Faulté de Sienes et Tehniques
Liene de Physique 20082009
UE404P Modélisation, Simulations, Outils Informatiques
TD0 : Analyse Dimensionnelle : C O R R I G É
1. Les unités de Stoney On veut montrer qu'ave la onstante de Newton,
G
, la vitessede la lumière,
c
, la harge életrique,e
et la onstante diéletrique du vide,ε 0, on peut
onstruire un systèmed'unités omplet,.à.d.une unitéde longueur, une unité de masse
etune unitéde temps (laharge életrique nous livreune unité de harge).
Ainsion doit trouverdes onstantes,
A 1, B 1, C 1 etD 1,telles que
C 1 etD 1,telles que
[G] A 1 [c] B 1 [e] C 1 [ε 0 ] D 1 = [L]
(1)Laloidegravitationde Newtonnousditquelaombinaison
GM 2 L −2 possèdelesdimen-
sionsd'uneforeetsadeuxièmeloinous ditquelesdimensionsd'uneforesont
MLT −2.
On en déduit les dimensions de laonstante
G
[G] = [L] 3 [M] −1 [T ] −2
Lavitesse de la lumière,bien sûr, a lesdimensions de longueur/temps,
[c] = [L][T ] −1
La loi de Coulomb nous dit que la ombinaison
e 2 ε − 0 1 L −2 possède les dimensions d'une
fore, ainsi, d'après Newton,
MLT −2; par onséquent,
[e] 2 [ε 0 ] −1 = [L] 3 [M ][T ] −2
Onpeut,alors,exprimerlesdimensionsdelahargeen termesdesdimensions de
ε 0 etde
ette relation(ou, de manière équivalente, lesdimensions de laonstante diéletrique en
termes des dimensions de la harge et de ette relation). Ainsi, on déduit, par exemple,
que
[ε 0 ] = [e] 2 [L] −3 [M ] −1 [T ] 2
Par es relations,la ondition dans l'éq. (1)devient
[L] 3A 1 +B 1 − 3D 1 [M ] − A 1 − D 1 [T ] − 2A 1 − B 1 +2D 1 [e] C 1 +2D 1 = [L]
(2)qui impliquele système linéaire
3A 1 + B 1 − 3D 1 = 1 − A 1 − D 1 = 0 − 2A 1 − B 1 + 2D 1 = 0 C 1 + 2D 1 = 0
mentsimplepourquel'onpuisselatrouverparinspetion:latroisièmeéquationimplique
que
A 1 = − D 1, e qui onduit àun système de deux équations pour lesinonnues A 1 et
B 1, 6A 1 + B 1 = 1
et − 4A 1 − B 1 = 0
et ladernière équation nous donnera C 1 − 2A 1 = 0
.
On trouve ainsi que
A 1 = 1/2, B 1 = − 2, C 1 = 1, D 1 = − 1/2
et, employant la onven-tion que l'on travailleave
4πε 0, plutt qu'ave ε 0, on trouve l'expression suivante pour
longueur de Stoney
s Ge 2
4πε 0 c 4 ≡ l Stoney (4)
On serend,maintenant,ompteque l'onpeut utiliserlemembrede gauhe de l'éq.(2) et
de le poser suessivement égal à
[M ]
et[T ]
pour trouver les ombinaisons qui auraient lesdimensions orrespondantes, à savoir,[L] 3A 2 +B 2 − 3D 2 [M] − A 2 − D 2 [T ] − 2A 2 − B 2 +2D 2 [e] C 2 +2D 2 = [M ]
(5)et
[L] 3A 3 +B 3 −3D 3 [M] −A 3 −D 3 [T ] −2A 3 −B 3 +2D 3 [e] C 3 +2D 3 = [T ]
(6)L'on trouve, ainsi, que
A 2 = − 1/2, B 2 = 0, C 2 = 1, D 2 = − 1/2
,dons
e 2
4πε 0 G ≡ m Stoney (7)
et, nalement,
A 3 = 1/2, B 3 = − 3, C 3 = 1, D 3 = − 1/2
ets
Ge 2
4πε 0 c 6 ≡ t Stoney (8)
Onnote quees expressions réussissent untest deohérene,àsavoirque
l Stoney /t Stoney = c
.Pourquelsphénomènesphysiquesesexpressionssont-ellespartiulièrementpertinentes? Si l'on y pose les valeurs numériques, exprimées dans les unités du système internatio-nal, de es onstantes, .à.d.
