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Sur les propriétés pyroélectriques de quelques matériaux et leur application à la détection de l'infrarouge

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00205976

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205976

Submitted on 1 Jan 1965

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Sur les propriétés pyroélectriques de quelques matériaux et leur application à la détection de l’infrarouge

Armand Hadni, Yolande Henninger, Robert Thomas, Pierre Vergnat, Bruno Wyncke

To cite this version:

Armand Hadni, Yolande Henninger, Robert Thomas, Pierre Vergnat, Bruno Wyncke. Sur les pro-

priétés pyroélectriques de quelques matériaux et leur application à la détection de l’infrarouge. Journal

de Physique, 1965, 26 (6), pp.345-360. �10.1051/jphys:01965002606034500�. �jpa-00205976�

(2)

345.

SUR LES PROPRIÉTÉS PYROÉLECTRIQUES DE QUELQUES MATÉRIAUX

ET LEUR APPLICATION A LA DÉTECTION DE L’INFRAROUGE Par ARMAND HADNI, Mlle YOLANDE HENNINGER,

ROBERT THOMAS, PIERRE VERGNAT et BRUNO ’WYNCKE,

Faculté des Sciences de Nancy.

Résumé, - Étude des propriétés pyroélectriques des sulfate et séléniate de glycocolle et du phosphate diacide de potassium. Réalisation de récepteurs d’infrarouge sensibles dans tout le

spectre jusqu’aux ondes millimétriques avec une détectivité qui peut rejoindre dans certains cas

celle du récepteur pneumatique de Golay : D* = 1,5 x 109 (500 °K 2014 1 s). Des caractères

originaux : robustesse, faible encombrement, possibilité de réalisation en grande quantités, réponse beaucoup plus rapide que celle des autres récepteurs thermiques, et surtout facilité d’emploi, peuvent le faire préférer au récepteur pneumatique dans de nombreuses utilisations. De plus il est possible d’associer un grand nombre de détecteurs en une mosaïque continue ou discontinue et

d’envisager la réalisation d’une rétine pyroélectrique ou ferroélectrique utilisable dans un tube vidicon. Si l’on peut mettre au point des procédés d’inspection électronique assez sensibles, on disposera d’un tube de prises de vues utilisable dans tout l’infrarouge. Le tube est décrit sommai- rement.

Abstract 2014 Study of pyroelectric properties of triglycine sulphate and selenate, and of potas-

sium dihydrogen phosphate. Construction of detectors sensitive in the whole infrared up to millimetric waves with a detectivity (500 °K - 1 s) which approaches that of Golay’s pneu- matic detector : D* = 1,5 109. Original features : reliability, compactness, possibility of being produced in large quantities, speed greater than other thermal detectors, and especially

convenience, make it préférable to pneumatic detectors in a number of cases. Moreover it is possible to group a large number of detectors to form a mosaïc either continuous or non conti- nuous, and to consider the construction of a pyroelectric or ferroelectric retina for use in a

vidicon tube. If sensitive enough electronic inspection procédures can be designed, then a camera

tube would be available for the whole infrared.

PHYSIQUE 26, 1965,

I. Introduction, schema d’un recepteur pyro-

dlectrique.

-

Le principe d’un recepteur pyro-

6lectrique de rayonnement avait ete indique par

Chynoweth [3], Hanel [13], Cooper [10], et quel-

ques resultats exp6rimentaux concernant le tita- nate de baryum sont signal6s tres brievement [10].

II s’agissait pour nous de savoir si, en pratique,

avec un materiau convenable, il 6tait possible de

r6aliser un d6tecteur d’infrarouge dont le bruit soit équivalent a un flux rayonn6 aussi petit que dans le cas du recepteur de Golay (10-1° watt pour une constante de temps de l’ordre de la seconde), mais beaucoup plus robuste. On s’autorisait a utiliser,

si c’6tait n6cessaire, des cibles de grande surface, compatibles avec ces r6cepteurs. Nous avions montre il y a deux ans [11] que la conclusion est

positive moyennant certaines precautions. La pyroélectricité permet de r6a]iser des r6cepteurs d’infrarouge a grande cible, sensibles dans tout le

domaine spectral, capables de suivre des signaux

lumineux modules a des fréquences pouvant d6-

passer 1000 cps. Nous nous proposons de donner ici tous les principaux elements de cette etude qui

concernait alors principalement le sulfate de glyco-

colle (TGS) et que.nous avons 6tendue maintenant a d’autres composés : en particulier le s6l6niate de glycocolle et le phosphate de potassium.

La figure 1 représente le schéma du récepteur.

La cible est constituée par une lame en sulfate de

glycocolle, semi m6tallis6e à ]’or pur sur la face

,

FIG. 1.

-

Schema d’un recepteur pyroélectrique.

La fenetre, bien qu’indispensable, n’a pas 6t6 figur6e.

avant soumise au rayonnement thermique et com- pl6tement m6tallis6e a l’or pur 6galement sur sa

face arriere. Un cone aux parois internes noircies et thermostat6es d6limite I’angle solide utile pour recevoir un faisceau lumineux. La figure 2 est une

vue en coupe tres agrandie de la cible et de son montage.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01965002606034500

(3)

FIG. 2.

-

Schema de la cible d’un recepteur pyroélectrique.

