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Premiers résultats d'un anti-PD1 dans les carcinomes épidermoïdes cutanés évolués

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Academic year: 2022

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Images en Dermatologie

Vol. X - n° 3

mai-juin 2017 92

ONCODERMATOLOGIE

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Abstract commenté

Papadopoulos K et al. REGN2810: a fully human anti-PD-1 monoclonal antibody, for patients with unresectable locally advanced or metastatic cutaneous squamous cell carcinoma (CSCC) − Initial safety and efficacy from expansion cohorts (ECs) of phase I study. Asco® 2017, abstract 9503.

Référence bibliographique

1. Stratigos A, Garbe C, Lebbe C et al. Diagnosis and treatment of invasive squamous cell carcinoma of the skin: European consensus- based interdisciplinary guideline. Eur J Cancer 2015;51(14):1989-2007.

Ces premiers résultats d’une étude de phase I montrent l’efficacité d’un anti-PD1 sur un effectif certes réduit de CEC évolués. Un essai de phase II est en cours (NCT02760498). Avec le vieillissement de la population, disposer d’un traitement

efficace et mieux toléré que les chimiothérapies devient primordial. Néanmoins, la problématique des CEC évolués chez les immuno déprimés persiste, les anti-PD1 risquant d’être inefficaces, voire d’entraîner des rejets de greffe d’organes.

Commentaire

Premiers résultats d’un anti-PD1 dans les carcinomes épidermoïdes cutanés évolués

Contexte

Les carcinomes épidermoïdes cutanés (CEC) représentent 20 % des cancers cutanés. Il n’existe pas de traitement de référence aux stades localement avancés ou métastatiques. Les chimiothérapies sont peu satisfaisantes (récidives fréquentes et toxicité importante dans une population cible âgée), et les inhibiteurs de l’Epidermal Growth Factor Receptor (EGFR) sont parfois proposés en deuxième intention, avec des taux de réponse de 28 à 31 % (1). Par analogie avec les carcinomes ORL, où un anti-PD1 est approuvé en deuxième ligne depuis 2016, la piste de l’immuno thérapie est rationnelle (nombreuses mutations UV-induites, fréquence et malignité élevées chez les immunodéprimés, expression PD-L1 dans les formes agressives), et plusieurs cas cliniques rapportent l’efficacité d’anti-PD1 dans des CEC évolués. Il s’agit ici de la première étude prospective sur l’efficacité d’un anti-PD1 dans les CEC.

Méthode

Il s’agit d’une analyse de cohortes d’expansion d’une étude de phase I testant un anti-PD1 (REGN2810, 3 mg/kg) chez des patients atteints de CEC inopérables, soit localement avancés (La) [hors lèvres et paupières], soit métastatiques (M), traités par perfusions tous les 15 jours jusqu’à 48 semaines. Pour les CEC La, ils devaient avoir récidivé après au moins 2 chirurgies. Les évaluations radiologiques étaient réalisées toutes les 8 semaines (RECIST 1.1). Des biopsies étaient réalisées à l’instauration et à J29 (NCT02383212).

Résultats

Vingt-six patients ont été inclus (10 M et 16 La), d’âge médian 72 ans, 80 % d’hommes ; 57 % d’entre eux avaient déjà reçu un traitement systémique et 77 % de la radiothérapie (diapositive 1).

L’effet indésirable (EI) le plus fréquent était la fatigue (23,1 %).

Parmi les EI de grade ≥ 3, on comptait : transaminases élevées, arthralgies et rashs. Deux patients ont dû arrêter le traitement à l’étude à cause des EI (rash, hépatite).

Le taux de réponse globale (RG) était de 46,2 %, et le taux de contrôle de la maladie (RG + stabilité), de 69,2 %, avec une efficacité rapide et assez similaire dans les 2 cohortes M et La (diapositive 2).

Les auteurs ne retrouvaient pas d’association entre l’expression PD-L1 et la réponse (malgré une positivité PD-L1 élevée, de 81 % des échantillons).

S. Monestier

(Service de dermatologie, hôpital de la Timone, AP-HM, Marseille)

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Images en Dermatologie

Vol. X - n° 3

mai-juin 2017 93

Diapositive 1

Diapositive 2

S. Monestier

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