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Techniques Freinet et esprit Freinet

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Academic year: 2022

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M. PERRl!:NOUD

TICHNIQUIS f RHHn n ISPRIT f RHNn

Education du travail

i\'uus c.clr11yo11.1· de l'h1f1;,.rs.~a111 /111/lf'lio rlr Io Guilcfo

~uisse de Trnvail (Tec/111iq11rs PrPi11rl) /'or/idr uiucrn~

qui prf!.cisc ll's uerlus dr uolrP Ell·uculil,11 du Travoi/.

Ce lm\•ail 1nolivé, dout nous avons dil la nécessité, nous :11nène i~ parler Ù•l

l'EduC'ation du l1·avail. Nous vous conseillons la lecture clu livre" L'Educalion clu Travail'" que Freinet a; consacré ù ce sujet.

On a souvent, introduil dans l'école traditionnelle des jeux puw· rendre l'eusei- goeineot, moins monotone ei pour essayer de capter· l'allenliou des élèves. Si les terhniques Freinet, les 011lils de l'EcolP Moderne n'étaient utilisés que con1111c jeux seulement, nous n'aurious rien co111pris de l'Espril Freinet.

" li fn11l, :\ l'origine, que l'enfaul cherche, travaille, exr1éri111errte, erêc. Notre rôle it 11011.s est de lui pP1·mellre au maximum cette fonction de re1·lrerl'l1e et rl'Px- Jlérie11ce qui 1·st naturelle à tous les individus mais que l'El'Olt! a parfois dr- truite chez les enfants de JO il 13 ans. Nous devons permelln· le /1'f111oi/ ef l'rJ:lJ<;·

,.ielll'C rnf1rn/i111•s 1'11 don11r111t fi 11os é/èlres le matériel, el les outils llr Io reclierch•' el rfp l'e.rpfriencc.

"L'éroll' rlail pl'l'VPl'tie de jeux; les pédagoi;ues avaienl runùti leun. l11èsm; l'l leurs écrits sui· J'é111i11ente valeur formative du jeu ...

" ... Cc· n'est p:is li' jeu qui esl naturel ,·L l'homme, el l'eufant 11e joue que lors-- qu'il ne peut pas lrnvailler.

"i\nus ne saurions, certes, nous élevc1· rontre le je11, hrsni11 organique de:i enf::ints, mais nous prnsons que se résoudre ù emplo~·er le jeu à réeole co111tn1?

proréclé pédagogiq1tl' cl'arquisitiou, c'est tout shnplemenl nffirmer qu'on n'a pas ,;u ùo11ner au ln1w1il joyeux Pl voulu la place qu'il m6rite. Lorsque le lrnvail est non plus une ohligalion servile, rnais une libéralio11, il cesse d'èlre UJre fatig11r r~~-rhique, et il est monstrueux de h: vouloi1 rn111pluccr pur uu jeu."

El vuil'i quelques cilulioos tirées de "L'Eùucalion du Trnvail" pour définir le ll·nvnil :

"Le lra\'ail, ee 11'est pas une clr0se qu'on explique el qu'un compre11cl, 111ais une réalité qui s'inscrit dans la vil• de~ ho111mes. 'ous devons l'y inscrire Jlat' l'action efficil'nte de nolre éducation.

u Le travail, ce n'est pas une chose qu'on explique cl qu'on co111pre11d, c'est une nécessité qui insC'rit clans le corps, l'nc fonction qui tend :'1 se satisfaire, des 111uscles qui jouent, des relations d'inlimes l'Onc·ordances qui s'établissent, des trajets <1ui se réveillent et se renforcent.

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" Le travail est u11 lout : il peut . . '· avoir autant de bon se11s, dïntellig-ence et philosopl1iq11e spéculation dans le cerveau de l'homme qui uàlil un mur que dans celui du savanL cherchant dans son laboratoire. Seulement, thacun exerce

~~s fonct.ious selon ses tendances Pt ses possibilités, et, dans un état bien orga11isc!, tll>'s ciutaic11/ Ioules leur éminc11/e 110/Jlessc.

