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recherches agricoles

Etudes et documents

Caractérisation et typologie des exploitations agricoles

familiales du Sénégal Tome 2

Sénégal Oriental et Haute Casamance

Goulé GUÈYE, Moussa SALL, Papa Nouhine DIÈYE, Crépin Edwige Raoul LOUHOUNGHOU et Ibrahima SY

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©

ISRA 2008 ISSN 0850-8933 Document réalisé par :

Goulé GUÈYE, Ingénieur agronome, SODEFITEX/ BAMTAARE

Moussa SALL, Agro-économiste, ISRA/ CRZde Kolda Papa Nouhine DIÈYE, Économiste agricole, ISRA/ BAME

Crépin Edwidge Raoul LOUHOUNGHOU, Géographe-environnementaliste, SODEFITEX/ BAMTAARE

Ibrahima SY, Économiste agricole, SODEFITEX/ BAMTAARE

Ce

DOCUMENT EST LE RÉSULTATde la première activité du projet «Comprendre les exploitations fami- liales pour élaborer des politiques agricoles avec les paysans», financé par le Fonds national de recherches agricoles et agro-alimentaires (FNRAA). C’est le fruit d’une collaboration entre l’ISRA, la SODEFITEX, la DAPS, la SAED, l’ANCAR et la FONGS/CNCR.

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des exploitations agricoles familiales du Sénégal

Tome 2

Sénégal Oriental et Haute Casamance

Goulé GUÈYE, Moussa SALL, Papa Nouhine DIÈYE,

Crépin Edwige Raoul LOUHOUNGHOU et Ibrahima SY

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Liste des sigles et acronymes

ACM : Analyse des correspondances multiples ACP : Analyse en composantes principales CE : Chef d’exploitation

CNCAS : Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal CR : Communauté rurale

DAPS : Direction de l’analyse, de la prévision et de la Statistique ENCR : Ecole nationale des cadres ruraux

ENSA : Ecole nationale supérieure d’agriculture EXFAM : Exploitations familiales

ONG : Organisation non-gouvernementale RNA : Recensement national de l’agriculture

SODEFITEX : Société de développement des fibres et textiles SOHC : Sénégal Oriental-Haute Casamance

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SOMMAIRE

Introduction… … … 7

Objectifs… … … 8

Cadre général … … … 8

Description de la zone agro-écologique … … … 8

Etat des connaissances sur les exploitations agricoles familiales de la zone … 9 Caractérisation des exploitations agricoles familiales … … … 11

Méthodologie … … … 11

Echantillonnage… … … 11

Les enquêtes … … … 13

Méthode d’analyse et de traitement des données … … … 13

Résultats … … … 14

Caractérisation socio-démographique … … … 14

Caractérisation des ressources de l’exploitation … … … 17

Caractérisation des activités économiques … … … 22

Accès aux services agricoles et ruraux … … … 25

Contraintes et stratégies des exploitations agricoles familiales … … … … 30

Elaboration de la typologie… … … 31

Méthodologie … … … 32

Classification hiérarchique ascendante (CHA) … … … 33

Description des groupes … … … 33

Proportion des différents groupes d’exploitation par département. … … … 35

Conclusion … … … 36

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ISRA- Etudes et Documents - Volume 8, n° 4

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Introduction

Au Sénégal, deux types d’agriculture coexistent : l’agro-business ou agriculture à base de capitaux, notamment dans les Niayes et la vallée du fleuve Sénégal et l’agriculture familiale. Dans le premier cas qui représente à peine 5% (Ministère de l’agriculture, 1998), l’entreprise agricole se caractérise par l’importance des investissements (ma- chine, irrigation), la main d’œuvre principalement salariée, la déconnexion avec la cel- lule familiale. En revanche, dans le cadre de l’agriculture paysanne, la base de la main-d’œuvre est essentiellement familiale. Ce type d’agriculture est centré sur l’ex- ploitation agricole familiale qui fait l’objet de ce travail. L’environnement actuel des exploitations agricoles familiales est caractérisé par :

La croissance démographique galopante: la population sénégalaise connaît une forte croissance de l’ordre de 3 % en milieu urbain et de 2 % en zone rurale. Cette croissance démographique a de fortes implications sur les exploitations agricoles familiales qui doivent produire plus pour se nourrir dans un contexte de raréfaction des ressources naturelles (ou en exploitant de plus petites surfaces), nourrir les populations urbaines et assurer les exportations.

La libéralisation et la mondialisation de l’économie: les exploitations agricoles familiales sont exposées à une rude compétitivité.

La dégradation des conditions de production: les paysans sénégalais doi- vent faire face depuis les années 70 à des aléas pluviométriques limitant la produc- tion.

C’est face à ce contexte, que l’Etat du Sénégal, les ONG et partenaires au dévelop- pement tentent de mettre en œuvre des politiques permettant aux systèmes locaux de production composés majoritairement par les exploitations agricoles familiales de tirer profit des opportunités offertes par les marchés national et mondial. Par ailleurs, les exploitations agricoles familiales essaient de s’affirmer et de se positionner pour pren- dre leur destin en main. A travers les organisations de producteurs, elles participent de plus en plus au processus de prise de décision, donc d’élaboration des politiques agri- coles qui les touchent directement.

Reconnaître les exploitations agricoles familiales comme partenaires c’est tout d’abord comprendre leurs pratiques et leurs objectifs, ensuite leur dynamique d’organisation et de fonctionnement, et pour enfin les associer à la définition des stratégies de dévelop- pement. Par conséquent, il urge de revisiter et d’actualiser la base de connaissance sur les exploitations agricoles familiales qui présentent une grande diversité du point de

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vue des caractéristiques socio-économiques, du mode d’organisation et de fonctionne- ment, etc., suivant les zones agro-écologiques.

Objectifs

Cette étude se propose deux objectifs :

Résumer la littérature disponible sur les exploitations agricoles de la zone ;

Caractériser aux plans socio-économique et technique les exploitations agricoles familiales en vue de les classer en groupes homogènes, conditions nécessaires pour un appui-conseil ciblé.

Cadre général

Description de la zone agro-écologique

L’étude a été menée dans les régions du Sénégal Oriental et de la Casamance conti- nentale (figure 1). Ces deux régions occupent environ 73 718 km2(Sénégal Orientale : 59600 km2; Casamance continentale : 14 118 km2), soit 37 % de la superficie nationale.

Elles demeurent toutefois relativement bien arrosées et disposent d'un potentiel d'irriga- tion d'environ 86 000 hectares pour la Casamance et 6 000 hectares pour le Sénégal Oriental, représentant respectivement 26,0 % et 1,8 % des terres arables irrigables du Sénégal estimées à 331 000 hectares.

