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L'Educateur Prolétarien n°1 - année 1933-1934

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(1)

7 ANNEE

REVUE MENSUELLE

DANS CE NUMERO :

C. FREINET. - Après l'ora~e : A pied d'œuvre encore . . . 1 L'Eco-· e nouveile de !a Coopérative.. 6

L'Affaire Boyau 7

Nos assemblées annuelles :

Reims, Paris, Barcelone, Bordeaux .MA WET. Une atmosphère pour nos jardins d'enfants . . . . ... . BOURGUIGNON.- lmprcs~ions de va·

canees . . . · · · .. · · · BOYAU. Qu'attendre du cinéma ..

Occumentation internationale ... . Revues et Livres ... .

Documentation coopérative . . . . . .

OCTOBRE 1933

Editions de . .. . .. , . l'Imprimerie à I'Eco:e

. .. . . . SAINT-PAUL

(Aipes-l"'arltimes)

12 25

31

35 40 47 53

(2)

ABONNEZ-VOUS A NOS PÉRIODIQUES

L'Éducateur Prolétarien

.\[emue/

f Etrang~r 34 fr ) .

La Gerbe

Ret'<l<' bimms<Wll(' r~diyée et illustrée par les enfants Le numéro : 0 fr. 35.

Etranger : Il francs.

Enfantine s

Brochures mensuelles rédiqées C'l illustrées par de:r

rnfants : [:;:

f

Le:--;.. 0 fr. 50.- Un an

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Etranger : 8 (ranes.

Bibliothèque de Travail

Brochures document arr.:. pour le travail libre des enfalll~ : le i\ 2 fr. 50.

t\bonncm~nts a 10 numéros (5 numéros parus à ce jour).

EDITIOt-;S DE· l hlPRI~U:RIE A L'ECOLE C. PRE!NE'I Sr PAUL (Alpes-Marit.)

C.·(., 'l.tnt•ill<• lt: •. n:l - - -

(3)

L 'IMPRIMERIE A L 'ECOLE

Après l'or age A pied d'œuvre encore

Q<t'on le veuille ou non l'AITairè Freinet est aujounl'hui virlucllemenl tcnnihi-e puisque nous n'avons pu obtenir ni mcfn maintien i1 Sl-Pnul.

ni la molndrc sanction tonlrc ks eoupnblcs des .!\·ènements dont nous a,·ons Né vitlimt's.

Xmts sommes vaincus politiquement : c'est un f;lil que nous consta- tons ':lns UUC1.llle amc•·tumc ni fausse pucleu•·. car nous ne nous sommes jal1Hlis f:1il d'illusion exagérée sur J'énergie adminislratiYe de ceux qui dc\'1';1:cnt Nre les défenseurs natur<'ls de l'école.

,\ussi ne nous plaignons-nous pas d'avoir été mal défendus. Au con- traire. Il est profondément cm·oumgeant de considérer le nombre ,impres- sionn:ml d'edut•alll'.li'S, de fondionnai l'eS, d'écrh·ains. d'ar·lis~es, d'hommes libres qui ont touragcuselîtenl f:1il leur notre cause. soit qu'ils senlissenl spont:mément toul ce que notre œuvre appo•·tait au p•·ogrès pédagogique, soit qu'il fu~senl seulement révoll<is p:u· les procédés dél<>yaux el iniques Par h·squels ont essayait de nous abalt•·c.

llt:lus ~ l'honnêteté, la d>·oilut·e, la just:ce. 1:1 vérité, n'onl pas grand' chose it alleml~c dans nos sociétés soi-disant dénwcr:tliques, de l:t dicta- lure de l'argent, du •·•\gne de la corruption au sen·i••e des nécessil~s poli- tiques el des plus viles préotcup:llious :Hrivisl~s. 1\ol•·c. nflair·c en aura f:Ïil lu JHcuve éclalanle. oU\'I'anl à la n1alilé b'cn dl's yeux pleins cnco•·e

clïllu~ion, .el conlribwllll i1 rlt'mnsqucr· les hypo~riles arlvcrs:li•·es de notre idéal.

p,,ur servir rie basses préoccupations électorales, lous les hommes po- liliqats de gauche- ceux du moins qui s'obstinent :\ •·cslcr gouvcrnemen·

taux - ·· onl la'ss{· les m~ins libres :1 un parli royaliste qui, s'apPuyant sur toutes les l'orees •·éactionnaires, u. penùant plusieurs mois, Yiolé ou-

\'Cl'lernent loul~s lt's lois n1puh'icnines. Ah ! comme il :lVIIi! raison t'Cl '"'isé jil(lfe~scur poi·isicn <JUi. au tléhul mt'mc de J'aiTait·c, nous dis,lil : Ah ! mon IHlll\'lC ... non• :nll·:ons un rninisli-t'e Tardieu, je vous elirais : vous èle$ sauvf' ... :.lu's a\·cc notre minisli>•·e <k g:Hlehc, vous èles lït'llll. Pout· f:tirc laire la r(•nction. <)Il \'ons :i\'rer:l en p:\lure aux gueulards.

Toul!~ lu gauche sc lain1.

;\lais il y a plus grave : Pour la première fois dans les annales de l'ense)gnf!Tilenl une :1llnque violente. usant de lous moyens rlélidueux, au mépris le plus ré,·ollanl tlcs loi~. a r{.Jssi à punir cl il f:ti•·e clépi:Jt'Cl' un m~lilulcur coupuble de dérl:üre :1 la •·<'action-- el cela sans que la mohdr·e sanction ail seulement Hé esquissée contre les coupables.

Eloquent exemple ! ... Il signifie pour les traditionnels ennemis de l'école : ameniez contre les inslllulen•·s nne puo·lie de la population ; cir-

~onwn€z quelques parents d'élèves qui rel'useront d'envoye~· leurs enfants ù J'~(,de ; org:lnisez s'il Ir fnul des manil'estalions violentes o(t le sang pou•·• ail çouler ~ el \'Ous. vaincrez ...

Utlm,i.dn Peuple du 22 j•tin pouvait ave(' raison lancer l'appel suivant JH><II' organiser !l'urgence une Li9_11e de défl!nse d••s père.~ cle {ample.

"Uùt di! la Lifflll!.- Fa're reculer lu horde des instituteurs insolents. Veiller ù h1 slricle neulralil<l el à la bonne tcnile morale de l'enseignement p··imr.Jre.

(4)

L'EDUCATEUR PnoLÉTARJF.~>

Con.~igne. - Aller1<lrc à la sortie de l'école toul instituteur qui nurn tenté d en11•oisonner l'esprit de nos enfants cl... (Je reste de cette consigne

n'a p<l!. Hé indiqué nù1is \'OUS le d~vinez).

Rr'sullttls <i alll'indrl'. -Sans rlcmle l'institutt·ur pol"lcr·n plainte, mnis que fcHI le ministre dcv:url t'CS faits mille fois n1pétés ·? Il tit•nclra eomplc de la r(action du peuple.

Saint-Paul-de-Ve1rct• a donné l'I'XI'mph·. Il c·.•l d'inlért:l pubiic que·

ut exemple soit suivi. »

Lt·~ municipalitl-~ réactionnaires n'ont pns mt:mc altrnclu cel appel pour suiHc l'ext'mple. On verra rlus loin, par la n•lation dt• I'Affair·e Boyau, ln rép<·n·ussion directe CJUC les événements de Saint-Paul ont cu dans les localite!> oir sc poursuit, aiguë, la lullt• :\ mort enlrt' l'école laïc(Ut' el l'ét•olc cléric-ale.

<juc ceux qt,~i n':waient pas cnr·nr·e \'ll le danl(er ouHenl lt's yeux ct réagissent. Il n'est jamais trop tard .

