HAL Id: hal-00889538
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Submitted on 1 Jan 1996
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Performances de croissance et composition corporelle de taureaux Charolais en stations de contrôle individuel
G Renand, Y Geay, F Ménissier, C Barboiron, P Gillard
To cite this version:
G Renand, Y Geay, F Ménissier, C Barboiron, P Gillard. Performances de croissance et composition
corporelle de taureaux Charolais en stations de contrôle individuel. Annales de zootechnie, INRA/EDP
Sciences, 1996, 45 (1), pp.3-16. �hal-00889538�
Article original
Performances de croissance et composition corporelle de taureaux Charolais en stations
de contrôle individuel
G Renand
1 Y Geay F Ménissier
C
Barboiron PGillard
Station de
génétique
quantitative etappliquée,
Centre de recherche Inra deJouy-en-Josas,
78352
Jouy-en-Josas
cedex;2Laboratoire croissance et métabolisme des herbivores,
Centre de recherche Inra de Theix, 63122
Saint-Genès-Champanelle,
France(Reçu
le 1 erfévrier 1995 ;accepté
le 7 avril1995)
Résumé — Dans deux stations de contrôle individuel, 510 taureaux Charolais ont été contrôlés sur leur croissance
(PF : poids final)
et leur efficacité alimentaire(CR :
consommation résiduelle, écart entre consommation observée et consommationthéorique
compte tenu du poids et dugain
depoids).
Deuxéchantillons de 70 taureaux
présentant
des valeurs extrêmes pour un indice(I s )
combinant les deux caractèresprécédents
ont été retenus. Leur compositioncorporelle
a été estimée par la technique de diffusion de l’eau lourde, simultanément à la mesure de la taille desadipocytes.
Ces mesures ontpermis
de montrerqu’il
existe uneimportante
variabilité de la teneur endépôts adipeux
entre individus,indépendante
de leurpoids (PF)
etlégèrement
corrélée avec le critère d’efficacité(CR).
La différence créée entre les deux échantillons(+96 kg
depoids
final et -1,7kg/jour
de consommationrésiduelle)
va de
pair
avec une teneur endépôts adipeux
totaux sensiblementplus
faible (-8g/kg
depoids vif)
chezles taureaux ayant des indices
(I s ) supérieurs
par rapport aux taureaux ayant des indices inférieurs. Ces résultats montrent lapossibilité
de sélectionner indirectement les taureaux sur leur croissance musculaire à partir de la mesure de leur croît et de leur efficacité alimentaire. Toutefois, la corrélation élevée entre le diamètre desadipocytes
et la teneur endépôts adipeux
(r = +0,56) indique que cette sélection peut être améliorée enintégrant
la mesure de la taille desadipocytes.
bovin à viande / contrôle individuel /
composition corporelle
/ eau lourde /adipocytes
Summary —
Growthperformances
and bodycomposition
of Charolais bulls in central test stations. In two central test stations, 510 Charolais bulls were tested for theirgrowth (PF
= finalweight)
and feedefficiency (CR
= residual feed intake, difference between the actual intake and the pre- dicted intakeadjusted
forweight
andweight gain).
Two groups of 70 bulls each were chosen amongextreme values of a selection index
(IS) using
both traits. Theirbody composition
was estimatedby
thedeuterium oxide diffusion
technique
andby measuring
subcutaneousadipose
cell size. These mea-surements show that fatness varies
greatly
among animals and isindependent
of theirweight (PF)
andslightly
dependent on their feed efficiency(CR).
The two groups of bulls studied hadlarge
differences inbody weight (+96 kg
of finalweight)
and feedefficiency (-1.7 kglday
of residual feedintake)
toge-ther with
significant
differences in fatness (-8glkg
of fatcontent).
These results favoured bulls with thehighest
indexes(IS)
and show that the musclegrowth
capacity of young bulls can be selected forusing
measurements of livegrowth
rate and feedefficiency.
Thehighly positive
correlation between adi- pose cell diameter and fat content(r +0.56)
indicates that this characteristic could also be used to fur- ther improve selection.beef cattle / central test station /
body composition
/ deuterium/ adipose
cellINTRODUCTION
Dans les programmes d’amélioration
géné- tique
des races bovines destinées à la pro- duction deviande,
le contrôle individuel desjeunes
taureaux est uneétape
essentielle pour améliorer lesaptitudes
bouchères. Eneffet,
la variabilitéd’origine génétique
deces dernières est suffisamment élevée pour r
qu’une
sélection de cesjeunes
taureauxsur leurs propres
performances permette
d’améliorer lesaptitudes
des descendants(Renand et al, 1992).
Dans les
troupeaux allaitants,
les veaux mâles étantgénéralement
commercialisésau sevrage, seules les
performances
anté-rieures à ce stade
peuvent
être effective- ment contrôlées. Il est donc intéressant de regrouper dans desstations,
dès leur sevrage, lesjeunes
taureaux candidats à lareproduction.
