LIEU DE LA FORMATION DES CHYLOMICRONS ;
LEUR IMPORTANCE POUR L’ABSORPTION NORMALE DES ACIDES GRAS A CHAINE LONGUE.
ASPEÇT MORPHOLOGIQUE
N. VODOVAR
J. FLANZY
A.-C.FRANÇOIS
Station centrale de
Nutrition,
Centre national de Recherches
zootechniques,
78 -Jouy-en-Josas
Institut national de la Recherche
agronomique
SOMMAIRE
Le lieu de la formation des
chylomicrons
dans la cellule intestinale absorbante au cours de l’ab-sorption
des acides gras à chaînelongue
a été étudié chez le Porc. Le mécanisme de la formation deces
particules,
leurcomposition,
leur taille et leur acheminement à travers la cellule ont étéinterpré-
tés et discutés.
Des
perturbations morphologiques
dans le cas de non-formation dechylomicrons
ont été obser-vées
après
administration au Rat et au Porcelet decycloheximide, qui,
en inhibant lasynthèse protéique, empêche,
dans les conditionsd’expériences,
la formation dechylomicrons.
INTRODUCTION
I,es
particules, morphologiquement semblables, présentes
dans lalymphe
etdans le sang
pendant l’absorption
deslipides
et à destemps
variablesaprès l’absorp- tion,
furentappelées
par GUIr,IV!R( 1 8 40 )
« molecular baseof
thechyle
». En étu-diant la nature et la taille de ces
particules
dans le sang,puis
dans lalymphe,
GAGE(ig2o), observa,
enmicroscopie optique,
quel’apparition
de cesparticules
se faitd’abord dans le
chyle,
situa leur diamètre entre 0,5 et I g et leur donna le nom dechylomicrons.
Cetteappellation,
peusatisfaisante,
doit être néanmoins conservée pour ne pasajouter davantage
de confusion dans la nomenclature deslipides.
D’autresétudes et, en
particulier
durant lesquinze
dernièresannées,
ont été faites chez desespèces
différentes par des méthodesbiochimiques, biophysiques
ethistologiques
(DOLE, H AM mrr, 19 6 2 )
pour déterminerl’aspect,
lataille,
la structure et lacomposi-
tion des
chylomicrons
isolés de lalymphe
et du sang,prélevés après ingestion
delipides.
On s’accorde pour considérer que la forme deschylomicrons
estsphérique, qu’une enveloppe plus
opaque estprésente régulièrement
à lapériphérie,
que la taille deschylomicrons prélevés
au cours d’un repas gras est variablequelle
que soit la nature desgraisses ingérées (GAGE, F ISH ,
Ig24 ;C ASL E Y -S MI T H , 19 62 ; PINT!R, ZILVERSMIT, Ig62 ; YOKOYAMA, ZILVERSMIT, Ig65 ; QUARPORDT, GOODMAN, I966 ;
§V ODOVAR
, FI, ANZY , F RANÇOIS , 19 6 7 )
et que la valeur du diamètre de laplupart
deces
particules
estgénéralement comprise
entre 0,1 et o,5 g avec des valeurs extrêmes- sauf
exception
- de0 , 0 6
et I y. En cequi
concerne la taille deschylomicrons provenant
degraisses
de différentescompositions, ingérées séparément,
les avis sontsouvent
partagés
et souvent contradictoires(THOMAS, ScoTT, I g6 2 ; C OUR E L , C L É-
MENT,I g64 ; ZI IV E R S M IT, S I SCO, !O KOYAMA , 19 66).
Enfait,
il semble que le dia- mètre moyen d’un ensemble dechylomicrons, présents
dans la cellule absorbante oudans la
lymphe
durantl’absorption, peut
varier suivant la nature des repas gras, mais il semblerait que dans laplupart
des cas ces variations demeurent peuimpor-
tantes
(V ODOVAR , FI, ANZY , !’RANCsOIS, 19 6 7 ). Malgré
les difficultés d’isolement deschylomicrons proprement dits,
les résultats de leuranalyse chimique
ont montréque les
triglycérides représentent, grossièrement,
90 à 95 p. 100 de substance etqu’ils
sont associés à desphospholipides,
du cholestérol libre ou estérifié et à desprotéines (I,AUREI,I&dquo;
I953 ;I,AUR!rrI&dquo;
I954 ;SAVA RY , CO N STANTI N , DESNUE L LE, Ig6
I
; MATTSO N , VOI,P!NHEIN, I g64 ; Z ILVERSMI T, I g67).
Laprésence
de ce dernierconstituant,
actuellement bien établie(BoRGsTRôm, 19 6 0 ) fut, pendant
un certaintemps,
considérée comme substance nonintégrante
deschylomicrons
du fait de sonélimination par des
lavages
alcalinsrépétés
deschylomicrons.
