FACULTÉ. DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE
IDE BORDEAUX
ANNÉE 1895-96 N° 69
REVUE STATISTIQUE DE LA CLINIQUE LIBRE
nuis m ira, 11
Il JJS ET 1M
DU DOCTEUR LICHTWITZ
THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE
PRÉSENTÉE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE 27 MARS 1896
Pierre-Bernard LAPALLE
Né àSaint-Abit (Basses-Pyrénées), le 6 décembre 1869.
EX^.]VCinsr^TEXJFLS IDE LA THESE
MM. ARNOZAN, PITRES, AUCHÊ, BINAUD,
professeur, président.
professeur, ,
agrégé, > juges.
agrégé \
LeCandidat répondra aux questions qui luiseront faites surles diversesparties de l'enseignement médical.
BORDEAUX
IMPRIMERIE Y. GADORET
17—RUEMONTMÉJAN—17 1896
rUi'LïS- Pli MEDECINE ET PI
M. PITRES Doyen.
MM. MICEé...
AZAM..
PROFESSEURS :
Professeurs honoraires.
Clinique interne Clinique externe .
Pathologie interne „
Pathologieet thérapeutique générales Thérapeutique
Médecine opératoire Clinique d'accouchements
Anatomie pathologique ,
Anatomie
Anatomiegénérale et Histologie Physiologie
Hygiène
Médecine légale Physique
Chimie
Histoire naturelle Pharmacie
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Médecineexpérimentale Clinique ophtalmologique
Clinique des maladies chirurgicales des enfants.
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AGREGES EN EXERCICE
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Pathologie interne et Médecine légale
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Pathologie externe.
SECTION DE CHIRURGIE ET ACCOUCHEMENTS
l VJLLAR.
Accouchements.
B1NAUD.
BRAQUEHAYE.
RIVIÈRE.
CHAMBRELENT.
Anatomie
SECTION DES SCIENCES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES
IMM. PRINCETEAU. I Histoire naturelle. MM. BEILLE.
| CANNIEU. I Physiologie PACHON,
SECTION DES SCIENCES PHYSIQUES
Physique MM. SIGALAS.
Chimieet Toxicologie DENIGÈS.
Pharmacie BARTHE.
Clin .interne des enfants Clin,des mal.culan. et syphil...
Clin,des mal. des voies urin....
Mal. dularynx, des oreillesetdunez.
COURS COMPLÉMENTAIRES
A.MOUSSOUS Maladies mentales.... MM. RÉGIS.
DUBREUILH.
POUSSON.
MOURE.
Pathologieexterne ..
Accouchements...
Chimie
DENUCE.
RIVIÈRE.
DENIGÈS.
LeSecrétaire de laFaculté, LEMAIRE.
« Par délibération du 5 août 1879, laFaculté a arrêtéque lesopinions émises dans les
s> Thèses qui lui sontprésentées doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu'elle n'entend leur donner ni approbation ni improbation.»
^ A MA FAMILLE
A MES MAITRES DE LA
FACULTÉ
ET DESHOPITAUX
A MES AMIS
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AVANT-PROPOS
Pendant les deux années que nous avons eu l'occasion de passer à la clinique du docteur Lichtwitz, il nous a été donné de voir un
grand nombre de malades porteurs d'affections les plus variées.
Enprésentant aujourd'hui la statistique de ces diverses affections
à laquelle nous joignons celle des trois années précédentes, nous
avons eu pour but, non point de faire une énumération pure et simple des maladies observées, mais de mettre au point la plupart
des questions ayant trait à la spécialité. Malheureusement le
nombre des cas est tellement complexe que nous serons obligé
de nous limiter et d'indiquer souvent d'un seul trait les points qui
mériteraient d'êtreamplement développés.
Au moment de terminer nos études médicales, qu'il nous soit permis d'adresser ici un hommage public à nos maîtres de la
Faculté et des Hôpitaux pour l'attention qu'ils nous ont toujours pôrtée.
Toute notre reconnaissance est acquise à M. le professeur Lane- longue pour l'intérêt et la bienveillance qu'il nous a toujours témoignés pendant le cours de nos études médicales.
M. le Dr Lichtwitz voudra bien nous permettrede lui témoigner
nos sentiments de profonde gratitude pour la bonté dont il a fait
preuve en dirigeant nos premiers pas dans
la spécialité qu'il
pro¬fesse.