Celapermet
de contrôler leurs propresperformances
sur des critèresbeaucoup plus proches
desaptitudes
recherchées chez les animaux de bouche- rie. Parmi ces
critères,
la croissance pon- dérale(gain
moyenquotidien
oupoids
àâge type)
ou lamorphologie (mensurations
ou notes de
pointage)
sont lesplus
facilesà mesurer. Le contrôle en station
permet également
la mesure desquantités
d’ali-ments
ingérés
afin de mettre en évidenceles différences d’efficacité alimentaire entre animaux.
Toutefois,
cette mesure n’est que rarement réalisée car elle nécessite desinstallations coûteuses.
Enfin,
s’il n’est évi- demment paspossible
de mesurer parabattage
lacomposition corporelle
de cescandidats à la
sélection,
le contrôle en sta- tionpermet d’envisager
une mesure indi- recte de celle-ci à l’aide d’une estimation in vivo.C’est ainsi
qu’en France,
etdepuis
denombreuses
années,
lesaptitudes
bou-chères des taureaux destinés à l’insémina- tion artificielle sont contrôlées en station avant que ces animaux soient évalués sur
descendance.
Depuis
le début des années1980,
un nouveauprotocole
a été mis enplace
afin de favoriser la sélection des tau- reaux sur leurcapacité
de croissance mus-culaire
puisque
cette dernièreapparaît
comme
l’objectif primordial
pour améliorer l’efficacité del’engraissement
et laqualité
des carcasses
(Geay
etRobelin, 1979 ;
Ménissier etal, 1986).
Conformément auxrecommandations du groupe de travail de la Fédération
européenne
de zootechnie(Andersen
etal, 1981 ), les jeunes
taureauxreçoivent
unrégime
alimentaire relative- ment peu encombrant et de niveau élevé afin de mettre en évidence les différences de croissance musculaire entre animaux(Ménissier, 1988).
En l’absence d’outil demesure in vivo de la
composition corporelle,
la croissance musculaire est indirectement sélectionnée à travers un indice
qui
com-bine la croissance et l’efficacité alimentaire.
En
effet, Geay
et al(1971)
ont montréqu’au
sein d’une même race les animaux
ayant
lepotentiel
de croissance leplus
élevé ontun coût
énergétique
dugain
depoids
vif leplus faible, après
déduction des besoins d’entretien. L’efficacité alimentaire est ainsien relation
positive
avec laproportion
demuscles dans le
gain
depoids, puisque, pendant
cettephase
de croissance desjeunes,
le coûténergétique
d’accroissement de la massemaigre
est inférieur à celui desdépôts adipeux (Geay
etRobelin, 1979 ;
Brelin etBrânnang, 1982 ; Webster, 1985).
Toutefois ces relations entre
individus, qui
relient la vitesse decroissance,
l’effica- cité alimentaire et lacomposition corporelle,
sont
opposées
aux relations induites par le niveaualimentaire,
car l’accroissement de celui-ci se traduit par uneaugmentation
desdépôts adipeux
et une réduction de l’effica- cité alimentaire(Geay
etal, 1976 ;
Robelin etDaenicke, 1980).
En outre l’efficacité ali- mentaire d’un individudépend
d’autres fac- teurs que lacomposition corporelle,
notam-ment les besoins d’entretien
(Webster, 1989).
Il
importait
donc de vérifier si la sélection des taureaux sur leur vitesse de croissance et leur efficacité alimentairepermet
de sélec- tionner les animauxayant
une croissancemusculaire
supérieure.
Dans cebut,
uneexpérimentation
a été réalisée pour estimer les relations entre l’indice de sélection actuel- lement utilisé et lacomposition corporelle.
Cette dernière a été estimée par une tech-
nique
de référence basée sur la mesure del’espace
de diffusion de l’eau lourde(Robe- lin, 1982).
Cette mêmeexpérimentation
aégalement
été conçue pour étudier l’intérêt decompléter
leprotocole
actuellementappli- qué
par une estimationsystématique
de lacomposition corporelle
en validant une nou-velle
technique
basée sur la mesure de lataille des
adipocytes (Robelin
etAgabriel, 1986).
Ledispositif expérimental
a été conçu pour obtenir des estimationsprécises
des corrélations en ne contrôlantqu’un
échan-tillon réduit d’animaux.
MATÉRIEL
ETMÉTHODES
Pour cette
expérimentation,
510jeunes
taureauxCharolais de deux centres de
production
desemence
(UCATRC
etOGER)
furent utilisés. Ils furent contrôlés entre 1986 et 1990 dans deux stations : à Creuzier-le-Neuf(Allier)
pour l’UCA- TRC et à Château-Gontier(Mayenne)
pour l’OGER. Chaque année et dans chaque station, 46 à 69jeunes
taureaux furent contrôlésaprès
avoir été
répartis
en deux groupes de contem- porains en fonction de leur date de naissance. À l’intérieur d’un groupe, les différencesd’âge
sontinférieures à 6 semaines.