L’architecture
suivantlaquelle
les différents éléments deschylomicrons
sontrépartis,
n’a pas encore été définitivementétablie ; cependant,
on s’accordegénéra-
lement à penser que la
partie
centrale est formée par destriglycérides
aveclesquels,
suivant l’avis de
certains,
sontmélangés
lesphospholipides
et le cholestérol(L IND -
GREN
,
NICHONS, I g6o),
tandis que, pour d’autreschercheurs,
ces dernières substances seraient à lapériphérie
destriglycérides (DOLE, H AMUN , I9 6 2 ).
Pour les uns et les autres, les
protéines
formentl’enveloppe
laplus
externe,mais,
suivantcertains,
lesphospholipides,
le cholestérol non estérifié et même une faible fraction destriglycérides
sont associés auxprotéines
pour l’édification d’une enve-loppe mosaïque (Z ILV E RSMIT , 19 65),
tandis que lestriglycérides
et le cholestérol estérifié seraient à l’intérieur deschylomicrons.
De nombreux chercheurs sont d’avis que les acides gras des
triglycérides
deschylomicrons
sont, enmajeure partie, d’origine
alimentaire(BoRGsTRôm,
I95I ;BE
R GST R O M
, BO R RST R ÔM, CA R I,STEN, I954 ; B l <OMST R AND,
AHRENSJr, I958 ;
BRAG-D O N
,
K ARM E N , I g6o ; S AVARY , C ONS T AN T IN , DESNU!LL!, I9 6 I ; CO N STA N T IN ,
SAVA-RY
,
I g6 5 ). Toutefois,
lepourcentage
etl’origine
des acides gras non alimentaires sonttoujours
controversés(!ARM!N, W HYT E, G OODMAN , I g63 ; S AVARY , C ONS TA N TIN, I
g66). L’absence
dephospholipides
et de cholestérol dans le repas gras ne semble pas influencer la formation deschylomicrons,
cequi indiquerait
quel’origine
de ces élé-ments
peut
être exclusivementendogène,
mais leur réelle provenance n’est pas encore élucidée. Lesprotéines
deschylomicrons (B RAGDON , 195 8 ; RoDBEi.1., FRt D e R ic K SON, ONO, 1959 ; RODBELL, F R E D E RI C KSON , 1959 )
semblentpouvoir
être incluses dans leslipoprotéines (SC ANU , PAGE, I959 ; DOLE, H AMLIN , 19 6 2 )
sans toutefois que leurnature
soit,
à l’heureactuelle,
déterminée d’unefaçon précise. En revanche,
il est bien établi(ISS!LBACHER, B UD Z, I g63 ; HATC H , HAGO PI AN, R UB E NS TE IN , I g66 ;
R OHEIM
, GID!Z, E D E R , 19 66)
que la muqueuse intestinale etplus précisément
lescellules
absorbantes, peuvent synthétiser
lesprotéines
de la même nature que cellesqui
forment lapartie
constituante deschylomicrons.
Les nombreuses observationsindiquent
que l’absencecongénitale
deg-lipoprotéines
d’unepart (R EY , I g6 I ; F
RËZAI
<
etC IL., 19 6 1 ;
Iss!r.BACH!R etal., I9 64 ; LÉ VY , F’ R E DRI C K SO N , L AS TE R , I9 66 ; D
OBBINS
, I g66 ;
WAYSetal., 19 67)
et l’inhibition de lasynthèse protéique
au coursde
l’absorption
deslipides,
d’autrepart (S AB E SIN , ISSÈLBACH!R, I g65 ; V ODOV A R , M
ASSI C ARD
, F I , ANZY , 19 68) provoquent
des troubles del’absorption
deslipides qui
se traduisent par l’absence de
chylomicrons
dans lalymphe.
I,a
plupart
des travaux concernant leschylomicrons
sont du domaine de la bio- chimie et ont trait à lacomposition
et à la taille de cesparticules prélevées
soit dansla
lymphe
soit dans le sang.Cependant,
il estgénéralement
admis quel’apparition
de ces
particules
se faitdéjà
dans la cellule absorbante(V ODOVAR , FI, ANZY , 19 6 7 )
mais les
renseignements
sur le lieu et le mécanisme de leurformation,
ainsi que sur le rôlequ’elles jouent
pour l’acheminement deslipides
à travers la celluleabsorbante,
ne sont pas connus.