" fi ) H tmYail toutes lt!S lois que l'adivité - pl1ysique ou intclleduellc -

til!t' cc travail suppose répond ù uu besoin naturel de l'individu et procure de ce f<lit w1e satisrattio11 qui est par elle-nième u11e raison d'ètre. Dans le eu-~

.-r111lroim, il n'y " p11s /murtil lllf!is besou1H', tâche qu.'011 urconi11lit seulemenf /•rt.rr.e qu'n11 11011s !J 0/1/iyc, el la cl1ose n·l'SI pas dn fout comparable.,,

Nous JWDllS alors nux éduraieurs adversail'és rie la pédagogie nouvelle lfUi

;dfir1nent que la bonne éducation du travail c"e~t l'éducation de l'asservisse- ment. du tr:i\ail in1pol\1". Que penser alors des enfants qui ne peuvent se sou- 111cllre a ('elte torn1e d'édura1io11, qu'on appelle des i11stables, des rlëséquililJ1·é,'I,

de~ déficients ? Ont-ils pris de lionnes habi111tlcs de tm,•ail? Sont-ils préparés pnur tU1C vie dl' lrnvail?

«Organisons le travail pour que ùe ho11ne heure re11fa11t se familiarise avec des obligatio11s, 111ais e11 rnsse11le aussi lrs satisfa('lions incomparables; qu'il

<.entre graduelle111e11l sa vie sur cc·lle uécessilé fonctionnelle; que sa nature se 'ï11to1vore, ii tel point que, 111algrë les sollicitalious, les perversions, les illu- soires jouis,.ances que la civilisalio1. lui ofîrint, il revicune toujours. après ses .. n eu rs, ;'i la seule activité nourricière el salnürice : LE THA VA lL. n

u Et on le !'ait l.iien ùn11::. !e pe11plr : relui qui n étë hnhit,ué de bon11e heure :.\

t1 awülle1· restera travailleur. ,,

Et maintenant 1nérliions 1111 pe11 :-;ur notrP façon rl.'appliquer les Tcchniqurs FrPinef ! Les ;wo11s-1p111s lJien assoriées ;': l'Eduention du Travail ?

tri ....

:oc t

BTE

Libé1·e1· l'eufant, développel' ses clivt·1·scs formes d'intelligence, l'éduquer au Lrnvail P.n 11101ivanf les activités poul' la fornialiou d'ho111111es sai11s et équilibrés, do11c m1 f1111C"tioJ1 dl1 rôle qu'ils aul'ont ù jouer dans la ::;ociéfé, tels sont les buts

•!Ut' nou:; 111·opo:.c Ft ei net.

" Cet as1wct c·11ltu1·el cl h11111ai11 est la gnuule nouvca11fé d'm1c pédagogie 11wrlen1e qui 'ise 11011 ù for111eu de::. scribes 011 des penot1uels, mais à prépare•·

t'D l'enfél11t l'homrnc qui de111ain saurn r·onstruirc la société de liberté et de frater- n ilë de nos rè\•es.

"Dès le début tif' 11os lech11iques, nous n\u11s placé tout notre cJfo1·t i;ous le --igue d'une discipline qui \•isait ù la fornmtion indidtluclle et social.e, plus q11'au :>ilence el ;'1 l'obéissance nécessités par l'autorité souverai11e du 11iaître. u

C'étail il y a treute ans. Depuis IP. monde a érnlué, les démocraties se :;ont arfinnées, les organisations syndicales défendeul ouverte111C'nt les droits des ln1- vaillP11r;:; el u11 peu paffout la coopérnlinn s'apprèle à. changer ln strurture rnêm-1 des rel al ions sociales.

«Ln c·oopéralion scolaire, telle que nous h1 pratiquons, la part nouvelle 4ue

n011s faisons nu travail fonclionnrl instructif qui est en train de transformer .tolie pédagogie, notre respect de la dig11ilé et de la vie de l'enfant, toutes ces nou,·eunlés sont to1.1f sin1ple111en1 actuelles puisqu'elles replacent l'Etole dans le

~ranrl circuit social. "

uu a peut-èirr tc,11d:111ce ;, noire dans le pu!Jlic et surtout dans notre pays que les partisans clPs Techniqnes Freinet sont en mème temps de chauds -parlis1111.~

1·0111m 111 iistes.