G = 6.67 × 10 −11 m 3 kg − 1 s −2, c = 2.99 × 10 8 m/s
, e = 1.6 × 10 −19 Cb
,ε 0 = 8.85 × 10 −12 F/m
ontrouve que
l Stoney = 1.39 × 10 −36 m, m Stoney = 1.86 × 10 −9 kg, t Stoney = 4.64 × 10 −45 s
(9)Onnotequeesvaleurssonttrèspetites,parrapportauxvaleursdesquantités similaires,
tirées de notre expériene quotidienne. Quel peut être leur intérêt pratique? Elles in-
diquentquelesphénomènesphysiques, onnus àl'époquedeStoney,semblaientimpliquer
des éhelles de longueur, masse et tempsde et ordre. C'est-à-dire,ilssemblaientprédire
qu'ils devaient exister des objets de ette taille et masse, si les seules fores étaient les
fores életriques, magnétiques et gravitationnelles. Car Stoney herhait à omprendre
s'ilpouvait y avoirun moyen de prédire latailledes atomes.
Les unités de Plank Vingt inq ans plus tard, en 1899, Plank, en pleiine réexion sur
seulementlaonstante de Newton,
G
, lavitesse de la lumière,c
etlanouvelleonstante,h
(par onvention on emploie la ombinaison~ ≡ h/(2π)
depuis Dira, dans les annéesvingt)onpeut, aussi,trouvertroisombinaisonsquiauraientlesdimensionsde longueur,
masse et temps. La nouveauté par rapport au alul de Stoney était la onstante de
Plank, dont lesdimensions sont déduites de larelation
E = ~ ω ⇔ [ ~ ] = [h] = [E ][T ] = [M ][L] 2 [T ] − 1 (10)
Ainsi l'on se rend ompte que l'on peut trouver neuf onstantes,
A j , B j , C j , j = 1, 2, 3
telles que
[G] A 1 [h] B 1 [c] C 1 = [L], [G] A 2 [h] B 2 [c] C 2 = [M], [G] A 3 [h] B 3 [c] C 3 = [T ]
(11)ar, en y introduisant lesdimensions des onstantes impliquéeson obtient lessystèmes
3A 1 + 2B 1 + C 1 = 1 − A 1 + B 1 = 0 − 2A 1 − B 1 − C 1 = 0 3A 2 + 2B 2 + C 2 = 0 − A 2 + B 2 = 1 − 2A 2 − B 2 − C 2 = 0 3A 2 + 2B 2 + C 2 = 0 − A 2 + B 2 = 0 − 2A 2 − B 2 − C 2 = 1
(12)
dontla solutionest
A 1 = 1/2 B 1 = 1/2 C 1 = − 3/2 A 2 = − 1/2 B 2 = 1/2 C 2 = 1/2
A 3 = 1/2 B 3 = 1/2 C 3 = − 5/2
(13)
et, par onséquent, on trouve que
l Planck ≡ r G ~
c 3 , m Planck ≡ r ~ c
G , t Planck ≡ r G ~
c 5
(14)
On serend ompteque es unités mettenten avant l'interation gravitationnelle,les phé-
nomènes quantiques et lavitesse de lalumière.Elles ne dépendent pas de la harge éle-
trique, nide laonstante diéletrique(intrinsèquement,puisque, biensûr,
c = 1/ √ µ 0 ε 0),
ommelesunitésde Stoney.Sil'on y introduitlesvaleursdes onstantes dans lesystème
international, ontrouve queles unitésde Plank ontles valeurs suivantes
l Planck = 1.62 × 10 − 35 m m Planck = 2.17 × 10 − 8 kg t Planck = 5.42 × 10 − 44 s
(15)Il est intéressant de noter que, numériquement, elles ne semblent pas très diérentes des
valeurs des unités de Stoney (à peu près un fateur 10,un ordre de grandeur)mais leur
sens l'est, dans la mesure où les unités de Stoney ne tiennent pas ompte des phéno-
