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Notes d'analyse géographique: conditions qui déterminent la valeur économique d'un pays

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Notes d'analyse géographique: conditions qui déterminent la valeur économique d'un pays

CHAIX, Emile

CHAIX, Emile. Notes d'analyse géographique: conditions qui déterminent la valeur économique d'un pays . Genève : Philippe Dürr, 1906, VI, 48 p., illustrations

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:141604

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1 / 1

(2)

.. NOTES

D'ANALYSE GÉOG E

CONDITIONS QUI DÉTERMINENT LA VALEUR ÉCONOMIQUE D;UN PAYS

PAR

EMILE CHAIX

190&

PROFESSEUR DE GÉOGRAPHIE A LJi:COLE SUPÉRIEURE DE COMMERCE PROFESSEUR DE MÉTÉOROLOGIE A L'ÉCOLE CANTONALE D'HORTICULTURE

PROFESSEUR DE GÉOGRAPHIE PHYSIQUE AU GYMNASE ET A L'ÉCOLE SUPÉRIEURE D~;S JEUNES FILLES

ETC.

PHILIPPE DÜRR, ÉDITEUR

(AJ:<CIENNE LIBRAIRIE CHERBULIEZ) RUE .BOVY-LYSBERG

1906

TOUS DROITS RÉSERVÉS

(3)
(4)

NOTES

D'ANALYSE GÉOGRAPHIQUE

CONDITIONS QUI DÉTERMINENT LA VALEUR ÉCONOMIQUE D'UN PAYS

PAR

EMILE CHAIX

PROFESSEUR DE GÈOGRAPHill A L0ÉCOL]J; SUPERillURE DE COMhfüHCE l'ROFESSlfüR DE MÉ'.rEOROLOGIE A L'ÉCOLE CANTONALE D'HORTICULTURE

PROFESSEUR DE GEOGRAPHIE PHYSIQUE AU GYMNASE ET A L0ÉCOLE SUPERIEURE DJJ:S JEUNES ~'ILLES

liTC.

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GENÈVE

PHILIPPE DÜRR, ÉDITEUR

(ANCIENNE LIBRAIRIE CHERBULIEZ) RUE BOVY-LYSBERG

1906

TOUS DROITS RÉSERVÉS

(5)
(6)

TABLE DES MATIÈRES

~

Avertissement . . . . 1. Situation

A. Au point de vue climatérique Latitude .. . . .

Expli.cotions théoriques. . . . B. Au point de vue des communication8 . Il. Côtes

A. Ports . . . . B. Arrièl'e·paye . . . . O. E:ui mple~ de différents genres de côtes Ill. Relief

A. Influence climatérique de l'altitude . .

B. >> » >> l'orientation . . .

C. Influence de l'altitude sur les communications Prix d'établisaement des chemins de fer.

D. Influence de l'orientation IV. Nature du sol

A. Sol profoud ..

B. Sol superficiel . V. Climat

A. Température de l'air, du sui et de l'eau . . B. Influence de la tem]pérature sur la pression.

Distribution des pressions . . . . Déplacements des zones de pression Influence des continents . . . . . Ca1·tes des pressions . . .

C. Origine des vents généraux Distribution du vent . Zones de vent. . Moussons ... . .

Cartes des vents . . . . . . . . Dépressions individuelles (cyclones) D. Déplacements des zones do vent . . E. Causes des précipitations . ·· . F. Distribution des précipita lions .

Quantités normales de pluie . Cartes des pluies . . . .

Pages I 1 1 1 3

4 4 5 5 5 6 6 7 7 8

10 9 11 11 12 13 14 15 16 16 17 17 19 21 22 23 24

(7)

IV

G. Saisons des pluies . . . . H. Influence de l'allitnde sur les températures

Lignes isotbermos . . . . Ca1·fea des lignes isothermes de janvier et juillet Otwle de11 zonQs thermique~ . . . .

1. 'l'empémturcs mf)yennes el extrêmes J. Salub1•ité . . • . . . . K. Analyse des climats . . .

VI. Hydrographie . . . . VII. Productions organiques . ...

Tah/.f11iµ, rlt1R prorlnr.t.ionR typÎfJUM V'lll. Productions minérales.

