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La taille, le buste, le membre inférieur chez les individus qui ont subi la castration

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(1)

Proceedings Chapter

Reference

La taille, le buste, le membre inférieur chez les individus qui ont subi la castration

PITTARD, Eugène

Abstract

L'examen des faits confirme les conclusions de notre premier mémoire. Il nous permet de dire: 1° La castration augmente la taille absolue de l'individu qui la subit; 2° Chez les châtrés, le buste participe d'une manière incomparablement moins grande que la jambe au développement exagéré de la taille; 3° Si nous comparons les individus châtrés aux individus normaux de même taille, on constate que le buste se développe relativement beaucoup moins chez les premiers que chez les seconds. Et cette inégalité d'accroissement s'accentue au fur et à mesure que la taille s'élève; 4° Par contre le membre inférieur s'accroît d'une manière exagérée chez les châtrés. Cette exagération de croissance reste en même temps fonction de la taille.

PITTARD, Eugène. La taille, le buste, le membre inférieur chez les individus qui ont subi la castration. In: Association française pour l'avancement des sciences. Comptes-rendus de l'Association française pour l'avancement des sciences . Paris : Association française pour l'avancement des sciences, 1904. p. 1049-1056

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:111476

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1 / 1

(2)

lzf. Ejugène PITTATÈD

Privat-docent à I'Université ùe ûelère,

LA fÀl[[$, I,il Bt]$Til, tt lfililtBHil lllililHlnl]H

fihu les

Indiviûus

qui ont

subi

la

taslmliott

Extrait

dos Comptos rendus de

I'Association Française pour

ltAvancement des Sciences

CONGRÈS

DE GRENOI}LE _

I9O4

PARI

S

SECRETARIAT DE L'ASSOCIA'I'ION

([ôtel des Sociétés savantes)

PA, EÈL'E SEFùPEI'|ITE

(3)

E. PITTÀND.

_

I,A TAILLE C}IEZ LtrS TNDIVIDUS QUI ONl'SUBI CASTRA'IION IO49

M, lugène ?ITTARI)

Privat-docent à I'Université de Genève.

LA TATLLE, LE BUsrE, LE MEMBRE tnrÉRteuR, cHEz LEs lnDlvlous Qul oNT suBl

LA

CASTRATION

t616.1:573'6I

- Séance tlu E aoùt -

L'année clernièr'e,

dans unc

courte

note

présentée'à

l'Àcadémie

cles

sciences, puis dans deux articles plus étendus parus dans le Bu'lletin de

la

Société iles Sci.encæ, de Bucarest

({), et

dans l'Anthropologi'e,

de

Paris,

j'ai

montré les

pri[cipales

modilications anthropométriques que cause

la

cas-

tration

chez l'homme.

Mes observations étaient basées sur l'examen d'une série de 30 skoptzy, rencontrés dans la Dobroclja, où

ils

Iorment, avec leu1s familles,

un petit

village.

(.f) Eugène prrrrnu

:

Les Skoptzg. trloclilications anthropomébi4ues eppol'tëes pat la casltatàon, (Bul. Soc, d,es sciences, Bucarest, '1903).

(4)

1050

ANrHRopoLoGrD

Je vais rappeler blièvernent ce que sonl ces inclividus.

Les shoptzy ne cons[i[uelt pas un gl'oru]e ethniclue.

c'es[ uuc

cornnrlr- nauté religieuse et sociale,

en

l'espèce cornltosée

de

Russieus,

principa-

lemenl des Yelihorousses. C'esI

une

secte clonl,

le

nombre cles,adhérents est impossible à déterminer exacterneul,.

Elle

est rigoureusement fennée.

Et

rnalgr'é

les

excellents

rapports quc nous

avons

ells

avec plusieurs Skoptzy,il nolls â été impossible de les pénétrer.

Les mystères de

la

secte, ccpelclanl,, sorrl assez

bien

connus gràce à cle nombreuses alrestalions cle Skoptzy

rlni

enrent

lieu en

l{ussie à plusieurs reprises. Diverses publications

exislenl qui

inclicluont,

lcs

clétails clc la doctrine, les procéclés d'inil,iation, etc. Nous

en

ayons rapporlé quelques- uns dans le mémoire que nous avons rappelé ci-clessus.

