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L’INCENDIE DES THERMES DE

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Academic year: 2022

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(1)

L’INCENDIE DES THERMES DE

BARBOTAN

(2)

LES FAITS LES FAITS

Le 27 juin 1991, un artisan provoque un Le 27 juin 1991, un artisan provoque un incendie apr

incendie aprèès avoir verss avoir verséé un seau de bitume un seau de bitume brbrûûlant sur la terrasse du bâtiment lors des lant sur la terrasse du bâtiment lors des travaux d

travaux d’é’étanchtanchééititéé. .

Le bitume sLe bitume s’é’écoule dans un orifice perccoule dans un orifice percéé au au

travers de la dalle et tombe sur une cloison de travers de la dalle et tombe sur une cloison de polystyr

polystyrèène.ne.

Il s’Il s’en suit un incendie dans le faux plafond et en suit un incendie dans le faux plafond et les fum

les fuméées et gaz se res et gaz se réépandent, notamment pandent, notamment dans la zone des piscines. Vingt morts et onze dans la zone des piscines. Vingt morts et onze bless

blesséés.s.

(3)

La propagation a

La propagation a ééttéé favorisfavoriséé parpar : :

absence de classement au feu des matabsence de classement au feu des matéériaux riaux utilis

utiliséés pour le faux plafonds pour le faux plafond

absence de systabsence de systèème de dme de déésenfumage et absence senfumage et absence dd’ouverture sur l’ouverture sur l’’extextéérieurrieur

absence de déabsence de détection des fumtection des fumééeses

(4)

absence de systabsence de systèème dme d’’alarme (le ralarme (le rèèglement U 50 glement U 50 du 23 mars 1965 et les articles MS 60 et MS 64 du 23 mars 1965 et les articles MS 60 et MS 64 du 25 juin 1980 imposaient l

du 25 juin 1980 imposaient l’’installation soit de installation soit de diffuseur d

diffuseur d’’alarme galarme géénnéérale, soit des dispositifs rale, soit des dispositifs dd’’alarme restreinte permettant dalarme restreinte permettant d’’alerter le alerter le

personnel mais non les malades. Le syst

personnel mais non les malades. Le systèème de me de sonorisation dont disposait par ailleurs

sonorisation dont disposait par ailleurs

ll’é’établissement ntablissement n’é’était plus utilistait plus utiliséé au moment au moment des faits.

des faits.

zone sinistrzone sinistréée de déépourvue dpourvue d’’issues de secours issues de secours (couloir de 45 ou 65 m pour acc

(couloir de 45 ou 65 m pour accééder des der des piscines au hall d

piscines au hall d’’accueil.accueil.

absence de signalisationabsence de signalisation

absence dabsence d’’exercices d’éexercices d’évacuation.vacuation.

(5)

Pourquoi tant de dPourquoi tant de dééfautsfauts ? ?

Classement de lClassement de l’é’établissementtablissement

29 novembre 1985, la commission de 29 novembre 1985, la commission de

sséécuritcuritéé dd’’arrondissement classe provisoirement arrondissement classe provisoirement en type U5

en type U5°° cat, aprcat, aprèès visite sur place (confirms visite sur place (confirméé par visite en mai 1986)

par visite en mai 1986)

Le 17 mai 1988 est accord

Le 17 mai 1988 est accordéé un permis de un permis de construire au vu de l

construire au vu de l’’avis de la commission qui avis de la commission qui classe l

classe l’é’établissement au regard du projet en tablissement au regard du projet en 1è1ère cat.re cat.

(6)

LA RECHERCHE DES RESPONSABILITES

Ont Ont é é t t é é poursuivis et condamn poursuivis et condamn é é s s : :

Les gestionnaires, les concepteurs, les Les gestionnaires, les concepteurs, les ex ex é é cutants techniques, les administratifs cutants techniques, les administratifs

Le D.D.S.I.S a Le D.D.S.I.S a é é t t é é mis en examen, sans mis en examen, sans suite

suite

(7)

LE MAIRE LE MAIRE

A accordA accordéé deux permis de construire en 1985 et deux permis de construire en 1985 et 1988, le second

1988, le second éétant un permis de tant un permis de

rréégularisation suite gularisation suite àà ll’é’édification de deux dification de deux piscines.

piscines.