IX. Industrie . . . X. Transports. . . . . XI. Gens et institutions . . .

XII. Analyse géographique de quelques régions

~~~->-X~~~~

25 27 27 30 :12 32 34 34 36 37

as

40 41 42 43 45

(8)

AVERTIS SEMJEN'l'

.

M'efforçant toujours de soustraire à la mémoi1·e le plus possible pour le confie1·

au

1·aison1iemq1it1 j'ai peu à peu élaboré ces notions d1 analyse .géogniphiq1~e. fi y a bien des

~tunées que je les ai adoptées comme base de mon ensei- guemenl de géographie économi<:iue, surtout à l'Ecol supérieure de Commerce; car la géogrnµhie com~11erciale

demande, quoi qu'on fasse, un grand efforl de mémoire.

Je publië ces noles pour faciliter le trava.il de mes élèves; rnais si elles tombent entre les mains de quelque.s- ons de mes collègues géographes, elles po.urtont peul-êtl'P.

leur suggérer quelques idées utiles; elle$ les aideronl en tont. cas à comb.let' une lacune commune à puesque tous les manuels de géographie - l'i;usuffisance de l'e~osé du climat.

Quant à la manière de se servir de ce petit livre pour l'enseignement, il n'y a pas grand'chos.e à en cfüe :

Tl faut se i:appele1· que I.e temps employé à faiue com- prendre un pMnomèn~ pltysiqtte n'est jamais perdu; on le t'egagne _plus tard - sauf a:vec quelques cerveaux durs.

Dès qu'on a expliqué un chapitre, il fauL le 'faire appli- quer, à l'aide de bo1mes cartes, à un grand nomlare d'en- droits pris ·dans divers pays . .

Quand le livre est flni, il faut faire faire l'analyse com- plète de~ conditions physiques d'un très grand nombre de provinces ou de pays.

ll va sans di1·e qué l'élève ne peut faire·selll que J'analyse des conditwn11 tJhysifJ.Uès et des vossibi.lités économiques d'un pays; poul' l'état réel des J)roductions, induslrfos, commu- nications et pour tout ce qui concerne la géologie ou le~

gens et les institutions, la science du maître est nécessaire.

Mais dans une classe qui

a

bien saisi les principes de c<~tte analyse, il ne reste souvent qu'à a. mettre au pojnt

»

les

(9)

VI A VERTJSSEMENT

déductions des élèves. Cela fait pour eux une sérieuse économie de mémoire.

Les jeunes gens ai-rivent vite à la notion qu'un pays ne peul gétJ.él'ale1'neL1t pas êlre ll'aité m bloc, mais qu'il esl forrw'• cle rê·gions clifférnnles, avec productions clifl'érenles, ale. L'analyse des di vetses pa.t'Lies d'Lm pays comme l' Au- Lrichc·Rongrie sutfü pou1· les iuitier.

Les pages blanches mises à la fin du livre sont des- tinées à des dessins, notes complémentaires, analyses partielles ou générales à faire ajouter par les élèves.

Dès q1i1011 .<Jénéralise, on s'expose à dire des choses qui sont légèrernont inexactes dans le détail. Ce sera souvent Je cas dans ces notes, notamment en ce qui concerne les températures exll'êmes. Aussi la cl'ilique sera-t-elle aisée.

Si elle est éqnitable, elle me sera précieuse pour peuqu'on veuille bien m'en faire part.

De

la sorte, si celte première rMaction de qL1elques-unes cfo rnes idées cl'oil avoir un jour les honneurs d'une seconde édition, elle pourra être meilleure.

Les cartes météorologiques sont généralement basées sui· celles dn classique Atlctf! di: Météorologie du Dr Julius Haon; quelques-ut'.les sont inspirées pat· l'excellent ouvrage de W.-M. Davis ( Ph71si<x1Z Oeoyraphy); mais toutes sont tl'ailée3 à rmt mnnière.

Genève. Août 1905.

(10)

NOTES

d' Analyse géographiqu

I

SITUATION

A. - Au point de vue climatérique, - la lati a une importance capitale, car c'est d'elle que déper quantité de chaleur que reçoit chaque région.

Jusqu'à 30° de latitude la situation d'un pays es1 général excellente ; de 30 à 40

°

elle est encore bonne 40 à 50

°

elle est médiocre; au delà de 50

°

elle est n vaise. Pour l'Europe tous ces chiffres peuvent être : mentés de 10

°.

Explications théoriques 1• -- Dans un endroit situé à 60 lat., le soleil passe à midi en moyenne à 60° au-dessoui zénith, donc à 90° - 60°, c'est-à-dire à 30° seulement au-d(

de l'horizon. Il donnera fort peu de chaleur (surtout à caus la grande épaisseur d'air que ses rayons doivent traverser) Dans un lieu situé à 20° de lat., le soleil s'élève en 111oyeni 20° au-dessous du zénith ou 90° - 20° c'est-à-dire à 70• au- sus de l'horizon. et ses ravons sont beaucouo olus intenses.

Heureusemen't que l'ax~ terrestre est incliné de 23°

1/2

su plan de l'orbite, en sorte que le soleil est tantôt plus haut, ta plus bas, de 23°

'/2.

Sans doute, pendant la période de l'an où il est plus bas, cela diminue beaucoup sa chaleur; mai

1 Au point de vue pratique, ces explications théoriques peuvent.

laissées de côté; mais ce serait dommage.

(11)

f

1

2 SITUATION

vaut mieux avoir un hiver froid, pourvu que l'été soit d'autant

~~~. ~ ~

Pour comprendre les positions de la Terre aux diverses sai- sons, bien étudier les Fig. 1 à 3.

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(12)

SITUATION 3 A l'aide de la Fig. 3 ou })eut se t·endre éomple de la hauteur dit Soleil à midi et de la dtwée-du jour aux diverses latitudes dans les deux saisons extrêmes, 21 jnin et 21 décembre.

A l'équateur, par exemple, le soïeil est tantôt au N., tantôt au S. du zénith, jusqu'à 23° 1/2 le 21 juin et le 21 décembre. ···· Au ti·opique septenbrional, il est au zénith le 21 juin à midi, et à denx fois 23° 1/<i, (c'est-à-dire 47°) plus bas vers le S. le 21 décem- b.lie. - Au cercle JJOla'ilre· N., le Soleil est à 4 7 • au-dessus de l'horizon le 21 juin et à 0°, c'est-à-dire à l'horizon même, le 21 décembre. - Genève est à 46°

1/4

de lat.: le 21 mars et le 23 septembre, le Soleil s'élève à midi à

ao• -

46 • 1/rt, soit

a

43° 5/~ ;_

le 21 juin à 43 ° 9/.i.

±

23 • 1/~ = 67

°

1/ 4, ~e qui esl nssez ha.ut; le 21 décembr:e ·à 43° •/•-23°1/2= 20°1/ •, ce qui esL fort peu. A Peffet dè la hauleut· du Soleil s'ajoute celui de la durée journa- lière· de l'insolation: plus de 12 h. en juin (16), moins de 12 h.

en décembre (8).

B. - Situation au point de vue des communi- cations.

Un pays peut avoir des relations plus ou moins faciles avec les autres; ainsi le Chili est fort loin et a des chaînes gênantes; l'Australie est plus éloignée que l'Europe des pays importants.

Situation continentale, défavorable (Suisse): 1° nombre trop restreint de voisins, avec lesquels on peut avoir des difficultés douanières simultanément ; 2° transports beau·

coup plus coûteux que par mer. ·

Situation maritime, très favorable: 1° tous les autres pays maritimes sont des voisins, et il est impossible d'être en guerre douaniére avec tous l. la fois ; 2° les transports sont à très bas prix.

(13)

4 CÔTES

Situation mi.xte, très avantageuse, surtout pour un pays placé, comme la France, entre deux mers et deux terres.

Situation insulaire, bonne ou mauvaise selon les circons- tances: 1° au point de vue politique, on jouit d'une plus grande indépendance ; 2° au point de vue stratégique, une île risque d'être «affamée» en temps de guerre (Angle- terre, Japon); 3° au point de vue commercial, les trans- bordements renchérissent un peu les transports.

II

CÔTES

A. - Qualité et quantité des ports.

1. Côtes uniformes - pas de ports ou seulement des ports de rivière.

2. Côtes dentelées - très bonnes, mais quelquefois dan- gereuses quand il y a des courants et des brouillards {Iles Britanniques, Japon).

