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Alimentation des nourrissons et des jeunes enfants en Afrique: rôle des sociétés transnationales

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LIMITEE

E/ECA/UNCTC/13/Rev.1 15 septembre 1983

NATIONS UNIES

CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

FRANCAIS

Oriainal ANGLAIS

COMMISSION ECONOMIQUE POUK L'AFRIOUL Unite mixte CEA/CST sur les societes

transnationales

ALIMENTATION DES NCURRISSONS ET DSS JEUNES ENFANTS EN AFRIOUE : ROLE DES SOCIETES TRANSNATIONALES

Document technique

Les opinions exprimees dans cette etude sont celles de l'auteur et ne

refletent pas necessairement celles de la Commission economique pour VAfricue

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E/ECA/UNCTC/13/Rev.1

TABLE DES MATIERES

Page

I. INTRODUCTION 1_2

II. RESUME DES CONCLUSIONS DE L'ENQUETE 2-5

III- LE PROBCEME DES ALIMENTS POUR NOURRISSONS 5-8

IV. LES PRINCIPALES SOCIETES TRANSNATIONALES DE FABRICATION

D'ALIMENTS POUR NOURRISSONS ET ENFANTS EN BAS AGE 8-12 V. LE PUBLIC CONTRE L1INDUSTRIE DES PRODUITS ALIMENTAIRES POUR

NOURRISSONS ET ENFANTS EN BAS AGE 12-13

VI EFFORTS DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES 13-14

VII. LES CODES D'AUTOREGLEMENTATION DE L'INDUSTRIE DES PRODUITS

ALIMENTAIRES POUR NOURRISSONS ET ENFANTS EN BAS AGE 14-15

VIII. CODE DE CONDUITE INTERNATIONAL SUR LA COMMERCIALISATION 16-17 IX. EFFORTS DES GOUVERNEMENTS ET MESURES DE PROTECTION DES

CONSOMMATEURS 18-21

A. Pays exportateurs du monde developpe 18

B. Pays en developpement 19-20

c* Mise au point et utilisation d'aliments de sevrage a

haute teneur en proteines 20-21

X. ETUDES DE CAS DES PAYS SELECTIONNES 22

A. Ethiopie 22-30

B. Malawi 31-37

C. Botswana 38-43

D. Zimbabwe 43-49

E. Republique Unie du Cameroun 49-55

F. Cote d'lvoire 55-60

G. Liberia 60_67

H. Egypte 67-75

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WIXA/UNC?C/i3/Rev.

INTRODUCTION

L'enquete, dont les resultats ont fourr.i maticre ^u present rapport, a etc- effectuee clans le cadre des efforts deploys s: par "l'Unite' nixte CEA/CST Eur les

societes transnaticnalos afin de corcribucr, ck-.- nanier.; pot. it ivy, a l-i comprehension des difficulty et probleiscs ferdamentaux qui s^ r-:,r>( ::;t suy pays africains en

developpement dans le declines Lnuraeres ci-apres et rocttre en lumiere ks possibilites qui leur sont offerte;? pour les rescuers. II n'agit *

a) des politiquer c'.c prorrticn des ventes et e'e coiririercialisation des prcduits alimentaires pour nourrissons et le.ur repercussion sur los coutumes africaines en matiere d' alimentation <]:-:£ nourrissms ct c:'c-t jr.-u-^s; t-nfrnts.

b) cZes mesures aOoptcus por les pays cifricriins en vug d'unc meill£ure

alimentation des nourrissons et des jcunes enfants grace a 1'elaboration de politi-

ques et proarammes efficaces visant a ■=

i) encourag^r ot proteger 1' nllaitement au stin, r.ct'irarnent par 1 'adoption et

la mise en application c:e codes de conduite nationsux sur la commerciali sation des aliments pour ncurrisscns afin c'^lirr.iner Icg dangers que cbmportent la vulgarisation ct 1'utilisation inappropritoc des

substituts enboutoillcs rlu lait rnaternel,

ii) mettre au point et encourager 13 adoption if.- nouvelles coutumes de

sevragt grace, notamment, a la production ot .?, 1'utilisction c'aliments

riches on prottinos pour ncurrissons ut JLunes enfants, tout en veillant

a ce qu^: ces nouvelles coutumes ccrrespcn^cnr aux bctcins du milieu dont eiles devront egalement tenir c^p'cc dz.p resscurccs-

L'enquete en ellc-meme, qui a consist*, en <\cs ;poncgrapni.-s sur huit pays africains appartenant r des scus-rdgicns r"-i±r<_rt_nt..K, r-. <:ti. men-e en deux phases

consecutives. La premiere, qui s;est .dtroalJe 5u € ou 28 ftvri^r 1981, a etc consacree a la collecte do donnees eiripiriques en Ethiopia, ao wcilevi,. au Botswana er. au

Zimbabwe, tandis quc la socona., du 18 juilltf au 2! aout lr^d f a 6te consacree h d.es Etudes de cas qui ont porto sur la Rtpublique Unie du Car.ercun, la Cote d'lvoirc, le Liberia et l'Egypte. La duret cu sejeur >3' etue'e consacree a chaque pays a etc'

de 5 a 7 jours ouvrablos.,

Les principaies questions ont etc- examinees sur la base :ie la documentation, aussi restreinte fut-ell*.- parfois, Cisponible dans chaque fays visitc ct des ren- seignements recueillis a 1 ' issue -;;es er.tr^tienp qaa nous avons tus avec les chefs dt services et les spf-ciaiistes cor.pcttntE des ^inisteres dc la sante, cjv I1 agri culture, du commerce ut de I'industric, dc 1'ocucar.ion ,:\i de la planifiction

^conomique. II convicnt toutefois ,:lc notf-r qut, 3i d'u.-ic nanierc geri.ralc, nous n1 avons pu avoir acces aupres des autoritc s sur.'crieuros des services de 1'Etat charg^e-s de 1'elaboration des politicoes ncitionalos cans ce denaino, nous avons,

par contre, Gt chaque fois que cda e ete possible, surmonte cc handicap en

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effectuant des visites aux point? de vcnte au entail ^'.-l.innntc pour nourrissons et cnfants en bas age, aux usinf.& de fabrication c" aliments de sevragc ^t queiques centres dc santc raaternelle et infantile (SMI) onqagCs cane des programmes de nutrition appliqueo.

Nous avons cgalement recucilli dt:s ronscigneru.nts tr.piques aeclitionnels grace a la recherche documentaire, en consultant notamiTiont i'Etude contributive de l'OKS sur l'allaiteriient ir.aterncl, e£ft..ctuee en 107:V76r ,..t U-s oocuctnts publics ft

l'issue cios travaux do. la l.'curion t.-chniQuo multinational.: sur 3a nutrition, organises conjeintement par I'OKC ct 1^ PU'OD a Gabtrcnes en novtiinbrc 19S0, ot qui s'etait pGnchoc: sur la situation cZk-. la nutrition dans l^s huit pays africains suivants : Botswana, Lesothc, Kozanbique, Ouoarda, Swaziland, R^publiquc Unie de Tanzania, Zambia ut Zi

En outre, lore cc not re- passage au Botswana, en fovricr 1981, nous avons profite de 1'occasion exceptionnelle quc nous avons cue de rencontrer lc

Dr.. J. Keyslc-r, fonctionnaire -ie I1 QMS charm J-l la coordination dt-s i)rcgramines roultinationaux en rcati&re df. nutrition, base:. ?» Gabercncs, pour recueillir des renseignements procieux sur ladite reunion e.t Its rcsurcs dc suivi qui y ont etc pr^conisoes. De meme nous avons pu nous informer, lors 6v. nctre visite a la Division de la sante familiale do l'OMS a Geneve en aout 1981, sur 1-j Code de conduite inter national sur la commerciaiisatirn cts succodant's. du lait r.aternei, coce nouvellonent instituc, ainsi que sur les niosures de suivi preconisees a cot egard.

II. RESUME DES CONCLUSIONS DE L'ENQUETE

La presents etude a about! sur un certain nombrc Ce ccr.statations d.ont on pourrait resumer comme suit les plus nota-bics :

a) La malnutrition prot^inc-calcrif[uc, 1'ancmie ferriprive, ainsi que fi'autres maladies infantiles 6vitables commo la rcuoeole ct les infestations parasitaires sont tres repandues chez les enfants, surtout ceux du qroupe d'aoc compris entre 6 mois et 5 ans et appartenant a des fauiilles socialtment et economiqueracnt faibies et, ce, tant en milieux urbains qu& rui.iux. Tous les pays africains seoblent reconnaitre de plus en plus la neccssite qu'il y a pour cux c'elaborer d cet <5garc des politigues et prograiraaes nationaux efficaces a fin ri; amcliorcr la situation nutriticnnelle et sanitaire de ces grcupes vulnerables;

b) II cxicte dans tous les pays efricains une tradition profonderaent enracinee d'allaitement naturcl qui, cenjuguee avee les contraintts d'ordre socio-econoraique auxquelles est soumise la najcritc des populations urbaines et ruralcs de ces pays (cout 61 eve des produits dc substitution Cu lait ^stcrnd, par exemplc) , continue encore de dresser un sd-riauy obstacle- a I1 influence de la promotion des aliments composes pour nourrissons sur les pratiques d'alimentation de ccs derniers au niveau national,