La

conduite

des

Shoptzy

ou r

blanches colombes

> est loin

cl,ôtre relâchée. Ils ne boivent

ni

ne fument.

Ils

ont une vie chas[e.

Ils

pral,iquent le jeûne. Lenl existence esl confolme anx cloctrines c1u'ils professent. Leur prosélytisme,

par contre, a

cles lrærtr.s

moins

rigourelrses.

Ils

essaient d'ob{,enir la castration par toutes espèccs clc rnoyens : cila,l,ions cle

la

Bihle (Mathieu, xlv. {2 ; Mal,hieu, xvrrr, 8,

9;

tllarc,

rx, 43,47;

Isaie, xvr, 3, 4, U) ;

prêts d'argent à des nécessiteux, avec obligation

en

cas cle

non-paienent

d'entrer dans la secte; achats cl'eufan[s sous

la

couverl,ule cle contrai,s de louage ou cl'apprentissa,ge, el,c.

0n

assure c1u'ils disposent cle capitaux consiclérables

qui sonl

rnis, si besoin est, au sen'ice de la secte, en vLte surtou[ clu prosélytisme.

Les

Shoplzy

sont

nornbrelrx cla,ns certaines

parties

cle

la

Russie. En Roumanie

il y en a

beaucorqt dans les grandes

villes

: Bucarest, Itrssy, Galatz, Braïla.

Ils y

exelcent volon[iers

la

profession clc cochers, cl'autres sont pclils débilants. Nous avons tlouvô de liches

plopliétailes clri

Possé-

daien[ à Galatz plusieurs maisons. En Russie, cluelques-uns sont, bancluiers et possèclenl, de grosses for[unes. Quelclues groupes cle Shoplzy sont agri- culteurs. DanslaDobloclja

ils

consLituenl

un ou

cleux villages

:

Doue-Mai, Mangar-Punar'.

A

Doue-Mai,

tous les

habilan[s

sont

Shoptzy.

En

plus cle

l'agriculture ils fonl

clu

charroi.

Plusieurs cl'enl,re

eux sonl

cians nne situation pécuniaire enviable.

A

diverses replises (,190,1, 4902, 1903), nous avons reç,u I'hospil.alité cle ces Shoptzy, hospitalité

lirnitée d'ailleurs à

cles repas

iilis

penclant, que nous les exalriuiotts.

Ce qui frappe 1,or.rt, cl'ahord chcz cuv, c'esl la

hautetaille

cle pr.esc;uetous'

les individus, letrrs figules

glabres,

bouflies,

poupines

;

leurs

voix

cle

femrnes

I la

douceur cle

leur

peau

qui

esl, cepenclanl, rapidement. fanée, ridée. Les mains sorrt, fines, allongées, souples, fiaiches au toucher comme cles mailrs de fernmes.

(5)

E. PITTARD,_ I,A TAILLE CHDZ LltrS INDIVIDUS QUI ONT SUDI LA CÀSTRÂTION {O5t

.

Leur âge est incléterminable.

Leur

physionomie

n'en

révèle aucun.

0n leur

donnerait aussi bien 18 ans que 40 ans. Pourtant, chez quelques-uns, lcs traits sont micux marquôs, plus acccntuôs

ct on pcut lcur donncrun

âge approximal,if.

Dans notre premier rnérnoile nous avions divisé les 30 Skoptzy examinés en

deux groul)es: {0 poilus

el,

20

glabres. Tous sontchâlrés. AutremenI

ils ne poulraient appartenir au

même

parti religieux et

social. Jusqu'à

quel point la

castralion a-t-elle été poussée? Nous n'avons jamais

pu

le sâvoir.

D'ailleurs les villosilés

peuvenL exister après

la

castration, mais lorsclue celle-ci a été opérée

sur

des

individus

nubiles. La castral,ion pra- tiquée à ce rnoment de la vie produit-elle encore des rnodifications acces- sibles à l'anthropométrie,notarnrnent clans la longueur relative cles membres inférieurs

? C'est une question à laquelle nous ne

pouvons répondre

puisclue nous nè connaissons pas l'âge exacl, cle

l'individu au

moment oir l'opéralion a été faite.