3. Côtes peu profondes - mauvaises, car les navires sont facilement jetés à la côte (Danemark).

4. Les marées remédient au manque de profondeur et transforment les moindres golfes ou embouchures en bons ports de marée, moyennant écluses et bassins à flot.

5. La congélation des côtes (Suède, Russie, etc.) est très défectueuse.

6. Les ports artificiels sont possibles sur toutes les côtes, mais, coùtant cher, ils renchérissent les transports.

B. - Arrière-pays et communications avec lui.

1. La grandeur de l'arrière-pays est importante, pour qu'il puisse fournir assez d'articles d'échange.

2. Sa valeur {mines, industries) peut remplacer son éten- due {régions de Manchester, Leeds, etc.).

3. La facilité des communications entre le port et l'arrière- pays est très importante (comparer Gênes, Bordeaux, Trieste, Le Havre).

(14)

RELIEF 5

C. - Exemples de différents genres de côtes.

Côte orientale d'Angleterre et occidentale du Danemark - dangereuses par manque de profondeur.

Côte norvégienne, avec ses fiords - ports splendides, mais sans aucun arrière-pays, ni communication avec l 'intérielir.

Côte occidentale d'Angleterre - beaucoup de ports naturels et de ports de marée, mais brouillards et courants dangereux.

Côtes de Grèce -- ports nombreux, mais souvent sans profondeur, faute de marées, et tous sans arrière-pays suffisants.

Le Havre - port artificiel, coûteux, mais avec arrière- pays grand et bon, et communications faciles.

Gênes - port artificiel, avec tout le bassin du Pô comme arrière-pays, mais séparé de lui par les Apennins.

Côtes anglaises - arrière-pays petits en général, mais de très grande valeur.

Côtes de Russie - tous les ports gèlent, sauf deux;

arrière-pays immenses, mais parfois sans valeur.

III

RELIEF

Le relief a une influence considérable sur le climat et sur les communications, soit par l'altititde soit par l'orientation des chaînes.

A. - Influence climatérique de l'altitude.

1. Effet sur la température : diminution, en gros, de 0°5 C. pour 100 m. ou 5° C. pour 1000 m. ; influence géné- ralement défavorable, sauf dans les régions tropicales.

2. Effet sur les précipitations: il tombe en général plus de pluie dans les hauteurs.

B. - Influence climatérique de l'orientation.

1. Effet sur la température: les chaînes étendues dans le

(15)

6 RELIEF

sens E.-W. séparent efficacement les région's chaudes des régions plus froides; cela expli.q~1e la p1:ésenée de l'olivier au Tessin, en Ligµrie, elc. - Les chaînes daus le sens N .-S.

n'interceptent pas les courants froids; cela explique les gelées désastreuses des Etats-Unis méridionaux. - L'ex- position des pentes vers le S. est évidemment avantageuse (Valu:is).

2.

Etret

sur la distribution des pluies: voir le chapitre du Climat, p~ges 9 et sui van les. L'Australie serait très diffé- rente si ses chaînes étaient à l'W.

C. - Influence de l'altitude sur les communi- cations.

L'altitude renchérit les transports. A la montagne il faut trois chevaux là où un suffit en plaine.

Le prix d'établissement d'un kilomètre de chemin de fer est éloquen~ :

en plaine

en pays accidenté en tunnel

fr. 100 000 à 300 000 )) 300 000 à 600 000

)) 4 000000

En Suisse l'établissement des chemins de fer coûte en moyenne 3 à 4 fois plus cher qu'en Russie. Il faut ajouter à cela que l'exploitation (charbon, usure, etc.) coûte 1/ 3 ou ·

1/ 2 de plus. Pour rentrer dans ces frais, il faut élever les tarifs, ce qui est malheureux.

L'étendue des massifs montagneux a une grande impor- tance : les Alleghanys ne sont pas plus élevés que le Jura, mais dix fois plus étendus - donc bien plus gênants. Cela rend quelquefois impossible tout établissement de commu- nications perfectionnées (Tibet).

Le dévelo[Pement des vallées a une grande importance : dans le Jura l'absence de vallées transversales rend difficile J' établissement des lignes (lignes de faîte ou tunnels trop longs); les Alpes sont bien plus considérables, mais bien plus coupées, et les vallées pénètrent jusqu'au cœur du massif.

(16)

NATURE DU SOL 7

D. - Influence de l'orientation sur les commu- nications.

Les chaînes peuvent être parallèles ou perpendiculaires aux grands courants commerciaux, donc moins ou plus gênantes; par exemple les Montagnes Rocheuses entre San-Francisco et l'Est.

IV

NATURE DU SOL

A. - Sol profond, - très important, car il détermine la présence ou l'absence de richesses minérales.

Superposition normale des couches de divers âges:

1. Quaternaire -- superficiel; formé depuis l'apparition de l'homme.

2. Tertiaire (néozoïque) { peuvent contenir sel, pétrole, lionite, rare- 3. Secondaire (mésozoïque) ) ment des metaux (fer, or).

4. Primaire (paléozoïque) - contient la houille et des filons métallifères venus des couches sous-jacentes.

5. Archéen (primitif) - roches profo~des, très dislo- quées, pénétrées d'un grand nombre de filons métallifères.

L'épaisseur des formations est en moyenne de 500 m.

pour le tertiaire, 1000 m. pour le secondaire et 500 m. pour le primaire. Inutile de chercher de la houille ou des métaux si les couches tertiaires et secondaires sont intactes ; on ne peut exploiter que là ou d'anciens plissements ont été rongés ou dénudés par les eaux (Fig. 4).

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... ...

Fig. 4.

(17)

8 NATURE DU SOL

Possibilité d'exploiter du charbon (représenté par les gros traits noirs) à B, D, E et entre G et H. - Filons mé- tallifères (représentés par les petits traits dans l'archéen, etc.) exploitables dans les espaces B C, D E et peut-être G H. - Sous F, aucune chance d'atteindre le charbon, 3000 ou 4000 m. plus bas, à F'. -- Dans les espaces AB, CD et E G, éventuellement, lignite, sel, etc.

Au reste, il n'y a pas de richesses minérales dans toute.~

les formations archéennes et primaires; bien des régions sont pauvres sans qu'on sache pourquoi (Suisse).