•••

T.c-s menace~ ct les attaques, JHHII' si brutales qu'elles aient pu être, n'ont tcpendanl fait que renforcer la t•ohés!on <'1 le rayonncmt'nl de notre coop•!rativc qui n lar·g<'nll'nt bénélit'Îc·· de la formi<lahle campagne de presse déclarlt'héc contre nous.

On nous avait, jusc1u'à ce jour, utigligés comme si nous n'existions pas.

comm~ si l'lmprim~l'ic à l'Ecole n'Naît repn1sl'nlrlc pat· d J>nr lit que par·

des t>xpérient·es localrs sans coordination ni pc11·téc générale. El brusquc- ml'nt, il l'occasion cl'un l-Yl>nement fortuil, sc nhl·lc une vérilahle organisa- tion p~'dagugiquc, a\'l't' 'Cs serYiC<'s. ses re\'ucs, se-. éditions. Ln réaction crie au scandale. naturcllcmcnt, sans I'Îen connaitr·t'. La gauclw hé,ite dans sa cl\-fC'nsc l'ar elle croit cntt·e,·oir sur· l'œuvr·c inniminéc l'ombre inqui(·- tanlc du bolchevismr.

De toul le .bruit fnil autour tic t'Clic œuvn•, il résulte ela moins cprt•

l'lmpriml'rit• il l'Ecole est aujourd'hui connue de l'immense majo- rité du pel sonnel cnsl'ignanl ; que dt• nombrcus,•s revaes ont parlé de nos publintior,~. rcp ·oduit des pages de !.tt Gerbe• cl clcs Enfanlinc•s. Tous les critiqurs dt> bonne fui louent l'or·iginalitt1 de l'u•u\Tc coopél':lli\t' el s'élun-

ncnl ;tc, attaques immortclt•s dont nn11s avons t1li- l'ohjet.

J.c·3 clcJut'alcurs sonl t•orHpis, cli-s sur·loul <jCH' nous les IIH'tluns t'Il mc·- surc

ut'

jugCI' ~ur pii·crs. eeauroup cl'entr·r t'm' ht1sitcnt t•rr·lrs il nous re·

juindt'<' car on ne ·ompt l'as :wssi f:u·t1t'ment a\'t''c' Il' passè : on ne tourrw pas :tinsi, t'Il quelques jo:.rrs, le elus it la \ieillt• pi•clagogic pour s'engager dans !t~ C'lwm'ns nHtlgrt.l lout c·aholiqm•s de l't-clut'ation nouvt>llc.

Pour t•xr·uscr· leur faiblesse ou lt•cu· n1pugnant•c it tcnlt•r· l'elTort quc•

nécessite l'inlrodut'lion de nos lct'lrnictut•s, ils r·i·pNt•nl p:Hfnis rnr'mc avec·

l.'mpr~s~enwnt les calomnies lnncr1cs t•ontre nous 1H11' t'eux qui ont inlérêl il uous desservir el qui. ne pou\'anl nous prencln• en dcifaul ni pédagogi- quem;ml ni rommen·ialement agitrnt à leur tour contre nous le speclr<' commumstc.

:En t'C début d'année, noas tt•rHms encor,• une fois ù nous explique\'

t·n toute loyauté à cc sujet, afin que nos adhérents el ceux qai se prépa-

rent :i le ch~vcnir----' sat·hcnt ex:lt'lt'mcnl ce qu'ils Peuvent atlendrc de leur Coopérai ive.

:'\otz·c Coopérative commr toale Coopérative légale n'a, statutaire- ment. :nrcune couleur politique. L'artide 4 de nos statuts prédsc en ciTet :

" La prc.lscnle société c·r•slc nculr<' duns toute cc qui touche nux partis po- Jitiqncs ct aux confessions religieuses. »

(5)

L'EuucATm tl PnOLÊTARU:N

Ce qui signifie que, tant dans les assemblées gtlnér:ùes que dans les orgnm·s de la Coopérative, il est interdit de discuter clc questions politiques el t·cligieuscs. ::\~ais nul d'entre vous, je JH.'nse, ne pousse le dogme de ia nt·utralit{• jusqu'au point de demander aux administratcu•·s de rester eu tou1FS ocl'asions, hors de la coopérative, nootres SO\!ialement et politique- ment. :\ous prétendons reslrr à ce t>oint de vue, comme tous les ad.hérents lihl't's .te pl'n~er et cl'ngir comme nous le d~sirons, sans avoir de c.omptes il n•,v're aux coop{•mteurs .

.\\Ons-nous unc seule fois. depuis qae la Coopét·ative exi~te, ·violé les sluluts '1 Avons-nous introduit au s~in de notre groupement les luttes poliliques ou syndit•:des '? llne gr11nclc partie de nos adhét·cnls app:.Hticn- ncnl au Syndical national ou ai.JX partis Philosophiques ct politiques de leur l'noix. Ont-ils cu, une sl'ule fois, à se plaindre de faits ou d'actes sta- lulairt>ment t·tlprélwnsibles '/

La r·éalilt' esl 1:\ !c'IICOrc, l1vidrnlt• et probante : Nous <·onn:lissons de nnmh!·cu' :ulhércnh du Syndicat national CJUi comptent parmi nos plus

d~\"<HII'S collahoratc;trs. El clans tous nos congri's, au cours même de dis-

cu•siou~ tr·ès délicates, nous avons toujours réalisé l'unanimité, Ioules lt•tulances politiques ou syndicales réunies, sut· des motions CJUi odentcnt, d'anJH't en année, l'acliYité cie notre t•oopératiYe.

Quant au Consc'l d'administration, il a toujours délibéré dans la Jllus p:u·faitç el ln plus ft·anchc cnmaradcric.

Peu imporl<' clotH' que, :111 C.A. t•otmtw clans ln Coopér·ntive, X ... soit

comnl'rnist~. Y... sodalislc, 7.... fr:uw-maçun ou syndicaliste pur. Nous ignnt·nols d'ailleurs, tntalcment, statutairement. ces étiquettes ct nous col·

Jalwnms au sein de notre soeic.lté en t•oopémtcurs conseiencieux. mais aussi en ho:nmc's qui, t>:\1' delà Il-s questions mnlrdcllcs, par d<'là les petites qu<'l'clles dt• chapcllt•, saYcnt ~ntre,•oir un but ct mat'l'her h:nrliment, mais pr:tli'JUemenl vers t·c hut. • • •

Oni, l"t•sl vrai, cnnslatc lt• secrétaire de la section de l'lst·rc du Syndicat :\'alirnal. .l':•i eu luri en disant que la Coopérative dt> l'Enseignement est

~umrnanhtt•. C'est d'in{lurm·t• rommuni.~te qur j'aunlis dù elire. En effet, l':u·lil'l<· Hi tlt•s statu!' plal·c la Coopér:rth·e sous 1~ conlrrile clc la Féclérntion cl() I'Enscignrmenl. :d'lili(•e clll'-lllc.'me it une C.G.T.U. c·ontrùléc par le parti t'cHnllltllliste. Ccl :wlidc 1(\ stipule en dTI't que : " La société e~l nclminislrée par uu const•il d'administration de l'inq à dh memhrl's, choisis autant que pos,ihk pnrrni les adhérents d'un cléparll'llll'lll ou dt: départements limi- trophes ct pri-scnlés par le R.M.E.L. nuque! ils adhèrent ».

F.h bien 1 oui, rein est I'X:H·l. s:wf qu'il soit difficile d'ndrncllre, nctucl- lcrnt•nt surtout, CJUe la i'~éd(•ration ck I'Ensrignemcnt soit contrôlé~ Par le parli l'Omnwniste {Hll'rc qu'nfliliée it la C.G.T.U.

l'it>us n'a,•ons pmnis cm·hê nolt'<' intention de placer noire coopérntive suu' lP ronlrùle des Syndicnls el de la Fédl11'llliun de l'Enseignement. Nous a\·cms loujn:trs penst·. et nous pensons encore:'. que ln CooptlrnliYe reste une fonn(' mineure d'organisalinn qui gagnerait à ètrc placée sous la tutelle mot·alc ou au moins sous 1:1 surveillance de celle organisation permnnente

c:·;,.

