A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
A. P ELLET
Mémoire sur les systèmes orthogonaux à n variables
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 2
esérie, tome 2, n
o2 (1900), p. 137-162
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1900_2_2_2_137_0>
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MÉMOIRE
SUR LES
SYSTÈMES ORTHOGONAUX A n VARIABLES,
PAR M. A. PELLET.
Dans ce
Mémoire, j’expose
une méthode nouvelle pour la recherche de cessystèmes,
méthodequi
conduit à laplupart
dessystèmes
connus et en donne ungrand
nombre d’autres.Cette recherche est
précédée
d’une théoriegénérale
des surfaces àlignes
decourbure coordonnées et des
systèmes complètement orthogonaux
de n familles de surfaces dansl’espace
à n dimensions. Il résulte de cette théorie que, étant donné un telsystème,
on pourra en déduirel’équation,
en se bornant aux termesdu troisième
ordre,
d’une surface individuelle en l’un de sespoints
par des déri- vations.,
1. Pour que la fonction
quadratique
de n variablespuisse
se ramener à une somme de carrés par une substitutionorthogonale,
ilfaut et il suffit étant le discriminant de
pour
chaque
racine dedegré q
demultiplicité
del’équation
lesmineurs de A d’ordre
égal à q -
1 soient tousnuis,
ceux ne s’annulantpas tous.
Il est facile de voir que la condition est
nécessaire;
montronsqu’elle
est sufii-sante.
Supposons
que, pour une racine s, del’éqnation 0394
= o, tous les mineurs de dd’ordre r-1 ï soient
nuls,
ceux d’ordre l’ n’étant pas tous nuls. Leséquations
donnent les valeurs de n - 1
quantités
x en fonctions des r autres, que nous sup- poserons être x,, x2, ..., xr. La somme devient alors une fonction qua-dratique
de x,, x2, ..., xr, que nousdésignerons
par y.Effectuons la substitution
le déterminant des coefficients ~ étant différent de o, Donnons à
çr+t’ ..., in
lavaleur o ; les
quantités x
deviennent des fonctions de03BE1, 03BE2, .
..,03BEr.
Onpeut
choisir les coefficients x de manière que leséquations (i)
soientsatisfaites, quelles
que soient les valeurs attribuées aux r variables~,, ~~,
...,~r;
cequi
donne
( n - r) r équations
entre nnquantités
a. Lafonction T
devient une fonc-tion de
~,, ~?, ... , çr’
Nous considéreronsséparément
le cas où le discriminantde 03C6
est nul et celui où il n’est pas nul.I° Le discriminant de 03C6 n’est pas nul. La
fonction pouvant
sedécomposer
en une somme de r carrés
distincts,
nous poseronsce
qui
revient à établir les relationsk
et y
étant des entiers différents et chacun d’eux auplus égal
à r. Ces nr quan-tités a
peuvent s’exprimer
à l’aide de’~~r 2
I~p aramètres qui
sont ceux d’unesubstitution
orthogonale
d’ordre r. Les autresquantités
oc de la substitution(2) peuvent
êtreassujetties
aux conditions nécessaires pour que cette substitution soitorthogonale.
Substituant auxquantités x
leurs valeurs en fonctions des quan-tités 03BE,
on aFine dépendant
que de~,.+,, ~r+2,
...,in
et nullement desvariables 1
d’indiceégal
ou inférieur à r.Le discriminant de la fonction
quadratique
égalé
à o, donne la mêmeéquation
en sque A
= o. Il a un seul mineur d’ordre rpouvant
être différent de o pour s = s, ; ce mineur est le discriminant dele discriminant de cette dernière fonction ne s’annule donc pas pour s = s,, et s, est une racine
multiple
d’ordreégal précisément
à r pourl’équation 0394
= o, autre-ment les mineurs d’ordre r de A s’annuleraient tous pour s = s,, contrairement à
l’hypothèse.
Ainsi si la
racine s~
est d’un ordre demultiplicité supérieur
à r, le discriminant de la fonction c~ est nul.2° Le discriminant
de 03C6
est nul. Dans ce cas, laracine s,
f est d’ordre de mul-tiplicité supérieur
à j~.Supposons,
eneffet,
que 03C6 sedécompose
en une somme de r, carrésdistincts,
r~ 1. On pourra poser
ce
qui
donne les relationsCes nn
quantités
a. sont des fonctions de r’r
I) -f-r
- r,2 paramètres.