Le Sénégal Oriental correspond à la partie non fluviale du département de Bakel et aux départements de Tambacounda et de Kédougou. Cette partie bénéficie d’une plu- viométrie sécurisée (> 800 mm) avec un rendement moyen de 900 à plus de 1 200 kg/ha de coton graine. Caractérisée par un relief très accidenté à Kédougou, la pré- sence de nombreux et vastes bas-fonds rizicoles, un fort potentiel minier (or, fer, marbre) et touristique (Parc National du Niokolo Koba, zone cynégétique, paysages naturels, diversités ethniques et culturelles) mais aussi une très faible densité de popu- lation, elle constitue une zone de prédilection de la culture cotonnière, et du riz pluvial.

Le groupe mandingue y est l’ethnie dominante. Le sorgho y est la céréale dominante et le maïs est de loin plus représentatif que le mil. La région dispose de 6 000 ha de terres irrigables.

La Casamance continentale est séparée du Sénégal Oriental par le Parc National de Niokolo Koba, et correspond aux départements de Kolda et de Vélingara. Elle bénéficie d’une pluviométrie sécurisée (> 800 mm) avec un rendement moyen de 900 kg à

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plus de 1 200 kg/ha de coton. Caractérisée par un terrain non accidenté, cette partie de l’aire de culture sous pluie du coton est plus densément peuplée que le Sénégal Oriental. Les peuls qui constituent l’écrasante majorité de la population ont développé une tradition agropastorale mieux établie. De plus, le département de Vélingara qui est le « cœur » du vieux bassin cotonnier dispose aussi de périmètres aménagés pour l’irri- gation avec la construction de deux barrages dans la vallée de l’Anambée, sur le fleuve Kayanga. La politique de mise en valeur de ces aménagements préalablement destinés à la riziculture s’oriente aujourd’hui vers une large diversification des productions.

Depuis plus de 3 ans, la culture du coton sous irrigation est testée dans la zone par la Société des fibres et textiles (SODEFITEX). Le maïs est la principale céréale et le sorgho vient en deuxième position devant le mil.

Figure 1 :Villages enquêtés

Etats des connaissances sur les exploitations agricoles familiales de la zone

La revue de la littérature permet de tracer l’itinéraire conceptuel qui a abouti, aujour- d’hui, à la perspective de placer les exploitations agricoles familiales au centre de l’ana- lyse et de l’élaboration des politiques agricoles.

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Dans les années 1970, les exploitations agricoles du Sénégal Oriental/Haute Casamance étaient classées suivant la culture dominante. On distinguait ainsi :

Les « exploitations cotonnières » qui ne pratiquent que la culture du coton comme spéculation de rente ;

Les « exploitations arachidières » qui ne pratiquent que la culture de l’arachide comme spéculation de rente ;

Les « exploitations diversifiées » qui pratiquent chacune de ces deux cultures de rente ;

Les « exploitations céréalières » qui ne pratiquent ni la culture du coton ni celle de l’arachide.

A partir de 1986, les études conduites ont mis l’accent sur l’équipement agricole (en traction animale) comme caractéristique discriminante pour la classification des exploi- tations agricoles (DIOP, 1991). Par la suite, peu d’études relatives à ce thème ont été réalisées, bien que beaucoup de mémoires conduits par des étudiants (POUYE, 1996, NDIAYE, 2000 ; NDAW, 1997) et les rapport de la SODEFITEX aient eu à suggérer la prise en compte d’autres critères discriminants (nombre d’actifs dont les enfants âgés de 11 à 15 ans, le type de producteur, la force de traction des animaux et le type de traction).

A la suite de ces travaux, Diack (2003) distingue pour l’ensemble des exploitations cotonnières ou non dix variables de discrimination (tableau 1).

Variables Variables structurelles

Variables de fonctionnement

Variables qualitatives

Niveau d’équipement en semoirs Niveau d’équipement en buteur Niveau d’équipement en houe sine Niveau d’équipement en appareil herbicide

Niveau d’équipement en charrue

Variables quantitatives Foncier (surface en propriété) Total main d’œuvre familiale

Total équin emprunté ou loué plus équin en propriété

Total asin emprunté ou loué plus équin en propriété

Total bovin emprunté ou loué plus équin en propriété

Tableau 1 :Variables discriminantes au niveau du Sénégal Oriental

Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

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Les exploitations agricoles de la zone comprennent ainsi cinq (5) types :

L’« exploitation manuelle », c’est-à-dire une exploitation ne disposant pas de matériel de traction animale ;

L’« exploitation très sous-équipée » c’est-à-dire une exploitation ne disposant que d’un seul matériel de traction animale ;

L’« exploitation sous équipée », c’est-à-dire exploitation disposant au moins de 2 matériels de traction animale mais sans semoir ;

L’« exploitation relativement assez bien équipée » c’est-à-dire disposant de 2 maté- riels de traction animale dont un semoir ;

L’« exploitation relativement bien équipée » c’est-à-dire disposant au moins d’une chaîne complète de matériels (semoir, charrue, houe, corps butteur).

Caractérisation des exploitations agricoles familiales

Méthodologie Echantillonnage

La méthode du sondage avec stratification a été retenue. Les critères de stratification sont l’Arrondissement, la Communauté rurale et le village. L’unité d’observation de l’en- quête est l’exploitation agricole définie comme le ménage rural agricole dans le Recensement national agricole (RNA) : le village est l’unité primaire et l’exploitation l’u- nité secondaire.

Vingt sept (27) villages représentatifs de la zone (8 dans le département de Tambacounda, 6 dans le département de Kédougou, 6 dans le département de Kolda et 7 dans le département de Vélingara ont été retenus dans le cadre de cette étude (tableau 2). Au total, 1 184 exploitations (731 dans le Sénégal Oriental et 453 en Casamance continentale) ont été enquêtées pour une population totale de 12 592 individus dont 7 506 dans le Sénégal Orientale et 5 086 en Casamance continentale.

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Tableau 2 :Répartition des villages par Communauté rurale

Départements

Kédougou

Vélingara

Kolda

Tambacounda

Arrondissement Bandafassy Bandafassy Salémata Saraya Saraya Saraya Fongolémi

Pakour Bonconto Kounkané Kounkané Bonconto Bonconto

Dabo Dabo Djoulacolon Médina Yéro Foula Djoulacolon Médina Yéro Foula

Koupentoum

Koussanar

Maka Missirah

Communauté rurale Bandafassy

Tomboronkoto Salémata Khossanto Saraya Saraya Madina Baffé

Paroumba Ouassadou Médina Gounass Kounkané Kandia

Synthia koundara Linkéring Dabo Coumbakara Djoulacolon Ndorna Toukoto Ndorna

Koupentoum Bamba Koutiaba Koussanar Sinthiou Maléme

Maka Missirah Nétéboulou

Villages Thiabédji Tomboronkoto

Médina boyni (Oubadji) Bambaraya

Boboti Bembou Taméguédia

Soma Mandingue Saré Demba Asset Rabat

Saré Bounda Dialakégny Mamadou Egué Saré Woura Ngoky Tchidely

Guiré Yéro Samba Médina Passy

Néma taba mandingue Mankagne Sory

Darousalam 1 Diaglé Sine Malémba Wouro Séno Madina niana

Sao Ouassadou

Kéniaba (Saré El Hadji)

Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

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Les enquêtes

Elles se sont déroulées dans les Départements de Kédougou, Tambacounda, Vélingara et Kolda du 25 décembre 2004 au 15 janvier 2005. Le questionnaire utilisé comprenait 8 parties :

« identification » du chef d'exploitation (CE) ;

« démographie » pour recenser les membres de l'exploitation ;

« équipement agricole » pour connaître le niveau d’équipement en matériels agri- coles et animaux de trait ;

« foncier » pour connaître sa disponibilité, les superficies emblavées par spéculation, la localisation des champs, les rotations culturales et les modes de faire-valoir des terres ;

« activités agricoles », pour connaître les cultures, les niveau de productions et les revenus tirés de l’agriculture ;

« activités non agricoles », pour identifier les autres sources de revenus de l’exploi- tation ;

« accès aux services », crédit, appui-conseil, épargnes, etc. ;

« objectifs, contraintes et stratégies ».

Méthode d’analyse et de traitement des données

La saisie des données a été centralisée à la Direction de l’analyse de la prévision et de la statistique (DAPS) sur la base d’une maquette proposée par cette dernière sur le logiciel IMPS spécialisé dans l’élaboration des bases de données.

Les calculs primaires pour la détermination de certaines variables (rendement, revenu, filtre et tableau dynamique pour agréger certaines variables sur le fonciers, etc.) ont effectués avec Excel.

Les tests d’analyse de la variance, les tableaux croisés, les tests de khi-deux ont été faits avec le logiciel de statistiques SPSS pour caractériser les exploitations. Cette ana- lyse a porté sur les fréquences, les analyses descriptives et les tableaux croisés de variables.

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Résultats

Caractérisation socio-démographique

La structure démographique des exploitations agricoles fait ressortir trois niveaux d’a- nalyse : la situation des chefs d’exploitation, les statistiques démographiques et le niveau d’instruction des membres de l’exploitation.

Situation des chefs d’exploitation. La répartition des chefs d’exploitation par sexe est sans objet, ils sont tous des hommes pour l’ensemble des observations. Cette situation est normale en ce sens que la femme n’accède à ce statut que s’il n’y a pas dans la maison, un homme, en âge d’occuper cette fonction.

La situation matrimoniale fait ressortir 94,6 % de mariés et 5,4 % de célibataires. Ces derniers occupent cette fonction de chef d’exploitation du fait de pères décédés.

Statistiques démographiques des exploitations. La moyenne des individus par exploitation est indiquée dans le tableau 3. Les exploitations de la Casamance conti- nentale sont plus peuplées (12 individus) du fait que les pratiques traditionnelles de communautarisme y sont encore plus fortes. Ainsi, l’actif agricole de la Casamance Continentale (région de Kolda) doit nourrir le plus grand nombre d’individus (4).

Par ailleurs, les exploitations de la Casamance Continentale malgré une population moyenne assez importante ont le plus faible nombre d’actifs (3) et en même temps le rapport population/actifs le plus élevé. Il est à noter que ces caractéristiques sont très disparates comme en attestent les écarts-types.

Tableau 3 :Statistiques démographiques des exploitations

Régions Population Nbre d'actifs Population/Actifs Région de Tambacounda 10 ± 8 5 ± 3 2 ± 3

Région de Kolda 12 ± 8 3 ± 2 4 ± 1 Source: Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

Les principaux groupes ethniques qui composent la zone d’étude sont les peuls (ta- bleau 4) qui sont majoritaires dans tous les départements sauf à Kédougou, suivent les mandingues, les wolofs, les sérères et dans une moindre mesure les soninkés, bassaris, etc.

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Tableau 4 : Répartition des ethnies dans les différents départements

Départements Ouolof Sérère Peul Mandingue Autres Kédougou 0,4 % 0,2 % 28,3 % 63,4 % 7,6 % Kolda 13,9 % 1,1 % 74,5 % 10,3 % 0,1 % Tambacounda 14,1 % 18,3 % 33,9 % 30,5 % 3,2 % Vélingara 2,5 % 0,2 % 77,3 % 19,6 % 0,4 % Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

Le sex-ratio est en faveur des hommes dans l’ensemble des départements comme l’illustre le tableau 5.

Tableau 5 :Représentativité hommes/femmes et âge du chef d’exploitation (CE)

Départements %homme %femme Âge CE Écart-type âge CE

Kédougou 51,4% 48,6% 46 14

Kolda 54,1% 45,9% 46 16

Tambacounda 55,0% 45,0% 47 15

Vélingara 55,3% 44,7% 52 17

Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

Les CE sont en moyenne âgés de 48 ans (± 15ans). Au niveau des quatre départe- ments, les CE ont à peu près le même profil montrant ainsi une certaine maturité par rapport à la gestion de l’exploitation. Dans la région de Tambacounda, 93,3 % des CE sont des chefs de carré contre 65 % pour celle de Kolda. Ceci montre que la zone de Tambacounda présente une structure sociale plus homogène avec un seul niveau de prise de décision alors qu’à Kolda il y a une dépendance d’environ un tiers des chefs de carré par rapport à un patriarche.

Niveau d’instruction des membres de l’exploitation. Le niveau d’instruction reste relativement faible avec 2,7 % de la population ayant atteint le niveau secondaire et 0,4 % seulement de l’échantillon ayant fait des études supérieures, la majorité s’arrê- tant au primaire. Le pourcentage n’ayant reçu aucune instruction dans les départe- ments de Tamba (50,5 %) et de Kédougou (46 %) reste préoccupant (tableau 5).

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Tableau 5 :Niveau d’instruction dans les différents départements

Département Aucun Coran Primaire Secondaire Supérieure Alphabétisation Autres Kédougou 46,6 % 17,1 % 32,4 % 2,6 % 0,8 % 0,4 % 0,0 % Kolda 21,4 % 29,4 % 34,2 % 4,2 % 0,5 % 10,3 % 0,0 % Tambacounda 50,4 % 27,5 % 17,0 % 1,7 % 0,1 % 3,3 % 0,1 % Vélingara 37,4 % 19,4 % 29,5 % 3,8 % 0,4 % 9,3 % 0,4 % Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

Seuls 5,1 % de l’échantillon sont alphabétisés avec des proportions différentes en fonc- tion des départements. On constate que l’alphabétisation touche plus les femmes dans la région de Kolda contrairement à Tambacounda où les hommes sont plus alphabé- tisés (tableau 6).