1 le syndical.

La Coop<•ratiYc tic I'Ensrignemenl laïc est nc.>e nu sein de ln FéMrntion cie I'Ensei~tnt•ment : it l'origine ses adhérents '1pparl naienl presque tous

11 l'<' li c Fédt<rntion. J 1 était donc normal que nous cl~ mandions cette sur-

\'l'illnnre 1t notre Ft'Mr·ation rt à nos synditnl~.

,\ cet ciTe!, nous :t\'Ons fait rédig~r par votre avocat l'article ci-dessus qui, ,t le ma,imnm J,l!-(al rlr liaison t't'll'l'nli p:tr ln loi. X ons n':wons jamni;

rien cscamoltl. L'nt·licle ninsi remnnil- a él(• stalutnircment soumis ù ln discas~ion de notre l'ongrès de :'IInrscillc qui l'a adoPté.

3

(6)

L'Ent'CATEUI\ PtlOJ,{~·nnmN

;\J;~i, quand nous avons dcmnntlé n ux Synclicats cl à la Fédération de l'Enst0:3nement de rendre <.'fl'eclif cc. conlrùle, nous nous sommes toujours hru:-tc\s à une opposition inexplicuble. Il y a un peu plus d'un an, le secré- taire de la FMération de I'Enseigne.menl n'écrivait-il pas qae ht Coopérctl'iue avait toujours élé aulonom,e ?

T.e congrès de Bonlcaux fil un de•·nier ef[ot"l : A l'unanimité moins une :1b~lt'nlion, une mol'on fut aùopléc pour es~aycr de jeter une fois encore des jl<m:s sympnlhiqt~es entre les deux gro<~pements. La Fédération refusa

l'in~t·•·t:on de celle motion dans l'Ec·ole Em(lncipée. rirliculisant ainsi lous les crr''''ls dt• conciliation.

Il nr s'agil pas ici de jeter de l'huile sur des f<.'ux crui couvent. Nous nou$ c,mtenlons de conslnlcr calmement des faits : 1:1 Fédération d~ l'En-

s~igm•rtJCrlt n'a jamais voulu aser tll's droits que lui conférait l'art. 16 de

no~ slalul·s. Le S.l'\, nous dit inf.?odés :\ la l~édérnlion cie l'Enseignement;

t·clle-d 11ous accuse rl'èlre aalonomc. Il y a lir un llwlenlendu qu'il est de lïulën't commun de dissiper.

Au t•ongt·ès de Reims, divers camarades ont demandt\ la nwdiHcalion

ri<· J':rrL Hi. l.::r discussion est ou \'Crlc cl nous J>ublirrm1s volontiers. en cours

d'anm:e. les nrticles que les c:unamdes voudront bien norJs ach-esser à cc sujet ~~~ allencl:ml que le prochain cOilf,'l'i•s sc JH'ononcc définitivement.

Qu·on ne croie pas que nous acceptons ;mjourd'hui celle proposition parce que nos espoirs ont été dér;us. Si même ln Fédération :waiL accepl.\

nol re offn~. nous devons à la loy:1uté de •·épélcr ki t•e q ne nous avons clil clans tliYer·s congrès: le C.A. ne prétend impostr aucune cliclalu•·e: il r·cslc J'élu

!·:

le serviteur des adh~renls cie la CoopératiYc. Cc sont les assemblées gi·nt'r:1:es qui restent soaver::lines : dans le cad•·e rles statuts. c·c qui a été créé l•ar une as~cmhlée générale peul èlt·c rl,\lruil p:ll' une A. G. Nous ne tenons nullement ;, ayoit· clans notre Coopéraliw des ndhércnls mineurs : nous vous demandons à lous, au t'onlraire, d'ngit· énergiquement pour cpc la Coopéntli,•e réponde toujours davantage - el au maximum - ir vos besoins el à vos désirs.

En allendanl, appliquez-vous partout à rélnhlir la vérité des l'ails, )l!'l'su:ulés que la Coopémlivc sera exclusivement ce que ,·ous l::r ferez ; nous savons que, en édut'nlc<Jrs t:onscicnls, vous en [ercz une belle œuvre, au service de notre idéal éducatif ct du progrès social.

c.

FI\F.I:-<F.T.

A NOS LECTEURS

i\'tms ne ftt.istm:; fUIS ,~elit~ twuéc tl(' sertJÎ<"c propagmul•• ({,~ I'EIJL'CA1'BCR PROI~E- 1',\RII:Y.

:\'ous mln·~~mf."ï t'(' -"" ù lous nos lrdeo·urs df l'tw clt•nlit•r t.•l 11ous leur c.lemamloJM -1ltlc twu:-: mlres!i,er immécUa!t•mi'll/ le monlcml de leur (tbmwemclll. SIJÎI 25 fr., par verse. ..

?..ti~'~';JJ_ cm C.-1:. FrrÏlul~ .llarst'ilh·. 1 J5.0:l.

~inrnni~~~V:') enut·rrons yrflluUemenl clcs SJit:dnu.•lls <le t•c

.vo

à lous ccu.z; tflli 11tms en fcn~nl

Ill r~ <leinniiJ!J-.

f'JWFITEZ /JfiS COSFERE.\'CES PED.WOGIQl'HS 1

(7)

VEot·c.\TEt·n Pnor.F:TARn:x 5

LA GERBE devient bimensuelle

Dan' Il' numtiro de jnin cie La Gerbe nous avions encarté le questiOnnaire saivanl auquel nous demanclion' à nos

jennc' lecteurs de rëpondrc.

1. Etc.,-\·mt-. content dl' t•ccc,·uir /,.Cl Gerbe?

2. \'uudrlc:r.-\·uus la rcc\'ulr pJu~ snu,cut ? :t Prérèrcl"iCZ-\'OUS payca· 10 rr. ptu· un lll la rrct.•\'nir hUIS les 15 juun 'l

J. Ou hien \'fiut-il mieux ne I)Uycr (JUC

r, (1', l'l ln I'Ct'l'\'QÏI" tOUS ll'S mnis '!

:,. (.,lucile.·:-, !.I>Ht les pugc.•!\ dt: /.a Gt•rht• crue

\'Ulh IH'éfl-I'CZ ?

fi •• \iiHl'I.•\'CHIS l:t rubrique <'\JlC:J•nnlo ? 7 •. \lnn•rieZ-\'OUS Jirt: sUr \'Ulrt.• nc.•rbl• quel•

que\ tc:xlc~ dL• grandes pcr~nnOt.') ? Ut" caut.•l ttt.·nrc : roman., ? <:unh~s 1 di\'ers?

8. Ou hü.-n prffêrez-,·uu' crut.• \euh les en(;anh colluborenl à La Gerbe ?

9. Etc.•, .. ,·ou.s partisan dt.•s t••mcuur~ 1 ln. Quel\ concour~ dé:;ircrh•'-\"ou~ que nuu ~ fwudon!) ": ..

L L. Si ,·ous cHiez le n'lhHrt.· dt• ln J'C\'UC, lJU'C'SI-C.'l' (lUC VOUS en I'ClrflllcfH'I'Îl''- '/

(JU1l'St-Cc (JUC \'OUS y ajoUilll'iC1. ? L2. J>muwz votre apprécllltlon Ut.'·ntrnlc et indicJUl'l ll's amélioration~ di\'C.'I'~c.·~ m1 mo- dillcutlons que.• ,·ou' voudrii.·z vtlh' uppurtcr ù Ju re\'UC.

. \mue twtJns obl~nu :i20 r~ponst!r qui nous tm/ rfUIIiflérable~nwl ai•l~ pour ((1 dire~ ..

litm t"/ l'oritnlalinn tl~ la rt-mlt'.

