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La maison du Scorpion

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Mars 2021 : GTT 67 Contrainte : Harry Dickson

Script dialogué de 30mn

La maison du Scorpion

Harry Dickson

n°84

par Periz

!

(2)

1. GÉNÉRIQUE / CARTOUCHE Dessin original du fascicule n°84.

Il est parcouru par un scorpion animé qui le traverse en largeur.

Le dessin se transforme en la photo de la scène qui va apparaître dans le film, scène 37. Cette scène respecte l’image dans tous ses détails.

Puis cela s’efface peu à peu quand le scorpion animé le retraverse.

2. BLUE BELL HOUSE / EXT. JOUR

Une estafette de police s’approche de la maison isolée.

Le COMMISSAIRE a sa tête des mauvais jours. Il tire sur la chevillette d’une cloche bleue à l’entrée. Cela ne répond pas.

Sur un geste, 2 hommes défoncent la porte et tous rentrent en formation.

3. BLUE BELL HOUSE / INT. JOUR

Un cadavre en robe de chambre gît dans la seconde pièce.

La tête est à moitié dévorée ainsi que les mains et les pieds.

Le constat effraye le commissaire qui fait la grimace.

Il fait un signe et les policiers refluent.

4. BLUE BELL HOUSE / EXT. JOUR

Deux agents de police sortent le cadavre sur un brancard.

Ils le rentrent dans une voiture.

Des corbeaux tournent au dessus de la maison en croassant.

5. SALON MEEDLES / INT. JOUR

Une pièce petite à l’étage, mais ensoleillée. Une cage à canaris.

MEEDLES, un monsieur de 60 ans en robe de chambre fait les mots croisés du journal dans son fauteuil.

Il a rempli toute les cases, et baille.

PRISCILLA, 50 ans, sa servante ou femme de maison, rentre dans la pièce.

Priscilla porte toujours des bottines jaunes.

Elle frappe à la porte et sans attendre de réponse, pousse devant elle une serpillère avec un balais et pose un seau dans la pièce.

Meedles tourne la tête en se redressant.

(3)

MEEDLES Ha?

PRISCILLA (Pas très embarrassée)

Excusez-moi, mais il faut bien que je fasse mon travail!

Et elle plonge le balai enrobé de serpillière dans le seau.

Elle lave le sol de tomettes avec une énergie qui culpabilise Meedles.

Celui ne dit rien mais se lève et ouvre la fenêtre.

Il respire profondément l’air frais car Meedles se tient toujours un peu courbé.

Il se tourne vers la cage à canaris désormais au soleil.

Il leur verse quelques graines, les titille.

Il sifflote pour les inciter et ils chantent.

Il se retourne, saisi par une odeur familière.

MEEDLES

Hum... ça sent bon aujourd’hui!

PRISCILLA (Sans s’arrêter ) C’est la panse.

Le jour de la panse de brebis farcie.

MEEDLES

Humm...Je crois que je vais descendre !

Il va chercher son journal et son crayon sur son fauteuil en évitant la serpillère.

Priscilla qui apprécie que Meedles honore sa cuisine est de meilleure humeur.

PRISCILLA

J’ai mis le courrier sur la table.

MEEDLES Encore du courrier!

PRISCILLA Ça vient du notaire....

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6. SALLE À MANGER / INT. JOUR

Meedles à remis son lorgnon et lit la lettre debout devant la table MEEDLES

(Commente à voix haute tout en lisant) En plus c’est moi qui doit me déranger!

PRISCILLA ( VOIX OFF) C’est normal, non?

Priscilla curieuse, arrive et passe la tête à la porte.

MEEDLES

Normal, normal... Est-ce qu’à mon âge on a besoin d’être dérangé par de pareilles

balivernes?

PRISCILLA Il représentent la loi!

La loi est la même pour tout le monde et on doit la respecter.

MEEDLES Ah bien merci!

Ils n’ont qu’à se déranger alors.

Je n’ai absolument pas envie d’y aller.

Faut que je prenne un taxi. Ça va me coûter combien leur affaire?

Priscilla fait un sourire. Elle trouve son employeur un peu pingre.

7. MAISON NOTAIRE/ EXT. JOUR Meedles sort de la voiture.

Il se tourne vers le chauffeur.

MEEDLES

(Le porte monnaie à la main) Combien? (...) Quoi?

Malgré son air effaré, monsieur Meedles paye.

Il se retourne face à la belle bâtisse.

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8. BUREAU NOTAIRE/ INT. JOUR

Une pièce couverte de boiseries et de livres, avec un gigantesque tableau qui doit coûter une fortune.

Le notaire est affairé à défaire un dossier devant Meedles assis en face.

NOTAIRE

Je vous ai fait appeler parce que John Westbury, votre cousin, était mon client ...

bien que sa réputation n’ait pas été exempte de tous reproches.

MEEDLES

Heureusement que nous sommes cousins par ma mère. Je n’aurais pas aimé que mon nom soit sali..

NOTAIRE

Mais il est mort! Vous ne risquez plus rien.

Par contre vous êtes son seul parent.

Et même s’il avait peu de biens, vous en êtes l’héritier.

MEEDLES

Je ne veux rien de lui, ni de personne!

NOTAIRE

Il y a 1000 livres sterling quand même..

MEEDLES Donnez-les aux pauvres!

NOTAIRE

(Fixant son interlocuteur, interdit) Soit.

Vous saviez qu’il était soupçonné par la police?

MEEDLES

Je ne lis pas les journaux. Je ne fais que les mots croisés, moi, alors vous voyez..