Protocole national de contrôle individuel en station
Dès leur entrée, effectuée à
l’âge
moyen de 10 0 mois, tous les animaux subissent unepériode d’adaptation
d’au moins 8 semaines aurégime
alimentaire et au mode de stabulation. Ils sont ensuite contrôlés pendant 18 semaines. Ils
reçoi-
vent un aliment
complet
condensé (57 % deluzerne et 37 % de
maïs)
distribué à volonté pen- dant les 4premières
semaines et restreint enfonction de leur
poids pendant
les 14 semainessuivantes. La
quantité d’énergie (UFV) apportée
à un taurillon de
poids
vif donné (PV) afinqu’il
réalise le
gain
moyen quotidien(G)
est la sui- vante : UFV = a pVO,75+ p PV 0 . 4 Q 1 . 4 (Geay
et Micol,1988).
Dans le cas des stations pour larace Charolaise, les
quantités
distribuées sont calculées avec une valeur de G = 1,500kg/jour.
À
la fin des contrôles, unpoids
àâge
typefinal
(PF)
est calculé ainsiqu’un
critère d’efficacité alimentaire : la consommation résiduelle(CR).
Cette dernière est calculée comme la différence entre la
quantité d’énergie
consommée(UFV) pendant
les 14 dernières semaines de contrôle et laquantité qu’un
taurillon de mêmepoids
vifmoyen
(PV)
doitthéoriquement
consommer pour réaliser le mêmegain
moyenquotidien (G) :
CR =UFV -
(a
PV°.75+ (3 PV!!4G! 4). Chaque
taureau est
également jugé
par un expert sur sondéveloppement
musculaire(DM)
et son déve-loppement squelettique (DS).
Pour chacun de ces caractères, un indice de valeur
génétique (I k )
est calculé selon la formuleclassique : l k
= 100 +20hkA k / Gk
où 4kreprésente
l’écart aux
contemporains
et 6k l’écart typephé-
notypique du caractère. Dans cette formule, les coefficients d’héritabilité sont de h2= 0,40 pour le
poids
final et les notes dedéveloppement
mus-culaire et
squelettique
et de h2= 0,35 pour la consommation résiduelle(Renand
et al,1992).
Enfin, en considérant que le poids final et la
consommation résiduelle sont liés par une cor- rélation
génétique
der 9
=-0,55, les taureaux ont été classés sur un indice de sélection(I S )
qui combine les deux indices sur ces deux carac- tères(I PF
etI CR )
avec pourobjectif
l’obtention d’unprogrès génétique
relatif(en
unité d’écart type ducaractère) identique
sur chacun d’eux :l
s
=122,9 + 0,426I PF -
0,655I CR .
Échantillonnage
des animauxexpérimentaux
Parmi ces 510 taureaux, 140 furent choisis sur la valeur de leur indice
synthétique (i s ) :
70d’entre eux parmi les taureaux ayant les indices les
plus
faibles et 70 autres parmi les taureaux ayant les indices les plus forts. Ces 510 tau- reaux ayant été contrôlés dans deux stationspendant
5 années, le choix des 2 x 70 animauxexpérimentaux
fut réalisé en retenant sept tau-reaux extrêmes dans
chaque
station et chaqueannée.
Mesure de la
composition corporelle
Le
dernier jour
des contrôles, lacomposition
cor-porelle
de ces 140 taureaux fut estimée par la méthode de diffusion de «l’eau lourde» qui est potentiellement la méthode la plusprécise (Robe-
lin,1982).
Cettetechnique
repose sur l’existence d’une très étroite relation entre la teneur enlipides
et la teneur en eau chez les jeunes bovins en
croissance. Elle est basée sur l’estimation du volume
hydrique
d’un animal par mesure del’espace
de diffusion d’un marqueur, l’eau lourde(D 2
0)
en l’occurrence. Unequantité
connue demarqueur fut injectée par la veine
jugulaire
à rai-son de 0,5
g/kg
de poids vif. Des échantillonssanguins
furentprélevés
6, 8, 24 et 48 heuresaprès l’injection
en vue dudosage
del’isotope.
L’espace
de diffusion(ED)
fut calculé en divisant la quantité de deutérium injectée par la concen- tration «initiale». Cette dernière, calculée pourchaque
taureau,correspond
àl’origine
de larégression
des concentrations sur le temps. Lestaureaux ayant été pesés au moment de l’injection puis 24 et 48 heures
plus
tard, le poids desdépôts adipeux
totaux(DA)
fut estimé parl’équation :
DA = 0,690 PM - 0,838 ED où PM
représente
lamoyenne des trois
pesées.
L’écart type résiduelde cette
équation
deprédiction
est de 5,0kg (Robelin, 1982).
La teneur endépôts adipeux
totaux
(%DA)
fut calculée en divisant la masseestimée
(DA)
par lepoids
vif moyen(PM).