Que M. le professeur Sabrazès, chef dulaboratoire
des cliniques,
veuille bien recevoir nos remerciements pour la bienveillance
_ 42~
avec laquelle il s'est chargé de faire la plupart de nos recherches histologiqueset bactériologiques.
Nous tenons aussi à adresser à M. le Dr Frèche nos remercie¬
ments pourles conseilsautorisés qu'il nous a prodiguésen maintes
occasions.
Enfin que M. le professeur Arnozan reçoive l'expression de
notre reconnaissance, non seulement pour l'honneur qu'il nous fait en acceptant la présidence de notre thèse, mais encore pour les excellents enseignements que nous avons puisés pendant
l'année passée à son service.
REVUE STATISTIQUE DE LA CLINIQUE LIBRE
DES
MLilS 1 LARYNX, DES OREILLES ET I «H
DU DOCTEUR LICHTWITZ
INTRODUCTION
Nous n'insisterons pas sur la description des instruments d'exa¬
men employés à la clinique qui ne présentent rien de
particulier,
tels que miroirs frontaux simples ou
électriques, éclairage
aubec
Auer ou àl'électricité.
Un tableau de prise électrique avec rhéostat est
installé
à cha¬que table, à la disposition de quelques docteurs et
étudiants qui
viennent régulièrementO tous les soirs assister aux consultations
de la clinique. Ces tableaux permettent d'employer
l'électricité
sous ses différentes formes, galvanocaustie, éclairage électrique,
force motrice, galvanisation et faradisation.
La source électrique est fournie par les
accumulateurs. La
ma¬nière de les charger et leur mode d'installation adoptés
depuis
parpresque tous les spécialistes tant en France
qu'à l'étranger
aété
décrite dans un travail du Dr Lichtwitz auquel nous renvoyons le
lecteur.
— 14
Le relevé de notre statistique comprend cinq années, du 3 jan¬
vier 1891 au 31 décembre 1895, pendant lesquelles 3,595 nou¬
veaux malades sont venus réclamer des soins.
Notre travail consistera non point à faire une énumération pure
et simple des diverses maladies constatées, mais à insister sur celles de ces affections qui présentent un intérêt spécial tant au
point de vue de leur pathogénie que de leur mode de traitement.
Nous suivrons pour notre plan celui qui nous est tracé par la statistique elle-même.
Après l'énoncé de celle-ci, nous étudierons :
i° Les maladiesde la cavité buccale et pharynx buccal;
20 Les maladies du larynx;
30 Les maladies de l'oreille;
40 Les maladies du pharynx nasal et du nez.
Ces maladies se répartissent de la façon suivante :
Ce dernier chiffre 4,210 est plus élevé, on levoit,que celui des malades, qui estde 3,595. Cela tient uniquement à ce qu'un grand
nombre de malades présentaient des affections multiples portant
sur plusieurs organes. Les affections des organes et régions voi¬
sines, glandes thyroïde et parotide, ganglions cervicaux, fistule branchiale, etc., au nombre d'environ 200, ne figurent pas dans
le tableau statistique.
Quant aux affections intercurrentes qui survenaient pendant la période de traitement, elles n'ont presque jamais été notées sur le cahier à côté du diagnostic primitif.
i° Gorgeet pharynx
2° Larynx
30 Oreilles
40 Nez ï,oô4
1,184 506 L5l6
formant un total de .... 4,210
STATISTIQUE
1° Maladies de la Cavité buccale et du pharynx (1).
NOMS DES MALADIES S r•
o
-ce o CM -ce
CD co -ci
CD -ce
so
<e O CD -d
o r- 'd
-
1
oo -d
o CD S S o CD2D
CD CD
o r-
Stomatite ulcéro-membraneuse:
3 cas. 1 2 3
Neurasthénielinguale:
4 cas. 1 3 1 1 2
Epulis:2 cas. 1 1 1 1
Leucoplasie buccale:6 cas. 3 3 1 1 1 1 2
Grenouillette : 2cas. 2 1 1
Glossite tertiaire: 2 cas. 2 1 1
Epithélioma de la langue:4cas. 1 3 2 2
Ulcérations linguales d'origine dentaire: 4 cas.
Kystealvéolo-dentaire: 3cas.
Urticaire de lavoûtepalatine:
1 cas. 1 1
Lupusdu voile du palais et de la
voûtepalatine: 3 cas. 2 1 2 1
Infiltration tuberculeuse du voile
du palais: 2 cas. 1 1 1 1
Gomme du voile du palais:
1 cas. 1 1
Perforation de la voûtepalatine: 3cas.