Par les
présentes observations,
nous avonsessayé
de localiser le niveau exact del’apparition
deschylomicrons
dans la cellule absorbante au cours del’absorption
normale des acides gras à chaîne
longue ;
les chaînes grasses courtes forment peu dechylomicrons
et transitentgénéralement
à travers lecytoplasme
de la cellule absor- bante sous forme libre(V ODOVAR , FI, ANZY , 19 6 7 ). Ensuite,
nous avons étudié lesconséquences
de l’inhibition de lasynthèse protéique
par lacycloheximide
sur laformation des
chylomicrons
et sur l’acheminement des chaînes grasses à travers la cellule absorbante et leur évacuation vers le stroma.Enfin,
nous avons observél’aspect
de l’accumulationprovoquée
deschylomicrons
parpincement
des villositésintestinales
pendant l’absorption
normale des acides gras et fait lacomparaison
avecl’accumulation des
glycérides
en absence de formation dechylomicrons. Compte
tenu des résultats
obtenus,
la relationprobable
entre le lieu de formation deschylo-
microns et leur
composition
a été discutée. Les causespossibles
de non formationdes
chylomicrons
et lesconséquences
ont été discutées etinterprétées.
MATÉRIEL
ETMÉTHODES
I,es
fragments
de l’intestingrêle
ont étéprélevés
sur lesporcelets
et les porcs de raceLarge
White,d’âge
variable, et sur les rats de soucheWistar,
pesant environ i5o g ; cette dernièreespèce
nous aservi surtout pour la mise au
point
destechniques.
Pour les observations sur le lieu de formation des
chylomicrons,
les animaux mis aurégime lipi- doprive pendant
3jours, puis privés
de nourriturependant
16 à 24heures, ont reçu un des acidesexpérimentés (C I6 , C l8 , C,s :l1 C l8 : 2 )
soit paringestion,
soit par infusion dans un segment intestinal isolé(V ODOVAR ,
FLANZY,19 66).
Chaque prélèvement
a été effectué sur un animal anesthésié parinjection intrapéritonéale
denembutal ou mis sous narcose par l’éther ou le chloroforme.
Quatre abattages
d’animaux ont étépratiqués,
à intervalle de 20minutesaprès l’ingestion
et de 10minutesaprès
l’infusion dans le seg- ment isolé.Pour les observations sur l’action de la
cycloheximide,
les animaux ayant reçu lerégime indiqué
précédemment,
lacycloheximide
a été administrée parinjection intrapéritonéale
à raison de 10 mg(dissous
dans 2ml de CINa à o,9p.100 )
par 100g depoids
vif. Les témoins ont reçu 2ml de ClNa à 0,9 p. 100. Trente minutes, 2 heures,puis
4 heuresaprès
administration decycloheximide,
lesdifférents lots d’animaux ont reçu soit un acide gras
expérimenté (C&dquo; C s ,
Cl,, C16,C ]8: IY C 18:2 ),
soitun
mélange
deplusieurs
acides. Les témoins ont reçu unequantité équivalente
dans les mêmesconditions. Les
prélèvements
ont été faits dans les intervalles de tempsdéjà indiqués.
L’obstruction à l’évacuation des
chylomicrons
parpincement
à la base des villosités a été faitesur des animaux sous anesthésie
après
infusion de l’acide gras dans le segment isolé.La fixation par faible extension in situ a été faite soit au
tétroxyde
d’osmium à 2p. 100, tam-ponné phosphate (M ILLONIG , 19 6 1 ) pendant 5 minutes, puis pendant
r à 2heures à4 °C,
soit auglu- taraldéhyde
à 6 p. 100avecpostfixation
dans letétroxyde
d’osmium commeprécédemment.
Les tissus ont été
déshydratés
dans l’acétone et l’inclusion a été faite dansl’Epon
812(LuFT, ig6i).
Les blocs ont étécoupés
avec l’Ultratome III LKB, à uneépaisseur comprise
entre 450 et55
° Á .
Les coupes, contrastées sur
grille
avec l’acétated’uranyle (REYNOL D S, 19 6 3 )
15minutes, etavec le citrate de
plomb,
10minutes, ont été observées au SiemensElmiscop
I.OBSERVATIONS
Nous avons
déjà
étudié le mécanisme del’absorption
desgraisses
chez le Porc(V
ODOVAR
, F LANZY , i 9 66).
A cetteoccasion,
nous avonsrappelé
et discuté les diffé- rents travaux concernantl’aspect morphologique
del’absorption
deslipides.
Nous nereviendrons pas sur ces
résultats,
lesprésentes
observations étant limitées auxchylo-
microns.I
. Lieu de
formation
deschylomicrons
La localisation du lieu de formation des
chylomicrons présente
des difficultés du fait que les acides gras à chaînelongue
sont acheminés à travers la cellule absor- bante à l’intérieur duRER,
saufpendant
leur transit dans les vésiculesgolgiennes.
La
paroi
réticulaire autour desparticules lipidiques, qui
sont engénéral isolées,
esttoujours
distendue et intimement associée à la presque totalité de la surface de cesparticules.
Aspect
de la section desparticules lipidiques
dont lescoupes
sontperpendiculaires
ouobliques
sur l’axe du RER.Sur une telle section de la
particule lipidique,
dès sapénétration
dans l’endo-plasme,
on observe une surfacecirculaire,
relativementhomogène,
entourée d’unecouche opaque
plus
ou moinsépaisse,
rarement uniforme(fig. i).