B. - Sol superficiel.

Sa nature est d'une importance capitale pour les cul- tures. Il est presque indispensable qu'il contienne des dé- bris organiques.

Granit, gneiss, micaschistes, molasse et autres roches cris- tallines donnent de mauvais terrains. - La latérite, granit fortement décomposé dans les régions tropicales, est un bon terrain, mais très poreux. - L'argile, surtout glaciaire, est trop compacte. - Le terrain volcanique (cendre) est bon, mais trop poreux. - La roche calcaire est aride ; la terre calcaire est bonne, mais très poreuse.

Les alluvions fines sont excellentes dans toutes les condi- tions. - Le sable est mauvais. - Le lœss (terre jaune de Chine), poussière accumulée et remaniée par l'eau, est bon mais très poreux.

Les terrains organiques (sauf la tourbe) sont généralement très bons mais très poreux : terreau ou humus tropical, terre noire de Russie, etc.

Sur un terrain poreux il faut des pluies fréquentes. Un sol bon chez nous peut être mauvais sous un autre climat.

Par des amendements, mélanges (tourbe et calcaire) ou engrais (phosphates), l'homme peut modifier sensiblement le terrain (Angleterre, Belgique, Allemagne, etc).

(18)

CLIMAT 9

V

CLIMAT

1

Les éléments du climat sont la température, l'humidité et le vent. Ils dépendent les uns des autres d'une manière complexe. Ainsi le vent dépend de la pression, et celle-ci surtout de la température; mais les températures dépen- dent elles-mêmes du vent et de l'humidité. Si l'on veut se rendre bien compte de tous ces phénomènes, il faut étudier d'abord la répartition des pressions et celle des vents; ensuite la répartition de l'humidité, et seulement alors la répartition des températures.

A. - Température de l'air, du sol et de l'eau.

Les objets perdent perpétuellement leur chaleur par rayonnement, mais l'irradiation de chaleur solaire varie beaucoup.

1. De jour et en été -- plus d'irradiation que de rayon- nement, donc échauffement général.

L'air, surtout sec, laisse passer les rayons du soleil sans les arrêter, mais il est chauffé par le rayonnement du sol (chaleur obscure).

Le terrain absorbe toute la chaleur solaire qu'il reçoit, mais sur une très faible épaisseur ; donc sa surface s'échauffe beaucoup - plus quand il est sec, moins quand il est humide (évaporation).

L'eau réfléchit une partie de la chaleur et absorbe le reste sur 20 à 50 m. d'épaisseur. Sa surface s'échauffe donc peu.

En résumé: de joui· et en été un continent sec s'échauffe

t Ce ch(\pilrc c~t très important. Il faut absolument connaître la théo- rie des divers éléments du climat ; sans cela on reste dans des généralités vagues qui n'ont aucune valeur.

(19)

10 CLIMAT

beaucoup, la mer et les terres humides s'échauffent peu, l'air inférieur prend la température du sol ou de l'eau.

2. De nuit et en Jzivir - moins d'irradiation solaire . que de rayonnement, donc refroidissement général.

L'afr ra.-yonne peu, mais prend la tem1Jérature de la base.

Le letTai1i rayonne énormément, surtout s'il est sec, et se refroidit beaucoup.

1.'eau rayonne pe1;1 et renouvelle s(l ~ll rface par con:ve··

lion i lu surface change donc peu de température.

Eln résumé: de 1iu,it et en h·ivM' un conlil)ent sec se refroj- fü beaueoup, la met· et les lenes humides se, refroidissent fo1·l peu, l'air infél'ieur prend la température de la base.

3. Donc la mer et les pays très humides ont toute l'unné des températtwes unifonnes; les régions sèches ont des tem·

pératures excessfoes. (Même chose pour les sa1isims : elles pré- sentent des températures uniformes ott excessives selùn qu'elles sont humides ou sèches).

B. - Influence de la température sur la pression.

1. La chalenr diJate l'air. On peut se représenter ce phénomène et ses conséquences par une coupe verticale N.·S. à lra:ve1·s la couche d'atmosphère (en supposant la Terre plate) (Fjg. 5):

p

-1 - - - - .:/.

/... .E' .... , ...

- 1- -

~ ~

- L - - - ' - - - - f -- - -

G E H F

'%[ C ~

Fig. 5.

(20)

CLIMAT 11

ABC = surface de la Terr8 (N.-S). - DE F =sur- face supérieure de l'atmosphère. - Avec même tempéra- ture en A, B et C il y aurait même pression atmosphéri- que partout. Mais à l'équateur (B) la chaleur est plus grande; cela cause la dilatation G E' H. 1Remarquer que cela ne fait pas changer immédiatement la pression en B

(même nombre de molécules1 mais plus grands espaces

entre elles). Mais la protuhéâtnce G E' H ne peut pas sub-

!:;ister; elle s'écoule latéralement (1 et I'). Alors 13eUlement il y a diminution de pression en B et augmentation entre

A et B et entre B et C (les numéros de 1 à 4 indiquent l'ordre chronologique des phénomènes).

2. La distribution logique des pressions devrait être celle de la Fig. 6.

q..-+-'+-+=

3<'1°~·+++++-++++++++\3ci

---

--- - - - ---r

·~

Fig. 6. FÎ!f. 7.

Mais la distribution réelle, pas encore bien expliquée, est celle de la Fig. 7.

3. Comme tous ces phénomènes sont -dus à l'action du Soleil et que celui-ci se déplace de 23

°

1/ 2 de lat. vers le N.

en été, vers le S. en hiver (voir p. 3), les zones de pressions se déplacent aussi vers le N. et le S., mais seulement de 10°

de lat. environ (Fig. 8, 9, 10).

(21)

12

Fig. 8.

Eu ja11v!fü.

CLIMAT

Fig. 9.

Eu avtll eL ucLulne. Eu JullleL. Fig.10

4. Les continents modifient cette distribution, car la terre change beaucoup plus de température que l'eau (voir p. 9).

On peut représenter ainsi, en coupe verticale, ce qui se passe (Fig. 11 et 12) :

~ _ •. -- , 3'

--; --~ ~-,--··-- ---

1 --....:_.3 ... -""' ~ ~,, .l~

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---·~ 1

.. '----'.:<

.. ---.