La couche semi m6tallis6e a l’or pur a une resis- tance carr6e de l’ordre de 500 ohms et sa trans-

mission, dans ces conditions est de l’ordre de 20 %.

Avant la métallisation, on effectue un d6gazage ionique de la surface pour que la lame soit adhe- rente. D’autre part, avant de l’utiliser, il faut

laisser vieillir la couche ; contrairement a ce qu’on pourrait penser, la resistance augmente. L’action

de l’ultraviolet qui acc6l6rerait ce processus pour l’aluminium [12] ne se produit pas pour l’or, il s’agit sans doute d’une simple oxydation ozonique.

La figure 3 donne dans le proche infrarouge, d’une part, la transmission apparente fi d’une lame

FIG. 3.

-

Propri6t6s optiques du sulfate de glycocolle

dans le proche infrarouge (5 a 30 microns). La trans-

mission T d’une lame cristalline mince (e = 100 microns)

est nulle ; la courbe T’ correspond a une pastille conte-

nant 0,50 mg de TGS dans 250 mg de KBr. La courbe R donne le pouvoir reflecteur d’une lame epaisse semi- m6tallis6e a l’or. R est le quotient des elongations obte-

nues avec cette semi-metallisation et avec une m6tal- lisation complete effectuée apr6s le premier spectre de

reflexion. On voit que la cible est pratiquement noire

pour le proche infrarouge. Toutefois, a partir de 2 mi-

crons et Jusqu’a la limite de l’ultraviolet, le TGS est

transparent.

(e = 100 03BC) de sulfate de glycocolle, non métallisée,

d’autre part, le pouvoir réflecteur de la lame semi m6tallis6e. On voit que T est nul entre 5 et 30 mi- crons, d’autre part R reste inférieur a 20 %. On

en deduit que l’absorption A = 1- fi ---y R est

superieure a 80 % dans tout l’infrarouge moyen. La courbe superieure donne la transmission T’ d’une

pastille contenant 0,50 mg de sulfate de glycocolle

dans 250 mg de bromure de potassium. Elle permet d’expliquer l’origine de l’absorption du cristal et

montre qu’elle est considerable. La figure 4 repre-

FIG. 4.

-

Le sulfate de glycocolle pr6sente une réflexion

sélective intense vers 50 microns. L’axe du cristal est

perpendiculaire a la lame. En ce qui concerne la trans- mission, elle croit a partir de 100 microns et, au dela

de 200 microns, une lame d’6paisseur 70 microns trans- met plus de 50 %. On voit donc que, dans l’infrarouge

lointain (X > 100 microns), c’est la couche semi-m6tal- lisee qui joue surtout le role d’absorbant.

eente le spectre de reflexion d’un cristal d’épaisseur

5 mm dans tout l’infrarouge lointain entre 40 et

800 microns. On voit qu’h 50 microns il y a un maximum de reflexion tres important de l’ordre

de 50 %. Sur la meme figure, on constate que la transmission T d’une lame de 0,2 mm redevient

notable a partir de 100 microns. En ce qui con-

cerne l’infrarouge proche, une lame e = 0,06 mm

transmet 85 % de 0,4 a 2 03BC et la transmission s’annule vers 3,2 03BC.

II. Variation de temperature de la lame.

-

Nous consid6rerons d’abord le probleme de

1’echauffement de la lame. Des calculs simples

montrent que si la luminance du faisceau d’angle

solide Q varie suivant la loi AL = (ALm/2) (1- cos cct), 1’616vation de temperature, si l’on n6glige les ph6nom6nes transitoires, suit bientot la

loi

.

(4)

FIG. 5.

2013

Variation de la température 03BE d’une cible rece-

vant un faisceau de luminance L modul6e sinusoidale- ment en fonction du temps. L’amplitude §M est inver-

sement proportionnelle a la frequence de modulation et a la capacite calorifique unitaire de la cible et ne depend

pas du facteur de perte des que la frequence d6passe la frequence thermique propre de 1’616ment. La différence de phase entre L et E sur la figure est arbitraire.

avec

soit

On a designe par e et 9 la capacite calorifique

et la conductivite thermique par unite de surface ;

et par C sa chaleur spécifique, parunit6 de masse :

À’ represente la conductivite thermique de l’isolant d’épaisseur e’. En prenant

et

On voit sur la deuxieme expression de §M que

si 6) » 1 IT,

l’amplitude de variation de la temperature est

inversement proportionnelle : a la frequence de

modulation ; a la capacite calorifique du recepteur,

et le facteur de perte g ne joue plus aucun role (sauf pour determiner 03BE0). Nous ayons effecti-

vement trouve que pour une frequence de decou- . page optique de 150 cps ou meme de 12,5 cps, la lame pyroélectrique pouvait etre col]ée directement

sur le bloc de cuivre avec de la colle a I’argent ou

etre suspendue par deux fils de cuivre sans que la

r6ponse ne soit modifiée. Par ailleurs le signal n’augmente pas sensiblement lorsqu’on fait le vide

dans la chambre de mesure. Nous voyons que ce resultat surprenant avant tout calcul, s’explique simplement. Ici -t - 0,04 s, et il suffit que

m » 25 rad sw.

III. Representation du condensateur pyro6lee- trique.

-

La figure 6 represente un condensateur

pyroélectrique dont les armatures ont ete court- eircuit6es. Soit P la polarisation du cristal.

FIG. 6.