La différence d’as-pect
d’une même couche et entre les couches de différentesparticules s’explique
par l’incidence des coupes sur l’axe du RER dont laparoi
estinégalement
distendueautour des
particules.
Sur les coupesperpendiculaires
à l’axe du RER etpassant
par le centre des
gouttelettes,
les couches opaques sont relativementuniformes,
leurépaisseur
est laplus
faible(fig. r).
Cela est dû au fait que ces coupes sectionnent laparoi
réticulaire verticalement à leur axe et auxpoints
où elle est leplus
distendue.Sur les coupes
également perpendiculaires
à l’axe duRER,
mais nepassant
pas par le centre desparticules,
les couches opaques demeureront assez uniformes mais leurépaisseur
serasupérieure
à celle des coupesprécédentes,
laparoi
réticulaire étant moins distendue. Pour toutes les coupes dont l’incidence estoblique
sur l’axe duRER, l’épaisseur
des couches opaques estinégale
et nonhomogène.
Cetaspect
général
des coupes desparticules lipidiques
est semblable à tous les niveaux de l’endo-plasme, excepté
pour cellesprésentes
dans les vésiculesgolgiennes (fig. 2 ). Les goutte-
letteslipidiques, toujours
abondantes dans ces vésicules au cours del’absorption
normale
deslipides,
sont pourvues d’uneenveloppe
bien distincte de la couche opaqueobservée, quand
cesparticules
se trouvent entourées duRER ;
cetteenveloppe
n’estpas une
cyto-membrane
mais unpourtour
formé desubstance plus osmiophile
quel’intérieur des
particules.
Ellepermet
à ces dernières dedemeurer
encontact,
touten conservant leur
individualité.
Lesparticules
observées dans lesvésicules golgiennes
sont
identiques
à cellesprésentes, plus loin,
dans les espacesintercellulaires (V ODO -
VA
R,
F!,eNZY, 19 66, fig. I l)
et dans le stroma desvillosités (V ODOVAR , Fr,aNZV, 19 67, fig.
7 et10 )
etprésentent
tous les caractèresmorphologiques
deschylomicrons.
Section des
particules lipidiques
dont lescoupes
sontparallèles
à l’axedu
RER.Au cas où l’incidence de la coupe d’une
particule lipidique
estparallèle
à l’axede la lumière
réticulaire,
danslaquelle
est située laparticule,
et à condition que cette coupe traverse la lumière réticulaire au moins d’un côté de laparticule (fig. 3 ),
onobserve
qu’une partie
de la surface de laparticule
limite la lumière réticulaire et, dece
fait,
n’est pas en contact avec le RER. Sur cettepartie
de lapériphérie
non associéeà la
paroi réticulaire,
on observe laprésence
de la bordure opaque. Cette bordure est variable suivant l’incidence des coupes ettoujours
de mêmeaspect
quel’enveloppe
se trouvant autour des
chylomicrons.
Ces
observations,
à condition quel’incidence
des coupessoit semblable,
sontidentiques
aussi bien sur la section desgouttelettes
dansl’endoplasme, immédiate-
ment sous la zone
apicale,
que pour lesparticules ayant déjà transité
à travers les vésiculesgolgiennes.
Sur la nature de cette
enveloppe
et sur son rôle dans letransit
destriglycérides
à travers la cellule
absorbante,
nous reviendronsplus
loin.Cependant,
onpeut
affirmerdès maintenant que cette
bordure, qui permet
d’identifier leschylomicrons,
se formeau cours du passage des
triglycérides
de la zoneapicale
dansl’endoplasme.
Ces cons-tatations sont
également
confirmées par les coupes surlesquelles,
aussi bien dans lazone
apicale
queplus
loin dansl’endoplasme,
on trouve deux ouplusieurs goutte- lettes,
côte àcôte,
à l’intérieur du RER(fig. 4 ),
maisqui, grâce
à laprésence
de leurenveloppe,
nes’agglomèrent
pas. Demême, parfois,
on observe deschylomicrons
dans les espaces intercellulaires immédiatement sous la zone
apicale (fig. 5 ).
Parailleurs,
on trouve,quoique
assez rarement, des formesosmiophiles
étaléessoit
àl’intérieur,
soit à l’extérieur duréticulum, mais
leuraspect
est nettementdistinct
de celui deschylomicrons.
2
. Taille et acheminement des
chylomicrons
Entre la forme
imprécise
de la substanceosmiophile
dans la zoneapicale
etl’apparition
deschylomicrons
dansl’endoplasme,
on n’a pas observéd’étapes
inter-médiaires. La simultanéité et la
rapidité
de l’édification de cesparticules masquées
par le RER en sont des raisons
possibles.
Au fur et à mesure que leschylomicrons apparaissent
dansl’endoplasme,
onobserve,
aussi bien sur les coupesparallèles
augrand
axe de la cellule que sur les coupesperpendiculaires,
que leur acheminementse
fait,
saufexception,
isolément et d’unefaçon
bienrégulière (fig.