(6)

NOTAIRE

Comment? Vous n’avez pas lu dans le journal qu’il a été assassiné?

Le notaire laisse un instant Meedles digérer l’information.

Celui-ci ne dit rien, bien qu’a moitié sonné.

NOTAIRE

Bon, je continue. Sa maison, « Blue Bell house » fait partie de l’héritage...

MEEDLES

Je n’en veux pas plus...alors là non merci!

NOTAIRE Vous êtes sûr ?

MEEDLES Certain!

NOTAIRE

Vous n’avez pas peur des revenants?..

MEEDLES Pourquoi?

NOTAIRE

C’est qu’il vous cite dans le testament..

« Si mon héritier n’habite pas la maison de Blue Bell House au minimum lors de la pleine Lune après ma mort, il doit savoir que mon esprit dérangé viendra

l’importuner toutes les nuits jusqu’à ce qu’il change d’avis. »

9. RUE BAKER STREET/ EXT. JOUR

Petites bottes jaunes, robe et foulard sur la tête, Priscilla marche dans Baker Street à Londres. Tenant un papier à la main, elle est au milieu de la rue, malgré les véhicules qui la klaxonnent et doivent la contourner. Elle tient aussi sous le bras un panier plein de légumes où dépassent des poireaux.

Elle cherche une adresse et voit une plaque «SHERLOCK HOLMES».

(7)

Un signe de dénégation apparaît sur sa tête.

Elle retourne de l’autre côté de la rue et poursuit sa recherche depuis le trottoir.

Un peu plus loin, elle se penche sur une autre plaque de cuivre.

Il est écrit : « HARRY DICKSON DÉTECTIVE »

Ravie, elle fait sonner la petite cloche qui se tient juste à coté.

10.BUREAU HARRY DICKSON / EXT. JOUR Harry Dickson reçoit Priscilla très sérieusement.

Intrigué, la pipe au bec, il note sur son cahier les éléments rapportés.

PRISCILLA

Le prix n’est pas un problème. Mr Meedles est pingre, mais il est très riche.

Si vous, vous ne pouvez rien faire, qui le pourrait? Je n’y connais rien...

HARRY DICKSON

Rassurez-vous, ce genre de vision relève de la médecine et il y a de très bons docteur à Londres.

PRISCILLA

Le médecin est venu! Il dit que c’est à cause de la menace du mort, et qu’il ne faut pas être paranoïaque. Mais il ne se rend pas compte que le pauvre monsieur Meedles devient fou avec ces scorpions.

HARRY DICKSON Ah parce que ce sont des scorpions?

PRISCILLA

Oui. Ils sont énormes paraît-il..comme ça..

Avec ses 2 index elle indique une quarantaine de centimètres.

Harry Dixon soudain intéressé fouille dans un de ses bloc-notes empilés à coté.

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HARRY DICKSON

Ça par contre, cela me dit quelque chose...

Écoutez, je note votre adresse. Je vous promet de vous rendre visite!

Harry Dickson repose le tout et se lève en regardant sa montre à gousset.

Priscilla comprend que c’est la fin de la visite.

PRISCILLA

Je vais rappeler le docteur, alors....

La police est venue à cause du crime de son cousin. Mais ils se moquent de son état.

Je vous le dis, ça va de mal en pis. C’est un cauchemars monsieur le détective.

Un peu déçu, Priscilla reprend son panier et part.

Harry Dickson cherche dans un grand cahier derrière lui.

Il ouvre un dossier, un autre et cherche avec une certaine excitation.

Une dizaine de dossiers remplissent le bureau.

Il a le doigt sur une coupure de journal.

HARRY DICKSON Et voilà! Mais si, cela ressemble...

Il faut absolument que j’en sache plus.

Harry Dickson écrit un mot qu’il laisse sur son cahier posé sur le bureau.

« Lis ça et rejoins-moi à la bibliothèque! » 11.BIBLIOTHÈQUE. / INT. JOUR

TOM, un grand blondinet de 25 ans, monte les marchés de la bibliothèque 4 à 4.

Il passe les premiers stands et cherche dans le labyrinthe de livres et meubles.

Il trouve Harry Dickson devant une pile de journaux sur une grande table plate.

HARRY DICKSON

Ah! Tom! Mon élève favori ! Heureusement que vous êtes toujours disponible. Je vais avoir besoin de vos services...

Je viens de trouver 3 articles décrivant les mêmes agressions avec des énormes

(9)

scorpions : à chaque fois cela s’est produit ici, à Londres, sur des gens très fortunés.

Et qui possèdent des trésors plutôt

exotiques, semble- t-il...Ils finissent ruinés et fous. Fous. Comme par hasard!

TOM

(Plaisantant à moitié) Que fait la police?

HARRY DICKSON

Bonne question. Tout cela s’est produit sur 5 ans. Ils n’ont pas encore fait le lien. Mais j’ai été interpellé sur une affaire qui

pourrait bien en être la continuation...

Harry Dickson invite son élève à lire le plan qu’il a écrit sur son cahier ouvert.

HARRY DICKSON

Voilà ce que nous pourrions faire. Tu vas avoir le beau rôle, mais ça risque d’être dangereux...

12.HALL MEEDLES. / INT. JOUR

Le médecin et le commissaire rejoignent Harry Dickson sur le seuil de la maison de Meedles.

HARRY DICKSON

C’est Priscilla qui est venue me chercher ! COMMISSAIRE

Ce n’est pas plus mal car à part vous, je ne vois pas qui pourrait démêler un pareil sac de noeuds!