Si :'1 pl11sie11r;; reprises nous avons enlc11du ùire qu'on ta:-.ail les collègues Je h Guildf' de lrnu1il de comlllunistes, nous ne le de\•ons qu'aux collègues adver- ,_tdres ries Tec:hniques Freinet mal iutenlionnés, médisants, chercliant à freiner lf's ~1rlliésions ;'1 notre ~roupement. r.t <'t nous rlonner 11ne réputation de sectaires

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Nous avons tléjà déclan: que notre Guilde de travail est exemple de toute tendance polilique, et qu'elle respecte les convictions de se.~ membres.

Nous pensons utile de confirtoer cette déclnraiion par quelques citations de Freinet montrant bien qu'on peut ugit· socialement et même politiquement 1111ns i·trc partisan.

" Quelques questions primordiales devraient toujours se présenter à !'Edu- cateur : L'enfant qu'il est chargé d'éduquer y est-il disposé par son état physio- logique et. psychique ? A-l-il dormi convenablement dans une pièce aérée '? Est-il nourri normalement et avec soin ? Peut-il jouer hors de l'école'? Trouve-t-il, dans sa famille, le milieu favorable :{ son évolution ?

" L'action péclngogiquc poussée ainsi jusqu'à ses liw1les norrnalC's devient donc nécessaire111ent action sociale, voire action politique.

" Notre rôle est tou.iours d'examiner ave:: sincérité eL loyauté les questions qui se posent à nous, d'ouvriT les yeW<, de montrer la 11écessilé de l'action 'sociu..le et politique.

" Par cette action clarificairice - et q•ti n'est jamai.~ â aun.m moment une action tlP partisan 7Jo/itique - nous tendons 1i faire cle lotit éduraleur convaincu de la nécessité de Lo tulle émancipatrice - et quelles q1Le soir.nt par ailleurs ses r.011viclio11s politiq11es - 1m hounoe capable tle considérer sainement, et da.os leur synthèse vivante, les faits sociaux auxqm·ls il se trnuve 1t1èlf?. "

uu . .

PÉDACOC IE DE

("f. lvidi.&'· n Vita scolastica »

L'auteur rappelle qu'il existe, en 1 talie comme en France d'ailleurs, une crise de l'orthographe.

Il analyse alors les facteurs qui entrent clans l'acquisition de l'orthographe, en refu- sant, pour sa pari, la légende de « l'apti- tude à l'orthogr<1phe » pour des sujets nor- maux.

Il souligne l'importance des facteurs sen- soriels dans une telle acquisition : ainsi les déficits visuels et auditifs sont souvent res- ponsables de «dysorthographies». Dans une école moyenne de Florence, après enquête, il y avait 10 % de déficits visuels, y com- pris ceux qui étaient soignés 1 1 !

Mais l'0<thographe n'est pas seulement un problème perceptif, rnais aus~i une écri- ture codifiée de langage pour laquelle des grammairiens ont créé des catégories (ver- be, nom, adjectif) auxquelles les enfants ne sont sensibles qu'à partir de 1 1 -12 ans.

L'orthographe n'est pas seulement compré- hension du langage, mais automatisation de l'écriture et distinction de formes sembla- ble!. (d o m n) qui implique une réponse psychomotrice. Il ne faut pas négliger l'in- teraction constante entre la matière ensei-

·-~

.

·--~---

..

L'ORTHOGRAPHE

gnée et l'adaptation de l'enfant à cette ma- tière, c'est-à-dire la charge affective que l'enfant ne manque jamais d'attribuer à tout ce qui l'entoure. D'autre part, on doit considérer l'influence du milieu scolaire et familial qui peut jouer comme un excitant ou un inhibant.

Le problème de l'orthographç naturelle. Des enquêtes sévères om montré que pour des sujets normaux, il n'existait pas d'ap- titude ou d'inaptitude à l'orthographe. Il existe simplement des facteurs d'inhibition ou d'excitation.

L'auteur conclut alors à des thodes d'enseignement qui favorisent la pronon- ciation correcte et la correction de la syn- taxe. Il préconise le dépistage systématique des ficits sensoriels par le médecin sco- laire. Préparer soigneusement la dictée par des illustrations, de~ conversations ; la dic- tée aura un sens complet ; éviter la correc- tion différée. Ne pas faire servir cet exer- cice pour évaluer les possibilités des élèves. Enfin se rappeler que l'acquisition de l'or- thographe est longue et difficile et que la psycho-pédagogie peut arriver à trouver des techniques d'enseignement p;ir l'étude des facteurs d'inhibition ou d'incitation.

1. BELLINA (Nord).

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