Le lendemain de
l’injection,
un échantillon d’environ 1 g de tissuadipeux
sous-cutané futprélevé
parbiopsie
sur le haut de la cuisse puisplongé
dans une solution d’acideosmique
pour fixer lesadipocytes,
conformément au protocoleproposé
par Robelin etAgabriel (1986). Après quelques jours,
l’échantillon fut dilacéré afin de dissocier les cellules adipeuses et de lesphoto- graphier
sous lemicroscope.
Le diamètre moyen(Diam)
d’une centaine de cellules fut mesuré sur une table àdigitaliser.
Estimation des corrélations dans la
population
totaleLe processus
d’échantillonnage
retenu modifieles variances et covariances entre variables observées dans l’échantillon sélectionné par rap- port à celles qui existent dans la
population
totale.Soit V la matrice des variances et covariances entre les variables dans la
population
totale nonsélectionnée et V* celle dans la population sélec- tionnée
lorsque
la sélection aporté
sur la ou lesvariables
représentées
dansV ii . Les
varianceset covariances de V*s’expriment en fonction de
celles de V (Pearson,
1903) :
Connaissant la matrice
V 11 dans la po!ula-
tion totale, il est
possible
d’estimerV i2
etV 22
àpartir
des variances et covariances observées(V
*
)
dans l’échantillon sélectionné(Lawley, 1943-
1944) :Dans le cas d’une sélection
divergente
par troncature sur une seule variable(x,),
sa varianceobservée dans l’échantillon sélectionné est aug- mentée :
où k est un
paramètre positif égal
à : k =to(t)lp,
tétant le
point
de troncature sur la distributionde X1 (X
1
< -t out < xi ), !(t)
son ordonnée selon la fonc- tion de densité de la loide X1
et p laproportion
d’individus sélectionnés à
chaque
extrémité.À
partir de k et des corrélations observées(R
*
)
entre les variables X1’X2et x3dans
l’échan-tillon sélectionné, les corrélations
(R)
dans lapopulation
totale s’estiment de lafaçon
suivante :La variance
d’échantillonnage
del’estirriation
ducoefficient de corrélation entre x, et X2
(r 12 )
à par- tir des taureaux sélectionnés,V(r-12),
peut êtrecalculée en fonction de celle
qui
existe dans unéchantillon de même taille
(n)
mais dont les tau- reaux ont été choisis au hasard,V(r!2) :
1si la variance
approchée
d’une corrélation est :RÉSULTATS
Analyse
dudispositif expérimental
L’échantillonnage
des 140 taureauxexpé-
rimentaux est
représenté
sur lafigure
1. Surl’ensemble des 510 taureaux
contrôlés,
l’indice de sélection(I S )
a une moyenne dem =
100,0
et un écarttype
de 6 =6,8 (tableau 1).
Dans l’échantillonexpérimen- tal,
la variabilité de cet indice est nettementaugmentée,
avec un écarttype
de 6*=10,9,
du fait de l’existence de 2sous-populations ayant
pour valeur moyennel s
= 90,9 pour les taureaux inférieurs etl s
=110,8
pour les taureauxsupérieurs.
Cetteaugmenta-
tion
peut
être caractérisée par lerapport
dela variance observée dans l’échantillon
expérimental
sur celle observée dans lapopulation
totale :D’après (1)
ledispositif permet,
à mêmeeffectif
contrôlé,
de réduire la varianced’échantillonnage
des estimées des corré- lations entre l’indice de sélection et les autres variables dans laproportion :
Pour des valeurs de ri2
comprises
entre0 et
0,30,
la varianced’échantillonnage
estréduite dans les
proportions
suivantes :Ainsi,
avec seulement 140 taureauxcontrôlés,
les corrélationssupérieures
à0,05 peuvent
être considérées commesigni-
ficatives
(p
<0,05)
et cellessupérieures
à0,14
comme trèssignificatives (p < 0,01 ).
Afin de vérifier la fiabilité du
dispositif,
lesestimations des corrélations obtenues
(R)
àpartir
de l’échantillonexpérimental
sont com-parées
aux valeurs observées dans la popu-lation totale
(R)
pour lescinq
indices(tableau 11). Malgré
des variabilités et des corréla- tions observées(R * )
dans l’échantillonexpé-
rimental
nettement plus élevées,
les para- mètres estimés(R)
sont trèsproches
desparamètres
observés dans lapopulation
totale
(R).
Les écartstypes
estimés ne s’écartent que de 3 % en moyenne des valeurs observées. Les coefficients de cor-rélation estimés ne s’écartent que de
0,03
en moyenne
(0,11
aumaximum)
des coeffi- cients de corrélation observés.Effets de
l’échantillonnage
Les moyennes des
performances enregis-
trées
pendant
les contrôles et des critères decomposition corporelle
sontrapportées
dans le tableau III pour chacun des deux échantillons. Le
poids
vif à la fin des contrôles des 70 taureaux sélectionnésposi-
tivement est
supérieur
de +96kg (+14 %)
àcelui des 70 taureaux sélectionnés
négati-
vement. Les deux tiers de cette
supériorité (+65 kg)
ont étéacquis pendant
les 18 8semaines de contrôle
grâce
à ungain
moyen
quotidien
nettementsupérieur :
+557
g/jour (+47 %).