Partageons l’expression
de xi en deu xparties :
On a
Les coefficients des termes en
..., 03BEr
dans et dans F sont propor-i
tionnels,
ceux du seconddegré
parrapport
à ces variables se réduisant à la somme de /’i carrés!~-t- ~-~...-~- il, .
Un calcul facile montre que le discriminant de la nouvelleexpression
de F 2014 ~/~~
1
admet le facteur s, -- s avec
l’exposant 2 r
- u, .2.
Lorsque
les coefficientsde,
la fonction F sontréels,
les racines del’équation
en s, D = o, sont réelles et le deuxième cas ne
peut
seprésenter.
En
effet,
si D = o admettait une racineimaginaire
avec ledegré
de multi-plicité
q, elle admettrait aussi comme racine laquantité imaginaire conjuguée s’~
avec le même
degré
demultiplicité
q ; si les mineurs d’ordre r de A n’étaient pastous nuls pour s,, ils ne le seraient pas non
plus
pours~,
et, si l’onpouvait
résoudre les
équations (i)
parrapport
à xr+,, ..., Xn pour s = s,, onpourrait
les résoudre par
rapport
aux mêmesquantités
pour s =s~ .
En donnant à x, , ..., x~,.des valeurs réelles
quelconques,
on serait donc conduit à deuxsystèmes
devaleurs
imaginaires conjuguées :
satisfaisant à la relation
ce
qui
estimpossible.
Enfin le discriminant
de 03C6
nepeut
êtrenul ;
car leséquations
seraient satisfaites pour des valeurs de ..., xr différentes de o et
réelles,
et l’on en déduirait
pour des valeurs des
quantités
x réelles et non nulles.3. x.~, ...,
X/l)
= ol’équation
d’une surface dansl’espace
à n di-mensions,
et x.~, ..., les coordonnées d’unpoint
pourlequel
la fonctionf
est
holomorphe,
et la somme des carrés de ses dérivéespremières
différentede o :
Transportant l’origine
en cepoint; l’équation
de la surface devientfh
étant une fonction entière ethomogène
dedegré k
des nouvelles coordon- néesIz,,
...,hll.
Prenons pour nouveaux axes coordonnés lanormale
auplan f1
== o, axedes 03B6,
et n - iperpendiculaires
entre elles et àcelle-ci,
axedes
~,, ~.,,
...,~,t_,.
On pourra les choisir si la surface est réelle ainsi que lepoint pris
sur cettesurface,
de manière que dans ledéveloppement de 03B6
suivantles
puissances
croissantes desvariables
les termes du seconddegré
n’offrentpas de double
produit
de ces variables .Les coefficients a,, a2, ..., courbures de la surface au
point
considérésont déterminés par la condition que le discriminant de la fonction
quadratique
s’annule pour ces valeurs de a, en
supposant
lesquantités hi
liées partion f,
= o. Ainsi on aura .L’élimination des
quantités
h et de l’indéterminée 03BB donne uneéquation
dedegré
n - I en a. Substituant à a une racine de cetteéquation
et résolvant par rapport auxquantités
h leséquations (1)~
on obtientl’équation
de l’axedes §
cor-respondant
parrapport
aux axesprimitifs.
Lespoints
pourlesquels
iln’y
a pas de solution auproblème
sont situés à l’intersection de la surface et de la surface lieu despoints
pourlesquels l’équation
en a a des racinesmultiples
ouinfinies. Pour certains
points
de cetteintersection,
entre autres ceuxqui
sontréels sur les surfaces
réelles,
il y a des solutions auproblème,
maistoujours
avecune certaine indétermination
(n° 1).