Du ''''puuillemt"nl minulitu.r dt• rr3 r~pon­

R.t$ il rbmlle que :

Tuu~ les lecteurs sont cnchnntê::o de 1l'UI' Gc•rhc.

Ln plus Kt'andc pnrlic des lectcun (2·11

su

1:l~~~~ <~~~~;~~~~~~ l~;~cfJ2~;~~· ,\1,~~i~·t•~·~:'i';;~

1

nt~c-

ce\'ulr ta Gt'rl1c tous le!\ quint.c jou1·s.

8H 'eulemenl :;c contcnh·l·:•il.'nt ù'unc Gtrht mcn,uelle, à caust.> du 1,ri'

tl ot trë~ peu d'élèH~~, CJUI ,·intlores- 'cnt ù 1\·,pér~tnln t29J

1.4."\ <nis ... ont p.arl:tR'~~ pnur \'C CJUÏ cun·

cerne ln collabor:ttion adulte. En général.

tdh• c.•ull:thoratiun c~t at:Cl'l)ll•t• 'nn~ gr:\ntl cnthmhÎtHIH.', ct sculcmt!nl puu1· ccrtninc ru ..

)IO"IIj\10' (2:10)

l'ur l'Onh·c, 161 lecteur:-. s'np\Joscnt fur ..

nw11c.•uwnt :, cc: qu•on leur c-nlèvt· t'UI' (;t•r/Jt~.

Cc.· sont dco; Jlfln catégoriques.

'J'nus les lecteurs sunt pnrt i"ms des C4Hlcnur~. l.a plupart d'entre Nt~ ont fait d'c~cl'ltc.•ntc~ suggestions dont nnus t icndrou' lt: pluS grnnd compte. L.es nvi~ qui nous ont été tr~ln ... mÎ\ concernant l'inttr.:t porté nux dh '-'r~c' rubriques nous nideront beAucoup :.u,,l :'t r~nli~cr une re,·ue qui rt1>ondf.• au m:"imum ;, vos désirs.

•••

1 ratin~ .\prl·, rxnmrn de ces d1.•s

documt•nt~.

t1 C:oopC.-

ln,tituh.•urs qui ~èrè lu re,·uc. n IJrh l1.•.., tll-chluu' sui,·nntc.,. au cour' dt• 'tul :asst"tnhlt.'•l' K(on(·rale de Reinls :

l)ru·l-•w\'nnl. /.a (l;•rbt• p:1rnitrn 1HU'i les quln1.<' jnua·-. Îl filll'lit' d"octohn· JU'tll'hnlu.

L·l' numln'l' ch· pnges <'Il 'CI'U pru' l"'uirc- nu•nt rt~duit c.·n Jtttendont CJlh' la 1w1nhre crui'"111t dl'' abnnnC'Inènh llCHh JU,•rmdte de nuu\·l·llc' nm(•liorntions.

L'nbonnl'mc.•nt st•ra port6 il i fr. pur an : le- nunu:ru 'l'ro\ vendu 0 !r •• J,) (rt·mhl• h~l ..

hituelle pmu· la n~nle :tu numtru).

l.a C:t•rbe rc~tcro. une n•\'uc C:t·rllt' cl il-

lustr~t' ))Hl' les enfants. ~CHI'o llflUs cHnten- ICJ'Hih d's njuutcr des ·docunwnh ~de ut jfl ..

que:-;, dl'!-4 nctunlilés, sans aucunt• littl·mtul'e a.dult<•.

Ou (nit de sa parution plus f1•C:c\ucntc.

1.-a Gt•r/J•• \t'ru ù:n·anlage un juurnu : il suh·ra nu nu"imum ractualit(o, JI puhliera des lt>tlrt·~ d'cn(nuh. des n:pon .. t·~. de\ jeux.

.\ \·nu' dL· l'utilhcr pour en fnirt.• un n·rit.u- ble juurnill d'cnfnnb dont vou~ A\l'l be\uiu.

Et en nttendnnt. recueillez ttutnur de.• \'elU~

le maximum d'nhonnemnts pnm· Cllll' nnu' pnur~uhinns \Hils cesse le perfcc.·tinllllt'lhc.•nt de La C:t•rbt'.

•••

Xou\ llCHh IU.'rmcttons d'insi,tc.••• !'.Ur un point purtic.·uliL•r qui doit atlirt't' l'ollc.•nliun

J~ no~ en mu r:ulc~ .

:Solre rc.•nu~ pnrnissant tou~ le' ctulnzc jours doit dC\'I.'nir ninsi un \'éritnbll• jnurnal d'~nfnnh. Elle le peut. ~lui!t il fnut puur cela tout ... ,,c.~c:lnh.•mcnt <tue : 1• unl' ··nrrcs- pondnnce,.· rt•f.tulièrc et intérc~~antt• -,'lotnhli,se cnt1·e le jnurnnl ct nos jeunes lc.•ctcur~. En·

CQurnJtC:r. ''ns (olè\'t'S à nous pose•· Ioule~

les que~tiun:,.: dont ils cherchent ln r\•tlcm:w, :\ lHUis (·t·•·il·t• lctll''i •·é-Oexioll!!, l<•ur-. SUJ{~c.·~­

U<HIS, à •·tponch•t• cux-mèmc.•s nu:\ <\u.:,tlun' qui s~o·rc•nt 11osttt·~ par l'int('rmc.td uil·c.· o(fu juurnnl :

2• :\nu' \0\'01l\ ('U mesure de ,uh rt• d'a,.

~l'Z prl·' l':u•lunlité.

Que.• Il'' enfants t~rnoins: rlc.· f.lih l)nu- ,·rant int-.~rl''"t'r tnu' leurs camnr.:uJc.•s · lll:llii·

~1::)t:1ticms !\tmrtin•, nu nrtistiqUl'\: ué.·'-•idf.•nt, Jll:1U,.:Ur411ÎUII, c.•tc .... IWU~ Cil f:J:o. .. l,'UI Il." n:Ocit.

- Que ll's pnrents ou in~tituh•ur.\ nnus sigunl<'nl l'UX•nu.\mcs le mnximum dt f:dts fJrécis 1\UNCI.'pt ihlcs d'être ut ilb(o" uhjc.·cl ive- me ni : clnh•s, prix, dimensicws. fttib. his·

toriqu<·~ \\)rs. c.•tc.· ...

- Ont• tc•u' t'l'UX qui le peU\'{'Ill nuus fns- sent pnrH•nir d<-·, photos documl'ntnirc.·~ \Ur lt·s fait-. d':•chwlité ou des phohJ\ d':un:.1tcun

<tue uou, ulilhcrons au mieux.

l>ar la collnbnration de hlU\ J .. n (;;-rbr r(·- pondra nu rn:nimum nu:\. bt•,nilh de.• ~c'

lecteur".

2

(8)

6 L'EDUCATEUR PROl.tTARIFS

AUTOUR DE LA COOPÉRATIVE

L 'Ecole Nouvelle de la Coopérative

La nécessité où nou:. a\'ions été de donnn en juillet uoe h:ilivc infor- mation concern:mt la cr~alion prochaine dL• ,·,•til• <'<"ole. ne noth ;tv:til p:t>

pcrmb de nou~. expliquer an'<' une ~urfisantc darlé. Il en était résulté divers malcn:cndus qui sc sont fait jour - el ont été aplanis il notre Congrh de H•!tms.