Ces mêmes taureauxsélectionnés
positivement présentent éga-
lement une moindre consommation rési- duelle :
-1,7 kg/jour (-15 %), malgré
uneconsommation
journalière supérieure : +1,0 kg/jour (+9 %).
Toutes ces différences sont hautementsignificatives (p
<0,001 ).
La masse des
dépôts adipeux
totaux(DA)
estsignificativement (p
<0,05) plus importante
chez les taureauxsupérieurs : +6,5 kg (+7 %).
En revanchelorsque
cesdépôts adipeux
sontexprimés
en pourcen-tage
dupoids
viffinal,
leur teneur(%DA)
est
significativement (p
<0,05) plus
faible :- 0,8 g/kg (-6 %).
Si une tendance estobservée dans le même sens pour le dia- mètre des
adipocytes : -1 p (-1 %),
cettedifférence n’est toutefois pas
significative.
Relations entre les indices et la
composition corporelle
A
Les estimées des corrélations
(R)
entre lesindices et les critères de
composition
cor-porelle
sontrapportées
dans le tableau IV.Les corrélations sont relativement faibles.
Or,
les critères decomposition corporelle
ont été estimés par une
technique
indirectequi présente
une certaineimprécision :
l’écart
type
résiduel del’équation
depré-
diction de la masse
adipeuse
par la mesure del’espace
de diffusion de l’eau lourdereprésente
13 % de la moyenne et celui de la teneur 8 %(Robelin, 1982).
De cefait,
cette
imprécision
nepeut
que réduire ledegré
de liaison entre ces critèresd’adipo-
sité
(DA
et%DA)
et les indices. Il existe tou- tefois une relationpositive marquée (r
=+0,30),
tout à faitprévisible,
entre l’indicede
poids
final(I PF )
et la masse desdépôts adipeux
totaux(DA).
Enrevanche,
la teneuren
dépôts adipeux (%DA)
estindépendante (r
=+0,01)
de cet indice alorsqu’elle pré-
sente une corrélation
légèrement positive (r
=+0,16)
avec l’indice de consommation résiduelle(I!R).
La combinaison de ces deux indices en un indicesynthétique (I S )
a pourconséquence
que ce dernier est corrélélégèrement
à la foispositivement (r
=+0,16)
avec la masse des
dépôts adipeux
totaux, etnégativement (r =-0,09)
avec la teneur endépôts adipeux.
Les corrélations entre le diamètre des
adipocytes (Diam)
et les indices depoids
final
(Ip F ),
de consommation résiduelle(I!R)
et
synthétique (I S )
sont intermédiaires parrapport
aux corrélationsqui
existent entreces trois indices d’une
part
et la masse(DA)
ou la teneur
(%DA)
endépôts adipeux
d’autre
part.
DISCUSSION
Variabilité de la
croissance,
de l’efficacité alimentaire et de la
composition corporelle
Les valeurs élevées des coefficients de variation de la masse et de la teneur en
dépôts adipeux (CV
= 18 et 15 %respecti- vement),
doubles de celle dupoids
final(CV
=7%),
et l’absence de relation entre l’indicepoids
final(I PF )
et la teneur endépôts adipeux (%DA)
montrentqu’il
existeune
grande
variabilité individuelle de lacomposition corporelle, indépendante
de lavitesse de croissance chez ces animaux de
même race, de même sexe, de même
âge
et contrôlés
pendant
6 mois dans une même station avec le mêmerégime
alimentaire.Cette variabilité
individuelle,
ouphénoty- pique,
est la résultante de l’effet desgènes
de l’individu et de tous les effets de l’envi- ronnement
qui
nepeuvent
être identifiés.Les travaux
publiés
montrent que, dans des conditions standardisées de contrôle en sta-tion,
lapart
de la variabilité individuelle d’ori-gine génétique,
ouhéritabilité,
est d’envi-ron h2=
0,4
pour les critères decroissance,
alorsqu’elle
s’élève àplus
deh 2
=0,5
pour les critères decomposition corporelle (Renand
etal, 1992).
L’améliorationgéné- tique
de la croissance musculaire par sélec- tion est donc tout à faitenvisageable,
etsera d’autant
plus efficace,
si la sélectionpeut porter
non seulement sur leur crois-sance en
vif,
mais inclureégalement
unemesure de leur
composition corporelle.