I àg).
Si l’on tientcompte
du nombre deschylomicrons
à différents niveauxdes
cellules et dans lesespaces intercellulaires d’une
villosité,
et del’aspect
du réticulum dans cescellules,
on
peut présumer
que lerythme
de formation et d’acheminement deschylomicrons
est
plus rapide
pour les cellulesoccupant
lapartie
distale des villosités. Il décroîtprogressivement
en serapprochant
de la base des villosités. Leschylomicrons
observésau cours de
l’absorption
d’un acide gras donné dans la celluleabsorbante,
à un mo-ment donné de
l’absorption,
semblent être de taille relativementhomogène.
Si l’ontient
compte
de l’incidence des coupes, cettehomogénéité
semble se retrouveréga-
lement chez une
population
de cellules absorbantesoccupant
despositions
homo-logues
sur les villosités. Enrevanche,
il semble que la taille deschylomicrons
soitvariable suivant le niveau
auquel
les cellules sontprélevées
sur les villosités. Contrai- rement à ce que l’on observe en cequi
concerne larapidité
de formation et d’ache-minement,
la taille deschylomicrons paraît
devenirplus grande
au fur et à mesurequ’on
observe des cellules absorbantes serapprochant
de la base des villosités.L’in- terprétation
de ces observations devient encoreplus complexe
si on comparel’aspect
à différents moments
après l’ingestion
des acides gras.3
. Action de la
cycloheximide
sur le mécanismede
l’absorption
des acides grasLes coupes de tissus de la
paroi
intestinaleprélevés
dans les conditions habi- tuelles sur des animauxayant ingéré
des acides gras à chaînelongue,
une demi-heureaprès
que leur a étéadministrée,
parinjection intrapéritonéale,
lacycloheximide,
ont été observées.
L’aspect
des cellules absorbantesintestinales, compte
tenu destemps
deprélèvement après l’ingestion
desacides,
se trouveplus
ou moins for-tement modifié par l’accumulation de
glycérides
dansl’endoplasme (fig. 6).
La structure des microvillosités et des zones
apicales paraît inchangée
au moinsau début de
l’absorption.
Lapénétration
des acides gras à travers la membraneplas- mique libre,
leur estérification et leur acheminement à travers la zoneapicale
semblents’effectuer
apparemment
de la mêmefaçon
que chez les animauxtémoins, qui
n’ontpas reçu de
cycloheximide (fig. 6).
Larapidité
del’apparition
desglycérides
dansl’endoplasme,
ettoujours
à l’intérieur duRER,
ne semble pas êtremodifiée,
tandis que leur forme et leur acheminement à travers la cellule absorbante sont, au fur et à mesure del’absorption,
deplus
enplus perturbés.
Au début del’absorption,
lespremières gouttelettes
deglycérides
parvenues dansl’endoplasme
sontisolées,
de forme assezirrégulière
et de taille trèsvariable,
pour laplupart supérieure
à i !.La couche opaque externe,
qui
les entoure, est nettement différente des coupes témoins sanscycloheximide.
Cesgouttelettes augmentent
de volume au fur et àmesure de l’arrivée dans
l’endoplasme
desglycérides, qui
ne s’évacuent pas. Laparoi
des différents tubes réticulaires se distend de
plus
enplus
par accumulation deglycé- rides ;
lesparois parviennent
au contact les unes des autres par leur surface exté-rieure,
donnantparfois l’impression
que lesglycérides
se trouvent dans les espaces entre les tubes réticulaires et non à l’intérieur(fig. 6,
7,8, 9 ).
Par lasuite, les parois
réticulaires se
rompent
les unesaprès
les autres, tandis que lesglycérides s’agglo-
mèrent en
particules
deplus
enplus
volumineuses(fig.
7,8, 9 ),
de formeplus
ou moinsrégulière,
de diamètre souventsupérieur
à 10!.Ainsi,
le diamètre de cesparticules
tend à se confondre avec celui de la cellule. Les éléments
cytoplasmiques,
à cestade,
sont
comprimés
entre la masse desglycérides
ourepoussés
vers lapériphérie
de lacellule
(fig. g).
Les noyaux, pour laplupart,
ont unpérimètre
multilobé(fig. 8),
lesmitochondries
paraissent
modifiées ou en état dedisparaître.
Le RER estrepoussé
sur la
périphérie
desparticules lipidiques (fig.
7,g),
les ribosomesparaissent
souventde taille inférieure à celle des
sujets
normaux,qui
n’ont pas reçu decycloheximide ;
ils
paraissent
souvent détachés de laparoi
réticulaire et se trouvent tantôtdisséminés,
tantôtgroupés
en amas(fig. 6,
7,g).