Nous avons cepenclant cltrelclues inclical,ions inl,éressanles.

Ainsi

nous avons étndié des Shoptzy

qui étaiell naliés

eL

qui

avaierr[ eu cles enfants.

La

castlal,ion a donc été opér'ée après la naissance.cle ceux-ci ou danstous les cas (ce

qui

importe peu) apr'ès

leur

conceplion.

0r,

chez ces hommes

châtrés à

I'âge aclulte,.

l'opération n'a

pas

été

indifférente.

Elle

amène chez eux

un

cléveloppernent, quelcluefois extraorclinaire, clu tissu adipeux.

Quelques-uns mêrne

ont

une

telle

couche de graisse

qu'ils

en devierinent hicleux. Les seins se développent cl'une manière remarcluable, tellement même, chez certains inclividus, c1u'au rnoment de

la

marclte ces seins bal- lol,tent.

Bien

cles femrnes

rr'en ont

pas de si glos.

La région fessière égalemenl se développe énormérnent. Rien n'empêche

qu'à

ces

noclifica[ions

physiologiclues, quelquefois

très fortes,

s'ajoute

un

accroissement nouveau de

la taille par I'un

ou l'autre de ses segrnents ou par tous.

Illaiq on

complencl

pourquoi une

tclle appr'éciation est ctéli-

calc à

saisi

r. EIlc

csL nrôurc l)rcsquc impossiblc.

Il lnutlrait ,ttcs,,rci'lc

Sliopl,zy adulte, rl'aLultl

lol

chàLr'é, puis apr'ès

la

caslraliol, de périodes en périodes,

Ei

sela,il-on encore

hien sfrr

qrr'arrcrrne autle ca.rrse secondaire n'influencerait la variation, si celle-ci existait?

Nous apportons aujourcl'hui

les

chiffres des mesules cle

41

nouveaux indiviclus.

Huit

ont été examinés

en

Dobroclja; les autres, nous les avons tlouvés à Galatz. Dans cel,le

ville

nos observations

ont

été malaisées. l\Iais gr'âce à certaines circonstances

palticulières et

grâce à l'amabilité même cle plusieuns Shoptzy,

nous avons'pu

pénétrer dans c1ùelques maisons cle

leul

quar[ier'. Notr:c sér'ie des arrnôes 1rrécéclentes s'esl, passablement àug-

rnenlée. Corrnnc

rrous

l'avons faiI

tlans

uolre

prcnrier métuoire, nous

(6)

1052

ÂNrrrRoPolocrrt

diviserons les

4{

hommes de

la

présente étucle en

poilus et en

glabres

Le premier

groupe est composé

de {5 individus;

le second de 26.

I. -

T,lrr,r,n. Busrn, MsMsnn nrrÉnrruR.

Nous mettons

les

4"5

poilus en un

seul groupe, que nous appellerons tout simplement P. Nous diviserons les glabres en trois sections

l,

Z, B, selon leur taille croissante. La dernière ne comprend que 6

individus.

Taille debout Ilauteur du buste crâurlctrl alu lnembre irférieur tg1mm,4

?95-.,1 881*^

. 939nn 1.,666

1m,658 l^,11t4 1n,812

t75nm,7 863.m

863mor

875.-

Ces chilfres absolus marquent déjà une différence considérable

entre

le

premier

groupe (poilus)

ef les trois autres,

particulièrement

les

deux derniels.

La hauteur moyenne du buste chez les poilus 'es[ plus grande que celle des glabres du troisième groupe

et

même

quo

celle du quatrième.

Il y

a pourtent cntrc cux

unc

diffCrcncc

de taille

de

I

centirnètres entre le P et

le2

et de plus de

\4

centimètles entre le P et le 3.

D'autre part la longueur des jambes est plus grande absolument chez les glabrcs dcs trois groupes, mêrne chez ceux clui

ont

une taille inférieure à cclle des poilus.