mènes quantiques (ompréhensible à son époque!) et mettent ensemble les interations
életromagnétiquesetgravitationnelles.Lesunitésde Plankindiquentqueleseets gra-
vitationnels,quantiques etrelativistessontleseets fondamentauxet,plusieursannées
après, les travaux d'Einstein et Shwarzshild et eux de Chandrasekhar et de Oppen-
heimersur l'eondrement gravitationnelétaieront son intuition.Denos jourslalongueur
de Plank indique la limite de notre ompréhension quantitative. Les eorts pour aller
atomes, qui tenait ompte des eets quantiques et expliquait l'espaement des lignes
spetralesobservées parrayonnementéletromagnétiquepourl'atomed'hydrogène.Alors
on s'est posé(e), à nouveau, la question de la taille des atomes. En plus, l'image, selon
laquelleleséletronsorbitaitautourdunoyauétaitinompatibleavel'életromagnétisme
lassique,d'aprèslequelunehargeaéléréerayonneet,paronséquent,perddel'énergie,
equiimpliquequelamatièreestinstable.Laméaniquequantiquepermetdeomprendre
lepostulatde Bohr,que leséletrons ne rayonnent quelorsd'une transitiond'un niveau
à un autre et par de paquets d'énergie bien spéiques-la notion lassique d'orbite n'a
pas de sens et l'on doit aluler la densité de probabilité de la position de l'életron. La
quantitéintéressanteest lavaleurtypiquedeettedistribution,quiestelle,pourlaquelle
laprobabilitéatteint savaleurmaximale.Peut-on onstruireune ombinaison,quiaitles
dimensions d'unelongueur etdonneune valeurdu bonordre de grandeur? Car onsavait
parlesexpérienes de Perrinetde Rutherford,par exemple,quelatailledes atomesétait
beauoup plus grande que les longueurs de Stoney et de Plank. Puisque l'on herhe à
dériredes életrons,ilsembleraisonnabledeteniromptedeleur masse,
m e;puisqueles
interations que l'on employait pour étudier les atomes étaient életromagnétiques 'est
raisonnabledeteniromptedelahargeéletrique, ainsiquedelaonstantediéletrique,
ainsi que de la vitesse de la lumière.Alorson herhe une ombinaisonde laforme
[e] A [ε 0 ] B [m e ] C [ ~ ] D [c] E = [L]
(16)Paar un alultoutàfaitsimilaireauxpréédents ontrouve,en eet, quelaombinaison
a Bohr ≡ ε 0 ~ 2 e 2 m e
(17)
On note que la vitesse de la lumière n'y entre pas, e qui est raisonnable, ar le modèle
de Bohr est non-relativiste.
Sil'on y met lesvaleursnumériques, ontrouve lavaleur
a Bohr = 4πε 0 ~ 2 e 2 m e
= 0.529 × 10 −10 m
(18)ohérent ave les mesures expérimentaleset beauoup plus grande que leslongueurs de
Stoney et de Plank! Ainsi l'on se rend ompte que pour les atomes les interations
gravitationnelles, qui dépendent de
G
, ne sont pas les fores déterminantes; e sont les fores életromagnétiquesetleurseets quantiques qui sont vraimentpertinent(e)s,poures distanes.
