin dans les années cinquante. Celui-ci avait fait une apparition dans l’une de ses émissions et le grand public l’avait beaucoup apprécié.

65 Mae Questel, de son vrai nom Mae Kwestel. Actrice et doubleuse américaine, née le 13 septembre 1908 à New York, décédée le 4 janvier 1998 à New York. À l’âge de dix-sept ans, elle a gagné un concours de talents et a commencé à jouer divers rôles dans des vaudevilles. Elle est remarquée par l’animateur Max Fleischer alors à la recherche d’une actrice pour interpréter la voix de son personnage Betty Boop.

Questel a interpreté Betty Boop d’une façon similaire à son modèle, Helen Kane. Tout en rappelant l’actrice Clara Bow, Betty Boop convenait exactement à ce que Fleischer avait cherché. De 1930 à 1939, Questel a offert sa voix à Betty Boop dans plus de 150 dessins animés. Mae Questrel a lancé le disque On The Good Ship Lollypop, qui s’est vendu en gros, alors, plus de 2 millions d’exemplaires a été vendus. Durant la même période, et jusqu’en 1957, elle a offert sa voix à Olive dans les dessins animés de Popeye. Pour cette voix nasillarde, elle s’est inspiré de l’actrice Zasu Pitts.

Dans les années 1960, Mae Questrel s’est apparue pour la première fois sur l’écran, notamment dans Funny Girl (1968) et au début du film Jouer aux cartes avec la mère de Fanny Brice. On l’a retrouvé ensuite dans deux films de Woody Allen : Zelig (1983) et New York Stories (1989). Son dernier film a été Christmas Vacation. En 1988, elle a donné de nouveau sa voix à Betty Boop, dans Qui veut la peau de Roger Rabbit ? Elle s’est apparue de temps en temps dans des publicités pour les produits ménagers.

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