-

Un condensateur pyro6lectrique se trouve charge

sous une différence de potentiel nulle.

Lorsqu’on l’introduit entre les armatures du con-

densateur court eircuit6, les charges libres se d6- placent pour que 1’etat d’équilibre, unique pour un

potentiel donne, se conserve : une densite super- ficielle de charges + P et - P apparalt sur les

armatures de telle sorte que le condensateur est

charge alors que la diff6rence de potentiel a ses

bornes est nulle, on en d6duirait que sa capacite

est infinie. Le physicien a toujours quelque r6pu-

gnance a considerer des grandeurs infinies et notre

conclusion ci-dessus provient d’une analyse insuf-

fisante du phénomène. La pyroélectricité ne peut

etre identifi£e a un moyen commode d’avoir de

grandes polarisations meme sans champ ext6rieur et, par suite, des constantes di6lectriques infinies.

En fait, c’est un processus qui permet de charger

un condensateur, c’est une source de charges elec- triques, et le probleme qu’on se pose alors est de définir la force électromotrice v n6cessaire pour faire apparaitre les memes charges, dans le conden-

sateur contenant le meme cristal, mais dans un

6tat ou il n’y a plus d’orientation privil6gi6e des domaines f = 1/2) :

d repr6sentant 1’6paisseur du di6lectrique, et ER la

constante di6lectrique d6finie plus haut (c’est-4-

dire mesur6e au point 0 de la figure 7 ou

(5)

FIG. 7.

-

Pour le TGS, la pyroélectricité s’accompagne

de f erroelectricite : la polarisation P depend non seule-

ment du champ E applique, mais de ses valeurs ant6-

rieures.

Le schema que nous adopterons pour le conden- sateur pyroélectrique precedent sera celui de la figure 8. La difference de potentiel aux bornes du

FIG. 8.

-

Schema dynamique

d’un condensateur pyroélectrique sans pertes.

condensateur du schema est alors v, et C = AP/v

est finie. En resume, notre analyse de la pyro6lec- tricit6, nous fait définir ER comme grandeur sous

la dependance exclusive de la polarisabilité (6lee- tronique, ionique, etc...), ind6pendante de f et

de ps. C’est dire que dans 1’expression de P,

P = aE + (2 f -1 ) Ps, le premier terme permet

de définir la capacite du condensateur equivalent

de notre schema pyroélectrique (1) et, le deuxi6me,

sa force électromotrice.

En fait, les di6lectriques sont imparfaits et,

surtout dans le cas des f erroelectriques au-dessous

du point de Curie, il y a hysteresis di6lectrique. Le

vecteur deplacement 6lectrique D ne vibre pas en

phase avec le champ 6lectrique E. Il en r6sulte que la permitivit6 absolue e = D jE est complexe. On

posera e = eo Eh e-i9 et on supposera que la con-

ductivit6 y est nulle (cas du sulfate de glycocolle

( 1) D’autres schemas seraient 6videmment possibles mais

moins fructueux. On pourrait par exemple calculer la difference de potentiel v’ n6cessaire pour produire les

memes charges aux bornes d’un condensateur sans di6lec-

trique :

par exemple). cp depend de la frequence et de la temperature. Si l’on applique aux bornes du con-

densateur une difference de potentiel alternative

u = U e- , on trouve que le vecteur densite de courant dans le di6lectrique (enti6rement de depla- cement) s’écrit :

On peut encore poser :

Or

d’of a nouveau :

Nous voyons que si cp # 0, JD et E ne sont pas

en quadrature de phase et il y a dissipation de

chaleur dans le di6lectrique par hysteresis.

JD = /coeo eR. E (cos cp -- j sin cp). La densite de courant watt6 s’écrit donc Jw = CJ)Zo eR E sin cp et serait fournie de meme par un di6lectrique

sans hysteresis mais poss6dant une conductivite y = weo ER sin cp. C’est dans ce sens qu’on pourra repr6senter notre condensateur par une capacite parfaite, shunt6e par une resistance.

Bien entendu p’ varie avec la frequence, non

seulement parce que m figure explicitement mais

parce que cp depend de la frequence. Au point de

vue experimental, on peut mesurer la difference de phase entre JD et E et atteindre cp, ou encore mesurer la chaleur degagee : les deux mesures possibles peuvent se calculer avec Ie schema pro-

FIG. 9.

-

Schema dynamique d’un condensateur pyro-

6lectrique avec pertes : p’ represente les pertes, unique-

ment par hysteresis di6lectrique dans le cas du TGS ;

p represente une resistance ext6rieure variable. La valeur p’ depend de la frequence et de la temperature.

La force électromotrice pyroélectrique v = vo cos mt

est sensiblement en phase avec la luminance et vo

depend aussi de la frequence et de la temperature :

(6)

pose qui est donc acceptable, mais doit etre modifi6

avec la frequence. En definitive, nous proposons le schema de la figure 9 pour un condensateur

pyroélectrique shunt6 par une resistance p. Bien

entendu, ce schema n’est valable qu’en regime dynamique.

IV. Calcul du signal pyroelectrique.

-

Nous

avons vu que

par suite

on posera

d’ou

Pr6cisons quelques ordres de grandeur dans le

cas du sulfate de glycocolle : 03BC ~ 1 au voisinage

si le cristal a ete polarise ;

Par suite,

On voit d6jA qu’on peut negliger le deuxieme terme du crochet.