Le brait s'est répandu d'abord - avec Hill' luite inconsidérée - que je quittui:. l'enseignement public [WU t'créer une :·<·ok pt ivée.

tl n'a jamais été clans mon idée d':llmndonnct· aussi à la légère l'cnsci- gnt'lll"nt publk. Je t't'ois avoir sufrisammenl pt'tHtvé que je n':tvais poiul

JUil' habitude d'agir pat· coup cie tète ou d'obt•i•· :1 un quelconque sculimcnl de tl~p•l. :liais je suis l'Il lace d'un étal de l"ail : C"lmssé de Saint-Paul, je se- l !li partout, dans les .\lpcs-:lfaritimes, l'inùésiraLle, que parents ct im.pe•·- lt'ur, 1Jrt·venus survcillt•nl de très près pour l'arn'ler aa moindre gt•slc non conf.>l'luiste. Xc p:u·lons pas d'expérience pédagogique : le seul fait dè laisser les t·nhnts choh. r lur plm·c en classe est suse,•pllhlc, selon l':wis de l'lns!>CC- tcu•· ti'At·adémie, de choquer lcs parents tl't•lh•rs n. Il me sera peut-être m(mc impossible d'employe•· régulièrement l'imprimerie <pi " cho<lliC aussi dt•s pat·utls qui n'ont ric11 connu de ces L<•chniqucs élanl enfnnls "·

.Jt• sens pou•·tanl, plus imp<'t·ieux encore que jamais, le besoin de t·on- linucr les expéricnn•s IJUi nous ont ment• à la l•••·hnique acl<tell<·. G'csl pour-

<JUOi j'ai p<ms6 !\ la créalion d'une école elon! jl• ne serais pas forcémcnlle diJ·t•l"h'Ur ni le professeur. mais dans laquelle je pourrais suivre cl<• pri•s 1'<'-

\nlulion des essah j<tg<'s néccss::tires.

J

·.,i

vu la po"ihililc maléricllc de noier l'l'Il<• o2colt• : j'en ai latH'Î' l'idt:,.

lflll' uuus nous appliqut•rons à réaliser.

lk~ c:unar:ld<•s s'~<'t'i<•nl ussilcll :

***

Un<• ê!'olc nouvelle pour les enfnnls ri- C"Itcs ,,c saurail<'lre pou•· tHHts ane bonne reole expérimentale. l\us é<·ol••s cx- pi·•·iuH'nlales. cc snnt les l·t·oles populaires dans l~squclles nous lt·availlous.

Ils on! parlicllt•mcnl 1 aison : c'est hi~n malgt•tl moi que je mc vois in- lct·dit·•· pratiquement lu JH>"ibilil<1 de poursuh t't' <l:tns ma classe. t•unlllll' nu I'CJlll's .t.-s anné~s <'•·o-tli-••s, mes cxp~ricnccs p<ldagogiques.

JI~ sc trompent puurlanl quand ils l'l'nh•nl <Jll<' notre école null\'l'll<• -.·ra url>.' c1t·ult• pour enLmh rkhcs. 11 se peul tfUl'. luul t•omme dans nus •·lassrs

nnnua!~s. nou .. :n·uns un {'l~rt:.•in nontbt't• d·l·'l·vl'"'- dl" la classe ntn\'l'llll(" : llll'ls 'H' pens.crioris pas it •·rét•r une é<:oll.' nuuvcllt' si nuus ne \uyiun~ pas l:t

pus~tlJililé rfy accul'illir Ulll' bonne proportion d\•nfants de pelits fnnl'lion- nai n•s ou d'uu\TiNs, s••lnn des mndalilés il cnvis:tf!Cr .

f<·llc écule lihrc 1\l' sentit pas forcément

•••

une {•cole aristocmliCfuc ; !'lie m• ~··r'l pas une t'cole :trislot•ralique, mais une l'l'ole ouvrière et pnysunnc. Il f.tutlt:r •·erlcs qu'an niveau <1c:onomique approprit• soit ré:Jlisé I'Ommc h:Jst•

twr·m.rlc de ra v'e de nnlrt• o.l•·olc, c:1r rien d'effectif ne peut èlre créé pédago- grquc •tc nt sinn 1Ïc combat p:t'< d'abord la misèr't• physiologique qui mel <lans unr ;nlt'riorité manift•s!c lan! de fils de travailleurs.

Xous JlOU\'Ons pan·t•nir à ce but sans demander aux parents un prix de ('l'thil n prohibitif. i'\ous pt•nsons même act·ucillit· gratuitement un <'!.'l'lain nomtJl'C de fils d'ou\Tit•r·s si les concours rlc lous l'NJX q<~'inléi'Cssc cette ex- pérÎl'lli:C ne nous sont pns ménagés.

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L'EnUCAT~:lll\ PROLÉTARIEN

Dans celle école, il sera continué, dans les conditions matérielles à peu ptès :liJIII\:tlcs, mais dans des conclilions pédagogiques beaucuup plus favo- mhks, les exptl1·iences que nous poursui,•ons depuis p7u~ieurs ann.les. El ce- ln, en. collaborai ion cunslanlc a ver les écol~s de notre groupe. Les édllt'aleurs puurmitnl d'ailleurs p( ·iociÎtJII<'Illclll, \l'lill vis il, r 11~111' écot.-. y Il '"':tiller mi•1.1C. it t•onlrihHer p1·atiquçmcnt a11 dé\•eluppenll'nl de l'uouvrt•. Toutt·~ que,.

li<'ns ,. 1•égler ]H':tliqHemenl <JIIUIHI nous serons \'l'aimcnl à pied d'œuvre.

:\'oms voudrions, de phi'>, tenter une grande exp<.'riem·c <JiiÏ, par delit l'én•lulion de no~ techniques, inrluencer:tit cerlainemenl toute la p:!dagogic : en matédalistcs convaincus, nous voudrions n'créer celte pédagogie, penser au corps antnl de tort '1 rer tes <:>sprils, agir sur le milieu avant de vouloir ftl·

~onnt·~ des indi\idus ; meUre pratiquement les l'nfanls dans dl's conditions physirJUOS ct économiques sus,·cptihtcs d'amélio1·cr cl de libérer leurs corps;

org:uuscr cnsu'lc leur vie de façon à consl'n·cr intact ccl enthousiasme créa- leut· rlonl nous :wons fait an des pivots de noln' p.!dagogie ; aliml'nlcr cet enthousiasme pour que nos rlèves sc saisissent vigourl'usemcnt de la ci\•ili- salion ambiante et b~ltissenl ainsi lt•ln: part d'av<>nir.

}>··~parer 1111,e écolt• nouvelle ne signifie nullement <Jue noas tournions aujnur<1'hui les yeux nn; la bourgeoisie. No&tS n'en avons jamoh rien obtenu n! rien attendu ct no"s s:wons combien il faudrait nous }ll'Oslitm•r pou1·

p·o:;<,

a

son sen•ice.

;\oh·c écoh.' ne sera pas une affaire. ~ous savons <Jucllc irnportant·e spé- ciale il raul allacher il l'organisation mat(•1·icllc cl o:lconomiqut• d'une œuvre semloi.:hlt• et nous nous y employons de notre mit•ux. :\'ous IH' ferons po:u·

c.!h autun sacrifice au régiml' ni à la classt' qu(' lt<liiS l'omb:11lons.

Nous ne voulons <·cries point ct·c.lcr une institution cie pauvres l'l subsli- IH<'r ù la misèrl' des taudis une mis1\rc de l'éi'OIC' . .Vou., accepterons lous il',, en{nnls dont les parent.,, connaissant nos buts, approm•rnt no.~ t•f{orts. Sous ne rrnu ron., rien de nos prinâpes fU1dagoyiquts, mnis nmLs disons cl'ri{Jancr que nous entendons reNier en. plein cœur du mmwemtnl pédagogi(JII(•, qui' notre ~cnlr nou11rlle sera une t•colc IWULiellr pro/Jtarienm ou ell<· ne sr ra pa.~ .

•••

~ous n'ignorons am·un dl'S obstac-les <Jll(' nons pott\'ons ren<·ontrcr. Nons n'irioros pas plus loin dans notre projet si nous n'espérions Il'' surmonte~.