Dans le cas où
l’équation
de la surface est donnée sous la formeen
posant
=~pi; et lesquantités
a sont les racines del’équation
obtenue enannulant le discriminant de la fonction
quadratique
Pour la surface du second
degré
on a les
équations
en
posant
d’où
Les axes
des 03BE
sont les normales aux surfaces homofocales à la surface du seconddegré qui passent
par lepoint
considéré4. Nous dirons
aucune
surface est àlignes
de courbure coordonnéeslorsque
les7Z coordonnées d’un
point
de la surfacepourront s’exprimer,
comme pour les sur-faces du second
degré,
à l’aide de n - iparamètres, qui
seront ceux deslignes
de
cour~bure,
defaçon
quelorsque
n. - 2 d’entre eux resteront constants, la courbe obtenue en faisant varier leparamètre
restant aura pour tangente en l’unquelconque
de sespoints
une des directionsprincipales
de la surface. Soient ll2, ... , u,t_, lesparamètres
d’unpoint
de la surface de coordonnées x,, x1, ... , x,t. Leplan tangent
aura pouréquation
les
Xl
étant les coordonnées courantes et les coefficients c~ définis par leséquations
Les
plans
normaux auxlignes
coordonnées ont pouréquations
en posant
et supposant les n 2014 i
quantités Ak
différentes de o. Si leslignes
coordonnéessont
orthogonales,
on a les (n-1) (n-2)relations
2
et, si de
plus elles
admettent pour tangentes les directionsprincipales
de la sur-face,
on a encore les~’t - I ) (’z ^ 2 autres
relationsPour avoir les coordonnées d’un
point
de la surfacepar rapport au
système
d’axes formé par la normale à lasurface,
axedes Ç,
etles directions
principales,
axes des~,, ~2,
..., il fautremplacer
dansl’expression
de cesquantités Xk
paril vient
où, d’après
leséquations (3)
et(2),
Quant
à lesindices j
et l étant tous deux différents dek,
ce coefficient estnul. En
effet,
il estégal
à la sommeOr par
dérivation,
on tire deséquations (3)
et ces trois
équations
dupremier degré exigent
que lestrois ~
différentsqui
yfigurent
soient nuls. En définitiveen se bornant aux termes du
premier
et du seconddegré
par rapport auxquantités
v.Les
sommations £
s’étendent aux n - i 2, ..., Il - i de l’indice/.
.Les termes du second
degré
dans ledéveloppement de ( peuvent
s’écrireparmi
les termes du troisièmedegré,
ceuxqui
contiennent trois variables difl’é-rentes v ont un coefficient nul.
En effet des
équations (i)
et(4)
on tirerapprochant
deséquations (i),
il vientce sont les formules d’Olinde
Rodrigues.
Le coefficient du
produit
dans tedéveloppement de 03B6
estégal
à~. c~ xl;,k."~"~;
or deséquations ~ ~ ~
on tireSi les indices
k, j,
l sont différents deux àdeux,
ce coefficient est donc nul.Le coefficient de
vk
v~ eségal
àet celui
de v3k
àSi maintenant on
prend
pour variablesindépendantes ), , ~2? ’ - ’ ?
lieude c~, , ..., v"_ ~ , on a
’
~p désignant
unpolynôme
entier ethomogène
dedegré p
des variables~. ~3,
onle voit
facilement,
ne contient pas de termes renfermant trois des variables~;
lenombre de ses termes est donc
(n - 1)2.
Pour avoir facilement
l’expression
de~3,
remarquons que les courbures aupoint ~,, ~2, ...,
de la surface sont données par les racines del’équation
en a ,obtenue en annulant le discriminant de la fonction
quadratique correspondant
àla formule
(2)
du nU4 ;
en se bornantaux
termes dupremier
ordre parrapport
aux
variables
cetteéquation
devientainsi la différentielle totale
de ak
estégale à i ~3~k,
et en définitiveles nombres .
i,
~/ dans
la somme ’ double étantdilférents,
’représentant I
.5. Toute surface à
lignes
de courbure coordonnées faitpartie
d’une infinité desystèmes complètement orthogonaux (DARBOUX, Leçons
sur lessystèmes
ortho-gonaux et les données
curvilignes,
n°~0~). Réciproquement,
toute surface com-prise
dans unsystème orthogonal
admet deslignes
de courbure coordonnées.Pour un
système complètement orthogonal,
les coordonnées x,, x2, ..., x,~d’un
point
sont des fonctions de nparamètres
u, , U2, ..., un satisfaisant auxéquations,
au nombre de n(n-I) 2,Nous supposerons la somme différente de o et nous la
désignerons
pari
A;.
Des néquations
i
on déduit
donc les
quantités
uk étantexprimées
en fonctions desquantités
x~, leurs dérivéespartielles
seront données par la formuleet, par
suite,
Prenons pour nouveaux axes
coordonnés, ~,, ~2, ...,
les normales aux sur-faces
qu’on
obtient en laissant constants successivement u,, u2, ..., Un et faisant varier Jes n - 1 autresquantités
u. AinsiLe
point correspondant
aux accroissements Vi’ ~2? ’ ’ ’ ) v" desparamètres
aurapour
coordonnées,
dans le nouveausystème,
en se bornant à écrire les termes du
premier
et du seconddegré.