't

Fig. 11. Fig.12.

Eté - dilatation. Hiver - contraction.

Si l'on figure sur le globe les continents par des carrés, on obtient la distribution suivante des pressions et Jeurs déplacements (Fig. 13, 14, 15):

Fig. 13. Fig. 14. Fig. 15.

En janvier. En avril et octobre. En juillet.

(22)

CLIMAT 13 5. Les continents septentrionaux étant plus grands et plus secs, ont une influence plus grande ; en sorte que la distribution réelle des pressions est plus uniforme dans l'hé- misphère méridional (Fig. 16, 17).

Fig. 16. - Distribution moyenne des pressions en janvier.

Fig. 17. - Distribution moyenne des pressions en juillet.

Faire dans les Fig. 16 et 17 les remarques suivantes:

Les régions à pression faible sont indiquées par le signe - ; celles à pression forte par le signe+. - En janl}Îer le minimum équatorial (dépression équatoriale) est peu au S. de l'équateur ; la zone septentrionale des pressions for-

(23)

14 CLIMAT

tes est sous le tropique, mais remonte sur les continents (par l'effet du froid); la zone méridionale des pressions fortes est à 40

°

de lat. et n'est pas dérangée par les terres;

les continents septentrionaux ont des pressions extrême- ment fortes. - En juillet la dépression équatoriale est vers 10° de lat. N.; la zone septentrionale des pressions fortes est vers 35° à 40° de lat., mais est interrompue par les continents ; la zone méridionale des pressions fortes est sous le Lru J)iq ue, el u'esl pas ùérangée par les terres; enfin les continents septentrionaux ont des pressions très faibles.

C. - Origine des vents généraux.

1. L'air va toujours de la pression forte vers la faible.

Cela devrait égaliser immédiatement les pressions et arrêter tout mouvement ultérieur de l'air; mais la chaleur équatoriale et les déplacements des couches supérieures de l'atmosphère font renaître les inégalités. On peut s'en ren- dre compte par la Fig. 18, qui fait suite à la Fig. 5 (p. 10):

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ô !

Fig. 18.

L'ait• M et

M'

al'rivant à l'équale\ll", en B, se dila te i cela t'enouvelle la protubérance E' et l'écoulement 1 et I' (les contre-alizés); donc cela rétablit les différences de pression en B, L et L', et cela ranime les vents inférieurs M et M' (alizés) - Il s'établit ainsi peu à peu un mouvement in- sensible de convection en R, S et S', ce qui forme deux circuits verticaux 1 S M R et I' S' M' R.

(24)

CLIMAT

2. Si la Terre n'avait pas de mouvement de rotation, le vent devrait circuler ainsi (Fig. Hl):

Mais la rotation terrestre fait dévier tous les mouvements, à leur dt·oite dans l'hémisphère N., à leur gauche dans l'hémis- phère S.

3. Il devrait en résulter une distribution du vent dans

15

"' "' + .... "' "' "' 1 1 1 4 ' ' t

+ ·~ + + + + + + -+

iii.i.i.ii i.i

--"-- --- -- ttîtttîtî ---

Fig. 19,

ce gP.nre (sans continents, Fig. 20):

Fig. 20.

Les vents M et M' sont constants, puisque le minimum équatorial en B et les maxima en L et L' se reforment tou- jours. Mais les vents P et P' doivent être intermittents (puisqu'il n'y a qu'un minimwu .1·elatif vers les pôles); en réalité ces vents se tl'aduisent par des dépressionJJ indi1Ji- duelles, qui cü·culenl de l'W. à l'E., en faisant tourb'illonner l'air, dans le sens des aiguilles de la montl'e dans l'hémis- phère S., en sens contraire dans le N. (voir plus loin, p. 17,

(25)

16 CLIMAT

l'explication théorique de ces dépressions individuelles).

On peut donc représenter ainsi la distribution du vent sur un globe sans continents (Fig. 21):

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r-, ,,-, ,-,

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t-'. t(/'l. ~D'

Fig. 21.

A - Zone des calmes équatoriaux (avec air ascendant).

B B' - Zones des alizés, perpétuels (Passate, Trade winds).

C C' - Zones des pressions fortes, ou du beau temps (avec air descendant).

D D' - Zones des vents dominants de l'W., mais varia- bles (dépressions individuelles).

4. Les continents interviennent en aspirant l'air voisin en été, en le repoussant en ki·ver, à cause des différences de température qui y règnent (Fig. 11 et 12, p. 12); ces vents changeant de direction tous les six mois sont ce qu'on appelle les moussons. Elles ne se développent bien qu'au- tour des continents grands et secs, avec températures excessives, surtout en Asie, un peu dans l'Amérique sep- tentrionale et l'Australie, probablement dans le Sahara.

(26)

CLIMAT 17 5. Comme résultat de toutes ces influences, on constate la distribution des vents que voici (Fig. 22):

Fig. 22. - Position moyenne des zones de vent (printemps et automne}.

A A - Zone des calmes équatoriaux (0° à 5° lat. N.) - mouvement général d'ascension de l'air.

B B' - Zones des alizés.

CC' - Zones des pressions fortes ou du beau temps (30°-35° lat.) - mouvement général de descente de l'air.

D D' - Zones des vents dominants de l'ouest mais variables - dépressions individuelles.

d d - V oies habituelles de passage des dépressions européennes.

tt (grosses flèches) - Voies habituelles de passage des tornades (cyclones tr0picaux).

MM' - Régions à moussons.

(Il est important de se rappeler la position moyenne des zones à pressions fortes. Celle du N. couvre le S. des Etats-Unis, le S. de l'Algérie, la Palestine; celle du S. cou-

v:re les iles Juan-Fernandez, Valparaiso, l'Uruguay, la ville

du Cap, le S. de l'Australie, la pointe N. de la Nouvelle- Zéla1)rle).

6. Explication théorique des dépressions individuelles.

On ne connait pas bien les causes de ces dépressions ni la raison de leurs déplacements; mais leur mécanisme peut s'expliquer:

2

(27)

18 CLIMAT

Ta+ ~~

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+

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+

+

+ Fig. 24.

Fig. 23 .

