ÉTUDES SUR LE POUSSIN
C. CALET
J. BARATOU
Station de Recherchesavicoles,
Centre national de Recherches
zootechniques, Jouy-en- J osas (Seine-et-Oise).
MÉTHODE
Nous avons montré
(C ALET , J OUANDET , B ARATOU , 1961)
que l’efficacitéprotidique
d’un ali-ment se manifeste au mieux
lorsque
l’animalreçoit
unequantité
limitée de la source azotée étu- diée etlorsqu’il dispose
en même temps d’un aliment non azoté ad libitum. Onpouvait
tirer de cetteobservation une méthode d’estimation de la
qualité
des matièrespremières
destinées à l’alimen- tation du bétail et enparticulier
cellesqui
sont leplus appréciées
pour couvrir les besoins azotés des animaux 1. C’estpourquoi
nous avons cherché à comparer notretechnique
et celleclassique-
ment
admise,
décrite par les auteursanglo-saxons
sous les termes de .· Gross Protein Value » etreprise
récemment par RAND etal.,
1960. Dans cette dernière méthode on constitue desrégimes semi-synthétiques qui
titrent 10°,!o
deprotéine
brute etqui
sont distribués ad libitum. On établit legraphique
de la croissance en fonction de la consommation d’aliment. Les résultats sont rap-portés
à ceux donnés par un lot sans azote. Dans le casprésent,
nous avons modifié cette tech-nique
en limitant laquantité
d’aliment(23
g parjour
et parpoussin)
de manière à comparer l’ensemble des résultats sur la base d’uneingestion égale
de matières azotées( 5
g parpoussin
etpar
jour).
Dans notre
méthode, chaque
animalreçoit
un repas azotéqui
lui fournit 5 g deprotéine
brute par
jour.
Ildispose
en outre ad libitum d’un aliment non azoté. Onenregistre
la croissancedes
animaux,
leur consommation d’aliment non azoté et l’on mesure laquantité
d’azote retenusous forme de tissu
protidique.
Dans les deux méthodes les résultats sont
comparés
à ceux donnés par un lot recevant unprotide
deréférence,
en l’occurence l’albumine du blanc d’oeuf cuit.L’expérience
estentreprise
sur despoussins
mâlesâgés
de 4 semaines et élevés en cage indi- viduelle. Elle dure 11jours.
Les matières azotées testées sont les farines de
poisson
ayant étépréparées
à troistempéra-
tures différentes.
RÉSULTATS
ET DISCUSSIONLes résultats figurent dans les tableaux 1
et2.
Nos résultats
montrentque
nousn’avons pas été
en mesurede
mettre enévidence les avantages de
notreméthode par rapport à des méthodes plus anciennes. Il faut
cependant remarquer dans le
casprésent que les échantillons étaient particulièrement
mal choisis, puisque
aucunedifférence significative n’a pu être révélée
entreles 3 farines
quel
quesoit le critère de
mesureemployé.
Ainsi il apparaît que le mode de chauffage,
-dans les limites où il
aété étudié
-,ne
retentit pas
surla valeur alimentaire des farines de poisson. Il convient toutefois de
1. Les détails de la méthode sont fournis par CALET et MÉLOT, 1961.
souligner que l’expérience
aété effectuée peu de temps après la préparation des échan-
tillons
etpar conséquent seuls les effets de la cuisson
etdu séchage pouvaient être observés
et non
pas les conséquences du stockage.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
C
ALET
C.,
JOUANDETC.,
BARATOUJ., 1961. Variation de la consommationspontanée d’énergie
dupoussin
en fonction de la nature des matière azotées du
régime.
Ann. Biol. anim. Biochim.Biophys.,
1, 5-9.C
ALET
C.,
MÉLOT M., 1961. Efficacitécomparée
pour la croissance dupoussin
de la méthionine et du sel de calcium de l’acidehydroxyméthylbutyrique (M.
H.A.).
Ann. Zootech. 10, 205-213.RAND N.