Quelrayonnementest appropriépoursonderettelongueur?Ilfautunelongueurd'onde,
λ ∼ a Bohr et,jusqu'à1895onneonnaissaitpasderayonnementaveunelongueurd'onde aussi ourte. Cette année Röntgen déouvrit des rayons nouveaux, auxquels il donna le
nom,rayonsX.Ilaurafalluunertaintempspourquel'onserendeomptequeesrayons
sontdesondeséletromagnétiques.BraggetvonLauedanslesannéesquisuivirent,lesont
employéespourmettreen évidenelastruturepériodiquedesristauxet,danslesannées
inquante, Rosalind Franklin à Londres les utilisa pour mettre en évidene la struture
de l'ADN, dont l'interprétationpar FranisCrik etJamesWatsonà Cambridge,dans le
Ainsil'on peut lesemployerommeunités pour lesmesures qui portent sur lalasse des
phénomènesquel'onétudie.Ilestmieuxd'utiliserlerayonde Bohrenphysiqueatomique
que le mètre etpour une fente il est plus utile d'exprimer sa largeuromme multiplede
lalongueur d'onde, quel'on emploie pour l'illuminer,ainsi de suite. Maisl'on peut aussi
seposer laquestionsuivante:Peut-onexprimerlesquantitésphysiquesommedes séries
de puissanes dans un paramètre? On voudrait queette série onverge, alors il faudrait
que e paramètre soit un nombre petit, de façon à e que haque terme suessif soit
une orretion du préédent. Maintenant il est lair que e paramètre ne peut être une
quantitédimensionnée,ar,dépendantdusystèmed'unités,savaleurnumériquepeutêtre
très diérente : le rayon de Bohr est un entième du milliardième du mètre-mais à peu
près un Angstrøm! La question, alors, est, si l'on peut trouver une quantité qui mesure
l'intensité de l'interation életromagnétique et qui soit sans dimensionsalors elle aura
la même valeur dans tous les systèmes d'unités, qui sont ohérents. Si l'on peut et ette
valeur est un nombre plus petit que 1, alors on peut imaginer développer les quantités
pertinentes dans des séries de puissanes en e paramètre.
Ils'avère queei est possible-etleparamètreen questionfutremarquédans unontexte
diérent, à savoir l'étude des lignes spetrales de l'atome d'hydrogène. On a noté que
l'espaement entre ertaines d'entre elles impliquaitette quantité, 'est pourquoi l'on a
appelé onstante de struture ne. C'est par la suite que l'on s'est rendu ompte que
l'on pouvaitl'employerommeun paramètre de développement.
On peut mener le alul omme les préédentsou remarquer que la ombinaison
e 2 /ε 0
a les dimensions de fore
×
longueur2
qui sont les mêmes que elles de la ombinaison~ × c
, à savoir moment inétique×
vitesse. Ainsi le rapport est sans dimensions. Si l'on veut l'employer omme un paramètre de développement, on va l'érire de la sorte qu'ilsoitplus petit que1. En eet, ontrouve que
α ≡ e 2
4πε 0 ~ c = 7.297 × 10 − 3 (19)
quiest un nombre très petit. On remarqueque son inverse,
1/α ≈ 137.043
,alors onpeutsesouvenir, failement, que
α ≈ 1/137
.4. Le rayon de ShwarzshildOn veut montrer qu'ave laonstante de Newton, une masse,
M
et la vitesse de la lumière dans le vide,c
, on peut onstruire une quantité qui ait lesdimensions d'une longueur. On peut, bien sûr, faire le alul expliitemais, enore une
fois,'est intéressant de trouver un raouri.Il provientdu faitque, sil'on introduitun
deuxièmeorps, de masse
m
, alors son énergietotale (qui ne sera pas onservée, ar il yaura éhange ave le orps àmasse
M
) sera donnée parE = 1
2 mv 2 − GmM r
où
r
est la séparation entre lesdeux masses. Cei implique que la ombinaisonGM/r
alesdimensions de vitesse
2
. Par onséquent
[G][M ][c] −2 = [L]
Le rayon de Shwarzshild du orps de masse
M
est, alors, donnée par l'expressionl Schwarzschild ≡ 2GM
c 2 (20)
Cette relation a une histoire intéressante, ar Laplae s'était rendu ompte que la valeur de la
vitesse, pour laquelle l'énergie inétique était égale à l'énergie potentielle, permettait à l'objet
de masse
m
d'éhapper de l'attration gravitationnelle du orps de masseM
. Il en a déduitque si ette vitesse limite,
v limite = p
2 GM/R
pour un objet sphérique de rayonR
, dépassaitlavitesse de lalumière, alors l'objet serait oulté-et ila introduitle termed'étoile oulte. Le
problème ave e raisonnement est que la lumière n'ayant pasde masse, elle n'a pas d'intera-
tion gravitationnelle ave unautre orps selon la théorieNewtonienne! Il aurafallu un sièle à
peu près etle travail d'Einstein pour que l'on serende ompte quela lumière,quoique n'ayant
pasde masse, peutêtre sensible à la gravitation et en être déviée, arelle possède de l'énergie
et le hamp gravitationnel, d'après Einstein, ouple à l'énergie (et l'impulsion) de tout objet.