A vous de populariser l'idée tlt' l'elle (•t·nte, de faire t•onnall!·e cc projet.

d,• uoas donner l'adresse des pt•rsunnc:;, des groupenwnls qui s'y inléres-

sl'nt --cl nous réussirons. C. F11E1S1:r.

....

9HB'AAA'&H®ii@îïî#l#îmz~ur $îiiii!iriîi&h1

b 'affaiPe

Après l'aiTairc Freinet voici l'an·aire Boyau qui intlique a,·cc <Jnellc pcrsévolrance les réactionnaires de tout pu] s'achamenl sur notre œuvre

coop~:-alive.

Lo•·sque nous disons • !!près " cc n:cst pas toul il fait l'xacl. Il y :1 des années que !raine cette dcaxil'mc histoire Mnis ce n'est qu~ ces temps dei'Jliers qu'elle a p1·is une Journuo·e aigui'. EL si, en apparences, son nllurc semble moins ùr:unaliqnc que l'agre\;ion de SI-Paul, le jt!sui- tismç qu'on y ti\;CO<L\'I'C la l't•nd non moins éctl'Uranl~.

A Camblanes clone mèmc campagne de (':llomni~s sono·noiscs qu't\

Sl-Paul contre no~ camarades Boyau, leurs méthodes d'ensl'ignemcnl, les opinions qu'on leur prèle. Bien enlfnclu, pour monter l'l alimenter cette campagne, les mt'mes éléments 1·éactionnaires, mnire e11 tête comme il est tout naturel. Mais aussi, hélas ! pour set•onder <'elle meute, une collègue

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(10)

8 L'EDUCATEUR PROI.IITARII:l\

el son mari, également fonctionnaire, que nos syndicats de l'enseignement laie c,n général el Boyau en par·ticulier, avaient cependant bien défendu,, il y a quelques années clans une assez \'ilaine histo:re.

I.e; choses vont :ainsi durant des mois t•l lt•s vexations s'at·cunwh•nl â l'école. Sans aviser l'inslitutcur on traite son jar·din en ter ra in t·ntHjuis. On

"crit :i son sujet des lettres inju!·ieuscs cl d'infùmcs calornnirs it la Pr..:- fccl:tre. On le lntilc en séance publique du Conseil munidpal IIÏtTcs- ponsal•le, parce que lrépané. On l'insulte clc,·anl M's cll-\·es cl on fait inlcr- wnir quelques polilicicns troubles pour obtenir son dt'placemenl d'office.

On pénètre dans sa classe el on soustrait tou~ ses document~ pédagugicJnCs personnels, ses p,r..:parations, les listes d'inst·t·iptions tl'.:l<·Hs, t•ll· .... etc ...

Puis, lorsque la p•·csse à toul faire •·rncl compte it sa mani(•re :tl·cou- tuméc des évènements de SI-Paul pour la rentrée de P~lques l!l:!:J. lc lon change el se fait plus agressif. On dish'iiluc le dimanche ù la ;,ortie de lu messe, cles numéros spéciaux de la Ubcrté ''" Sud-Ouest, l'cll'ganc ré- gional le mieux 1>ensant ott l'afl'airc Freinet est p•·ésenléc d'une façon Wll'tieulièrement odieuse en un articulet qu'on mel Uen en t•\'idcncc en J encadrant d'un !mit de rouleur. On passe de famille en falllille, essayant dt' se1oer le disnédit. Et la collègue qui aurait pourtant beam·oup de rai,.,ons de se tai~e - n'est pas la derl'ti(•re il p:u·liciper au l'OtH'I.'t'l. !.cs t>nfants seraient l't>rtainemcnl beaucoup mit•ux :'t la maison qu'il l',leole,

e;~ tlga1·d il la façon dont ils y sont tllcvi·s "· llf:tis pas un pont'l:tnl ne fait grève.

An·ive le 26 mai. Cc malin-là, 1:1 coll<·gu(• intervient clans l'(·t'nlc tnt'mc pou•· interdire à Boyau de prélC'ver dans 1111 baquet, sous une c·nptalion d'cau de pluie conslntilc en 1922 (WHI' les hl'snins de l'é(·nlt• cl(•pout·vue d'cau potable, cl a\'Cc' la parlit:ii>alion uux J'J·ais de nolrl' c·amnrade.

~'il vous plaît ! un anosoir d'eau destin(• :\ l'al'l'osage lit• sa d:tsse.

Cumme on peul le supp11SCI', Boyau pas~c nult·c, l'l selon les l~rmt•s uh'ml's de la d(claratioq {•critc de l'administration. t·'est son droit et son cL·\'Oir.

N'cmpl·che q<~e. prenant prétexte du fait. lt• mari de la colll-!(n~. mis<·. sc•

pr<'·t'ipile dans la classe de Boyau qui a le dos tourn(•, ct en pn;St'IH'<' dt•s t;li·-

ve~. il le frappe et l'injuJ·ic. Les cxprrssions utilisO:es. il d~fanl d'autre, inclit•cs, se•·viraienl ù (•lnhlir que cc geste était la consé<juCJH't' logiqtlt' d'unc

cnl<•nl~ cl non une manifestation de colèt·c sponlantle : ,, salt> t'lliJIIJJilnistc .. .

" 011 s~ l' ... oul de !:1 ptclngogic », " trépanC:, », " il'l'csponsahle "• r((' .. , etc .. . Il est sans inlc.l1·~t d'insister sur la holl(•t• dt• hasses injUJ'I'' parlit·nJio)- rcmcnt édifiantes pour les enfants présl'nls. c1ui ncrompagna'cnt l'l's propos.

Qudlcs qu'aient él{• ses démange:1isons, Boyau 'olll conserver le -an~-fmitl

néce".JÏre pour tl\';lc•· il ses écoliers lt• triste spectacle d'~m t•nllc•lagc.

1 1 se horna à immnhiliser son antagonistt• le mit>ux <(n'il pùt. J<:t l'inddcnt.

assez menu en sn' t•tworc qu'il t·onslilut• injures et \'nies dt• l'ait<. i1 fonc-ti,,nnaire dans J'cxcn•icc de ses fondions :lllrail pù t'IH'OI'<' t'Ire lr:til<'· t•ommc négligcahlo.' sans la série de faits qui le prt't:édcnl t•l J':a·rnm- pngnanl, conlribuèrcnl il fixer sa vt'I'ÎI:lhlc vnlt•u•·. Twis jours :tii(HII'!I\'IInt.

en l'lld, l'évènement avait été annon('Ô ct il co1ncidtt :wec une (':unpagnc de ('"lnmnies menée tant tians la pl'ess!' spt1dnliséc que dans clt•s visites en ~t;J oes nu domicile des p:trents. ~nus donnerons de lnl'ges cil11lions

de~ :Jr!tcles. quant nul< J>I'Opos, imposs'ble de les reconstituer tous, mèmc :opprm.nnali\'emel\l. On :tll:til chantant t•hez qui voulait l'omtcndn• cp'on a\·ait ,•n!in découn•l't le moyen radient de • dt1barrasser la t•ommnnc de s"n cancer "· :\lieux Çlll'Ore.' le )laire. son comp~re du Conseil gO:nérnl et quchjucs créatures à leu•· dévotion ou il leur merci, machinent •111c action jndici:tire contre Boynu. Il s'agit en l'Ol'l'un•ncc de le faire passer non scult•mcnl pour un provocateur, mais, cc qni <'SI un comble, poul' l'a:tlcm·

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tirs dolcnccs donl il fut ,·idime, el cela afin de le rendre indésimble dans la <'•>mmune.

lks le '27 mai, la captation d'eau de l'<'<·orr csl mise sous cloture ead<•tm•sl-e cl tlécllll'ét> par· lt> Maire, jouissance cx,·lusive de la collègue.

