ÉTUDE DE DEUX TECHNIQUES
DE DIAGNOSTIC DE GESTATION CHEZ LA TRUIE
M.
J.
BOSCFrançoise
MARTINAT-BOTTEAgnès
NICOLLEStation de
Physiologie
de laReproduction,
Centre de Recherches de
Tours,
I. N. R.A.,
.,Nouzilly,
37380 Monnaie*
I. T. P.,
149,
rue deBercy,
75579 Paris Cedex 12RÉSUMÉ
Deux
techniques
dediagnostic
degestation
ont été étudiées chez la Truie.La
première
est basée sur l’observation d’un retour éventuel en oestrus 18 à 25jours après
l’insémination de référence. L’exactitude totale varie suivant les
élevages
de 73 à 93 p. 100, elle estégale
à 100,0 p. 100 pour les truiesgravides,
elle est très faible pour les truies nongravides.
Sur ces
dernières,
l’exactitude n’est pas amélioréelorsqu’on
administre 19jours après
inséminationun
mélange oestrogène-androgène.
Il en est de mêmelorsque
ce traitement est réalisé z5jours après
saillie et que l’oestrus est détecté du25 e
au 3rejour.
La deuxième
technique
est celle de labiopsie vaginale.
L’exactitude totale est de l’ordre de 92p. ioo pour les truiesgravides
elle est de9 6, 7
p. ioo et de 7i,5 p. 100pour lesnon-gravides.
Par cette
technique
l’état denon-gravidité peut
être décelé sur 68 p. ioo des animauxqui présen-
tent des retours en oestrus tardifs.
INTRODUCTION
Chez la Truie, la non-réapparition du comportement d’oestrus après l’insémi-
nation artificielle permet habituellement de présumer de l’état de gravidité. Or, les
conditions de l’élevage moderne, l’augmentation des effectifs, la rationalisation du travail réduisent le temps de
contactde l’éleveur
avec sesanimaux
etrendent plus
difficile
unedétection précise des chaleurs. Cette évolution de l’élevage, l’importance économique des
erreurs(C AUGANT , 1974 )
ontconduit à rechercher des techniques de diagnostic de gestation sûres
ets’intégrant
sansdifficultés
auprogramme de travail de l’élevage.
Pourcela, certains
ontcherché à induire
età grouper
cecomportement
en
utilisant les propriétés des œstrogènes. En effet, chez la Truie castrée,
enl’absence
de progestérone, l’administration de benzoate d’oestradiol
oude propionate de
testos-térone provoque les chaleurs après
undélai de 7 o heures environ (SrGNOR!E2, 19 6 7 ).
Chez la Truie
nongravide, la situation hormonale
estidentique
caraprès la chute
du
tauxde progestérone (S’rAB!:Vr!I,DT
etal., 10 6 0 )
et avantl’ovulation,
on constateune
augmentation brutale du
tauxdes oestrogènes (Sfl!Ax!R et al., 1072 ; RoBExTSON
et
K ING , 1974 ). On conçoit alors l’intérêt d’un traitement oestrogénique
au momentdu
retouréventuel
en oestruspour différencier les truies
nongravides des truies
gravides qui
ontà
ce moment uneprogestéronémie élevée (R OB E R T SON
etS ARDA , 1971
). Certaines techniques basées
sur cettepropriété des oestrogènes
ontdéjà été proposées
auxéleveurs (J!czi!,!
etSCHILLING, rg6j ; ]bC HL E
etat., 19 67 ; ROT H E,
I970 A NDR A et al., 10 6 9 ; MAIRE et al., 1973 ; B!cz!
etS ZILVASSY , I97I )
onobserve
alors les chaleurs
surles animaux
nongravides bien qu’on puisse penser qu’elles
sesoient produites normalement.
Pouréprouver l’efficacité d’un tel traitement hormo-
nal,
nous avonsrepris
cetteétude dont
nousprésentons ici les résultats.
A l’opposé de
cettetechnique qui nécessite
unesurveillance
assezlongue des animaux, des
moyensde diagnostic de gestation plus systématiques
ontété développés.