10 REPONSE DU CRISTAL A UN RAYONNEMENT DONT LA LUMINANCE VARIE DE FA§ON SINUSOIDALE

EN FONCTION DU TEMPS.

-

Nous avons vu que si l’on 6crit T = To + ç on avait

ou

soit

Dans ces conditions, nous allons chercher une

solution de la forme v = vo e;(CI)t+q», puisque le

schema de la fig. 9 suppose implicitement que la composante continue de v est annul6e par les por- teurs libres, soit

et il faut pouvoir trouver vo et cp tels que l’équa-

tion (8) soit satisfaite :

or 03BCAT « 1, soit

c’est dire que 9 - 0. On rappelle que

avec T == C/S ; d’ou v = vo cos wt ; avec

et nous rappelons que C represente la capacite du

condensateur.

Toutefois ce que l’on mesure n’est pas v mais V = pi, I 6tant le courant qui passe dans la r6sis- tance de charge p (fig. 9).

Or

avec i, = i + i2 et P’i2 = Pi, ; soit

d’ou

FIG. 10. - R6ponse d’un recepteur pyroelectrique en

fonction de la f requence de modulation du faisceau, calcul6e pour une constante de temps thermique

T = 40 ms et une constante de temps 6lectrique relati-

vement faible ’t" = 250 ms.

(7)

FIG. 11.

-

R6ponse observ6e en tonction de la fr6-

quence dans le cas d’une resistance de charge faible (p - 106 ohms) : ie signal est a peine divise par 3 lorsque

la frequence passe de 12,5 a 1 000 cps et le recepteur peut etre utilise a des fréquences encore bien superieures

FIG. 12. - R6ponse observ6e en fonction de la f requence

dans le cas d’une resistance de charge 6lev6e (p ~ 1,5 X 107 ohms) : le signal est ici divisé par un facteur plus élevé, de l’ordre de 10, mais le bruit suit

une loi en 1 / w et se trouve aussi reduit.

On pose T’ = RC, constante de temps du schema 6lectrique equivalent pour la frequence 6), soit

d’où V == pi :

or v = vo cos oot, d’oA V = Vo cos (cot + cp) ;

avec

soit

ou,

20 REPUNSE DU CRISTAL A UNE VARIATION

BRUSQUE DE LA LUMINANCE (ECHELON UNITE).

-

On peut determiner les constantes T et "t"’ du r6cep-

teur par une experience pr6alable. Envoyons sur Ie

cristal un echelon lumineux unite ( fig. 13) et appli-

FIG. 13. - R6ponse du recepteur a un signal lumineux brusquement applique. Le recepteur est directement branche sur l’oscillographe cathodique et le signal est

relativement fort (cristal a 38 OC, éclairement assez

intense). La constante de temps thermique est de l’ordre

de 38 ms = T, et la constante de temps 6lectrique

To = 300 ms.

quons directement le signal du d6tecteur a l’ampli-

ficateur continu d’un oscilloscope cathodique. II

faut se donner un schema statique du conden- sateur pyroélectrique, le schema de la figure 9 ne

convient plus car il est evident que le générateur v

ne va pas d6biter indéfiniment. En fait, le conden-

sateur pyroélectrique est une source de charges

li6es et celles-ei sont annul6es au bout d’un certain

temps, qui depend de la conductivite statique 6lectrique, par les charges libres du cristal. Une variation de temperature modifie Ps et fait appa- raltre une charge dQl = A dp et modifie le poten-

tiel de A IC . dP, mais, dans le meme temps, le

courant de conductivite neutralise une charge

dQ2 = i. dt, dQ2 = v dtlp, d’où

(8)

soit

On integre 1’equation sans second membre :

vo - vo e-t/Po. On fait alors le changement de

variables : v = vo(t) e-’/"’, avec r’ = pC, qui nous

conduit a reporter 1’expression de v et celle de

en tenant compte que ç = ço(1

-

e-t/"). On

obtient :

d’ou

soit

En 6crivant les conditions initiales (v = 0 si

t = 0), on trouve que Bo est exactement oppose au

coefficient de la deuxieme exponentielle, d’ou :

On voit que vest nul pour t = 0 et t = oo et passe par un maximum pour t = tm, tel que

On retrouve donc 1’allure généraIe de la courbe exp6rimentale ( fig. 13). Pour le cristal 6tudi6,

tm N 0,09 sec et nous avons vu que T’ » T. Par

suite, au d6but (si t « r’), le signal est de la

forme v = vo(1- e-t) et est Ie temps néces-

saire pour que v atteigne les (1- 0,37) -- 63 %

de 1’61ongation maximum.

On voit que, ’t’ 0,03 s, mais ce n’est qu’une

valeur tres approch6e et par def aut. Au

contraire, pour t » T, on a v N vo e-th’, et apparalt comme le temps n6cessaire pour qu’a partir de l’instant t quelconque, mais assez grand,

v soit divise par e = 2,72. Dans le cas du cristal

de la figure 13, on voit que ’ = 0,30 s. Adoptons

donc cette valeur et calculons T a 1’aide de 1’6qua-

tion (15) qui nous permet d’utiliser la determination de tm c± 0,09 s. Le tableau I montre que

TABLEAU I

T = 0,038 s donne la mgme valeur aux deux

membres de 1’6quation (15) et constitue une solu-

tion.