L\kull' est ainsi laissrt• snns une goitlle d'cau :111 mcpl'is de loulc légalité.

c; .. •JL•'on \'cul et CE Qtr'O:'\ FAIT - aussi gr·otcsquc <tuc cela puisse pa-

r-;tilt'l' l"est accuser Bn~·au d'a,·oir dérohr pour l'usage de sa clns\C l't·;tu ,.,:leste. propriél~ <l'autrui. )lais des protcslnlions s'élè\'enl, émnnant d~ la majorité dE's pnrenh sympathiques à nos <':'lmarades el soucieux de J'in!•~"•'! de leurs enfants. ,\lors afin de sau,·cr la facE'. mème :mx yeux de l':tclm'nistration, le g:lrde-eh:~mpètre nppartit~ur· oommunal est· chargé cl'appo• ter chaqae matin un sc:~u et un arrosoir· d't•:ut ir l'ecole. Voilit donc t;, :'l 1.'! litres d'eau dC'slincls it sntisf:tir·e à tous les hcsoins de plus de cent t•nl':lllh elon! plus de trenlt• prennent lit leur n•pns de midi. Et ent·orc plus d'ttrl(' fois sur deux, ln l'nnsignc csl mangée ! ... On ne snu mil mieux sc mcoq U<'l' elu monde. El on Ill' saurait songe,· sn ns sourire à la déclaration offk'l'llc ét·r·ite par le :'>lain•, il y a tr·ois ~ns, cl~daration qui permet do c·ra r·c que l'école est potii'\'Ut' cie l'l'au potable " sni ne el en <Juanlit<l suffi- sant" • prh·ue par la loi. Cao· afin de toudwr les subYenlions ac·cord.Scs l"'r I'EI.tl fi le ch1parlt•nH•nt :'1 l'édification <lu Jlt'oupe sco~aire. le Maire a .,.,.,.(•fil- que les tranrux <·t:rienl enlièrE'menl :u:he\'C:s conformément aux d••\is ><hiiiiÏ\ ir l'agrl-menl :ulm inistralif. Et comml' bien l'on pense t·e~

dt'\'is t•nmporlcnt urw aclcludinn d'cau potable qui n'a jamais été amorcée aillc'lll'> que sur les plans. F:nrx c•n écritur·e puhliqur. alors ? diront peul-être Cflll'lfJII<'S-tllts. Pens<'Z-\'nlls. on n'l'Il est pas il un scandale pr·cs.

En justice dont·, le Mairr a osé venir lc:moigncr que Boyau n'nvnil auc·am· raison d'aller l'hcrda•r· cie l'eau pour arTosrt· sn das3e puisqu'il nvail :'1 s,t chspnsition pl'rmanrnlt• un porteur d'cau clcstinr à l'alimenter :\ dis- C'I'c'·liun ! J>amflèlenwnl :'t t't•ll<• accusation on <'·dtnfnucle. grâce :1 quelques Hlaih<•urc•ux <k:pendant du :llair·c, loul ;rn s~·sti•mc de f:cux témoignages awr l quel on démunit·<· IJUt' notre camar:tcl<' est non $Ntlement ali(> voler

<1<• l'o•:ru, nwis a encore an•uu1pagné son lan·in d'inqualifiables violences.

l':•r:u i•trnwnt ir celtr t'nlrcpr·ise de déformation, on :>'efl'orce <l'cllouiTer Inule• !'IIIJU~Ie jud'l'iair·t· s~rit•usc• sur les f:tils <JUi ~l' sont produits en classe lt• :!Il mai. Les enf:rnts st•ttls témoins poss'hles nc sont interrogés qu'à ln rin <1<- ho première quinzain(• cie juillet el :qm\s dl's démarches rcnouvel~cs d., :mire c·nmaradc. Inutile d'insistn Stll' les prcssions qui dur:rnl les deux nwis c'•ro<rl~s se sont cxrrei'es au l(l':lnd jour sur· lt•s f:rmillcs pour obtenir h• sil•.•nn• ou la rélr:H'I:tt'nn des ~t·oliers les plus compromellnnts, voit·c 1•• llll'nsonge de quelqncs autres. En dépit d~ luull's les manœuv•es, la vé-

' iii· jaillit loul de mc\nH'. On d~d:tre alors que ll's t•roliers ont été c:~léchi­

st1s t•t nn JH'IIJ>Ie hrnsqncnwnt la ('O>Ir cie l'écolr <'1 Sl's dépendances devenues lornnr c:<' t~moin:> :1dulles qui ne pouYaienl s'y lronnr et pour cause, mais CJUi 'it•rmcnl dckl:trer s'tir<' miracule>Jsement t·cnclus lit le 26 mai, :\ point t.r>111111lo. pour voir Boyau t'l sa femme or!(aniscr un abominable guel- apt•ns •·onll'l.' un inforlun~ l'Ïloycn. li ne s'agissait cie rien moins que d':lssomnrcr le malheureux en le tirant à l'abri cie tous les regards inclis-

l'l'l'l~ d:,ns 11nc tlass<' en ronl'linnn<.'tnE'nl. Un tl<' rt•s témoins à relnrdemcnl

<l<•ul :Jucun n'existnit p<Htl' l'enquèle administrative du 27 mai - a mo'·ntl' pu voir·. it pl:ts dl' ;,umi•lres, le sang ('OIIIl't' :\ flots d'une égt·ntign•Jrc elu fi'IJIIt de la \'ictimc.

T ••rjcnrs est-il que nus C'am:~rades sc trou\'ent inculpés pour ln rentrée d'odul,rc l'l passeront tous deux en corret·tiunntllc. )!ème ln cam:nade Jlny:111 :rni,·~e il l:t rt>st'OIIsse. comme •pectaii'Ît'l' atlirl-e par 1:1 panique

dl'S ,!US~("S 1 •••

C.unpagncs de pr·csse, pressions sur les familles, démarches politiques 9

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10 L'EDI:C.\'I'IWR PllOLÉT,\ItiE~

sont :aliées sc m_ultipliant, comme hi<'n l'on pense. Et une maladresse ad- ministraU\c a été ml.'rveiiiE'uscment exploilt'c pour pr.!sentcr nos amis t•om- rnc ,l(•placi-s par mes;u·e disciplinaire. En ctrcl, l'administration qui avait ofl'<'rt '• O. ct R. Boyau des mutations ne n1pondnnl pas ù leur dem:mcle, mais qu'elle jugeait a\'antageuses :wail crù devoir souml'tlre INu· nomina- 1ion it la signature (H'éfct'lor:~lc sans ec souder de l'twis des intéressés. El ces nominntions furent publit1t•s aussitôt dans la presse nvec toul Je mou- nment anllitel du personnel.

lli<'n çntendu, nos rnmarades n'entendent pas quitter C:~mhlanes com- me d<.>s indtfsirablcs el ont rerusC:• les postes qu'on leu•· destinait. Les choses E'n o,:mt là.

Ll•ur position csl d'nillcurs exlr~memcttl forte. La quasi-ananimité des parents groupios en association autour de l'é<·ole sont bien cléciclés ù les so.Jlenir sans faiblesse. La preuve en est d'abord dans la manifestation écrite• cie sympathie que leur ont nclrcssés plus ci() soixanll' chefs de fmnil- le us:tgers clcs écoles publiques. Ensuite dans l'ovation qu'ils reçurent le 2!1 juilll't dans un nH•eting cu·ganisl1 il Camblanc" par les organisations unitaires, conféd~rées ct autonomes, groupl1cs dans une ht•lle man;fcstation tic fr·Jnl unique. ;, laquelle répondirent plus de clt•ux t·euls a<Jclitcurs cn- thousl.t~les. Enfin, dans les rondusiu,ns favorables de l'elHJut'h• adminis- trative cficducle dl'~ le 27 juin par l'Inspecteur primaire <fui prit, nellemt•nt ct t•o:trageuscmcnt leur défense. apn's examen impartial cl~ la situntion l.c·s notes proft•ssionnellcs de nos eamamdes, leurs mpports d'inspcc- ti(Jll, ••s lettres cllogieusrs de lrurs ehefs hiclrarrhiqucs sur la ,·aleur de leur c·n~eigncmcnt, les rclsultats des examens cl cours, l'c1nasemcnl quasi- total ~~~ l'école privée concurrente jadis si pmspèrr, sont autant cie fa<'le:rrs de lt•ur sécui'Ïlé. ilfais sait-on j:tmais '?