Les corrélations estimées entre l’indice de
poids
final(I PF )
d’unepart
et la masse(DA)
ou la teneur(%DA)
endépôts adipeux
d’autre
part (r
=+0,30
et r =+0,01
respec-tivement)
sontplus
faibles que les moyennesqui peuvent
être calculées à par- tir desquelques
corrélationspubliées
avecde
jeunes
bovins contrôlés en station àâge
constant : r =
+0,45
et r =+0,16 respect
vement
(Krâusslich
etal,
1970; Koch etal, 1982; Weiher, 1982). Or,
comme pourtoutes corrélations entre deux
caractères,
ces corrélations inter individus
(r),
ou cor-rélations
phénotypiques,
entrepoids
et adi-posité,
résultent d’une corrélation entre les effetsgénétiques (rg)
d’unepart
et d’une corrélation due aux effets du milieu(r e )
d’autre
part,
selon la formuleclassique :
où
h! et h2 sont
les coefficients d’héritabilité.Ces effets du milieu interviennent essen-
tiellement par l’intermédiaire du niveau ali- mentaire de
chaque
individu. Il est bienconnu que toute
augmentation
de ce niveaualimentaire induit une
augmentation
conco-mitante de la vitesse de croissance et de la
part
desdépôts adipeux
dans le croît(Geay
et
al, 1976 ;
Robelin etGeay, 1984).
Ceciest confirmé par les corrélations dues aux
effets du milieu
(r e ) qui
sont nettementposi-
tives dans les trois travaux cités
précé-
demment : r.=
+0,55
entre lepoids
final etle
poids
de gras et r.=+0,36
entre lepoids
final et la teneur en gras des carcasses.
Dans ces trois
travaux,
les corrélationsgénétiques
entre lepoids
final d’unepart
et lepoids
ou la teneur en gras d’autrepart
étaient
respectivement
derg
=+0,33
etrg
=+0,01.
Ces corrélationsgénétiques (rg)
sont nettement moins
marquées
que celles dues aux effets du milieu(r,).
Les corréla-tions
phénotypiques (r)
sont intermédiaires.Dans la
population
de laprésente étude,
bien
qu’il
soitimpossible
d’estimer lapart
due aux effetsgénétiques
et celle due auxeffets du
milieu,
les faibles valeurs des cor-rélations
phénotypiques (r)
entre l’indice depoids
final et les critèresd’adiposité
indi-quent
que les effets dus au milieu n’ont cer-tainement
qu’une
influence réduite sur la variabilité et les corrélations.Comparativement
aux corrélations esti- mées pour l’indice depoids
final(Ip F ),
lescorrélations entre l’indice de consommation résiduelle
(I!R)
etl’adiposité
sontplus
favo-rables : absence de relation avec la masse et corrélation
légèrement positive (r = +0,16)
avec la teneur en
dépôts adipeux
totaux.C’est dire que les animaux
qui
ont unemeilleure efficacité alimentaire ont tendance à
déposer proportionnellement
moins degras. Ainsi une sélection basée sur la
mesure de la consommation résiduelle aurait tendance à réduire
l’adiposité
alorsqu’une
sélection sur le seulpoids
final nepermettrait
pas de modifier laproportion
demuscles et de gras
déposés.
Bien que dans la littérature il
n’y
ait pas d’études avec des mesuressimilaires, quatre
travauxpermettent
de comparer les corrélationsqui
existent entrel’adiposité
d’une
part
et la vitesse de croissance oul’indice de consommation d’autre
part (Dic-
kerson et
al, 1974 ; Mavrogenis
etal, 1978 ;
Brelin etBrànnâng,
1982 ; McNeil etal, 1991 Dans
ces travaux, les corrélationsphénotypiques
moyennes entre legain
moyen
quotidien
ou l’indice de consomma-tion d’une
part
et les critèresd’adiposité (poids
desdépôts adipeux
ouépaisseur
dugras sous cutané de la
carcasse)
d’autrepart
sontrespectivement
de r = +0,32 etr = +0,09, alors que les corrélations
géné- tiques
sontrespectivement
derg =+0,19
etrg
=+0,04
et les corrélations dues au milieu de r. =0,46
et re=+0,17,
en moyenne.Dans la
présente étude,
la corrélation entre l’indice de consommation résiduelle(I CR
)
et la teneur endépôts adipeux (%DA)
due aux effets du milieu est certainement
plus
faible que la valeur moyenne obser- vée dans cesquatre
travaux(r e
=+0,17).
En effet
Geay
et Robelin(1979)
ont mon-tré
qu’il
existe un niveau alimentaireopti-
mal
correspondant
à une efficacité maxi- male et que touteaugmentation
del’apport énergétique
au-delà de ce niveau conduit à un fort accroissement del’adiposité
etinduit une relation
positive
entre l’indice de consommation etl’adiposité.
C’est le casdes travaux
précédemment cités,
réalisésavec des
régimes
assezénergétiques
etdes races
précoces,
où la corrélation dueau milieu est
positive (r e
=+0,17).
Dans laprésente étude,
menée avec des animaux de race à viande tardive, lesquantités
d’ali-ments distribués visent à atteindre cet
opti-
mum et à limiter ainsi l’incidence des varia- tions de niveau alimentaire non liées à l’animal sur la relation entre efficacité ali- mentaire et
adiposité.
