1- Phase de mise en situation (5min)
Élément déclencheur : L’enseignant distribue des petits fruits à tous les élèves et leur explique que ces petits fruits proviennent d’un endroit spécialement inventé pour nourrir beaucoup de familles le plus sainement possible.
Questionnements :
- Que remarquez-vous à propos de ces aliments ? (ce sont des fruits du Québec, donc ils ne proviennent pas d’ailleurs)
- Quel pourrait être cet endroit selon vous?
- Est-ce qu’il y en a parmi vous qui connaissent des endroits semblables?
(Il s’agit d’un jardin communautaire, mais l’enseignant ne doit pas le dire aux élèves tout de suite.)
2- Phase d’exploration (10min)
Retour sur les connaissances antérieures afin de connaitre leurs perceptions initiales par rapport aux jardins et faire un inventaire de leurs acquis.
À l’aide d’une présentation PowerPoint, l’enseignant montre des photos de différents types de jardins aux élèves et leur pose les questions suivantes :
- Selon vous, quelles sont les caractéristiques d’un jardin?
- Connaissez-vous d’autres types de jardins?
- Quelles différences remarquez-vous entre les différents jardins?
(L’enseignant ne donne pas d’informations supplémentaires. Par exemple, il ne dit pas les mots
« jardin communautaire » si les élèves ne le font pas par eux-mêmes. Les seuls indices disponibles sont les différentes photos de jardins.)
3- Phase de planification (5-10min)
L’enseignant explique aux élèves qu’ensemble, ils vont aller visiter un jardin qui se situe très près de votre école. Puisque ce n’est pas un jardin comme les autres, ils vont en faire une étude de cas.
L’enseignant explique aux élèves ce qu’est une étude de cas :
C’est une méthode de recherche que des spécialistes utilisent (sociologues, ethnologues, psychologues, scientifiques, etc.)
Faire une étude de cas, c’est faire une étude approfondie sur un cas en particulier. Cela peut être une personne, un groupe de personnes ou un sujet spécifique.
Nous ferons donc l’analyse d’un jardin en particulier qui se situe près de votre école.
Consignes aux élèves :
En équipe de deux, vous devrez donc recueillir des informations sur le jardin en observant. Pour vous aider, nous avons conçu une feuille avec 4 questions auxquelles vous devrez répondre dans l’ordre. L’enseignant distribue les feuilles et prend le temps d’expliquer chacune des questions.
4- Phase de recueil des données (45min avec le déplacement) Se rendre de façon sécuritaire au jardin en question : « The Tilleul Garden ».
En dyade (afin de favoriser les échanges), les élèves observent le jardin et ses alentours et
répondent aux questions suivantes (voir feuille de l’élève) : 1- En observant le jardin, que remarquez-vous ?
Il est clôturé, il est bien entretenu, il contient des fruits, il y a aussi des fleurs, etc.
2- Que remarquez-vous à propos de l’endroit où le jardin est situé ?
Il est situé derrière l’église, donc il semble appartenir à l’église. Il est sur un terrain privé, mais il est facilement accessible, car il est à côté d’un passage piétonnier très emprunté.
3- Notez les informations que vous recueillez : À qui appartient ce jardin ? Qui s’en occupe ? Qui a accès à ce qu’il contient ? Que contient-il ?
Note à l’enseignant : la plupart de ces informations se trouvent sur une affiche qui se trouve dans le jardin, mais en anglais. Il faudra donc aider les élèves qui ont de la difficulté en anglais.
Ce jardin appartient à la paroisse Ste-Monica et a été créé en partenariat avec « Action communiterre » (AC). Ce sont des bénévoles qui s’occupent de ce jardin. Ce sont des personnes défavorisées du quartier qui ont accès à ce qu’il contient. Le jardin contient des melons et deux variétés de tomates.
4- Selon vous, pourquoi quelqu’un a-t-il eu l’idée de créer ce jardin ? Quelle est son utilité ?