Adhérence despiliers etde la luette
au pharynx: 5cas. 2 3 2 2 1
Pertede substance despiliers : 3cas.
Papillomes des piliers:
4 cas. 2 2 1 1 2
Bifidité de la luette:
3 cas. 1 2 1 2
Hypertrophie de la luette :
7 cas. 6 1 3 2 1 1
Polypes de la luette :
8 cas. 6 2 1 2 2 2 1
Génomede la paroi postérieure dela
luette: 2 cas. 1 1 1 1
Gueule de loup:
3cas. 2 1 2 1
Angine simple aiguë:18 cas. 13 5 1 1 11 5
(I) Pour certains malades l'âgen'apasété indiquésur le cahier; ilne faudra donc pas
sétonner si le total, suivantlescas,ne concordepastoujours avecle total des maladies.
Maladies de la Cavité buccale et du pharynx (suite).
o O o O O <o O O
NONS DES MALADIES S fa -cS 'd -ci 'd -d -d -d
'd
o CD o
<N o co
CD § oCD r—
Anginesdiverses :19cas. 9 10 1 5 6 3 2 Anginediphtérique:11 cas. 4 7 3 5 2
1
Plaques muqueusesdela gorge :
52 cas. 34 18 3 26 13 7 î
Hypertrophie desamygdales,403cas:
82unilatérales,321 bilatérales. 200 198 145 124 72 40 13 6 Amygdaliteà cryptes : 46 cas. 26 20 1 7 16 14 6 2
Abcèsaigudes amygdales:
24cas. 16 8 1 5 7 9 1 1
Gomme del'amygdale : 1 cas. 1 1
Infiltration tuberculeuse de l'amyg¬
dale:1 cas. 1 1
Sarcomede l'amygdale : 1 cas. 1 1
Angiome del'amygdale: 1 cas. 1 1 Polype del'amygdale: 1 cas. 1 1
Végétationsadénoïdes : 276cas. 148 128 113 132 23 8
Adhérencede la lèvrepostérieurede
latrompe àla voûte: 1 cas. 1 1
Paresthésiepharyngée :113cas. 52 61 2 7 30 37 19 15 1 Pharyngitelatéralehypertrophique:
45 cas. 26 19 9 18 9 7 1
Pharyngitecatarrhale:30cas. 25 5 1 1 10 6 5 5 Pharyngitesèche : 23 cas. 10 13 2 8 6 5 1 1 Hvperesthésiepharyngée:7 cas. 6 1
Anesthésiedouloureusedu pharynx :
1 cas. 1 1
Pharyngomycose:4cas. 2 2 1 2 1
Hypertrophiedel'amygdalelinguale:
26cas. 13 13 1 1 6 11 6 1
Hypertrophiesyphilitiquede l'amyg¬
dalelinguale:1 cas. 1 1 Lupus de labase dela langue:
1 cas. 1 1
Gomme syphilitique du pharynx : 2cas.
Abcès rétro-pharyngien :
1cas. 1 1
— 17 —
2° Larynx.
o o O O O O O
NOMS DES MALADIES M F -ai -ai *d -d -d 'd 'd 'd
o o S Oco
o o
iO o zo
o
Laryngite aiguë :
28cas. 20 8 1 3 13 4 5
Laryngite subaiguë:
96 cas. 66 30 2 12 30 27 15 7 2
Laryngite chronique :
90 cas. 54 36 4 15 27 26 10 5 1
Tuberculose laryngée
90cas. 72 18 2 1 28 25 26 5 1
Syphilis laryngée:
15 cas. 12 3 1 6 5 1 1 1
Epithélioma du larynx:
10 cas. 9 1 3 2 3 i
Nodules des chanteurs:
21 cas. 6 15 1 2 8 7 2
Polypes du larynx :
19 cas. 10 9 1 4 8 4 1 1
Papillomes multiples du larynx :
10cas. 4 6 5 1 3 1
Angiome des cordes:
2cas. 2 1 1
Prolapsus du ventricule de Morga-
gni:5 cas. 5 2 2 1
Pachydermie laryngée :
6cas. 6 1 3 i
Lupus du larynx :
3 cas. 3 2 1
Ozènelaryngo-trachéal :
4cas. 3 1 3 1
Paralysie du récurrentdroit:
3cas. 3 1 2
Paralysie du récurrent gauche :
2 cas. 2 2
Paralysiedes divers constricteurs:
95cas. 37 58 7 19 33 22 10
Paralysie isolée des ary-aryténoï-
diens : 6cas. 5 1 2 1 2 1
Corps étranger de l'entrée de l'œso¬
phage: 1cas. 1 1
— 48 —
3° Oreilles.
d S-
a
t-, O o o t=> o o <=>
NOMS DES MALADIES _o3
vu
cS S -ci -ai -aj -c3 -«3
'c
P s O
<= §1 S S tO
Otite externe.