HARRY DICKSON

Il est heureux que nous puissions nous retrouver ici.

MÉDECIN

Mais moi, je n’ai pas que ça à faire.

Je monte voir Meedles!

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S’il me faut intervenir chaque fois que l’un de mes patients prend peur, je vais très vite ne plus savoir où donner de la tête..

Le médecin monte les escaliers. Les autres restent en bas.

Le commissaire sort 3 photos qu’il tend à Harry Dickson.

La photo du crime.

La photo du cousin à son état normal.

La photo de Meedles.

COMMISSAIRE

Le cousin Westbury, c’est celui-là.

Cette photo-ci c’est Meedles.

Juste pour vous montrer l’air de famille.

HARRY DICKSON En effet!

COMMISSAIRE

Le cousin, il a eu un passé singulier ! Enfin, je me demande si nos suspicions ne sont pas exagérées vu ce qu’il a été capable de coucher dans son testament...

HARRY DICKSON

En tous cas cela produit l’effet escompté!

COMMISSAIRE

Nous avons découvert son corps en allant enquêter chez lui. On le soupçonnait de recel, mais la fortune qu’il a léguée à

Meedles n’est pas vraiment à la hauteur...Et ce n’est pas avec un salaire d’entomologiste qu’on fait fortune.

HARRY DICKSON

Entomologiste? À moins de découvrir de nouveaux insectes tous les jours...

COMMISSAIRE

Pour ça, il a du en trouver : il a travaillé en Afrique dans sa jeunesse.

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Le médecin redescend déjà les escaliers.

MÉDECIN Il n’a rien, je vous dis.

Je n’ai pas que ça à faire.

Le médecin sort, suivi par le commissaire qui fait un signe à Harry Dickson.

COMMISSAIRE

Il m’accompagne sur une autre affaire.

On se reverra bientôt!

13.SALON MEEDLES. / INT. JOUR

Meedles est dans son salon et se balance nerveusement sur son fauteuil à bascule. Il est tout pâle.

Pas loin, Harry Dickson est à quatre pattes et semble particulièrement intéressé quand il voit sous sa loupe quelques poussières vertes.

Il extrait une feuille de papier de sa sacoche et en fait une enveloppe.

Il y glisse les résidus verdâtres, se redresse, les sent.

HARRY DICKSON Vous fumez du tabac d’Afrique?

MEEDLES

(Par dépit, comme un automate) Je ne fume pas. Je ne bois pas.

Je suis célibataire. Je n’ai jamais été malade. Je suis très sensible. Je l’avais prévenu et c’est la première fois qu’un tel phénomène se produit.

HARRY DICKSON Ne le prenez pas comme ça!

Il hume à nouveau sa trouvaille.

HARRY DICKSON C’est très intéressant alors !

MEEDLES Quoi?

(12)

HARRY DICKSON

Ce n’est pas Priscilla, qui fume en cachette?

Meedles ne peut s’empêcher de rire..

MEEDLES Ah ah ah, ça non alors!

On entend la clochette de la Porte d’entrée.

Harry Dickson se lève et va regarder à la fenêtre.

Meedles rit encore. Nerveusement, jusqu’à manquer de s’étouffer.

MEEDLES

Et vous avez bien fait de passer, car c’est aujourd’hui son jour de lessivage...

Après elle, vous n’auriez rien pu trouver!

...et puis vous m’avez bien fait rire.

14.LABORATOIRE MITCHELL. / INT. JOUR

Dans une pièce tapissée de carreaux de céramique blanche, mais dont les tables sont couvertes du matériel scientifique attendu dans un laboratoire : fioles colorées, tube à essais, alambic, cages à souris, hamsters.

Le professeur Mitchell déchiffre une recette dans un livre de comptes.

Derrière lui se tient Harry Dickson.

MITCHELL Prenez le bottin mon vieux.

Je voudrais bien vous aider. Vous m’avez rendu un très grand service lors de votre précédente enquête..mais là.

Ce Westbury n’avait pas un très bon niveau.

C’est pour cela qu’il travaillait pour le professeur Organdi.

Ils sont restés 5 ans au Transvaal.

Le professeur ajoute quelques gouttes à une préparation en ébullition.

HARRY DICKSON

Je cherche juste où trouver le rapport de recherche qu’ils ont du publier.

(13)

MITCHELL

A la bibliothèque de la faculté

d’entomologie. Ou voulez-vous que ce soit?

N’en attendez pas grand chose. Cet Organdi ne valait rien. Je parie même que c’est Westbury qui a rédigé leur mémoire.

HARRY DICKSON

Vous l’avez eu entre les mains, donc?

Le professeur offusqué, un flacon dans chaque main, se retourne sur le détective.

MITCHELL

Mais c’est évident. Seulement, je ne peux pas me rappeler de tout comme ça à la demande. Je suis un Homo sapiens sapiens.

Il replonge dans ses préparations tout en continuant de parler.

MITCHELL

J’ai cette préparation urgente que je ne peux remettre et il est difficile de se concentrer sur 36 choses à la fois.

Allez-y! À la faculté vous trouverez.

Des scorpions, il y en a à tous les...

Le professeur Mitchell relève la tête et ne voit plus personne.

Harry Dickson est reparti.

15.FACULTÉ / INT. JOUR

Harry Dickson arrive à pieds à la bibliothèque de la faculté. Des étudiants et professeur en sortent en toussant. Une fumée noire sort de la porte d’entrée.