Les vésiculesgolgiennes, qui,
au cours de l’ab-sorption normale,
sontengorgées
delipides,
demeurent vides(fig. 7 ), aplaties quelle
que soit l’incidence des coupes.
L’envahissement
de la cellule absorbante par lesglycérides
est d’abord observé dans lapartie supranueléaire, puis rapidement
dansla
région périnucléaire
et sous les noyaux, defaçon
telle que la cellule absorbanteprend l’aspect
d’une celluleadipeuse.
Au stade de l’accumulation deslipides,
des éléments semblables auxlysosomes
commencent àapparaître
aux différents niveaux de l’endo-plasme (fig. 6).
Les espaces entre les cellules absorbantes sont peuimportants
et sanschylomicrons (fig.
7,g).
On constateégalement
l’absence dechylomicrons
dans lestroma des villosités. La
basale, qui sépare
la coucheépithéliale
du stroma,paraît
subir des modifications
importantes.
Ces observations montrent que le défaut de
synthèse protéique
provoque des troubles graves del’absorption
deslipides
par accumulation detriglycérides
enl’absence de formation de
chylomicrons.
Onpeut
dire que lesphospholipides
et lecholestérol ne suffisent pas à maintenir les
gouttelettes
isolées et à assurer leur trans-port.
Sur les coupes de tissus
prélevés
sur les animauxayant ingéré
des acides gras à chaîne courte(C 4 , C,, C a ), l’aspect morphologique
est semblable à celui des témoinsn’ayant
pas reçu decycloheximide.
Celaindique
que les chaînes grasses libres - cequi
est le cas pour les chaînes courtes car elles ne s’estérifient pas, engénéral
-peuvent
transiter à travers lecytoplasme
et que l’inhibition de lasynthèse protéique
n’a pas d’action sur leur
absorption.
’4
. Accumulation
provoquée
deschylomicrons
dans la cellule absorbante et dans le stroma des villosités
Si,
au cours del’absorption
des acides gras à chaînelongue
dans unsegment isolé,
sousanesthésie,
onparvient
àempêcher
l’évacuation desglycérides
d’une ouplusieurs
villosités parpincement
à leur base avec despinces fines,
on provoque leur accumulation(fig.
10,11 ).
Cette accumulation est observée à tous lesniveaux,
aussi bien immédiatement sous la zoneapicale
que dans les vésiculesgolgiennes,
les espaces intercellulaires et le stroma des villosités.L’ensemble
de cesaccumulations, quel
que soit le
lieu,
est, dans unpremier temps,
caractérisé par le rassemblement desparticules
entourées d’uneenveloppe, qui
caractérise leschylomicrons
etqui
lesprotège
contrel’agglomération (fig.
4, 5, 10,II ).
Ensupprimant
la cause del’empê-
chement de
l’évacuation,
c’est-à-dire en enlevant lespinces,
et en faisant leprélè-
vement une dizaine de minutes
plus tard,
on constate que l’évacuation deschylo-
microns est
reprise
etqu’un équilibre
tend à se rétablir à l’intérieur de la cellule absorbante. Si toutefoisl’empêchement
a étéprolongé pendant plus
d’uneheure,
la structure des tissus des villosités donne le
signe
d’unedégradation.
De nombreuxglobules
rougesapparaissent
hors descapillaires,
leschylomicrons
commencent àperdre
leur individualité pardégradation
del’enveloppe qui
les entoure et on trouve,au même
endroit,
l’accumulation deschylomicrons
etl’agglomération
desglycérides qui
ne sontplus
sous forme dechylomicrons.
A un stadeultérieur,
laplupart
desparticules
ontperdu
leuraspect
dechylomicrons.
Ces observations confirment que les
chylomicrons
sont édifiés dès le passage desglycérides
dansl’endoplasme
et, que la couche externepermet
à cesparticules
degarder
leur individualité
(fig.
Io,II ),
cequi
lesdistingue
nettement desglycérides
accumulés.dans le cas de non formation de
chylomicrons (fig. 7 , 8, 9 ).
DISCUSSION
I
. Lieu de
formation
deschylomicrons
et
origine probable de
leurs acides grasLes
présentes
observations montrent que la formation deschylomicrons,
pen- dantl’absorption
normale des acides gras à chaînelongue,
est située soit au passage destriglycérides
de la zoneapicale
dansl’endoplasme,
soit dès leurapparition
dansl’endoplasme,
cequi,
pourl’instant,
revient aumême,
car la limite entre les deuxzones reste
imprécise.
L’inhibition de lasynthèse protéique
par lacycloheximide empêche
la formation dechylomicrons
dans la cellule absorbante enprovoquant
l’accumulation destriglycérides.
Cette accumulationcommençant
àapparaître
immédiatement sous la zone
apicale, confirme,
si cela étaitnécessaire,
le lieu de for- mation deschylomicrons.