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c) En ce qui concerne la promotion des ventes, la vulgarisation et la commercialisation des alimenrs pour nourrissons et enfants en bas age, notamment des succedanes du lait maternel, des aliments de sevrage a haute teneur en proteines et autres produits alimentaires trait£sp les propagandistes Igs plus actifs sont

un nombre. restreint d1importantes societes transnationales bashes aux Etats-Unis

et on Europe de I1Quest;

d) Pour cs qui est du marche des aliments pour nourrissons et des aliments de sevrage, .dans I1 ensemble des pays vises cans la prasentc etude, la socle11£ Nestle

semble, a cet egard, s'etre taillee la part du lion en detenant presque le raonopole du commGrcc des aliments pour nourrissons au Zimbabwe ct celui des aliments de

sevrage en C6te d'lvoire ou, sans concurrence aucune, que co soit des firmes etrangeres ou locales, elle exploite d1autres usines:

e) Le marche des aliments pour nourrissons et enfants en bas age prepares

par precedes industriels est essentiellement concentre dans les centres urbains, sans aucune restriction quant a l'utilisation des points do vente au detail, sauf dans quelques pays comne la Republique Unie du Cameroun, la C6te d'lvoire et

lfEgypte ou les substituts du lait maternel donncc aux enfants a I1aide du biberon

nc sont vendus que dans les pharmacies et sur ordonnance;

f) S'il est vrai que les capacitcs de chacun de ces pays a faire face indivi- duellement aux consequences nefastes de la vulgarisation et de 1'usage inappropries des produits de substitution du lait maternti embouteille sont encore trop limitees

et, ce, malgre ies efforts constants qu!ils ne cessent de deployer pour encourager

l'allaitement au sein par le moyen de lours programmes d'assistance aux meres et aux enfants, il semblerait, en revanche, que des rdsultats positifs aient et£ enregistres a la suite des critiques et prcssions continuelles 6e la communaute" internationale qui deroande instamment aux industries de faire preuve de bien davantage de rcspon- sabilite dans leurs pratiques et politiques de promotion des ventes d1aliments

pour nourrissons en prenant soin, notamment, de fournir sur le label de ces produits des renseignements appropries soulignant la superiority de 1'allaitement naturel, d'une part, et que, de 1'autre, il scit mis fin a la publicite des aliments pour nourrissons dans les raedias et que le systeme des nourrices soit aboli.

g) Bien que tous ces pays se soient engages dans des travaux de recherche en matiere dc nutrition appliqut'e, ayant essentiellement pour cadre leurs programmes de sante maternclle et infantile (SMI); la portee de ces activity demeure encore trop limitee pour gu'elles puissent avoir I1incidence souhaitee sur la situation nutritionnelle des nourrissons et des jeunes enfants h l'echelle nationale. Les principaux obstacles contrariant de tels efforts sent dus au fait que les respon- sables n'accordent pas, dans leurs programmes ct pcliticues de developpement socio-economique national, le rang de priorite qu'il convient a la solution des probleroes qui se posent dans le domaine du la nutrition d'une part et, de l'autre,

a 1'inadequation du personnel qualific et des ressources materielles et financieres;

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h) Si quelques pays comme 1'Ethiopie, lo Malawi, le Zimbabwe, 1'Egypte et l'Algerie sont parvenus a mettre au point et a produire a grande echelle des aliments de sevrage a haute teneur en protoines a partir de matieres premieres locales, force est, cependant, de reconnaltre que ces preparations alimentaires locales ne sont pas encore produites en quantites suffisantes et a des prix

suffisamment bas pour etre a la portee de la najorite dc la population nutrition-

nellement vulnerable et dont les revenus sont de surcrcit tres faiblcs. Le principal

obstacle qui se fdresse sur la voie de l'aiatcsuffisance de ces pays en inatiere de production et <3.'utilisation des x--^eparations alimentaires de sevrage semble etre I1absence d'engagement politique fondamentsl ot de mesures prises a I1echelle nationale, II en resulte que ces pays ccntinuent d'etre trop tributaires de1 I1aide alimentaire exterieure et eles importations coflteuses de matieres premieres et produits finis, quand bien ce"rae dans nombre de cas on peut obtenir ces produits localement et a des couts nettement moins sieves- De plus les preparations

alimentaires de sevrage de production locale ne cessent de buter contre la trop forte concurrence des produits d1importation equivalents, bien etablis sur les

marches et fabriquis par les societes transnationales,- ils coivent egalement surmonter un certain nombre d'autres difficultes parmi lesquelles les couts de production

eleve"s, 1'irregularite de la production et I1 insuff isance des efforts de promotion des ventes et de commercialisation,

i) II ne fait aucun doute que si les pays cencernes souhaitent ameliorer la situation sanitaire et nutriticnnelle des enfants en general et, en particulier, eliminer le probleme des aliments pour nourrissons, il leur faudra mettre fin a la desorganisation qui caractcrise leurs efforts et qui consists a chercher, chacun de son cote, a r^scudre ces problemes? ils ont plutot interet a conjuguer leurs . efforts e-t en deployer bien davantage*

Etant denne que la majority, sinon tous les pays sfricains n'ont pas les capacites necessaires pour mesurer de maniere adequate l'ampleur et la gravite des problemes nutritionnels qui se posent a eux a I1echelle nationale et instituer en consequence les politiques et programmes correctifs qui s'imposent, ils auraient certainement interet a redohbler d'efforts et renforcer davantage leurs capacitfis individuelles en entrcprenanc, pour cela, des actions collectives soutenues par des

organismes international teis que l'OMS, le FI£E, la FAO/PAM et la CEA quir

d'ores et dtja leur fournissent diverses formes d'assistance. Ces actions collectives pourraitnt consister a :

a) utiliser les reseaux d'organismes nationaux existants, s'occupant des produits alimentaires et des questions nutritionnellos, en tant que sources et mticanismes d'e"change et de vulgarisation d1 informations;

b) e*changer des connaissanccs et ces donnces el1 experience sur les politiques, la legislation et autres mesures pertinentes ct, notamment, ^laborer une politique commune eu egard au Code international sur la commercialisation des succedanes d.u lait maternel, institue naguere;;

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c) creer aux niveaux national et regional oes centres de recherche sur la

nutrition des nourrissons et jeunes enfants, des centres ae formation de nutriticn- nistes et elabcrer des materials d'education apprcpriOs a 1'intention des agents sanitaires, des animateurs de cciiectivit-~s v=t du; public:

d) encourager la prise ue mesures par ie biais des mocanisir.es sous-regionaux existants et, notaoment, des reunions sous-rcgionales de l'OMS et des MULPOCs,-

e) tirer lo moilleur parti possible des connaissances specialises existant

aux niveaux regional et sous-regional;

f) favoriser les e" changes de visites entre equipes multidisciplinaires afin de partager les connaissances specialises, la tc-chnologie et 1'experience acquise

par un pays donne dans un domains specifique;

g) en ce qui concerne I1 execution cos programme::,-, conficr un rolo de premier plan aux pays qui, dans les domaines dont relevcnt ces programmes, disposent do

competences techniques sp-eciales;

h) organiser des reunions periodiques r'echange do cennaissances et de donnees d'experience sur Ige voies et racyens d'obtenir ane assistance exterieure et sur la fagon dont on pourrait tirer le neilleur parti d... cttte assistance pour cncour?qer l'allaitemcnt au sein et developx^r les conditions sanitaires des nourrissons ot des

jeunes enfants en Africruo,

III. LE PROBLEME DES ALIMENTS POUR NOURRISSONS

Parrai les nombreux prcblemes qui so posent aux pays en developpemcnt dans leurs efforts visap.t a ameliorer et a proteqer la santfi et la nutrition dos nourrissons et des jeunes enfants, l'un ces plus importnnts cui ;\ccapare de plus en plus I1at tention ot qui conctitue pour eux un motif de preoccupation majeuro est l'acjciressivitf qu'affichent les racirWr ^^•.rrT.ticnp.k- c^ar-s :..;ur=: ,_>c i. it;.-:;.-l-f- de croniot-ion c'g

vente de leurs produits de substitution du lait matcrnel.

Cette preoccupation est ic. consequence directs, d^t observations faites par c!e nombreux enqueteurs professior.nels du par le raonde selon lesquelles la promotion dts ventes des preparations alinentaires artificiclies pcur nourrissens aurait contribui au declin progressif de 1'allaitement au sein cans le monde developpe. Etant denne quo cette pratique commercials des socie'tes transnationalcs est egalement rcsponsable des memes tendances observers clar.s de nombreux pays en 'klveloppement cennaissant des situations socio-eccnomiques difficiles (eau contaminoe et environnement insalubre, absence d'infrastructures, de moyens et ex: competences techniques pour la preparation, le stockagi. et 1'utilisation -:!:alinents artificials pour nourrissens ainsi que leurs ccuts trop eleves par rapport aux revenus des populations, cot

etat do choses constitue un problenie mcijeur dans-1- domaine de la sante publique.

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On peut faire rementer a la fin des annc'-'js r0 j... debut dc la prisu cle

conscience, par la cemmunaute sanitaire et nutritionnelle international, de cette

situation on ne peut plus preoccupantx avee l'ontrCc- (Tans 1c langage des critiques

qui ne machent point leurs mots parce que hostiles aux aliments pour nourrissons prepares par les societcs transnational^ 5, c-e ne-olog.lsnes tels qun "malnutrition comroerciogc'niquc" cu ''roslr.cit. du ;,iocror!J -. La premiere expr." sr ion r <ni-^ 1'cn doit au Dr. Derrick B. Jelliffc, eminent expert en nutrition, est utiiisee pour cccrire

les consequences nefastes entrnlnocs par la vulgar-lion dts alinents pour

nourrissons fabriques par les soci^tes transnationaieb. Fn of .Cot, y^our 1g Dr, Jelliffc, si les rsires, dans les pays en ■rlcvelor.pener.t, abancennent f't- plus en plus ljallaitcment au sein -iu profit du biberon, avec '"les produits do substitution du lait naterncl qu'olios arrivent a neine ;■ ee prccun-r, si tiles "branchent"

littferalenent leurs bebc-s sur lc bibcron a cause; .1l la cessation prcmatureo (in

l'allaitemcnt et, fauto de moyens pour se reapprovisionner rapidement, cherchent

a utiliser Ie plus longtemps possible leurs aliments rour nourrissons en les coupant avee de l'eau contamir.ee, la responsabiiice clt cet etat de choses qui, en fin de compte, aboutit sur la malnutrition, la maladie, vcire la mort, incombe aux efforts intensifs de promotion des venter dc ces soci^tes transnationales.

