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Déclaration ministérielle: trente-septième session de la commission/conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique

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'A It

NATIONS UNIES

CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

Distr.: GENERALE

E/ECA/CM.37/10 22 iiiai. 20.04

FRANCAIS

Original: ANGLAIS

COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE Trente-septieme session de la Commission/Conference

des ministres africains des finances, de la planification et

;; du de\ eloppement economique

Kampala

21 - 22 mai 2004

DECLARATION MINISTERIELLE

(2)

E/ECA/CM.37/10

TRENTE-SEPTIEME SESSION DE LA COMMISSION/CONFERENCE DES MINISTRES AFRICAINS DES FINANCES, DE LA PLANIFICATION

ET DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

1.

IJous,

les Ministres africains des finances, de la planification et du developpement que, reunis a Kampala les 21 et 22 mai 2004, sous les auspices de la Commission economique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), reaffirmons notre engagement a realiser une croissance economique soutenue, a eliminer la pauvrete et a promouvoir le developpement durable, en progressant vers l'instauration d'un systeme economique mondial inclusif et equitable.

rappelons qu'a notre conference teiiue a Addis-Abeba en juin 2003, nous sommes s a un consensus sur plusieurs questions importantes pour accelerer le developpement de 2.

parvenu

l'Afrique. II s'agissait notamment des efforts deployes par l'Afrique pour : rendre operationnelle la responsabilite mutuelle; promouvoir la coherence des politiques; contribuer a adapter les travaux du Fonds monetaire international en vue d'ameliorer la situation de l'Afrique; relever les defis macroedonomiques poses par le VIH/sida; et, de cette maniere, faciliter la realisation des objectifs du Millionaire pour le developpement (OMD).

RelancJ de la serie de negociations de Doha pour le developpement

3. Nous reconnaissons que le commerce est une importante source de fmancement et qu'il peut

accroitrl la prosperite, mais nous sommes preoccupes par le fait que le continent n'a pas tire de

l'integrakion mondiale les memes avantages que les autres regions en developpement. La part de TAfriqub dans les exportations mondiales de marchandises a chute, passant de 6,3% en 1980 a 2,5%

en 2000l L'Afrique n'a pratiquement pas beneficie de l'augmentation vertigineuse des exportations

de proAiits manufactures et sa part dans les exportations mondiales de ces produits est restee

inchangle depuis deux decennies, a 0,8%.

4. Mous souhaitons souligner l'importance de conclure avec succes la serie de negociations de Doha afln de mieux integrer l'Afrique dans le systeme commercial mondial. Dans ce contexte, nous sommesjj degus que la Reunion ministerielle de 1'Organisation mondiale du commerce (OMC) tenue a Canci

negocia

pays riches qui ont effectivement empeche 1'integration efficace de l'Afrique dans les marches mondial

5.

particuli

n le 14 septembre 2003, ne soit pas parvenue a un consensus sur les modalites des lions concernant les obstacles commerciaux et les subventions aux exportations agricoles des

x.

membres de l'OMC a oeuvrer afin de dormer un nouvel elan aux negociations d'ici a juillet, grace a 1'adoptipn de cadres precis pourTagriculture, l'acces aux marches des produits non agricoles et d'autres

outefois, nous nous felicitons de la reprise recente des negociations a Geneve, et en

ler de 1'engagement constructif et positif des Etats membres. Nous encourageons les

I questions pertinentes.

6. ]5our l'Afrique, l'adoption par nos partenaires de l'OCDE des subventions ayant des effets de distorsicjn du marche est une question essentielle des negociations commerciales multilaterales. Or nous ncjtons avec une profonde preoccupation qu'ils ont accru ces dernieres annees leur appui interne a leurs agriculteurs. L'acces aux marches reste egalement limite par des tarifs douaniers

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eleves A des pics tarifaires pour les produits agricples strategiques. Nous estimons que la

communkute intemationale doit montrer qu'elle est disposee et prete a resoudre ces questions afin

de prouver son engagement envers le developpement de 1'Afrique. Nous saluons en particulier la contribution positive de la Loi des Etats-Unis sur la croissance et les potentialites de 1'Afrique (AGOA) des Etats-Unis a la promotion des exportations africaines et nous recommandons vivement qu'elle soit reconduite a temps au-dela de 2008, et que les dispositions qui devaient arriver a expiration en septembre prochain soient egalement prorogues. A cet egard, nous donnons pour mandat au Secretaire executif de la CEA de faciliter notre requete aupres du Congres.