Les termes dudeuxième degré
sont au nombre de 2 rt -1,après réduction,
ceux contenant leproduit
de deuxquantités v
ayant un coefficientnul, lorsque
l’un des indices desquantités
v n’est paségal
à k. On arrive à cetteexpression
par un calcul iden-tique
à celui du numéroprécédent.
6. Si
l’on
fait o et si l’on élimine les autresquantités v,
on a, pourl’équa-
tion de la surface
correspondante,
.en se bornant à écrire les termes du second
degré
dans le second membre. Ainsiles
surfaces qui passent
par unpoint
admettent pour directionsprincipales
en ce
point
les normales aux autressurfaces qui
y passent.Ce
qui
est lagénéralisation
du théorème deDupin
relatif auxsystèmes triples orthogonaux.
Nous poserons ....
j
ne peutprendre
la valeurk ;
nousferons,
poursimplifier
lesformules,
J~~k= o,à l’imitation de M. Darboux.
Désignons
les cosinus direcLeurs de la normale à la surface o avec les anciens axes par c*, , ck2, ... , On aMais, d’après
les formules d’OlindeRodrigues (5)
du n°4,
on aremplaçant ~xi ~ul
par sa valeur il vientPour avoir la dérivée de cki par
rapport
à uk, nouspartirons
de la formulei; on en déduit
en
appliquant,
la formule(a)
et serappelant
que o. Ces formules sontidentiques.
aux formules(24)
et(26)
desLeçons
sur lessystèmes orthogonaux
de M.
Darboux,
n° 92. On en déduit ensuite les relations du n° 93 entre les fonc- tionsqui
sontdésignées
dans cetOuvrage
par -7. Recherche des
systèmes orthogonaux.
- Soit la fonctionquadratique
les coefficients mij étant des fonctions des n variables x,, x~, ..., ~/ï et À nne indéterminée. Pour les valeurs de À
qui
annulent son discriminant0,
les néqua-
tions
admettent le
système
de solutions en hà, , ô2,
...,~n
étant des mineurs dupremier
ordre de A. Si les différentielles totalessont
intégrables
pour toutes les valeurs de À racines del’équation 0394
= o, on endéduira un
système orthogonal, puisque
po ur les surfacescorrespondant
aux deuxracines
Àt, À2
de 0394 = o, on aura~âi représentant Si
pour les valeurs~~, À2
de À.Ainsi,
il faut que la conditiond’intégrabilité
de la différentielle totale( 1 )
soit satisfaite pour toutes les valeurs À racines de
l’équation 0394
= o, les indices différant deux à deux. Prenons pouréquation
en ÀZi
étant des tonctions de xl seulement et D une constante.Exprimons
quela différentielle totale
est
intégrable
pourchaque
racine À de cetteéquation (2).
On aen
posant
et x
représentant
l’unequelconque
des variables x,, ~2? ’ ’ ’? La conditiond’intégrabilité
devient . -- --À dans le déterminant
qui
forme lepremier
membre de cetteéquation
devantprendre n
valeursdifférentes,
il fautqu’il
soit nulquel
que soit À pour n > 2.Ainsi
l’indice i
prenant
les valeurs 1 , 2, ..., n, et a,b,
c,d,
e,f
étant des constantes.Il en résulte
L’intégration
de la dernièreéquation
donne CY’ =~(~~
étant une fonc-tion
qui
devient nulle ou infinie pour les valeurs de Yqui
annulentP(Y)
et Cune constante. On en déduit
Ci
étant une constante différente avec l’indice i.Quant
aux constantesqu’on
peut
introduire dans lesintégrales
définiesqui figurent
dansl’expression
de xet celle de
Z,
elles n’ont aucuneimportance.
On les choisira de manière à les sim-,plitier.
8.
L’intégrale
de la différence totaleoù
Àh
est une racine del’équation
est donnée par la formule
u~ étant une constante, la limite inférieure (X de
l’intégrale représentant
l’infiniou une racine de
l’équation P(x~ -
o, suivant les cas, et enfinw(À)
une solutionde
l’équation
diiérentielleEn
effet,
on ala limite
supérieure Àh,
seule variable avec xi, annulant la fonctionplacée
sous lesigne
Ordonc si
on aura
en choisissant 03B1 de manière que
soit nul. En
développant l’équation (4),
on obtientl’équation (3).