Toutes les autres enquetes qui ont etc efftctuees par la suite cur la question

ont abouti sur la conclusion unanime que la vulgarisation incontrol-Je des produits

de substitution du lait naternel de ces socictus transnationales constitue un danger reel pour la vie de millions do nourrissons fct jeunes enfant.- dans le r^onde

en developpoment.

C'est ainsi que dts gcuverncr.ents et aatres organisations, prcfondement precc-

cupes par cctte situation, ont convoque, en octobre 1979, unc reunion cenjeinte avec l'OMS et le FISE au cours de laquelio lo caractire essentiel du prooleme a pu etre defini ainsi que les activites (.levant etre ■intrepiises b cut r.garc. par les gouvernements, les organisms, cios Nations Uni'.F, .le. £:c^..ur industriel ainsi que

d'autres parties concomcos en vue d'amelicrer Isf pratiques c! 'alimentation des nourrissens et des jeunes infants, eu egard <:n particuiior h la situation qui regno

dans les pays en developpenient, a se.voir ie caraetere oxtremement grave et l'anpleu.i

du probleme dans ces regions,

Se referant au problems du developpernent des alinents pour nourrissons, la Reunion conjoint^ OblS/FlSC sur 1-,-g pratiques •-;l?.li::.cnt?tior1 des nourrissons it ces

jeunes enfants a appeie 1'attention sur le fait que, s;il est vrai que les

substituts industrieis du lait maternel peuvent, dans cortaines circonstances

(incapacite- de la mere d'allaitcr l'enf-.nt au sein par exenple) Strc un recours necessaire pour sauvcr la vie de l'enfant, il s'est avere par contre tres dif

ficile d'eviter leur utilisation excessive ct inappropriee cans des circonstances

ou cela n'est au domcurant ni necessaire ni souhaitabl^. Les gouverneraents devrcnt

done prendre les mesures qui srinposent pour r^lementer la vulgarisation Cos

preparations aliraentaires pour nourrissens ainsi que les pratiques do commercialisa tion y relatives et vtiller egalement a Cc que de bonnes pratiques d1alimentation

soient adoptees et, ce, pour le grand bier des futures mamans, des meres

aliaitant des nourrissons ct des jeunes enfants-

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La reunion s'est egalement pench^c si;r le prcble;itu ie 1'utilisation iriap- propriee des aliments de sevrage et a appel*:;,. c c«t egard, 1' attention sur le fait que, dans certaines regions, les aliments concus .-our etre utilises comme sup plements dietetiques sont utilises, bicn au contraire, comme ncurriture principale

des nourrissons et en^ants en tas age, c:c qji ere.,' des problfemes 'de malnutrition.

De meme. on utilise trop souvent les rrocult.-: L.'Aitieis prepares par procedes industriels comme substituts du lait nattmed sans y appcrter les modifications indispensables. L'autre problcme qui ;■ :.t,: £galomert exanine est celui du lait en poudre coir.mune'ment distribue aux ncurrissor ;: -J;r.i: les ;.rogrammes d1alimentation complementaire, I.a encore la reunion e p.ttire lottenticn, d'une part, sur le

fait qu'une telle pratique reut contrihucr .'i icairc li\ frequence pt la duree de l'allaitement au sein et, d'autre part, sur la necessity de I't.valuer et de

prendre des mesures preventives appro-prices centre la. dependance des produits

laitiers et aliments de sevrage de preparation industrielle distribues dans le

cadre des programmes1 d'aide alicentairo

La reunion conjointe OME/FIGL a recommandc q

a) La responsabilite de promouvoir c'gg politigues alimentaires et nutrition- nelles cohercnts qui accordont une attention toute particuliere aux meres, nour rissons et jeunes entants in combe au gouverneir.ent de cheque pays,

b) L'allaitercent au sein, parce que seuie cathode naturelle de nourrir les

bebes, soit encourage dans les pays et que la consiercialisation ces substitus du

lait maternel et des aliments 6c sevrage ne scit p^s concue dans le but de decourager l'allaitement maternel:

c) Soit mis fin a la promotion des ventes, notanncnt 3a pubiicite pour le

lancement de produits de substitution du .lait n..ar.ernel et due biberons;

d) La vulgarisation de ces produits cl:;ns le m.iJ.:_cu da personnel sanitaire se liroite a des informations objectives et ceontolociquos;

e) utx code international sur la con;;;-erci;.lisr.-.tion des aliments pour nourrissons et autrcs produits utilises cc^me succedar.es cm i-:vit i^atemel soit institue et appuye aussi bien par les pays expertateurs quo par les pave iir-portateurs et observe par tous les producteurs;

1 f) L'on n'autorise la cc™F,ercialisaT,ion ou la disjionibilite d'alinente pour nourrissons et aliments Ak. sevrage dans un pays que si les pratiques de cdr.iDercin.li- sation sont conformes aux prescriptions dt>E codes nationaux ou legislations en

vigueur ou, a defaut, a 1'esprit et *ux rtccmrrandations de la reunion conjointe

OMS/FISE ou aux stipulations de tout autru code international qui a fait l'objet

d'un accord.

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Le projet de Code international sur la coirxifc realisation dec substitus du lait maternel, tlabore sur ia base des travaux de la reunion conjointe OMS/FISE

nTa pas encore ete finalise*- !,<.-.£> gouverr. orient?, des cl if ft! rants pays er. developpenent, en particulier ceux des sous-regions de 1'Afrique orientale et australe, a 1'excep tion du Lesotho, semblent 5tre encore i^icn loin de pouvcir instxtuer leurs propres codes nationaux. En attendant^ -le prok leinn que constituo 1-: vulgarisation des preparations aliraentaires pour nourrissons reste entier dans ces pays.

IV. LES PRINCIPALS jOCIETEE TRANSNATIONAL!^ Du FABRICATION D1ALIMENTS POUR HOURRISSONS ET ENFANTS EN BAG ACE

L1 Industrie alinentaire pour ncurrissons ct enfantr- en has age se compose de deux types de societes transnaticnalcs ; les society a vocation pharraaceutique comme Abbot, Bristol Meyers, American i-iomc-. Products, etc., d'une part, et, de 1'autre, de societes telles que Nestle, Bordon, Carnation etc=, dont les activites sont Gssentiellement axees sur le traitement et \a transformation des produits alimentaires, Le chef de file des societcs trans^-itionalcis, pour ce qui est du developpement des industries laitieres etait Nestle quiravec la socidte Bordon, a lance pour la premiere foic sur le marchfi le lait condense sucre et le laJt

e vapor e ..

Pratiquement tcutes les grosses societes transnationales arr^ericaines et europeennes sont presentcs et tres actives dans les pays en developpement. Parmi les x^lus importantes de ces firmes, qui cnt au total pres de 110 filiales dans 45 pays en developperaent. Nestle est la plus active dans tcutes les regions y coirpris dans les pays visites par la rresente mission- En effet pour ce qui est du marchc des produits laitiers en boxtc et en poudre, il est domino, dans la majeure partie de 1'Europe et de l'Amerique du Nczd, par Nestle ct Carnation qui controlent

egalement cf. marche dans au mo ins 25 p-t.ys en develcppemcnt. Panai les trois

principaux concurrents amtricain? dc tlcstlo dans la fabrication dfaliments k base de lait pour nourrissons et onfantt t.n has age, Bristol Muyers ct Amcrcan Home Products sont les dfjux qui aient cits .filinles do production dans des pays en devoloppemcnt.

Parmi les 1b societes transnationales Ins plus importantes du mende en ce qui concerne la production et 1g commercialination c]'a.limcnts j.our nourrissons et enfants en bas age, trois ou quatre d'entre olles d«?tiennent au moins 90 p.100 des ventes dans 6 pays developpes et 11 pays en developr-eraent, Nestle est, sauf dans quatre pays, soit le productour soit le distributeur If: plus irrpcrtant dans tous ces marches.

On a estime la valeur des ventes c1aliments pour nourrissens et enfants en bas age, a I1 exclusion de?; autres prcriuitc laitiers commerciaux, a environ 1,5 milliards de dollars dans It monde er.tier et k ^nvirr-n 600 millions dc dolalrs dans

Au moment de la redaction r.u present rapport

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les fays en culvcloppcnerr.-.. On trcuver:- ^.rnL. 1c t^.. :.^...?u •_ la part c'u r.-drch-".: cuj.

revient- a 12 des plus impcrtantes sociotes transnationales de fabrication de produits alimentaires-.' base de lait pour ncurrisrons ct onl.'ants en bas age dans 14 pays selectionnea du tiers-mende =

L'OMS a efftctue en r.;<75/76 une onquCte contri.cutive sur los activite"s dos societes transnationales de fabrication de prcduits alinentaires pour ncurrissons et 'jnfants en bas age dans. 4 / ay:.: en dt-velOKperoen'l st" l--ctiGrn":s {Ethiopic, Ni;£?:in Inde ct Philippines). Les paragraphes qui suivent en rtjsunkent les r.';sultats =

Au total 42 societes orginairus dc 13 pays occidentany industrialises cgh- raercialisent dei- alincnts a base de lait dans les 4 pays vises. La plupart de ces firciGs ont des filiales bien inpiantces :>ins le tiersv-raonde, et chacune de ces firnies cst repr^sentee dans 50 a 100 pays dan? le. mondc. Ces societcs representent 50 marques difft-rcntcs et 200 varis/tes dt produxts-

Rion quc dans ces quatre pays on trouve dans la gair:nc- des produits corarr.ercia- lis^s toute une variety d!aliments pour nourricsens et infants en bas age, de laits en poudre, de produits b base de lait; condense sucrc et de laits evapcres avoc, ?i 1'appui, des modes d'emplci au biberon, ce qui indique bien qu'ils -itaicnt destines a etrt. vendus cemme aliments pour nourrisscr.s.