7. II est en particulier crucial de trouver une solution aux questions relatives au coton dans les negociations multilaterales. Ce secteur contribue tres largement au PIB et aux recettes d'exportation, ainsi qu'a l'emploi, dans de nombreux pays africains. Les politiques des pays developpes qui ont entraine une surproduction et un engorgement des marches mondiaux ont fait baisser les cours mondiaux, ce qui a devaste les economies africaines. Nous exhortons nos partenai *es commerciaux a reduire, et ensuite a eliminer, les subventions concernant le coton dans le cadre dqs negociations agricoles, mais en accordant une attention speciale a ce secteur.

e systeme commercial mondial n'a pas encourage les efforts de 1'Afrique pour diversifier ses ecohomies et exporter des produits manufactures. Les pays industriels maintiennent une escalade des tarifs et des pics tarifaires touchant les importations de produits manufactures en provenance des pays en developpement, et certains pics atteignent les 900%. Nous recommandons fermement que nos partenaires de developpement prennent des mesures correctives.

10.

special dans d'indust global.

appliqu multilat

9. Nous sommes egalement preoccupes par le fait que, malgre cette situation pays industriels insistent encore pour que les pays en developpement reduisent leurs tarifs. Si 1'Afrique s'incline, elle risque de voir ses « industries naissantes » product(iurs a faibles couts. Dans beaucoup de nos pays, un appui politique reductioh des tarifs ne peut etre obtenu qu'apres des ameliorations de Pacces

rOCDE|suffisantes pour compenser les delocalisations economiques potentielles,

de travallleurs, les fermetures d'usines et la reduction des recettes de l'Etat.

desequilibree, les substantiellement eliminees par des en faveur de la aux marches de les licenciements

Jous estimons qu'il faut accomplir davantage de progres en ce qui concerne le traitement k differencie. Les pays africains ont besoin de plus de souplesse et de liberte de decision application des politiques gouvernementales pour ameliorer leurs perspectives rialisation, de diversification de la production et des exportations, et de developpement -a prorogation du traitement special et differencie est essentielle pour que nos pays puissent r et accepter les obligations supplementaires decoulant des negociations commerciales prales.

11. £our obtenir de meilleurs resultats dans les negociations commerciales, il faut renforcer les capacites commerciales. Les pays africains se sont efforces d'etre pleinement engages dans le processus de l'OMC pour en tirer parti. Ces efforts doivent etre renforces grace a une amelioration des apti :udes analytiques et des capacites de negociation de nos negociateurs et decideurs.

12. IDans ce contexte, nous tenons a feliciter la GEA d'avoir cree un Bureau a Geneve et un Centre pour les politiques commerciales africaines a Addis-Abeba pour mieux aider les negociateurs africain a preparer le Cycle de Doha.

(4)

13. I

commen commer

opportunites

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Des mesures sont requises d'urgence sur le plan interieur

est crucial de prendre des mesures multilaterales pour renforcer les opportunites

;iales de l'Afrique. Toutefois, les pays africains doivent, egalement, adopter des politiques :iales energiques pour supprimer les goulots d'etranglement interieurs et tirer parti de ces

14. Le manque d'acces au financement du commerce, a Vinformation et aux technologies de l'informition et de la communication est une contrainte majeure pour les chefs d'entreprise africains, particulierement pour les petites et moyennes entreprises qui souhaitent creer ou developper des entreprises axees sur les exportations. Les pays africains, les organisations regionales et intemationales et le seeteur prive doivent absolument trouver le moyen de s'assurer des sources ;ippropriees et previsibles de financement du commerce.

15. Conscients de 1'importance des nouvelles technologies de ['information et de la commur ication dans le developpement de l'Afrique, et de Vintegration de son commerce dans l'economie mondiale, nous recommandons que les pays africains adoptent les programmes requis pour le developpement de ce seeteur, et s'organisent pour mettre a profit les prochaines echeances intemationales relatives aux TIC.