La molécule cl'aÏl' a (Fig. 23) deVl'rul aller dans la direction du minimum, vers a'; mais elle esl déviée à sci dl1·oite vers b (hémisphère N.), - puis vers c, etc. L'air fütil par arriver nu cenlre de dépression, mais en décrivanl une spirale à gauche (Fig. 24).

Si c'est un &xcès local de ohaleul' qui cause la dépression individuelle, on peut ln représenter comme soit, en perspective, dans un espace isolê de l'atmosphère (Fig. 25):

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Plg. 25. - &', dllatlltlon ortuséo par la chaleur. - R, mouvemont ascensionnel de l'ail· di.ms le centre de la dépression. - Comparer e.etto 1lguro avec hi Fig. l.8, p. l4.

En Europe la direction du vent en chaque endroit dépend de sa position par rapport aux dépressions qui passent (vent de l'W.

(28)

CLIMAT 19 ou S.-W. quand la dépression est au N., vent de l'E. ou du N.-E.

quand elle est au S.). 1

O. - Déplacement des zones de vent.

1. Ce déplacement périodique, dû à l'inclinaison de l'axe de la Terre ~p. 1-3), est d'une importance capitale pour la compréhension des climats.

On peut l'étudier sur les deux cartes suivantes (Fig. 26 et 27):

Fig. 26. - Position moyenne des zones de vent en janvier.

A - Zone des calmes équatoriaux, vers 5° lat. S.

B B' - Zones des vents alizés.

CC' - Zones des pressions fortes - dans le N., vers le tropique; - dans le S., de 40° à 45° lat.

D D' - Zones des vents dominants d'W.

d d - Dépressions emopéennes, vers 45

°

lat. ; passage fréquent sur la Méditerranée.

M - Mousson, maritime en Australie, - continentale dans l'hémisphère N.

t Il s'en forme a ussi de temps en temps dans certaines régions inter- tropicales. Cela cause des tempêtes désastreuses - tornades, ouragans, cyclones linov ica:um.

(29)

20 CLIMAT

Fig. 27. - Position moyenne des zones de vent en juillet.

A - Zone des calmes équatoriaux, vers 10° de lat. N.

B B' -.,... Zones des vents alizés.

CC' - Zones des pressions fortes (ou du beau temps) - dans le N., entre 35

°

et 45

°; -

dans le S., vers le tro- pique.

D D' - Zones des vents dominants d'W.

d d - Dépressions européennes, vers 45 ou 50° de lat.

M - Moussons, - maritimes en Asie, Amérique N. et Afrique, - continentale en Australie.

2. Il faut pouvoir se rendre compte de ces déplacements, sans l'aide des cartes, d'après la Fig. 28.

Se rappeler que la zone équatoriale et les zones de pres- sions fortes se déplacent de 10° de lat. environ (à peu près un numéro) vers le N. en juillet, vers le S. en janvier.

Exemple: Le N° 8, en avril, octobre et juillet se trouve dans les alizés du S.-E., mais en janvier dans les calmes équatoriaux. Le N° 11 est en avril et octobre dans les pressions fortes, en juillet dans les vents dominants de l'W., en janvier dans les alizés.

(30)

CLIMAT 21 Trouver dans quelles zones seront les divers numéros de la Fig. 28 aux quatre saisons.

++++++s++++++ ~

4 3

~ 1---t

g 8

++++++ 11 1<. 10 ++++ ++

tJ

Fig. 28.

E. - Causes des précipitations.

La vapeur d'eau est fournie surtout par la mer.

1. Humidité absolue: Quand l'air est saturé il peut contenir par mètre cube: à 0° - 4 grammes d'eau, à 30°

- 30 grammes d'eau -:- donc d'autant plus d'eau, qu'il est plus chaud. On peut admettre en gros : 20 gr. à 20°, 12 gr. à 10° etc ..

2. Humidité relative ou fraction de saturation: 'si l'air ne contient, à 30°, que 15 gr. d'eau, il n'est qu'à demi saturé, son humidité relative est de 50

°Io ;

s'il ne contenait à 30°

(31)

22 CLIMAT

que 1 gr., son humidité relative ne serait que 1/ 30 ou envi- ron 3

°/

0 , ce qui serait extraordinairement sec.

3. Condensation, pluie: La condensation a lieu dès que l'air est sursaturé. Ex.: Air à 30

°,

avec 15 gr. d'eau - fraction de saturation seulement 50

°/

0 , donc pas de con- densation; si cet air se refroidit jusqu'à 15

°,

toujours avec ses 15 gr. d'eau, sa fraction de saturation devient 100

°Io

-- il est saturé, il s'y formera donc du browllard ; si cet air se refroidit encore jusqu'à 0°, il ne pourra plus conte- nir que 4 gr. d'eau, sa fraction de saturation sera 100

°/

0

mais chaque métre cube aura donné 11 gr: de pluie.

Donc il y a précipitation quand l'air se ref1·oidif.

4. Causes principales de refroidissement:

a) Mouvement d'ascension - 0°5 pour 100 m., - soit contt•e une montagne, soit librement (zone des calmes équa- toriaux, R dans Fig. 18, p. 14, ou centre des dépressions isolées, R dans Fig. 25, p. 18).

b) Moui;ement horizontal 11ers une région froide (dans la zone des vents dominants de l'W.). Le refroidissement est moins rapide dans ce cas, donc les pluies moins abondantes.

F. - Distribution des précipitations.

1. La distribution des pluies dépend donc des mouve- ments de l'air. On peut la représenter ainsi (Fig. 29 et 30):

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Fig. 29. Fig. ao:

Globe sans chaînes de montagnes. Globe avec chaîne de montagne N.-S.

(32)

CLIMAT 23 Fig. 29. Globe sans montagnes: zone A, beaucoup de pluie, air ascendant de la région des calmes équato1·iat.1x, R dans Fig. 18, p. 14 i zone Bel B', vents alizés, s'échauf- fent en se rapprochant de l'équateur, donc pas de pluie ; zones C et C , pressions fol'tes1 air desce11dant, S el S dans Fig. 18, p. 141 donc pas de pluie ( <i: zones du beau tèmps 11);

zones D et D ', vents vari.ablès, pluie quau.d Pair va dans la direclidn

des

pôles, db:ection d'ai lletJrs dominante.