Les reseaux de distribution en sent etendus et englobont les pharmacies ct les magasins d1 alimentation, Les ir,stitution;: et le personnel sanitaires sent utilises comae instruments de promotirn de ces produits can:? laquellc I03

pue"riculturistes jouent un rele actif. La distribution d! echantillor.s gratuita, notananent de biberens aux hopitaux et aux meres y est une pratique couranfcc,

Tres peu d'indices temcignent do 1'existence de politiques en ce qui concerne la limitation, la croiEsance, la segmentation r;cs inarchts cu la reconnaissance exs ncmbreux besoins des diffc-rents groupc-, socio-econcni-ues qui consti-cuent mutant as marches ciblcs. Si tri'-s peu dc sociotes ont entrcpris de-s etudes sur les effcts inde si rabies eventuels de 1' aj. laitcnent au bibfrc n f ■■i:::un£ cV entre el les, par contre, ne s'est dotce d'un systerne dc: surveillance des effets indesirablos possibles que pcurraient avoir las efforts de coir"(.rcj ali nation et de proiriotion des ventcs de leurs alinicnts pour nourrissons et erifaiils en bas age.

Le volume total des ventes d1aliments pour ncurricsons et infants on bas age dans les 4 pays vises durant la periode 1975-76 e:,t estitcO a environ 37.300 tonnes pour une valeur globale ce 125 millions de dollars.

(12)

lableau 1. Preparations alimentaires a base de lait pour nourrissons :^ Parts du rnarche et/ou rang des principaux producteurs dans quelques pays selectionnes

0) 0)

/inree

1975 1976 1975 1980 198Q 1980 1975 1977 1977 1975 1976 1977 1976 197'

Valeurs estimee des ventes (millions de $) 1,5 2,5 50,0 51,0 20s0 20,0 22,0 20,0 40,0 8l,0 Societes transnationales Pays d'origine

Nestle Abbot

Bristol Meyers

Antrican Home Production

Glaxo Unigatc:

Varta Morinaga

Neiji

VJassenen Dumex

Suisse Etats-Unis

% 80

10

Royaume-Uni

Japon Japon Pays-Bas Danemark

40 13 19 18

11 11 11

15

15

32 40 47

14 38

70 1

5 25 HI

65 1

25 11

11

25 25

20

40

10

Pourcentage des h principales socictes 95+ 98+ 90 100*a 99- 100 95 99+ 95+

^ Des deux so.ietes t^nsnationales, Nesle et V.^eth, qui detiennent ^^

alimentaires pour nourrissons au Malawi, au Botswana et au Znnbabwe, c'est a

Source : 1) Observations de la presente ndssion d-.tude en Ethiopie, au miawi, Botm f 2) Les sooietes transnationales de transformation de produits alimentaires dans le

„ CMS/PISE sur 1'alimentation des nourrissons et jeunes

octobre

(13)

E/ECA/UNCTC/13/Rev.1 Page 11

On a trouve que le cout de 1'alimentation complete avec les produits com merciaux par rapport au revenu mcyen clans les 4 pays <5tait eleve. Le tableau 2 ci-dessous est un re"sum£ de cette situation.

Tableau 2. Coflt de l'alimentation_complete pendant six raois avec des substituts du lait maternel

Cout Cout des produits en pour-

Pays _, ., r *

en dollars centage par rapport au PNB

Ethiopia 54-100 70-100

Inde 51-79 50-80

Nigeria 60-138 30-65

Philippines 49-127 15-40

Note : Les couts des produits indiques sont les deux extremes de la fourchette des prix de six marques de produits selectionnees.

Source : Ibid

Partout dans le monde en developpement les aliments commerciaux pour nourris- sons et enfants en bas age ccutent plus de 2 dollars par 500 g. de poudre. Etant

donn£ qu'une alimentation convenable n£cessite 25 kg, de produit aliracntaire, cela

entrainera des defenses equivalent's au raoins a 100 dollars pour l'acqusition des

produits auxquels devront s'ajouter d'autres depenses telles que l'achat des biberons, des te"tines ainsi que des faux frais pour les combustibles indispensables

pour faire bouillir l'eau. De ce fait, pour la plupart des personnes, dans la

majority des pays en developpement, le coQt de Is alimentation artificielle s'en trouve hauss^ a la lirnite du revenu annuel par habitant. Et pourtant le ccOt de 1'amelioration du regime alirnentaire des meres allaitant afin de valoriser 1'allaiteir.ent au sein est, en ccmparaison, de loin nettement plus bas. 1/

1/ Lulletin de l'INFACT, Septembre 1979

Le prix des produits alimentaires commerciaux pour nourrissons et enfants

en bas age dans les quatre pays selectionnes couverts dans le cadre de la

presente mission en fevrier 198! varie entre 5 et 9 dollars/kg, ce qui porte

le cout accuel de 1'alimentation artificielle a un niveau nettement superieur a

celui mentionne" plus haut.

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E/ECA/UNCTC/13/Rev.1 Page 12

L'on s'est rendu compte que.les ventes directes au consommateur constituaient un facteur important de la croissance des inarches; des lors des organisations de vente elabcre"es s'inspirant de cette technique ont ete mises en place, Et pour ameliorer les performances des ventes I1en encourage les representants commerciaux des societes en leur versant des primes de renderaent, 1'objectf principal de ces repre"sentants devenant alors celui de forcer l'achat des produits™

L'extrait d'un article paru dans le Business International du 6 aoGt 1978, reproduit ci-dessous, illustre, on ne peut mieux, 13importance capitale que les societes transnationales accordent au role de la publicite dans la promotion de leurs ventes ainsi que son mode d'application surtout dans les pays en develop- pement qui ne disposent pas de pclitiques ni de programmes pour la mise en application adequate des mesures de controls.

"Utilisez un support visuel, eclore ct bien veyant; cherchez a faire en sorte que le produit puisse etre identifi£ et la fide"lite a la marque acquise par des mcyens non verbaux - dans les circonstances ou l'anal- phabetisme est repandu,' une marque de fabrique en images ou represented par un symbole peut e"tre d'un grand avantage -; si le pays ne dispose pas de moyens d1 information efficacts, crtc-jz vos propres medias publicitaires, cinema ou voitures publicitaires; visez esstntiel lenient les femmes

puisqu'elles sont, de tous les consommateurs, ies plus importantes; choisis- sez le support publicitaire qui p^Snetre le plus prcfondement dans le pays, e'est-a-dire celui qui puisse atteindre meme les regions rurales ou le taux d'analphabetisme est le plus elcve - la radio est a cet 6gard

parfois le moyen de communication le plus efficace ~; essayez d'utiliser une image occidentale pour ancrer vos produits en les prcsentant comme symbole d'un certain standing d'autant plus que I1en sait que dans les regions en deVeloppement rapids, modernisation rime avec "Occidentalisation".

V. LE PUBLIC CONTRE L1INDUSTRIE DES PRODUITS ALIMENTAIRES POUR NOURRISSONS ET ENFANTS EM BAS AGE

Le problems que pose la propagation des produits alimentaires pour nourrissons et enfants en bas age a ete, surtout au cours des dix dernieres annees, un sujet de grave preoccupation pour les professionals de la sante et de la nutrition, les educateurs, les homines de science, les eglises et les groupements de consommateurs.

Les critiques forrnulees de par le monde a l'endroit de ces industries qui persistent dans leurs politiques et pratiques de promotion aggressive des ventes ont abouti sur la forte pression qui leur a ete opposee souvent sous forme de boycottages et de proces, pour leur demander instamment de faire prcuve de bicn davantage de responsabilite et de"ployer les efforts necessaires pour eliminer les consequences nefastes d^coulant desdites politiques et pratiques de commercialisation.

(15)

E/ECA/UNCTC/13/Rev,1

Page 13 Ainsi, en 1974, uno organisation charitatlo bntarmique, War on Want (la

guerre contre le besoin) avait public, dans un rapport, p&rticuliereirent hostile a

Nestle, un article intitule "Les tuc-urs de bebc: s", i.:t dans lecuel elle decrivait les activites des societes transnationales f Vbricar.t dt produits alirrsentairtvS pour

nourrissons et enfants en bas age on Afriquc. Zn un an, ces grouoes dfaction publics

en Europe ont soulcve la question de la coirmerci^liE'-tion et -rie le promotion des

ventes de ces produits et affronts la societ-i clcwjit r-lucacurs instances publiques.

II devriit s'ensuivre un combat judiciair<_ cntit: n^stl.. tt un groupe dc ses

dctracteurs qui aurait traite Nestle dc "tueur ck, bcL -s" .. La public it o qui a cte faite autour de cette affaire n'a pas rr.anquc d • alurt«r.r le. conscience du public amtricain €galement. ftinsi, un ccuvemant cV^glise cennu souk It nnn c1'Inter-faith Centra on Corporate Responsibility (ICCR) (Centre mult.iccnfessionnel sur la

responsabilite des socict.'s) a dirigo ses critiques centre les trois principales societcs transnatioanles dt fabrication de produits alimtntairts pour nourrissons et enfants en bas ago, a savoir Abbot, Bristol ti^y^rs <:t American V.ome Products.

Un autre groupe d'action public, appcle Infant Formula Action Coalition (INFACT) (Ligue centre les societcs de fabrication c"!e produits aiirentaircs pour nourrissons et enfants en bas age), s'est foncc en 1977 afin c^accroltre la prise- de conscience du public ct exercer une ccrtaine pression sur I1Industrie, not&mment en boycottant

les produits Nestle.