Illais avant d'entler dans les détails de ces comparaisons, constatons que

la taille

movenne({'",720) des

41

SJroptzy

de la

présente série est supé- rieure à celle des Russiens

en

général.

La taille

moyenne

de

{.77,I.948 Russes

de la

Russie d'Europe est L-,6&2.

Il

est

vrai que

ce

chiffre

est composé

à I'aide de

conscrits,

c'est-à-dire d'inclividus qui n'ont

pas encore achevé toute leur croissance.

Si nous élevons d'un centimètre cette

taille

moyenne des Ilussiens

poul

la porter à {n',65

elle n'en leste pas moins

de 7 centimètres inférieure à la

taille

des Skoptzy. Si mainl,enant nous éliminons la sér.ie des poilus, le chiffre

delataille

se relève encore

de

presque 2 centimètres

({-,738).

Et si nous gardons seulement les deux delniers groupes de glabres elle arrive

à

{n',778. Une première constata[ion découle

de

ces chiffres. Elle n'est

polrr

nous qu'une

répétition

z

La

custration chez l,'komtnc nugm,en,tc ln tai.lle. La tq,il.le absolu,e d,es.castrctts dépasse d,e beaucoup cellecleleur grougte clhniquc.

0n avait jusqu'ri

ces derniôres annCcs des indications généralos

affir-

mant ce

fait;

Mais

on n'avait

guère

de

chiffres.

Surtout

on ne possédait pas des chiffres forrrnis pa,r des sér'ies.

P ,t

2 3

(7)

E,

I'ITTÂRD.- LÀ TAILLE CTIEZ LES INDIVIDUS QUI ONT SUBI I,A CASTRATION {053 Dans son mémoire

sur

les Rapytorts azthropomdtt'iqu,es

ett

gdnerat

(l) M,' Manouvrier indique

quelques moyennes

dont les chillres ont

été empruntés à M. Bertillon. 0n y trouve, pour huit groupes de tailles,

allant

de

7"',L69'à

4.^,797

la hauteur

moyenne

du buste et celle du

membre

inférieur.

Notre

premier

groupe

(poilus)

ayec

un

buste de 875 millimètres pos- sède une

taille

de

{-,666.

D'après les tableaux de N[. Manouvrier une telle

hauteur de

buste correspondrait

à

une

taille

de

{"',62

ou {u',63 environ.

Le deuxième groupe (petits glabres) a un buste de 863 millimètres. La

taille

est de

l'",658.

Ce buste correspondrait à une

taille de {n',(i{ environ.

Le troisième groupe, avec

un

buste de 863 millirnètres a une taille de 'l^,'7L&.

Il

devrait avoir seulement {n',6{ environ. Enfin les gmnds glabres

qui

com- posent le dernier groupe devraient avoir d'après leur buste une taille com- prise entre L^,62 et 1"',63. Or leur stature aLteint

{'",81.

On

voit

les différences. Les

deux

derniers groupes cle glabres ont res- pectivement

{3

et

{9

centimètres de plus qu'ils ne devraient

avoil

clans les tableaux cle M. Ilfanouvrier'.

Il faut ajouter que

ces chiffres ne sont peut-

être

pas rigoureusement comparables

puisqu'il s'agit de

Russiens

d'un

côté et cle Fmnçais de I'autre.

Les rapports du buste et

du

membre

inférieur à la taille sont

les sui- vanl,s :

Btrste.

Membre inlérieur.

Tâille. Taille.

P

,L

2

52,50 52,05 49,2 48,3

47,50 41,9 49,6 51,8

La grandeur du buste diminue au

fur et à

mesure clue la

taille

s'élève.

Au

contraire

la

longueur des jambes augmente. l\[ais

le premier

groupe des glabres, avec une

taille

inférieure à celle des poilus, a déjà un memble inférieur légèrement plus grand. Nous pouvons comparer ces chillres avec ceux obtenus par 1\[M. Bertillon et Manouvrier. ,

D'abord le rapport du buste à la

taille

:

Skopl,zy Bertillon-ilIano uvrier.