Cette localisation du lieu de la formation deschylomicrons implique
que l’estérification ou la ré-estérification des acides grasqui
entrent dansla
composition
deschylomicrons
est situéeobligatoirement
dans la zoneapicale.
Ceciest en accord avec certains travaux sur ce
sujet (!oxsTN!R
etal., 19 65 ; V ODOVAR , F’LANZY, Ig66 ; SJOSTRAND, BoRGsrRôm, I(!67).
Les acides gras des
triglycérides incorporés
dans leschylomicrons
formés auniveau
indiqué proviendraient
surtout de la lumière intestinale. Il est, eneffet,
peuprobable qu’une quantité importante
des acides gras de la circulationsanguine
oulymphatique
vienne en contresens del’absorption
dans la zoneapicale
de la celluleabsorbante pour être estérifiée et faire
partie
deschylomicrons.
Demême,
il semble que lasynthèse
des acides gras, sans doutepossible
dans la cellule absorbante(F R A N
KS, RI L E Y , ISSE LBA C H E R , 19 66),
ne soit pas assez active à ce niveau au coursde
l’absorption
pour influencer sensiblement lacomposition
deschylomicrons
enacides gras.
Les chaînes grasses de provenance intraluminaire sont soit
d’origine exogène,
c’est-à-dire
qu’elles proviennent
des alimentsingérés,
soitd’origine endogène,
c’est-à-dire
qu’elles
ont pour source labile,
le sucpancréatique,
l’excrétion de laparoi
intestinale et les cellules
desquamées. Malgré l’importance
que certains travaux attribuent auxlipides
de ces différentes provenancesendogènes (PE SSOA , K IM , IvY,
I953 !
WELD, Ig6I ; B URR , MCP H E R S ON , T IDW E LL , 19 6 0 ),
et, enparticulier
auxlipides hépatiques (S HRIVAS T AVA , RE D G RAV E, S IMMOND S, I g66 ; BAXTER, 1966),
lapart
deslipides endogènes provenant
de la lumière intestinale etparticipant
à lacomposition
deschylomicrons
doit être considérée comme faible parrapport
auxacides
d’origine
alimentaire. S’il en était autrement, il y aurait formation continue dechylomicrons
dans la cellule absorbante àpartir
de ces acides et leur observation seraitpossible
à tous moments ; or, iln’y
a pas formation dechylomicrons
dans lacellule absorbante en dehors des repas gras.
Cela amènerait à considérer que les
triglycérides
deschylomicrons
au niveau de la cellule absorbante sont surtout formés par les acides gras alimentaires. Celan’implique
pas que lerapport quantitatif
entre les acides grasingérés
et ceux destriglycérides
deschylomicrons
soit le même. Eneffet,
certaines chaînes grassespeuvent
rester non estérifiées enquantité supérieure
à d’autres(V ODOVAR , F I ;ANZY, F
RANÇOIS
, 19 6 7 ,
a etb)
ou bienl’incorporation
dans lesphospholipides (Br,OMSTRAND, DÀ
HLBACK
, L IND E R , 1959 )
ou les esters du cholestérol(C L É M E N T,
MEAD,1959 )
n’estpas la même pour les différents acides gras. De
même,
il estpossible
que certaines chaînes soient métabolisées dès leurpénétration
dans la cellule.En se référant à de nombreux travaux
(BOI>,GST R Ôm,
1951 ;B I ,O MS T RAND ,
AH-RENS
Jr, 195 8; SA V A RY , CO N ST AN T IN , DES NU E LL E, I g6 I ; C ONS T AN T IN , S AVARY , I9
6g),
onpeut
constater que les acides gras destriglycérides
deschylomicrons pré-
levés dans la
lymphe thoracique
sontégalement
enmajorité d’origine
alimentaire.Ceci
engagerait
à penserqu’il n’y
a pas de modification notable dans lacomposition
des
chylomicrons
entre la cellule absorbante et le canalthoracique. Cependant,
cer-tains travaux montrent, en
revanche,
que les acides grasd’origine endogène repré-
sentent
parfois
43 p. 100 destriglycérides
deschylomicrons (K ARMEN , W HYTE ,
G O O D MAN, 1963).
Les derniers résultats sont difficiles à
expliquer
dupoint
de vuemorphologique compte
tenu du lieu de formation deschylomicrons
et du mécanisme de leurtransport jusqu’au
stroma(V ODOVAR , F I , ANZY , ig66).
Dans le cas où ils seraientconfirmés,
il faudraitenvisager
une modification de lacomposition
deschylomicrons
au cours deleur acheminement dans la
lymphe
ou bien un isolementincomplet
de cesparticules.
2
. Taille des
chylomicrons
et vitesseapparente
de leur acheminement
La connaissance du lieu de la formation des
chylomicrons permet
de déduire que l’édification de cesparticules
est faite àpartir
desglycérides
en transitrapide
et non à
partir
de leur accumulation comme cela aurait pu être si cette formation avait lieu dans les vésiculesgolgiennes.