Un courageux homme de service rentre avec un seau, suivi par quelques étudiants portant aussi des seaux.

Une chaîne se forme. Harry Dickson s’y intègre.

Il parle à sa voisine tout en lui faisant passer les seaux.

HARRY DICKSON C’est grave?

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ÉTUDIANTE

C’est fini. Mais tout un rayon à brulé.

HARRY DICKSON Mince!

ÉTUDIANTE

C’est surtout que c’est la matière qui m’intéressait.

La circulation des seaux ralentit.

HARRY DICKSON Vous étudiez quoi?

ÉTUDIANTE Les insectes.

HARRY DICKSON

Je venait justement consulter des rapports entomologiques de missions africaine.

ÉTUDIANTE Alors là...tout est en cendres.

L’incendie est résorbé. Harry Dickson va jeter un œil à la porte.

Puis il repart l’air songeur.

16.LABORATOIRE / EXT. JOUR

Harry Dickson arrive devant le laboratoire où il se trouvait une heure plus tôt.

Un groupe de personne s’est accumulé devant la porte gardée par 2 policiers.

Il s’approche.

HARRY DICKSON Que se passe t-il?

POLICIER

Le professeur vient d’être assassiné.

HARRY DICKSON Comment ça?

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Le professeur Mitchell?

Stupéfait, Harry Dickson recule d’un pas en arrière, pris d’une torpeur soudaine.

A ce moment, le commissaire sort.

Il aperçoit Harry Dickson sur le côté qui essaie de se remettre.

COMMISSAIRE

Empoisonné. C’était juste une piqûre ...mais il est mort.

Et vous savez quoi? Priscilla, la

gouvernante, elle a disparu elle aussi...

HARRY DICKSON Toute cette affaire va bien trop vite..

L’animal est aux abois ou quoi?

Il va finir par faire une erreur, bon sang!

Ou il l’a déjà faite?

Harry Dickson rebrousse chemin d’une foulée rapide. Suivi? Précédé?

Il ne peut s’empêcher de regarder discrètement autour de lui et derrière lui.

Il traverse la rue et aussitôt de l’autre côté se retourne, dévisageant les passant un à un. Un boulanger portant ses pains. Une ménagère et son panier. Une grande dame avec un chiot en laisse. Un vieux monsieur à la cane?

17.BUREAU HARRY DICKSON / INT. JOUR Harry Dickson prépare sa valise de voyage.

Il boucle une dernière lanière.

Tom lui, est occupé au bureau. Enturbanné et la peau colorée, on le reconnaît à peine. Il est très chic dans son habit digne d’un maharadjah habillé à l’occidentale...Il écrit rapidement un message.

HARRY DICKSON

Désolé, mais nous avons pas le choix.

Vu la pression de la situation, il nous faut sauter les étapes...

Au fait : et Mr Meedles?

TOM

(Avec un accent hindou) Il est en sécurité pas loin d’ici.

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Je l’ai emmené à l’hospice saint Christopher.

(Avec un accent normal)

Par ailleurs, ne vous faites pas de soucis pour l’annonce. Elle est déjà dans le journal!

HARRY DICKSON Rapide, même dans le doute.

Vous êtes vraiment un excellent élève!

Soyez prudent.

TOM

C’est surtout vous qui allez vous jeter dans la gueule du loup.

Harry Dickson prend sa valise et sort.

HARRY DICKSON

Qui sait? Mon séjour sera peut être très calme!

18.TAXI / INT. JOUR

Une voiture taxi l’attend devant la porte.

HARRY DICKSON Bonjour. À moi la France!

Saint Pancras station s’il vous plaît.

La voiture taxi démarre et traverse Londres..

Elle passe à côté d’un monument connu et reconnaissable.

À la gare, le taxi dépose Harry Dixon.

19.BUREAU HARRY DICKSON / INT. JOUR

Tom est désormais seul dans le bureau du détective. Il appelle au téléphone.

TOM L’Hotel Reginald?

C’est le prince Amilcar.

La livraison...Ah tout est prêt?

Très bien...je viendrai m’installer demain.

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Je suis pris par une affaire importante...

20.MAISON MEEDLES / EXT. JOUR C’est le petit matin.

Meedles sort de chez lui, une grosse valise à la main.

Il ferme la porte à clef.

C’est la même valise que celle de Harry Dickson.

Une voiture taxi l’attend devant la porte.

MEEDLES

Paddington station, s’il vous plait..

Il monte et le taxi démarre.

21.PADDINGTON STATION / INT. JOUR Meedles marche toujours un peu courbé.

Il monte dans un train de banlieue parmi la foule Le train démarre.

22.BANLIEUE / INT. JOUR

Meedles en imperméable et casquette, suit un costaud qui lui porte sa valise sur un chemin empierré.

Il a du mal à marcher, toujours légèrement vouté...

Le porteur se retourne et lui montre une maison isolée derrière laquelle la nature a retrouvé ses droits.

Une maison ancienne élégante en pierre apparaît au bout du chemin.

PORTEUR

C’est cette maison, là! Je ne suis pas mécontent d’arriver, même s’il fait beau.

Ne vous fiez pas aux apparences.

Je ne voudrais pas être à votre place.

Personne n’aime cet endroit.

MEEDLES Pourquoi donc?

PORTEUR

Il se passe des choses pas claires par ici!

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Le perron de la maison est surélevé de quelques marches. Derrière la maison, une haie de roseaux traduit la présence d’un marécage. Un peu plus loin, deux grands arbres morts complètent le tableau.