Et Shwarzshild trouva la bonne raison pourquoi
l Schwarzchild est une longueur fondamental :
'estlerayon del'horizondes événements:larégion r < l Schwarzschild ne peutpasommuniquer
ave larégion
r > l SChwarzschild par auun moyen que e soit, par un méanismede la physique
lassique.Dérire les eetsquantiques dansette situation est une des grandes questions de la
physique ontemporaine.En1974StephenHawkingapréditqu'untrounoirpouvaitemettredu
rayonnement életromagnétique par un proessus quantique,ainsiperdrede l'énergieetévapo-
rer.Il est très diile d'observere rayonnement de manièredirete etles testsindirets de la
prédition deHawking onstituent un dé majeurepour laphysique atuelle.
OnserendomptequelerayondeShwarzshildestunequantitédelaphysiquelassique
ellene ontient pas la onstante de Plank. On peut essayer de lealulerpour la Terre,
par exemple. Ii onpeut noter que
GM Terre
R 2 Terre ≈ 9.81 m/s 2
etque
R Terre ≈ 6000 km
. Par onséquent, lerayonde Shwarzshild pour laTerre vautl Terre Schwarzschild = 2g × R Terre 2
c 2 ≈ 2 × 10 × 36 × 10 12
9 × 10 16 = 8 × 10 −3 m
Que veut dire e résultat? Que si toute la masse de la Terre était onentrée dans une
régionderayonde 8mm,alors,rienne pouvaitempêher l'eondrementgravitationnelde
e orps et l'apparitiond'une région,de rayon 8mm,qui serait isolé du reste de l'espae-
temps.
5. Transformation de Similarité On veut déterminer la relation entre le fateur de hange-
ment d'éhelle pour les longueurs,
λ
, le fateur de hangement d'éhelle pour les temps,1/µ
et le degré d'homogénéité,k
, du potentiel pour que, si la fontion vetoriellex(t)
satisfait l'équation
m d 2 x
dt 2 = − ∂V (x)
∂x
(21)alors lafontion vetorielle
λx(t/µ) ≡ y(T )
satisfait l'équationm d 2 y
dT 2 = − ∂V (y)
∂y
(22)pour la même masse,
m
.Éq. (21) s'érit ommemλµ 2 d 2 y
dT 2 = − λ k−1 ∂V (y)
∂y ⇔ λ 2−k µ 2 m d 2 y
dT 2 = − ∂V (y)
∂ y
(23)Alorsonse rendompte quelarelation entre lehangementd'éhelle spatial,
λ
, l'éhelledes temps,
µ
et ledegréd'homogénéité,k
du potentielestλ 2−k µ 2 = 1
(24)Onveut,maintenant,omprendrequelquesonséquenesdeetterelation.Lesensdespa-
ramètres
λ
etµ
est qu'ilssont lesrapports des distanes (λ
) et des temps (µ
) pour deuxonditions initiales diérentes du même système(puisque la masse,
m
, reste la même).On note que, pour
k = 2
, elle implique queµ = 1
, indépendamment deλ
! Or, esrapports sont, aussi, es des toutes les longuuers respetives; si
x 1 (0)/x 2 (0) = λ
, alorsx 1 (t)/x 2 (t/µ) = λ
. En partiulier, une longueur aratéristique est l'amplitude du mou- vement et un temps aratéristique est la période de elu-i. La relationµ = 1
indiquequela période est indépendantede l'amplitude.