Taille,

Rapport,

Taillc. nappot't.

Ii

4.

2 J

{m,666 1r",658 1n,144

l^,8{0

52,50 62,05 49,2 48,3

qot,654 7n,654 {n'. 75

tt,80

53,19 53,{9 62,29 51,9

DilTérence,

-

0.69

-

4',14

-

3,08

-

3;60

( t ) L. MÂNouvRrEn. litude sur les rapports antlrropornét|iques en général et sur lcs principales pro-

portions du corps (BuJl, et Mënt. Soc. Antlùrop,, Paris, .1902).

l

I

(8)

P

I

2

D

I

'I t.

t'

I

t

I I I

i

t

;

1054

ANrHRopoLoGlE

0n voit

quâvec des tailles sensiblement égales à celles d'es Français qui interviennent

ici, les

skoptzy

ont un

buste relativement heâucoup plus

petit.

Par contre-eoup,

ils

ont le membre inférieur relativement beaucoup plus

grald"

Nous

allons

maintenant établir

le

rapport

de la

longueur

d.

membre inférieur au buste.

Taille.

napport.

gg,{4 9?,23 1.02,26 L01,34

c'est dans ces chiffres quëclate l'influence de

la

castration; Les chi{Ires des rapports, surtout dans les trois groupes de glabres, sonf considérable.

Avant d'aller plus

loin, il

faut les comparer à ceuxd.esFrançais de taille presque égale, que nous avons déjà indiqués.

Rapport de la jambe au buste.

Skoptzy.

Normaux

(Français).

Dilïérence.

1l'",666

{-,658 4n,144 1'",8{tl

i

i- ii

l

P

,t

2 ù

89,14 92,23 102,26 101.34

87,9 87,9 9{,3 92,4

+

r,24

+

4,33

+

{0,96

{

14,94,

0n voit

les di{Iérerrr:es rxxrsidérahlÊs que ce tableau rér'èle. Le chiffro du rapport, chez les Skoptzv poilus, està peu près semblable à celui d.es Fran- çais de même

taille.

l\[ais, dans ]es trois groupes de glabres,

il

n'en est plus ainsi, surtout chez les grands glafures. ces derniers ont une telle dillér.ence qu'aucune discussion n'est possible.

Si nous comparons les divers grolrpes de Skoptzy entre eux, nous

trou-

vons aussi des choses

très

intéressantes.

La

première série des glabr.es (petits glabres), avec une

taille

légèrement inférieur.e

à celle

cles poilus, possède déjà un rapporb plus élevé qlle ces derniers de trois unités.

D'autre parf, le

lapport

s'élève au

fur

et

à

mesure

que

s'élève

la

taille.

L'influence de la grandeur

du

corps n'est pas anéantie

par la

castration.

EIle

demeure,

mais

dans des proportions beaucoup plus restreintes que chez les individus normaux. En efïet, les tailles étant à peu près identiques chez

les

Shoptay

ct

choz lcs ltrançais

normaux,

on

a, en

passant d'un groupe de tailles à

un

antre groupe de tailles, les dillérences suivantes :

Slioptzv. Nofmaux (françai$).

10,03 5,08

3,4

lrl

(9)

n. IITTÀRD.- LA TAILLI cHEz L]ts-INDIVIDUS eur oNT sunl LA cÀsrnATIoN {055 Ces quelques chi{Ires

montienf

eircore que

l'influence dè la

taille sub- siste malgré

touf,

mais d.ans cl'autres

proportions. 0n voit

que, au

lur

'et

à mesure que la

taille

s'élève,

la

différence

entre les

rapports

diminue,

et cela aussi bien chez les Shoptzy.

Dans les tableaux

de M. Manouvriel, le rapport le plus

élevé

(de

la grandeur du membre

inférieur

à celle du busLe) est 92,L.

Il

est calculé sur -

un

groupe dont

la taille

est {",",80. Chez les 44. Shoptzy de la présente série, celte

taille

est atteinte deux fois et dépassée trois fois. Nous avons cherché, dans le groupe entier, poilus et glabres réunis,

et

sans nous occuper de la

faille,

combien de fois

cechiffre

92,4étaiL atteinl, ou clépassé.