Avec des chaînes de montagnes, comme dans la Fig. 30, la distribu bion des pluies est modifiée: a a

=

A, beaucoup

de pluie partout ; cc et c' c'

=

C et C1, même absence de

pluie partout i b et b'

=

B et B', mais il y a de la pluie en e et e' par ascension, et la séchetesse est extrême en f el f' ; dans la zone des ·vents dominants de l'W.1 ou comprend qu'il y aura en h plus et en i moins de plttie qu'en j et g.

2.~Quantités normales de pluie:

Ou peut considéret' comme à peu près normales les quantités ann11elles de p.luie que voici : z0ne A, a, 2 à 3 m.; zones B, B', b, b' presque Qm; e el e' , selon la

h.au-

teul' de la montagne,

2

à 4ni ; zones C, C', cc', présqué Qm; zones D, D', d, d' de Om60 à tm; h et h', de 1m50 à 3m; i et i', de Om25 à Om60.

Le bord d'un continent, même plat, agit comme une très petite chaîne de montagnes.

Quand un endroit change de zone avec les salsons, on pent hü att.ribuer _approximativement pour chaque sais.on le quart de la somme qui lui reviend1~ait annuellement.

Ainsi un endl·o·it qui serait dans les zones c' en avril .et octobre, e' en janvier et i' e1l Juillet r ecevrait le quarl des quantités suivantes :

om +

Om

+

2 à 4111

+

Om25 à Om60, ou

en ptécisan'l au hasard, le quart de 0111

+

Om

+

4m

+

00140,

donc le quart de 4m40, soit 1m10.

8. Distribution réelle des précipitations (Fig. 31 et 32):

Etudier dans les Fig. 31, 32, et 22 (p. 24, 25, 17) les

(33)

Fig. 31.. - Distribution des pluies.

(34)

CLIMAT 25

Fig. 32. - Dis~ribution des précipitations en Europe.

relations qui existent entre les vents dominants, le relief et la pluie (notamment dans les deux Amériques). -- Remar- quer l'abondance des pluies dans la zone équatoriale. - Se rappeler que, dans les pays où la neige persiste tout l'hiver (Russie, Sibérie, Canada), Om20 de précipitations sont souvent suffisants, parce que tout ce qui tombe en hiver ne se perd pas à mesure, mais fait au printemps un arrosage excellent.

G. - Saisons des pluies.

1. Là où il y a des moussons (C, 4, p. 16) c'est simple:

les pluies tombent quand l'air vient de la mer, donc pen- dant l'été local.

Ailleurs l'époque des chutes de pluie dépend des déplacements des zones de vent (D, Fig. ·26, 27, 28, p. 19 à 21 ). Cela peut être représenté ainsi théoriquement (Fig. 33, 34, 35):

(35)

26 CLIMAT

Fig. 33. Fig. 34. Fig. 35.

Pluies enjanvler. En a vrll et octobre. En juillet.

2. Analyser les pluies de tous les points de la Fig. 36.

14

~ 9

IS

f

+

+

16 + + + + s e++++++++

1/ 4 d

18 3 c

1.9 -< b

~o

1 a. .<1

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l

<3

10 J <4

++++++++11 ]( +

+ + +

+

~.) +

+ 12 l ..Z6

13 rn ~~

Fig. 36.

Exemple: N° 6. - Latitude 40 à 45° N.; - situé à l'W.

de la montagne, pluie par le vent d'W. - En avril et octo- bre, vents d'ouest, pluie; en janvier, vents d'ouest, beau- coup de précipitations; en juillet, wne des pressions fortes, air descendant, pas de pluie. -- En somme : été sec ; hiver humide, mais, grâce à la sécheresse de l'été, pas plus de 1 rn à 1 m50 de pluie.

(36)

CLIMAT 27 f. - En avril et octobre, zone des vents d'W. ; pluie pru• ve11l d'E., ra11e, mais abondante quand elle tombei - en juillet, zone des pressions fortes, pas de pluie; - en janvier, zone des vents d'W., pluie rare, par vent d'E. - En somme: été sec; hiver pluvieux, mais quantité de pluie faible, probablement insuffisante, environ Om50.

H. - Influence de l'altitude sur la température.

1. Outre la nature des terrains et leur rayonnement (A, p. 9), l'altitude a une iµiluence considérable sur les tem- pératures.

En

gros, la température diminue de 0

°

5 C. pour

100 m. de montée, de 5° pour 1000

m.

Donc des endroits, même voisins, n'ont presque jamais la même température en même temps dès qu'ils ont une différence de niveau.

11 serait impossible de représenter la distribution des tem- pératures en inscrivant des milliers de chiffres sur une carte.

Mais quand ces tem- pératures sont rédui- tes au niveau de la mer, tout se simplifie, et l'on peut réunir les chiffres égaux par des

A

1500"' :31DO"'

B

+:(~ S'

-:r.s--

traits, lignes isother- mes, c'est-à-dire d'é- gale chaleur.

~. Supposons un bout de carte don- nant les températures observées dans cinq lieux d'observation situés à des hauteurs différentes (Fig. 37):

400~

D +tf/

.(6

c

OO~

~ i'

Fig. 37.

480~"'

-t3

E

3. Réduction de ces températures au niveau de la mer, en comptant 0°5 pour 100m:

A: 1500m=+ 7°5+ 2°5=+10°

B: 3200m=+16° - 3°5=+12°5 C : 2600m

=

+ 13 O + 1 O = + 14 O

D : 400m = + 2

°

+ 14 ° = + 16

°

E : 4800111

=

+ 24 ° - 13 ° = + 11 °

(37)

28 CLIMAT

4. Etablissement des lig'YU3s isothermes, en intercalant les chiffres intermédia.it·es qui manquent (Fig. 38), et en tra- çant les lignes isothermes (Fig. 39).

10· ,,. 1i--t:<: f

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\ 14°

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1

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13

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Fig. 38 ,

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11

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I 1 t

16- f!; __ ,,, __

,3_

,,~-li

Fig. 39.

5. Utilisation des cartes à lignes isothermes.

Avec ces lignes isothermes on voit immédiatement où il fait plus chaud ou plus froid.

On peut en outre calculer très approximativement la tem·

pérature de tout endroit dont on connaît la hauteur (Fig. 40).