LC'~ usagers de l'érolt•, les groupements qui se rl-clanll'nt dl' la la!l'ittt.

1<'~ organisations syndicnlc~ reslt'nl vigilants : <"'est la fat;nn la plus cflh·:H'e

cf'~lou!Ter fh\finitivcmenl l'Cil<.' nou,·ellc• tenl:tlin~ de fascisme tan·é qui.

dcn•i·rc O. cl R. Boyau s'l'O'orcc d'allC'indrc notre mrthodP c.ldotcath·e, mise

:111 M'l'vice de l'c:lcolè populaire. '

L'Affaire FREINET

.Malg•·é le di-sir q,tt• nous aurions de ne plus parle•· ici de t•ctte :tffairc,uous t'royans c1u'il est de notre cJc,·oir d'ap- porter les derniers cllciments qui jet- trnt un jour nouveau sm· rt•ux qui, au lieu d'Nre aux rôlés de Fn•inel com- me ils le devaient, S(' sonl ingénicls à le trahit·.

Le dclplac<'mcnl cl'offkc. dont no;1s ronnaissons les raisons qtrilahl<'s, est molivl1 nolmnmenl par l'« agitation que. postérieurement aux tlvt1nemC'nts

cl':~nil, j'au":lis tentt1 de mnintt•nh·

dans l<' 'illagr "·

Les prcuv<'s

·t

Nous savions qu'il ne JHlliYait pas y en a\·oir. L'administra- tion s't•sl servie pour parv<.>nir it ses huis, cl'accusntions ealomnicuses por- l(•es contrr nous pnr lE' jrunc sapplé- nnt, ~1. Causse.

Mais comment. pourquoi, cc l\l.

CmtSSl' que nous nous étions appliqués il recevoir frnternciiPmcnt it son :trri- vée it :::aint-P:tul a-t-il rempli cc tris- tc rùlt• de rnlomnialeur cl de mou- chard '!

Fin juillt'l, j'ai clemandt: a:tx deux Syndkats d,, l'Enseignement de venir faire il Saint-Paul une enquête com- mune pour fnire justice de ces nccu- sutions. Une t•ommission eomprcnnnt trois <'amarnclrs de (•haque syndicnl s'esl rendue :'1 Saint-Paul, le 23 juil- Jet dcr·nier, n entendu les jeunes s<lp- plc.'ant', )fme Frl'incl <'l moi-mènw.

Unr ré,'c.ll:ttion importnnte de,ait lui 61l·c faitr . .Tc cite le compte-rendu de l'enquête :

" Par lctt•·r, l'lnspedl'Ur prim:tire avait demandé à Causse de lui four- nir rhaque snmedi 1111 rapport Mlaill~

sur :

(13)

L'EDUC.\TIX n PnoLtT.\IIILN 11

La fréquentation scolaire ; Les difficult~s rencontrées ; La discipline ;

Lrs leçons parlimlii>res donnérs par qui ? Oit ? Ccmtlllt'/1/ ? El quand :' "

Causse s'cxc:lt·ntl' d, approuvé par la d:n·ct•·ke de l'ét·ole de filles qui est dt:u-g<~e. au 2 degr\-, de cette s:n·vcil- lancl', il nous accu.~r formellement :

D'avoir poussé les élh•es contre lui pour lui rendre impossible tonte cli~ci­

pline ;

D'avoir exdt<· ks parents qui sont all\-s le prendrl' il partie ;

D'avoir poussé tes pa1·ents :\ faire faire gr(•ve it leur:; t•nfonts.

Aucune de ecs nct·usations n't•sl fon- dt•c su1· nn semblant de j)l'CIIVl' l'Ill' t•l- lt's sont tle v<~l!(aircs calomnies . . Je dt•mantle it l' Anulrmie de venir t•n-

IJllt~ler sur ces faits. L'Académie refu- se.

En attendant. void. sous fornw fiC motion :tflrcsst<t• tt l'I.A., au Préfet ct an Ministre, les t•onclusions 1le la com- lllission d'enquèlt• :

" J,a Commission d'enquèll' t•om- pn·nanl des délégués des deux "yndi- t•als de I'Enseignem<'nt, apri•s s't~tn·

rl'ndue il Saint-Paul et avoir t:taclié impartialement l<'s rnisons invc)(JIIécs pa•· l'Adminislration pour motiver le cil• placement d'ofllr<' de Fr<'i net, les juge non fonclrl's t•l demandt• aux potl\·oirs pu!Jiics 1k revenir su•· leur dl-c•ision.

Elle déplore lc•s procédés utilisés par 1'.\dministnltoin pour dresser des institateurs les uns contre l<'s antrt•s pour le jllus grand profit des :uhcr- MIÎrcs de l'E('ole "·

Après cela nos <·nmaradcs jugeront.

Quand J'adminislmlion n'a JHIS d'ar- guments pour clonncr satisfaction :tU\

n:actionnaires t'nnemis de l'tlcolt•, l'Ife' t~rqanise le mnllcllllrrlnqC' t:>t, des n•n- M'igncmenls ohlt'IHI'- elle se sert. sans t'Il v~rificr la valc•ur po-1r <'OJHlamnl'r uu in~lilull'UI' t•nnl•·c• tcqul'l l'lit• n'a-

l'li il p•·is ant·unc' ac·cusation st:rit•nsc•.

Si nous ne poa1•ons frtirc rendre jus- liee, ci'Ïons au moins notre dégoût en f:we de prorédés qui déshonorent l'ad- ministration de J'l:·:nseisnement.

C. F.

P.S. - .Je suis effectivement nom- mé à 13u•·-sur-Loup oi1 j'ai fait classe un jour, le 29 juillet (mes ancirns élè-

I'CS. aujourd'hui dans la grande clas- se, ont, spontanément,chi'JThé aa fond des pla!':! rd s. notre 'it•nx matériel d'imprimerie. reclassé lc•s t•aractères et tra1·aillé tout le jour il .J ou ii P.our imprimer un texte qur dtaque t'lè1·e emportait le soir. Triomph<' no1·mol et spontané de I'Tmprim<'rit• :'! l'Ecole !) A l'heure oi• j't'cds t·cs lignes. je ne ~ais p:•~ cnrorc le sort t·~ad qui me sera réservé, les dét·lar:ltiuns ministé- rielles contredisant les adcs de l'rns- pectrur d' \t·adémie.

Quoi <Jn'il en soit ln CooptlratiYe rontinac :1 fonctionne•· nn•·mtllt•ment à Saint-Paul olt doit être ach't•ssèl' Ioule la correspondance.

Conférences P é dagogiq u es

\'ons dt•I'CZ ('n profill'J' pour faire autour dt• n•" réali~ation" tllll' actiYe

propa~andt•.

Xons :uln•ssrrons i1 t't'l dl'ct it tous les canuu·ndcs qui JH>Jts t•n ferons la demantlr :

- Des numéros de l'Educateur Prolétanen à distribuer :

- Des numéros d'Enfantines, à vendre ;

- Des

Gerbes

à distribuer ; - Des numéros de la Bibliothè- que de Travail :

- Des spécimens fichier et des tracts divers.

Faill'.<-nnus immédicrlc•l!l<'ll/ 11111.' de- mane/;• 1'1 [>rt>{ile= dt· l'l'Ill' rr1union elu persnnnl'l.

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