Pour venir en aide aux gens de sa communauté qui sont dans le besoin. Le jardin est utilisé pour fournir de la nourriture à « St-Monica Parish food pantry » un groupe formé par des bénévoles qui a pour but de venir en aide aux familles et aux personnes vivant près de la paroisse qui ont un faible revenu.
Lorsque les équipes ont terminé de remplir leur feuille, deux équipes se regroupent ensemble afin de partager les informations qu’ils ont trouvées et en discuter. Ils complètent leur feuille si cela est nécessaire.
Revenir en classe de façon sécuritaire.
5- Phase de traitement des données (25 min)
Mise en commun en groupe classe
L’enseignant fait un bref retour avec les élèves sur les trois premières questions. L’enseignant demande ensuite aux élèves ce qu’ils ont répondu pour la dernière question, soit « Selon vous, pourquoi quelqu’un a-t-il eu l’idée de créer ce jardin ? Quelle est son utilité ? ». Il prend plusieurs réponses et anime une petite discussion avec les élèves.
Ensuite, l’enseignant demande aux élèves :
- Comment décririez-vous ce jardin à une personne qui ne le connait pas du tout ?
Par ses interventions, l’enseignant doit amener les élèves à comprendre ceci : les habitants n’ont pas directement accès à ce jardin, car il appartient à l’église. Par contre, il sert effectivement à fournir des fruits frais aux habitants qui ont un faible revenu dans le quartier.
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Pour aider les élèves à mieux saisir les enjeux de ce jardin, l’enseignant explique aux élèves les différents types de jardins qui se trouvent à Montréal ainsi que leur origine à l’aide de la présentation PowerPoint.
LES JARDINS À MONTRÉAL
- L’enseignant explique brièvement deux types de jardins qui se trouvent à Montréal (il fait un retour sur les photos qui leur ont été présentées au début) :
o les jardins communautaires : ils sont divisés en parcelles individuelles cultivées par une personne ou une famille.
o les jardins collectifs : ce sont de grands terrains où les différentes cultures sont exploitées en commun.
- L’enseignant montre les endroits où nous pouvons retrouver des jardins communautaires à Montréal. Il y en a un dans leur quartier, un peu plus loin (Notre-Dame-De-Grâce).
L’ORIGINE DES JARDINS COMMUNAUTAIRES ET COLLECTIFS
- L’enseignant explique d’où viennent les jardins communautaires et collectifs. Voici toutes les informations nécessaires. (Si le groupe n’est pas très attentif, l’enseignante peut en faire un résumé).
o C’est toujours pendant des périodes de crises économiques ou pendant des guerres que les humains ont décidé d’utiliser des terrains vacants, de les utiliser et de les gérer de façon commune.
o Remonte à très longtemps : au Moyen Âge (476- 1453), toutes les terres sont détenues par des seigneurs. Des communautés villageoises se rebellent et se regroupent sur des terres collectives afin de défendre leurs droits d’usages.
o Plus récemment : Au 19e siècle : Nés de la révolution industrielle, apparaissent les premiers jardins ouvriers officiels sous le nom de « champs des pauvres » en Angleterre et de « jardins des pauvres » en Allemagne. Dans ces champs, les populations les plus défavorisées peuvent y cultiver ce qui est nécessaire à leur survie. Expansion : en 1921, en Europe on compte 47 000 jardins ouvriers.
o Environ à partir des années 1950 : naissent les jardins familiaux : cela permet à des familles à faible revenu de se procurer des légumes et fruits frais en les cultivant eux-mêmes.
o Les jardins communautaires et collectifs tels qu’on les connait aujourd’hui naissent à New York dans les années 1970. Cela devient un lieu de rencontre et de
socialisation.
AU QUÉBEC :
- Les jardins communautaires sont populaires dans les grandes villes (dont Montréal) depuis les années 1970.
Question aux élèves : Selon vous, pourquoi est-ce plus populaire dans les grandes villes ? Manque d’espace et beaucoup de personnes défavorisées.
- Plus récemment, les « jardins collectifs » sont apparus.