Dans le tiers-roondt. egalement les critiques contre la vulgarisation de ces

produits alimentaires se sent intensifites au sein de diverses associations prcfessionnelles et congres, aboutissant tcates sur des recemmandations de

programmes d'action visant a V3lcriscr 1!ailaiteir^nt au sein et ccntrecarrer ainsi le developpement de 1'ali^cntetic-n artificit:lle surtout dans ies -ays en

developpement.

VI, EFFORTS DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES

La reunion conjeinte 0MS/FI£'2 qui s'ttaiv. ter.ue h Bogcba (Colombie) en 1970

etait le premier forum important h st puncher sur la question dft la vulgarisation des aliments pour nourrissons et enfants en bas age. „ Au ccurs de la memo annee

une autre reunion fut organisee par le Groupe consultstif e'es Nations Unies sur

les proteines pour tenter d'amener les nutritionnistes, les reprcsentants du

secteur industriel et ceux des gouvernements £u P^ys en cevelcppecient a s'accorder sur les nesures a prendre pour rescudrc le problemt dc la vulgarisation des

aliments pour nourrissons et enfants en bas age ainsi que eclui de la malnutrition

infantile.

En 1974, 1'Assembles mondialc de la saute adopts a sa 27eme session une

resolution dans laquelle elle dCsignait la vulgarisation des aliments pour

nourrissons et enfants en bas age coirn.e Ctant l'une dec causes du declin de

l'allaiternent au sein et demandait installment aux differents pays dc revcir les

activites de ventt et de promotion Cox ventes en ce qui cencerne les sufcstituts

du lait maternel ct o.'introduire, au besoin, des insures correctives, notamment

des codes et legislation sur 3:; publicitt . Cette resolution a ete suivie d'autres

recommandaticns analogues lors des sessions ulterieures ce l'Assemblee mondiale

de la Sante.

(16)

E/ECA/UNCTC/13/Rev.1 Page 14

Perseverant dans leurs e^f orts scuttnus vismt d valoriser 1' allaitement

maternel et a flechir la promotion inapproprice des ventcs des produits alimentaires pour nourrissons et cnfants en bas age, 1'OMC et le FISF ont organist! er. octobre

1979 une reunion ccnjointe sur 1'alimentation des ncurrissons et dos jeunes enfants, a laqucllo lcs ropresentants des cliff^rentes parties ccnc&mOes etaient invites pour discuter des problemes fendamentaux et des possibilites de solutions appe.lant des efforts indivicue]s ct ccil.-ctifs eu egard en particulier aux fcesoins des pays en dovoloppement. Los r\ clar?tions et recommendations de la reunion, nct^mment la proposition relative h 1!institution c'un code international sur la commercialisation cies substituts clu lait nati-rncl, cut ote approuvees par 1'Assembles mondiale de .la sante ,"■ sa 33p.ir.-- session. Lc texte revise de ce code

(Document A/33/6) devra Ctrt nresente a la 34eirie tes^iorr de 1 'Assercblee en mai 1981 arpes consultations prealab.les avec toutes ks parties concernees.

Outre l'appel qu'elle a lance aux Et-.ts-romrres leur demandant instamment dfc valoriser 1' allaitemer-t au -sein et d'encourager I7 adoption de pratiques

adequates de sevrage, de controller la vulgarisation des aliments pour ncurrissons et enfants en bas age en instituant a cet effet des poJitiques, legislations et programmes apprcpries, la 33erao session de 1'Assemblee mondiaie de la sante a egalement domande au Directeur general de 1'OMS ci1icentifier Ice taches et mesures de nature a favoriser la mise en application de la rocomiriandation de la reunion conjointe OMS/FIEE sur 1' alimentation des nourrissc.ns et. jeunes enfants,. tenue

en 1979. Ccs activites, qui necessitercnt certainement la mobilisation de ressources y compris des autres institutions g«--.e Nations Unies, comprennent la rase a jour du texte actuel du code international Rur la comFiercialiscition ax s substituts du lait maternel, la revision des pclitiques, legislations et mesures nationales actuelles ainsi que 1'elaboration de divers programmes d1action pour renforcer les capacites des pays en developp^ment I- valcrisor 1' a.llaitement au sein et encourager 1'adoption de pratiques dt. sevrugt approp.ri^tjs.,

VII., LES CODES D'AUTOREGLEMFNTATION DE L' INDUSTRIE DES PRODUITS ALIKENTAIRES POUR HOURRISSONS ET ENFANTE EM SA;" AGE

La premiere reaction notable de 1:Industrie r;cs produits alimentaires pour nourrissons et enfants en bas age, face h la critique et aux pressions publiques, a ^te la creation, en 1975, par un certain nomr.-rc dt societes transnationales dirigees par Nestle, du Conseil international des industries de produits alimen taires pour ncurrissons et enfants on bas '?ge (ICIFI) , rr.uivie de 1' institution d'un code d'autoreglementaticn dtSontclcgiqui dans la prediction des produits

alimentaires pour ncurrissons et; enfants en Las aae ('"'Deontclogie et ncrmes profes- sionnelles en matiere de pubiicite, d'information sur l.-s produits et de services consultatifs").

Nul ne se faisait d'Hlutoons que 1' intention immediate; des signataires du

"Code ICIFI" do 1975 etait de detourncr 1'sttention du T-ubiic et la pression que ce dernier exerga.it sur 1' industrie. Mais, ce code otait ncn seulernent gros- sierement inadequat quant '.t I' angle sous lequel il abordait les questions

(17)

E/ECA/UNCTC/13/Rev.1

fondamentales de la polemiquo sur les aliments pour nourrissons et sa reaction face a la critique publiquo, mais encort il etait ccncu clans le but do refuser ce n'admettre aucun tcrt et de prcuver lc- bi&n-fondo du role de cotte Industrie on tant quc fournisseu.se de produits osscr.tiels pour la nutrition des nourrisscns ct enfants en bas a'ge. Dc plus, il n.i traitait quo: de la question den pratiques commerciales, ignorant ainsi Iks of f ets qui en dccoule-irnt; ii ;-:' est egaleihent etendu sur lcs restrictions eppesees t certaines fcripes de- promotion en ornettant dc faire allusion a unc quelconnue forme d'ongagoir.;. rt, definie de facon claire, pour endiguer la propagation des r.lir.^nts pour nourrispent: ct infants en bas ago, assez coilteux pour les .acres pauvrcs ot anaipnab^tt-"-^ du tiers-mondy qui, du rcste, n'en sent pas des clicntes apr-ronrieec.

Le retentissement du "Code ICIFI" a cto plus ou r^.oins f'touff*.' devant la persistance des critiques des prcfessicnncls■ Le Groupe cons-ultatif des Nations Unies sur ies protcines a pub lit' un document interne- tres critique a 1'eaard dudit code. De plus, los critiques de plus en plus fortes du public ainsi qu.e lcs

boycottages de plus en ;;lus frequents ont ccntribue de trianierc. scnsibl & « forcer l's? Conseil a apporter des modifications a ce cal<: discrec'ltc.

Pour miner la position de base du code "ICIF3'.1" Jt 1975, la fir:ne Abbot c labor a son propre code deontclogiqur, plus rigcureux quo celui dc 1"ICIFI parce qu'elie y a introduit entre autres, dec rt-strictiens sur la publicity axco directcnient sur lc consommateur et urfSvu lc retrait de 1'unifcrme des noun:ices. Rristc]

flyers, quant a elle a refuse p?.r contra c' aebnettre aucun tort, ju:-qu'en 1975-■

mais & partir de cctte date '.-lie s'est vue c-bligt't.: d'approter des i?odificatiens a ses pclitiquos de corrimcrcialisrition ot, cg, aprcs avoir etC prise d::ns les cntrelir.es d' un combat judiciairr prolongt avtc de:j eglisos qui qualif iai.;nt se.s pratiques ccmmcrciales d1 immcrales, T:n apr'-licatirn do-s dispositions du dernier c~dt; un date de la society , ceile-ci interdit teat contact dvt.c le consomir.ateur, s'engage a prevoir sur le label des prc-duics alimont^ircs un avis de rrJ.se en garde redige en terr.ee Gncrgiquuc, £ 11 mi Lor .V; iistrii-utir n d ; tenant il] ons gratui ts exciusiveirient aux praticiens, a vu.lgariser des informations scientifiques sur les avantages ce 1 'nllaitemont nature! ct o no plur; nco^T.'.r -:x.x nrurriccs. Devant

la persistance des critiques ct du boycottagc de scs produits par ies conscmraateur&, la societe Nestle devait, eillc aussi, rcusser s&s efforts bien au-dcla des

dispositions prevuer- rums lo ccac- ICIVI en -inn- nc = n1.. c ' ir.|.-rti.ctos modifications dans ses politiq'ies dc commercialisatic n.

L1 institution du Code ICIFI t;t Ces croo.F. plus orpr-?pries adoptes par la suite par leb diffortntes firings, a prcuvo, s'il on ot^it ^ncoro btsoin, quc Ies

industries conccrnees ont du mains recennu qu-. i,;; comrrerciaiisatior et la promotion des ventes des produits aiir^entaires pour ncurrissons aupres des mcr<=s cans les pays en, developpement ne saur J.i;.nt s< pcursuivre dt njanier-.-. incontrclee et que

ia clientele du marcho do cts }-rt,duits ne pruvait. r:'--n ixlu.-i s'otendre- systcmatiquenient a tous les bt'bes du mond<..