Tableau 6 :Alphabétisation dans les différents départements

Département %homme %femme Kédougou 62,5 % 37,5 % Kolda 38,0 % 62,0 % Tambacounda 69,0 % 31,0 % Vélingara 47,7 % 52,3 % Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

Les membres de la concession (96 %) ont une présence effective dans l’exploitation agricole constituant ainsi une source de main d’œuvre permanente pour les travaux champêtres. Les 4 % restant sont constitués de jeunes femmes ayant rejoint le domicile conjugal et des jeunes partis pour l’école française ou coranique.

L’émigration touche plus les exploitations de la région de Kolda (une personne par exploitation) contre 0,4 pour celle de Tambacounda. Cette émigration n’a toutefois pas un grand impact sur l’exploitation agricole car 51,3 % des émigrés n’envoient jamais d’argent. Seuls 8,4 % envoient régulièrement des revenus contre 40,4 % occasionnel- lement.

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Caractérisation des ressources de l’exploitation

L’étude de la caractérisation des principales ressources de l’exploitation concerne essentiellement le foncier, le matériel agricole, le bétail et la main-d’œuvre.

Le foncier.Le mode d’acquisition des terres est très variable avec une prévalence du droit de hache surtout à Vélingara et à Kédougou (tableau 7). Cela s’explique par le mode de gestion des ressources forestières dans ces deux départements. L’héritage occupe aussi une place importante avec près de 30 % de l’échantillon.

Toutefois, ce qui est intéressant à relever c’est que les populations autochtones s’impli- quent de plus en plus dans la gestion de leurs terres. En effet, 14 % des terres sont affectées par les chefs de village ou par la Communauté rurale (CR) montrant ainsi la responsabilisation de la collectivité locale à travers la décentralisation.

L’achat et la location de terres restent très faibles tandis que le prêt est relativement important surtout à Tambacounda.

Tableau 7 :Mode d’acquisition des terres

Département Droit Héritage Affectation Affectation Achat Emprunt Location Autres de hache chef de village CR

Kédougou 61,2 % 10,4 % 14,4 % 11,8 % 0,0 % 2,2 % 0,0 % 0,0 % Kolda 48,6 % 36,7 % 9,9 % 1,9 % 0,0 % 2,7 % 0,0 % 0,2 % Tamba 33,0 % 37,4 % 8,3 % 3,6 % 0,0 % 14,4 % 0,7 % 2,6 % Vélingara 62,4 % 24,1 % 8,5 % 1,6 % 1,1 % 2,3 % 0,0 % 0,0 % Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

(CR) ----> (Communauté rurale)

Le matériel agricole.Le matériel agricole rencontré dans la zone est très varié mais est beaucoup plus orienté vers la traction animale (tableau 8). Il est principalement constitué de matériels de travail du sol houe sine (22,9 %), charrue UCF (11,7 %), de semis (16,0 %), de désherbage (daba, binette 18,9 %), de traitement (pulvérisateur 5,6 %), de transport (charrettes 12,6 %).

En tenant compte du ratio matériel agricole et disponible foncier (tableau 9), on note des disparités en fonction du type de matériel et du département.

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Tableau 8 : Proportion des différents types de matériel agricole par département

Matériel Tamba Kédougou Vélingara Kolda Total zone Charrue UCF 5,9 % 19,6 % 22,8 % 12,6 % 11,7 % Houe sine/occidentale 23,7 % 12,2 % 26,5 % 24,1 % 22,9 % Semoir 18,3 % 7,2 % 12,5 % 17,9 % 16,0 % Daba (binette) 19,2 % 28,6 % 11,5 % 18,6 % 18,9 % Pulvérisateur 1,4 % 17,5 % 9,9 % 5,7 % 5,6 % Charrette 14,5 % 9,3 % 10,7 % 11,8 % 12,6 % Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

Tableau 9 :Ration matériel agricole / superficie disponible en ha

Matériel Tamba Kédougou Vélingara Kolda Charrue UCF 1/50 1/16 1/16 1/32 Semoir 1/16 1/32 1/32 1/20 Houe sine/occidentale 1/14 1/25 1/14 1/14 Pulvérisateur TBV 1/1000 1/32 1/32 1/100 Charrette 1/20 1/32 1/32 1/32 Source : Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

Les 3/4 du matériel sont de fabrication industrielle et le reste provient de l’artisanat local (tableau 10). Ces derniers sont surtout constitués des dabas mais nous rencontrons aussi des houes sine, des hilaires et des charrettes.

Tableau 10 : Nature du matériel agricole

Département Nature du matériel Mode d’acquisition Industrielle Artisanale Autres Comptant Crédit Autres Kédougou 61,7 % 37,7 % 0,6% 64,9 % 34,5 % 0,6 % Kolda 71,5 % 27,9 % 0,5% 69,8 % 28,0 % 2,2 % Tamba 73,9 % 25,8 % 0,3% 93,3 % 4,5 % 2,2 % Vélingara 78,9 % 18,9 % 2,3% 63,1 % 36,7 % 0,2 % Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

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Ce matériel est généralement acheté comptant (80 %) surtout dans le département de Tambacounda où seuls 5 % du matériel ont été acquis par crédit. Le tableau 11, montre que l’essentiel du matériel a été acquis durant les décennies 1990-1999 (29,3 %) et le début du 21èmesiècle (43,6 %). On note ainsi l’impact de la subvention du matériel agricole lancée par le gouvernement du Sénégal sur l’équipement des exploi- tations de la zone. Toutefois, il reste encore beaucoup d’efforts à faire au vu des faibles ratios matériel / superficie disponible. Cela permettrait une meilleure exploitation des terres et ainsi favoriser le développement de la mécanisation dans les exploitations agropastorales pour une plus grande productivité.

Tableau 11 :Année d’acquisition du matériel agricole

Département Année d’acquisition du matériel agricole

1950-1959 1960-1969 1970-1979 1980-1989 1990-1999 2000-2004 Kédougou 0,0 % 0,5 % 2,4 % 7,3 % 34,8 % 54,6 % Kolda 0,0 % 0,5 % 5,5 % 16,9 % 31,3 % 45,8 % Tamba 0,3 % 7,4 % 13,2 % 12,8 % 27,5 % 38,8 % Vélingara 0,0 % 1,8 % 4,9 % 18,5 % 27,6 % 47,1 % Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

A travers le tableau 11, nous dénotons un renouvellement du matériel agricole ces der- nières années mais il faut signaler que ce dernier ne concerne qu’une partie du maté- riel au niveau de l’exploitation.

Le tableau 12 indique la répartition des exploitations de la zone selon le niveau d’équi- pement en matériel agricole.