Si la
prise
encompte
de l’efficacité ali- mentaire est certainement favorable à la sélection des individusqui déposent
pro-portionnellement plus
de muscles que de gras, il est évident que cette sélection indi- recte nepeut
êtrequ’imparfaite.
En effetl’efficacité alimentaire est un caractère
complexe qui
fait intervenir lacapacité d’ingestion,
lacapacité
àdigérer
et à méta-boliser
l’énergie
brute contenue dans lesaliments,
les besoinsd’entretien,
les ren-dements
énergétiques
de la fixation desprotéines
et deslipides,
ainsi que les quan- tités relatives deprotéines
et delipides
fixées. Parmi toutes ces
composantes,
il existe une forte variabilitégénétique
de lacomposition corporelle,
aussi bien intraracequ’entre
races(Cundiff
etal, 1986 ;
Renand etal, 1992).
Si des variationsgénétiques
n’ont pu être mises en évidence pour la
capacité digestive
ou les rendements éner-gétiques (Warwick
etCobb, 1975),
il existeen revanche des résultats montrant des dif- férences de besoins d’entretien entre races
(Vermorel
etal, 1976 ;
Webster etal, 1983 ;
Ferrellet Jenkins, 1985) et quelques
résul-tats sur l’existence d’une variabilité
géné- tique
intrarace(Andersen, 1980 ; Taylor
etal, 1981 ;
Carstens etal, 1989 ; Hotovy
etal, 1991 ).
La relationgénétique
entre cesbesoins d’entretien et la
composition
cor-porelle
estégalement complexe
et contri-bue à affaiblir la relation entre cette der- nière et l’efficacité alimentaire. Si la moindre activité
métabolique
dans lesdépôts
adi-peux est un élément favorable pour des besoins d’entretien
plus
faibles chez les ani-maux gras par
rapport
aux animauxmaigres (Geay, 1984 ; Webster, 1985),
ilapparaît
clairement
qu’une grande part
del’énergie
non utilisée pour la croissance est utilisée dans l’intense activité
métabolique
desorganes internes et que le
développement
relatif de ces derniers a une incidence
importante
sur l’efficacité alimentaire(Ferrell
et
Jenkins, 1985 ;
Jenkins etal, 1986 ; Webster, 1989). Ortigues
et al(1995)
ontmontré que les activités
métaboliques
dutractus
digestif
et du foie sont trois àquatre
et six à 13 fois
plus
élevées que celles du membrepostérieur. Ainsi,
leplus grand développement
du tractusdigestif
des raceslaitières est un élément
d’explication
desbesoins d’entretien
supérieurs
dans cesraces
comparativement
aux races à viandebritanniques (Truscott
etal, 1983 ;
Webs- ter etal, 1983 ; Taylor
etal, 1986)
ou auxraces à viande continentales
(Vermorel
etal, 1976).
Quoi
qu’il
en soit etmalgré
les faibles relations estimées dans laprésente
étudeentre la croissance ou l’efficacité alimen- taire d’une
part
etl’adiposité
d’autrepart, l’échantillonnage
sur l’indicesynthétique (I
S
)
a tout de mêmepermis
de retenir des taureauxqui
avaient non seulement des dif- férencesimportantes
depoids
à la fin descontrôles
(+96 kg,
soit +14%)
et deconsommation résiduelle
(-1,7 kg/jour,
soit- 15 %),
mais dont la teneur endépôts
adi-peux était
également significativement plus
faible
(-8 g/kg,
soit -6%).
L’échantillon-nage sur cet indice
synthétique
a très cer-tainement
permis
une discrimination des taureaux sur leur croissance musculaire.L’efficacité d’une sélection basée sur cet indice pour améliorer effectivement la crois-
sance musculaire ne
peut
êtreappréhen-
dée par les seuls résultats
phénotypiques
de la
présente
étude. Elle est actuellementen cours de vérification par le contrôle sur descendance de 60 taureaux
parmi
les 140de l’échantillon : 30
parmi
les 70 taureauxsupérieurs
et 30parmi
les 70 taureaux infé-rieurs. Les résultats
préliminaires
obtenussur 317 taurillons montrent
qu’à
17 mois lescarcasses des descendants des taureaux
supérieurs
sontplus
lourdes(+13 kg,
soit+13
%)
et contiennent 6g/kg
de musclesen
plus
et 8g/kg
de gras en moins que celles des descendants des taureaux infé- rieurs(Renand
etal, 1994).
Estimation de la
composition
corporelle
par la mesure du diamètre desadipocytes
Pour améliorer l’efficacité de la sélection
sur la croissance musculaire dans ces sta- tions de contrôle
individuel,
il estpossible d’intégrer
comme critèresupplémentaire
lamesure du diamètre moyen des
adipocytes
du tissu
adipeux sous-cutané, prélevés
parbiopsie.