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E/ECA/DNCTC/13/Rev.1 Page 16

VIII CODE DE CONSUITE INTERNATIONAL Silli U\ COMMERCIALISATION

Etant donne que le Code ICIFI institue en 1975, ainei quo les autres codes adortes ulterieurement par les .-jiff'rentes times ne srnt >jn fait quo des

princires directeurs devant regir la ccnanercialisation piutet que des philosophies ccmmerciales fendamentaies, l'on ne saurait 3es ccr:-icerer cc»; etant ties

instruments acceptables pouvant servir a satisfaire les exigences de plus en plus croissantes de la communaute internationale, a savoir que 1., secteur industrial doit assumer plcinemcni: sa part de respcnsabilite dans les efforts visant I1 elimi nation des consequences nefastos de la vulgarisation rles produits alirccntaires

pour nourrissens ev. enfants en bas age.

D'arres le cocic international sur la commercialisation des substituts du lajt

maternel~ elabcrt par l'OMS et le FIST, et adopte par la 34crae session de l'^ssemfcl'S

mondiale de la Sante, la question do la commercialisation des substltuts du lait matorne-1 s'inscrit dans le cadre, global des problemes de 1' alimentation des

nourrissons et dec- jeuros infants auxquels on cherche a trouver unc sclution dans le but de contribuer a assurer aux nourrissons et ^ux jeunes enfants une

nutrition sure, saine ct adequate. C;>.st ?. ccotte fin que ladite session, de l'Asscmblee mondiale d<- la Santc a apprcuvi les principes de base suivants, a

savoir que :

a) toutes les parties concernees, b savcir les ;;cuvernements, les crganismos du systferae des Nations Unies, les organisations non gouvernc-irentales, y compris

les organisations de femmes, les experts des aifferentes disciplines connexes,

les groupements de consorcmateurs et les rcprescntants (k. i'industrie des produits alimentaires pour ncurriseons -t enfants -.. n b^s ?.y, ccilalicrcnt dans les activitc's visant a am£liorer la scnte et la nutrition des nourrir.sons et des jeunes enfants..

b) l'encouragomer.t; la protection ct la valorisation de 1' allaitement au sein sont une responsabilite scciaie quo los Etats membrcs dcivent assumtr per

tous let moyenE £ossible-f notimrient en adoptant, au "v-. s> in, une legislation

nationale a cct effet;

c) s'il est bitn vrai que I'industrie des produits alimentaires pour ncur-

rissons fabrique des aliments nutritiis f-t sains, il n'cr. deiroure ras mo ins vrai non plus cue la respensabiiite speciale lui inccDhs de veiller I ce que la

promotion de ces produits ne se f-^sf: pas, directement ou indirectement, au

detriment de 1' aliaitement matemcl,

ci) etant c'onne qu'il tst important d1 assurer aux nourrisson une alimentation

complementaire appropriee, cVhaijitudo entro lc quatricme ot le Pixifeire mcis, il

ne faudra rien negligcr pour develcpper ot assurer la dispcnibilito de ccs

aliments confermement aux conditions du milieu cencernt-

(19)

3/Rev -1 Page 17

Le code envisage, en "particulier la neccssite d1 adherer aux nrincipales r&gies fondamental.es cl-apres, a r.rvoj r rue •

a) la production, le stock age ot la distribu^-icr., d<: memo que la publicity des produits al.uparta.ircc pour noarris^ens ..-. L. jeanes infants so lent regis par des legislations et autreo nesuros r> itionalcs -lippropriotr- rlu pays cencerne,.

b) le systeme sanitaire du pays Oans 2equei le rroduit est cr nsomme clovra.

fcurnir des ronscignemonts uertirenis sur 1!alimentation oes nourrissons,-

c) les produits devrcnt satisfair--; aijx r/ nnos in'cc-rnationales de qualite et de presentation, on particulier lea norn,,::: c":,-fini:;E ~.^r la Codcx_ a;, imentarius Congr.ission, et que lours labels dement dc-s informstionc claires faisant ressortir

la superiority dci j. ' allaitement au sei::;

d) aucune promotion ni publicity de.- produit? aliment.aircE pour nourrissons, de supplements du iait materncl ou ce bibcront virc-nt ic public no soit autorisee et qu1aucun service ^anitairc ni agent sanitairo no soit utilise c^rae instrument de promotion ou public!Lo de ces pr^

e) aucun complement du Iait maternt;! no celt coimrercialist": ou vulgarise en tant que substitut du Iait rvitorn^l ct quo la superiorite' et i.ec avrj.tages de 1'allaitement au sein soienr. mentirTinoes do mfiniere claire sur In label cU:

toutes les prt-parations alimerLtairoE rcur ncurrisscns ?.t Gupx:-lemonts du Iait meternel;

f) en plus de la responsiu-; Xito qui ir= combe aux ffouvernc-jents cle veiller ?!

ce que les stipulations du code scient nisos en aopiio-ation, les fabrleants comraercialisant los pjrc.cJ.uits vists dans lodic code rjcvrint eoalenient accepter 1e obligation de veilLer h. ce ^u5ils ice resp'. ctent oux-

Dans 3.'ensemble, ie Cede international, riouvoiien^nt ir.stituO, s bien debute en entreprenant 1'oxamen d'ur in.-prrtant cicpf-ct c!'une variety do mesures sociales, sanitaires et nutricionnellos qui pourr-ii^nt ";tre roquisos pour amo.liorer les conditions sanitaires et nutrit-iormeli^s deb nourririscni- ot des jeunes enfants

du ir.onde en doveloppement.. Toutei'ois, sa rorroc rocllc dependra, en derniore analyse, de son acceptability dans les pays exper { :it(.-:urr. ct ic::; pays ir.portateurs concernes et de leurs aptitudes 'L mettre en place oei. pc i itxouos, legislations et mecanisme?

de mise en oeuvre adequate ~ Entro temps, 1 cs >>~y;; <'--n c'.": velor.pement en particulier ccntinueront- d1etre harcelts par le preblevo do la vulgarisation des produits alimentaires pour nourrissons tant quv iJ s lt i:cn+- inc.~pa.oles de depentrer effectivement qu1 ils so refusent a e>\:;cser le;-: lucres, les nourrissens et les jeunes enfants comme ciblc? Cc la piomrt.icT: iiiappr-;;riGe des ventes d" aliments couteux et de leurs conr.f'.faonces r.-.' ;:ast.es,

(20)

Page 18

IX. EFFORTS DES GOUVERNEMENTS ET liEEUPEC DE rRO^Cl'ION OEC CGNSGr-iMATEJRS

A' Pays gxpcrtatcurs du mcnde develop-pi

En co qui concernc La prise dee iu sure;: gicbalos visant a prooeqer les

consoranateurs, force est de ccnstater que jusqu'ici les plus rjros efforts ^nt e"te"

deploycs surtcut dans les pays r\.voloppes On pent: citer, a ccr rqarrj, Xo:, restric tions imposces sur la publicity (Republiquc foderalr dVUUmagno, 196C), sur la publicity visant les enfants (Ftats-Unis, 197C) ct sur la ] ublicite comparative

et les informatiGns fausses., fallaciruses on crrcurxes (Canada, 1972) etc.

Un exemple de ces inpcrtant.s rr.cEUi'-..1? prises ,:ar .ler. pays exr-ortateurs

d1aliments pour nourrissonc est 1faudience que le Sous-comite de la recherche scientifique et sanitairo du Senat -:es Ltats-Unis a. tonuo 1g 29 mai 1979 sur 1'utilisation et la promotion des proc^u:tp jlimentairce artificiels pcur r.ourris- sons et enfants en bas age dans le mende en c^veloppeir-ent. 1\ cette occasion les specialis-ces des questions sanitaires et nutritionnelles, reprtsentant le tiers raonde, les eglises et autres qrcupt-ments cnt rj£nonci: clairo:mtnt. cans leurs

tcmoignages I1 incidence nefaste de 1 '-utiiisation et de la vulgarisation de ces

preparations aliraentaires dans les pays en develcpper.er.t ainsi que la reaction

inadequate de 1[Industrie tfevant les critiques.

Si le secteur Industrie! a refuse 6'ad^tttre la respcnsabilite de la situation

socio-economique qui regne d^ns les pays en ci^/cicr^peir.ent, il a reconnu par centre qu'il ne disposait pas d; elements de preuvf p.cur otaycr see preventions selon lesquelles seuls les nantis utilisaient ces preparations alimentaires. Dans ces

circonstances, les experts ont alor^: dfclarr, au ccurs do 1' audience et, en des termes des plus energiques, qu'il scrait temps que 1'Industrie des prcduits

alimentaires pcur nourrisf-ens et enfants en L~as Sae endosre i'enticre responsabi- lite de prouver que see nrcduitn sort concur on r&iii^f1-- r':ur ics ^escins du grand

public dans le ruonde en developpeiDer.t..

i\ la suite de cette audience, un nouveau prejet de loi, intitule "Lei sur la nutrition des ncurrissons", fut. cupose a la Cfrar^rc ees reprosentants en mai 1979,

Ce projet de loi aurait permis de controlcr dans le tiers-mende de maniere efficace la commercialisation et la proir.GtJ-n des vent-s des aliment- pour ncurrissons

produits par les societes transnaticnales "bashes aux j;;tats->Jni s,- niais malheureusement non seulement ce pays a iaisse iy^ber cette initiative jcuablc, il deva.lt en plus

demeurer le seul pays pan-i las nations developpre;--; a ^"tre hostile a 1' institution

du Code international sur la comrorcialisaticn des substituts du lait maternel,

apprcuve par la trcnte-qiictriemc session dc i fAsseraLl''e mondiale do la Sante en mai 1981,

(21)

E/ECA/UNCTC/13/Rev.1

Pay a en

Les difficulty's :\ control or Jo:- tncidcnc::. r; nof :.£tc.s lides a la commerciali- sation et a la promotion des aliments pcur nourrisscns et enfants en bas age ont aaene certains pays en de^eloppement ".; onvisager re it 6.<.:x v.-esures do controls direct do la distrinu^icn sc.it unt xnv^rdicticn uou,-. court de certaines prat-iques adoptees par les societes transnational;^; ou nlors la prohibition de la vente.