On voit que la precision est de l’ordre de la

milliseconde. L’ordre de grandeur de r est celui qu’on pouvait attendre. En ce qui concerne r’, si

l’on prend C = 3 X 10-8 F, on a p’ 107 ohms : c’est la resistance de la liaison a l’ oscilloscope. La figure 14 montre que la courbe de r6ponse du

FIG. 14. - R6ponse du recepteur a un signal lumineux

constant brusquement appliqué. On voit que la cons- tante de temps 6lectrique To = RC, depend fortement

de la temperature et varie entre 130 ms a la température

ambiante et 1 sec au voisinage du point de Curie. Elle est essentiellement conditionn6e par la constante di6lec-

trique, ce qui explique sa variation avec la temperature,

et par la resistance de la sonde qui permet d’appliquer

le signal a l’oscillographe cathodique. Si l’on rend cette resistance infinie en utilisant un tube 6lectrom6tre et en

soignant l’isolement des connexions, la constante de

temps dépasse alors 10 s meme a température ordi-

naire : pratiquement le signal se maintient alors comme

le flux lumineux qui lui est applique.

cristal a un echelon unite, depend beaucoup de sa temperature lorsqu’il est shunt6 par une r6sis- tance p N 107 ohms. Au voisinage du point de Curie, T’ est de l’ordre d’une dizaine de secondes.

A 30 OC, la constante de temps 6lectrique est infé-

rieure a 0,2 s, soit quinze fois moins.

Par contre si l’on supprime la resistance de

charge p, t devient de l’ordre d’une dizaine de secondes et, quelle que soit T, on ne voit plus la

d6croissance du signal. Cela montre bien la r6sis-

tance considerable du cristal en regime continu.

Dans ces conditions

avec Ço = QALjM/S, soit

D’ou la possibilite de mesurer r et Àço/C en fonc-

tion de la temperature.

(9)

V. 2tude du signal pyroelectrique ; Cas du sul- fate de glycocolle.

-

10 VARIATION AVEC LA FRÉ-

QUENCE.

-

On supposera tres grossierement que la constante de temps 6lectrique T’ est de l’ordre de

0,25 sec en continu (ce qui suppose l’utilisation d’une resistance p relativement faible, de l’ordre

de 106 ohms au voisinage du point de Curie), et 0,01 s pour une frequence de l’ordre de 100 cps.

La constante de temps thermique r est de l’ordre

de 0,04 s. D’ou 1 jT’ - 4 rad s-1 et 1/r 25

rad s-1. On posera

et, dans la mesure ou R ne varie pas, c’est j6(co) qui donnera la loi de variation de Vo avec la frequence.

Si

-

on n’a pas intérêt a moduler trop lentement et il

faut diminuer les pertes 9.

Si

et lorsque croit dans ce domaine B(m) tend vers 1 {’r’.

Si

pour les fréquences 6lev6es, le coefficient de perte 9 ne joue plus aucun role. On r6sumera les deux derniers cas [1f’!’ « W] en notant que dans tous les cas Vo peut s’ecrire

avec

Par suite, des que 1 /

I’amplitude de la r6ponse varie comme

Le tableau II correspond a T = 0,04 s, T’ = 0,25 s et conduit a la figure 10 ; le signal

est nul pour co = 0, passe par un maximum pour TABLEAU II

1 /T’ 6) 1/’t’ et tend vers zero suivant une loi

en 1 /,r’co. En fait, r’ n’est pas constant mais diminue et se trouve divise par 25 lorsque w passe de 0 a 1000 cps par exemple, de telle sorte que le

signal en definitive ne d6crolt que lentement lorsque

la frequence augmente. Il en r6sulte aussi que le maximum devrait etre moins aigu que ne le montre la figure 10, et deplace du cote des basses f re- quences.

Les courbes observ6es (fig. 11-12) montrent effec-

tivement que le maximum correspond a une f re-

quence angulaire inférieure a 75 rad s-1. La

figure 11 correspond a une resistance de charge

relativement faible et V 0 d6crolt tres lentement

lorsque f augmente.

20 VARIATION AVEC LA TEMPERATURE. - a) Elevation de température.

1. Cristal polarisé avant l’elevation de tempirature:

En appliquant 10 V au condensateur pendant quelques instants, on oriente tous les domaines et

2 f -1 = 1. Dans 1’expression de Vo, le facteur le plus sensible a la temperature est À = dPs jdT

et c’est au point de Curie qu’est situe le maximum

de X.

I1 n’en r6sulte pas forcement que Vo pr6senti

un maximum pour T = Tc, car R et T’ d6penden

aussi de la temperature suivant des lois qui fon

intervenir la frequence de modulation. A bass

frequence, le maximum>>de Yo s’obtient au voisi

nage de Tc ( fcg. 15). A frequence plus 6lev6e, on

intérêt a travailler a temperature ordinaire (fig. 16)

On remarque (fig. 15) que le signal ne s’annule pa

brusquement au point de Curie. On admettra, ei

suivant Chynoweth [9] que des charges libres son

venues a la surface neutraliser les charges li6e ( fig. 17).