Pour leas Newtonien, où
k = − 1
larelation devientλ 3 = µ −2 ≡
x 1 (t 1 ) x 2 (t 2 )
3
= t 1
t 2
2
(25)
quiestlatroisièmeloideKepler,sil'onypose
t 1 ≡ T 1,t 2 ≡ T 2,x 1 (t 1 ) ≡ L 1,x 2 (t 2 ) ≡ L 2!
x 1 (t 1 ) ≡ L 1,x 2 (t 2 ) ≡ L 2!
Onserendainsi omptequelaméaniqueNewtonien permetde déduirelesloisdeKepler
(pour l'instant sa troisième loi). On note, également, que ette loi de Kepler est valable
aussi pour lepotentielCoulombien, qui, lui,aussi, est homogène de degré
k = − 1
!6. Le problème à deux orps en interation entraleL'énergie totale de deux masses,
m 1 et
m 2 est donnée par l'expression
E = 1
2 m 1 r ˙ 2 1 + 1
2 m 1 r ˙ 1 2 + V (r 1 − r 2 )
(26)On note que l'énergie potentielle ne dépend pas des positions individuelles,
r 1 et r 2,
mais seulement de la distane,
r 1 − r 2 entre elles. Quelques exemples typiques sont :
(a) l'attration gravitationnelle newtonienne,
V (r 1 − r 2 ) = − Gm 1 m 2 / || r 1 − r 2 ||
, (b)l'interationoulombienne,
V (r 1 − r 2 ) = Q 1 Q 2 /(4πε 0 || r 1 − r 2 ||
,()l'interationengendrée par un ressort entre les masses,V (r 1 − r 2 )) = (k/2)( || r 1 − r 2 || − l) 2, (d) l'interation
engendrée par une orde entre les masses, V (r − r 2 ) = σ || r 1 − r 2 ||
.
Le problème est, onnaissant les positions initiales,
r 1 (0), r 2 (0)
et les vitesses initiales,˙
r 1 (0) ≡ v 1 (0), r ˙ 2 (0) ≡ v 2 (0)
,déterminerpositionsetvitesses àtoutmoment.Ce quirende problème diile est que leséquations, dontles solutionsnous donnerontpositionset
vitesses, à tout moment,sont des équations ouplées
dr 1
dt = v 1 (t) dv 1
dt = − ∂V (r 1 − r 2 )
∂r 1
dr 2
dt = v 2 (t) dv 2
dt = − ∂V (r 1 − r 2 )
∂r 2
(27)
question est, si l'interation possède des propriétés partiulières,qui nous permettent de
sipmplier es équations.
Le fait que l'énergie potentielle ne dépend que de la séparation des deux masses, nous
initeàpasserdesvariablesoriginalesauxvariablesduentredemasseetdelaséparation
relative:
R ≡ m 1 r 1 + m 2 r 2 m 1 + m 2
et r ≡ r 1 − r 2 (28)
(et, bien sûr, les vitesses orrespondantes sont les dérivées, par rapport au temps de
es oordonnées). On peut résoudre es équations et exprimer lespositions individuelles
ommefontions de la position du entre de masse etde laséparation relative
r 1 = R + m 2 m 1 + m 2
r et r 2 = R − m 1 m 1 + m 2
r
(29)etl'énergie totaledevient
E = 1
2 (m 1 + m 2 ) ˙ R 2 + 1 2
m 1 m 2
m 1 + m 2
˙
r 2 + V (r)
(30)et l'on note la simpliation suivante : l'énergie potentielle ne dépend pas de
R
! Ainsietteexpressionestl'énergietotalededeuxmasses,quin'intéragissentpas!L'uneest
M ≡ m 1 + m 2,dont laposition est donnée par leveteurR(t)
(et lavitesse par V (t) ≡ R(t) ˙
)
et l'autre est
m ≡ m 1 m 2 /(m 1 + 2 )
, dont la position est donnée parr (t)
et la vitesse parv(t) ≡ r(t) ˙