de certains produits specif ique:, Certnin:: p^yi cxr.io X: M--;' rio, 1", Zairbie, le Ghana et peut-etre bion cVautrei- encore tendent de plus en .plus a acheter fen grus les aliments pcur nourrissons sur 3c ni-iche international par le canal d! organises publics centralises, apres quoi ces rroduita soni". ccr.ditionnc's et ctiquetes

localeinent, en prenant so in de souligner les avantaacs de 1' allsitement :(u sein, les couts et les risquos auxque.ls s; exposent le--; utilisateurs de 'eels produits ,

L'experience tor tee par Id Papoua:--ie - NouveO.1-2 Cuinve on adeptant ur.e ioi exigeant une ordonnance pour acheter des hiberona ^t t.-jtin^s a eu pour effet d'inciter les .neres ?. aliaiter de plus en piu.s leurs hebos au sein et do

ccntribuer k 1 • cimelioration de la sante des nourrissons,. L1 Inccndsie exige,- quant a ellef qu'il soit expliciterr.ent indicue sur 1'etiquette oes produits en iait condense sucre et Jaj.t evariort qu.e ceux-ci sort inac cop tables pour 1' aliments: ticn des nourrissons et enfants en bas ■age. La Jamaique s'est raontree assez active en impescint des restrictions dans la publicity ot la promction de ces aliments et uL-t allee raeine jusgu' a interdire aux nourrices la po:icibilite d' avcir acces aux institutions sanitaires de 1'Etat. Comme i.mo.qud plus haut va di'.DUt du presc-nt rapport, cc tous les pays de 1'Afriqu- oriental.:- et australe, y compris ies quatre pays visites dans ie cadre dc la prec-ente -aisFion, teul le Lesotho a accompli des prcgrcG sensible^ dans la vc-ie dt .1' institution d:un code national sur la comrierciaiisation des aliir.ents pcur nourrissons et enfants en bas ago. Halgre cela, ii a etc observe en plus quo les soci^tes- -cransnationaies ont etc amenees a s' abstenir de f aire la publicity ut h Gtinuler .la vente de leurs produits rtu public et, ce, surtout par sui;"t des eirf'-rt --:■ ocp";. v's par ie ministere de la santr en vac d1 encourtger I ' allaitt-rA nt rmternei er de faire obstacle au lancement de prcduits in^oprv pries,

Dans 1T ensemble, les pays ■'■■n cevel oppement r,-_ iirouvent cenfron^os av: sericux probities quo ^crrc la cencex. ■'-!<-. r., 1' -i.Cr;ft.i.cri t.t 1:-. r....;'.o er sppi ioaticn d ' ano legislation appropriec. Les orstacies fondamentaux gui so clressent dL.vant eux a cet egard et qui :;ieritcnt d'ttr.. i:\c nti:;nm s tor.t le ^cUar temps que requicrt 1' institution d' une telle It'giciation, les couts cIcvt.s ^es technrcrates qualifies et la miso en place d'un appareil repre-s.'iif pour ceiiler a 1' application des dispositions pertiner.tes. l's\ oi: tie, ie~ sooxetc;-, transr.ar.icri^l'jrj sont, dans ces pays, suffisamment puissantes pour influence!' lei: lois a adopter et la maniere dont elles sent appliquees .2/, Ue nonibrousoc societes parviennent egalemenr a contcurner les lcis sur la restriction de la promotion des ventes de leurs produits. C'est ainsi, par exerple, si 1'or; en croii: 'U.s observations des

chercheurs du ICCR (Centre multiconfessicnne] sur If- responsabilite des societes)

2/ ainsi NESTLE aurait reussi, a force d.' intrigues,- a amener le Gouvernement sud-africain a adepter un code qui n*est essentieliemcnt qu'u.n remainage du code du ICIFI.

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E/ECA/UNCTC/13/Rev.1 Paae 20

au'en dePit de 1 ■ interdiction, par I,. minister* j-^alausin cie la sante, aux

nourrices des societes transnational^ cVentrer dans les hopitaux et climques oe 1'Etat, en a trcuve des nourrices de Bristol Kcyers dans les salles des accouches de la plus iiaportante maternite d'Etct. La ner^, Gituatien a :ti observer, er.

Malaisie et a Sinaapour ou des nourricos do 3 a socU'.U ■ Burner, reussissaient a eonteurner des restrictions gevtrr-jrental e, eraloc.u** tn irtercoptant tout simplement les meres aux portails des hepitau* a leur entree ou a leur sortie.

utilisation d'alimKntg^de^sevragf, & haute

II est eqaiement important dc reccnnaitre qu'au fur et a mesure que la pression

s'accentue sur la promotion des ventes de j.-rcduits alir,cntaires pour pcumssens et enfants en bas age, certaincs societes rCagissent en intensifiant la promotion oes ventes d'aliments de sevrage qua, a cause de leurs ccuts dlcvcs, ne convi,n- draient pas pour les meres, nonrri.son, ct jeunes enfants, nutritions reelxemcnr vulnorables des pays en developpexnent.. L'interdiction du la vulgarisation

inappropricc de ces produit.s ce^erciaux et des ailments pr-ur ncurrissons pourrai^

censtituer une apprccho qlobalc- de mesures de protection des consoEmar.eurs.

Ma:s eile dsvra, cependant, etre cc^lctce ear des efforts de i'Etat Pour encourager la mise au point d'alimentG de sevrage suffisanaccnt nutntifs et d faible cout de revicnt a partir des rcssourccs locales - au niveau des foyers^ut des collectivity's - et d'^mtres icc-sures ^ccio-C-cononiquts et Mucatives afxn c.e pcnriettre aux pauvres nutritionnelienent vulnerabies d'en prcfiter plemeF.ent.

Dans les regions ou les ingredients entrant dans la preparation a d<;micilc d-s aliments de sevrage ne sent pas dispenibles i'on pourrait, cans un premier temps, s'effcrcer d'en augmentcr la production inter i.:ur-. -.: ^ ,n assurer In disponi-oilit.

sur le inarche ou alors, le cas echeant, assurer In <?ispcnibilitc d'aliments a',3a

transformds par precedes mdustritls.

Plusieurs pays du tiers-mendt one acquis maintenant une experience conside rable dans 1'eiabora-cion ct 1, J?rr,*ictio,- i^triaic ^ ncuvoau:: alia-ente ccn,xse£

compler^entaires (alimentG de sevrage) de aualite eprouvee du point de vue valeur nutritionnelle, security et acccptaM: itS par 1-r r.onst.i^£tuir'5. Cepenaant, ic ecu.

des produits manufactures inolustricllement tend a ctre t.lux elev6 quo celui ae^

aliments composes prepares & domicile; 11 crnviendrait peut-Stre, Pour celar ae .ubventionner ten.porair^nt les prix dc ces profit, ne fabrication locale K™

tcutes les families ou c.rtaincs a■cntre eiles dans le cadre des politicoes naticna.es

a long terme sur I1alimentation et la nutrition.

La canime des aliments composes ^ sevrage a haute teneur en proteines et calcrie^produits et clistribues oomr.ercialement a 1'heure actuelle dans ie cacre d^s programmes de distribution d'aliments, con^e ost 1, cas en Amerique centrale, en Colombie, en Turquie, en Inde, en £thicPie, au Malawi, au Zimbabwe, etc, peut

etre illustree par les exemtles suivants :

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E/ECA/UNCTC/13/Rev.1

Page 21

a> L'incaparaminc, qui a <t<; mise nu point ra.r 1 • Institut de nutrition de l'Ame"rique centrale et du Panama (INCAP), au Guatemala, est produite a l'e"chelle commerciale depuis 1961. Ce produit est prepare selon differentes formules parmi lesquelles la composition suivante ; farine de graines de coton

(38 p.100), farine de mals (58 p.100), un isolat d'arachide (25 p.100), de la levure de toruie (3 p>100) et diverses vitamines et complements mineraux;

b) La supramine de 1'Algerie est egalement preparee selon differentes formules dont la suivante : farine de ble dur (28 p.100), farine de pois chiche et de lentille (56 p.100), poudre de lait (10 p.100) et autres ingredients

fortifiants.

c) Aliment proteique seche par atomisation, mis au point par 1'Institut central de recherche et de technologie alimentaire de l'Inde, compose de farine de ble" (65 p.100), un isolat d'arachide (25 p.100), poudre de lait (10 p.100) et enrichi de mineraux et vitaraines, est produit maintenant sous le nom de "Bal-Ahar"

et a joue un r61e important dans' le programme nutritionnel du gouvernement.

d) FAFFA, un aliment mis au point par lrInstitut 6thiopien de Nutrition (ENI) et lance pour la premiere fois en 1967. II est prepare- egalement selon differentes formules et est compose de farine de ble (57 p.100), pois chiche (10 p.100), farine de soja degraisse (18 p.100), lait ecreme en poudre (5 p.100), sucre, sel iod<5

(9 p.100) et enrichi de vitamines et raine'raux complementaires (1 p.100).

e) Likuni Phala, du Malawi, est fabrique localement et entierement a partir de matieres premieres alimentaires locales. II se compose de 50 p.100 de farine de mals degerme, 25 p.100 de farine de haricot blanc et de 25 p.100 de farine

d'arachide.

f) Pronutro : il en existe des variantes ainsi que d1autres produits fabriquSs localement au Zimbabwe pour 1'alimentation des bebes et des enfants de

divers ages :

i) MAHEWU : produit instantanne, a base de mals, soja et arachide, riche en prote"ines et concu pour constituer la base des programmes alimentaires

scolaires;

ii} Va^iantes du Pronutro : ce sont des cereales pr^cuites pour 1'alimentation

des bebes, de gouts differents, et preparees selon diffferentes formules

composees de farine de ble traits a la chaleur et/ou de farine de mals,

farine de soja degraisse et/ou grille, d'extraits du lait, d'extraits de

malt; du sucre. acides aminees, vitamines et mineraux complementaires.