Lorsqu’on d6passe le point de Curie, les charge

li6es disparaissent, les charges libres subsisten- ( fcg. 18). Le cristal reste soumis a un champ 6lec trique de meme sens que Pinitial. Ce champ pro voque une polarisation induite : Pi = eo(er - 1) E

Le flux module d’infrarouge qui frappe le crista

modifie sa temperature et, par suite, sa constant di6lectrique eR ( fig. 19) : on a un bolom6tre ferro 6lectrique sensible jusque vers 60°C. Pour dT > 0 deR 0, dPi 0. Or pour dT > 0, la pyroelec tricité donnait dl’a 0. Le signal ne change donc

pas de sens au point de Curie. Si on refroidit It

cristal on retrouve les memes valeurs de Yo.

(10)

FIG, 15. - Réponse d’un recepteur a domaines parall6les (Type I) en fonction de la temperature pour une fr6- quence de modulation du flux lumineux relativement basso (12,5 cps).

FIO. 16.

-

Lorsque la frequence de modulation augmente, le maximum de répon5e se déplace vers des temperatures

de fonctionnement de plus en plus basses par rapport

au point de Curie. (La resistance de charge est de l’ordre

du mégohm. )

FIG. 17. - Le. cristal bien que tr6s isolant, contient quelques charges libres susceptibles de neutr,ahser un

nombre 6gal de charges li6es.

La figure 20 d6duite de la figure 19 montre que la constante de temps dynamique r’ = zn p mesu-

r6e- au pont de Wayne Kerr fonctionnant a 104 rad.

s-I est multipliée par 2.5 lorsque la temperature

passe de la valeur ambianto 4 celle du point de

FIG. 18. - Lorsque la temperature du cristal depasse le point de Curie, les charges li6es disparaissent mais les charges libres subsistent a leur place.

FIG. 19 - Variations de la constante di6lectrique et de la

r6sistivit6 en fonction de la température pour une fr6- quence angulaire de 104 rad s-1. La position 4u point

de Curie observe est en bon accord avec la htterature (49 °C) ; la constante di6lectrique mesur6e (16 200) est parmi les plus 6lev6es qu’on ait signal6es. On remarque que la r6sistivit6 6quivalente est divisee par un facteur de l’ordre de 50 dans un intervalle de l’ordre de quelques degr6s.

FiG. 20.

-

la constante de temps pour une fréquence de

1 500 cps passe par un maximum de l’ordre de 23 ms

situé très nettement au-dessus du point de Curie, A tem- p6rature ordinaire elle est de l’ordre de la milliseconde Curie. Rappelons qu’il en est de meme pour la

constante T’ statique bien que l’ordre de grandeur

so it la secondes au lieu de la milliseconde.

(11)

FIG. 21. - La constante dielectrique mesuree a 104 rad

s-i présente, au-dessous du point de Curie, un carac-

t6re d’hyst6r6sis vis a vis de la temperature.

La figure 21 montre que la constante di6lec-

trique relative, mesur6e au pont de Wayne Kerr

est bien d6finie au point de Curie et au-dessus. Par contre au-dessous du point de Curie, la constante di6lectrique depend de 1’histoire du cristal.

2. Cristal n’ayant jamais iti polartse’ ou cristal dépolarisé par application d’un champ électrique alternatif d’amplitude décroissante :

Si le cristal n’a pas ete polarise avant 1’616vation de temperature, on peut observer des courbes plus compliqu6es (fig. 22). II s’agit d’un cas ou tous

FIG. 22. - Réponse d’un recepteur a domaines de sens

divers (Type II) en fonction de la temperature pour une

frequence de 12,5 cps. Les temperatures indiquees sont

celles du thermostat, un peu superieures a celle du cristal.

les domaines n’ont pas le meme sens : 0 f 1.

Aux points de retournement d’un domaine, il y a

une densite 6lev6e de charges li6es qui appelle des charges libres [9]. Lorsque la temperature s’élève,

les charges li6es diminuent et disparaissent alors

que les charges libres peuvent subsister de nom- breuses heures du fait de la grande r6sistivit6 du cris- tal (fig. 23). Elles provoquent un champ interne Ei qui polarise localement le cristal en sens inverse de la polarisation dominante au-dessous du point

FIG. 23. - Des charges libres s’accumulent aux limites des domaines ou peuvent s’6tablir des discontinuités de la polarisation spontan6e si le cristal n’a pas ete pola-

ris6. Lorsqu’on d6passe le point de Curie, les charges

libres subsitent du fait de la mauvaise conductibilité du cristal. Elles cr6ent un champ polarisant oppose a la polarisation dominante avant le passage au point de

Curie.

de Curie. Pi = eo(eR - 1) Ei est donc de signe

contraire a Ps et varie avec la temperature. Pour

d T > 0, la pyroélectricité donnait dPs 0 ; ici

d T > 0 donne d ER 0, si T > Tc. Par suite Pi diminue en valeur absolue, mais Ei 6tant n6gatif, dl°i > 0 : le signal f erroelectrique provenant de

d6fauts internes d’orientation est de signe contraire

au signal pyroélectrique que l’on pouvait observer

a plus basse temperature. Les effets des charges

libres internes et superficielles sont done de sens

contraire. On pourrait penser que lorsque les charges li6es disparaissent, on devrait observer leur r6sultante. En fait lorsqu’on élève la temp6-

rature du cristal, on observe d’abord 1’effet des

charges internes li6es aux d6fauts de polarisation, puis 1’effet des charges de surface.

Les temperatures correspondant au maximum M

et au minimum m (fig. 22), dependent de f et peuvent varier de quelques degr6s.