C’est le
casde la biopsie vaginale dont le principe résulte des différences de morpho- logie de l’épithélium vaginal
entrel’état de gestation
etde celui de la non-gestation.
Les
tauxd’exactitude qui
ontété rapportés (WAi<KER, 1972 ; S MI DT, 1973 ; RO MM EL
etal., 1973 ; GrxAxDOT, 1971 )
sontélevés. Précédemment,
nousavions indiqué que
cettetechnique permettrait peut-être de déceler les truies présentant des
retours enchaleurs tardifs (G I xexDOT et al., ig 7 2). Nous rapportons ici les observations réali- sées
sur ungrand nombre d’animaux pour infirmer
ouconfirmer
cesrésultats.
MATÉRIEL ET MÉTHODES
a)
Lapremière expérience
s’est déroulée dans unélevage expérimental
necomportant
que des truiesnullipares
de raceLarge
White. Latechnique
dediagnostic
degestation
est l’observation d’un retour éventuel en chaleurs 18 à 2jjours après
l’insémination de référence.Les truies ont été divisées en deux lots : un lot de témoins sans aucun
traitement,
un lot de traitées. Ces dernières ont reçu chacune le i9ejour après
l’insémination uneinjection ( 2 ml)
de2 mg de valérianate d’c!stradiol et
de
5 mg d’oenanthate de testostérone(mélange
hormonalsouvent utilisé pour induire le
comportement d’œstrus).
Pour
chaque truie,
deux modes de détection de l’oestrus ont étécomparés,
lepremier
par le réflexe d’immobilisation(par chevauchement),
le deuxième par le verratprésenté quotidienne-
ment aux femelles
pendant
lapériode
d’observation. Ces deux modes de détection ont été effectuésindépendamment
l’un de l’autre bien que les stimuli d’ordre olfactif n’aient pas pu être contrôlésavec
rigueur (S IGNORE T
et du WESNiL duBUISSON, i 9 6r).
b)
La deuxièmeexpérience
s’est déroulée dans 8troupeaux
différents(races Large White, Land
y
ace, Hybrides Large White,
Landvace ouCambovough).
La
technique
dediagnostic
utilisée est lecomportement
d’oestrus observé suivant lafaçon
habituelle de
chaque élevage (en général
sans leverrat) après
administration d’unproduit
témoinou d’un
produit
destiné à provoquer les chaleurs.Deux
produits
ont été étudiés : leproduit
1 contient i mg de valërate d’oestradiol et 2,5 mg depropionate
de testostérone par ml de solutionhuileuse ;
leproduit
II est unmélange
de i mg de valérianate d’oestradiol et de z, 5 mg d’oenanthate de testostérone par mlégalement.
Le volumeadministré a été de 2ml par truie
quel
que soit leproduit.
Un seulproduit
a été utilisé parélevage ;
il a été
chaque
foiscomparé
au solvant ouproduit
témoin( 2
ml d’huile d’olive ou de germe demaïs).
Afin de rendreéquitable
lacomparaison
entre leproduit
témoin et lesproduits
1 etII,
ceux-ci ont étéprésentés
sous le même conditionnement et avec un nom de code variant d’unélevage
à l’autre. Larépartition
des animaux a été faite au hasard.Deux moments d’administration ont été étudiés
(un
seul parélevage),
le r9eou le 2jejour après
l’insémination. Danschaque troupeau,
toutes les truies inséminées sont soumises au dia-gnostic
degestation.
Le
diagnostic
a été exactlorsque
les truiesgravides
ne sont pas revenues en oestrusaprès
letraitement et
lorsque
les truies nongravides
ontprésenté
des chaleurs au coursdes jours qui
ont suivi
l’injection (du
i9eau 25ejour après
insémination pour le traitement à 19jours ;
du 25eau 3re
jour
pour le traitement au 25ejour).
Dans le cascontraire,
lediagnostic
a été considérécomme inexact.
c)
La troisièmeexpérience
s’est dérouléedans 4 élevages
sur des truies de races diverses(Large White, Piétvain, Hampshive,
Landvace et croiséesLarge White-Landvace).
