11 h 20 – 12 h Trouble du spectre de l'autisme (TSA) Laurent Mottron, M.D.,Ph.D.
Drigissa Andrada Ilies, M.D.,
CIUSSS du Nord-de-l ‘Île-de-Montréal – Hôpital Rivière-des-Prairies
L’évolution de l’adaptation, des
signes autistiques et celle du langage de l'enfance à l'âge adulte dans
l’autisme
Trajectoire développementale
des capacités adaptatives
Le QI NV est le prédicteur-clef, puis le langage,
indépendament de l’intervention et du niveau de signes
(Hus bal, 2015)
L’adaptation reste pauvre
• Les autistes acquièrent des compétences de la vie quotidienne à un rythme plus lent que le taux de leur croissance intellectuelle
(Kanne et al, 2010).
• les enfants dont le QI ≥ à 70 s'améliorent plus vite que ceux dont le QI était ≤ 70 mais
plafonnent à la fin de la vingtaine. Les gains en socialisation sont indépendants du QI
(Freeman et al. 1999;Smith, 2012). )
Intelligence
Langage
Comorbidité
Adaptation
Prédicteurs de l’adaptation à l’âge adulte
La trajectoire adaptative et
langagière reste imprédictible
Trajectoire développementale du
langage
Pronostic langagier
• mutisme (5-10%), compréhension seule,
langage de base sans conversation (10-15%), langage à phrase (70%)
(Magiati, MA 2013; Norrelgen 2015):• Sur 535 enfants TSA > 8 ans (x = 11,6) sans
langage à phrase à 4 ans,70% l’ont atteint à 8
ans
(Wodka et al , 2013)Prédicteurs du pronostic langagier
• Prédicteurs du niveau et de l’âge où il est atteint:
QI non verbal, moindre déficience sociale mais pas les comportements stéréotypés / les
intérêts répétitifs
(Wodka et al , 2013)• La sévérité du socio communicatif ne prédit plus
le langage expressif lorsque la capacité cognitive
non verbale a été ajoutée au modèle
(Thurm 2015)Le pronostic langagier
De bon pronostic
• QIP normal ou proxi (âge de la marche normal)
• Prototypicalité haute
• Non syndromique
• Écholalie immédiate et différée
• Hyperlexie?
• Macrocéphalie?
De mauvais pronostic
• Bas QIP ou proxi (âge de la marche retardé)
• Prototypicalité basse
• MAIS: reste imprévisible
(marche précoce et QIP normal peut rester non verbal)
• Syndromique
• Mutique à 4 ans
2 trajectoires langagières dans le spectre autistique
SOD+
• Retard de parole
• Habileté motrice
• Pic en raisonnement non verbal (Raven)
SOD-
• Langage précoce
• Maladresse motrice sans retard de la marche
• Pic en raisonnement verbal (similitude)
Une distribution bimodale de l’âge des premières phrases
11,50%
0 20 40 60 80 100 120
0-24 25-33 34-72
Nombre de participants
Âge de premières phrases (en mois)
Apparition des premières phrases selon l'âge
(N=200, IQ>70)
Le langage ‘’en baïonnette’’
Le langage ‘’en baïonnette’’
• On peut s’attendre à ce que les
tout-petits autistes minimalement verbaux fassent des gains
linguistiques importants autour de
l’âge de 4 ans et après.
Trajectoire développementale
des signes autisiques
La réduction des signes est la règle
La socialisation reste atypique et réduite
Certains signes disparaissent
Un ‘’optimal outcome’’ ambigu
• 5-25% (Helt et al.2008) deviennent négatif pour les critères DSM (eg: 17 % de la cohorte de Rutter)
• 9/10 des OO ont un autre diagnostic (TDAH, Phobie spécifique, OCD;
Mukkades et al. 2017, Suj et al 2016).
• Le TDAH est le plus fréquent diagnostic retrouvé chez les OO (Fein et al. , 2006;
Zapella , 1999)
• Prédicteurs du OO: moins atteint, moins typique, plus jeune, ou parlant plus.
• Questionne la spécificité du diagnostic précoce
Une ‘’bréche de sécurité’’ dans le DSM 5,
La combinaison des signes IRCR B2+ B4 est peu spécifique
• B2 Excessive adherence to routines, ritualized patterns of verbal or nonverbal behavior, or excessive resistance to change; (such as motoric rituals, insistence on same route or food, repetitive questioning or extreme distress at small changes).
• B4. Hyper‐or hypo‐reactivity to sensory input or unusual interest in sensory aspects of
environment; (such as apparent indifference to pain/heat/cold, adverse response to specific sounds or textures, excessive smelling or touching of objects, fascination with lights or
spinning objects).
favorisant les faux positifs TDAH, anxieux, et obsessifs (dont le GdT), et les troubles de personnalité adultes