PORTEUR

Et surtout dans ce lac qui est derrière!

Parlez moi d’un jardin!

La dessus, le porteur s’arrête. Il jette un regard ombrageux sur la propriété, et pose la valise à terre.

Meedles lui glisse un billet et reprend le bagage.

L’autre rebrousse chemin et file sans se retourner.

23.BLUE BELL HOUSE / EXT. JOUR

Meedles monte le balconnet qui fait perron à la porte d’entrée.

Deux fenêtres aux volets à la peinture écaillée fermés encadrent la porte.

Il sort une clé de la poche de son imperméable et ouvre.

24.SALON / INT. JOUR

Meedles ouvre les volets d’une pièce confortable.

Ils donnent sur le marécage et malgré le léger surplomb du bâtiment, on ne voit que les deux grands arbres secs au loin derrière la haie de roseaux.

Au milieu d’une décoration hétéroclite issue des voyages du propriétaire, on remarque deux fauteuils, une petite table, 3 étagères de livres, ainsi qu’un haut buffet sur lequel est posée une étrange horloge carrée surmontée d’une lampe à l’aspect farfelu. Meedles sort sa montre et observe qu’elle est à l’heure.

Puis il passe sa main sur la bibliothèque : toutes les boiseries de la maison sont un peu vermoulues.

Il extrait un livre sur les scorpions.

Il le feuillette rapidement et pose le livre sur la petite table.

Puis il s’intéresse a une porte un peu anonyme.

Il l’ouvre et constate qu’elle donne sur une petite pièce obscure et vide.

Il se saisit d’une lampe, et rentre.

Il n’y découvre rien de plus : à part une autre porte sans poignée, qu’il teste et qui est fermée, elle est étrangement vide.

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25.COULOIR / INT. JOUR

Meedles est dans le couloir et ouvre une nouvelle porte.

Elle donne sur une réserve d’outils, du matériel de pêche, et dans un angle, une échelle. Il referme la porte.

26.SALLE DE BAIN / INT. JOUR

Il trouve la salle de bain et constate que le robinet d’eau fonctionne correctement. Meedles commence donc par ôter les postiches qui lui couvent le visage révélant celui la vraie face de Harry Dickson.

Il se tapote les joues rougies face à la glace.

HARRY DICKSON

Vais-je devoir ça porter en permanence?.

27.SALON / INT. JOUR

Harry Dickson revient dans le salon où il est attiré irrésistiblement par l’horloge.

L’étrange petite lampe posée dessus l’intrigue au plus haut point.

Il finit par trouver un fil qui rentre dans le buffet par derrière.

Il ouvre le buffet et trouve dedans un imposant jeu de batteries.

Tout excité par cette trouvaille Harry Dickson se relève et cherche à allumer la lampe, sans trouver le moyen. Cependant un fil passe aussi dans l’horloge sur laquelle est posée la lampe.

Cette horloge est un assemblage de boiseries sculptées qui forment autant de reliefs triangulaires

Les chiffres romains indiquent les heures, mais à la place du 8, il observe le signe cabalistique figurant le signe du scorpion : un m prolongé d’une queue fléchée. Chaque petit triangle de la boiserie semble être une mécanique autonome. Par curiosité, il appuie sur le signe du scorpion.

Rien ne se produit.

Il essaie les autres car il sent un mécanisme qui répond au toucher. Et pourtant cela ne produit aucun effet.

Harry Dickson revient alors à la lampe dont il réalise que la part supérieure pourrait figurer un dard.

Le dard semble articulé et il appuie dessus vers le bas.

La lampe à l’intérieur s’allume.

Une lueur rouge colore la pièce autour de lui.

Il sourit de satisfaction.

Il éteint la lampe, prend le livre et s’assoit dans le fauteuil.

(20)

28.SALON / INT. NUIT

La pièce est à présent éclairée avec des lampes à pétrole et la petite lumière rouge est toujours éteinte.

Harry Dickson a sorti sa blague à tabac et il prépare une nouvelle pipe.

Il lit négligemment en fumant, pris d’un petit rire moqueur sur le livre dont la couverture annonce « La science des astres ».

Soudain il arrête son regard sur le tapis persan à ses pieds.

Une tâche sombre attire son attention, juste à côté du fauteuil qui fait dos à la porte fermée de la pièce obscure.

Il s’approche et observe la tâche, pensif.

HARRY DICKSON

C’est ici qu’ils ont retrouvé le cadavre?

Il ouvre la porte juste derrière, celle de la petite salle obscure, continuant de se parler à lui-même...

HARRY DICKSON Le criminel serait donc entré par là!

Pourtant il n’y a rien là dedans...

Il se saisit d’une lampe et observe la pièce.

HARRY DICKSON C’est même étrangement vide.

Il rentre.

29.SAS/ INT. NUIT

La pièce est un carré absolu, noire, sans fenêtre.

Face à la première, l’autre porte se détache dans l’ombre.

Harry Dickson essaye de l’ouvrir à nouveau, en vain.

Il regarde de près mais ne vois ni poignée, ni serrure.

Il suit les murs avec la main en levant la lampe mais ne voit rien.

Il sort de la pièce et revient dans le salon.

30.SALON / EXT. NUIT

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Il ouvre la fenêtre, et se penche à l’extérieur depuis le salon.

Une magnifique pleine lune éclaire la nuit, les roseaux et jusqu’aux arbres secs.

Harry Dickson éclaire avec la lampe les bords de la maison.

Sur sa droite apparaît le mur sans ouverture de la pièce mystérieuse.