Le
diagnostic
degestation
estporté après
examen del’épaisseur
et del’aspect qualitatif
del’épithélium vaginal
ainsi que nous l’avonsprécédemment
défini(Gixnx D OT et al., 1972 ).
Le
prélèvement
de labiopsie
est effectué par l’éleveur avec unepince adéquate
dans l’aire ventrale antérieure duvagin
entre le i8e et le 29ejour après
la saillie. Lapièce
de muqueusevaginale
ainsi extraite est immédiatement fixée dans lemélange
Bouin Hollandeacétique
et en-voyée
au laboratoire où elle estpréparée
pour l’observationmicroscopique
suivant unetechnique histologique classique.
d)
A la fin dechaque expérience,
lesdiagnostics
degestation
ont étécomparés
à l’état degravidité jugé
par la misebas,
l’avortement oul’abattage,
et à l’état de nongravidité jugé
par les retours en chaleurs. Les animauxqui
ont été réformés sans aucun contrôle de l’état degravidité
ou de
non-gravidité
ont été éliminés. Deplus,
les truies réformées entre i io et 150jours après
l’insé-mination sans
qu’il n’y
ait eu mise bas ont été considérées comme nongravides.
Pour
l’analyse,
l’exactitude desdiagnostics
est définie enpourcentage
par lerapport
dunombre des
diagnostics
exacts sur le nombre total dediagnostics
effectués. Cette exactitude aété
calculée,
parélevage,
ou partechnique,
ou par étatphysiologique.
e)
Enfin, au cours de la deuxièmeexpérience,
le taux de fertilité des truies inséminées au moment du retour en oestrus a été calculé.RESULTATS
Au cours des deux
premières expériences,
l’exactitude dudiagnostic
sur les truiesgravides
a été
pratiquement égale
à 100,0p. 100(aucun
retour en oestrus n’a été constatéexcepté
une truiede
l’élevage E), quelles
que soient les conditionsexpérimentales.
Les résultats de la
première expérience
sontprésentés
dans le tableau i.Lorsque
l’oestrusest détecté par le verrat, l’exactitude totale est
égale
à8 0 , 0
p. 100 ; elle n’est que de54 ,8
p. 100 pour les animaux nongravides. Après
traitement par le valérianate d’oestradiol et l’c!enanthate de testostérone 19jours après insémination,
ces exactitudesaugmentent
defaçon
nonsignifi-
cative ; ellesatteignent respectivement 8 7 , 5
p. 100et 70,4 p. 100(P
<o,cJ5). Lorsqu’on
ne tientpas
compte
du réflexed’immobilisation,
l’exactitude totale et celle obtenue sur les animaux nongravides
ne diffèrent pas, mais elles sontcependant plus
faibles(P
<o, 05 )
elles sont respec- tivementégales
à73 ,6
p. 100et 40,4 p. 100pour les témoins et à8 4 , 4
p. 100et6 2 , 9
p. 100pour les traités.Les résultats de la deuxième
expérience
où ont étécomparés
unmélange
hormonal(produit
I ou
II)
auproduit
témoin par administration 19jours après
inséminationfigurent
dans letableau 2.
Dans les trois
élevages
où a été utilisé lemélange
valérate d’oestradiol etpropionate
de testos-térone
(produit I),
l’exactitude totale est de l’ordre de8 7
p. ioo ; sur les truies nongravides,
ellen’est que de 25 p. 100environ. Dans les deux cas, elle est
indépendante
duproduit
administré(P
<0 , 05 ).
Dans les deuxélevages
où a été utilisé lemélange
valérianate d’oestradiol et l’cenan-thate de testostérone
(produit 11),
l’exactitude totale estplus
faible car elle n’est que de 75 p. 100.Si, globalement, l’analyse
nepermet
pas de mettre en évidence une différencesignificative
entretémoins et
traitées,
il fautsignaler
pourl’élevage
D, une différence nette(P
<o,oi)
entre cesdeux groupes d’animaux. Dans cet
élevage,
les truies sontattachées ;
elles sont amenées dans lacase du verrat
lorsqu’il
y a un doute sur leurcomportement.