Lors d’Lors d’une rune rééunion en 1989 le maire est informunion en 1989 le maire est informéé de lde l’’effectif des curistes (deffectif des curistes (dééveloppement de veloppement de

ll’é’établissement entre 1985 et 1987) le maire est tablissement entre 1985 et 1987) le maire est inform

informéé de l’de l’effectif des curistes (deffectif des curistes (dééveloppement veloppement de lde l’é’établissement entre 1985 et 1987) et aurait tablissement entre 1985 et 1987) et aurait du remettre en cause le classement en 5

du remettre en cause le classement en 5èème me cat.cat.

(8)

En 1990, en r En 1990, en r é é ponse ponse à à une action de une action de recensement des E.R.P conduit par le recensement des E.R.P conduit par le pr pr é é fet, il classait en 3 fet, il classait en 3 è è me cat, me cat,

prenant en compte l

prenant en compte l ’ ’ ouverture ouverture

progressive au public en fonction des progressive au public en fonction des

travaux. Le classement revêt une travaux. Le classement revêt une

importance majeure au regard des importance majeure au regard des

visites p

visites p é é riodiques (un an riodiques (un an à à trois trois ans).

ans).

(9)

Ayant dAyant déélivrlivréé le permis de rle permis de réégularisation en gularisation en 1988, il appartenait au maire de r

1988, il appartenait au maire de rééunir la unir la commission de s

commission de séécuritcuritéé. La commission aurait . La commission aurait ainsi pu constater l

ainsi pu constater l’’ouverture, sans autorisation, ouverture, sans autorisation, de plusieurs parties de l

de plusieurs parties de l’é’établissement et les tablissement et les nombreux manquements

nombreux manquements àà la rla rééglementation. glementation.

De plus, son attention De plus, son attention éétait rtait rééguligulièèrement rement appel

appeléée sur la situation de cet e sur la situation de cet éétablissement au tablissement au regard de la s

regard de la séécuritécurité par les plaintes des curistes par les plaintes des curistes euxeux--mêmes.mêmes.

(10)

L L ’ ’ appr appr é é ciation des fautes du maire par le ciation des fautes du maire par le juge juge

1 Le maire est responsable de la sécurité sur sa commune

Art. R 123-27 et R 123-28 du CCH établissent une responsabilité principale du maire, celle du préfet étant subsidiaire

Les pouvoirs confiés au préfet en ce qui

concerne les commissions de sécurité se limitent à une organisation matérielle, laissant par

ailleurs les pouvoirs de police au maire (pouvoirs propres)

(11)

Le rôle central du maire est appuyé par l’article R 123-44 du CCH qui prévoit la transmission au seul maire des PV et comptes rendus de

vérifications. L’article R 123-49 précise que le maire notifie le résultat des visites de sécurité aux exploitants.

(L’initiative laissée à la commission de provoquer une visite de sécurité (article 123-35), n’est

qu’une simple faculté qui ne doit pas être mise sur le même plan que celle qui incombe au

maire) T.C de Rennes.

(12)

Les moyens Les moyens àà disposition du maire (au regard de disposition du maire (au regard de la loi du 13 mai 1996)

la loi du 13 mai 1996)

Adjoint chargAdjoint chargéé des probldes problèèmes posmes poséés par s par

ll’é’établissement depuis 1965, maire depuis 1971, tablissement depuis 1965, maire depuis 1971, professeur de coll

professeur de collèège.ge.

Le maire avait les moyens dLe maire avait les moyens d’’ordonner un ordonner un contrôle de la s

contrôle de la séécuritécurité des thermes et la des thermes et la fermeture de la piscine.

fermeture de la piscine.