Tableau 12 :Répartition des exploitations agricoles (EA) selon le niveau d’équipement

Zone EA EA très EA EA Assez EA relativement

Manuelle sous-équipée sous-équipée bien équipée bien équipée

S é n é g a l O r i e n t a l 4 5 , 2 % 1 6 , 3 % 14,5 % 13,2 % 10,8 % Casamance continentale 9,0 % 18,2 % 36,4 % 11,5 % 24,9 %

Source : Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

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Les exploitations de la Casamance continentale sont mieux équipées. Plus de 24 % de ces exploitations sont « relativement bien équipées » et disposent donc de la gamme complète du matériel de traction animale. Au Sénégal Oriental, la proportion des « ex- ploitations manuelles » très élevée (45,2 %) témoigne du sous-équipement notoire qui sévit dans le département de Kédougou (Pène, 2003).

Le bétail. La zone est caractérisée par la présence d’exploitations agropastorales où les revenus proviennent à hauteur de 50 à 80 % de l’agriculture contre 10 à 50 % de l’élevage. Le cheptel bovin est le plus représentatif comme le montre le tableau 13.

Tableau 13 :Nombre moyen d’animaux présents dans les exploitations

Département Bovins Ovins Caprins Equins Asins Volailles Autres Kédougou 12,0 4,7 9,3 3,3 1,4 10,5

2,4 2,1 3,5 1,0 1,0 3,1 Kolda 14,8 7,4 9,7 2,1 1,7 13,6

2,1 1,9 2,8 1,0 4,2

Tambacounda 20,7 16,6 9,3 3,0 2,0 14,7 3,5 3,4 5,9 3,2 1,3 1,3 6,1

Vélingara 28,9 6,8 10,6 1,4 1,7 17,8

3,4 2,4 4,4 1,0 5,0

Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

L’existence des glossines dans la zone limite le développement des espèces non try- panotolérantes (chevaux et dromadaires). Cependant, le recul du fond glossinaire constaté ces dernières années, favorise de plus en plus la présence des asins, et des équins.

Les races locales présentes dans la zone sont :

Les bovins : la race Ndama pour la zone sud, le Zébu dans la partie nord et la race Djakoré issue du croisement entre la Ndama et le Zébu. Ces races ont un bon potentiel viande mais une faible production laitière. On note aussi la présence de métis obtenus grâce à l’insémination artificielle avec des races exotiques (Holstein, Brune des alpes, etc.) afin d’améliorer le potentiel laitier.

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Les petits ruminants : la race Djallonké et la chèvre guinéenne. Des tentatives d’in- troduction des races sahéliennes sont essayées avec plus ou moins de réussite sur- tout au niveau de Kolda et de Vélingara.

La conduite des animaux est de type extensif fortement tributaire du pâturage naturel, fournissant une biomasse de 4 000 à 4 500 tonnes de matière sèche par hectare (IRSV Kolda, 2002).

Ce pâturage naturel connaît périodiquement de grandes variabilités qualitative et quan- titative. Il est, en effet, riche et varié pendant l’hivernage. Mais durant la saison sèche, le changement climatique ainsi que l’action anthropique (plus particulièrement les feux de brousse) contribuent à la disparition de la presque totalité du tapis herbacé, privant les animaux de leurs ressources alimentaires principales.

On note cependant dans cette zone, une association agriculture-élevage où l’un ou l’autre intervient tout à la fois comme client et fournisseur (disponibilité d’animaux d’attelage et de fourrage, production de fumier, etc.).

Un autre système de conduite semi-intensif (stabulation) se développe de plus en plus dans la zone avec comme objectif de produire du lait de manière continue pour la diversification des sources de revenus de l’exploitation. Ce système est caractérisé par l’apport d’un complément alimentaire constitué de concentrés (graine de coton ou tour- teaux de sésame), de fourrages à forte valeur nutritive (fane de niébé, fane d’arachide) et par un suivi sanitaire rigoureux pour une partie du troupeau.

Le déstockage des animaux est important chez les petits ruminants et la volaille qui jouent souvent le rôle de trésorerie facilement mobilisable. On constate un déstockage relativement important des équins et asins pouvant s’expliquer par leur faible adaptation au milieu et qui sont toutefois très utilisés pour les travaux champêtres et le transport.

Sur le plan sanitaire, les pathologies les plus fréquentes sont les diarrhées, la pneu- monie, les lésions cutanées, la pasteurellose, les charbons symptomatique et bacté- rien. La médecine traditionnelle est très pratiquée surtout à travers le « mondé » mais la médecine moderne gagne de plus en plus du terrain par le biais des relais techniques villageois de l’élevage et par une plus grande mobilité des médecins vétérinaires.

La main d’œuvre. La zone d’étude est caractérisée par la présence d’exploitations agropastorales très faiblement mécanisées et par conséquent exigeantes en main d’œuvre du fait de la diversité des cultures que l’on y rencontre. En effet, l’association des cultures céréalières, de rente (arachide, coton) et horticoles est un facteur favori- sant la forte sollicitation de main d’œuvre aussi bien familiale que salariale.

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La main d’œuvre familiale est la plus représentative au niveau des exploitations agri- coles mais demeure insuffisante pour les différentes tâches en rapport surtout avec les activités agricoles (tableau 14). Le ratio disponible foncier sur actif varie entre 0,92 à Kédougou et 1,96 à Kolda. Cette main d’œuvre est généralement utilisée pour les cultures céréalières afin d’assurer la sécurité alimentaire. Par ailleurs, il est noté une forte utilisation de la main d’œuvre salariale pour les travaux ponctuels (80 %) en zone cotonnière où il y a une forte demande en période de récolte.

Tableau 14 :Main d’œuvre au niveau de l’exploitation agro-pastorale

Département Disponibilité Appel à Catégorie Moyenne Type main d'œuvre main d'œuvre main d'œuvre main d'œuvre main d’œuvre Oui Non Oui Non Sourgha Travail Fami- Sala- Fami- Sala- ponctuel liale riale liale riale Kédougou 11,7 % 88,3 % 26,0 % 74,0 % 7,2 % 92,8 % 64,3 % 35,7 % 5,8 16,6 Kolda 63,2 % 36,8 % 33,9 % 66,1 % 19,2 % 80,8 % 63,5 % 36,5 % 19,1 10,9 Tamba 46,2 % 53,8 % 62,4 % 37,6 % 21,6 % 78,4 % 61,7 % 38,3 % 18,0 9,0 Vélingara 29,4 % 70,6 % 47,8 % 52,2 % 23,6 % 76,4 % 53,2 % 46,8 % 15,3 17,7 Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

Caractérisation des activités économiques

Il s’agit d’abord d’identifier les activités et les ressources des revenus agricoles et non agricoles, ensuite d’étudier la destination des ressources générées par l’exploitation Identification des activités et des sources des revenus agricoles et non agri- coles. L’agriculture demeure l’activité principale au niveau du Sénégal Oriental et de la Haute Casamance (SOHC). Les cultures céréalières destinées à l’autoconsommation dominent (tableau 15), suivent les cultures de rente et de plus en plus les cultures de diversification pour renforcer le revenu de l’exploitation agricole.