31.BLUE BELL HOUSE / EXT. NUIT

Harry Dickson a fait le tour de la maison et arrive à la hauteur de la fenêtre toujours ouverte du salon.

Il revient sur ses pas et fait le tour extérieur de la pièce opaque. Il s’arrête devant le pourtour de la porte fermée dont la poignée est encastrée sous une partie escamotable.

HARRY DICKSON Très discret!

Il recule de quelques pas dans l’herbe et bute sans la voir sur une borne haute de 50 cm qui dépasse à peine des herbes.

Il l’éclaire et trouve dans une cache de la borne, coté opposé à la maison, une petite lampe qu’il pense reconnaître : la même que celle sur l’horloge?

Il manipule la lampe sans résultat.

Il fait soudain demi-tour pour revenir dans la maison. Des grenouilles coassent dans les roseaux. Une grenouille traverse la sente et s’arrête à la lampe.

Soudain la petite lumière de la borne s’allume toute aussi rouge, que celle de l’intérieur. La grenouille fiche le camp d’un bond.

Harry Dickson revient et observe alentours, la pipe à la main.

En face de la borne, un chemin est tracé dans l’herbe, qui va depuis la maison jusqu’au bord des roseaux.

Il s’avance jusque là et vérifie que si on la voit dans cet axe, on ne voit pas la lumière rouge depuis la route à cause des herbes.

Il revient, essaye d’ouvrir la porte close jusque là et constate qu’il peut entrer.

Il disparaît dans la maison.

5 secondes après, lumière s’éteint.

Depuis l’intérieur il essaie d’ouvrir à nouveau sans y parvenir. On entend le bruit de son effort, puis plus rien sauf les grenouilles dans les roseaux.

On entend alors des voix qui venant de la route s’approchent du lac.

(22)

BANDIT 1

Tu vois bien que c’est éteint!

BANDIT 2 J’avais cru...

BANDIT 3 Il est mort, il est mort!

Et tout est caché dans l’ile.

Moi, je veux en avoir le cœur net.

Bandit 1 tient une lampe qui éclaire le petit groupe.

On voit la tête de Harry Dickson qui dépasse de la maison, caché mais à l’écoute.

Bandit 3, le plus costaud, tient un bâton.

Il le pose au sol et sort une combinaison de pêcheur de son sac.

Il s’en habille.

Quand il a fini Bandit 2 lui tend un coutelas qui brille à la lumière .

Le costaud le met dans sa ceinture. Puis il ramasse le bâton avec lequel il tâtonne le fond en entrant dans les roseaux.

BANDIT 3

Quelle bande de couards vous faites..

Bandit 3 avance et l’eau lui arrive bientôt jusqu’aux hanches.

Cela ne semble plus descendre et la confiance semble le gagner.

Une forme oblongue émerge dans la clarté lunaire qui se reflète dans l’eau, comme serpentant entre les roseaux, mais très grand.

BANDIT 2

Attention, il y a quelque chose là!

Bandit 3 ne voit rien car la chose est entre les roseaux.

Mais au pas suivant, il manque basculer, surpris par un trou d’eau Il a de l’eau jusqu’en haut de la poitrine, mais il s’est rétabli.

BANDIT 3 C’est bon, c’est bon!

Il a à peine dit cela que l’animal sortant en partie de l’eau l’entoure de son corps luisant. Une bataille terrible commence. Bandit 3 essaie de sortir son coutelas, pendant que de l’autre main il résiste au corps qui l’enlace.

(23)

Soudain, il est attrapé par les pieds, comme fauché, il disparaît complètement dans l’eau après avoir lâché le bâton...

La suite n’est qu’un bref combat sous marin qui se termine par une remontée finale de bulles. Et puis plus rien.

Finalement un silence lugubre tombe sur les roseaux.

La silhouette de Harry Dickson disparaît, qui observait dans l’ombre.

32.HALL / INT. JOUR

Harry Dickson apparaît sous ses véritables traits, dans sa robe de chambre.

Il traverse et disparaît dans la salle de bain.

33.BLUE BELL HOUSE / EXT. JOUR La porte s’ouvre sur le perron surélevé de l’entrée.

Harry Dickson apparaît dans la même robe de chambre, mais sous les traits de Meedles : Meedles-HD.

Un panier est posé sur le perron avec des vivres, le journal ainsi qu’une enveloppe mise en évidence.

HARRY DICKSON

C’est ce qui s’appelle être bien organisé!

Meedles-HD se saisit du panier en en extrayant l’enveloppe, qu’il décachette.

Il se retourne vers la maison en lisant, et s’arrête brusquement.

HARRY DICKSON Bloody Hell! La aussi ça mord?

Tom l’a échappé belle!

Il rentre.

34.SALON / INT. JOUR

Meedles-HD est assis dans son fauteuil, face à l’énigmatique horloge.

Il pense en savourant une tasse de thé.

Le journal est posé à l’envers sur le fauteuil en face.

Il le regarde distraitement.

Meedles-HD est saisi par une idée et bondit en avant.

(24)

Il ouvre l’horloge et appuie sur la lampe dard.

La lumière rouge s’allume.

Il presse le triangle où se trouve le chiffre 1. La lumière s’éteint.

Il la rallume par le dard.

HARRY DICKSON Le scorpion..

Et maintenant où est le soleil?

Nous sommes en juin.

Il est 6 maisons avant.

Il compte sur ses doigts jusqu’à six en réfléchissant.

Puis il compte les triangles dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, et appuie.

Aussitôt un ronflement se fait entendre.