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X. ETUDES DE CAS DES PAYS SELECTIONNES

A. Ethiopia

x- Situation sanitaire et etat nutritionr.el

Les nombreuses etudes qui ont ete effeatures, surtout a partir de 1958, ont revele aue la carence alimentaire, notainment la malnutrition proteique et

energ^tique, constituc 1'une des principals causes des problemes de sante partout en Ethiopie. La plus importante proportion de la population est constituee par les meres et les enfants qui, de plus, sont les plus vulnerables. Les su^ets les plus exposes sont les enfants ages de un a quatre ans et dont 2 p.100 souffrent de Kwashiorkor, 4 p.100 de marasme et 60 p.100 sont trop faibles. Il ressort des donnees disponibles que, pour 1'ensemble du pays, les taux de mortalite infantile, maternelle et chez les enfants en has age sont, respectivement, de 155 pour 1000 (0,25 million de nourrissons decedes chaque annee), 20 p.lOUU

(30.000 meres decedes ohaque annee) et 240 p-1000 (0,5 million d'enfants en

bas age decedes chaque annee).

2, Politiques et programmes de base

Des 1959, on a reccnnu 3a necessity qu'il y avait d'^laborer des politiques et programmes efficaces en vue d'ameliorer les pratiques d'alimentation des enfants en bas age, surtout ceux age's de 6 mois a un an. La prise de conscience dune telle necessite precede des resultats d'une importante enqueue sur la nutrition effectufe en 1958 par un groupe d'etude finance par les gouvernements amencain

et ethiopien.

Bien que le gouvernement ait entrepris depuis diverses activites en rapport avec la nutrition, il n'est pas parvenu cependant a les integrer et a les ooordonner dans le cadre d'une politique alimentaire et nutritionnelle Rationale et globale.

Etc'est justement !•absence meme d'une telle orientation politique fondamentale qui a fait disparaltre ot le Cons.il intenninistfiriel sur la nutrition, cree il y a quelque 20 ans, et lc Departement de la nutrition du Ministere de la Sante",

cr£e" en 1965 avec I1 assistance de l'OMG.

une importante entreprise do cooperation Ethio-suedoise dans le demaine de la nutrition, creee en 1962 et toujours en activity est rinstitut ethiopien de

nutrition (END. Cet institut, appele a 1'origine "children's Nutrxtion Unxt (CNU), fonctionne jusqu'ici en tant que principal instrument permettant au pays d entre- prendre et d'appliquer des programmes nutritionnels tout en concentrant ses

efforts sur les activites suivar.tes :

(25)

L/ECA/UNCTC/13/Rev,i Page 23

a) Enquetes sur 1' incidence do if. malnu'Lrit.u.v. aans dus c;roupes ss§lectionnes d'enfants

b) Analyses (chiirdqu-iis ot hiolorioues aounillfw.s) dc la neurriture consorrme'e dans los families etudiees?.

c) Programmes d1 enrichissomer^t ci.-s aliments cu cVjerd s-irtout au;; uroduits alimentaires locaux ciisponib-l.es.-

d) Evaluation de 1'aptituce physique on r^rporr. avec 1'etat. nutritionnel chez lee enfants scolarisablci, ut lut: '■duites:

e) Participation, K differencs niveaux, a 1'enneignement nutriticnnel dans le but de vulgariser la cennaissanct- en mctiere do nutrition aupres des profession- nels et du public.

Depuis sa creation, en lyi»2, lo ^NU s. f.-,; -rcisscmjjler une imprrtante quantite de donne*es de base (notanrr.ent 1'< tablissemont dt la pr^raierc table dr. composition des aliments du pays, ce qui lui a v.;:>lu au succe?) , recenccr les principaux

problfemes nutritionntl^ et mottre- au vr.int un aliment do sevragt- a haute teneur en proteines et 5 faiblc cc.ut. Cjj rovient (PAFF;j „

En 1968 le CNU a f,te dc-baptise pour Oev-unir I M^Kl (In^titut ethiopien -=ie nutrition). En 1974 les activity's dt l:lnstitjt ..«t et^ intogrees dans cellos du Ministere de la Sante afin de miuux ;«vrnv-:ttrr- £. l'':JNI cl1 ir.fluoncor, sur le plan national, le develop;.ement de la r.utrit.v.n- I^aorres progros viennent d'etre realises dans ce sens avec la decision priso f-eoeumerit par le Gouvernement de

creer une corsmission intorministe'vic llo mil ti.":,-. c:.; linaire. sur la nutrition au sein de laquelle 1'ENI jouera 1c ::6j e do secretariat, u-.n:^ le but d1 elaborer un pro-granirae nutritionnel national.

3. Activity's et reglementati-'r- d^?-- activltrls Jkfj :.>-c-i-^tcs tr^nsnationales de fabrication c:' alimentp pear nrurrigs-ns -;-t cnf.ar.t?; en bas age

De quatre pr.ys sfric^.in;-, visiles darp -1 c c-..-'re de 1^ presentp mission, 1'Ethiopie est, du point de vue au r.oy^re des ?;ccie-tcjs qui y, s;nt ^n crjncurrence dans la

commercialisation des prcduit.3 de substitution au la it n.c-ternel, ct vue la

proliferation des different^ marquee- i;ue 1' on y tiouve, le pays ou les activites des societes transnationales "z fabrication d1aliments ; -ur nourrissons et

enfants en bas age sont les ; Iue: irr^ensec. Une i-rpcri'ante etude ef fectuee en 1975-76 3/ a montre que le nonbre ae;-i ..;rrciuits rj iment^iircs pour ncurrissons ct enfants en bas age {a I1 exclusion dec autrc-s prc.cuits a base dc lait) lances sur

3/ Etude de collaboration d;. l'OMS sur l'allait&went maternelf nMCH/79-3,

Reunion conjointc 0MS/FI3E sur 1'^limsiitatir;n dtis nourrissons et des enfants en

bas age, Geneve, 9-12 octobre 1979

(26)

E/ECA/UNCTC/13/Rev,1 Page 24

le marche par 24 society pharmaceutiques ct societes transnaticnaies de produits alimentaire pour ncurrissons bases aux fctats-Unis, en Europe et au Japon s'stait

accru en 1976 a 23 produits.

Le volume et la valeur deo vontes tctalcs de ces produits pour la meme annee etaient estimes a 300 tcnncs et 1,3 million de dollars respectivement, repartis comme suit entre les r.rinciv^l-as -ccifetcs transnational^ . 40 p. 100 revenaient a la scciete la plus impor+arto : 65 p.. 100 aux deux premieres, 85 p.100 aux trois premieres et 95 p. ISO aux ruatre .premieres, Une. caractcristique cssez ccurante du marche, memo a ce jrur, cnV 1'^on^ncc- ce la quantito d<; bibcrons ot la distribution gratuite d1echantillcns par 1c biais des services de sante.

Le marche ces aliments pour ncurrissons t,t enfants en bas age ^en Ethiopie, tout comme dans les autres pays quc nous avcns visits, cst assez eparpille, la plus forte concentration se renccntrant cepcndant dans les regions urbaines, dont Addis Abeba est do loin le march.'. Ic- plus important Ricn ne prouve, cependant, que cette tendance est le resultat de la po].itiquc c:e scgnentation du marche par les societes transnationales en fonction do 1,-; di,T,;ritE .;ui existe entre les besoins

des diffcren-cs groupes sccio-eccnorr.iquos de la prpalaticn. ■ .

Si la presente -nis^ior n'a ;v obtcnir ".ucan f-l-^.ent de preuve sur d'eventuel- les etudes effectuees par les sccict-U- trar^notinr.al^ sur les effets nefastes possibles de l'allaitenent au biberon ou sur J'-^istencc d■un sy?teme etabli

de surveillance de tels effets nefastes en i^hxorde, tout pcrtait a croire cependant que ces so.cietes commencent a reaqir pc-itivemer.r. .nu>: prcssions continuelles de la communaute Internationale pour qu'elles adoptent et aMUquent des codes de

conduite acceptables dans Icurs pciitiquos dc t cv^-rcir.] isation. h preuve elles ont cesse maintenant de faire la publicity des aliments pour nourrissens dans les media- j de meme quo tous ces produits r.ortent m^ .-.tenant une etiquette avoc des renseignements sculignant la su,.eriorite .ic 1' allaitcmcnt naturel et les dangers auxquels on s'expose par l^utili^tion inappropriate -?.c-s nroduits de substitution du lait maternel donnes auK nourrissens a .1.' aide du biberon

4. Systeme de distribution

Les produits alimentaires pr>ur nourrissens, fabriques par les societes transnationales srnt, pour la plupart, import^E et distribues a grande echelle par le canal rVur. certain ncmbre de distributees iocaux dan^, le cadre d'accords

speciaux conclus avec les foumisseurs Si I' importation, la vente en gros et au detail des produits pharmaceutiques sent sujettes au prtal^ble a une immatricu- lation aupres du Ministere de la santa en vertu d'unc- legislation speciale, tel n'est par centre Pas Ic can pour les prcduits al^entaires.pour nourrissens. Dans ces conditions rien ne peut plus empc-cher la ;: re 1 iteration des produits, meme ceux des sccietes "Eh-Bien-On-Peut-y-Allnr-Nou^ .vussi". Tous les point- de ventes au detail possibles sont exploited, notanment Los magasin^ d^iimentaticn generale, les pharmacies, les petite-s boutiques de prr-duit£ oharmsceutiques des *ones

rurales, les kicsques et autres .marches deflein air..

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