.On serend ompteque lesdeux systèmes sont équivalentsmaisledeuxième est beaoup plus faile à étudier, ar les deux masses,M
etm
n'intéragissent pas! Le mouvement du entre de masse est elui d'une partiulelibre, ainsi l'on trouve queV (t) ≡ R(t) = ˙ V (0) = m 1 v 1 (0) + m 2 v 2 (0) m 1 + m 2
et
R(t) = R(0) + V (0)t = m 1 (r 1 (0) + v 1 (0)t) + m 2 (r 2 (0) + v 2 (0)t) m 1 + 2
(31)
En e qui onerne le mouvementrelatif, elui de la masse tive,
m
(que l'on appelle,aussi, masse réduite), ontrouve queson énergietotale est donnée par l'expression
E − 1
2 (m 1 + m 2 ) ˙ R 2 ≡ E red = 1
2 m r ˙ 2 + V ( || r || )
(32)Puisqueleentre de masseeetuelemouvementd'unepartiulelibre,
E red estonstante
pendant lemouvement.Mais onn'a toujours qu'uneondition, pour ontraindrelestrois
omposantes de laposition
r
etlestroisomposantes de lavitesse,r ˙
.Mais l'onnote quele potentiel, en fait, dans les exemples qui nous intéressent ii,ne dépend pas des toutes
les trois omposantes de
r
, mais seulement de son module,r ≡ || r ||
. Autrement dit, ilne dépend pas des variables angulaires, qui déterminent la diretion du veteur
r
dansl'espae. Peut-on lesmettre en évideneet déduire laonservation d'une autrequantité,
à part l'énergietotale? On se rend ompte que l'équation de mouvement pour la masse
m
m d 2 r
dt 2 = − ∂V
∂r = − r r
dV (r)
dr
r ∧ m d 2 r dt 2 = 0
qui est équivalenteà
d dt
mr ∧ d dt r
= 0
puisque
r ˙ ∧ r ˙ = 0
.Ainsi l'on serend ompte queL ≡ mr(t) ∧ r(t) = ˙ mr(0) ∧ r(0) ˙
(33)Par onséquent, le veteur
r(t)
est tout le temps perpendiulaire à e veteur, dont la valeur etladiretionsontdéterminés par lesonditions initiales.LaonditionL = const
dénit un plan, puisque
L
est une fontion linéaire der(t)
, le plan perpendiulaire au veteurL
. (On peut aussi montrer que laonservation de e veteur est équivalenteà la seonde loi de Kepler, pour le as du potentielnewtonien.)Sur e plan onpeut passer en oordonnées polaires,
(r(t), θ(t))
et montrer que|| L || ≡ L = mr 2 (t) ˙ θ(t) ⇔ θ(t) = ˙ L
mr 2 (t)
(34)etque
|| r(t) ˙ || 2 = ˙ r 2 (t) + r 2 θ ˙ 2 (t) = ˙ r 2 + L 2 m 2 r 2
Ainsil'on trouve que l'énergietotale pour la masse réduites'érit sous la forme
E red = 1
2 m r ˙ 2 + L 2
2mr 2 + V (r)
| {z }
V eff (r)
(35)
etl'onpeutdérirelemouvementdeettepartiuletiveomplètement.Cettedernière
équation impliqueque
t = r m
2 Z r
0
du p E red − V eff (u)
(36)
de laquelle, par inversion, onobtient
r(t)
.L'éq. (34) implique quedθ = L 2
m dt r 2 = L 2
m dt dr
dr
r 2 = L 2
√ 2m
dr r 2 √
E red − V eff ⇒ θ(t) = θ(0)+ L 2
√ 2m Z r(t)
r(0)
du u 2 p
E red − V eff (u)
(37)
etettedernière équationnous livrelatrajetoire sur leplan perpendiulaireaumoment
inétiquesous formepolaire. Elledépend des deux onstantes du mouvement,
E red et L
.