Les résultats obtenus par administration du
mélange
hormonal ou duproduit
témoin 25jours après
l’insémination sont dans le tableau 3. L’exactitude totale est de l’ordre de 90 p. 100, alorsqu’elle
n’est que de 25 p. 100environ sur les animaux nongravides ;
dans les deux cas, elle estindépendante
de la nature duproduit
reçu(P
<0 , 05 ).
Au cours de cette deuxième
expérience,
le taux des retours en chaleurs 25jours
au moinsaprès
insémination estégal
à 15 p. 100environ ;
il nedépend
pas de la nature duproduit
utiliséquel
que soit le moment de son administration.Par
ailleurs,
la fertilité des truies réinséminées lors du retour en chaleurspendant
lapériode
19 -
25
jours
sembleplus
faible pour les animauxqui
ont reçu les stéroïdes(produits
I ouII)
parrapport
à ceuxqui
n’ont eu que le solvant(tabl. 4 ).
Les résultats obtenus dans la troisième
expérience
par latechnique
de labiopsie vaginale
sont
présentés
dans le tableau 5. L’exactitude totale estégale
à gi,6 p. 100, elle varie avec le momentauquel
estprélevé
labiopsie :
elle estsupérieure
à 90p. 100lorsque
l’intervalle insémi-nation-prélèvement
estsupérieur
à 2ijours,
elle est inférieure à ce taux dans le cas contraire.Par cette
technique,
l’exactitude obtenue sur les truiesgravides
estégale
à9 6, 7
p. 100, elle n’est que de 71,5 p. 100 sur les animaux nongravides. Cependant,
81,2 p. 100 des truiesqui
reviennent en chaleurs entre le i8eet le 2se
jour après
saillie sontdiagnostiquées
nongravides
et68,
7
p. 100 pour cellesqui
reviennentaprès
le 25ejour.
11 faut
signaler
que 91,7 p. ioo desbiopsies prélevées
seulement ont faitl’objet
d’undiagnostic.
Les raisons d’élimination des
prélèvements
sont énumérées dans le tableau 6 ; onpeut
remarquer que la moitié desbiopsies
nonexploitées (soit
:l p. 100dutotal)
estimputable
à latechnique.
DISCUSSION
Les résultats des deux premières expériences indiquent qu’une bonne observa-
tion des
retours en oestrus estapparemment
unetechnique convenable de diagnostic
de gestation. En effet, l’exactitude totale
oul’exactitude
surles animaux gravides qui constituent la majorité des truies après saillie
sontélevées
cequi
adéjà été signalé (JÔC
HI
,E
etSCHILLING, 19 65 ; JO CHLE
etal., 19 6 7 ; R O T H E, 1970 ; BE CZË
etS ZILVASSY , i9!r ; ANDRÂ , 1969 ; MAIRE et al., 1973).
Cependant, le critère de diagnostic s’applique essentiellement
auxtruies
nongravides
etles résultats
montrentque l’exactitude obtenue
sur cesdernières
estfaible. Il faut souligner à
cesujet la variabilité constatée
entreles élevages.
Parcontre,
lorsque la détection des chaleurs
estaccomplie
avecle verrat, l’exactitude
surles animaux qui
ne mettentpas bas augmente
commel’indiquent les résultats de la
première expérience
et ceuxde l’élevage
D au coursde la deuxième expérience.
Les résultats
montrentaussi que l’utilisation d’un mélange oestrogène-androgène
n’améliore pas significativement la précision du diagnostic par rapport à celle qui
est
observée
avec unproduit témoin. Cette constatation
aété déjà relevée lorsque
les animaux traités
ontété comparés à
unlot de référence (JÔ CHLE
etSCHILLING, 19
65). Pourtant la dose du composé oestrogénique utilisé
estlargement supérieure à
celle qui provoque des chaleurs de durée normale chez la Truie castrée
età celle
au-dessus de laquelle celles-ci viennent
toutes en oestrus(S I G NOR ET, r96!).