Celaindique
aussi que la taille deschylo-
microns et leur
rapidité
de transit dans la cellule absorbante sont liées à de nombreux facteurs trèscomplexes.
Si onadmet,
trèsgrossièrement,
que la cellule absorbantese
comporte pendant l’absorption
comme une pompe(VE RZAR , McDouGAU., ig36),
on
peut présumer
que la taille deschylomicrons dépend
de laquantité
detrigly-
cérides
qui parviennent
dans un tube réticulaire au lieu de leurformation,
dans l’in- tervalle detemps qui sépare
deux mouvements consécutifs de la cellule absorbante.La taille des
chylomicrons,
pour une celluledonnée, dépendra
donc à la fois de larapidité
d’arrivée desglycérides
dans un réseau du réticulum et de larapidité
desmouvements de la cellule. La
rapidité
d’arrivée desglycérides
au lieu de formation deschylomicrons
doit être considérée comme étant liée à des mécanismes très com-plexes
tels que lapénétration
des acides gras à travers la membraneplasmique libre,
leur estérification ou ré-estérification etprobablement l’interdépendance
des deuxmécanismes. Pour une
rapidité
déterminée aveclaquelle
lesglycérides, toujours
pourun tube
réticulaire, parviennent
au lieu de formation deschylomicrons,
la taille deces
particules
sera d’autantplus petite
que les mouvements de la cellule sontplus rapides.
Pourl’interprétation
de ces différentesobservations,
ilparaît nécessaire,
enpremier lieu,
de tenircompte
de l’état fonctionnel de la cellule absorbante c’est-à-dire de samaturation, qui,
comme il l’a été montré(VoDOVAR, FI,!cHON, zg66 ; MERRILL, S
PRINZ
, Tous I nzls, 19 67)
se traduit parl’âge
des cellulesabsorbantes,
donc par leurposition
sur la villosité.Aussi,
les cellules absorbantesoccupant
lapartie
distale des villosités ont-elles leur ultrastructureplus
hautementévoluée,
en relation avec leurfonction,
que les cellulesplus jeunes
à la base desvillosités,
cequi permet
de com-prendre
que le fonctionnement de certaines cellules soitplus rapide
etplus perfec-
tionné. De
même,
la richesseenzymatique
variable suivant laposition
que les cellulesoccupent
sur les villosités(N ORDSTRO nr, D AH r Q visT, J OSEPSON , 19 6 7 )
nouspermet
de concevoir que les réactionsbiochimiques,
et notammentl’estérification, puissent
être
plus
ou moinsimportantes
suivant la maturation cellulaire. Lesimplications
dedifférences structurales et
enzymatiques
sur le fonctionnement de la cellule absor- bante aux différents niveaux de la villosité nouspermettent
de mieuxcomprendre
la variation de la taille des
chylomicrons
au cours del’absorption
d’un même acidegras, d’une
part,
et la vitesse de leuracheminement,
d’autrepart.
Onpeut également envisager
que les acides gras, suivant leurspropriétés, puissent
franchir les diffé- rentesétapes
del’absorption
telles que lapénétration
à travers la membraneplas- mique
libre ou l’estérification à destemps plus
ou moinslongs.
Ceci se traduira parun transit
plus
ou moinsrapide
à travers la cellule absorbante au mêmedegré
dematuration et une taille des
chylomicrons plus
ou moinsgrande.
3
. Non
formation
deschylomicrons Pendant l’absorption
des acides grasLes différentes
étapes
del’absorption
des acides gras à chaînelongue
sont lapénétration
à travers la membraneplasmique,
l’estérification et le passage dans leréticulum,
la formation deschylomicrons
et leur évacuation vers le stroma. Si le fonctionnement de l’une ou deplusieurs
de cesétapes
est entravé oudéfectueux,
ily a
perturbation
dansl’absorption
oumalabsorption (I SS E LBA C H E R , I g6 7 ).
L’inhibition
de lasynthèse protéique
par différentes substances et notamment par lacycloheximide (T R A K ATE LL IS, M ON T J A R , A X E I , R O D , rg65 ; S AB E SIN ,
ISSEL-BACHER,
19 6 5 )
adéjà
été étudiée. Le fait que l’administration decycloheximide
peu detemps
avantl’ingestion
des acides gras se traduise par la non formation deschylo-
microns montre que les
protéines
sontindispensables
à la formation de cesparticules.
Cela
indique également
que lasynthèse
de cesprotéines
se faitpendant l’absorption
même des acides gras, sans doute dans la cellule absorbante.
L’accumulation
desglycérides
en l’absence de formation dechylomicrons
provoque ladistension, puis
le déchirement de la
paroi
réticulaire. Celadésorganise
la voie de transit desglycé-
rides et coupe leur passage dans les vésicules
golgiennes.
Unaspect identique
estobservé sur les coupes de la muqueuse intestinale