On veut, maintenant, se onentrer sur le as Newtonien (ou Coulombien). Dans e as
lepotentiel eetifprend laforme
V eff (r) = c 1
r + c 2
r 2 (38)
ave
c 2 ≡ L 2 /(2m)
etc 1 = − Gm 1 m 2 pour le as Newtonien et c 1 = Q 1 Q 2 /(4πε 0 )
pour
leas Coulombien. Paranalyse dimensionnelleontrouve que
[V ] = [c 1 ][l] −1 = [c 2 ][l] −2 ⇔ [c 1 ][l] = [c 2 ]
. Ensuite, queV eff ′ (r) = − (c 1 /r 2 ) − (2c 2 /r 3 ) = 0 ⇔ r ∗ = − 2c 2 /c 1. Puisque
r ∗ est une variable radiale, les onstantes c 1 et c 2 doivent être de signes diérents. Or,
c 2 doivent être de signes diérents. Or,
c 2 = L 2 /(2m) ≥ 0
, alorsc 1 < 0
pour que le potentieleetif ait un extrémum pour unevaleur nie de
r
. Sic 1 > 0
, alors le potentiel est toujours positif, n'atteindra sa valeur minimale qu'à l'inniet l'origine sera inaessible, puisqueV eff (r) → ∞
lorsquer → 0
.On ontrle que
V ′′ (r ∗ ) = (2c 1 /r ∗ 2 + (6c 2 /r ∗ 4 ) = c 4 1 /(8c 3 2 ) > 0
ils'agitd'unminimum.Lavaleur de l'énergie potentielle eetive à e point est
V (r ∗ ) ≡ V ∗ = − c 2 1 /(4c 2 ) < 0
. Onpeut employeres relations etexprimer
c 1 et c 2 omme fontionsdes r ∗ et V ∗ :
r ∗ et V ∗ :
c 1 = − 2V ∗ r ∗ et c 2 = − V ∗ r ∗ 2 (39)
etexprimer le potentiel eetifomme
V = ( − V ∗ ) ×
− 2 ρ + 1
ρ 2
(40)
oùl'onaposé
ρ ≡ r/r ∗.Ainsil'on serendomptequelaourbe,qui exprimelaphysique
ii,est
V /( − V ∗ )
omme fontion deρ
, f. g. 1.-2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2
0 2 4 6 8 10
V/(-V*)
r/r*
f(x) elim(x) elim_min(x) e(x)
Fig.1
V /( − V ∗ )
ommefontionder/r ∗.OnahelesdroitesE/( − V ∗ ) = 0
,E/( − V ∗ ) = − 1
,
limites pour le mouvement périodique, ainsi que la droite
E/( − V ∗ ) = − 0.5
, dont les pointsd'intersetion ave la ourbe du potentiel eetif, délimitentle mouvement périodique dans le
puits.En méanique Newtonienne, pour le as du système solaire, on appelle les deux bornes
périhélie et aphélie (pour la distane minimale et maximale entre les deux masses respetive-
ment).
Pour qu' un objetsoit en orbitestable autour de laTerre, il fautque son énergieait une
valeur entre
V ∗ et 0. Une manière de réaliser ette situation est une orbite irulaire,
par rapport à la Terre et son orbite s'appelle géostationnaire. Dans e as, la vitesse de
l'objet tangente à son orbite et la fored'attration est égale à la fore entrpétale.Si la
masse du satellite,
m 2, est beauoup plus faibleque elle de la Terre, alors, m ≈ m 2. Sa
vitesse vaut
v = Ωr
, oùΩ = 2π/T
,aveT
lapériode de rotationde laTerre (don àpeuprès23h56min=86160s,vuquelaTerreaavanélelongsonorbiteautourduSoleil!).
Il sut de déterminer
r
,par la relationm 2 v 2
r = Gm 2 m 1
r 2 ⇔ v 2 = Gm 1
r = Ω 2 r 2 ⇔ r =
GM Terre
Ω 2
1/3
Pour l'appliation numérique onse rappelleque
GM Terre ≡ g × R Terre 2 etl'on trouve une
distane (du entre de laTerre) de, àpeu près 40000 km.Sil'on y retranhe lerayonde
laTerre, ontrouve àpeu près 34000 km(on aposé