16. Nous reconnaissons egalement qu'il importe d'ameliorer les processus de facilitation du commerce. En Afrique, les retards lies au dedouanement sont un obstacle majeur aux echanges.

Nous recommandons de deployer des efforts pour que les services douaniers utilisent plus la technolcgie, qu'ils pratiquent davantage les verifications apres autorisation de mise en circulation des marchandises, qu'ils etablissent des relations de travail plus etroites avec les ministeres des finances, qu'ils renforcent leur professionnalisme et se montrent plus integres. De telles reformes exigeraimt une assistance technique appropriee en matiere de renforcement des capacites.

17. Motre experience de ministres des finances, de la planification et du developpement economfque nous a montre que la liberalisation du commerce peut etre une source d'instabilite

ce.

budgeta

commer commer mesures

Padmini publiqu(?s.

e, car les recettes publiques de la plupart de nos pays sont tres tributaires des taxes piales. Le defi a relever consiste a maintenir la stabilite budgetaire tout en liberalisant le A cet egard, nous recommandons que la liberalisation du commerce s'accompagne de budgetaires concernant tant les recettes que les depenses, y compris le renforcement de, stration fiscale et de la collecte de Timpot, et l'amelioration de 1'efficacite des depenses

Acceler^r rintegration regionale est une priorite

18. Nous pensons qu'un marche regional integre represente pour 1'Afrique le meilleur moyen de realiser l'espoir de developper son seeteur manufacturier, de diversifier son economie et de reduire la place des produits primaires. II est toutefois decevant de noter que le commerce intra-africain ne represer.te qu'une petite part du commerce total del'Afrique, avec 10,5% seulement des exportations totales et 10,1% des importations. Nous sommes egalement convaincus de la necessite d'encourager davantage le commerce Sud-Sud.

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19. II est essentiel, pour la reussite des plans d'integration, de promouvoir les echanges intra- africainsj et d'unifier les marches regionaux, en eliminant les obstacles au commerce sur le continent. II est possible, en etablissant des zones de libre-echange et des unions douanieres, de creer de

3, aidant ainsi a mettre en place des industries competitives sur le marche mondial. Nous qu'une infrastructure economique, en particulier dans les secteurs des communications et d'echell

pensons

du transport, est necessaire pour promouvoir le commerce intraregional.

20.

des d'eli exterieu rationali

Des

exes

21.

compl

parvenu

strategies

pauvres

vastes marches interieurs continentaux qui seront exploites pour realiser des economies

efforts louables ont certes ete accomplis en vue de creer des zones de libre-echange et unions douanieres mais les progres ont ete lents. Nous sommes determines ceuvrer en vue

elimiiier les barrieres non tarifaires, de definir des regies d'origine claires et d'etablir des tarifs

s communs. A cet egard, nous exhortons la CEA et l'Union africaine a ceuvrer pour la sation des communautes economiques regionales.

Integrer les politiques commerciales dans les strategies nationales de developpement

Reconnaissant rimportance du commerce comme moteur de la croissance, et les relations entre commerce, croissance economique oet reduction de la pauvrete, nous sommes au consensus selon lequel les questions commerciales doivent etre integrees dans les nationales generales de developpement pour realiser une croissance favorable aux

22. Nous sommes d'avis que l'integration du commerce dans les strategies nationales de developpement s'effectue mieux au niveau interministeriel, de fa?on a assurer une promotion systemalique de mesures qui se renforcent mutuellement. Cela impose la coherence des politiques d'un ministere a l'autre, notamment dans les domaines du commerce, de Femploi, de l'education, de 1'agriculture, du transport et del'industrie.

23. Nous pensons que les ministres des finances, de la planification et du developpement (que ont un role central a jouer pour integrer le commerce dans les strategies nationales de bement, parce qu'ils jouent un role clef de coordination des strategies nationales de

bement, dans le cadre du processus budgetaire, des depenses a moyen terme et des strategies

ction de la pauvrete, ainsi que dans les relations avec les organismes multilateraux de

econom

develop develop de redu

develop bement et autres partenaires du developpement.