Il I'estvingt-

trois fois, soif dans la proporlion de

56 0/0. En

séparant les groupes, les proportions sout les suivantes :

Voici d'ailieurs les chiffres individuels.

IIs

valent

la

peine

d'être

expri- més. Nous indiquons seulement ceux

qui

concernenI

les

glabres e[ nous les sérions selon la

taille

croissante :

Taille. Rapport, TâilIe. Rapport.

P

I

2 ù

27 0/0 50 80 {00

1^,550 4.*,635 4n,636 4'",650 1*,660 4-r660 4o',680 1t"r'7oo 1n,700 l*i74.0

l^,7\o

l'"1120 l^,120

89,02 85,67 {.0,1,97 96,23 95,24 90,80 88,76 95,40 95,85 90,45

{n',T80 7t',140 1,'"r750

t-,760 4'",760 1mr7.io 4.*,780 1m,790 1[o',800 i.tn,8oo 4'",820 l'",830 1r"r840

105,95 4.09,63 102,08 L00,46 97,09 LL4,28 {08,92 Lol,L2 L12,'.l6 107,56 LL},6l 107,95 101,08 92.r3

gti.,94

l0{,16

Le

r"apport chiffré par

{00

est dépassé U* fois, c'est-à-dire dans

la

pro- portion de 54

0/0.

Avec de paleils

chiflres,

l'in{luence

de la

castrafion sur

le

développe- ment exagérédu membre inférieur est indéniable.

Et en

ajoutant la-série de Shoptzy étudiée en {903, nous somrnes

en

présence

de 7l

individus.

C'es{,

dijà

une série respectable. Sur ces

7{

Shoptzy,

il y

a &6 glabres. Les conclusions

de notre

premier mémoire reçoivent

ici une parfaite confir-

mation.

(10)

I I

I I I

I

I

I

i l I I

I

i

I

I I

I

I

I

1056

ANrsRoPoLoGrE

Ces jambes immenses que révèlent

les

chiffr.es des rapports ci-dessus, mieux encore que n'importe quelle appréciation descriptive, fiappent I'ob- servateur

à

première

vue, Quand nous

avions devant

nous de

grands Shoptzy comme les cleux jeunes gens

qui

ont

fourni les

indices

118,6l

et Ll2,'16 (les deux frères), c'était une joie scientifique de voir leurs membres

inférieurs

el,

d'évaluer par

avance

leurs rapports.

Quand,

après

avoir

mesuré la taille

debout, nous

les

faisions asseoir

sur le petit banc

de 40 centimètres,

ils

avaient

I'air

de disparaîfro, do s'effondrcr, d'cntrer dans

le sol. Ils cn riaient

eux-mêmes. (N" 479

: taille

debout,

{.,820;

l,aillc assis,

l*,259. N"

481

: taille

debout,

1"',800; taille

assis

1.,246.)

.[,es grandes

tailles de

certains cochers Skoptzy

ne

s'aperçoivent

pas

parce

qu'ils

sont assis sur

le

siège de leur.

voiture. 0n

ne s'en rend compte que lorsqu'ils sont debout.

RDSUMD

L'examen des faits ci-dessus conlirme les conclusions de notre premier mémoire.

Il

nous permet de

diro

:

{o

La castration augmente la

taille

absolue de

l'individu

qui la

subit;

2o

Chez les chàtrés, le buste participed.'une manière incomparablement moins grande que la jambe au développement exagéré de la

taille;

3o Si nous comparons les individus châtrés aux

indivitlus

normaux de mômc

taillo,

on consla[o quo lo buslo sc dCveloppe relativement beaucoup moins chez lespremiers qrre chez les seconcls. Et cette inégalité d'accrois- sement s'accentue au

fur

et à mesure que

la

taille s'élève;

4o

Par contre le

membre

inférieur

s'accroît

d'une

manière exagérée

chez les

châtr'és. Cette exagéral,ion

de

croissance reste

en

même temps fonclion dc la

taillc.

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