L’intégrale (2)
est illusoirelorsque
lepoint
x,, x2, ..., xn est situé sur l’unedes surfaces
03BB0
étant une racine del’équation P(À)
= o pour03BBh = 03BB0,
Mais ces surfaces aunombre de
trois,
si a n’est pasnul,
fontpartie
dusystème
etremplacent
les inté-grales correspondantes.
Nous lesappellerons surfaces singulières
dusystème.
. Posons
La surface
~
1) a seslignes
de courburecoordonnées ;
les fonctions v~doivent donc satisfaire à une même
équation
de la formek, k,, k2
étant des constantes(DARBOUX, Leçons
sur lessystèmes orthogonaux,
n°
I$~.
En
effet,
on a successivementpuisque P(Ào)
= o ;le numérateur de
vï
est du seconddegré
parrapport
àYi,
et il s’annule pourYi
égal
àÀo ; il
est donc divisible parYi - Ào
et l’on ak et
k,
f étant des constantes.Le
produit
s’annule pourYi== Ào,
et endésignant
park2, k3, k,
de nou- velles constantes, on aL’élimination de entre les
expressions
dev"i
et leproduit vy
conduit tà la relation que nous voulions établir.
La
fonction ()i
se réduit à une constantelorsque a
= c = e = o.9.
Lorsque a
et b sontnuls,
les fonctionsZi
sont toutesnulles,
et l’on a pourl’équation
en À ---Lorsque
D estnul,
cetteéquation
a seulement n - iracines ;
la n’emepeut
êtreconsidérée comme infinie et la famille de surfaces
correspondantes
est donnée parl’intégrale
les limites inférieures ai étant des constantes choisies à volonté et u,~ .le
paramètre
de la famille.
Ainsi
lorsque
D n’est pasnul, les
surfaces dusystème orthogonal
s’obtiennenten faisant varier u dans
l’enveloppe
de la surfaceoù À est le
paramètre
et il considéré comme constant.Lorsque
D estnul,
lesystème orthogonal
est formé de la famille de surfaces( i )
et de la famille de surfaces obtenues en faisant varier u dans
l’enveloppe
de lasurface
Les formules
(3)
du n° 7 sesimplifient
Si c n’est pas
nul,
en éliminant Y des deux avant-dernièreséquations,
on àLes
systèmes orthogonaux qu’on
obtient coïncident avec ceux donnés par M. Darboux dans sesLeçons
sur lessystèmes orthogonaux,.
n°S 80 et suivants.Si c est
nul,
on ne peutexprimer
Y en fonction deX’,
obtient t des sys- tèmesqui
n’ont pas été considérés par M. Darboux.10. Nous nous
plaçons
dansl’hypothèse
a = b = c = o, et d différent de o.On a .
Si 2 d -~-- e n’est pas
nul,
onpeut
supposer sans nuire à lagénéralité f ---
o, etil
vien t,
en posant 2-~- ~
~ nz,Le
système orthogonal correspondant
àD ~
o est forme des surfaces obtenuesen faisant varier M dans
l’équation
del’enveloppe
de la surfaceOn en Lire
u
représentant
o ou oo suivant que -2
estpositif
ounégatif.
Lesystème
admetune seule surface
singulière qui
a pouréquation
J’ai établi ce
système (Comptes
rendus de l’Académie clesSciences, janvier I899)
par une autre marche.On peut
intégrer lorsque -
nt est un nonore entierpositif
ounégatif,
et lescoefficients des termes
logarithmiques
sontindépendants
des variables x.Pour n2 =-~-1, on a
surface
singulière
Pour 172 = ° 2~
surface
singulière
La surface
singulière
dusystème
est leplan
Ainsi le
système
détermine dans ceplan,
c’est-à-dire dans un espace à n - idimensions,
unsystème orthogonal.