(13)

CondamnCondamnéé par jugement du T.C. de Toulouse par jugement du T.C. de Toulouse (19 f

(19 féévrier 1997) vrier 1997) àà 10 mois d10 mois d’’emprisonnement emprisonnement avec sursis et 20

avec sursis et 20 000 F d000 F d’’amende.amende.

En appel, le juge de la Cour d’En appel, le juge de la Cour d’appel de Toulouse appel de Toulouse (29 janvier 1998) d

(29 janvier 1998) dééclareclare : :

(14)

«« Il est donc Il est donc éétabli que M. D tabli que M. D ……..n..n’’a pas accompli a pas accompli les diligences normales qui

les diligences normales qui éétaient commandtaient commandéées es par la situation irr

par la situation irrééguligulièère dre d’’un ERP, dont il un ERP, dont il savait qu

savait qu’’il il éétait au moins classtait au moins classéé en 3en 3èème me

catcatéégorie, et qugorie, et qu’’il n’il n’avait pas avait pas ééttéé visitvisitéé par une par une commission depuis 1986, et qu

commission depuis 1986, et qu’’au surplus il avait au surplus il avait ééttéé mis en exploitation sans autorisation. mis en exploitation sans autorisation.

M.D…M.D….ne manquait, pour exé.ne manquait, pour exécuter ces cuter ces diligences, ni de comp

diligences, ni de compéétences, ni de moyens, ni tences, ni de moyens, ni de pouvoirs.

de pouvoirs. »»

Jugement confirmJugement confirméé..

En cassation, la Cour a confirmEn cassation, la Cour a confirméé le lien de le lien de causalit

causalitéé et la sanction. (C. cass, 29 juin 1999)et la sanction. (C. cass, 29 juin 1999)

(15)

LES PREFETS LES PREFETS

1 1 -- Jean Michel BJean Michel B

RenvoyRenvoyéé devant le T.C au motifdevant le T.C au motif ::

QuQu’’ayant pouvoir de classement il a attribuayant pouvoir de classement il a attribuéé et maintenu pour les thermes une cat

et maintenu pour les thermes une catéégorie ne gorie ne correspondant pas

correspondant pas àà la frla frééquentation rquentation rééelle de elle de l’él’établissementtablissement ; ;

QuQu’’il ne sil ne s’’est pas posest pas poséé de questions sur les de questions sur les ouvertures ill

ouvertures illéégales au public eu gales au public eu éégard aux gard aux

informations dont il disposait de la DASS et de la informations dont il disposait de la DASS et de la DDEDDE

QuQu’’il nil n’’a pas mis a pas mis àà jour la liste annuelle jour la liste annuelle

ddéépartementale des E.R.P., ce qui aurait permis le partementale des E.R.P., ce qui aurait permis le reclassement

reclassement

(16)

Le juge a retenuLe juge a retenu : :

Que le classement appartient au maire. Le prQue le classement appartient au maire. Le prééfet fet ne pourrait se substituer au maire qu

ne pourrait se substituer au maire qu’’en cas de en cas de constat d

constat d’’erreur manifeste de classement ou par erreur manifeste de classement ou par substitution

substitution àà ll’’autoritautoritéé municipale dmunicipale dééfaillante. faillante.

En l’En l’espespèèce, le prce, le prééfet nfet n’’a a ééttéé saisi, ni informsaisi, ni informéé de de la carence.

la carence.

(17)

De plus, le prDe plus, le prééfet nfet n’’avait aucun motif savait aucun motif séérieux de rieux de remettre en cause le classement, confirm

remettre en cause le classement, confirméé apraprèès s trois visites de la commission de s

trois visites de la commission de séécuritcuritéé, fait , fait par des gens comp

par des gens compéétents qui ont visittents qui ont visitéés les lieux s les lieux et ont eu acc

et ont eu accèès aux documents ds aux documents déémontrant la montrant la frfrééquentation des thermes.quentation des thermes.