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Tableau 15 :Superficie moyenne par exploitation des différentes spéculations (en ha) Spéculations Kédougou Kolda Tamba Vélingara

Arachide 0,86 2,83 2,65 1,08

Coton 1,75 1,4 1,07 2,69

Sésame - 0,95 - -

Riz 0,79 1,06 2,5 1,19

Maïs 0,96 1,5 0,96 1,09

Mil/Sorgho 1,24 2,28 2,21 1,4

Fonio 1,04 1,92 1,85 1,81

Niébé 1,00 0,87 0,42 0,38

Manioc 0,63 1,29 0,58 1,33

Pastèque 1,00 5,27 - 0,25

Patate/pomme de terre - 0,97 - 0,15

Autres 1,5 5,59 0,54 0,73

Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

La zone SOHC est marquée par l’importance des superficies des cultures de rente plus particulièrement dans les départements de Kolda et Tambacounda pour l’arachide et ceux de Vélingara et Kédougou pour le coton. Cela est surtout favorisé par la présence d’unités agro-industrielles au niveau des quatre chefs lieux départementaux. Le cumul des cultures céréalières reste tout de même plus important du fait de leur rôle straté- gique dans l’alimentation de l’exploitation agricole. Grâce à une meilleure maîtrise des techniques de productions, certaines exploitations parviennent à dégager des surplus commercialisables notamment pour le maïs et le mil. Le développement de l’arbori- culture dans le département de Kolda explique l’importance des superficies liées aux autres cultures (5,59 ha).

Concernant les activités non agricoles (tableau 16), le commerce, l’artisanat, l’exploita- tion forestière et le travail salarié dominent.

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Tableau 16 : Répartition des activités non agricoles par zone agro-écologique (%)

Activités non agricoles Kédougou Kolda Tamba Vélingara Total

Artisanat 25,7 26,7 10,0 3,2 18,06

Pêche 1,4 0,7 1,0 16,1 3,50

Transformation 4,1 0,7 14,0 4,8 5,66

Commerce 20,3 36,3 37,0 58,1 36,93

Exploitation forestière 18,9 23,7 7,0 3,2 14,82

Transport 2,7 4,4 8,0 1,6 4,58

Travail salarié 16,2 5,2 20,0 4,8 11,32

Pension et retraite 1,4 0,0 1,0 0,0 0,54

Emigration 9,5 2,2 2,0 8,1 4,58

Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

Utilisation des ressources de l’exploitation. L’utilisation des ressources de l’exploita- tion agricole est très variable mais très fortement orientée vers les besoins fondamen- taux (alimentation, santé, etc.).

En effet, plus de la moitié des revenus provenant des ressources est destinée directe- ment aux membres de l’exploitation familiale surtout à travers l’alimentation (tableau 17).

La seconde destination concerne les cérémonies familiales qui favorisent la cohésion sociale et perpétuent la tradition.

La santé prend de l’importance dans les revenus avec la prise de conscience de son importance mais aussi du fait de la proximité des centres de santé.

Le niveau d’investissement pour les facteurs de production demeure relativement faible. C’est ce qui explique les faibles niveaux de productivité observés dans la zone.

Cette faible productivité est comblée par une extension des terres cultivées.

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Tableau 17 :Destination des ressources générées par l’exploitation agricole

Sources de dépenses Kolda Vélingara Tamba Kédougou Bien de consommation courante 4 7 , 0 % 5 3 , 3 % 47,9 % 41,8 %

Habillement 4,1 % 1,9 % 12,1 % 0,6 %

Equipement de maison 2,6 % 1,3 % 2,6 % 1,4 %

Cérémonie 18,8 % 5,8 % 10,9 % 7,4 %

Santé 9,3 % 10,2 % 10,0 % 16,5 %

Elevage 1,4 % 1,4 % 2,5 % 5,0 %

Commerce 1,4 % 1,4 % 0,6 % 0,6 %

Achat de matériel agricole 4,0 % 7,0 % 0,8 % 2,6 % Achat d'intrants de production 0,3 % 0,1 % 0,2 % 0,3 % Achat de terre 9,8 % 13,7 % 7,3 % 21,5 %

Autres 1,4 % 3,9 % 5,0 % 2,1 %

Total 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%

Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

Accès aux services agricoles et ruraux

L’importance des superficies des cultures de rente (arachide et coton) motive les EAF de la zone d’étude à avoir accès au crédit et aux services agricoles et ruraux.

Crédit et épargne. Au niveau de la zone, la majorité des exploitations familiales béné- ficient de crédits avec des disparités d’un département à l’autre (68,9 % à Kédougou et 51,9 % à Vélingara).

Les crédits de campagne sont les plus importants et intéressent plus de 3/4 des exploi- tations (tableau 18).

Cependant au niveau de la région de Kolda, nous constatons une part relativement importante des crédits à moyen terme (environ 37 % des demandes). Ceci pourrait être expliqué par les efforts de modernisation des exploitations familiales.

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Tableau 18 :Nature du crédit sollicité par les exploitations familiales

Types de prêts Kolda Vélingara Tamba Kédougou Moyenne Court terme 61,3 % 63,6 % 94,2 % 94,9 % 78,5 % Moyen terme 38,7 % 3 6,4 % 5,1 % 5,1 % 21,3 % Long terme 0,0 % 0,0 % 0,7 % 0,0 % 0,2 % Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

Ces crédits sont octroyés par différentes structures financières constituées générale- ment de banques, de mutuelles ou de groupements d’épargne et d’ONG. La Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal (CNCAS) est la principale pourvoyeuse de crédit au niveau des départements de Vélingara, Tambacounda et Kédougou (tableau 19). Elle est suivie des mutuelles et des groupements d’épargne qui sont très actifs dans le département de Kolda. Quant aux ONG, elles sont très présentes dans la région de Kolda et sont spécialisées dans des crédits à moyen terme.

Les taux d’intérêt varient de 2 à 25 % avec exceptionnellement des taux de l’ordre de 50 %. Les plus faibles taux sont octroyés par les mutuelles et les groupements d’é- pargne. La CNCAS qui est la principale pourvoyeuse de crédit a des taux qui oscillent entre 7,5 à 15 %.

Tableau 19 :Structures financières

Institutions financières Kolda Vélingara Tamba Kédougou Moyenne Mutuelle d'épargne 30,6 % 17,1 % 19,3 % 1,7 % 17,2 % et de crédit (MEC)

Groupement d'épargne 25,3 % 0,0 % 1,9 % 0,0 % 6,8 % et de crédit (GEC)

CNCAS 3,8 % 64,1 % 70,7 % 88,3 % 56,7 % Groupement 1,6 % 2,1 % 1,9 % 7,8 % 3,4 % ou GIE

ONG 11,3 % 16,7 % 6,1 % 2,2 % 9,1 %

Autres 27,4 % 0,0 % 0,0 % 0,0 % 6,9 %

Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

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Certaines structures exigent un apport personnel avant l’octroi d’un crédit (80 % des exploitations de l’échantillon). Dans 91 % des cas, les demandeurs de crédits déclarent rembourser dans les délais. Ces crédits sont principalement orientés vers l’acquisition d’intrants agricoles et plus particulièrement les semences, les engrais et les herbicides (tableau 20). Ensuite, suivent la main d’œuvre et l’alimentation.