Compte
tenudu rôle de la progestérone
surl’apparition du comportement d’!strus (SrGrroR>~T, 1971 )
etde l’évolution du
tauxde
cettehormone chez la Truie
non
gravide par défaut de fécondation
oupar mortalité embryonnaire précoce, il est
normal que l’oestrus doive être induit pendant la période à laquelle il devrait
semani- fester. Un traitement réalisé
entrele r6!
etle
22!jour après l’insémination
corres-pond
au momentoptimum compte
tenude la durée
moyennedu cycle oestrien
etde
savariabilité (S IGNORET , 19 6 7 ). Il semble alors logique d’observer les chaleurs éventuel- lement induites dans les 4 jours qui suivent le traitement
cequi n’est pas toujours
défini de
cettefaçon. Les résultats obtenus par
untraitement 2! jours après saillie
confirment
cefait. L’exactitude totale
estélevée mais cela peut être attribué à l’im- portance des truies gravides par rapport à l’ensemble des animaux soumis
audiag-
nostic à
ce moment.En effet
unegrande partie des truies
nongravides
sontdéjà
revenues en
chaleurs
et ne sontpas traitées de
cefait.
Enfin la fertilité des animaux réinséminés lors de l’oestrus induit semble plus
faible que celle des animaux témoins saillis dans les mêmes conditions ;
cettebaisse
de fertilité
adéjà été observée
avecl’utilisation de
cecomplexe hormonal
commediagnostic de gestation (A NDR A
etal., 19 6 9 ; R OTHE , I g 70 ; BE CZ E
etS ZILVAS S Y , Io7I)
ou comme moyende grouper les chaleurs
ausevrage (B W t,nrrsxi
etWiERZCrios, 197!). ; S MIDT et, al., y 68). De plus il faut souligner la faible fertilité des truies réin- séminées lors d’un
retour enchaleurs tardif (après 25 jours),
carelle
estinférieure à 30
,o p.
100.Quant à la technique de la biopsie vaginale,
onpeut penser qu’elle
estmoins adaptée
auxconduites d’élevage habituelles. Un des problèmes soulevés par l’utili- sation d’une technique systématique
estcelui du nombre de prélèvements ininter- prétables
commeMAIRE, M AURY
etPor,m! ( 1973 ) l’ont souligné. Ces
auteurs ontété amenés
àrejeter 1 6 p.
100de leurs échantillons. Dans l’étude qui vient d’être rapportée,
ce tauxn’est que de 4 p.
100.Les résultats obtenus confirment d’ailleurs la plupart de
ceuxqui
ontété publiés à
cesujet (G IRARDO T, 1071 ; WAI,x!R, 1972 ; ROMMEL
etal., 197 3 ; S MID T, 1973 ). Contrairement à la technique de l’induction de l’œstrus, l’exactitude obtenue
surles truies gravides
estlégèrement inférieure à
100
p.
100.Par
contrel’exactitude
surles truies
nongravides
estplus élevée
et onpeut déceler précocement dans 70 p.
100des
casenviron l’absence de gestation pour les truies qui manifestent tardivement des chaleurs. On peut donc penser qu’une part
nonnégligeable des
anoestrus sansgestation correspondent à des ovulations silencieuses
ouà
unemauvaise détection de l’oestrus.
Pourles
autres casd’anoestrus
qui
nepeuvent pas être distingués des animaux gravides,
onpeut supposer qu’il
y amaintien des corps jaunes
cequi
aété constaté par Ros>~RTSOrr
etSA RD A ( 1973 ) par dosage de la progestérone plasmatique. Ces
casrendent peut-être compte d’une mortalité embryonnaire importante
etd’une occupation insuffisante de l’utérus.
Dans ces
conditions
eneffet le
retour enchaleurs
estdifféré de plusieurs jours (P OLGE ,
R
OWSON
etC HANG , ig66).
Une bonne détection de l’oestrus peut constituer
unetechnique de diagnostic
de gestation satisfaisante
carla précision obtenue
surles animaux gravides
estégale à
100p.
100.Le
tauxd’exactitude
surles truies
nongravides dépend
surtoutde la qualité
de la détection de l’oestrus plutôt que de l’emploi d’un procédé hormonal. Ce dernier
n’élimine pas la surveillance à effectuer
ceque permet par
contrel’utilisation systéma- tique d’une technique
commela biopsie vaginale.