Cette fois la lumière rouge est bien restée allumée.

Meedles-HD ouvre la porte de la pièce mystérieuse.

HARRY DICKSON (Manquant de tomber) Waouh !

Le sol de la pièce obscure et carrée est en train de descendre.

Le sol s’arrête 2 mètres plus bas.

Une galerie sous le sol descend en direction du lac.

35.BLUE BELL HOUSE LAKE / EXT . JOUR

Le ciel est couvert et la brume est en train de recouvrir le paysage.

Meedles-HD à positionné des lignes à plusieurs endroits.

Il fume sa pipe debout en les surveillant. Le panier à provision est à ses pieds, presque vide, sauf qu’il contient une enveloppe.

Une ligne se tend.

Après une brève lutte, il sort un petit silure et le détache.

Il le regarde de près, avec une attention de biologiste averti.

Il le positionne en guise d’appât sur l’hameçon et relance la ligne.

Puis il se saisit du panier, et contourne la maison.

Meedles-HD dépose le panier bien en vue sur le perron, là où il l’avait trouvé au matin.

(25)

Il retourne vers le jardin, accélérant car il entend une clochette sonner.

Il arrive aux lignes, mais le bruit s’est arrêté.

36.BLUE BELL HOUSE / EXT . JOUR C’est le soir.

Meedles-HD est toujours entrain de pêcher, mais assis sur une chaise amenée là, cette fois. Il lit, le journal à la main...

Il se retourne régulièrement jeter un œil en direction de la route.

Soudain la ligne devant lui est embarquée.

Il réussit à la rattraper en plongeant sur la cane.

Il tire et remonte : un poisson énorme apparaît à la surface un instant.

La ligne casse et Meedles-HD encore stupéfait tombe par terre....

HARRY DICKSON (Les fesses dans l’herbe) Bien! J’en ai assez vu...

37.SALON / INT. NUIT

Le salon est éclairé par la lumière rouge et par des lampes à gaz.

Le fauteuil, cette fois, est positionné face à la porte de la salle obscure.

Le journal est posé par terre.

À côté, Meedles-HD regarde le sol de près et récupère des petits brins.

HARRY DICKSON (Le nez sur le tapis) C’est pas vrai?

(Il la sent)

Encore cette petite poudre verte?

À ce moment, les deux bandits de la veille apparaissent derrière lui par la porte de la pièce obscure, une lampe à la main.

HARRY DICKSON (Presque surpris)

Ah! Je vous attendais, messieurs.

Les deux bandits arrivent à sa hauteur.

(26)

BANDIT 2

Nous savons qui vous êtes.

Vous étiez là hier soir n’est-ce-pas?

HARRY DICKSON

Je peux vous dire à présent que je ne suis pas étonné de la disparition de votre compère. Il y a dans cet étang quelques silures affamés. Si je vous dit que cette espèce peut atteindre les 6 mètres de long?

BANDIT 2

Nous ne savions pas que monsieur

Westbury avait un cousin aussi savant que lui.

HARRY DICKSON

Que faisiez vous pour ce coquin qu’était mon cousin?

BANDIT 2

C’est pas très avouable. Mais nous n’avons jamais été que des employés.

HARRY DICKSON

Et maintenant qu’il est mort vous cherchez à rentrer dans vos frais..

BANDIT 2

On ne peut rien vous cacher.

HARRY DICKSON Je vous comprend parfaitement.

Et je vais vous y aider...c’est pour cela que j’ai ouvert...car je ne veux plus entendre parler de ce qui a été mal acquis dans cette maison dont j’ai hérité !

Meedles-HD se dirige vers l’horloge et d’un air négligeant, il appuie sur le même petit triangle que précédemment.

Les deux hommes se retournent surpris vers le sas d’où ils sont arrivés.

Le sol de la pièce obscure commence à descendre.

(27)

HARRY DICKSON Suivez-moi!

Quand vous avez parlé de l’ile hier, cela m’a mis la puce à l’oreille...

38.SAS 1 / INT. JOUR

Meedles-HD et les 2 compères descendent l’échelle dans la salle carrée devenu sas. Ils éclairent les hauts et la galerie avec la lampe à gaz.

HARRY DICKSON (Désignant la galerie)

Et vous croyez qu’il a accumulé là tous ces trésors?

BANDIT 1

On peut vous assurer qu’il doit y en avoir des quantités...

Équipés de leurs lampes, ils s’engagent dans la sombre galerie.

Derrière la première poutre, Meedles-HD éclaire un boîtier en bois accroché au mur dont le motif est le moulage des maisons astrologiques.

A son niveau, un conduit électrique part aussi dans une gaine cachée vers la galerie.

39.GALERIE / INT. NUIT

Meedles-HD et les 2 compères avancent sur le sol bétonné en s’éclairant.

HARRY DICKSON

Si l’ile est aussi bétonnée, je comprends comment les deux grands arbres y ont desséché malgré le marais!

Ils atteignent une porte fermée par un système coulissant.

Cela s’ouvre facilement.

La porte est encerclée d’un système d’étanchéité.

40.SAS 2 / INT. NUIT

Ils s’avancent dans la pièce carrée contenant des traces d’eau et d’algues.

Elle se ferme par une porte identique à l’autre bout. Sur le côté, 2 cadavres dont l’un est attaché à un poteau métallique gisent dans le sas.

(28)

Les deux bandits effarés reconnaissent les restes vestimentaires de leur ami.

Pendant ce temps, Meedles-HD se penche sur l’autre cadavre, celui qui est attaché, dont il reconnaît les bottes jaunes.