AILLEURS DANS LE MONDE:
Expliquer aux élèves que les jardins communautaires diffèrent un peu dans le monde.
- Par exemple, au Mali (en Afrique), les jardins communautaires ont une importance de plus en plus grande afin d’assurer l’autosuffisance alimentaire.
(Si les élèves sont intéressés par les différents jardins communautaires ailleurs dans le monde, il est possible de pousser plus loin dans une autre situation d’apprentissage.)
L’INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE
L’enseignant rappelle aux élèves que le jardin qu’ils ont visité permet de fournir des fruits frais aux habitants qui ont un faible revenu dans le quartier et donc de contrer l’insécurité alimentaire.
Pour mieux comprendre l’insécurité alimentaire, l’enseignant explique ce qu’est la sécurité alimentaire.
Définition de la sécurité alimentaire :
La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès
physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active.
L’enseignante leur explique donc qu’il doit y avoir des aliments frais à proximité dans le quartier et que tous les habitants doivent avoir assez d’argent pour s’en procurer.
LES AVANTAGES DES JARDINS COMMUNAUTAIRES
Les jardins communautaires permettent aux membres de la communauté de…
- avoir accès à des aliments frais à proximité et à faible coût - faire de l’activité physique (jardiner)
- faire de nouvelles rencontres et socialiser avec d’autres personnes (lieu de rassemblement)
Questions aux élèves
L’enseignant pose ces questions aux élèves afin de voir ce qu’ils ont compris :
- Que croyez-vous que ces différents jardins peuvent amener de positif dans les quartiers de Montréal ?
- Croyez-vous qu’il devrait y avoir plus de jardins communautaires, collectifs et autres dans votre quartier ? Pourquoi ?
6- Phase de synthèse (30min) Activité de synthèse (15min)
Pour faire un retour sur les connaissances acquises lors de l’activité et amener les élèves à voir ce qu’ils pourraient faire dans la vie de tous les jours, l’enseignant pose cette question aux élèves.
En tant que citoyen responsable, que pouvez-vous faire personnellement pour contrer l’insécurité alimentaire dans votre quartier ?
Consignes aux élèves :
Regroupez-vous en équipe de 4. Discutez de plusieurs idées. Ensuite, choisissez la meilleure idée selon vous. Nommez un secrétaire qui doit décrire votre idée en quelques lignes sur une feuille lignée et un porte-parole qui expliquera votre idée au reste de la classe.
Retour en grand groupe. L’enseignant demande à chacun des porte-paroles d’expliquer l’idée de son équipe au reste de la classe et ils en discutent.
Quelques exemples :
- Tous les élèves de l’école pourraient participer à un jardin communautaire ou collectif.
- Les élèves pourraient faire du bénévolat pour certains organismes.
- Les élèves pourraient faire le tour des épiceries et leur demande de faire des dons pour ensuite les partager aux familles défavorisées, etc.
Nouveau questionnement (15min)
L’enseignant explique ceci : Lors de ma dernière question, j’ai dit « en tant que citoyen
responsable… ». Mais qu’est-ce qu’un citoyen responsable ?
Consignes aux élèves :
Toujours en équipe de 4, vous devrez réfléchir à ce qu’est un citoyen responsable selon vous.
Vous devrez ensuite choisir quelques mots qui représentent votre vision afin de compléter cette phrase : « Selon nous, un citoyen responsable c’est…»
Lorsque vous avez fait votre choix, vous devrez écrire vos mots sur le petit papier que je vous distribuerai et vous pourrez ensuite venir le coller sur la grande pancarte prévue à cet effet.
L’enseignant fait ensuite un retour en lisant plusieurs phrases des élèves et en demandant aux équipes d’expliquer leur choix.
L’enseignant explique aux élèves que la pancarte restera affichée dans la classe. Ceux-ci pourront ajouter de nouveaux mots sur la pancarte si leur vision d’un citoyen responsable change au fil du temps. Effectivement, ils risquent éventuellement de faire de nouveaux apprentissages !