II est vital d'ameliorer 1'effieacite du developpement pour realiser les objectifs du Millenaire

pour leideveloppement

24. Nous constatons avec preoccupation que le financement du developpement reste insuffisant en Afrique, en depit du fait que, si les tendances actuelles se confirment, les objectifs du Millenaire pour le developpement ne seront pas atteints par la plupart des pays d' Afrique subsaharienne. A cet egard,nous nous felicitons que la prochaine Conference nous donne ['occasion de discuter davantage des defis de la realisation des objectifs du Millenaire pour le developpement en Afrique.

25. Meme si le montant des engagements pris en ce qui concerne 1'aide publique au developpement a augmente depuis la Conference de Monterrey, l'aide allouee a l'Afrique reste peu elevee et. instable. En outre, les politiques et les pratiques des donateurs continuent d'imposer des

couts d| transaction eleves a 1'Afrique. De surcroit, nos efforts pour repondre aux besoins de

(6)

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financedient du developpement restent entraves par la necessite d'assurer le service de la dette. II

faut preter davantage d'attention aux appels lances par l'Afrique eii faveur d'un allegement

substantiel de la dette, sans prejudice pour les ressources additionnelles pour le developpement. En outre, 1' illegement de la dette ne devrait pas etre limite aux pays pauvres tres endettes et il faudrait tenir compte des situations speciales, comme celles des pays sortant de conflits. En cas de situation extenuante, telles queTepidemie de VIH/sida, les pays a revenu intermediate devraient egalement pouvoir beneficier d'un fmancement concessional.

26.

d'analys

Nous notons avec satisfaction que le FMI et la Banque mondiale elaborent un nouveau cadre e prospective de la viabilite de la dette. Nous nous felicitons egalement que ces deux

institutions etudient des mecanismes novateurs de fmancement tels que le Mecanisme international

ment, Tinstauration d'un impot mondial et d'autres propositions pour financer la realisation des objectifs du Millenaire pour le developpement.

27. Nous notons avec satisfaction qu'il est maintenant largement admis que la responsabilite

cruciale cependa politiqu<

sens des premier le point

nt instamment a

mutuell(i, l'harmonisation des modalites de l'aide et la coherence des politiques sont des dimensions•L- de la mise en ceuvre du programme de developpement mondial. Nous demandons nos partenaires du developpement de faire davantage pour que toutes les

(sur f aide publique au developpement, l'acces aux marches

et la dette) aillent dans le objectifs du Millenaire pour le developpement. A cet egard, nous attendons avec interet le examen conjoint ECA/OCDE qui sera effectue l'annee prochaine et nous permettra de faire

;des progres accomplis a cet egard.

28. ijskms prenons bonne note de la creation recente de la Commission pour l'Afrique par le

Premier

important a jouer pour appuyer la mise en oeuvre du NEPAD et plaider de l'Afr

Permet

Ministre du Royaume-Uni, Tony Blair. Nous pensons que la Commission a un role a cause du developpement que dans le monde developpe.

re a la CEA de mieux servir TAfrique

29. Jsfous reconnaissons que la CEA joue un role clef dans la promotion du developpement economique et social du continent, mais qu'elle a des ressources limitees. C'est pourquoi nous exhorto |is les Etats membres a soutenir ses efforts en faisant des contributions genereuses au Fonds

d'affectktion speciale des Nations Unies pour le developpement de l'Afrique.

prenons note avec satisfaction du rapport qui nous a ete presente sur le travail de la

ijlous sommes impressionnes par les progres accomplis par la CEk durant ces huit dernieres

de reforme; 1'organisation est maintenant un puissant porte-parole du developpement de aidera la CEA a continuer :ifs de developpement de 30.

CEA.

annees

1'Afriqie. Nous pensons, en outre, que la voie a suivre qui est proposee de renfbrcer la pertinence de sa contribution par rapport aux objec YAfriqvp

31. . En conclusion, nous remercions la CEA pour la bonne organisation de la trente-septieme

Conference des ministres africains des finances, de la planificatipn et du developpement

Nous tenons a remercier M. Gerald Ssendaula, Ministre des finances de la Republique

economique

de l'Ouganda, pour son excellente direction de nos debats. Nous tenons Excellence, le President Yoweri Kaguta Museveni et le peuple ou chaleur<^use qui nous a ete reservee a Kampala.

egalement a remercier Son gandais pour rhospitalite

Références

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