Reçu pour publication
en mai 1975.REMERCIEMENTS
Cette étude a été réalisée
grâce
à la collaboration active des personnes suivantes : MM.A LBERT ,
BREILLADFrères, B ARRANGE I2, BERNARDIN,
CARTRON,C OUTELEAU , CORNU, DUTERTRE, HERVOUET, GAUTIER, GRUAND, LECLERC,
LEGENTILHOMME,MOTTARD, NAVEAU,
POUGET, RALLU, RENOUX, REYBAUD, SAULNIER, TALBOT, VEXIAU ; §-
d’organismes professionnels :
E. D. E. de labiayenne,
E. D. I;. desDeux-Sèvres, Syndicat
d’Élevage
Porcin de la Vendée ;- de
groupements
deproducteurs :
C. A. R. C. 0.(Deux-Sèvres),
G. A. P. P. E. V’.(Vendée),
G. E. C. O.
(Deux-Sèvres),
G. E. R. C. O.(Deux-Sèvres)
S. O. C. A. V. E. M.(Mayenne).
Nous tenons à leur
présenter
nosplus
vifs remerciements. Nous remercions aussi MM. ()LLI- VIER,
L EGAULT , responsables
du CentreExpérimental
de Sélection Porcine de l’I. N. R. A&dquo; le Docteur FREUDENBERG VEBJ ENAPHARM (R.
D.A.)
Ce travail a pu être effectué à l’aide d’un financement du F. O. R. M. A. au titre d’une convention
passée
entre cetorganisme,
l’I. T. P. et l’I. N. R. A. pour la réalisation d’un pro- gramme de Rationalisation de la Production Porcine.SUMMARY
STUDY OF TWO
TECHNIQUES
FOR THE DIAGNOSIS OF PREGNANCY IN THE SOW Twotechniques
for thediagnosis
of pregnancy in the sow have been studied.The first one is based on
recording
of an eventual return to oestrus 18 to 25days
after thereference insemination. Total accuracy varied
according
to herds from 73 to 93 p. 100. It repre- sented 100.0 p. 100forpregnant
sows and was very low fornon-pregnant
sows. In the latter, the accuracy was notimproved by injection
of anoestrogen-androgen
mixture 19days
after theinsemination. Neither was it
improved
when the treatment wasapplied
25days
aftermating
and when oestrus was detected between
day
25 and 31.The second
technique
was based onvaginal biopsy.
Total accuracy was around 92 p. 100. Itrepresented 9 6. 7
p. ioo for thepregnant
sows and y .5 p. 100 for thenon-pregnant
ones.Using
thistechnique,
the absence of pregnancy can be detected in 68 p. ioo of the animalsexhibiting
late returns to oestrus.RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANDRÂ B., BERGFELD J., CHEMNITIUS H. K.,
JAHNE
H., ROMMELP.,
SCHMIDT W., STAHLU.,
ig6g. «Gravignost
Schweine ein neuesPrâparat
für dieTràchtigKeitxfeststallung
beim Schwein.For tp
fl
Bes.A ufz.
Haust., 5, 327-334.B
ECZE
J.,
SZILVÀSSY B., 1971. Earlydiagnosis
of pregnancy inpigs starting
the œstrusfollowing parturition
and the treatment of anaoestrus with.Gravignost.
Magy. Allatorv Lap., 26, 568-g7o.BiELANSKi A., WIERZCno§ E., 1974. Pràba wywotania synchronizowanej
owulacji
m loch przyuzycin
preparatu.
Gravignost. Medyeyna Wete y ynavyjna,
30, 175-176.C
AUGANT
A.,
1974. Combien coûtent nos mauvaisestechniques.
Bulletin I. T. P.,4,
Ig-24. GIRARDOT
J.,
1971.Diagnostic
degestation
chez la Truie. Mémoire de Find’Études de
l’E. N. S. A. de Nancy. Station dePhysiologie
de laReproduction.