Tableau 20 :Destination du crédit

Kolda Vélingara Tamba Kédougou Moyenne Achat de semence 13,6 % 46,8 % 45,0 % 48,0 % 38,4 % Achat engrais 7,5 % 31,2 % 36,1 % 32,0 % 26,7 % Achat d’herbicides 4,9 % 15,2 % 12,7 % 15,4 % 12,0 % Achat matériel agricole 4,5 % 1,3 % 0,7 % 0,3 % 1,7 % Paiement main d’œuvre 27,6 % 2,4 % 0,3 % 2,6 % 8,2 % Achat de nourriture 28,2 % 2,6 % 1,2 % 0,0 % 8,0 % Achat de bétail 3,6 % 0,4 % 2,8 % 1,4 % 2,1 % Petit commerce 8,8 % 0,0 % 0,4 % 0,3 % 2,4 %

Autres 1,3 % 0,0 % 0,8 % 0,0 % 0,5 %

Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

On constate que le département de Kolda se particularise pour l’orientation de son crédit au paiement de la main d’œuvre et à l’achat de la nourriture au détriment des intrants agricoles. Par ailleurs, le niveau d’épargne est très variable dans la zone d’é- tude. Environ 11,6 % des exploitations familiales parviennent à dégager des revenus et à épargner dans les différentes structures financières (3,1 % à la CNCAS, 3,1 % dans les mutuelles et groupement d’épargne et de crédit, 4,9 % dans les maisons et per- sonnes de confiance et 0,4 % d’autres structures).

Les exploitations des départements de Kolda et Tambacounda préfèrent garder leurs épargnes avec eux ou chez des personnes de confiance pour certainement pouvoir en disposer rapidement en cas de besoin (tableau 21). Par contre celles des départe- ments de Vélingara privilégient les structures financières et spécialement la CNCAS.

Les mutuelles et groupements d’épargne sont dans une moindre mesure assez bien représentés dans tous les départements à l’exception de Kédougou.

(28)

Tableau 21 :Structure d’épargne

Structure d’épargne Kédougou Kolda Tamba Vélingara Total

MEC 0,0 % 0,8 % 0,4 % 1,2 % 2,5 %

GEC 0,0 % 0,5 % 0,1 % 0,0 % 0,6 %

CNCAS 0,2 % 0,2 % 0,3 % 2,4 % 3,1 %

Maison 0,0 % 1,7 % 1,4% 0,3 % 3,4 %

Personnes de confiance 0,0 % 1,2 % 0,3 % 0,1 % 1,6 %

Autres 0,0 % 0,4 % 0,0 % 0,0 % 0,4 %

Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

Accès aux services agricoles et ruraux. Les exploitations familiales développent dif- férents types de relations avec plusieurs structures en vue d’améliorer leur productivité.

Ce partenariat peut être technique, financier ou social. Toutefois, avec l’implantation d’unités agro-industrielles dans la zone et le développement des cultures de rentes, il a été observé que les exploitations familiales (Exfam) sont très fortement liées à ces der- nières (tableau 22).

Ce partenariat, orienté vers les aspects techniques, la commercialisation et la structura- tion des producteurs concerne plus de 69 % des Exfam. Il est ensuite suivi des struc- tures étatiques qui, malgré le désengagement, continuent à apporter leur appui au niveau des exploitations agricoles. Il est à noter que dans la région de Kolda, les ONG et les projets développent un partenariat relativement important avec les Exfam.

Tableau 22 :Niveau de partenariat des Exfam avec les structures de développement

Structure d’appui Kédougou Kolda Tamba Vélingara Structures étatiques 16,3 % 12,9 % 9,9 % 10,1 %

Projets 4,9 % 3,7 % 0,9 % 10,7 %

Organisations paysannes 5,4 % 1,1 % 12,4 % 5,3 % Structures financières 0,0 % 3,3 % 12,6 % 0,4 % Entreprises agro-industrielles 73,4 % 72,4 % 64,2 % 66,7 %

ONG 0,0 % 6,5 % 0,0 % 6,7 %

Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

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Le domaine d’appui de ces structures est assez large et concerne surtout les facteurs de production, l’appui technique, le crédit, la vulgarisation, etc. Les domaines d’in- tervention regroupent aussi bien l’agriculture, l’élevage que la foresterie. L’intérêt est beaucoup plus porté sur l’agriculture, mais dans la région de Kolda, on constate une certaine diversification portée sur la foresterie et l’élevage (tableau 23).

Tableau 23 :Domaine d’appui pour les exploitations agricoles

Domaine d’appui Kédougou Kolda Tamba Vélingara Accès intrants 45,4 % 32,9 % 25,1 % 15,1 % Appui technique agriculture 43,1 % 26,1 % 23,7 % 30,6 % Appui technique élevage 1,0 % 9,0 % 1,7 % 7,4 % Appui technique forêt 1,4 % 6,6 % 0,0 % 3,8 %

Crédit 1,2 % 12,2 % 3,3 % 16,4 %

Dons intrants 0,0 % 2,3 % 0,0 % 0,0 % Renforcement capacité 6,4 % 2,1 % 44,7 % 22,9 % Apport matériel agricole 1,6 % 1,6 % 1,5 % 1,6 % Vulgarisation 0,0 % 6,5 % 0,0 % 2,1 %

Autres 0,0 % 0,6 % 0,0 % 0,1 %

Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

La majorité des exploitations familiales (71 %) font de l’agriculture de subsistance bien que les cultures de rente occupent des parts non négligeables (tableau 24).

Tableau 24 :Objectifs de production des exploitations agricoles

Objectifs de production Kédougou Kolda Tamba Vélingara Consommation 82,0 % 62,5 % 70,6 % 70,0 % Conservation / Transformation 0,7 % 10,6 % 12,3 % 0,6 % Commercialisation 17,3 % 26,9 % 17,2 % 29,4 % Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

Au niveau de la région de Kolda, nous notons une évolution des objectifs de production vers la commercialisation et la transformation qui prennent de plus en plus d’ampleur.

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Les facteurs qui influencent les choix et décision au sein de l’exploitation sont :

le mode de gestion de l’exploitation (29,4 %) ;

la maîtrise des facteurs techniques (29,1 %) ;

les informations sur le marché (25,6 %) ;

les pratiques culturelles (15,9 %).