Effectuons la substitutionorthogonale
Pour les surfaces tc u2, ... lG qui passent par un même
point 03B6, 03BE1, 03BE2, ...,
on a
Si les coefficients c satisfont aux relations
et
si,
deplus, Ç
est déterminé parl’équation
la dérivée de il par
rapport à ~
est nulle. On obtient donc unsystème orthogonal
dans
l’espace
à n - i dimensions~,,
..., en faisant varier cc dansl’équation
de
l’enveloppe
de la surfaceles
fonctions xi
étant définies parl’équation
où (
est une indéterminée.En annulant
D,
on obtient unsystème
de cônesorthogonaux
en faisant varier rc dansl’équation
del’enveloppe
du cônele
système
admet pour cônesingulier
Enfin,
si dans les formules relatives aux cônes dansl’espace
à rt -~- ~dimensions,
on
remplace
xz, ... , par y, , yz, ... , coordonnéessphériques
dansl’espace
à ndimensions,
satisfaisant à la relationon a des
systèmes orthogonaux
en coordonnéessphériques.
Si 2d + e =. o, on ne peut
supposer f nul,
alorse
représentant
dans w la base deslogarithmes népériens.
Lesystème
est forme dessurfaces que l’on obtient en faisant varier u dans
l’équation
del’enveloppe
de lasurface
on l’on a
posé
m =~-’
La limite inférieure del’intégrale
rt. doit être choisie demanière que e - m soit
n ul;
9 ~. Nous supposons
a = ~ = c = o,
commeprécédemment,
mais deplus
d = o.
Les
équations (t)
du n° 9 deviennentd’oùou
Si e est différent de o, on peut
supposer fnul.
Alors les fonctionsXi
sont des’
constantes, que nous
désignerons
parCi ;
’On a en
premier
lieu lesystème orthogonal
formé par les surfaces que l’on ob-lient en faisant varier tc dans
l’équation
del’enveloppe
de la surfaceen second lien le
système
provenant del’enveloppe
de la surfaceLes surfaces de ce second
système
sont descylindres perpendiculaires
à la famillede
plans parallèles
.On peut supposer
03A3 C2i =
I;remplaçons Ci
par ci et effectuons la substitutionorthogonale
est une indéterminée que J’on peut, sans nuire à la
généralité, remplacer
par o. Le
système orthogonal
decylindres
donne Unsystème orthogonal
de surfacesdans l’espace
à n - rdimensions 03BE1, 03BE2,
... ;03BEn-1.
Lorsque
e estnul,
la fonctionYi
devient - et les formules restent les1_i1 l
mêmes.
12. Si a et b ne sont pas nuls
simultanément,
les surfaces dessystèmes
définisaux nos 7 et 8 s’obtiennent, sauf les surfaces
singulières
au nombrede
trois auplus,
en faisant varier u clansl’équation
del’enveloppe
de la surfaceoù u est
regarde
comme constant et ), leparamèlre.
La limite inférieure 03B1 doit être choisie defaçon
quesoit nul,
de sorte quese
réduit àNous
appellerons l’équation (I), l’équation génératrice du
snslèrr2e,Nous avons étudié le cas où a et b son nuls tous
deux ;
nous allons supposer « nul et b différent de o,h ~
o.Les formules des 7 et 8 deviennent
Si b -~- c est différent de o, Y
peut s’exprimer
en fonction de X’ eL l’on tombe surles
systèmes orthogonaux
du n° 84 desLeçons
sur les,systèmes orthogonaux
de31. Darboux.
Supposons
donc c==2014~. Les formulesprécédentes
sesimplifient;
on peut supposerf’
nul sans nuire à lagénéralité
et l’on asi el n’est pas
nul;
et pourl’équation génératrice
dusystème
Yi
etc~(a,~
ont lesexpressions
en posant
2014,2014
== m, suppose différent de o ; et si(2d
-{-?)
est nui 1dans
l’expression
de m, edésigne
la base deslogarithmes népériens.
Les surfaces
singulières lorsque
ua est différent de o, ont pouréquation
L’une d’elles est une
sphère lorsque
m =-~-1. En transformant lesystème
dansce cas par rayons vecteurs
réciproques,
lepôle
étant sur lasphère,
on obtient unsystème orthogonal
contenant unplan
comme surface individuelle et par suite on en déduira comme au n° 10 unsystème orthogonal
dans un espace à(n - 1)
dimensions.