Toutefois si on refroidit le cristal, on d6crira

exactement la meme courbe, du type I ou du type II, suivant 1’histoire du cristal, a condition 6videmment que le cristal n’ait pas ete maintenu de nombreuses heures au-dessus du point de Curie.

b) Refroidissement.

-

Le cristal ayant 6t6 port6

au-dessus du point de Curie, si on le refroidit en

absence de tout champ 6lectrique, on pourrait

penser que la polarisation spontan6e s’établit dans

les differents domaines sans qu’il y ait un sens d’orientation privilegie : la pyroélectricité ne

devrait pas r6apparaltre. En fait, les valeurs de Vo

obtenues par refroidissement ne sont pas sensi- blement inférieures a celles observ6es dans le cycle precedent, et on retrouve la courbe I ou la courbe II suivant 1’histoire du cristal. 11 f aut penser que les

charges libres consid6r6es plus haut n’ont pu se

(12)

neutraliser au-dessus du point de Curie du fait de la

r6sistivit6 considerable du cristal. Le champ 6lee- trique interne qu’elles produisent, si faible soit-il suffit pour orienter les domaines lorsqu’on repasse au-dessous du point de Curie [4-5-6-7-9-14]. Cela s’expliquerait du fait que le champ coercitif est

tres faible au voisinage du point de Curie.

30 VARIATION AVEC LE POINT ÉCLAIRÉ DE LA SURFACE DU CRISTAL.

-

On sait que les d6fauts de réseau s’établissent lors de la croissance du cristal a cause de variations de temperature, de concentration, de chocs, etc... On pense que ces def auts d6limitent des domaines ou la f erroelec- tricit6 donne un vecteur Ps d’orientation cons-

tante, mais d’un domaine a l’autre, Ps peut chan-

ger de sens.

Pour rechercher des domaines d’orientation diffe-

rente, on forme en un point de la surface du

cristal, un spot dont le diametre est inférieur au

millimetre. Bien entendu, la lumiere est modul6e

et on observe les variations de Vo lorsqu’on d6place

le spot de la surface r6ceptrice. Si le cristal a été polaris6e par une tension de 10 V (soit un champ

de 1’ordre de 1000 V jcm), et la polarisation sup-

prim6e, tous les points de la surface donnent un

signal de meme signe et de meme amplitude.

Si 1’on applique ensuite pendant quelques ins-

tants une tension oppos6e et qu’on refasse l’expé- rience, rien n’est modifie, tant que la tension de

polarisation reste inférieure a 3 V. Pour 3 V (300

volts par centimetre environ), des domaines d’orien- tation différente peuvent apparaitre (fig. 24). Si

FIG. 24. - La pyroélectricité permet d’6tudier les con-

tours des domaines.

on chauff e le cristal au-dessus du point de Curie

et qu’on le refroidisse, les domaines réapparaissent

au meme endroit. I1 en est de meme si on polarise

tous les domaines et qu’on repete ensuite l’expé-

rience pr6c6dente : les domaines ont un caract6re

intrinseque, caractéristique de chaque cristal [20].

40 INFLUENCE DE LA POLARISATION.

-

Le signal pyroélectrique fourni par un cristal n’ayant jamais

ete polarise est en general assez faible. Si on

applique alors une tension au cristal (10 V environ

pour 0,1 mm) et qu’on supprime cette tension, le signal obtenu est environ dix fois plus grand. Une

tension de signe oppose conduit a un signal de

sens contraire, de meme amplitude. Pour certains

r6cepteurs, l’un des deux signes de la polarisation

donne des resultats 16g6rement meilleurs.

Apres cette polarisation, une exploration du

cristal avec un spot lumineux ne montre pas de domaines d’orientation différente et la sensibilite est uniforme. D’ailleurs, l’application permanente

de la tension, a travers une resistance 6lev6e, pen- dant 1’eclairement du cristal, n’améIiore pas le

signal. I1 semble donc que la lame soit orientée par

I’application d’une tension, et qu’elle reste tres longtemps orientée apres qu’on I’ait supprim6e.

En general il faut repolariser la lame apres quelques jours.

50 VARIATIONS DU BRUIT ET DU RAPPORT SIGNAL SUR BRUIT AVEC LA FREQUENCE.

-

Nous n’avons pas dispose d’un analyseur de frequence. Nous

avions toutefois la possibilit6 d’utiliser un ampli-

ficateur a large bande s’étendant de 5 a 5 000 cps,

avec detection de phase commandee par un modu- lateur pouvant fonctionner a 12,5 ; 30 ; 60 ; 150 ; 300 ; 400 ; 600 ; 800 ; 1 000 cps. Pour chaque fr6-

quence, la r6ponse retenue correspond a la temp6-

rature optimale donnant le meilleur rapport signal

sur bruit. De ce fait 1’etude est assez longue et il

faut prendre bien soin de tenir compte de la varia- tion de la difference de potentiel entre le flux

lumineux et le signal 6lectrique pour chaque tem- p6rature consideree. Pour tous les r6cepteurs le

bruit est environ cinq fois plus faible a 150 cps

qu’h 12,5 cps. Nous savons que la courbe de

r6ponse [Vo = f ( w)], qui depend du recepteur, ne

diminue pas aussi vite et le rapport signal sur bruit

se trouve seulement divise par un facteur compris

entre 1 et 2,5.