Contraintes et stratégies des exploitations agricoles familiales

Les EAF de la zone d’étude sont confrontées à des contraintes liées à différents fac- teurs (dégradation des sols, pluviométrie aléatoire, mauvaise gestion, etc.). Il s’agit donc d’analyser ces contraintes et les stratégies développées par les exploitations pour faire face.

Analyse des contraintes. Les contraintes auxquelles sont confrontées les exploita- tions agricoles familiales de la zone sont indiquées dans les tableaux 25 et 26. Elles tournent essentiellement autour de la disponibilité des facteurs de production et de la mauvaise gestion des exploitations. En outre, la dégradation des sols et la baisse de la pluviométrie constituent aussi des contraintes. Certaines exploitations familiales ren- contrent aussi d’autres contraintes liées au déficit financier. Ce qui se traduit par un problème d’accès à la main d’œuvre salariale.

Tableau 25:Contraintes pouvant entraver la bonne marche de l’exploitation

Problèmes Mauvaise Non intégration Absence de Manque d’intrants gestion agricult/élevage diversification cohésion familiale Sénégal Oriental 55,13 % 19,66 % 12,04 % 5,32 % 1,36 % Casamance

continentale 46,91 % 22,59 % 15,10 % 2,65 % 7,95 % Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

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Tableau 26 :Principales contraintes soulevées par les exploitations

Sénégal Oriental Casamance continentale

Intrants 25,46 % 21,94 %

Matériel agricole 42,87 % 48,33 % Déficit pluviométrique 9,17 % 5,47 % Dégradation des sols 10,38 % 3,43 % Disponibilité alimentaire 2,15 % 1,92 % Manque de moyens financiers 1,90 % 6,31 %

Main d’œuvre 4,18 % 6,79 %

Crédit 0,29 % 0,24 %

Manque de formation 0,74 % 1,45 %

Autres 2,86 % 4,15 %

Source :Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

Analyse des stratégies développées par les exploitations agricoles. Face à ces contraintes, les exploitations familiales n’élaborent pas de vraies stratégies pour des solutions adéquates et durables. Elles se contentent de gérer les problèmes un à un en trouvant des solutions ponctuelles qui ne permettent pas d’avoir une vision globale pour l’exploitation familiale. En effet, peu d’entre elles ont un programme de travail bien élaboré leur permettant de se fixer des objectifs à atteindre en tenant compte des réalités du marché. L’option stratégique primordiale qu’est la sécurité alimentaire n’est souvent pas atteinte car le pilotage se fait souvent sur la base des programmes spé- ciaux sans tenir compte des recommandations techniques mais surtout avec très peu d’investissements pour l’équipement. En l’absence d’une stratégie bien élaborée, les exploitations privilégient des partenariats dans le souci d’acquérir des crédits, du maté- riel agricole, d’intrants, de nourritures, etc. En réalité, elles développent des stratégies de survie non orientées vers le marché, ce qui les empêche de disposer de revenus satisfaisants, donc un frein au développement de l’épargne qui, normalement, devrait jouer un rôle important dans leur modernisation.

Elaboration de la typologie

L’élaboration d’une typologie est indispensable pour comprendre le fonctionnement des exploitations agricoles familiales. Elle permet de mettre en évidence les différentes catégories d’exploitations impliquées dans le développement agricole d’une région donnée, les moyens de production dont elles disposent, les conditions socio-écono- miques dans lesquelles elles travaillent, leurs différents intérêts, et les conséquences

(32)

Tableau 27 :Liste des variables utilisées pour la typologie

Variable Signification

Nombre de charrue UCF 0,0935 Nombre de semoir 0,9572

Nombre de houe 0,0401

Nombre de souleveuse 0,3944 Nombre de pulvérisateur TBV 0,7239 Nombre de charrette 0,8787 Disponibilité de la main d’œuvre 0,4529 Taille de l’exploitation (population) 0,8060 Total superficie céréale 0,2709 Surface autres cultures 0,3646 Superficie totale 0,0783 Production d’arachide 0,2976 Production de coton 0,7651 Total production céréale 0,8563

Revenu arachide 0,6078

Revenu commerce 0,3939

Revenu agricole 0,0000

Revenu exploitation forestière 0,6444 Revenu transport 0,9798 Revenu émigration 0,5939

Autres revenus 0,6026

Revenus non agricoles 0,0000

Nombre de bovins 0,0000

Nombre d’ovins 0,0173

Nombre de caprins 0,0008

Nombre d’équins 0,5868

Nombre d’asins 0,0774

qui en résultent sur la diversité des systèmes de production agricole pratiqués (CIRAD- GRET, 2002). Dans le cadre de cette étude, l’objectif est de caractériser la diversité des exploitations en vue de proposer un échantillon à suivre.

Méthodologie

Les données utilisées proviennent de l’enquête de caractérisation. Pour l’ensemble des exploitations, six variables ont été plus discriminantes selon leur nature et leur perti- nence (tableau 27). Il s’agit du matériel agricole (nombre de houe) et du cheptel (bovin,

Source:Enquêtes EXFAM-ISRA, DAPS, SAED, FONGS, SODEFITEX, ANCAR (2004)

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La classification a été effectuée avec le logiciel de statistiques SPSS en appliquant la filière d’analyse suivante :

Analyse en composantes principales (ACP) utilisant comme variables actives les quantitatives.

Analyse des correspondances multiples (ACM) utilisant comme variables actives les qualitatives avec les mêmes variables illustratives que l’ACP.

Classification sur facteurs hiérarchique.

Coupure de l’arbre et description des classes.

Caractérisation des classes de typologie.

L’application de cette méthodologie a permis d’obtenir les résultats qui vont être pré- sentés dans les chapitres qui suivent.

Classification hiérarchique ascendante

C’est une méthode permettant de regrouper les exploitations agricoles suivant leur proximité les unes par rapport aux autres. On obtient alors un arbre à partir duquel on peut constituer les différents groupes de la typologie. Le degré d’homogénéité de chacun des groupes est donné par la disposition des branches à l’intérieur de l’arbre.

La classification a été effectuée à partir des coordonnées des exploitations sur les 3 premières composantes.

Description des groupes

La classification hiérarchique qui a été réalisée suite à ces analyses révèle 4 groupes (figure 2) : le groupe des exploitations à revenu faible (74 % de l’échantillon), le groupe des exploitations à revenu modéré (2 % de l’échantillon), le groupe des exploitations à revenu moyen (16 % de l’échantillon), le groupe des exploitations à revenu élevé (8 % de l’échantillon). Pour une description plus fine des exploitations, nous avons utilisé des techniques de statistique élémentaire (moyennes, histogrammes) sur les variables initiales.

ovin, caprin) qui sont des variables structurelles quantitatives, les revenus agricoles et non agricoles qui sont des variables de performance. L’analyse en composante princi- pale a été effectuée sur ces variables.

Références

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