Bouchon decérumen: 297cas. 169 128 189 108 18 32 67 63 49 30 34 Otite externefuronculeuse:36 cas. 34 2 11 25 3 3 13 14 1 2 Eczémasdiversduconduit: 33 cas. 15 18 8 25 7 4 8 3 3 7 Otite externedesqua-mative:22 cas. 9 13 8 14 2 2 6 3 2 4 3
Corpsétrangers: lu cas. 15 7 8 5 7 1
1 1
Exostose duconduit: 2 cas. 2 1 1 2
Otomycose : 1 cas. 1 1 1
Lupusdu pavillon: 1cas. 1 1 1
Atrésiedu conduit:3 cas.
Otalgieexdente Isesa:26cas.
Engeluredu pavillon: 1 cas.
» du lobule:1 cas.
Acné hypertrophique : 1 cas. 1 Abcèschroniquedu lobule:1 cas.
Otite moyenne.
Otitemoy.catarrhale chron.sansobstruction:298. 37 261 136 161 1 34 54 66 62 40 30
Otite moy.catarrhalechron.avecobstruction:214. 71 143 108 106 55 60 27 23 21 17 7
Otite moyennesuppurée:222cas. 177 45 132 89 44 61 45 33 18 12 5 Polypes de lacaisse etdu conduit:33 cas. 31 2 19 14 4 10 3 7 5 2 . 1
Ancienne otitemoyennesuppurée : 126 cas. 84 42 57 69 7 39 33 21 15 7 2 Otite moyennesubaiguë:73cas. 34 39 48 25 15 17 12 8 7 7 4
' Otite moyenneaiguë: 53cas. 42 11 29 24 8 12 13 6 6 7
Mastoïdite: 13cas. 13 8 5 3 2 2 4 1
Otite interne.
Otitelabvrinthique: 18cas. 3 15 14 4 2 5 5 2 3 1
Maladie de Ménière: 11 cas.
/
3 8 9 2 2 2 4 3
Bourdonnements nerveux : 8 cas. 2 6 3 5 1 4 2 1
Surditéhystérique: 1cas. 1
Surdi-mutité: 6cas.
19 —
4° Maladies du Nez.
aS U
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CO
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20 CD cD ° 1
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NOMS DES MALADIES JS P
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S M. F.
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<o -d o CM
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d o iO
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Rhinitehypertrophique :
178 cas. 47 131 113 65 7 54 50 32 15 10 5
Hypertrophie polypoïde des cornets,extrémité antérieure:
15cas. 12 3 5 10 3 3 4 4 1
Extrémitépostérieure:14cas. 8 6 1 7 5 1 Polypes muqueux :
46 cas. 25 21 27 19 6 5 15 7 5 7
Rhinite atrophique avec ou
sansozène: 101 cas. 7 94 31 70 4 37 29 17 9 1 2 Rhinite pseudo-membra¬
neuse : 1 cas. 1 1
Rhinitevaso-motrice :
11 cas.. 3 8 2 3 3 3
Coryza desnouveau-nés:
3 cas. 1 2 3
Corps étrangers :
2cas. 2 2
Ectasies veineuses de la cloi¬
son :47cas. 22 25 4 17 5 6 : 6 1
Déviation de la cloison :
50cas. 29 21 6 17 11 7 7 1
Crêtes et éperons de la cloi¬
son.:55cas. 33 22 1 12 17 13 6 2 3
Angiome de la cloison :
1 cas. 1 1
Adhérence des cornets à la
cloison : 8 cas. 3 5 5 1 1
Ulcèreperforant de la cloison:
2cas. 2 1 1
Syphilis tertiaire dunez :
18cas. 10 . 8 2 4 7 3 1 •
Lupus des fosses nasales:
5 cas. 1 4 4 1
Anosmie :
15cas. 7 8 1 2 4 4 1 1
Parosmie :
3 cas. 3 1 2
Blennorrhée nasale :
98 cas. 40 58 4 20 31 22 12 6 3
Blennorrhée rétro-nasale:
29cas. 12 17 5 9 8 4 1
Maladies du Nez (suite).