Si les points A, B et C sont respective- ment à 900, 2500 et 1700m, il faudra re- trancher, aux tempé·

ratures fournies par la carte, 0°5 C pour chaque centaine de mètres, donc 4°5, 12°5 P-t 8 °5. Or on voit, d'après la carte, qu'auniveau delamer A + 14°5etC+13 °25. aurait

+

11 °25, B

Les températures réel·

!O"

11/

/Sv-;

16" ,~· 1/J' f.J' 1'2. 11 Fig, 40.

(38)

CLIMAT

les seront donc à A: 11 °25 - 4 ° 5 = + 6 °15;

à B: 14°5 -12°5= + 2°;

à

c:

13°25 - 8°5 = + 4°75.

29

6. On peut faire la carte des isothermes pour telle heure de tel jour, - pour la moyenne d'un jour, -- d'un mois, - de l'année.

Les isothermes annuelles ont peu d'intérêt pratique. Ainsi Dublin et Pékin ont une "même température annuelle (+ 10° C.), Trondhiem et Moscou aussi(+ 4°), cependant ces endroits ont des climats très différents.

Les isothermes de janvier et de juillet définissent infiniment mieux les climats. Ainsi elles donnent pour Dublin + 5 ° et + 16 ° C, pour Pékin - 8 ° et + 27 °, pour Trondhiem 0 ° et + 14

°,

pour Moscou - 11 ° et + 20 °; on en conclut naturellement que Dublin et Trondhiem ont des climats très uniformes, Pékin et Moscou des climats excessifs.

Remarquer dans les Fig. 41 et 42, (pages 30 et 31) l'in- fiuence des courants chauds et froids ; remarquer que les iso- thermes remontent vers les pôles en hiver sur les mers, en été sur les terres (parce qu'il y fait plus chaud); remarquer que les températures maximales et minimales sont dans des régions sèches.

Tâcher de se fixer dans la mémoire, dans la Fig. 41 : les lignes de - 40° (pôle du froid), de - 30°, de

o

0, de+ 30 °,

et, si possible, celles de - 10° et+ 10° en Europe, et·

celles de + 25°. Dans la Fig. 42: celles de+ 15°, + 30°

et 0°, et, si possible, celle de+ 20° en Europe et celles de +25°.

Calculer les températures moyennes de janvier et juillet pour les endroits suivants: Genève à 400m, Lisbonne à Om, le Mont-Blanc à 4800m, Madrid à 600m, le Tibet à 5000m, Calcutta à Om, Mexico à 220üm, Quito à 2800m.

(39)

Fig. 4i. - Lignes isothermes de janvier (d'après Hann).

(40)

Fig. 42. - Lignes isothermes de juillet (d'après Hann).

(41)

32 CLIMAT

7. La durée des saisons a une importance considérable, mais on ne peut guère la représenter que par la Fig. 43.

Fig. 43. - Zones thermiques (simplification de la carte de Kœppen).

A A' - Zone équatoriale, avec température moyenne de tous les mois supérieure

à+

20°.

B B' - Zones tropicales, avec température moyenne de 4 à 11 mois supérieure

à+

20°.

CC' - Z<mes intermédiafres,. avec température moyenne de 1 à 3 mois supérieure à

+

20°.

0 D' - Zones froides, avec .température moyenne de 1 à 4 mois supérieure

à+

10°.

E E' - Zones subpolaires, avec température moyenne de tous les mois inférieure

à+

10°.

1. -- Températures moyennes et extrêmes.

1. Les moyennes de janvier et Juillet sont beaucoup plus utiles que la moyenne annuelle (H 6, p. 29) ; mais elles sont encore insuffisantes pour définir un climat. Ainsi l'ile de Sitka et St.Louis ont une même moyenne de 0° en janvier, mais Sitka a rarement - 10 ° et St-Louis souvent - 20°;

Tnrkéstan (au nord de Tachkent) et Batavia ont en juillet la mê1ne moyenne de

+

26

°,

mais Batavia n'a presque jurnais plus de 36

°

et Ti.~rkes;tan quelqüefojs 50

°.

2. Il faut donc connaître les températures extrêmes, car

(42)

CLIMAT 33 ce sont elles qui déterminent la présence ou l'impossibilité de telle culture. En l'absence de cartes de ce genre 1, on en est réduit à calculer approximativement les températures extrêmes d'après le principe que voici:

En.janvier, Genève a en moyenne -

0°s,

mais il y fait quelquefois jusqu'à - 16

°

ou - 17

°

et, dans les jours chauds, + 15°. - En juillet, la moyenne est de + 19°, mais il fa:it parfois

+

35

°

même 37

°,

et quelquefois, seule- ment + 5

°

le matin. C'est donc, en gros, pour janvier - 0°3 + 15°, donc un minimum de - 15°s, et pour juillet + 1\) 0 + 15

°,

donc un maximum de + 34° {l'été a sou- vent des oscillations plus grand~s que l'hiver).

3. On peut calculer approximativement de même les températures extrêmes de tous les endroits, mais en tenant compte de ceci :

Les régions humides, comme l'Irlande, la Norvège occi- dentale ou les pays tropicaux ont des différences moindres : x0 + 10°. - Les régions sèches ont des différences plus grandes : x0 + 20°. - Même chose dans le cas de saisons pl11,11 oit moins humides: à P ékin, hiver sec, x0 + 20; été

humid~, x0 + 10°; à Naples, hiver humide, x0 + 10°; été sec, x0 + 20° 2•

Cette appréciation, même avec 2 ou 3

°

d'erreur, donne une idée beaucoup plus vraie du climat que les moyennes.

Avec cela nous pouvons compléter les exemples des pages 26 et 27 :

N° 6. - - Eté sec, hiver humide. - - Nous en déduisons que l'été sera excessif: x 0 + 20°, et l'hiver uniforme x0 ± 10

°.

Avec 20

°

comme moyenne de juillet on aura par- fois+ 40°; avec+ 10 ° comme moyenne de janvier, Je ther- momètre ne descendra. pas an delà de 0

°.

N° f. - -Eté sec, hiver peu pluvieux. ---- Donc, été exces- sif, hiver moyennement excessif (x0 + 15 °). En juillet,

' Il faudrait des cartes de températures extrêmes absolues et non moyennes.

2 Dans les régions en forme de cuvette (Bassin du Po, Genève, etc.), il y a accentuation des températures extrêmes.

3

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