De plus, les chiffres fournis par la DASS lui ont De plus, les chiffres fournis par la DASS lui ont indiqu

indiquéé une frune frééquentation stable (22500) entre quentation stable (22500) entre 1986 et 1990.

1986 et 1990.

QuQu’’en ce qui concerne les pratiques peu len ce qui concerne les pratiques peu léégales gales des thermes, le pr

des thermes, le prééfet a accompli les diligences fet a accompli les diligences normales dans le cadre qui lui

normales dans le cadre qui lui éétait imposétait imposé, , aucune faute ne pouvant lui être reproch

aucune faute ne pouvant lui être reprochéée.e.

En consEn consééquence, Jean quence, Jean –– Michel B a Michel B a ééttéé relaxrelaxéé..

(18)

2 2 -- GéGérard G :rard G :

RenvoyRenvoyéé devant le T.C au motif qudevant le T.C au motif qu’il a omis de ’il a omis de procprocééder der àà la rla réévision annuelle sur la liste des vision annuelle sur la liste des E.R.P.

E.R.P.

En fonction depuis moins dEn fonction depuis moins d’’un an au moment un an au moment des faits.

des faits.

RelaxéRelaxé sur le même fondement que son sur le même fondement que son prprééddéécesseur.cesseur.

(19)

Et pour finir, m

Et pour finir, mééditonsditons : :

A propos des relations entre le maire de A propos des relations entre le maire de CABUZON et la cha

CABUZON et la chaîîne thermale du soleilne thermale du soleil : :

Le juge affirmeLe juge affirme : : «« Face Face àà la puissance la puissance

économique des thermes, premier employeur, économique des thermes, premier employeur, premier contribuable de la commune, la position premier contribuable de la commune, la position (du maire)

(du maire) éétait sans aucun doute difficile, les tait sans aucun doute difficile, les moyens de discussion faibles, les menaces

moyens de discussion faibles, les menaces vaines

vaines »»..

(20)

ON POUVAIT ALORS S

ON POUVAIT ALORS S’’ATTENDRE A LA ATTENDRE A LA RELAXE

RELAXE !!

Il a Il a ééttéé condamncondamnéé et le juge net le juge n’’a pas ha pas héésitsitéé àà affirmer

affirmer : :

«« Il est cependant un moyen dont disposent les Il est cependant un moyen dont disposent les tenants d

tenants d’’un mandat un mandat éélectif, clectif, c’est celui de leur ’est celui de leur ddéémission. En effet, si on ne peut que louer le mission. En effet, si on ne peut que louer le ddéévouement dvouement d’’un un éélu au bien être public, il faut lu au bien être public, il faut s’s’inquiinquiééter lorsque la logique du pouvoir et la ter lorsque la logique du pouvoir et la logique

logique ééconomique lconomique l’’emportent sur le souci de emportent sur le souci de la sla séécuritcuritéé et la pret la préservation de la vie humaine. éservation de la vie humaine.

CC’’est aussi en nest aussi en n’’utilisant pas les moyens qui lui utilisant pas les moyens qui lui auraient permis d

auraient permis d’é’échapper chapper àà cette logique que cette logique que le maire doit être d

le maire doit être dééclarclaréé coupable et coupable et responsable

responsable »»..

(21)

«« Aucun homme ne fait jamais aucune loi,Aucun homme ne fait jamais aucune loi, Les vicissitudes et calamit

Les vicissitudes et calamitéés de toutes s de toutes natures commandent nos l

natures commandent nos léégislaturesgislatures »» (PLATON)

(PLATON)

«« NE RIEN CRAINDRE MAIS TOUT NE RIEN CRAINDRE MAIS TOUT PREVOIR

PREVOIR »»

(THUCYDIDE 460

(THUCYDIDE 460--395 av J.C.)395 av J.C.)

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