NOMS DES MALADIES
Hydrorrhéenasale : 14cas.
Sinusite maxillaireisolée: 43 cas:
Sinusite maxillaire et fron¬
tale:5cas.
Sinusite maxillaire frontale
etethmoïdale:1 cas.
Sinusite sphénoïdale isolée: 21 cas.
Sinusite sphénoïdale et eth¬
moïdale: 2cas.
Sinusite sphénoïdale etfron¬
tale: 1 cas.
Sinusite frontale isolée: 5 cas.
Ethmoïdite isolée: 1 cas.
Hydropisie du sinus maxil¬
laire :3 cas.
Fistule de laparoiexternedu
sinusmaxillaire :1 cas.
Ostéosarcome du sinus fron¬
tal: 1cas.
Sarcomedescellules ethmoï- dales:1 cas.
Eczéma del'entrée dunez: 183 cas.
Furonculose de l'entrée du
nez : 2cas.
Fracture des os propres du
nez : 4cas.
Fracturede laparoi ant.-lat.
du sinusfrontaldroit:1cas.
Lupusdu dos dunez : 6 cas.
Eczéma dudosdu nez: 1 cas.
Engeluredu nez : 5 cas.
Syphilides tuberculeuses du
nez: 1cas.
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1 1
1 5 4 1 1
1 1
5 2 2
1 1 1
CAVITÉ BUCCALE, PHARYNX BUCCAL
Dans la statistique des affections de la cavité buccale, nous décrirons seulement certaines formes qui nous ont paru dignes
d'être mises en lumière.
Les maladies banales, fréquentes, d'un diagnostic facile, que l'on rencontre dans la pratique spéciale courante n'attireront
donc point notreattention.
Parmi celles qui méritent d'être mentionnées, il en est une ins¬
crite sous la rubrique de neurasthénie linguale qui doit nous arrêter quelques instants. C'est ainsi que nous avons vu un certain
nombre de malades arriver à la clinique, se plaignant de souffrir
continuellement d'une affection linguale. Celle-ci se traduisait par
une sensation de picotements, de douleurs assez vives, parfois violentes, localisées soit à la pointe, soit sur les parties latérales,
soit même vers la base de la langue et ne laissant aux malades ni
trêve ni repos. Ces douleurs si vives les obligent àabandonner par¬
fois leur travail. Très préoccupés de leurétat,ils se croient atteints
d'une affection très grave. Ils montrent même des lésions « des boutons», qui ne sont autre chose que des papilles. Un examen attentif de la région incrimirfée et des régions avoisinantes fait
voir que celles-ci sont normales et ne présentent pas de lésions.
Un traitement presque uniquement moral, approprié à leur
état psychique, a toujours amélioré ou même guéri les malades.
Adhérence du voile du palais au pharynx. — L'adhérence du voile du palais au pharynx a été notée cinq fois.. Dans cescas,
il s'agissait d'adhérences incomplètes. Il est très rare, en
effet,
quele voile dupalais, sur toutesalargeur, vienne s'accoler
intimement
à la paroi pharyngée; presque toujours, même dans
les
casd'obli¬
tération soi-disant complète, il existe un petit pertuis, quelquefois
fort difficile à découvrir, sur un point quelconque de la sou¬
dure.
Chez deux de nos malades, l'adhérence était presque totale,
occasionnant des troubles de la respiration nasale et de la déglu¬
tition, les aliments, surtout les liquides, ne pouvant être avalés
que par petitesgorgées.
Chez lestrois autres, elle était peu prononcée, ne portant que
sur des points très limités, et ne faisait pas l'objet principal de la plainte des malades.
On sait combien il est difficile d'obtenir un résultat satisfaisant
dansle traitement des adhérences complètes. Les interventions les plus radicales, tentées par les chirurgiens, la libération entière du
voile du palais au bistouri, ont pour ainsi dire échoué presque
constamment.
La grande difficulté consiste à maintenir séparées deux surfaces
avivées qui ont une grande tendance à se rapprocher de par les
processus de cicatrisation.