° ’
13. Nous avons
supposé d
différent de o, a et b + c étantnuls; lorsque
d estnul
aussi,
on peut faire c~ == ly les fonctionsXi
sont des constantes que nous dési- gnerons parCi,
et l’on a ^ ,d’où
si e n’est pas
nul,
etsi e est nul. On a dans les deux cas pour
équation génératrice
dusystème
ortho-gonal
li
n’y
a aucune surfacesingulière
si e estnul,
et deux sie ~
o14. La fonction
c~(î,~
est unepuissance
de ).lorsque
quel
que soit), ;
d’oùSi ni n’est pas
égal
à - 2, a doit être nul et l’on retombe sur l’un des cas étudié5.Po ur m = - 2, on a
Les
équations (3)
du n° 7 deviennentIl en résulte
et pour
l’équation génératrice
dusystème
et l’on a
en prenant pour limite inférieure a de
l’intégrale
une racine del’équation
En elfectuant les
calculs, l’équation(i )
devientIl y a trois surfaces
singulières; parmi
elles unplan,
cellequi correspond
à laracine o de
P().)=: o
Effectuons la substitution
orthogonale
si les
quantités
ci satisfont auxproportions
ce
qui
suppose~ C~’ ~
o, et si l’ondétermine 1
parl’équation
la dérivée de il par rapport
à , ..?
estnulle;
on adonc
comme au n°10
unsystème orthogonal
dansl’espace
à /~ - idimensions ~,, ~? - - .?
15. Le
système orthogonal précèdent
est le seul pourlequel
une surfacesingu-
lière soit
plane, lorsque
a est différent de o.Désignons,
comme au n°8,
par U la f . X 2Z’ . d l" .
fonction
2014 Z, 03B1
étant une racine deInéquation
La surface
singulière correspondant
à a a pouréquation Ui=
D. Elle seraplane si
.i
se réduit, à une constante
quel
que soit l’indice i.Remarquons qu’on peut
sup- poser a. = o et par suitey ==
o. On adonc,
euégard
auxéquations (3)
du n°7,
il en résulte deux valeurs pour Y’
K est une constante; d’où
ce sont
précisément
les conditions pour quec~(~.~
soitégale
à ~,^~.16. Cherchons dans
quel
cas une surfacesingulière
est unesphère.
Alors entransformant le
système
par rayons vecteursréciproques,
lepôle
étant sur lasphère,
on obtiendra unsystème
danslequel
une surfacesingulière
est unplan;
d’oii comme au n° 10 un
système orthogonal
dans un espace à n - i dimensions.),o
étant la racine de P(),)
== o, àlaquelle
la surfacesingulière correspond,
ilfaudra
qu’on ait,
pour que cette surface soit unesphère,
K et
Ki
étant des constantes. Substituant dans leséquations,
provenant des for-mules
(3)
du n° 7il vient
d’où
Remplaçant
lequotient
deP (Yi)
parYi 2014 03BB0
par sa valeuret
rédnisant,
on ace
qui
entraîne les deuxégalités
On vérifie
quelles
sont satisfaites dans le cas dusystème
du n°12, lorsqu’une
surface
singulière
est unesphère,
laquantité
que nous y avonsdésignée
par lnégale
à -f-1 ï ou à - ï.On
peut
supposer),o nul;
alorsf =
o, et la condition devient d + e = o. Réci-proquement
sif est nul,
etsi,
en mêmetemps, d -~-
e = o, à la racine nulle deP(1,)
= ocorrespond
comme surfacesingulière
unesphère.
Il vient
d’où
),o
et),,
étant les deux racines depuis
K~ étant une nouvelle constante
qu’on
peut supposer nulle d’ailleurslorsque Ci
est différent de o. Il en résulte
et enfin
Supposant Ki nul,
les formules(3)
du n° 7 donnentOn a pour fonction
génératrice
dusystème
w ~ ~)
est donné par la formulex, la limite
inférieure,
doit êtreprise égale
à l’une des racines),o, ~~,,
deLa
sphère,
surfacesingulière
dusystème,
a pouréquation
17. En
définitive,
à unsystème
de valeurs données aux constantes a,b,
c,d,
e,f, correspond
une classe desystèmes orthogonaux
dansl’espace
à ndimensions;
onles obtient en
particularisant
les n constantes introduites parl’intégration
del’équation
du second ordre définissant les fonctionsY~,
’
quant à la constante
D,
en lui attribuant diversesvaleurs,
on obtient dessystèmes hOlllothétiques.
Toutefois il faut remarquerqu’une
classe desystèmes
reste lamême
quand
onchange
), en + n, m et n étant des constantes, cequi permet
de réduire de deux unités le nombre des constantes
a, b,
c,d,
e,f,
danschaque
cas.