HARRY DICKSON

Misses Priscilla ? Mais qu’est-elle allée faire là dedans?

Il constate le système de déversement des eaux au plafond et les deux bandits l’aperçoivent quand il lève sa lampe.

HARRY DICKSON

S’il vous plait, ne restons pas dans cet endroit dangereux!

Ils s’empressent de quitter les lieux par la porte en face.

41.SOUS L’ILE / INT. NUIT

De l’autre coté, la galerie fait quelques mètres avant d’atteindre une pièce inimaginable.

Elle est large d’une dizaine de mètres. Au dessus de leurs têtes, une verrière centrale octogonale de 2 mètres de large sert à l’éclairage diurne, mais qui, pour l’heure reste lunaire.

Et puis, tout autour, sont disposés des centaines de trésors de toutes sortes, des meubles couverts de trésors archéologiques, des tableaux de maître, des pierreries et pièces d’or. En effet sont entassés là les rapines et résultats de chantages effectués depuis des années.

HARRY DICKSON C’est cela votre œuvre ?

BANDIT 1 Et cela va le rester!

Il a sorti un revolver et menace Harry Dickson.

HARRY DICKSON

Attendez! Il y en a là aussi, je suis sûr.

Meedles-HD se déplace vers une plateforme centrale légèrement surélevée où est logé un coffre au trésor géant. Il l’ouvre sans difficulté, libérant des scintillements extraordinaires.

(29)

Se trouvent là dedans les bijoux les plus mirifiques. Il plonge ses mains dans les diamants, les rubis, colliers de perles et escarboucles.

BANDIT 1 Pousse toi!

Les deux bandits l’ont violemment bousculé et il tombe à terre.

Tout ça pour voir de plus près le contenu du coffre.

Au moment où ils se trouvent tous les 3 sur la plateforme centrale, une grille circulaire faites de barreaux énormes tombe autour d’eux, les emprisonnant.

Meedles-HD profite de la surprise pour donner un coup de pied dans la main tenant le pistolet qui va rouler hors de la cage.

VOIX OFF

Hahahah! Observer la cupidité chez les humains est pour un scientifique un ravissement toujours renouvelé ! La voix sort d’un haut parleur.

Les deux bandits sont stupéfaits et Meedles-HD serre les dents, les mains accrochées aux barreaux.

Une porte encadrée d’un tableau de grand maître de peinture italienne s’ouvre pour laisser apparaître un autre Meedles!

Un peu plus petit, que celui de Harry Dickson travesti.

Il s’approche et vient le dévisager.

COUSIN WESTBURY

Vous êtes venus finalement?..mon cousin.

Je me suis trompé sur vous : vous ne faites pas les choses à moitié!

Il se baisse pour se saisir du pistolet et se relève en regardant les deux bandits hébétés.

COUSIN WESTBURY

La présence de ces vauriens ne change rien à mes plans.

Ils regardent le pistolet dans sa main.

(30)

COUSIN WESTBURY

Ne craignez rien. Ainsi que vous avez pu le voir, pour ces basses besognes j’ai des alliés efficaces. Même si par les temps qui

courent, ils frôlent l’indigestion!

42.VOITURE DE POLICE / INT. NUIT

Deux gendarmes sont à l’avant, dont l’un est au volant.

Tom est assis à l’arrière avec le commissaire. Il tient une lettre à la main.

TOM

Pas de panier sur le palier ce soir : c’est le signe qu’il s’est passé quelque chose, vous comprenez?

Cette lettre m’est arrivée par celui du premier jour : il a découvert un passage secret. Je suis très inquiet car il n’est pas du genre à éviter les pièges.

Ils atteignent la maison et descendent.

43.GALERIE / INT. NUIT

Les quatre agents courent dans le sous-terrain.

Ils ouvrent la porte du sas numéro 2 et tombent sur les 2 cadavres.

Ils le traversent en s’orientant rapidement.

44.SOUS L’ÎLE / INT. NUIT Tom surgit dans la salle au trésor.

Dans la cage, Harry Dickson non déguisé l’appelle.

HARRY DICKSON Tom!

Il est dans son bureau, derrière le Masachio, ce tableau encadré de la taille d’une porte, là!

Il est très en colère depuis qu’il s’est aperçu que je ne suis pas son cousin...à cause de ces imbéciles.

(31)

TOM Qui, il?

Le cousin n’est pas mort?

HARRY DICKSON Ce n’était pas lui!

Ceux là sont des malfrats, désarmés.

Les quatre hommes s’approchent de la porte.

Tom observe la serrure et fait un signe d’acquiescement.

Il l’ouvre et les gendarmes foncent dans la pièce derrière, suivis de Tom.

On entend un bruit de chaise jetée.

La grille s’ouvre.

Les malfrats dépités ne cherchent même pas à s’échapper.

45.MAISON / EXT. JOUR

Les malfrats menottés suivis du cousin sont montés dans une camionnette de gendarmerie arrivée en secours.

Sur le perron surélevé, Harry Dickson explique.

HARRY DICKSON

Il voulait que son cousin vienne vivre ici.

Il aurait ainsi repris sa place incognito en se déguisant au début pour masquer leurs différences. Nous avions des postiches très similaires!

46.PRISON / EXT. JOUR

Sur la banquette, le cousin Westbury est mort, le teint légèrement verdâtre.

Un gardien ouvre la porte et le chef qui le suit vient voir le mort de prés.

GARDIEN Empoisonné!

FIN

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