I. N. R. A., 37380Nouzilly.
G
IRARDOT J., Bosc M. J., BARITEAU F., 1972.
Diagnostic
degestation
parBiopsie vaginale
chezla Truie.
Journées de
la Recherche Porcine en F’rance, 59-6z, 1. N. R. A., I. T. P. éd., Paris.JÔ
CHLE W., SCHILLING E., 1965.
Improvement
ofconception
rate anddiagnosis
of pregnancy insows
by
anandrogen-oestrogen depot preparation. J.
Reprod. Fertil., 10, 439-440.JÔC
HLE
W., SCHILLING E., SMIDTD.,
FIEDLER E., 1967. Effets d’une associationandrogène-oestro- gène
sur les fonctions dereproduction
chez la TruieZuchthygiene, 2,
122-127.MAIRE c., MAURY Y., PoLINE F., i973. Détermination
précise
du moment de l’œstrus et confirmation de l’état degravidité.
journées de la Recherche Porcine en France, 33-37, I. N. R. A., I. T. P. éd. Paris.Po L
GE C., RowsoN 1. E. A., CHANGE M. C., 1966. The effect of
reducing
the number ofembryos during early
stages ofgestation
on the maintenance of pregnancy in thepig. J. Reprod.
Fert., 12, 395-397.R
OBERTSON H. A., SARDA 1. R., 1971.
A very early
pregnancy test for mammals : itsapplication
tothe cow, ewe and sow.
J.
Endocr., 49, 407-419.R
OBERTSON H.
A.,
KING G.J.,
1974. Plasma concentrations of progesterone, œstrone,oestradiol-17!
and of oestrone
sulphate
in thepig
atimplantation,
during pregnancy and atparturition. J. Reprod.
Fert., 40, 133-141.
RoM ME
L P., HÜHN U., KAHLER G., 1973.
FrühtràchtigKeitsnach
weis beim Schwein. 1. Mitvaginal- histologische
Methode. Monatshefte für Veteriniirmedizin, 28, 458-462.R
OTHE K., 1970. Die Hormonale
Trâchtigketisdiagnose
beim schwein. Cong. de Wels(Autriche).
Dtsch. Eierüvztl. Wschr.,
78,
73-148.S
IGNORET J. P., 1967. Durée du cycle et de l’œstrus chez la Truie. Action du benzoate d’oestradiol chez la femelle ovariectomisée. Ayvn,. Biol. anim. Bioch. Biop,tys., 7, 4og-42r.
S
IGNORET
J.
P., 1971.Étude
de l’action inhibitrice de laprogestérone
surl’apparition
du compor-tement sexuel induit par
injection
d’cestrogènes chez la Truie et la Brebis ovariectomisées. Ann. Biol.asvim. Bioch.
Biophys.,
11, 489-494.S
IGNORET J.
P.,
Du MESNIL Du BurSSON F., 1961.Étude
du comportement de la Truie en œstrus.IV
e Cong. intern.
Reprod.
anim., La Haye, 171-175.S
HEAKKR 1.
J.,
PURVIs K.,J ENKIN G., H AYNES
N. B., 1972.Peripheral plasma
progestérone andoestradiol-i7(!
levels before and afterpuberty
ingilts. ,J. Repvod.
Fert., 30, 347-360. SMIDT D.,
J&crc LE
W., THUME O., 1968. Heat synchronization by Androgen latrogen Combinations in sows and Gilts. VIeGong. Intern. Reprod. Anim. Ivesem.Artif.,
Paris,II,
1523-1526.Srv
IIDT D., 1973.
TrâchtigKeitsdiagnose
beim schwein unterBerücKsichtigung praxisnaher
Methoden.In Aktuelle Themen der Tiererniihrung und Veredlungswirtsehaft, Wiss.
Tag.
Lohmann, Cuxchaven(Novembre 1972 ).
S
TABENFELDT G. H., AKINS )_’.. L., L’ WING
L. L., n’IO RRISSETTE
M. c., 1969.Per1pl12ra1 plaSma progeS-
terone levels in
pigs
during the oestrouscycle.
J. Repyod. Fevt.,20,
443-449!W
ALKER