Les corrélations entre ce diamètre(Diam)
d’unepart
et la masse(DA)
ou lateneur
(%DA)
endépôts adipeux
sont de r =+0,53
et r =+0,56 respectivement.
Bien que relativementélevées,
ces corrélations res- tent limitées par le fait que lesdépôts
adi-peux sont estimés et non pas mesurés.
Comme
déjà signalée
à propos des rela- tions avec lesindices, l’imprécision
de cetteestimation ne
peut
que réduire ledegré
deliaison entre la mesure du diamètre des adi-
pocytes (Diam)
et les critèresd’adiposité (DA
et%DA).
Ces corrélations ne
peuvent
être par- faites car les mesures effectuées nerepré-
sentent pas tout à fait la même chose en termes
biologiques.
L’estimation desdépôts adipeux
totaux est indirectement basée surl’estimation des
lipides corporels
totaux àtravers la mesure de
l’espace
de diffusion d’un marqueur. Il existe en effet une étroite relation entre la teneur en eau et enlipides
du fait de la stabilité de la
composition
de lamasse
maigre,
ainsiqu’une
étroite relation entredépôts adipeux
totaux etlipides
cor-porels
totaux chez les bovins en croissance(Robelin
etGeay, 1978).
La mesure du dia-mètre des
adipocytes
traduit l’activité desynthèse
et destockage
dans undépôt
adi-peux
particulier,
le gras de couverture. Deplus,
Robelin(1981)
a montré que, chez lesjeunes
bovins encroissance,
70 % de l’accroissement deslipides corporels
totauxsont liés à
l’hypertrophie
desadipocytes.
L’intégration
de cette mesure dans unindice de sélection nécessitera la connais-
sance des
paramètres génétiques
en rela-tion avec les autres caractères sélection- nés. Il est
déjà possible
de constater que les corrélations entre ce diamètre d’unepart
et la masse ou la teneur en
dépôts adipeux
sont
identiques :
r =+0,53
et r =+0,56
res-pectivement.
Deplus l’analyse
des corré-lations de ce diamètre
(Diam)
avec l’indicede
poids
final(Ip F )
ou avec l’indice de consommation résiduelle(I!R), comparati-
vement à celles
qui
existent entre ces deuxindices et la masse
(DA)
ou la teneur(%DA),
montre que cette mesure de la taille desadipocytes
secomporte
comme uncaractère intermédiaire entre masse et teneur. Si la masse musculaire d’un tau- reau
peut
être considéréeégale
à0,55
PF-
DA,
laprécision
de sonestimation,
entermes
phénotypiques, peut
êtreaugmentée
de 5 % par l’utilisation de la mesure de la taille des
adipocytes
en sus des indices(I PF
et
I CR ),
lapart
de la varianceexpliquée
pas- sant de R2= 81 % à R2=86 %.Les valeurs des coefficients de corréla- tion entre ce diamètre et les
dépôts adipeux
totaux sont à
rapprocher
de la corrélationphénotypique
moyenne(r = +0,64)
observéeentre
l’épaisseur
du gras de couverture d’unepart
et lepoids
ou la teneur en gras des carcasses d’autrepart
dans les trois travaux suivants(Mason
etal,
1972 ; Dic- kerson etal, 1974 ;
Koch etal, 1982).
Dansces
travaux,
ilapparaissait
que les corréla- tionsgénétiques
étaient trèsproches
descorrélations
phénotypiques observées,
avecune valeur moyenne de
rg
=+0,67.
Il estdonc
possible d’espérer
que, chez les tau-reaux de la
présente étude,
la corrélationgénétique
entre le diamètre desadipocytes
et la teneur en
dépôts adipeux
soit du même ordre degrandeur
que la corrélationphé- notypique,
c’est-à-direproche
de+0,6.
Cesparamètres
sont en cours d’estimationgrâce
au contrôle sur descendance d’une
partie
de ces 140 taureaux.
CONCLUSION
Les résultats de cette étude montrent
qu’en
l’absence de
prédicteur
efficace de la com-position corporelle
la sélection simultanée des taureaux sur leurpoids
final et leurconsommation résiduelle est
appropriée
pour sélectionner la croissance musculaire alors
qu’une
sélection sur la seule crois-sance en vif ne
permet
pas de modifier favo- rablement lacomposition corporelle.
Cesrésultats
phénotypiques
sur les taureaux encontrôle individuel doivent être confirmés
au niveau
génétique
par la mesure de la croissance musculaire et lacomposition
cor-porelle
de leurs descendants.Indépen-
damment de l’intensité de sa relation avec la
composition corporelle,
la consommation résiduellereprésente
un desprincipaux objectifs
d’amélioration de laproduction
deviande bovine en
complément
de la crois-sance musculaire.
Une sélection encore
plus
efficace des taureaux pour améliorer la croissance mus-culaire est
possible
enintégrant
la mesurede la taille des