La sensibilité de la région ne peut souffrir en place les corps étrangers interposés entre les deux lèvres de la plaie; il en
résulte
un rapprochement fatal des deux surfaces cruentées et un retour à
l'oblitération primitive. #
Devant les échecs nombreux dus aux méthodes sanglantes, il
nous a paru bon de recourir à un autre mode de traitement qui n'a
d'autre inconvénient que d'être un peu long.
La dilatation progressive, après une libération partielle, mais
suffisante, pour le passage du dilatateur, a donné dans un cas un résultat très satisfaisant et durable. Aussi croyons-nous devoir
insister sur le procédé opératoire employé, tout en
souhaitant de
— 23 —
le voir pratiquer clans une large mesure pour l'affection qui nous occupe.
Voici résumée cette méthode employée et décrite par le docteur
Lichtwitz.
i° Recherche du pertuis;
2° Incision de i centimètre de chaquecôté de ce dernier, parai
lèle au voile du palais;
3° Introduction par voie buccale d'une bougie Béniqué, qu'on
laisse en place, pendant untempsqui varie entre io minutes et une heure.
Le pertuis ainsi agrandi est maintenu par le passage quotidien
de bougies Béniqué de plus en plus volumineuses. Cette méthode opératoire, appliquée à deux malades, ne nous a donné qu'un cas de guérison, le deuxième sujet n'ayant pu subir, à cause de ses
occupations, un traitement complet.
Cette méthode a pour avantages : de ne point nécessiter un vio¬
lent traumatisme opératoire, de maintenir et d'agrandir la perfora¬
tion obtenue par le bistouri. Elle ne prétend pas donneràl'ouver¬
ture naso-pharyngienne une bien grande largeur, mais du moins
les résultats obtenus sont certains et remédient aux troubles d'ar¬
ticulation et de respiration présentés par les malades.
Bifidité et hypertrophie de la luette. — Dans la statis¬
tique, nous ne voyons figurer qu'un très petit nombre d'affections cependant plus fréquentes, telles que la bifidité de la luette et
surtout son hypertrophie.
La bifidité de la luette, principalement lorsqu'elle estpeu pro¬
noncée, n'entraîne pas de désordres de la phonation ou de la déglutition; aussi l'attention n'a-t-elle pas toujours été portée de
ce côté, et bon nombre de cas ont dû passer certainement ina¬
perçus.
Nous n'avons noté que les cas les plus saillants d'hypertrophie
— 24 —
de cet organe. Sans être rare,
l'élongation de la luette n'est
pasune affection aussi fréquente que l'ont dit
certains spécialistes,
qui en pratiquent
l'ablation dans beaucoup de
casoù les troubles
de l'arrière-gorge reconnaissent une autre
origine. Dans les
casoù l'hypertrophie est la cause
réelle des troubles
etoù l'excision
s'impose, il n'est pas
nécessaire de pratiquer
cetteexcision, ainsi
qu'on a une certaine tendance à
le faire, près de la base de l'or¬
gane. Assurément lefait a peu
d'importance
enlui-même, puisque
l'obturation naso-pharyngienne pendant la
déglutition
alieu
parl'adossement du voile du palais entier au bourrelet pharyngien,
mais les troubles disparaissent rapidement par
l'ablation seule de
la partie anormale.
L'affection inscrite sous le titre de perte desubstance des piliers ne donne pas lieu à
des troubles spéciaux;
un examenattentifseul nous a fait découvrir cestrois curiosités pathologiques.
Deux de ces malades ont été présentés par nous à la Société
d'anatomie et de physiologie. Dans l'un des cas, nous avons mon¬
tré que la perforation
résultait d'un abcès de l'amygdale,
ouvertspontanément à travers le pilier
antérieur.
Notre deuxième présentation avait trait à une
perforation
con¬génitale du pilier postérieur.
Nous avons toujours trouvé, dans les statistiques semblables
que nous avons parcourues, que
les Angines étaient subdivisées
en pultacées, herpétiques,aphteuses, diphtéritiques, désignations
quel'on retrouve encoredansla plupart des traitésclassiques. Nous ne saurions, pour notre part, être aussi
affirmatif
surl'existence d'en¬
titésmorbidesaussidistinctes,au moinspourla plupart d'entreelles.
D'après les découvertes
bactériologiques,
nous savons queles
angines sont dues à
la
présencede microbes variés (streptocoque,
staphylocoque,
microcoque, etc.), dont quelques-uns seulement
donnent lieu à des formes bieù définies, au point de vue bacté¬
riologique et clinique,