11 s’est trouve que le recepteur le plus favorable

a la modulation rapide, était forme d’une lame

d’épaisseur 150 microns coll6e sur le bloc de cuivre du thermostat avec une interposition de mylar.

Le moins rapide comportait une lame d’épaisseur

100 microns coll6e directement sur le support m6tallique avec colle a l’argent. C’est d’ailleurs

celui qui fournit le meilleur rapport signal sur

sur bruit. D’autres facteurs interviennent. Par

exemple avec un cristal de grande resistance, la capacite du cable de liaison a l’amplificateur, cons-

titue un filtre qui aff aiblit les fréquences éIevées.

Au contraire un cristal de faible resistance 6quiva-

iente (p’ = 2,5 X 105 ohms) delivre un signal rela-

tivement carr6 qui supporte un d6coupage rapide.

De 12,5 a 1000 cps, l’amplitude du signal d6crolt

dans un rapport de 3 a 4. Pour ce meme cristal,

le bruit en 1’absence du signal d6crolt 6ga-

lement dans le meme rapport, a condition

d’6viter de travailler sur une frequence 6gale a un harmonique du secteur. La modulation vers

1000 cps devrait done donner d’aussi bons r6sul-

(13)

356

tats qu’a 12,5 cps a condition de disposer d’un

modulateur de f requence non multiple de 50.

L’épaisseur du cristal ne semble pas jouer le

role important que la formule (5) faisait pr6voir (V 0 aa 1/d). Une lame d’épaisseur e = 500 microns collée sur mylar donne a 12,5 cps, le meme signal qu’une lame e = 150 microns coll6e de la meme

façon. II est vrai que la formule (5) suppose la con-

ductivit6 thermique X" du cristal assez grande pour que le cristal prenne une temperature homogene.

La mesure de ]a diffusivite [25] donne : À" = X 104

erg g-l em-1 deg-1. Elle est assez faible pour que seule une couche superficielle du cristal

voit sa temperature modulée sensiblement.

Notons que le bruit enregistr6 n’est genera-

lement pas le bruit propre au d6tecteur. Si on

enleve le condensateur pyroélectrique, le bruit

ne diminue pas. Toutefois, on a pu constater sur

une f requence de 12,5 cps avec une constante de

temps de 200 s que lorsqu’on s’approche du point

de Curie, le rapport signal sur bruit s’améIiore bien moins par I’augmentation du signal que par la diminution du bruit. La representation symbolique

du condensateur pyroélectrique par une capacite prise en s6rie avec un générateur pyroélectrique,

le tout shunt6 par une resistance pure, serait donc valable meme en ce qui concerne le bruit. La r6sis- tance 6quivalente diminue au point de Curie et

son bruit Johnson devrait aussi diminuer. On notera que les variations de temperature au voisi-

nage du point de Curie doivent etre eff ectuees tres lentement si l’on veut éviter que le bruit soit mul-

tipli6 par un facteur tres superieur a 10, effet sans

doute a rapprocher de 1’effet Barkhausen des ferro-

magn6tiques. On observe parfois le meme effet

dans les instants qui suivent une polarisation

FIG. 25. - Bane d’optique pour la mesure du « noise

equivalent power)) d’un recepteur.

brusque du cristal par une diflerence de potentiel

ext6rieure.

60 INFLUENCE DES IMPURETES.

-

Nous avons, entre autre, ajoute du sulfate de chrome aux solu-

tions de sulfate de glycocolle. Certaines directions

de croissance se trouvent f avorisees [2] et le cristal

est mauve.

Pour faciliter la comparaison entre le sulfate de

glycocolle pur et le sulfate de glycocolle active au

chrome (addition de 10-3 g par litre de Cr2(SÛ4)a

a la solution de TGS), nous nous sommes servis de James de dimensions identiques. II est toutefois

encore difficile de conclure sur les modifications de la constante di6lectrique, de la conductivite et de la polarisation spontan6e apport6es par les impu-

retes.

70 PUISSANCE RA YONNÉE EQUIVALENTE AU

BRUIT DU RECEPTEUR. - La figure 25 represente

le montage utilise avec :

Dans ces conditions, 1’amplitude de la variation

du flux regu par le recepteur s’6crit :

soit

Le rapport signal sur bruit obtenu avec ce flux

est de l’ordre de 2 pour une frequence de modu-

lation 6gale a 12,5 cps si l’on utilise une constante de temps de 2 secondes.

On sait qu’une source a 200°C 6met principa-

lement dans la region comprise entre 4 et 8 microns

ou la vapeur d’eau absorbe fortement. Il semble donc raisonnable d’introduire dans la formule donnant W, un facteur K o- 1 /6 tenant compte de I’absorption de I’atmosph6re, de celle de la f enetre

en irtran recouvert de germanium et de ce que la source emet moins qu’un corps noir. De la sorte, la puissance de bruit serait de l’ordre de

Wo == 10-8 watt.

Pour un recepteur pneumatique avec la meme

constante de temps, eIle est de l’ordre de 3 x 10-10 watt, soit 35 fois plus f aible. Toutefois en morce-

lant un recepteur, on a pu constater que le bruit dans le memo circuit de mesure (3) ne dépendait

pas de la surface. D’autre part le signal (fig. 26) (3) Par suite nous ne pouvons pas affirmer, jusqu’a present, que le N. E. P. ne depend pas de la surface du cristal.

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